Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

Les bâtisseurs du printemps

La période des giboulées annonce la renaissance de la nature. C'est aussi le temps des architectes ailés,  plus précoces que les terrestres, donc les plus pressés de restaurer ou de bâtir le berceau de leur future progéniture. Pour qui connaît une corbeautière ou une héronnière, c'est un signe qui ne trompe pas. Avec le retour des propriétaires de ces nids hauts perchés, le printemps n'est pas loin, même si l'hiver tarde à lui laisser la place. Si les corvidés, grâce à l'augmentation des surfaces ensemencées depuis l'automne, en tirent l'essentiel de leur nourriture, l'échassier gris, en raison de son statut de protection, est plus à la peine et a dû s'adapter, de même que sa cousine blanche, l'aigrette. Mais cela irrite parfois, car leur démographie galopante pose désormais le problème d'une cohabitation délicate avec l'homme. « De plus en plus de colonies de freux ont tendance à se déplacer de la campagne vers les parcs urbains, ce qui occasionne pas mal d'ennuis pour les riverains de ces corbeautières, surtout si elles dominent des parkings de stationnement. Pour tenter d'y remédier, un peu partout en France, des municipalités ont pris des mesures drastiques (enlèvement des nids, effarouchement), pour inviter les indésirables à pondre ailleurs. En revanche, le problème est différent pour les hérons cendrés. Comme les héronnières se trouvent généralement dans des secteurs boisés en campagne, les intéressés ne salissent pas les véhicules, mais leur appétit prononcé pour la faune halieutique n'est pas du goût des associations de pêche, des pisciculteurs... et des chasseurs, car le grand bec absorbe également tous les levrauts, perdreaux et faisandeaux qu'il rencontre. Selon le dernier inventaire de l'avifaune de l'Hexagone, l'éminence grise des marécages a connu un boom démographique impressionnant. Avec environ 10 000 couples nicheurs sur le territoire national dans les années 1980, ses effectifs ont été quasiment multipliés par cinq. Aujourd'hui, l'oiseau semble préférer s'installer en petites colonies de quelques dizaines de couples au détriment des gros rassemblements d'autrefois. Outre ces deux espèces grégaires, la période de mi-mars à mi-avril sonne le temps des amours, ou du réveil pour bien d'autres hôtes.

 

À Madagascar, la génétique éclaire les mystères du potamochère

Quand, comment, avec qui et depuis où le potamochère, le plus gros mammifère de la faune sauvage malgache, est-il arrivé sur la Grande île ? Ce porcin est-il venu seul avant l’arrivée des humains ou a-t-il été introduit plus récemment par les Austronésiens ou par les Bantous, deux peuples à l’origine des habitants actuels de l’île ? Ces questions restaient sans réponse jusqu’à ce que des spécialistes de l’université de Copenhague, du Cirad, du CNRS, de RD et leurs partenaires malgaches, comparent méthodiquement le patrimoine génétique des potamochères locaux à celui de leurs congénères du continent africain. Leurs travaux montrent que ces porcs sauvages de Madagascar sont issus de population du sud de l’Afrique de l’Est, et qu’un groupe est apparu entre -1000 et -5000 ans. Ces potamochères devenus insulaires ont dès lors connu une période de faible diversité génétique, signe qu’ils ont été importés en très petit nombre. La concomitance de ces événements, avec l’arrivée dans l’île de populations austronésiennes, consommatrices de porcidés domestiques, conforte l’hypothèse qu’elles pourraient être à l’origine de cette introduction. Néanmoins l’incertitude de cette datation ne permet pas d’écarter l’hypothèse selon laquelle d’autres peuples sont responsables de l’introduction de Potamochoerus larvatus à Madagascar, laissant à de futures études le soin de résoudre ces derniers mystères…

Plus une forêt est dégradée, plus sa faune est silencieuse

Des chercheurs en forêts tropicales utilisent de plus en plus la bioacoustique pour analyser les paysages sonores des écosystèmes. Ils ont testé une nouvelle approche qui pourrait fournir aux agences de conservation et aux communautés un moyen fiable et peu coûteux de surveiller la santé des forêts tropicales. La méthode divise les groupes d'animaux en larges classes de fréquences acoustiques. Au cours de leur étude, ils ont constaté que les bruits des animaux diminuaient et devenaient asynchrones dans les forêts perturbées par l'exploitation forestière. En revanche, dans les forêts non perturbées par l’activité humaine, règne une cacophonie quasiment continue d’appels et de chants d’animaux. En analysant ce « paysage sonore forestier » les scientifiques mesurent la santé de l’écosystème forestier dans son ensemble. Si, dans les régions tempérées et boréales du monde, les méthodes d’analyse et d’interprétation sont riches et variées, il n’en est pas même sous les tropiques, où les paysages sonores sont incroyablement plus complexes et où il existe relativement peu d’informations sur les sons des espèces. Dans ces milieux, les scientifiques qui ont eu du mal à distinguer les sons de certains mammifères de ceux des amphibiens, travaillent actuellement sur des algorithmes sélectifs, qui seront testés dans d'autres endroits à travers le monde, notamment au Gabon, au Mexique et en Sierra Leone. Bien qu’il n’ait pas participé à cette étude, Almo Farina, professeur honoraire d’écologie à l’Université d’Urbino, en Italie, a déclaré : « La quête pour mieux comprendre l'écologie des sons d'animaux est vitale. La communication acoustique joue un rôle crucial dans la formation des communautés animales, donc toute avancée dans les méthodes d’interprétation des sons est une bonne nouvelle… ». Il met néanmoins en garde contre une corrélation directe entre le paysage sonore et la biodiversité, étant donné le nombre d'espèces qui n'émettent pas de sons et la complexité de l'interprétation des paysages sonores tropicaux, dans lesquels de nombreuses espèces, comme les grenouilles, les insectes et même les oiseaux, utilisent des gammes de fréquences très étroites.

Les faits divers de la semaine

- Hautes-Alpes : confusion ou plaisanterie ? Le 13 mars, à Embrun, un témoin a téléphoné aux autorités pour signaler la présence d'un grand félin sauvage dans le quartier du Roc. A la suite de ce signalement, jugé crédible, gendarmes, pompiers, vétérinaires et agents de l'OFB ont été mobilisés, mais aucun animal n’a été retrouvé. « Par nature, on prend au sérieux ces appels, même si, en général, ce n’est pas vraiment un animal dangereux que nous trouvons » a déclaré un gendarme qui a suivi l’intervention. De son côté, l’OFB a également tenté de retrouver des traces de l’animal recherché, sans succès.

 

- Calvados : dans la nuit du 8 au 9 mars, les policiers ont procédé à l’interpellation de trois hommes, âgés de 17 ans, 21 ans et 36 ans, surpris en train de dépecer un sanglier, à Cormelles-le-Royal, près de Caen, « éclairés par les seuls feux de leur voiture », a rapporté la police nationale sur les réseaux sociaux. Si la découverte de l’animal au bord de la route a fait penser, dans un premier temps, à une collision, c’est pour « braconnage, chasse en réunion en temps prohibé et transport d’arme » que les trois individus ont dû s’expliquer au commissariat de Caen sur la présence d'une arme de chasse équipée d’une lunette, dans leur véhicule. Les deux hommes majeurs sont convoqués au tribunal, en procédure de composition pénale et de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

 

- Charente :  la préfecture a lancé, à la demande de la FDC, une consultation du public sur l’extension de la chasse aux sangliers durant les mois d’avril et de mai, ce qui autoriserait la chasse des suidés toute l'année. Ce projet intervient alors que certains agriculteurs et les chasseurs pointent les dégâts de plus en plus importants causés par ces animaux, qui oscillent entre 800 000 et 900 000 € par an. Les observations peuvent être adressées par courriel à : ddt-chasse@charente.gouv.fr

 

- Isère : deux « tontons flingueurs », âgés de 30 et 35 ans, vont sans doute regretter longtemps leur imbécilité qui va leur coûter cher. Placés en garde à vue, ils ont reconnu avoir abattu, le 24 février dernier, une jeune femelle pygargue à queue blanche, quelques mois seulement après sa réintroduction dans la nature. L'oiseau, né en captivité, faisait l'objet d'un programme de réintroduction lancé par le parc Les Aigles du Léman. La dépouille de cet aigle avait été retrouvée dans un vallon de l’Oisan, en Isère. Les deux mis en cause ont été déférés jeudi dans le cadre d’une enquête pour « destruction, détention et transport d’espèce protégée ». Ils risquent jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende, plus les dommages intérêts qui ne manqueront pas d'être demandés par les parties civiles, donc la FDC de l'Isère.

 

- Jura : un pêcheur qui remontait le long de la rivière Lemme, a fait une sordide découverte. Des cadavres de renards, dont certains dans un état de décomposition avancée, émaillaient les rives. Choqué, l’homme a partagé des photos, aussitôt reprise sur les réseaux sociaux par des associations de défense de la nature. Le responsable, un lieutenant de louveterie a été rapidement identifié, et son autorité de tutelle, la préfecture, a demandé « le retrait conservatoire de son agrément ». Sur le fond, il n’y a sans doute pas grand-chose à dire, les tirs de nuit étant encadré par des arrêtés préfectoraux, et le bilan des opérations de régulation théoriquement transmis à la DDT. Sur la forme, c’est évidemment une belle connerie dont les chasseurs se seraient bien passés. « On a accusé les chasseurs à tort » a commenté Christian Lagalice, président de la FDC du Jura. Une enquête a été ouverte par le parquet régional environnemental, sous l'autorité du procureur de Besançon, et confiée aux services de l'OFB pour « abandon de cadavres d'animaux ».

Equateur : découverte d’un anaconda géant

Six mètres trente de long pour un poids avoisinant les 200 kilos, telles sont les principales caractéristiques de ce serpent géant découvert en Equateur. Au cœur de la forêt amazonienne, un groupe de scientifiques de l’Université du Queensland a capturé un anaconda géant, considéré comme l'espèce connue la plus grande au monde, et probablement la plus ancienne, puisque vieille de 10 millions d’années. Pendant 10 jours, le peuple autochtone Huaorani, qui vit dans la région, a guidé les scientifiques dirigés par le professeur Bryan Fry à la recherche des anacondas, considérés comme sacrés par la tribu. Ils avaient sollicité l’autorisation, auprès du chef Huaorani, Penti Baihua, de pénétrer sur leur territoire en Amazonie équatorienne, autorisation accordée depuis le premier contact avec la tribu en 1958. L'équipe a d'abord descendu la rivière en canoë dans la région de Bameno où elle a trouvé plusieurs anacondas tapis dans les bas-fonds, et les scientifiques ont ensuite capturé plusieurs spécimens qu'ils ont baptisés « anaconda vert du Nord » (Eunectes akayima). Selon le professeur Fry, plusieurs histoires Huaorani témoignent de l'existence d'anacondas mesurant plus de 7,5 mètres de long et pouvant peser jusqu'à 500 kilogrammes. Le fils du chef la tribu, Marcelo Tepeña Baihua, a d'ailleurs montré au scientifique ses cicatrices, qui témoignent selon lui de l'existence d'un serpent dont la taille serait colossale...

Renouvellement des Lieutenants de Louveterie pour la période du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2029

Le mandat actuel des lieutenants de louveterie prendra fin le 31 décembre 2024. Il sera donc procédé, en fin d’année, à leur renouvellement ou nomination,  pour le prochain mandat qui prendra effet le 1er janvier 2025. Les lieutenants de louveterie sont nommés par le préfet et concourent, sous son contrôle et dans les limites de leur circonscription territoriales, aux interventions décidées par l’administration. Ils sont les conseillers techniques sur les problèmes posés par la gestion de la faune sauvage, et les battues administratives sont organisées sous leur contrôle. Leurs fonctions sont bénévoles et ils doivent pouvoir assumer les charges financières liées à leur fonction, au regard des moyens matériels à mobiliser. Les dispositions relatives à l'exercice des fonctions des lieutenants de louveterie figurent aux articles L.427-1 à L.427-7 et R427-1 à R427-4 du Code de l'Environnement. En application de l’article R.427-3 du Code de l’environnement, les conditions à remplir pour pouvoir candidater sont les suivantes :

- être de nationalité française,

- résider dans le département ou un canton limitrophe,

- jouir de ses droits civiques,

- disposer d’une bonne condition physique, compatible avec les fonctions,

- être titulaire d’un permis de chasser depuis au moins 5 ans,

- justifier d’une bonne compétence cynégétique,

- entretenir, à ses frais, soit un minimum de 4 chiens courants créancés dans la voie du sanglier ou du renard, soit au moins deux chiens de déterrage.

Les candidats doivent démontrer leur capacité à exercer le mandat de lieutenant de louveterie avec objectivité, indépendance et discernement...

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Recherche du grand gibier blessé : les formations UNUCR 2024

La recherche du grand gibier blessé concerne tous les modes de chasse à tir et toutes les régions. Elle est réalisable par de multiples races de chiens utilisés à la chasse, ou spécialistes de cette activité. Elle est le devoir éthique et moral de tout chasseur de grand gibier et, à ce jour, rien n’a encore été trouvé de plus efficace que le travail d’un chien éduqué à cela. L’UNUCR (Union Nationale des Utilisateurs de Chiens de Rouge) a donc programmé, pour cette année 2024, quatre stages de formation, à l’intention des futurs conducteurs, mais aussi de tous les chasseurs de grand gibier que cette discipline intéresse. La formation du conducteur et l’éducation d’un chiot relèvent d’un haut niveau de formation. C’est pourquoi, pour chaque session, l’UNUCR fait appel à des moniteurs et conducteurs parmi les plus expérimentés, et qui traiteront les sujets suivants : - le comportement du chasseur ; - le contrôle de tir et indices de blessures ; - le choix et l’éducation du chiot ; - la pratique de la recherche ; - les différentes races utilisées ; - la balistique ; - les aptitudes requises ; - la législation… en plus de ces enseignements, quelques heures sur le terrain sont consacrées à l’étude des indices de tir et de blessures, et aux démonstrations de poses de pistes et de travail. Les stages 2024 :

- Stage n° 1 : il se déroulera les 20 et 21 avril 2024, à Réalville (82). Pour s’inscrire : contacter Nicolas Dejean (courriel : nicolas.dejean.unucr@gmail.com), Tél. : 06 60 62 81 91.

- Stage n° 2 : il aura lieu du 3 au 5 mai 2024, à La Bourboule (63). Pour s’inscrire : contacter Arnaud Bongrand (courriel : arnaudbongrand58@gmail.com), Tél. : 06 01 13 66 32.

- Stage n° 3 : il aura lieu les 4 et 5 mai 2024, à Thilouze (37). Pour s’inscrire : contacter Olivier Donguy (courriel : olivierdonguy@orange.fr), Tél : 06 07 60 76 97.

- Stage n° 4 : il se déroulera du 7 au 9 juin 2024, à Benoîte Vaux (55). Pour s’inscrire : contacter Arnaud Bongrand (courriel : arnaudbongrand58@gmail.com), Tél. : 06 01 13 66 32.

A noter que les frais de stage n°2 et n° 4 sont gratuits pour les moins de 25 ans, et pour ces deux stages les stagiaires seront logés sur place.

Le mouvement pour les « Droits de la nature » prend de l’ampleur

Aux Etats-Unis, l’évènement impensable qui s’est produit à Cleveland, en juin 1969, a incontestablement éveillé les consciences : la rivière Cuyahoga, gravement polluée par l’industrie, prenait feu. Les documents de l’époque, effrayants, montrent des flammes qui montaient à plusieurs dizaines de mètres de hauteur au-dessus du lit de cours d’eau. Ce fut l’une des pires catastrophes qui ont sensibilisé l’opinion publique américaine, conduisant à l’adoption de lois sur la protection de l’environnement. Mais cette rivière Cuyahoga n’était pas la seule touchée… En 2014, le lac Érié, après des décennies de pollution industrielle et agricole, était envahi par des algues toxiques, privant près d'un million de personnes, d’eau potable pendant plusieurs jours. C’est cet événement qui a poussé les habitants à se demander si les lois environnementales protégeaient réellement les écosystèmes. C’est dans ce contexte qu’Andrea Bowers présente son exposition « Existez, Prospérez et Évoluez » au Cleveland Museum of Contemporary Art. L’artiste, originaire de l’Ohio et reconnue à l’échelle internationale, s’est inspirée de la « Lake Erie Bill of Rights » (Déclaration des droits du lac Erié) en 2019, pour nommer son exposition. Cette loi vise à établir une équivalence juridique entre les droits des cours d’eau et les intérêts de l’industrie. Le mouvement pour les droits de la nature n’est pas unique aux États-Unis. Des pays tels que l’Équateur, le Panama, la Bolivie et l’Espagne reconnaissent les droits des rivières, des lacs, des forêts et de la faune, dont les lois nationales respectives offrent une protection plus importante que les réglementations environnementales classiques, et permettent à des individus désignés d’appliquer ces droits en tant que gardiens légaux. « Existez, Prospérez et Évoluez » invite à réfléchir aux arguments philosophiques sous-tendant le mouvement pour les droits de la nature, qui n’est pas simplement une chose ou une propriété humaine, mais une communauté complexe à laquelle les êtres humains appartiennent. La science moderne confirme de plus en plus souvent cette idée, invitant les systèmes juridiques à s’adapter à cette réalité…

« J’aime la Nature Propre » : c’est partout en France, du 15 au 17 mars

Pour la première fois « J’aime la Nature Propre », lancée en 2021 par la FNC se tiendra partout en France pendant le même week-end, du 15 au 17 mars. Cette opération citoyenne de ramassage de déchets est cofinancée par l’OFB, via le dispositif écocontribution. En 2023, près de 10 000 m3 de déchets avaient été ramassés, avec la participation de 41 FDC. Cette année, c’est l’ensemble du corps fédéral qui sera sur le terrain, l’objectif étant de déployer un maximum de lieux de ramassage tout en mobilisant le plus grand nombre de volontaires. Deux solutions sont proposées : il est possible d’être volontaire pour un point de ramassage précis ou d’être soi-même à l’initiative d’un point de collecte. Au-delà de son objectif environnemental et pédagogique, « J’aime la Nature Propre » a également vocation à favoriser les échanges entre les usagers de la nature. Aux côtés des FDC, d’autres fédérations de sports de plein air sont partenaires au niveau national ou local, telles que la Mountain Bikers Foundation (MBF) et la Fédération Française de Course d’Orientation (FFCO), qui ont mobilisé leurs adhérents.

Le cerveau des oiseaux

D’après une étude danoise publiée dans « Biology Letters », la chasse favorise l’intelligence des oiseaux. Les scientifiques ont comparé la taille et le poids des cerveaux de 3781 oiseaux appartenant à 197 espèces. L’ornithologiste Johannes Erritzøe a procédé à l’autopsie de ces oiseaux afin de comparer la taille de différents organes : cœur, poumons, foie… mais seule la taille du cerveau différait chez les espèces chassées. « Cela signifie que la chasse a un effet particulier et spécifique sur le cerveau et non sur les fonctions corporelles de ces animaux » résume Anders Pape Møller, un des auteurs de l’étude. Certains scientifiques sont toutefois sceptiques sur ces résultats, comme Jesper Madsen, de l’Université Aarhaus au Danemark, qui pense que l’on ne peut pas simplement se baser sur une corrélation tirée d’une comparaison de données. Cette objection a fait réagir Anders Pape Møller qui précise qu’une expérience est en cours sans qu’il ne la provoque, et permise par l’interdiction de la chasse de certaines espèces depuis plusieurs années en Europe. Les chercheurs pourraient donc comparer la taille des cerveaux d’oiseaux chassés avant la période d’interdiction et après, pour voir si une sélection a réellement été exercée par la chasse.

Le trophée de chasse : une histoire ou un bilan ?

Le mot trophée vient du grec « tropaion », et ce terme fait référence à une coutume indo-européenne, vieille d’environ six mille ans. Elle consistait à suspendre, en place publique, des objets pris à l’ennemi sur le champ de bataille, afin de commémorer la victoire. Ces Indo-européens, colonisateurs guerriers, venaient des steppes du nord de la Mer Noire. Cet usage du trophée de guerre, s’est ensuite étendu à la chasse. Les guerriers grecs, chasseurs entre deux conflits, se paraient de défenses de sangliers, de canines et de griffes d’ours. Les Gaulois fixaient, pour décorer leurs casques, des ailes et des cornes, et en Europe centrale, le char de Strettweg, (600 ans av JC, musée de Graz en Autriche) est orné d’un cerf, qui pourrait être une représentation de Cernunnos, dieu de la mythologie gauloise. Après la longue période des croisades en terre sainte (1095-1291), nos insatiables ancêtres engagèrent la guerre de Cent ans contre l’Angleterre (1337-1453). Conflit larvé, entrecoupé de trêves plus ou moins longues, sans de véritable grande bataille, mais qui sera marquée par une occupation anglaise qui explique en partie le développement parallèle de la vénerie dans nos deux pays. Génie politique, passionné de chasse, Gaston Phoebus écrivait entre 1387 et 1389 son livre de chasse, un traité de vénerie qui sera considéré comme un ouvrage de référence jusqu’au 19ème siècle. Bien que les anti-chasse dénoncent, entre autres, cette tradition du trophée, une récente enquête commandée par la FACE et à destination du Parlement européen, met en lumière l'importance mondiale de la chasse pour la conservation, en abordant en particulier cette question des trophées. Le désir, légitime, des chasseurs de conserver un souvenir de leur chasse est largement soutenu, comme l’indiquent les résultats de cette enquête, à la condition cependant que l’animal ait été chassé légalement et dans le respect des réglementations internationales. Cette reconnaissance souligne aussi le rôle de la chasse dans la conservation des ressources à régénération naturelle et la protection des espèces, soulignant la compréhension nuancée et l’acceptation des pratiques de chasse par le public.

La raie pastenague javanaise, désormais définitivement éteinte…

Cette mauvaise nouvelle a été publiée à la suite de la dernière mise à jour de la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, en décembre dernier, mais restait suspendue au conditionnel. Selon des scientifiques de l'université Charles Darwin (CDU), en Australie, cette raie pastenague javanaise (Urolophus javanicus) est la première espèce de poisson marin à s'éteindre en raison de l'activité humaine. Cette raie unique, de la taille d'une assiette, n'était connue que par un unique spécimen collecté sur un marché aux poissons de Jakarta, en Indonésie, en 1862. Malgré une surveillance intensive des marchés et des efforts de prospection, aucune trace de cette espèce n'a été trouvée depuis lors. Une réévaluation de son statut « en danger critique d'extinction » a été réalisée depuis 2021, et l'espèce a officiellement été classée éteinte en décembre 2023. L'équipe de scientifiques internationaux a rassemblé toutes les informations disponibles sur l'espèce et a conclu, grâce à la modélisation, que cette espèce a été victime d’une pêche intensive et généralement non réglementée. « Sa disparition constitue un avertissement pour le monde entier. Nous devons protéger les espèces menacées et réfléchir à des stratégies de gestion appropriées, telles que la protection de l'habitat, la réduction de la surpêche, tout en garantissant les moyens de subsistance des personnes qui dépendent de ces ressources halieutiques… » a déclaré le Dr Peter Kyne, chercheur principal à la CDU. La liste rouge recense aujourd'hui plus de 44 000 espèces en voie de disparition, soit près de 30 % des espèces évaluées.