Quand les sangliers ont à faire face à Astérix et Obélix et… à une croix blanche ! Hubert ne boit pas souvent du Château La Pompe, et il ne tourne pas 7 fois sa langue dans sa bouche. C’est une bien « grande gueule » que les « cochons » craignent comme la peste. Imaginez un peu, même s’il n’est pas tombé dans la potion magique : le bougre étalonne plus d’un quintal et 2 mètres 10 de hauteur, et je ne vous parle pas de l’envergure… Le poids de sa personnalité est à l’avenant, et j’ai le privilège de faire partie des rares personnes pouvant se targuer d’avoir toute sa protection, car un jour je lui avais cédé mon poste de battue. J’avais jugé moqueur et indécent qu’il lui soit attribué systématiquement le poste 19, celui le plus éloigné de notre parking de chasse. Les postes étaient tirés au sort bien sûr, mais le 19, trois fois de suite, ça faisait beaucoup. Le sort s’acharnait-il sur le bonhomme ? Hubert, le bien nommé, est complètement, viscéralement et étrangement féru de « cochons ». Lui-même ne sait pas pourquoi ça le tient aux tripes. Il respire, sent, sue et rêve d’eux en permanence. Sa femme, elle, est toute menue. On aurait pu croire qu’Hubert l’avait ainsi choisie pour la dominer, mais leur différence de morphologie lui permet tout simplement de mieux se poser en protecteur. Car Hubert a un cœur tendre. Grande gueule, certes, mais un cœur de velours…
Par Jean-Paul Cappy