Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - Tourisme Séjour Gite Jonquières (Aude)

 

Attention, les chevreuils peuvent être agressifs...

Les attaques de chevreuils, rares mais potentiellement dangereuses, vont devenir plus fréquentes avec l'apparition des bourgeons. Ce phénomène intrigue et soulève plusieurs questions. Comment une simple consommation de végétaux peut-elle affecter à ce point le comportement d'un animal habituellement prudent et discret ? Les experts ont identifié que les nouvelles pousses consommées par les chevreuils contiennent du sucre et des sucs, qui fermentent dans leur estomac et produisent des effets similaires à ceux de l'alcool et autres substances alcaloïdes. Un chevreuil, au cours de ses 5 ou 6 repas journaliers, peut consommer plusieurs milliers de bourgeons dans une journée, et l’accumulation, plus rapide que l’élimination, déclenche un effet narcotique et une ivresse temporaire, altérant gravement le discernement de l'animal et réduisant sa vigilance naturelle. Il devient désorienté, perdant la capacité de reconnaître les menaces environnantes comme les prédateurs, les véhicules en mouvement et même les humains. Cette perte de discernement peut le conduire à adopter des comportements inhabituels, comme des attaques contre des personnes ou des dégradations importantes dans les cultures agricoles et les plantations. Mais les conséquences de ces attaques ne se limitent pas aux dommages matériels. Pour les victimes humaines, souvent surprises par l’agression, les blessures peuvent être graves, surtout si c’est un brocard à bois. En parallèle, les dégâts causés aux cultures, notamment aux plantations de résineux, aux cultures maraîchères et aux vignes, représentent des pertes économiques significatives pour les producteurs...

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Bientôt les premières fauchaisons du printemps : évitons le massacre !

La détection des faons pendant la période de fauchaison revêt une importance vitale, non seulement pour la préservation de la faune sauvage, mais aussi pour la santé des écosystèmes agricoles. Chaque année, lors de la récolte du fourrage au printemps, des milliers de jeunes animaux, tels que les faons de chevreuils, les lièvres, les perdrix, et d'autres espèces d'oiseaux nicheurs au sol, sont tués par les faucheuses. Ce problème soulève des préoccupations et met en lumière le besoin urgent d'intégrer des pratiques agricoles encore plus respectueuses. L'importance de détecter et de sauvegarder ces jeunes animaux réside avant tout dans la préservation de la diversité biologique. Le pic des naissances, au printemps, coïncide malheureusement avec les opérations de fauchage intensif, et les nouveaux nés, en raison de leur instinct de se cacher plutôt que de fuir, restent souvent dissimulés dans l'herbe haute, rendant leur détection difficile pour les agriculteurs opérant avec des machines de plus grande largeur de coupe, et à des vitesses de fauche qui sont maintenant de l’ordre de 20 km/heure, soit 5 à 6 mètre/seconde....

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Les loups : un problème sans solution...

Tout au long de l'histoire humaine, les loups gris (Canis lupus) ont suscité une relation complexe et souvent tendue avec les humains, largement influencée par la perception de cet animal comme une menace pour la sécurité et les moyens de subsistance. Cette perception a conduit à une éradication significative des populations à travers le monde, soulignant un conflit profondément enraciné entre la conservation de la faune sauvage et les intérêts humains. Il est devenu de plus en plus évident que les solutions efficaces nécessitent une approche multidisciplinaire intégrant des perspectives écologiques, sociales et économiques. Les éleveurs de bétail, confrontés à des pertes directes, ne peuvent que manifester des attitudes négatives envers ces prédateurs, perçus comme une menace directe pour leurs moyens de subsistance. Mais, les tensions entre la conservation de la faune sauvage et les intérêts agricoles reflètent des enjeux socio-économiques plus larges, tels que la pauvreté rurale, les politiques agricoles et les dynamiques économiques globales. Certes, l'atténuation des conflits est cruciale, mais est-elle possible ? Dans notre monde du 21ème siècle, l’humain s’est accaparé la totalité des espaces, à l’opposé des temps passés où il ne prenait à la nature qu’une infime partie. Et même dans ces conditions, la cohabitation n’a jamais été possible. Les prédateurs sont des opportunistes et l’économie d’énergie est l’une de leur meilleure chance de survie. Ils iront donc toujours au plus facile, et ce plus facile est dans les poulaillers, dans les bergeries et autres stabulations, il n’y a qu’à le demander aux fouines, belettes, renards, et autres carnivores à grandes dents. Quant à l’homme des villes, qui souhaite ce retour des grands prédateurs, il n’est pas prêt à en payer le prix. Insoluble on vous dit...

Grand tétras : au temps des amours, même les mous peuvent devenir fous…

En même temps que l’apparition d’une nouvelle source de nourriture, la saison des amours approche. Les bourgeons de hêtre vont procurer au Grand tétras assez d'énergie pour commencer les parades. La place de chant (secteur où se déroule l'activité du chant), occupe des zones de forêt claire de surface réduite (5 à 20 ha), relativement stable dans le temps, située en général au centre des meilleurs secteurs d'hivernage des coqs et des sites de nidification des poules. Les jours qui viennent vont donc être à risques pour les oiseaux de cette espèce emblématique. Le grand coq de bruyère, qui peut peser de 2,5 à près de 5 kg va entrer dans la pariade amoureuse. Bourré de testostérone, inconscient des dangers qui l’entourent, il oublie tout, sauf le but de sa vie, pérenniser les siens. Mais avec son mètre-vingt d’envergure, son bec fort, sa caroncule rouge vif au-dessus de l’œil, son plumage vert bleu sur le poitrail, ses ailes marrons et son dos noir, il impressionne. Sur les places de chant, lors de ses parades pour attirer les femelles, il déploie ses ailes et redresse les plumes de sa queue en demi-lune. Dans ces moments-là, lors d’une rencontre fortuite avec l’humain, il pourra avoir un comportement curieux, mais jamais dangereux. Sans méfiance ni crainte, il peut s’approcher, l’air menaçant. Dans ce cas, on le dit « coq fou », mais n’oubliez jamais que l’oiseau est très fragile, à ne jamais repousser brutalement. Vous risquez, tout au plus, un coup de bec. Donc pas de gestes qui pourrait le blesser ou même le tuer. Observez, d’assez loin si possible pour ne pas entrer dans le « vestibule amoureux » de cette merveille de la nature, en grand danger de disparition pour cause de dégradation de son habitat.

Un spectacle étonnant : la murmuration des oiseaux

Durant des siècles, des chercheurs se sont demandé comment, lors de leurs vols appelés poétiquement « murmures », les étourneaux formaient ces magnifiques nuages multiformes. Spectacle étonnant de voir ces milliers d’oiseaux virevolter comme s’ils ne faisaient qu’un. En 1931, l’ornithologue Edmund Selous décrivait un vol d’étourneaux comme « une danse folle dans le ciel », manifestation évidente de leur télépathie. « Les oiseaux doivent penser de manière collective, tous en même temps », écrivait-il. Mais, dans les années 1980, les physiciens ont commencé à apporter les preuves du contraire. Ils ont créé des modèles informatiques dans lesquels des individus virtuels interagissaient selon des règles étonnamment simples, tout en se déplaçant comme ces nuées coordonnées.  Ces simulations étaient convaincantes, mais les scientifiques manquaient de données qui leur auraient permis de comparer leurs modèles aux événements réels. C’est en 2005 qu’une équipe de physiciens basés à Rome, menée par les époux Andrea Cavagna et Irene Giardina ont photographié pendant trois ans les vols, et, en utilisant ces images, sont parvenus à une reconstitution 3D de la position de chaque individu, dans un « murmure » qui en comprenait plusieurs milliers. L’équipe a constaté que, peu importe la taille du « murmure », chaque étourneau n’interagit qu’avec sept de ses voisins, le maximum que peut supporter le cerveau de l’oiseau. Les oiseaux changent incessamment de position, mais les étourneaux ne s’occupent pas de ces alliances fluctuantes...

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Chasse du sanglier : quand la biophobie s’en mêle...

La peur irrationnelle des animaux, communément appelée biophobie, est une réaction humaine profondément enracinée qui transcende souvent la logique évolutive. Alors que la crainte instinctive envers les prédateurs et les espèces venimeuses peut être justifiée par la nécessité de survie, certaines peurs sont disproportionnées et peuvent même nuire à la saine réflexion. L'une des manifestations les plus intrigantes de la biophobie est dirigée contre le sanglier, une espèce qui, malgré sa robustesse et sa nature sauvage, ne représente généralement pas de menace significative pour l'homme. Cette peur irrationnelle a des répercussions profondes lors des chasses, et peut mener à des actes inconsidérés. Pour comprendre son ampleur et ses implications, une enquête en ligne a été menée auprès de plus de 17 000 personnes. L’objectif était double : identifier les espèces animales les plus redoutées et examiner les influences potentielles des facteurs socioculturels sur ces perceptions. Les résultats révèlent que le sanglier est souvent perçu avec une crainte disproportionnée par rapport aux risques réels qu'il présente. Cette perception est souvent enracinée dans des représentations culturelles et médiatiques qui amplifient le potentiel de dangerosité de cet animal. En réalité, les attaques de sangliers sur les humains sont extrêmement rares et généralement provoquées par des circonstances exceptionnelles, telles que la défense de leurs petits ou leur propre protection. Mais la biophobie envers le sanglier ne se limite pas à une simple réaction individuelle. Elle a aussi des implications plus larges sur la conservation et la gestion des populations, pouvant contrarier la protection des habitats naturels de la part du public, si cette peur de la « bête noire » n'est pas correctement éduquée. Il est donc important de promouvoir une éducation basée sur des faits scientifiques solides et de démystifier les mythes entourant cette espèce.

La longue marche des derniers rennes du Canada

Dans les étendues glacées du nord-ouest du Canada, des milliers de rennes avancent dans un paysage immaculé. La harde en migration ressemble à une traînée brune serpentant à perte de vue. À distance, une dizaine de gardiens inuvialuits surveillent leur progression depuis leurs motoneiges. Leur rôle essentiel est d'escorter ces rennes jusqu'à leur lieu de vêlage, assurant ainsi leur protection, et perpétuant une tradition séculaire. Ces rennes sont les derniers élevés en liberté au Canada, et portent l'héritage d'une épopée qui a débuté il y a plus d’un siècle, à une époque où les caribous sauvages, cruciaux pour la survie des Inuvialuits, étaient en déclin. Un projet audacieux fut lancé pour importer des rennes et pallier ainsi la pénurie alimentaire. C'est ainsi qu'en 1929, sous la surveillance des gardiens samis et inuits, des milliers de rennes furent convoyés depuis la Sibérie et la Norvège jusqu'en Amérique du Nord, marquant le début du « Canadian Reindeer Project ». Aujourd'hui, ce projet a pris une nouvelle dimension entre les mains de l' « Inuvialuit Regional Corporation » (IRC), qui a officiellement acquis le troupeau de dix mille têtes en 2021. « Pour la communauté inuvialuit, la possession de ces animaux ne représente pas seulement une sécurité alimentaire renforcée, mais aussi une opportunité économique significative, avec la création d'emplois et le développement durable des ressources locales » déclarait à cette occasion Brian Wade, le directeur de l'Inuvialuit Community Economic Development Organization.

Météo sanglier : mars clément, octobre abondant...

Véritable baromètre, la météo de mars décide en grande partie du nombre et de la qualité des sangliers qui seront présents pour la prochaine saison. Si le pic du rut a bien eu lieu en novembre/décembre, les mises-bas se passeront majoritairement en mars et avril. Compte tenu de la physiologie du sanglier, cette période, incertaine au niveau climatique, devient donc décisive pour le reste de l’année. Dépourvu de toute régulation thermique, le sanglier est en grande partie tributaire de la clémence ou de la rigueur du temps. Si cette particularité n’est pas très gênante pour les animaux adultes, très résistants, elle l’est véritablement pour les nouveaux nés. En effet, même si la laie met bas dans un chaudron douillet et isolé du sol, elle n’est pas équipée pour aider à maintenir corporellement la température de ses rejetons, à un niveau viable. Des températures très basses et surtout l’humidité peuvent donc menacer très rapidement la survie des marcassins. Plusieurs cas de figures peuvent alors se présenter, selon que la portée disparaît en totalité, ou qu’il reste un ou plusieurs survivants. Dans le premier cas, le problème est relativement simple : n’ayant plus de petits la laie se retrouve seule. Dès lors, ayant eu malgré tout une montée de lait, elle va se tarir assez rapidement pour retrouver une vie normale dès les premiers jours de mai. A partir de cette date, et si les ressources alimentaires sont suffisamment disponibles, la laie revient en chaleur. S’il y a saillie et nouvelle gestation, les naissances interviendront alors quatre mois plus tard, c'est-à-dire en septembre...

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La toison du sanglier

Pour celui qui chasse le sanglier depuis longtemps, il n’est pas douteux qu’il en a vu de toutes les couleurs, au propre comme au figuré ! En effet si le vocable « bête noire » est souvent employé pour qualifier le sanglier, il n’en est pas moins vrai que le noir n’est pas, et loin s’en faut, la couleur officielle et naturelle. Et cela ne dépend que de la couleur des poils. Mais au fait, un poil, c’est quoi ? Le poil est une production filiforme de l’épiderme couvrant entièrement ou partiellement le corps des mammifères. Il est issu d’un bulbe pileux inséré dans l’épiderme dont les parois sont tapissées de glandes sébacées assurant l’imperméabilisation du pelage. Des muscles horripilateurs ont pour fonction de faire dresser le poil sous l’action de différents facteurs extérieurs (froid, pluie, énervement, peur, etc...). Le poil est constitué de cellules produisant de la kératine (kératinocytes) qui est une protéine soufrée principal constituant du cheveu, des ongles, des plumes des oiseaux ou des écailles des reptiles et des poissons et de la mélanine (mélanocytes) assurant la coloration plus ou moins foncée de la toison. Un poil est constitué de trois parties : la cuticule externe, le cortex et la moelle.  Suivant les parties du corps où ils sont implantés le nombre de poils peut varier de 200 à 700 au cm²...

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Sanglier : l’effet mémoire de la reproduction

Chez Sus scrofa, comme les jeunes femelles ne s’éloignent guère de leur lieu de naissance, les points à fortes concentrations de sangliers ne varient guère. Ainsi, la liste des dix départements où le tableau dépasse les quinze mille animaux ne change quasiment pas et auraient même tendance à s’étoffer. Si, dans le midi, ces fortes populations sont essentiellement dues au biotope et aux difficultés de chasser, dans le reste du pays cela tient plutôt de l’organisation de la chasse. En effet, pour attirer et conserver des actionnaires, il faut être en mesure de garantir des tableaux de chasse importants, voire pléthoriques. Néanmoins, au-delà de ces particularismes locaux, il est important de remarquer que le sanglier n’est pas un très grand conquérant de nouveaux espaces. Ce fait est assez remarquable pour les jeunes laies qui gardent leur lieu de naissance bien ancrée dans leurs gènes. Dans une étude publiée en Belgique il y a déjà quelques années, intitulée « Potentiel de dispersion du sanglier et historique de la colonisation de la plaine agricole en Wallonie », il est indiqué que, sur deux mille cinq cents sangliers bagués : « la distance, à vol d’oiseau, entre le lieu de capture et le lieu de mort, est de l’ordre de 2,5 km ». L’étude indique également : « que ce soit pour les sangliers des plaines ou les sangliers forestiers, la proportion d’individus parcourant de grandes distances est faible : 14% des mâles juvéniles, 7% des mâles adultes et seulement 3% des femelles parcourent plus de 10 km, entre leur site de capture et le site de mort ». Ce dernier chiffre montre bien que, contrairement aux mâles juvéniles, les femelles se dispersent beaucoup moins...

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Surabondance de sangliers : quels sont les risques ?

L’explosion des populations de sangliers en France et dans de nombreux pays européens est la conséquence de plusieurs facteurs conjugués. Les grandes cultures céréalières offrent désormais des refuges de mai à octobre, la surface forestière s’étend, la déprise agricole laisse place à des friches denses et impénétrables, et les zones de non-chasse se multiplient. À cela s’ajoutent l’absence de prédateurs naturels, un taux de reproduction élevé grâce à des printemps plus doux et secs, et la diminution du nombre de chasseurs. Résultat : en 20 ans, les populations de sangliers ont été multipliées par quatre ou cinq dans de nombreux pays européens. Cette prolifération n’est pas sans conséquences, tant économiques, sanitaires qu’écologiques. Quels sont ces risques ?

- risques économiques majeurs : les sangliers représentent une menace grandissante pour l’agriculture. Ils causent des dégâts importants aux cultures, compromettant les récoltes et fragilisant les exploitations agricoles. Par ailleurs, les maladies transmises par les sangliers peuvent affecter les élevages, entraînant des pertes financières significatives pour les producteurs et, parfois, l’abandon de certaines activités. La peste porcine africaine (PPA), détectée en Belgique en 2018 à proximité de la frontière française, illustre parfaitement ces dangers. En réponse, des mesures drastiques ont été mises en place pour éviter sa propagation, comme l’abattage préventif de sangliers dans les zones touchées. Une contamination des élevages porcins pourrait engendrer des restrictions de déplacement, des interdictions d’exportation et des coûts économiques colossaux pour les filières concernées…

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Cerf : quatre à cinq mois pour refaire une ramure...

Chez les cerfs, la reconstitution des bois est une véritable performance. Chaque année, ce sont en moyenne 5 à 6 kilos de tissu osseux que les mâles vont devoir reconstruire sous un velours, parfois objet de convoitises. Pendant la croissance, les bois et les tissus qui constituent les velours, poussent à raison de plus d’un centimètre par jour. Chez le cerf, ce cycle de croissance des bois se divise en plusieurs étapes : l’apparition des pivots chez le jeune cerf, la croissance des premiers bois, la chute des premiers velours, la chute des premiers bois et le développement des bois suivants. Il faut donc deux ans au cerf pour que son cycle de chute et de repousse des bois devienne régulier. Dans les pays tempérés, où les saisons sont bien distinctes, ce cycle complet intervient une fois par an. Cependant, il n’est pas le même selon l’âge des cerfs. Pour les jeunes de moins de 2 ans, les premiers velours ne sont pas consécutifs à la chute des bois. Pour ces jeunes mâles, dès lors que la hauteur des pivots atteint environ 60 mm, la peau qui recouvre ces petites proéminences prend l’apparence des velours. Les bois vont pousser sous cette peau fine et légèrement velue jusqu’à l’âge de 15 mois. Cela signifie donc que les daguets sont en général sous velours jusqu’en août de l’année qui suit celle de leur naissance. Ces animaux de deuxième année se dépouillent alors généralement de leurs velours pendant le mois de septembre...

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Freiner l’expansion du sanglier : un défi majeur pour la chasse

La régulation de la population de sangliers constitue un défi majeur pour la préservation des forêts et des terres agricoles en France. Depuis les années 1970, le nombre des suidés a explosé, multiplié par vingt, en grande partie à cause du réchauffement climatique et de changements dans l'usage des terres. Cette prolifération a des conséquences : les sangliers causent régulièrement des dégâts significatifs aux cultures et aux jeunes pousses en forêt, mettant en péril la gestion durable de ces espaces naturels. Chaque année, ce sont maintenant entre 700 000 et 800 000 sangliers qui sont abattus lors des chasses organisées partout où c’est possible à travers le pays. Les dégâts économiques causés par les bêtes noires sont considérables, atteignant désormais la fourchette de 70 à 80 millions d’€ par an. Mais ces efforts de gestion peuvent être réduits à néant, quand certains territoires restent inaccessibles à la chasse, exacerbant les tensions entre conservation de la nature et protection des intérêts agricoles. Les impacts environnementaux sont tout aussi préoccupants. En forêt, les sangliers détruisent les jeunes plants et retournent le sol augmentant les coûts de régénération forestière. Des mesures coûteuses, comme l'installation de clôtures électriques, sont nécessaires pour limiter ces dégâts, mais elles ne suffisent pas toujours à contenir les animaux. Ce déséquilibre écologique affecte plus de la moitié des forêts domaniales françaises, mettant en péril la durabilité des écosystèmes forestiers à long terme. La chasse demeure la principale stratégie de gestion des populations de sangliers, bien que sa pratique soit soumise à des règlements stricts et des adaptations saisonnières, comme le tir de nuit ou des dérogations spécifiques en dehors des périodes conventionnelles de chasse. Malgré ces efforts, la régulation efficace de cette espèce reste un véritable problème. Pourtant, quelques mesures simples permettraient de le résoudre en grande partie...

Selon l'ONF, les grands cervidés sont les seuls coupables des dégradations forestières

Dans une lettre ouverte adressé à M. Pascal Viné, directeur général de l'ONF, Guy Bonnet exprime une profonde opposition à la gestion actuelle des cerfs dans les forêts domaniales françaises. En tant qu'administrateur de plusieurs associations liées à la chasse et à la gestion forestière, il souligne son désaccord personnel, mais passionné, envers les politiques de chasse et de gestion, qui conduisent à une diminution alarmante des populations de grands cervidés dans des massifs forestiers clés. Il critique sévèrement l'attribution excessive de quotas de chasse, pour des motifs discutables, comme la réduction des dommages aux cultures ou la préservation de la biodiversité. Il remet aussi en question l'impact réel des grands cervidés sur la régénération forestière par rapport aux pratiques sylvicoles monospécifiques, notant que les problèmes environnementaux comme l'invasion du Prunus serotina sont négligés au profit d'une focalisation excessive sur la présence des animaux. L'auteur dénonce également l'utilisation croissante de clôtures pour limiter les déplacements de la faune, ce qui, selon lui, défigure les paysages naturels et entrave les mouvements de la faune sauvage. Il fait valoir que la gestion actuelle privilégie les intérêts économiques et la productivité forestière au détriment de la diversité biologique et de l'intégrité des écosystèmes. Il souligne l'importance symbolique du cerf en tant qu'espèce emblématique, et appelle à une gestion plus équilibrée et respectueuse des réalités écologiques des forêts françaises. Il exprime sa solidarité avec de nombreux usagers des forêts qui partagent ses préoccupations, et invite l'ONF à adopter des solutions plus intelligentes et concertées, pour assurer la viabilité à long terme des écosystèmes forestiers. Cette lettre reflète non seulement un désaccord personnel, mais aussi une préoccupation profonde pour la préservation des équilibres naturels et la reconnaissance de la valeur intrinsèque des cerfs dans le contexte des forêts françaises.

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