Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Abdorreza Pahlavi : un prince chasseur au service de la faune sauvage et de la nature

À l’ombre du trône perse, dans l’ancienne hiérarchie impériale iranienne dominée par la dynastie des Pahlavi, s’est élevé un homme dont l’héritage dépasse les frontières du pouvoir et du protocole. Son Altesse Impériale Abdorreza Pahlavi, demi-frère cadet du dernier Shah d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi, ne s’est jamais contenté du simple statut de prince. Dans une époque où l’image de l’homme d’État se confondait souvent avec la modernité autoritaire et la transformation nationale, Abdorreza s’est imposé comme un pionnier discret, mais déterminé, de la conservation de la nature, en particulier de la grande faune sauvage. Né en 1924, le prince Abdorreza appartient à la deuxième génération de la dynastie Pahlavi, instaurée par Reza Shah en 1925. Frère de sang royal, mais homme d’action, il fut élevé au sein de la haute aristocratie iranienne et jouit des privilèges associés à son rang. Pourtant, au lieu de se consacrer exclusivement aux affaires de cour, il choisit d’approfondir sa compréhension du monde à travers l’éducation. Il poursuivit ses études aux États-Unis et obtint son diplôme de l’université de Harvard, où il fut marqué par les idéaux nord-américains de gestion durable des ressources naturelles. Cette formation hors d’Iran fut décisive : elle forgea chez le jeune prince une vision moderne et internationale de la préservation de la nature, bien éloignée des pratiques de chasse prédatrices parfois tolérées dans les cercles de pouvoir de l’époque. Elle fut aussi le prélude à une carrière remarquable au service d’une faune en péril...

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Pierre Alexis Ponson du Terrail (1829-1871)

« Ami chasseur, combien de chasses rocambolesques as-tu vécu ? ». Ainsi, l’adjectif « rocambolesque » est donc bien dérivé de Rocambole, ce héros de romans bouillonnants de cape et d’épée, écrits au fil de la plume littéraire de Pierre Alexis Ponson du Terrail. Ce fils de bonne famille est né à Montmaur, dans les Alpes dauphinoises. Après des études à Marseille, il se présente au concours de Navale, mais il est recalé. Et c’est au bas d’un feuilleton qu’il découvre la phrase : « La suite au prochain numéro… ». Voilà le simple déclic qui oriente sa vie. Le cap est mis sur la littérature, où il devient le champion du roman à rebondissements et autres chausse-trapes. Ses succès lui permettent d’acheter un hôtel particulier, rue Erlanger, à Auteuil. De là, il se rendait au café de Madrid, où il noircissait des pages et des pages, qu’il réunissait ensuite en livre. Voilà comment il écrivait un roman. Chaque 31 août, il sortait son cabriolet américain, attelé de son cheval blanc harnaché de blanc, et plantait ainsi son éditeur, toujours à l’affût des chapitres suivants. Mais que voulez-vous, quand on est chasseur, l’ouverture n’attend pas…

Par Louis-Gaspard Siclon

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Le roi Mahendra du Népal : despote chez lui, pique-assiette en Alaska...

Mahendra Bir Bikram Shah Dev, roi du Népal de 1955 à 1972, n’était pas seulement un monarque autoritaire dans son pays. Il avait aussi la détestable habitude de se comporter à l’étranger comme un touriste de luxe… qui oublie de régler l’addition. Le roi Mahendra, grand modernisateur autoproclamé, est l’auteur d’un coup d’État en 1960, une manœuvre qui supprima les partis politiques au Népal, emprisonna les élus démocratiquement choisis, et suspendit la toute jeune Constitution népalaise. En bon despote éclairé, il instaura alors le système Panchayat, un régime sans opposition, qui concentra le pouvoir dans ses mains jusqu’à sa mort. Mais entre deux emprisonnements d’opposants et quelques barrages construits pour redorer son image, Mahendra trouvait tout de même le temps de chasser. Chez lui, au Népal, la chasse n’était pas une activité physique ou sportive. C’était plutôt une mise en scène fastueuse, où l’on faisait défiler les tigres devant le roi, juché sur un éléphant ou confortablement installé dans son fauteuil juché sur une estrade, fusil à la main. Autant dire que la vraie chasse de terrain allait lui réserver quelques surprises. En novembre 1967, Mahendra s’offre donc un voyage aux États-Unis, officiellement pour une rencontre avec le président Lyndon Johnson. En réalité, il venait surtout pour chasser l’ours et l’orignal...

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Chasse impériale de Napoléon III à Compiègne en 1856 : entre passion personnelle et outil politique

Parmi les multiples facettes de la personnalité de Napoléon III, son goût prononcé pour la chasse occupe une place singulière. Bien plus qu’un simple loisir aristocratique hérité de l’Ancien Régime, la chasse, chez l’empereur, relevait d’une véritable passion, ancrée à la fois dans la tradition et dans l’esprit du XIX siècle, marqué par le romantisme et un nouvel attrait pour la nature. Dans cette perspective, les séjours de chasse qu’il organisait chaque automne dans les grandes forêts françaises, notamment celles du nord du pays, revêtaient une signification particulière. Parmi ces événements, celui de novembre 1856 dans la forêt domaniale de Compiègne se distingue par son faste, sa portée symbolique et la précision des témoignages qui nous sont parvenus. La forêt de Compiègne, l’une des plus vastes de France avec ses 14 000 hectares, constituait un terrain de choix pour les grandes battues impériales. Située à une centaine de kilomètres au nord-est de Paris, elle était déjà un domaine royal apprécié sous les règnes précédents. Napoléon III, dès les premières années de son règne, décida d’en faire l’un de ses lieux de résidence favoris. Il fit du château de Compiègne non seulement un cadre somptueux pour recevoir les dignitaires de l’Empire, mais aussi un centre névralgique de la vénerie impériale. C’est dans ce contexte que furent instaurées les fameuses « séries » de Compiègne : des séjours automnaux mêlant chasses organisées, représentations diplomatiques et réceptions fastueuses. En novembre 1856, la saison bat son plein. Le château accueille une foule choisie de ministres, d’officiers, d’académiciens, mais également de membres de la noblesse étrangère invités pour l’occasion. L’impératrice Eugénie, enceinte de leur futur fils, le prince impérial Napoléon Eugène Louis, accompagne l’empereur. Les préparatifs pour les journées de chasse sont méticuleux, confiés aux gardes de la Maison impériale et aux officiers de vénerie. Tout doit être parfaitement orchestré, de l’organisation des rabatteurs à l’attribution des postes de tir...

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Paul Cunisset-Carnot (1849/1919)

Peut–on être un austère magistrat avec mortier, toge et épitoge ? Peut-on être le gendre d’un président de la République et un grand chasseur, écrivain cynégétique ? Fils de Jacques Cunisset, médecin et maire de Pouilly en Auxois, Paul vit le jour en 1849. Il fit des études classiques au lycée de Dijon, puis des études de droit à la faculté de Paris, où il termina lauréat du concours de doctorat. En dépit de ses brillantes études, Paul Cunisset a préféré une vie professionnelle en province, où il gravit les échelons des postes d’avocat général, procureur général, puis président de la Cour d’Appel de Dijon, en 1897. Par son mariage en 1883 avec Claire Carnot, fille du président de la République Sadi Carnot, il a pu accoler ce patronyme prestigieux à son nom. Paul Cunisset-Carnot chassa donc en famille avec ses beaux-frères dans la région de Pouilly en Auxois, dans les combes de Baume la Roche. Il préférait la chasse devant soi à la rencontre du gibier, ce qui lui permettait de fêter quelquefois le modeste tableau de dix cailles et dix perdreaux, récoltés à quatre fusils. Parfois même, le palais de l’Elysée avait droit à sa bourriche d’alouettes fraîchement tuées. Paul Cunisset-Carnot conserva toujours, dans sa haute dignité de magistrat, sa bonté souriante, son esprit enjoué et très fin et son goût pour les « Belles Lettres ». Il affectionnait un moderne « laisser-aller de bon aloi » qui permettait à ses amis anglais de le congratuler d’un « Jolly good fellow »…

Par Louis-Gaspard Siclon

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Une battue impériale en Bohême : la chasse de François-Joseph 1er, en 1875

En octobre 1875, alors que l’automne réhaussait les couleurs des vastes forêts de Bohême, l’empereur François-Joseph Ier, souverain de l’Empire austro-hongrois, se rendit à Konopiště, l’un de ses domaines de chasse favoris. Situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Prague, ce château, entouré de milliers d’hectares de forêts giboyeuses, offrait le cadre idéal pour l’une des passions les plus ardentes de l’empereur : la chasse. François-Joseph, âgé de 45 ans à cette époque, était connu pour sa discipline militaire, sa sobriété personnelle, et une dévotion presque religieuse à ses devoirs d’État. Mais, loin de Vienne, dans la solitude des bois, et au cœur du fracas d’une battue, il retrouvait une autre forme de concentration et d’accomplissement. Depuis sa jeunesse, il nourrissait une passion pour les armes à feu, en particulier les fusils de chasse de précision, et suivait avec intérêt les innovations en matière de mécanismes à répétition, de canons rayés, ou encore de munitions modernes à percussion centrale. En cette journée claire d’octobre, la battue rassemblait une suite impressionnante : officiers de la cour, nobles hongrois et autrichiens, gardes forestiers, rabatteurs, et valets de chiens. Mais, au centre de cette assemblée, se tenait l’empereur lui-même, vêtu sobrement d’une veste de chasse de loden vert foncé, une casquette rigide sur la tête, et un fusil à deux canons superposés sur l’épaule, un modèle spécialement commandé chez Ferlach, la fabrique d’armes autrichienne, déjà célèbre...

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Charles d'Arcussia de Capre (1554-1628)

Charles d'Arcussia de Capre est une figure marquante de la fauconnerie française, un art qu’il a contribué à hisser au rang de discipline érudite et respectée. Né en 1554 à Capre, dans le sud de la France, il est issu d’une famille noble et lettrée, ce qui lui a permis de bénéficier d’une éducation approfondie et d’un accès aux cercles intellectuels de son époque. Ce contexte privilégié a façonné sa vision du monde et son approche de la fauconnerie, qu’il ne considérait pas uniquement comme une activité de chasse, mais comme un savoir complet mêlant science, philosophie et pratique. Son œuvre majeure « La Fauconnerie de Charles d’Arcussia », publiée pour la première fois en 1599, est souvent considérée comme le texte le plus abouti sur l’art de dresser et de soigner les oiseaux de proie. Ce traité, richement détaillé, reflète non seulement son expertise pratique, mais également sa curiosité scientifique et sa quête de perfection dans cette discipline. Il y traite de nombreux aspects, allant des méthodes de capture et de dressage des rapaces jusqu’aux techniques spécifiques de chasse avec ces oiseaux. Ce texte a eu un impact significatif sur la transmission des connaissances en fauconnerie, influençant les générations futures bien au-delà de sa propre époque...

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La dernière (et fausse) chasse de Napoléon

En janvier 1813, le déclin de l’Empire était déjà bien entamé, mais il fallait sauver ce qui pouvait encore l’être. Napoléon eut alors l’idée d’utiliser la chasse pour dissimuler ses déplacements. Le mardi 19 janvier 1813, il prit pour prétexte une partie de chasse à Grosbois, pour arriver à l’improviste à Fontainebleau, afin d’y rencontrer le pape Pie VII, et négocier un second concordat. Si l’anecdote de l’empereur brutalisant le pape, inventée par Chateaubriand, est demeurée célèbre, l’épisode de la chasse du 24 janvier est moins connu. Parti des Tuileries à onze heures et demie, Napoléon envoya ses secrétaires à Fontainebleau, chassa jusqu’à quinze heures trente, puis déclara à ses courtisans stupéfaits, qu’ils passeraient la nuit à Fontainebleau, où il arriva au château trois heures plus tard. Le matin du 25 janvier, jour de la signature du second Concordat, un « petit tiré » fut organisé pour meubler l’attente de Napoléon et de ses courtisans avant la signature. Napoléon obligea donc toute sa cour à le suivre à Fontainebleau. La générale Durand se souvint que « personne n’avait de domestique, point de femme de chambre, point de bonnet de nuit, rien enfin pour la toilette. Avec cela il faisait un froid excessif, l’eau gelait auprès du feu ». D’autres témoignent aussi des difficultés du séjour, où « l’impératrice et les dames qui l’accompagnaient n’avaient absolument que leur costume de chasse, et l’empereur se divertit un peu des tribulations de coquetterie que les dames éprouvèrent en se voyant inopinément engagées dans une campagne sans munitions de toilette ». Ces deux journées n’eurent donc que les apparences d’un séjour de plaisance. Les enjeux de la signature du nouveau Concordat étaient en effet très élevés. La dernière grande chasse de cour du règne de Napoléon ne fut donc qu’une mise en scène, loin du rôle qui lui était assigné depuis 1804...

Joseph La Vallée : un passionné de la chasse et de l'évolution des armes

Joseph La Vallée, une figure éminente du 19e siècle, est largement reconnu pour son ouvrage magistral : « La Chasse à tir en France ». Ce livre non seulement documente avec minutie les pratiques de chasse des années 1850, mais explore aussi de manière profonde l'évolution des armes à feu, en particulier des fusils. Publié à une époque où la chasse était une activité culturellement et socialement significative, l'œuvre de La Vallée sert aujourd'hui de fenêtre sur un monde révolu, tout en restant pertinente pour les passionnés d'histoire cynégétique et d'armes anciennes. « La Chasse à tir en France » se distingue par sa richesse documentaire. La Vallée y détaille non seulement les techniques de chasse utilisées, mais également les divers gibiers et les territoires de chasse à travers la France. C'est un témoignage historique précieux qui illumine les traditions et les réglementations évolutives de la chasse. L'auteur explore les aspects législatifs qui ont façonné la chasse durant cette période de bouleversements sociaux et environnementaux. L'un des aspects les plus fascinants de l'œuvre de La Vallée est son analyse approfondie de l'évolution des armes à feu. Des avancées technologiques majeures, comme les fusils à percussion et ceux à chargement par la culasse (breveté en 1835 par Lefaucheux) ont transformé la pratique de la chasse. Ces innovations ont permis aux chasseurs de tirer plus efficacement et avec une précision accrue, marquant ainsi un tournant dans l'histoire de la chasse à tir...

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Un auteur expert et prolifique : Henri de la Blanchère

Né le 20 mai 1821 à La Flèche, Pierre-René-Marie-Henri Moulin du Coudray de La Blanchère a mené une vie marquée par une passion profonde pour la nature, la chasse, et... la photographie. Il débuta son parcours en faisant ses études à l'École Nationale des Eaux et Forêts, mais délaissa assez rapidement les frondaisons au profit des sciences. Il entreprit donc des études de chimie, à Nantes, en 1848, marquant ainsi le début d'une carrière riche et diversifiée. Dès cette époque, Henri de la Blanchère se consacra particulièrement à l'étude des poissons et à la pratique de la pêche, sujets qu'il approfondit à travers ses écrits. Auteur prolifique, il rédigea plusieurs récits et manuels visant à démocratiser l'art de la chasse, en mettant souvent l'accent sur les aspects naturalistes de cette activité. En 1855, il s'installa à Paris, où il se lança également dans l'étude et la pratique naissante de la photographie, sous la tutelle de Gustave Le Gray, un pionnier de cette discipline en France. Cette nouvelle passion l'amena à combiner ses compétences en sciences naturelles, avec cette technologie émergente. Il devint ainsi l'un des premiers scientifiques français à utiliser la photographie comme outil pour ses recherches. Ses contributions, dans ce domaine, furent significatives. Henri de la Blanchère produisit plusieurs ouvrages d'histoire naturelle, notamment sur les poissons, illustrés par ses propres clichés. Ces livres étaient non seulement des documents scientifiques précieux, mais aussi des œuvres d'art visuel, capturant la beauté et la diversité du monde aquatique avec une précision remarquable...

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René Chambe

Quelle vie passionnante que la sienne. Une vie pleine de décrochements et de ruptures, comme celle de la demoiselle au grand bec… Né en 1889 dans une famille aisée du Dauphiné, René Chambe sert, après Saumur, dans la cavalerie légère. A l’issue de la période qui clôt la course à la mer et la guerre de mouvement où la cavalerie pouvait jouer son rôle, en 1914 il entre dans une arme toute nouvelle, l’armée de l’air avec ses drôles d’engins volants. Cette rencontre inattendue entre cavalerie et armée de l’air est le sujet de l’un de ses ouvrages, « l’Escadron de Gironde » dans lequel on y découvre comment un peloton de dragons sert à la lance et au sabre, une escadrille allemande posée sur son terrain d’aviation. Le voilà chasseur chassé sachant voler… Sa première victoire aérienne est récompensée par la croix de la Légion d’Honneur. Il quitte alors le front français pour développer les capacités de l’armée de l’air roumaine. Revenir en France le contraint à transiter via la Russie des Soviets. Il participe aux dernières offensives de 1918, et le colonel Chambe sera ensuite le premier responsable du Service Historique de l’Armée de l’Air…

Par Louis-Gaspard Siclon

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Jacques-Antoine Clamart

Rares sont les vrais praticiens qui ont couché, par écrit, leur longue expérience… La littérature cynégétique est écrite, soit par des écrivains amoureux de la chasse et de la nature, soit par des théoriciens. Combien de grands maîtres d’équipage ont remis à plus tard la rédaction de leurs mémoires, avant qu’un accident ne raccourcisse leur projet. Au 18e siècle, on trouve un Labruyère, le bien-nommé, ancien braconnier devenu garde des chasses de son Altesse Royale le comte de Clermont, et au 20e, Daguet, piqueur bourbonnais de haute renommée. Mais entre les deux, on va découvrir ou redécouvrir l’ardennais Jacques-Antoine Clamart… Nous pouvons suivre le déroulement de sa vie, dans la préface de son unique ouvrage : « 60 ans de chasse, pratique de la chasse et pratique forestière ». Clamart est né en 1788, à Neuville aux Tourneurs (ancienne commune qui a fusionné avec Beaulieu en 1973, pour former aujourd’hui la commune de Neuville-lez-Beaulieu), au milieu des grandes et profondes forêts ardennaises, où son père exerçait les fonctions de garde forestier. Son frère suivit la même filière et fut aussi garde sur la forêt de Signy l’Abbaye. Ainsi, dès son plus jeune âge, Jacques-Antoine Clamart est allé à l’école de la nature…

Par Louis-Gaspard Siclon

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Emile Caussin de Perceval (1856/1931)

Un seul coup de fusil, et tombe quasiment de nulle part un chef d‘œuvre : « Le coup du Roy ! ». Emile Caussin de Perceval avait des ascendants célèbres dans le monde des lettres. Des parents officiers des Haras, spécialistes de littérature arabe, titulaires de chaires prestigieuses à l’Institut de France. Un de ses aïeux, dans les années 1830, fut même de la caravane du célèbre Louis Damoiseau, qui parcourut les oasis de l’Arabie, à la recherche des meilleures souches de chevaux arabes. En revanche, la vie d’Emile fut des plus rangée, sans mirage. Il épouse, en 1880, Mathilde Matthieu de Boussac, dont le père était receveur des finances de la ville de Bordeaux. Il quitte donc la rue des Saints Pères, à Paris, pour s’installer à Bordeaux. La demeure familiale est rue des Trois Conils, petit clin d’œil cynégétique, puisque, dans le langage du Moyen-Age, le conil est l’autre nom du lapin, modeste gibier de garenne, mais objet des attentions de Gaston Phébus. Comme son compatriote Montesquieu, à qui il consacre plusieurs ouvrages, Emile Caussin de Perceval mit un pied dans les beaux salons de la ville, un pied dans les vignes de son château du Parc, à Saint Ferme, dans l’Entre-Deux-Mers…

Par Louis-Gaspard Siclon

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Gustave Black

Dieu sait que les sujets de sa gracieuse Majesté peuvent pousser l’excentricité jusqu’à son apogée. Mais, trouver en France un écrivain cynégétique anglais, qui fit sa fortune dans la culture de la chicorée, voilà un coup d’éclat ! Gustave Black est né à Cambrai, le 26 avril 1845. Il est le fils d’Adèle Levin et de George Black, sujet britannique, qui avait quitté la Grande-Bretagne pour ne pas être soumis, en tant que catholique, à des lois discriminatoires. Son père fut un industriel qui sut mettre ses talents d’ingénieur dans la conception de machines pour traiter la racine de chicorée, depuis son arrachage jusqu’à la vente du produit fini. La production, distribuée sous la marque « La Cantinière », sort des usines de Sainte Olle lès Cambrai, où sont employés des centaines d’ouvriers, mais le propriétaire habite Bourlon, dans le département du Pas de Calais…

Par Louis-Gaspard Siclon

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