Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

 

INPN : 3,4 millions de données d’observations d’espèces transmises via « CardObs »

« CardObs » est un outil en ligne de saisie et de gestion de données naturalistes et d’informations associées (localisations, dates, etc.) accessible depuis 2007 à toute personne ou structure ayant des compétences naturalistes, et qui souhaitent stocker et valoriser ses données. Il couvre à la fois la France métropolitaine et l’Outre-mer, ainsi que l’ensemble de la faune, de la flore, et de la fonge, qu’elle soit terrestre ou marine. Cet outil rassemble aujourd’hui plus de 750 utilisateurs actifs qui contribuent, par la transmission de leurs données à l’INPN, au Système d'information de l'inventaire du patrimoine naturel (SINP). Les données d’observations saisies sous « CardObs » ont récemment dépassé les 3,4 millions d’occurrences, sur plus de 62 400 taxons. Une importante diversité taxonomique se retrouve au sein de ces données, qui comprennent notamment 35 % d’insectes, 29 % de végétaux, 14 % de vertébrés (dont 10 % d’oiseaux), 12 % d’arachnides, 6 % de mollusques, et 4 % d’autres groupes. Ces données alimentent les synthèses communales et départementales disponibles sur l’INPN, et seront bientôt disponibles en consultation et téléchargement via OpenObs. Elles sont également accessibles à la demande via le formulaire dédié de l’INPN.

Union européenne : les maladies animales sont de retour

Cet été, plusieurs maladies animales sont réapparues au sein des pays de l’Union européenne (UE) :

- la peste des petits ruminants (PPR) en Grèce et en Roumanie : depuis la mi-juillet, ces deux pays luttent contre cette maladie également connue sous le nom de peste caprine. Le 20 août, la Commission européenne a annoncé la création de zones règlementées afin d’endiguer la propagation du virus. Conformément aux protocoles de sécurité sanitaire de l’UE, les troupeaux doivent être abattus si une infection est détectée.

- la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne, en Pologne et en Italie : son virus, très contagieux et souvent mortel pour les porcs, a connu une résurgence en août, avec l’apparition de nouveaux foyers en Allemagne, en Pologne et en Italie. Le 20 août, la Commission européenne a proposé des mesures plus strictes dans la région allemande du Bade-Wurtemberg à la suite de nouveaux cas détectés chez des porcs d’élevage. L’Italie a également signalé des foyers dans les régions du Piémont et de la Lombardie, conduisant à l’extension des zones touchées. La région polonaise de Kujawsko-Pomorskie a connu une évolution similaire. A l’heure actuelle, il n’existe ni vaccin ni remède contre la PPA, maladie qui affecte l’industrie de l’UE depuis des années. La Chine interdit depuis 2020 les importations de viande de porc en provenance d’Allemagne, le plus grand producteur de l’UE avec l’Espagne.

- la grippe aviaire en Bretagne et au Portugal : deux nouveaux cas de grippe aviaire ou influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été détectés en France au mois d’août. La saison épidémique 2021-2022 avait entraîné l’abattage de 48 millions d’oiseaux dans les élevages européens, dont 21 millions en France. Le premier cas confirmé depuis janvier a été détecté le 13 août dans un élevage de volailles d’Ille-et-Vilaine, en Bretagne. Le deuxième cas, identifié le 20 août, concernait un élevage de dindes du Morbihan, également en Bretagne. Si le nombre global des détections en Europe est le plus faible depuis 2019-2020, le virus continue de circuler et les autorités de santé publique recommandent une surveillance accrue en attendant les nouvelles vaccinations de l’automne.

- la maladie hémorragique épizootique, de retour en France, en Espagne et au Portugal : le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE) présente des symptômes similaires à ceux du virus de la fièvre catarrhale ovine. Il se transmet via les moustiques et préoccupe grandement les éleveurs. Cet été, le sérotype 8 de la MHE a fait son retour en France, qui avait connu son premier foyer en septembre 2023. La semaine dernière, le gouvernement français a annoncé que plus de 4 000 foyers ont été enregistrés dans les exploitations agricoles du pays. En Espagne, les cas se multiplient dans le nord du pays, où les éleveurs réclament davantage de fonds pour faire face à l’impact économique de la maladie.

- la fièvre catarrhale ovine (FCO) en France, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et au Danemark : ce virus a fait la une des journaux ce mois-ci lorsque des cas de FCO de sérotype 3 (FCO-3), associé à une mortalité accrue chez les ovins, ont été signalés pour la première fois en France, au Luxembourg et au Danemark. Depuis le début de l’été, les cas de FCO-3 se sont aussi multipliés en Belgique, aux Pays-Bas, et en Allemagne. Pour lutter contre l’épidémie, les Pays-Bas ont accordé une autorisation d’urgence pour trois nouveaux vaccins contre la FCO-3, mais ils n’ont pas encore reçu l’approbation de l’UE...

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Sonosylva : pour évaluer la pollution sonore en forêts

Ecouter les milieux forestiers pour repérer les pollutions sonores qui interfèrent avec la biodiversité, tel est l’objectif de Sonosylva, lancé en mars 2024. Le projet, porté par l’Office français de la biodiversité et le Muséum national d’histoire naturelle, conduit des chercheurs du CNRS à établir un spectre complet des espèces animales vivant dans les milieux forestiers, à partir de leur niveau sonore. Pour ce faire, un magnétophone est fixé sur un arbre de chacune des 101 forêts protégées de France, et de mars à septembre, enregistre une minute de sons par quart d’heure, un jour sur deux. Cette observation, non-intrusive, présente l’avantage de suivre rigoureusement l’évolution de la biodiversité animale d’un milieu, sur le temps long. Ce type d’étude éco-acoustique repose sur une fine analyse de la diversité sonore d’un milieu, dont les enregistrements sont classés en quatre catégories de sons :

- la biophonie : sons émanant du vivant,

- la géophonie : sons naturels non vivants (vent, pluie…),

- la technophonie : sons produits par les activités humaines,

- l’anthropophonie : sons issus de la voix humaine.

Tout est enregistré : moteurs de voitures et d’avions, tronçonneuses, loisirs, voix humaines. Ainsi, en tenant compte des sons d’origine humaine, Sonosylva peut également mesurer l’impact des activités humaines au-delà du seul aspect visible et spatial. En interférant avec les chants d’oiseaux, les stridulations d’insectes, les cris des mammifères, l’amplitude sonore des bruits humains perturbe et brouille les fréquences de communication animale, essentielle à leur survie. Les chercheurs prévoient enfin de croiser les données récoltées avec celles fournies par Météo-France, pour évaluer l’impact des changements climatiques (crues, canicules, tempêtes) sur les milieux de vie animaux.

Dimanche 8 septembre : Journée Vénerie au château de Carrouges (Orne)

Fort du succès de l'édition 2023, le château de Carrouges a concocté un programme encore plus riche et complet autour de la chasse à courre, dimanche prochain. Les organisateurs de « A cors et à cris » ont donc enrichi et affiné le programme de cette journée avec démonstrations, spectacles et animations. Les horaires sont les suivants :

- 10h00 : ouverture du site au public,

- 10h30 : spectacle « La chasse à la licorne » par la Compagnie Licorne, avec des chevaux, de la musique, des chants et de l’acrobatie,

- 11h00 : sur la pelouse d’honneur, messe de Saint-Hubert présidée par Monseigneur de Germiny, évêque émérite de Blois, et natif de Saint-Maurice-du-Désert. La cérémonie sera sonnée par les trompes de chasse d’Écouves,

- 12h00 : sera venu le temps de l’apéritif sur la pelouse du Châtelet, avant un déjeuner « Partie de Campagne », dès 12 h 15,

- 13h30 : présentations du Haras national du Pin,

- 14h00 : présentation de l’équipage Kermaingant,

- 14h30 : spectacle de fauconnerie par Les Ailes de l’Urga,

- 15h00 : spectacle « La chasse à la licorne »,

- 15h30 : le Haras national du Pin et la brigade équestre de la Gendarmerie nationale seront de la partie,

- 16h00 : sensibilisation à la lutte contre les feux de forêt par le SDIS de l’Orne,

- 16h30 : seconde session du spectacle de fauconnerie à 16 h 30,

- 17h15 : bouquet final avec « Une journée de chasse à Carrouges » où chiens, cavaliers et sonneurs résumeront en quelques minutes le déroulé d’une journée entière.

Tout au long de la journée le « village » d’artisans et d’associations, avec des animations et démonstrations pour toute la famille, accueilleront le public. Des expositions thématiques de photographies et cartes postales sont également prévues, et les enfants ne seront pas oubliés, entre jeux en bois et découverte de la nature.

Les faits divers de la semaine

- Allier : les 6 et 7 septembre prochains, la Société des Amis de la Forêt de Tronçais (SAFT) et l’ONF célèbreront 70 ans de collaboration autour de la forêt de Tronçais. Cette relation se révèle riche de souvenirs marquants, de projets et de souhaits pour l’avenir. Avec son histoire profondément liée à celle des hommes, la forêt de Tronçais a connu des périodes de prospérité, mais aussi des difficultés. Si elle a connu le meilleur avec la mise en place de la première futaie régulière de chêne, au 19e siècle, elle a subi le pire lorsque les forges entrainaient la surexploitation du massif et ruinaient les efforts de reconstitution voulu par Colbert. « Tout le monde s’accorde sur un point : ce que l’homme a voulu construire à Tronçais, la nature a permis de le dépasser » souligne Michel Adrien, le président de la Société des Amis de Tronçais.

 

- Alpes-de-Haute-Provence : vendredi dernier, à Digne les Bains, les équipes de l’ONF et ses partenaires se sont réunis pour célébrer l’inauguration du nouveau bâtiment bois, en présence de Valérie Metrich-Hecquet, directrice générale de l’Office, et Marc Chappuis, préfet des Alpes-de-Haute-Provence. Quatre années auront été nécessaires pour donner vie à ce nouveau bâtiment, installé face au Cousson, la montagne emblématique de Digne. La construction accorde une très large place à l’emploi du bois pour la structure, bois récolté dans les forêts domaniales du département : mélèze du Haut-Verdon pour le bardage, sapin des Gorges du Sasse pour la charpente, et pin noir de la vallée du Jabron pour l’ossature bois. Il contribue ainsi à promouvoir l’utilisation dans la construction de bois certifié PEFC ainsi que les essences de montagne, en phase avec la stratégie et l’image de l’ONF.

 

- Ariège : bis repetita… alors que la préfecture, pour soutenir les éleveurs, a pris un nouvel arrêté d'effarouchement des ours, l'association One Voice l’a de nouveau attaqué. Mais dans sa décision rendue mardi dernier 27 août, le juge des référés du Tribunal administratif de Toulouse a rejeté le recours déposé par One Voice. L’arrête préfectoral qui stipule que : « À la demande du groupement pastoral du Trapech, il est autorisé la mise en œuvre des tirs d’effarouchement non-létaux de l’ours brun, pour prévenir des dommages aux troupeaux. (…) Les agents réalisant les opérations ne détiennent aucune munition létale du calibre des armes utilisées ». La demande de suspension des tirs d’effarouchement a donc été rejetée.

 

- Aveyron : les chasseurs aveyronnais continuent d’aller au-devant des autres et de sortir d’un cadre uniquement cynégétique. Jean-Pierre Authier, président de la FDC a expliqué notamment que les techniciens accueillent tous les ans plusieurs dizaines d’écoles : « En fonction de nos disponibilités, nous oscillons entre 800 et 1 000 enfants reçus annuellement dans l’espace ludo-pédagogique de la Gachoune ». Pour 2024, les chasseurs aveyronnais auront accompagné pour des leçons pas moins de 26 classes de 6e. Mais la FDC ne s’arrête pas là, puisque, sous l’impulsion de Nicolas Barthe, les chasseurs aveyronnais partent également à la rencontre des sportifs de pleine nature. En faisant découvrir la venaison et en participant à l’entretien des chemins, ils font la démonstration que le partage de l’espace, dans le plus grand respect de la propriété privée, est une réalité.

 

- Côtes d’Armor : une grave pollution a été détectée, le vendredi 23 août, dans la rivière Arguenon, à Plénée-Jugon, par un des membres de la Société de pêche. « Vendredi soir, le niveau de la rivière était bas. La pluie n’est arrivée que dans la matinée de samedi. Toutes les truites sont mortes » raconte Bernard Calfort. L’association a contacté le président de la Fédération départementale de pêche ainsi que l’OFB et la gendarmerie.  Une enquête est en cours pour rechercher les responsables de cette pollution...

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Fédération Nationale des Chasseurs : y-a-t-il encore un pilote dans l’avion ?

Il n’y a plus aucun doute, Willy Schraen est bien devenu un véritable politicien : « Je démissionne, mais… je ne pars pas ! ». Après quelques timides interventions au cours de l’été, sans doute pour prendre le sens du vent, et mesurer la température de l’accueil qui l’attend pour le vrai retour de son faux départ, le démissionnaire de la FNC se manifeste de nouveau en tant que président, après le naufrage d’Alliance rurale et son piètre score aux élections européennes. Les ailes brulées par la politique, l’homme est désormais bien seul pour défendre la chasse, retenu, a-t-on entendu dire, par son Conseil d’administration. Le collège des présidents des FDC, quant à lui, est resté bien silencieux, aucun n’ayant l’envie de s’attirer les foudres de celui qui parle fort, mais qui est de moins en moins audible. Les deux accidents mortels qui endeuillent ce début de saison lui donnent l’occasion de se manifester, ce qu’il a fait sur sa page Facebook mardi dernier...

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Service Civique écologique

Le 8 avril 2024, la ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, de la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et du garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, et le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu ont réuni les acteurs clés du futur Service Civique écologique (Agence du Service Civique, LPO, ENEDIS, Eco Maires, un jeune en Service Civique et le Medef) pour lancer officiellement la co-construction de ce dispositif novateur, répondant à une forte demande de la jeunesse. Ouvert aux inscriptions depuis mardi dernier, 27 août, il a pour objectif de permettre à 50 000 jeunes de s’engager concrètement dans la transition écologique, d’ici 2027. À travers ce dispositif, ils pourront agir en faveur de la transition écologique pendant une mission indemnisée, d’une durée de 6 mois à 1 an, auprès d’une association, d’une collectivité, d’un opérateur public, ou d’une entreprise publique de la transition écologique. Les mille premiers volontaires, formés et mobilisés dès cette année, auront pour mission de sensibiliser d’autres jeunes sur l'importance de s'engager en faveur du climat en rejoignant le Service Civique écologique, une initiative conjointe du Gouvernement, de l'ADEME et de l’association Uniscité. En termes d'indemnités mensuelles, celles-ci s'élèvent à 620 euros, pouvant aller à 735 euros pour les étudiants boursiers des échelons 5 à 7. Les missions des ambassadeurs débuteront dès cet automne. Les inscriptions se font en ligne uniquement.

 

Pour s’inscrire : c’est ICI

Le CIC renforce le dialogue transatlantique et l’engagement avec ses partenaires des États-Unis

Avancées significatives dans le renforcement du dialogue transatlantique avec les partenaires du CIC aux États-Unis, dont beaucoup ont été des participants clés à la fondation de l’organisation, en 1930. Les récentes réunions soulignent l’engagement des parties à faire progresser les principes mondiaux de conservation et d’utilisation durable. Ainsi, en mars 2024, la 89ème conférence nord-américaine sur la faune et les ressources, à Grand Rapids, réunissait les leaders de la conservation de toute l'Amérique du Nord, en présence du directeur général du CIC, Sebastian Winkler, et du conseiller en communication Tristan Breijer, aux côtés de Tony Wasley, président du Wildlife Management Institute (WMI), et de Ronald J. Regan, directeur exécutif de l'Association of Fish and Wildlife Agencies (AFWA). Les discussions ont contribué à approfondir le dialogue sur l’utilisation durable, et à relever les défis mondiaux auxquels est confrontée la communauté de la conservation. Relier les continents a été marqué par un moment charnière avec la signature d'un accord de coopération avec la Wild Sheep Foundation, dans le cadre de la session «  Bridging Local Perspectives » dont l’objectif principal est d’ouvrir la voie à l’avenir entre l’homme et la faune sauvage dans le contexte du changement climatique. Sebastian Winkler, directeur général du CIC concluait ainsi : « Beaucoup des problèmes auxquels nous sommes confrontés sont mondiaux. Un dialogue et des liens plus étroits entre les associations internationales et régionales sont essentiels. La connaissance donne des résultats. Le rôle du CIC est de connecter la communauté internationale de la conservation et de l'utilisation durable, d'apprendre les uns des autres, de s'unir autour de principes communs et de faciliter l'échange d'idées et de solutions. Dans la perspective de la 114e réunion annuelle de l’AFWA, qui se tiendra à Madison en septembre 2024, le CIC est impatient de poursuivre ce voyage collaboratif… ».

Prix de la photographie animalière 2025 : thème : les oiseaux de proie

Les inscriptions sont ouvertes… Le « Wildlife Photo Prize » offre aux chasseurs et aux amoureux de la faune sauvage l’occasion d’exprimer leur passion pour le monde naturel, tout en servant de plate-forme pour promouvoir la faune et les écosystèmes qui sont de plus en plus menacés. Le prix 2025 sera remis dans le cadre de la 71e Assemblée générale du CIC, qui se tiendra du 24 au 27 avril 2025, à Doha, au Qatar. Sous les thèmes de la fauconnerie et de la médiation, « Oiseaux de proie » sera la devise du Prix de la photographie animalière 2025. Reconnue par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la fauconnerie est une tradition ancestrale qui constitue désormais un élément culturel important et un mode de vie dans les communautés du monde entier. Inspirés par cette pratique, tout en honorant le faucon comme oiseau national du Qatar, le CIC invite les participants à envoyer leurs meilleures photographies, mettant en vedette des oiseaux de proie. Dans son communiqué, le CIC précise : « nous vous invitons à faire preuve de créativité dans votre interprétation de cette devise. Une attention particulière sera accordée aux soumissions liées à des projets de conservation d'habitats, ou d'espèces sauvages ». Sur le plan pratique, ce concours est ouvert à tous les photographes amateurs et professionnels intéressés. Les photographies seront affichées sur le site Web de la 71e Assemblée générale, et les visiteurs pourront voter pour leurs soumissions préférées. Une liste des meilleures photos sera présentée lors de cette AG où elles seront jugées par un jury international qui sélectionnera les trois meilleures. Les photographes gagnants, en plus d'être reconnus, recevront un prix pour leurs efforts…

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La chasse des oiseaux

Les lois récentes, qui visent à améliorer la conservation des oiseaux, soulignent la nécessité de leur exploitation durable. Toutefois, les niveaux de prélèvement ne peuvent être durables que si les mécanismes sont bien compris et… appliqués. Les conséquences de la récolte sur la démographie des populations sauvages ont été étudiées pour une gamme de taxons incluant les ongulés, les carnivores, les poissons et les oiseaux (Zbinden, 2018). Il en ressort que, jusqu'aux années 1920, les modèles démographiques restaient simples, et ne tenaient généralement pas compte de la structure par âge ou par taille. Ce sont les travaux de Lotka (1925), suivis de Leslie (1945) et Usher (1966), qui ont fourni des informations plus précises sur les taux de croissance, quand il y avait récolte. Le développement des modèles de capture-marquage-recapture (CMR) depuis les années 1960, a permis d'estimer de manière beaucoup plus fiable, des paramètres démographiques fondamentaux tels que la survie annuelle, la taille de la population et son taux de croissance. La chasse aux oiseaux, qui a une importance culturelle et/ou économique majeure dans de nombreuses régions du monde, est cependant soupçonnée de modifier les trajectoires démographiques des populations, pouvant menacer potentiellement leur viabilité à long terme. En cause, les activités humaines : agriculture, changement d'habitat, collisions, prédation. En Europe, on estime qu'au moins 52 millions d'oiseaux sont abattus chaque année. La Directive Oiseaux en recense 65 espèces, pour lesquelles la chasse est autorisée dans au moins un pays de l'UE. En Amérique du Nord, ce sont environ 11 millions de canards, près de 3 millions d'oies et plus de 11 millions de tourterelles tristes (Zenaida macroura) qui sont abattus légalement pendant la saison de chasse, appartenant aux 170 espèces chassables répertoriées par le « Migratory Bird Treaty Act ». L'un des principaux objectifs de la théorie de la gestion des récoltes est donc de déterminer le nombre d'individus qui pourront être récoltés sur le long terme, tout en maintenant l'état de conservation des populations et en soutenant leurs services écosystémiques… sans omettre d'évaluer la pression possible des autres facteurs limitants : maladie, météorologie, prédation.

Gironde : le salon « Terre de chasse » au Château Filhot

Dès demain, vendredi 30 août, le château Filhot s’apprête à accueillir les visiteurs du « Salon Terre de chasse ». Jusqu’au dimanche 1er septembre au soir, Sauternes sera donc la capitale des chasseurs. Dans le parc arboré du château Filhot, grand cru classé en 1855, 150 exposants qui œuvrent dans le monde cynégétique présenteront et proposeront leurs nouveautés, à quelques jours de l’ouverture générale de la chasse en France. L’ambition des propriétaires, Kévin de Rorre et Amicie De Vaucelles, est de faire de ce lieu et de cette manifestation un événement de renommée nationale. L'histoire du salon « Terre de Chasse » a commencé ici il y a quelques dizaines d’années, quand se tenait le « Salon Cheval, Chasse, Pêche, Nature » organisé à l’époque par Claude Supplisson. Sur cette terre empreinte d’un patrimoine cynégétique exceptionnel, les nostalgiques de cette manifestation ne rêvaient que de son retour… et comme la tentation était bien trop grande pour ne pas saisir l’opportunité de faire renaître un événement cynégétique d’envergure aux portes de Bordeaux, l’idée fit son chemin. Pour cette première édition, ils seront tous là : voyagistes, armuriers, optiques, munitions, équipements et accessoires, artistes, couteliers réunis autour des chiens, des archers, des sauvaginiers et des associations spécialisées.

 

Campagne de prélèvement d’ADN sur les ours, en Roumanie

Afin de mieux connaitre la population ursine du pays, la plus importante d’Europe avec ses 7 000 individus, et de comprendre le comportement des plantigrades, fréquemment accusés d’attaques contre des personnes, la Roumanie a lancé, depuis le 29 juillet dernier, une vaste campagne de recueil d’ADN. Si leur nombre est estimé avec une bonne précision, il est cependant difficile d’obtenir une radiographie exacte de la composition de cette population. De nombreuses questions restent sans réponse : - combien de mâles, - combien de femelles, - quel âge ont-ils, - comment se reproduisent-ils, - quel est leur état de santé, - combien d’entre eux pénètrent dans les villages pour se procurer de la nourriture ? Etc, etc… Autant de questions auxquelles les scientifiques chercheront à apporter une réponse en s’appuyant sur les nouvelles technologies, à travers l’empreinte génétique que l’on obtient en analysant l’ADN présent dans les poils et les fèces. L’Union européenne financera ce projet à hauteur de 10 millions d’euros, et outre cette radiographie complète de la population ursine, le gouvernement prévoit l’ouverture d’un centre de soins pour les plantigrades malades, dont le coût est estimé à 2 millions d’euros. Dans le pays de Dracula, l’ours s’est multiplié à toute vitesse, profitant d’un cadre juridique qui le rend intouchable, mais qui le laisse faire près de cent victimes humaines par an…