" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Les écolos s’attaquent au « droit de propriété »

Dans le droit français, « La propriété est le droit d'user (usus), de jouir (fructus) et de disposer (abusus) d’une chose de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements » (article 544 du Code civil). Que cette « chose » soit immobilière ou mobilière, elle est considérée dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, comme l'un des quatre « droits naturels et imprescriptibles de l'Homme », « inviolable et sacrée, et nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité ». Mais qu’à cela ne tienne, puisque deux écolos, députés et dépités de surcroit, devraient déposer une proposition de loi pour garantir aux Français le droit de se promener dans les forêts privées. En cause, la loi de février dernier, qui oblige les propriétaires à ouvrir leurs clôtures pour permettre la libre circulation de la faune sauvage. Mais leurs propriétés n’étant plus hermétiquement closes, ils peuvent cependant en interdire l'accès en installant des petits panneaux qui l'indiquent à l'entrée, et y mettre les pieds expose à une amende pouvant aller jusqu'à 750 euros. Alors pour garantir le « droit » de se promener partout, les deux parlementaires Jérémie Iordanoff (NUPES, 5ème circonscription de l’Isère) et Lisa Belluco (ECO, 1ère circonscription de la Vienne) voudraient une loi pour garantir l'accès à toutes ces forêts privées. « Si tous les propriétaires installent ces panneaux, bientôt on ne pourra plus se promener en forêt, pour ramasser des champignons » craignent ces deux élus de la République. C'est dire...

Les drones interdits de vol en zones « cœur » des parcs nationaux

Considérés comme trop dérangeant pour la faune sauvage, les drones sont interdits dans les zones cœurs des parcs nationaux. Pour tous les animaux chassés par des prédateurs ailés (marmottes, faons de chevreuil, cabris de chamois et d’isard, perdrix, lièvres, lagopèdes, tétras-lyre), le drone est identifié comme un prédateur en survol, prêt à attaquer, et provoque affolement et fuite pour les animaux terrestres, ou, pour les oiseaux, un simulacre de riposte pour chasser l’intrus, au risque pour eux de heurter le drone et de se blesser. En outre, précise le communiqué, en période de reproduction le drone représente un danger pour la survie des espèces sensibles, les nids pouvant être abandonnés par les couveuses. Très occasionnellement, une autorisation de survol par drone en cœur de parc peut être accordée par le directeur, uniquement dans le cadre d’une mission scientifique ou d’un suivi des risques naturels. En tant qu’inspecteurs de l’environnement, les gardes-moniteurs des parcs nationaux sont chargés de faire respecter la réglementation et peuvent à ce titre sanctionner toute infraction, survol de drones et autres.

 

Le journal parlé, c'est ici : https://youtu.be/K-0NTLM8qiE

Une espèce en voie de disparition : le loup indien

Après avoir séquencé leur génome pour la première fois dans l’histoire, des scientifiques de l’UC Davis ont découvert que le loup indien était l’une des espèces de loups gris les plus distinctes sur le plan évolutif et l’une des plus anciennes lignées de loups survivantes. Selon l’étude publiée dans la revue Biologie moléculaire, cette espèce est proche de la totale disparition des prairies des basses terres de l’Inde et du Pakistan, zones de plus en plus occupées par l’expansion humaine. Avant cette recherche, les loups indiens et d’Asie occidentale étaient considérés comme une seule population. Cependant, en séquençant les génomes de deux loups tibétains et de quatre loups indiens, les scientifiques ont découvert que ces deux espèces étaient distinctes sur le plan évolutif, et l’analyse génétique a également révélé que ces deux espèces de loups sont issues d’une ancienne lignée antérieure à l’essor des loups holarctiques, que l’on trouve largement en Amérique du Nord et en Eurasie. Il s’agit de la première étude portant sur l’intégralité du génome de ces populations. Selon Hennelly, qui a dirigé l’étude : « ces découvertes pourraient constituer une première étape vers la mise en œuvre de meilleures politiques de conservation des loups indiens… ».

Biodiversité : l’UE parvient à un accord sur un texte clé

Le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne (UE) sont parvenus, jeudi, à un accord sur un projet législatif clé sur la restauration de la nature et la biodiversité. En lien avec l’accord international Kunming-Montréal (COP15 Biodiversité), la législation adoptée impose désormais aux vingt-sept états de restaurer, d’ici 2030, au moins 20% des terres et des espaces marins de l’Union, selon le communiqué du Conseil européen. Avant les négociations entre les États membres et le Parlement, des craintes avaient été émises concernant la sécurité alimentaire en Europe, mais les législateurs européens ont trouvé, au terme de plusieurs heures de discussions, « ce résultat historique qui définit des règles ambitieuses et praticables par tous», a déclaré Pascal Canfin, à la tête de la commission sur l’environnement au Parlement. Quant à la ministre espagnole pour la Transition écologique, Teresa Ribera Rodriguez, elle s’est dit « fière de la loi, qui nous aidera à reconstruire des niveaux sains de biodiversité et préserver la nature pour les générations futures, tout en combattant le changement climatique ». Selon Bruxelles, la situation actuelle n’est pas mirobolante puisque 80% des habitats naturels dans l’UE sont dans un état de conservation « mauvais ou médiocre ». 

Enorme bémol cependant, avec la suppression des obstacles sur des cours d'eau. Si la pluviométrie est identique à ce qu’elle apportait dans les années 1950, avant la motorisation de l’agriculture, il n’est pas pris en compte les modifications des biotopes. Avec la traction animale, les coteaux et les plateaux restaient en friches, et ce couvert végétal était une véritable éponge qui retenait une quantité phénoménale d’eau, et la restituait tout au long de l’année, maintenant ainsi un étiage élevé. Aujourd’hui, tout est cultivé et le restera pour des raisons de nécessité. Détruire les barrages et autres retenues va accélérer l’écoulement du précieux liquide, qui file déjà vers la mer deux fois plus vite qu’auparavant. La garantie d’une pluviométrie régulière n’étant pas assurée, les périodes de manque d’eau vont donc encore se multiplier. Mais ce n'est pas grave, dans cinq ans, on reconstruira les retenues !

La FACE lance son Manifeste pour les élections européennes de 2024

La Fédération européenne pour la chasse et la conservation (FACE), qui représente 7 millions de chasseurs dans toute l'Europe et comprend 37 associations nationales de chasse, a officiellement lancé son manifeste pour les élections européennes de 2024. Elles se dérouleront du 6 au 9 juin 2024, et auront, avancent les observateurs, un impact significatif sur le paysage politique européen au cours des 5 prochaines années. La chasse et la conservation de la nature sont bien évidemment concernées, et ce manifeste constitue une étape importante pour assurer aux chasseurs que leurs voix seront entendues et bien comprises. Les députés européens, candidats aux élections, sont invités à signer le manifeste pour exprimer leur soutien à une approche viable et fondée en matière de chasse et de conservation. S'exprimant lors du lancement, le président de la FACE, Torbjörn Larsson, a déclaré : « Notre manifeste électoral expose les principes fondamentaux de la FACE pour garantir que les lois sont applicables et équitables pour les 7 millions de chasseurs européens… ». Les membres de la FACE s'activent désormais à rassembler le soutien des candidats députés européens dans les cinq demandes clés, dont celle de recréer après ces élections, et au-delà des clivages, un intergroupe « Biodiversité, Chasse, Campagne » au Parlement européen pour la prochaine législature.

 

Pour plus d’informations sur la campagne du Manifeste FACE, c’est ICI

Les incidents et faits divers de la semaine

- Oise : à Carlepont, un chasseur à l’affût s’est tiré accidentellement dans la jambe. Il était en poste sur un mirador quand le coup est parti. A-t-il glissé sur le plancher humide ou l’arme est-elle tombée ? L’enquête de gendarmerie qui est en cours devrait éclaircir les circonstances de cet accident.

- Pas de Calais : le 26 octobre, un cochon vietnamien, en vadrouille dans la localité de Calonne-Ricouart a été abattu par un garde-chasse qui l’aurait confondu avec un sanglier (sic). Derrière cet épisode, sans doute quelques querelles de voisinage, mais toujours est-il que, pour cet animal adopté quelques jours plus tôt par une famille, il y a eu des prises de position, dont celle du président de la FNC, Willy Schraen, qui envisageait de demander que l’on retire le permis de chasse au tireur, alors que du côté de la mairie, la ville devait porter plainte.

- Haute-Garonne : la semaine dernière, un TGV Paris-Toulouse, qui met habituellement 4h26 pour relier les deux villes, a été immobilisé à Bordeaux, à la suite d’une collision entre un train de fret qui le précédait, et un sanglier. La SNCF a dû faire venir une autre locomotive sur place, pour remplacer la machine accidentée. Le TGV a pu finalement repartir de la gare de Bordeaux à 0h20 à vitesse normale pour arriver à destination vers 2h30 du matin.

- Savoie : Comme chaque année, une bataille administrative se déroule autour de l’autorisation de chasser certaines espèces en Savoie. La première manche avait été gagnée par les chasseurs, quand le tribunal administratif de Grenoble a rejeté la requête des associations environnementalistes concernant l’interdiction de la chasse de la marmotte et des lièvres, variables et communs. Mais la seconde manche revient aux défenseurs des animaux puisque la même instance a suspendu l’autorisation de chasser les tétras-lyres et les perdrix bartavelles. « Nous ne laisserons pas la chasse de montagne, véritable patrimoine culturel et cynégétique, être sacrifiée pour satisfaire quelques écolos… » a déclaré la FDC de Savoie, qui annonce se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État.

- Vendée : depuis plusieurs jours, les sangliers sont partout dans la ville des Sables d'Olonne et principalement dans le quartier de la Chaume où ils viennent se nourrir. Les humains ne les inquiètent plus et c’est bien là le problème. Les animaux sont suivis, filmés et font le bonheur des internautes qui relaient ces images. Les chasseurs ont été sollicités pour repousser les animaux vers la forêt d’Olonne où ils pourraient être tués plus facilement.

- Drôme : la préfecture de la Drôme a annoncé, mardi dernier, l’élimination d’un douzième loup alors qu’il s'approchait d'un troupeau de bovin à Saint-Agnan-en-Vercors. La menace de l’attaque étant avérée, l’éleveur est intervenu et a tué le prédateur. C'est le 170e animal abattu en France depuis le début de l’année, le 12e en Drôme, dans le cadre de l’arrêté du 23 octobre 2020 qui fixe un plafond national à 209 spécimens ».

Loire : lors du cambriolage de l’armurerie Vitti, sise au 174 rue de Charlieu, à Roanne, 25 fusils de chasse et 400 munitions ont été dérobés par un, ou des malfaiteurs, qui se sont introduits dans l’établissement dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 novembre. A l’arrière, une palissade donnant sur un parking a été couchée, puis le grillage d’une fenêtre permettant d’accéder au commerce a été découpé. Une enquête est en cours, menée par la brigade de recherches (BR) de la gendarmerie de Roanne. Puis, deux jours plus tard, à Saint-Etienne, c’est le logisticien Ziegler qui a été la cible de cambrioleurs à la recherche de fusils d'assaut et de fusils à pompe. C'’est sur les lieux d’un accident mortel, sur l’autoroute A 43 à la hauteur de Saint-Priest (Rhône), que les forces de l’ordre ont retrouvé deux armes de guerre parmi un stock d’une cinquantaine d’autres armes volées quelques heures plus tôt. C’est en empruntant l’autoroute à contresens, pour s’extraire d’un embouteillage provoqué par un accident de la circulation, qu’une BMW, apparemment utilisée par le ou les individus, a mortellement blessé un automobiliste. Abandonnant la berline allemande et sa cargaison, le conducteur qui a pris la fuite, est activement recherché. Dans le cadre de cette « chasse » à l’homme, l’enquête est menée par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lyon.

« Esprit parc national » : une marque engagée pour le patrimoine

Portée collectivement par les Parcs nationaux de France et l’Office français de la biodiversité (OFB), la marque « Esprit Parc National » veut garantir l’engagement des professionnels du territoire dans une production et des services respectueux des valeurs des parcs nationaux. La marque collective, lancée en 2015, a pour ambition de fédérer les acteurs économiques de chaque parc national, en valorisant leurs produits et services et, par le biais d'un acte de consommation, de sensibiliser le consommateur aux principes du développement durable. « Esprit Parc National » est exclusivement attribuée à des produits ou des services issus d'activités exercées dans les parcs nationaux français. Elle met en avant les hommes et les femmes qui, au sein des parcs nationaux, partagent leur passion pour la qualité, la nature et l'authenticité. L'attribution de la marque atteste que ces produits et services s'inscrivent dans un processus écologique qui préserve la biodiversité, et s'inscrivent dans le développement durable, en lien avec des activités comme le pastoralisme, l'agroforesterie, l'apiculture, l'association de cultures et d'élevage, l'agriculture biologique… Ces pratiques limitent le recours aux engrais de synthèse, aux produits phytosanitaires, évitent le gaspillage de ressources naturelles (eau, sols) et les pollutions. Ainsi, elles contribuent à la qualité des paysages, des milieux naturels et semi-naturels qu'elles utilisent, dans le respect du caractère du parc national. Elles donnent des produits qui ont une typicité et une qualité liée à cet ancrage naturel et local. Cette philosophie et ces méthodes de travail se retrouvent également dans les prestations touristiques, que ce soit dans l’hébergement, la restauration, les visites de sites ou les activités de découverte. 

Le nouveau catalogue 2024 Dima Hunting est disponible...

« La fin d'année approche à grands pas. La saison 2024, ainsi que vos futures aventures de chasse à l'étranger n'ont jamais été aussi proches. En cette occasion, nous vous dévoilons notre nouveau catalogue numérique… » écrit Hubert Maës de Dimabushcamp. Il précise également que : « Nos destinations et formules phares y sont agrémentées de nombreuses photos de la magnifique saison que nous venons de vivre avec vous, et nous vous en remercions. Le sur-mesure restant un de nos domaines de prédilection, toute la palette de nos services et prestations n'est pas représentée dans ce catalogue, ainsi que quelques nouveautés 2024 : nouvelles possibilités d'hébergement en Afrique du Sud et en Roumanie, de nouveaux territoires exclusifs, la possibilité de grandes chasses au Botswana ou d'espèces supplémentaires à chasser dans la région du Karoo en Afrique du Sud. Alors, si une nouvelle aventure cynégétique vous tente, entre amis ou en famille, n'hésitez pas. Un souhait et Dima Hunting fera le reste ! ».

 

Pour voir le catalogue 2024 de Dima Hunting, c’est ICI

Bérangère Abba nommée inspectrice générale de l’environnement et du développement durable

Le Journal officiel du 8 novembre 2023 fait état de la nomination, à compter du premier décembre prochain, et pour 5 ans, au poste d’inspectrice générale de l’environnement et du développement durable au ministère de la Transition écologique, de l’ancienne secrétaire d’État à la Biodiversité (2020-2022) Bérangère Abba. Membre du parti « Horizons » de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, elle rejoint donc le corps des inspecteurs généraux de l'environnement et du développement durable, chargé d'intervenir dans les domaines « de l’environnement, du climat, du développement durable, de la transition écologique, du logement, de l’urbanisme, de la politique de la ville, de l’aménagement du territoire, du paysage, de la construction, de l’énergie, des transports, des risques naturels et technologiques et de la mer » comme le précise le ministère de la Transition écologique. Originaire de Chaumont, cette ancienne commerçante avait été élue députée Renaissance de la première circonscription de Haute-Marne, avant d’accéder au poste de secrétaire d'Etat à la biodiversité, dans le ministère de Barbara Pompili, puis vice-présidente de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (ANUE) en octobre 2020, avant d’en assumer la présidence par intérim jusqu’au élections législatives de 2022, quand elle a été battue par Christophe Bentz, du Rassemblement national.

Espèces en danger...

La dernière mise à jour de la Liste rouge de l’UICN comprend désormais 150 388 espèces, dont 42 108 sont menacées d’extinction, les changements climatiques ayant un impact sur au moins 41% d’entre elles. En France, la liste qui est établie conformément aux critères internationaux de l’UICN, dresse un bilan objectif du degré de menace pesant sur les espèces en métropole et en outre-mer. Elle permet de déterminer le risque de disparition de notre territoire des espèces végétales et animales qui s’y reproduisent en milieu naturel, ou qui y sont régulièrement présentes. L’état des lieux est fondé sur une base scientifique élaborée à partir des meilleures connaissances disponibles. La Liste rouge des espèces menacées est réalisée par le Comité français de l’UICN et PatriNat (OFB-CNRS-MNHN). Son élaboration repose sur la contribution d’un large réseau d’experts et associe les établissements et les associations qui disposent d’une expertise et de données fiables sur le statut de conservation des espèces. L’état des lieux se décline en chapitres taxonomiques (mammifères, plantes vasculaires, crustacés, libellules…) et géographiques (métropole, Guadeloupe, Réunion, Polynésie française…). Il mobilise l’expertise des spécialistes de la Commission de sauvegarde des espèces du Comité français de l’UICN et des scientifiques du Muséum. La Liste rouge nationale est un outil essentiel pour identifier les priorités, guider les politiques et les stratégies d’action, et inciter tous les acteurs à agir pour limiter le taux de disparition des espèces. Elle contribue à mesurer l’ampleur des enjeux, les progrès accomplis et les défis à relever.

Trop de pipistrelles pygmées dans la maison : l’Etat condamné à payer 95 762,46 €

C’est le jugement rendu par le Tribunal administratif de Toulouse, le vendredi 27 octobre 2023, pour cette affaire de pipistrelles pygmées, appartenant à une espèce protégée. Les faits : depuis plusieurs années, un couple, propriétaire d’une maison d’habitation acquise en 1987, subit une invasion de chauves-souris, qui ont établi leurs nids sous le toit de leur maison. Une centaine de ces animaux s’y trouvent bien, mais occasionnent des dégâts et du désagrément. Déjections, odeur d’urine rendent le premier étage inhabitable. En 2021, les propriétaires contactent la préfecture pour demander une réparation, mais la demande est rejetée à la suite d'une réunion au cours de laquelle diverses solutions pour réduire les nuisances causées par les pipistrelles leur ont été présentées. Mais les services de l'Etat ne les auraient pas informés du fait que les travaux nécessiteraient une dérogation, et n’étant pas correctement documentés, les particuliers se sont retrouvés exposés à réaliser un chantier sans autorisation, ce qui constitue une infraction pénale au motif que l’espèce de chauves-souris en question est protégée. Estimant l’Etat fautif, Ils décident alors d'amener leur dossier sur le terrain juridique et réclament la somme de 140 768,46 euros pour compenser les préjudices subis et la perte de valeur de leur habitation estimée à 30%. Bien que le Tribunal administratif de Toulouse ait conclu qu'aucune faute n'avait été commise par l'État sur ce point, la justice reconnaît cependant sa responsabilité, les pipistrelles pygmées étant protégées. Ainsi rappelle le TA : « Le préjudice résultant de la prolifération des animaux sauvages appartenant à des espèces dont la destruction a été interdite en application des dispositions de cette loi, désormais codifiées à l’article L. 411–1 du code de l’environnement, doit faire l’objet d’une indemnisation par l’État lorsque, excédant les aléas inhérents à l’activité en cause, il revêt un caractère grave et spécial et ne saurait, dès lors, être regardé comme une charge incombant normalement aux intéressés ».

3èmes assises nationales des insectes pollinisateurs

Elles se tiendront à Besançon (Doubs), les 15 et 16 novembre prochains. Depuis la tenue des Assises précédentes, de nombreux acteurs ont travaillé ensemble sur le Plan pollinisateurs (2021-2026) porté par le ministère de la Transition Écologique et de la cohésion des territoires, et par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Deux ans après le lancement de ce plan, de nombreuses actions favorables sont déjà connues des professionnels, mais certains freins restent difficiles à lever. C’est pourquoi Arthropologia et la Ville de Besançon organisent ces deux jours d’échanges et de travail autour des insectes pollinisateurs. Au programme :

Conférence plénière :

- Quelle prise en compte des pollinisateurs dans les politiques publiques ? 

avec Aurélien Dalloz, chef de service adjoint « Usages et gestion de la biodiversité » (OFB) ; Arzhvaël Jeusset, chef de projet « conservation des espèces » (PatriNat) ; Michel Perret, chargé de mission (ministère de la Transition Ecologique et de la cohésion des Territoires).

Tables rondes :

- Comprendre les freins au changement à titre individuel et dans les organisations

avec Marie Chizallet, maîtresse de conférences en ergonomie (LAPEA-Université Paris Cité) ; Jérôme Faure, chercheur post-doctoral (CNRS) ; Aura Hernandez, psychologue sociale, cofondatrice de Nunaat ; Stéphane La Branche, sociologue du climat, coordinateur scientifique du GIECO-IPBC, chercheur indépendant.

- Quels indicateurs pour évaluer l’état des pollinisateurs et le service de pollinisation ?

avec Thibault Gandara, doctorant (MNHN) ; Bertrand Schatz, directeur du GDR Pollinéco, directeur de recherche (CNRS) ; Zafarani Uwingabire, chargée de recherche (Post-Doc INRAE-Dijon, UMR Agroécologie).

20 présentations de professionnels par milieux (urbains, naturels, aménagés, productifs)

Études scientifiques, retours d'expériences, projets multipartenariaux et présentation d'outils viendront éclairer les ateliers de travail.

Ateliers de travail

-Organisés par milieux (urbains, naturels, aménagés, productifs), co-portés par des chercheurs et préparés avec des designers, ils permettront d'identifier les étapes et conditions pour une meilleure prise en compte des pollinisateurs dans les différents secteurs d’activités.

 

Pour en savoir plus : c'est ICI