« Tel maitre, tel chien » a-t-on coutume de dire dans notre langage. Cela se vérifie, à fortiori à la chasse du sanglier, quand on se retrouve aux côtés de deux conducteurs, à la recherche permanente de cette complicité avec leurs chiens courants, qui booste l’adrénaline chez les chasseurs postés… Ce qui les a rapprochés, c’est la volonté d’arriver à fabriquer un chien adapté au biotope, adapté aux conditions de chasse, adapté au climat (plus chaud, plus longtemps dans la saison), débrouillard et au comportement intelligent. Pour eux, la finalité du chien courant, c’est de lever le gibier et de le faire passer aux postes, pour y être tiré par les chasseurs postés. Ils y travaillent ensemble depuis huit ans, mais auparavant c’était déjà le souhait et la volonté de Laurent Feller. Leur définition commune du conducteur de chien est la suivante : « aimer ses chiens et être à leur écoute. Le chien ressent tout, comprend tout, et il est tellement généreux qu’il donne tout… et parfois trop. Il faut donc le canaliser pour arriver à cette osmose complice, celle qui mène au but. L’idéal, si tant est qu’il existe, est donc de réunir dans un briquet courant de pays, le physique de l’Anglo-français, la créance du Nivernais, le sens de la chasse du Bruno, le nez du Gascon, l’application du Vendéen et la gorge du Bleu… avec la volonté d’avoir toujours un peu plus de nez. Voilà un vaste programme, qui nécessite du travail, de l’adaptation perpétuelle, de la remise en cause et des objectifs pour espérer au final… la récompense.
Par Pierre Périé
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