Peste porcine africaine : entre inquiétudes et recherches…

Endémique en Afrique subsaharienne, où elle a été initialement découverte, la PPA (peste porcine africaine) a d’abord touché la Georgie, puis s’est propagée aux pays voisins, touchant les porcs domestiques et les sangliers. Les premiers foyers épidémiques, en Europe, ont été signalés en 2014 en Pologne et dans les États baltes, puis dans les pays d’Europe centrale, et des cas sont également apparus en Asie, en Océanie et dans certains pays d’Amérique (nord et sud) au cours des dernières années. Le 27 août 2023, la maladie faisait son apparition en Suède, que les autorités confirmaient et déclaraient à l’OMSA le 7 septembre, à la suite de la découverte d’un cadavre de sanglier infesté, dans la zone de Fagersta au centre du pays. Sept autres animaux ont été trouvés sur le même site, dont un malade qui a été euthanasié. L’accès à la zone réglementée a été interdit à toute personne non autorisée et les activités de collecte de baies ou de champignons, de chasse, de sylviculture et de loisirs plein-air, suspendues. A ce jour, les autorités sanitaires suédoises n’avaient pas encore pu identifier avec certitude l’origine de la contamination. Cependant, compte tenu des distances depuis les zones infectées les plus proches en Europe (Pays baltes, Allemagne, Pologne), l’hypothèse d’une introduction par l'activité humaine reste privilégiée….

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Estonie : un soutien sans faille à la chasse durable

Dans le cadre des études annuelles réalisées dans les pays de la Communauté européenne, afin de cartographier et renforcer l'alignement entre les valeurs sociétales et les efforts de conservation de la faune, la FACE a lancé une série d’enquêtes. Celle qui vient d’être menée en Estonie a mis en évidence un fort soutien du public aux pratiques de chasse durable, confirmant que la grande majorité des Estoniens reconnaissent l'importance d'une chasse réglementée et pérenne. Parmi les chiffres clés, on peut noter dans ce petit pays balte :

- un soutien généralisé à la chasse puisque 88 % des participants soutiennent, ou ne s'opposent pas, aux pratiques de chasse légale en Estonie. Cela indique un large soutien sociétal à la chasse lorsqu'elle adhère aux réglementations et aux traditions du pays ;

- malgré ce soutien massif, il existe cependant un manque notable de connaissances approfondies sur la chasse et les lois qui la réglementent, parmi le public. En effet, 52 % des répondants ne connaissent pas les pratiques et réglementations spécifiques. Cela souligne la nécessité d’une éducation et d’une sensibilisation accrues ;

- conservation par la chasse : une forte majorité, 77 %, convient que conserver des parties d'un animal légalement chassé comme souvenir est acceptable, surtout si l'activité de chasse soutient les efforts de conservation et suit les directives internationales.

Ces données ont été collectées entre le 28 février et le 7 mars 2024, avec exactement 1 000 répondants à l’enquête, à partir d’un pool initial de 1 137 participants. La conception minutieuse de l'enquête a permis de garantir un échantillon représentatif et fiable de la population estonienne. L'Association des chasseurs estoniens, en coopération avec la FACE, a profité de cette occasion pour mettre en lumière la perception positive de la chasse durable au sein de la communauté estonienne, reconnaissant la chasse comme faisant partie intégrante des pratiques de conservation durables. « Les résultats de cette étude constituent un élément crucial à prendre en compte dans l'élaboration de politiques et dans les discussions communautaires sur la chasse et la gestion de la faune, visant vers un avenir où la chasse est synonyme de conservation et de patrimoine culturel » a déclaré la FACE dans son communiqué.

Les clichés primés dans la catégorie Wildlife au British Photography Awards 2024

Le British Photography Awards vient de dévoiler les grands gagnants de son édition 2024, dont ceux de la catégorie « vie sauvage ». Comme chaque année, ce concours met en évidence les plus beaux clichés, ou les plus originaux, de la faune sauvage, et souligne sa richesse et sa diversité. Des photographes, amateurs et professionnels, originaires du monde entier envoient ainsi le fruit de leur travail en vue de remporter le titre tant convoité. Les résultats sont enfin tombés, et il faut reconnaitre que les clichés retenus pour illustrer la vie sauvage des animaux sont tout simplement époustouflants. En tête du palmarès, Tom Way s’est imposé à la première place avec son somptueux coucher de soleil immortalisé au Kenya, où l’on aperçoit au loin un éléphant. Dans ses considérations, il a expliqué pourquoi il a voulu montrer la sécheresse qui touche certaines régions du pays, notamment à cause de la saison des pluies qui est de plus en plus courte, et qui pousse les éléphants à se déplacer jusqu’au Kilimandjaro pour profiter de la fonte des neiges de la montagne qui crée de petits marécages. Quant au prix « le choix du public », il a été attribué à Martin West pour son cliché « Renard rencontrant le portrait d’un renard ».

 

Pour voir la liste complète des lauréats 2024, catégorie Wildlife, c’est ICI

Le projet de loi agricole à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale examine, depuis mardi, le projet de loi agricole, réponse de l’exécutif au malaise paysan, mais dont des dispositions troublent des défenseurs de l’environnement. En ouverture des débats, des députés de gauche et de droite, ont déploré un manque d’ambition, dans ce projet de loi qui n’affiche pas clairement ses objectifs. L’un des articles-clés inquiète les agriculteurs, puisqu’il considère « l’agriculture, la pêche et l’aquaculture, comme étant d’intérêt général majeur ». Comment un juge administratif jugera un litige autour d’un projet agricole, lorsqu’il sera opposé à un impératif écologique ? Réponse d’un juriste : « La hiérarchie des normes ne serait pas modifiée. La protection de l’environnement a une valeur constitutionnelle alors que, même majeur, l’intérêt général agricole n’aurait que valeur législative ». Pour le député de la circonscription de Toul en Meurthe et Moselle, Dominique Potier : « Soit on remet en cause la Constitution et la Charte de l’environnement, soit on se moque du monde paysan », voyant dans ce projet de loi une « promesse empoisonnée » aux agriculteurs. Un autre article devrait également faire débat, la possible création de « groupements fonciers » qui permettrait à des investisseurs d’acheter indirectement des terres agricoles, pour les louer ensuite à des nouveaux agriculteurs. Un cas avait pourtant fait débat il y a quelques années, quand des investisseurs chinois avaient mis la main sur 1700 ha de terres agricoles dans le Berry pour un prix moyen trois fois plus élevé que celui usuellement pratiqué… Fait à souligner cependant : toute l’opposition et même quelques macronistes ont déposé des amendements de suppression, ce qui a amené cette déclaration de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture : « On ne veut pas en faire une financiarisation. Une réécriture sera proposée en commission… ». Avec plus de 2 200 amendements déposés, les débats en commission devraient durer jusqu’au prochain week-end. Ce qui va laisser un peu de temps au Président de la République pour recevoir les syndicats agricoles, aujourd’hui, à l’Elysée...

Abattage illégal des oiseaux : des résultats, mais encore des points faibles…

La Commission européenne a publié son rapport « Combattre l'abattage, le prélèvement et le commerce illégaux d'oiseaux dans l'UE ». Il donne des détails sur le travail effectué par la Commission, en matière d'assurance de la conformité environnementale, par laquelle les autorités publiques peuvent promouvoir, contrôler et faire respecter les règles existantes en matière de protection de la faune sauvage. Pour partager les mises à jour et planifier des actions à la suite de la COP14, la FACE a rejoint la réunion du groupe consultatif « MIKT » (Groupe de travail intergouvernemental sur l'abattage, le prélèvement et le commerce illégaux des oiseaux migrateurs en Méditerranée), en vue de l'assemblée générale qui aura lieu en octobre 2024. L'impulsion initiale, en faveur d'une action internationale, a commencé dans le cadre de la Convention de Berne, avec la Déclaration de Larnaca, en 2011. Cette initiative a ensuite été reprise par la CMS, pour étendre la couverture géographique. Pour suivre les progrès dans cette lutte, un tableau de bord permettant aux pays de rendre compte de leurs activités a été lancé en 2017. Il a été suivi par le Plan stratégique de Rome en 2019, qui vise une réduction d'au moins 50 % des abattages illégaux d’ici 2030, et une évaluation à mi-parcours aura lieu en 2025. A ce jour, 22 pays, dont 8 États membres de l’UE, avaient soumis leurs réponses. Il en ressort que :

- la qualité de la législation nationale obtient les meilleurs résultats, avec une moyenne de 80 % ;

- la prévention, qui impliquait principalement la sensibilisation, obtenait un score compris entre 60 et 65 % ;

- les deux autres indices concernaient l'exécution et les poursuites.

Une deuxième possibilité de déclaration a été ouverte jusqu’en juin 2024 pour les pays qui n’ont pas encore répondu.

Comment la perte de biodiversité déstabilise les écosystèmes

Dans un environnement naturel, l'équilibre qui s'établit empêche une espèce dominante de prendre le dessus sur les autres. Mais quels sont les facteurs qui garantissent l'équilibre d'un écosystème, ou au contraire le déstabilisent ? Cette question fait débat depuis longtemps parmi les théoriciens de l'écologie. Pour tenter d’y apporter une réponse, une équipe de scientifiques de l’Université McGill (Canada), de l’Institut Max Planck (Allemagne) et du laboratoire Matière et systèmes complexes (MSC, CNRS/Université Paris Cité), propose un nouveau modèle de croissance des populations, qui permet de rendre compte du phénomène observé : la perte de biodiversité engendre la déstabilisation d'un écosystème. Cette avancée devrait permettre une meilleure compréhension de la dégradation de la biodiversité sur la planète, et de ses conséquences. Pour élaborer leur modèle, les scientifiques ont exploité des données récoltées pendant des décennies sur diverses espèces (insectes, poissons, mammifères). Jusqu'ici, la théorie la plus courante s'appuyait sur un modèle de croissance dit « logistique », dans lequel le taux de croissance devient de plus en plus faible à mesure que la taille de la population approche d'un maximum supporté par l'environnement. Le nouveau modèle applique une croissance dite « sous-linéaire », c’est-à-dire que le taux de croissance varie avec la quantité de biomasse affecté d'un exposant inférieur à 1. Combiné avec des interactions compétitives entre de nombreuses espèces, il engendre un mécanisme de régulation collective, qui préserve la diversité et l'équilibre de l’écosystème. Ce nouveau modèle ouvre des perspectives de recherche, en permettant des prédictions macro-écologiques sur la distribution des espèces, et ses conséquences sur la stabilité de la planète.

Indonésie : l’agonie de l’île de Kabaena

Paradis terrestre s’il en fut, Kabaena, appelée aussi Tokotua, est une île de la mer de Flores, en Indonésie, au large de Sulawesi. D’une superficie de 895 km², elle abrite un peu plus de 47 000 habitants. Tout y serait merveilleux… s’il n’y avait pas cette course au nickel, matière première quasiment indispensable à la fabrication des batteries des véhicules électriques, qui fait l’objet de toutes les convoitises… et de tous les dérapages. Pour sauver la planète d’un côté, on l’asphyxie à mort de l’autre, en témoigne le constat de l’Organisation Satya Bumi et Walhi Sulawesi, qui a visité l'île… aujourd’hui dévastée par la pollution minière et la déforestation. Pourtant, selon la réglementation indonésienne, elle est exclue de tout type d'activités extractives, car elle abrite le peuple Bajau, connu pour être les « derniers nomades marins » du monde. Parmi eux, des plongeurs apnéistes qui ont développé une capacité exceptionnelle de poumons, qui leur permet, avec une seule respiration, de rester près de 10 minutes sous l’eau, à la recherche d'animaux marins et autres poissons dont ils se nourrissent. Les déchets toxiques de l’exploitation minière sont jetés à la mer, dont les eaux troubles font périr désormais toute vie sous-marine, et sur la terre ferme, la déforestation a réduit des trois quarts les surfaces couvertes. C’est donc un appel au secours que vient de lancer l’Organisation Satya Bumi et Walhi Sulawesi, en espérant qu’il sera entendu…

Lancement du projet de cartographie nationale des milieux humides

Financé par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, ce projet est une action clé du 4e plan national d’actions pour les milieux humides 2022-2026, réalisée par une équipe pluridisciplinaire constituée de PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD), de l’ONF et de l’Université de Rennes 2.

Sur les territoires concernés (DROM), les critères d’identification et de délimitation des zones humides sont en cours d’élaboration. Une pré-localisation sera effectuée sur la base de la définition Ramsar, qui inclue également les milieux aquatiques. Ce travail complètera les cartographies existantes dans ces territoires. Les moyens mis en œuvre seront les suivants :

- intégration des acteurs locaux techniques et spécialisés : conception, information, consultation et appropriation des résultats ;

- collecte des informations existantes et collecte de données originales de terrain sur le sol et les habitats pour alimenter ou valider la pré-localisation ;

- application d’une méthode de pré-localisation éprouvée sur l’Hexagone en l’adaptant aux particularités de chacun des sites.

D’ici la fin de l’année 2024, des réunions locales d’informations auront lieu en présentiel. Les acteurs techniques intéressés par le sujet seront invités à y participer pour être informés de la démarche, et faire part de retours critiques, commentaires, et souhaits de participer aux relevés… L’objectif est de fournir une cartographie inédite en incluant les spécificités propres à chaque territoire. La cartographie nationale de pré-localisation des milieux humides est un projet de Recherche et Développement, mené par un consortium scientifique, qui porte à connaissance la répartition probable des milieux humides, à ne pas confondre avec la cartographie nationale administrative des zones humides, qui a un objectif d'aide à la mise en œuvre de la réglementation.

Salon des Migrateurs, 6 et 7 juillet 2024 : la billetterie est ouverte

Avec sa foire aux appelants, ses nombreuses animations, son ball-trap des migrateurs, ses démonstrations de chiens et ses concours, cette fête annuelle se déroulera les 6 et 7 juillet 2024. Tous les passionnés s’y retrouveront pour s’équiper, échanger, s’informer et passer un bon moment de convivialité. Sensibiliser et informer est le moteur de cette manifestation où se côtoient les huttiers expérimentés et les chasseurs occasionnels. Tous se retrouveront autour des grands thèmes qui les animent : les chiens, les appelants, le concours de siffleux, le concours de la meilleure chanteuse, le ball-trap spécial migrateur (canards, bécassines, bécasses, pigeons), le plateau d’or, le championnat du Monde de lancer de blettes. Les horaires : le samedi 6 juillet de 9h à 19h et le dimanche 7 juillet ; de 9h à 18h. Lieu : D3, route de Brigthon à Cayeux sur Mer. Entrée : 5 € pour les adultes, et gratuit pour les moins de 12 ans.

 

Pour accéder à la billetterie, c’est ICI

Partenariat européen pour améliorer la santé animale

Cofinancé par la Commission européenne, l’European Partnership on Animal Health and Welfare (EUPAHW) vise à lutter contre les maladies infectieuses des animaux et promouvoir leur bien-être. Lancé en janvier 2024, cet organisme devrait investir 360 millions d'euros sur sept ans pour encourager la recherche et faciliter la coopération entre tous les acteurs, en lien avec le « pacte vert » et la stratégie qui lui est associée. Les objectifs ambitieux de l’EUPAHW ont attiré un groupe diversifié de partenaires, dont 56 organisations de recherche et 30 agences de financement. Le budget est abondé à hauteur de 50% par le programme de recherche et d'innovation « Horizon Europe », et les autres 50 % par les institutions partenaires. Le calendrier a été élaboré au cours d'une période de plus de deux ans avec la participation de tous les acteurs concernés, dont celle de l’ANSES. Il établit un équilibre entre la recherche appliquée à court terme et la recherche stratégique concernant les maladies infectieuses des animaux terrestres et aquatiques et les risques zoonotiques. Le partenariat se concentre également sur l'utilisation raisonnée des antimicrobiens et sur la garantie d'un niveau optimal de bien-être animal à chaque étape de la vie d'un animal. Il comprend d’ores et déjà 17 projets internes qui ont débuté en 2024, pour une durée de trois ans, et d’autres appels à projets externes, ouverts à d'autres organismes de recherche, seront lancés prochainement. Nathalie Vanderheijden, chercheuse à l’Université de Gand et coordinatrice de l’EUPAHW résume : « Notre partenariat est une nouvelle initiative ouverte, qui rassemble les financements communautaires, les financeurs nationaux/régionaux et les organismes de recherche afin de concentrer les efforts sur les développements ayant un impact sociétal, économique et politique important… ».

Les faits divers de la semaine

- Aveyron : à la demande d’éleveurs dont les troupeaux sont victimes d’attaques, la responsabilité de chiens errants ne peut être écartée. Si les loups sont les auteurs de 11 agressions reconnues depuis le début de l’année, le doute subsiste pour les autres. La préfecture a donc autorisé, par un arrêté publié le 10 avril 2024, l'abattage des chiens errants dans cinq communes du département : La Couvertoirade, L’Hospitalet du Larzac, Nant, Sainte-Eulalie de Cernon, et Saint-Jean-Saint-Paul. Les agents de l'OFB et les lieutenants de louveterie ont donc la possibilité, pour un mois, et de 20 heures à 8 heures, d'abattre les chiens « en état de divagation » sur les communes concernées. Bien évidemment, les écolos de One Voice, qui se moquent éperdument des pertes directes et indirectes subies par les éleveurs, ont annoncé, le 23 avril, vouloir contester cet arrêté en justice…

 

- Côtes d’Armor : deux chiens de chasse ont été retrouvés morts, à Languédias, près de Dinan, empoisonné à l’insecticide. Le propriétaire des chiens, Guillaume Cadol, par ailleurs président de l’association de chasse locale, a confirmé que les analyses effectuées révélaient la présence d’un insecticide, identique à celui utilisé au cani-cross de Vauvert, dans le Gard, l’an dernier.

 

- Côte d’Or : environ 500 chasseurs se sont réunis au Palais des Congrès, à Beaune, le samedi matin 20 avril, pour l'assemblée générale de la FDC, qui présentait également 443 trophées de cerfs récoltés au cours de la précédente saison. « Si les trophées sont la fierté des chasseurs, ils ont aussi une utilité, dans le cadre du suivi quantitatif et qualitatif des prélèvements » expliquait Jean-Luc Joblin, de la FDC 21. Sur les 443 trophées exposés, une cinquantaine entrent dans les catégories des « médaillables » (bronze et argent) mais un seul, avec une cotation de 212 points CIC, est médaille d’or.

 

- Creuse : trois adolescents d’une quinzaine d’années passaient la soirée du mardi 23 avril, chez l’un d’eux, à Sardent. En l’absence des parents, il a voulu montrer les armes à feu de son père, mais une des carabines était chargée et un tir est parti blessant un de ses deux camarades dans le bas ventre. Le troisième, jeune sapeur-pompier, a prodigué les gestes en attendant les secours du SMUR87, qui ont héliporté le blessé, dans un état grave, au CHU de Limoges.

 

- Creuse : lors de l'assemblée générale de la FDC, un hommage a été rendu à Gaston Cadro, un chasseur de… 98 ans, qui chasse toujours avec l’un de ses fils, âgé de 75 ans. « On voudrait tous être comme lui à son âge. Chasser avec son père de 98 ans et demi, c'est particulier. En plus, il a une mémoire d'éléphant, il connaît les noms des parents, des enfants, des petits-enfants. C'est phénoménal » a déclaré le descendant. Quant au récipiendaire, son diplôme d’Honneur en main, il expliquait : « La chasse, c’est le plaisir d’écouter les chiens… J'ai eu beaucoup d'activités : élu à Saint-Pardoux-le-Neuf pendant 49 ans, dont 19 ans maire, j'ai été aussi vice-président des chasseurs d'Aubusson pendant 42 ans, lieutenant de louveterie pendant 15 ans… » a précisé le nonagénaire, ancien éleveur de chiens qui garde dans ses souvenirs ce prix gagné à Monaco, et remis par le Prince lui-même.

 

- Haute-Garonne : tuée en novembre 2021, et après deux ans de soins taxidermistes, l’ourse Caramelles a pris sa place au Museum de Toulouse, à côté de l’ourse Cannelle, pour « sensibiliser et faire découvrir une espèce méconnue du grand public ». Elles sont désormais deux à représenter les ours des Pyrénées au Museum de Toulouse, laissant cependant les visiteurs un peu déçus par la taille de Caramelles, qui toise seulement 70 cm de haut pour y loger ses 130 kg de poids vif. « On est loin des grizzlis qui mesurent 3m50 de haut une fois dressés sur leurs pattes postérieures. C'est plutôt du gabarit d'un très gros chien » acquiesce Alexandre Mille, conservateur du patrimoine et responsable du service des collections du Museum de Toulouse.

 

- Haute-Loire : preuve que le cerf se plait dans le département et qu’il y trouve ce qui lui convient pour s’épanouir, un grand cerf a été abattu, le 28 octobre 2023, par un Nîmois, dans le Haut-Allier. D’après l’analyse dentaire, l’animal était âgé de 9 ans. Son trophée de 9,5 kg porte 17 cors, et une première estimation de sa cotation le place au-dessus des 210 points CIC, seuil de la médaille d’or. Ce trophée était exposé avec d’autres, à l’assemblée générale de la Fédération des chasseurs, qui s’est tenue samedi dernier à Vals-près-le-Puy. Le trophée est ici présenté par Jean-Michel Jouve et Yves Bay, de l’Association des chasseurs de grand gibier.

 

- Jura : un loup a été filmé le mardi 23 avril 2024 en fin de journée sur la commune de Grande-Rivière. La scène, qui ne dure qu’une dizaine de secondes, a été tournée dans le hameau des Bouviers. « Il est rentré deux fois dans notre ferme hier soir, et ce matin, j’en ai aperçu un autre plus maigre, pas effrayé du tout » a raconté l’éleveuse. Depuis le début de l’année, la FDSEA 39 fait état d’une série de prédations survenues essentiellement sur des ovins, les bovins étant encore à l’abri en raison de la météo. De son côté, la préfecture confirme que, depuis le début de l’année, 12 attaques pour lesquelles la responsabilité du loup n'est pas écartée, ont fait 43 victimes (42 ovins et 1 bovin).

 

- Vosges : la faillite des associations écolos… L’affaire des grands tétras ne va pas arranger l’audience des associations écolos vosgiennes, et on se demande bien pourquoi elles se sont laissé ensorceler par quelques gourous de la pensée verdâtre. Désormais, que peuvent-elles apporter de concret à leurs adhérents ? Le comble a sans doute été atteint la semaine dernière quand elles ont envoyé, en Norvège, un avocat pour faire cesser les opérations de captures de grands tétras destinés à renforcer la population vosgienne de l’emblématique oiseau. Le pauvre n’a eu sur place qu’une fin de non-recevoir, le gouvernement norvégien lui ayant signifié qu’il ne traitait qu’avec le gouvernement français, et pas avec des associations. Quant au montant de l’opération de renforcement (200 000 €), jugé exorbitant par les verts, il n’a rien de vertigineux comparé aux 5 à 6 millions d’€ dépensés chaque année pour faire pleurer les éleveurs, impuissants devant les ravages causés par les loups… Dommage que les adeptes du téléobjectif, si prompts à appuyer sur le déclencheur, ne mémorisent pas ces scènes là…

Réintroduction du grand tétras dans les Vosges : la requête en annulation des 5 associations est rejetée

Le Tribunal administratif de Nancy s’est prononcé, le vendredi 26 avril, sur le recours de cinq associations de protection de la nature qui contestaient l’arrêté de la préfecture des Vosges, en date du 16 avril, autorisant des lâchers de grand tétras en provenance de Norvège. Le recours a été examiné jeudi, au siège de la juridiction nancéienne pendant plus d’une heure, permettant aux parties de s’exprimer jusque dans les moindres détails. La demande a été mise en délibéré en fin de matinée, dans l’attente d’une décision dans les 24 heures. Le verdict du Tribunal administratif de Nancy est tombé vendredi 26, et rejette la requête des associations « SOS Massif des Vosges », « Oiseaux nature », « Vosges nature environnement », « Avenir et patrimoine 88 » et « Paysage nature et patrimoine de la montagne vosgienne ». Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, à l'issue de l'audience de jeudi, et à la demande du président du tribunal, s’était engagé à ne pas lâcher les premiers oiseaux venus de Norvège, avant la décision du Tribunal administratif. Plus d’obstacles donc pour le renforcement de cette espèce emblématique sur le massif vosgien, dont les premiers détracteurs sont justement ceux qui auraient dû se réjouir de cette opportunité, au lieu de jeter l’opprobre sur l'opération, dont ils ne souhaitent aujourd’hui que l’échec. L’écologie sectaire vient de montrer son vrai visage…