Dans beaucoup de sociétés, mais comme tous les ans, les mêmes questions surgissent à propos des chiens. Ils ne lèvent pas, ou mal, le gibier, ils ne le poursuivent qu’à grand peine, et ils perdent facilement la voie, quand bien même elle n’est pas de hautes erres. Pourtant, si le choix de la race préoccupe le chasseur, gardons-nous bien des trop belles illusions. Cette période de l’automne, qui fait tomber les feuilles, dure deux temps, celui de la chute, et celui qui transforme les odeurs du sol en un magma d’effluves qui envahit le nez du chien. Dans les différents comportements observés, excluons de suite les chiens pour qui la chasse n’est que l’occasion d’une sortie dans la nature, c'est-à-dire les « emballeurs », les « voleurs », les « musards » et ceux qui chassent le contre comme le vrai. Ne gardons que les passionnés, quelle que soit leur race, mais n’oublions jamais que leur comportement sera toujours sous la dépendance absolue de l’intensité, de la propagation et de la persistance de ces fragrances laissées par le gibier. Cette qualité de la voie est toujours la résultante de l’ambiance atmosphérique, et c’est elle qui conditionne sa stabilité. L’approche d’un rapide changement de température est aussi mauvais que le changement lui-même. Nous ne le percevons pas, mais cela nous fait douter des capacités de nos chiens, premières victimes de ces variations du thermomètre qui plaquent au sol, ou élèvent bien au-dessus du niveau de leur nez, ces molécules odorantes…
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Avec la chute des feuilles