" L'Atelier d'Armes" Julien Navarro

Au clair de la lune…

Nord-est de la France, dans une de ces régions où les forts sont encore le témoignage d’un passé guerrier… Nous sommes dans les années 1950. A cette époque, la plupart des chiens s’appelaient Médor, Black ou Nénesse, petit nom dont on ne sait toujours pas s’il s’agit du diminutif d’Ernest ou d’un véritable patronyme inventé entre deux aboiements. Toujours est-il que, ce soir-là, un dimanche de fermeture générale de la chasse, qui se situait à l’époque vers la mi-janvier, Pierre rappelait son chien. Régulièrement, de longs coups de pibole fendaient la nuit, allaient s’écraser contre la lisière du bois avant de revenir en un écho modulé, que les nuages bas et menaçant de neige transformaient en une longue plainte. Et le temps passait permettant au jour de disparaître au profit d’une longue nuit qui allait prendre sa place. Puis, comme dans un mirage, tout s’effaça soudain. Le vent qui terrassait les sons s’était calmé, les bruits familiers du village s’étaient soudainement faits discrets. Ne restait que cette lointaine lamentation qui semblait venir du fort de D…, distant d’un bon kilomètre.

Par Hubert Buiron

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Chute au ferme

Bien que n’étant pas réputée dangereuse, la chasse en moyenne montagne présente néanmoins quelques risques… Les souvenirs de cet épisode restent marqués à jamais dans la mémoire de nos deux victimes. Dans l’un de ces beaux départements du Midi, quelques kilomètres derrière les plages, commence la moyenne montagne avec ses vallées encaissées et ses blocs de rochers qui semblent avoir été déposés là pour n’avoir qu’à rouler au fond de la dépression. Dans ce milieu, les conditions de vie sont devenues acceptables pour notre opportuniste sanglier qui s’aventure désormais sur les sommets. C’est au cours d’une séance d’approche sur mouflon que l’accident s’est produit…

Par J-F. G.

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L'escapade de "Négresse"

Décembre 1987 : des chasseurs s’activaient autour de la grande bâtisse, rendez-vous du lot de chasse de la forêt domaniale, au lieu-dit « La Briquetterie ». Les vingt chasseurs étaient occupés à sortir de leurs housses carabines et fusils. La journée s’annonçait bien. Des rentrées de sangliers avaient été relevées par le préposé « au pied », Armand, un vieux coureur de la forêt à qui l’on pouvait faire confiance. Si Armand disait : « Il y a des sangliers », c’est qu’il y avait des sangliers ! Armand, le visage buriné par la vie de plein air, était entouré de sa petite, mais efficace meute de chiens, principalement des fox-terriers à poils durs. Ces petits chiens, qui ont du mordant, débusquaient régulièrement les bêtes noires, même baugées au plus profond des fourrés. Un chien différent tranchait au beau milieu des six fox-terriers, c’était « Négresse », une chienne âgée de dix-huit mois...

Par Hubert Buiron

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La jupette et le quartanier

A la chasse, il ne faut jamais perdre de vue son gibier, au risque de laisser échapper le sanglier de sa vie… Un dimanche matin d’octobre 1966. Rien ne semblait pouvoir troubler le calme de ce plat territoire d’une grande région céréalière, un des deux greniers de la France, disait-on à l’époque, quand les paysans croyaient encore qu’ils avaient pour mission de nourrir le monde entier. Le gravier de la cour crissa. Une grosse berline venait d’arriver, que son conducteur rangeait le long du mur, à côté d’autres voitures qui y étaient déjà. Hervé G…, ne cachait pas sa joie d’être invité à une battue au petit gibier sur les terres de « Monsieur Jean-Claude », un agriculteur retraité, devenu « gentleman farmer » tant il avait, au cours d’une carrière bien remplie, agrandi l’exploitation familiale qui était maintenant une véritable entreprise...

Par Cyril Jolibois

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A bout touchant !

Je participe aux battues de grand gibier depuis 4 ans. Lorsque j'ai commencé, je n'avais que mon vieux calibre 12 magnum, et quelques Brenneke qui ont envoyé ad patres quelques cochons. Chance du débutant ? Alors, je suis monté en grade au sein de l’équipe, et suis passé des postes peu enviables de « Couillonville » aux postes de confiance…

 

Par Jean-Paul Cappy

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Un chien, deux chasseurs, trois petits cochons et… quatre histoires pour vous faire sourire !

Avec « Le secret de l’homme à l’harmonica », c’est Maurice qui vous dévoilera un truc dont il maitrise à la perfection l’arcane, pour mettre un gros noir à son palmarès… Siffler n’est pas jouer, dit le dicton, mais pour un cochon qui ne le connait pas, un jeu de c… reste un jeu de c…

Quant à Martial, il n’a pas mesuré la puissance de sa mauvaise plaisanterie faite à Michel, le chef de battue. Dans ce récit, qui finit heureusement bien, ce fut effectivement « Une bien mauvaise blague…».

Et puis, dans « Le gros coup », l’auteur vous fera découvrir les subtilités du bon voisinage. Les chasseurs sont de grands gamins, un peu jaloux les uns des autres, et ne savent pas encore tous que : « les cochons, quand ils ne sont plus chez nous, ils sont toujours chez eux ! ».

Enfin, pour terminer, c’est dans « Une drôle d’enquête » que vous emmènera l’auteur. D’ailleurs elle est toujours en cours, et seule une suspicion de fumet de cuissot de sanglier pourra vous mettre sur la piste d’un éventuel coupable. Mais, n’est pas Holmes qui veut, et des suspects, il y en a…

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Le sanglier du rail

Il est quatre heures trente, ce matin de décembre, quand Robert arrive enfin à son domicile…

Venant des carrières de Dugny et d’Haudainville, une noria de wagonnets suspendus approvisionnent jour et nuit le site de chargement de la Valtoline. C’est là que Robert travaille, chauffeur sur une de ces lourdes locomotives à vapeur de la SNCF...

Par Christian Busseuil

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Drame en forêt

Partir à deux en forêt à la recherche d’un méchant ragot, c’est exaltant. Rentrer seul et ne pas savoir ce qu’est devenu son compagnon, c’est inquiétant. Faire une horrible découverte le lendemain matin, c’est consternant…

David est un jeune chasseur du Sud-Est qui a suivi, il y a trois ans déjà, la formation dispensée par sa fédération départementale de chasseurs pour chasser à l’arc. Si les deux premières années lui laissèrent quelques bons souvenirs de sa passion, principalement sur du petit gibier et un brocard tiré à l’approche, mais manqué, sa troisième saison de chasseur à l’arc a marqué son esprit « pour toute ma vie de chasseur » dit-il maintenant calmement, avec son merveilleux accent méridional...

 

Par JFG

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Le tueur du bois des Moines

Une journée de chasse devrait être conviviale et joyeuse. Pourtant, pour le second dimanche de cette année 2006, toute l’équipe des traqueurs faisait grise mine… Le chef de battue, Jean-Claude, était soucieux. Il avait fait le point la veille au soir avec le président de l’ACCA, son ami Laurent. Comment fallait-il s’y prendre pour résoudre le problème ? Cela faisait presque deux mois maintenant que les membres, et surtout les traqueurs de leur société, étaient confrontés à cette histoire « à dormir debout », à un point tel qu’ils n’osaient plus aller chasser le bois des Moines, sur le secteur de la Haute Borne. En effet, depuis le début du mois de novembre précédent, ils n’avaient fait qu’accumuler, bien malgré eux, les incidents en ces lieux. Le premier dimanche, les deux meilleurs chiens du chef de traque furent sérieusement blessés. La semaine suivante, au même endroit, deux autres griffons étaient pris à parti dans les collines. L’un fut tué sur place, l’autre bien mal en point ne dut son salut qu’à la rapidité des secours. Le troisième dimanche, enfin, le calme semblait revenu…

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Vaincu... pour une fesse !

C'est une anecdote de chasse au sanglier peu commune que vécut Christophe, un archer confirmé… Parisien d’adoption, ce chasseur originaire des environs de Limoges, revient régulièrement sur ses terres de jeunesse y chasser le « rogneux ». Arc en main, carquois à l’épaule, il installe son tree-stand selon les humeurs des bêtes noires qui viennent, en été, folâtrer sur les cultures riveraines, et y causer quelques dégâts. Comme son caractère avenant lui ouvre bien des portes et les entrées de vergers, il va quasiment où il veut et quand il veut. La société de chasse locale voit même d’un bon œil ses interventions qui calment un peu les revendications de quelques paysans réfractaires au moindre coup de boutoir de bête noire. Et comme ici la tradition de la quête à la billebaude ne commence qu’en septembre, il n’y a donc pas de rivalité entre chasseurs et leurs différentes façons de procéder. En août 2008, Christophe fut alerté par le président lui-même qui lui dit : « une petite compagnie de sangliers vient toutes les nuits retourner le verger du père Mathieu. Tu devrais y faire un tour… ». Christophe rendit visite le jour même au propriétaire et, avec sa bénédiction, eut immédiatement l’autorisation d’examiner les lieux et d’y faire toute installation qu’il jugerait utile pour repousser « ces satanés envahisseurs qui défoncent tout… ». Le verger, d’un petit hectare de surface, est bordé sur son côté nord/est d’une haie très épaisse et large d’une bonne dizaine de mètres. Derrière, se trouve un champ de céréales en chaume et deux cents mètres plus loin, la forêt…

Par J-F.G.

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Le quartanier de Chambotte

La chasse en battue, quand elle est pratiquée dans les règles de l’art, procure de réelles surprises. Par contre, dès que les principes fondamentaux sont transgressés, elle peut se charger d’angoisse… Pour ne pas rester dans le domaine des fastidieuses généralités, je vais vous conter une très véridique aventure, survenue voici trois quarts de siècle. Un excellent ami de mon père possédait, dans le haut Jura, une belle propriété, aussi accueillante que sympathique qui portait, et cela lui allait merveilleusement bien, un nom des plus évocateurs : « le Val des solitaires ». L'habitation, perdue dans un hameau sylvestre, était attenante à une forêt domaniale de près de deux mille hectares, qu’il louait, avec quelques amis, pour la chasse. Ce massif, presque entièrement coupé à blanc après la grande guerre de 14/18, avait repoussé en accrues, en cépées, en épines, en ronces et genêts, le tout formant des masses d'entrelacs impénétrables aux humains, mais véritable paradis pour les bêtes noires…

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Récit : le compagnon des solitaires

Dans tous les pays du monde où le sanglier est présent, il y a plusieurs manières, comme en France d’ailleurs, de le chasser. Certains privilégient les battues aux chiens courants en hiver, d’autres, la chasse à l’affût en lisière de forêt et ceux que ces deux modes de chasse ne satisfont pas, peuvent pratiquer le guet près des passages que les bêtes noires ont l’habitude de fréquenter. Pour ma part, ce que j’aimais le mieux, pendant cette période d’abondance qui a suivi le grand conflit mondial de 39/45, c’était la chasse au solitaire avec un seul chien de petite taille, qui signalait par ses aboiements, mais sans l’effaroucher, le sanglier dans sa bauge. Cette dernière façon de chasser est tout à fait particulière, excellente raison pour qu’on lui consacre les lignes qui suivent...

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Liberté, liberté chérie...

En ce temps, pas si lointain, où le sanglier était une véritable légende, rarement sur pieds, il arrivait quelquefois, comme aujourd’hui d’ailleurs, que quelques coups de fusil malheureux fassent des orphelins. Mais à cette époque, le culte du marcassin et la sensibilité du chasseur étaient encore intacts et il arrivait fréquemment que quelques rescapés regagnent, le dimanche soir, le logis de celui qui avait « négocié » la maman, et dont l’épouse, maternelle et sollicitée, se déclarait prête à donner la tétée. C’est ainsi que ces charmantes bestioles, dociles comme des petits chiens, trouvaient leurs places dans une maison accueillante. Elles n’avaient qu’un tors, celui justement de ne pas rester petites. Au cours des mois qui suivaient, profitant de soins attentifs et d’une nourriture abondante, elles prenaient du poids et s’affirmaient de plus en plus dans la maisonnée, réclamant à grands coups de boutoir dans les tibias, quelques miettes ou une assiette de lait...

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