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Réchauffement climatique : consultation du public ouverte jusqu’à mi-septembre

Avec une température moyenne, sur la France métropolitaine 3°C plus chaude qu’elle n’était au début du 20ème siècle (1901/1930), 2022 a été l'année la plus chaude enregistrée en France depuis 1900. Si les effets dramatiques du réchauffement climatique sont déjà visibles sur notre territoire, ils nécessitent de fixer une trajectoire commune qui permettra de bâtir une véritable stratégie d’adaptation. A quel climat doit-on se préparer et à quel horizon temporel ? Le Gouvernement a lancé hier, et jusqu’à mi-septembre, une consultation publique en ligne sur la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC). L'Accord de Paris fixe l'objectif de rester bien en-dessous de 2°C de réchauffement mondial, par rapport à l'ère préindustrielle, et de poursuivre les efforts pour ne pas dépasser 1,5°C. Cependant nous ne sommes collectivement pas sur la bonne trajectoire : les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d'augmenter alors qu'il faudrait qu'elles baissent rapidement et fortement. Dans un objectif de protection de la population et de résilience de l'économie française, nous ne pouvons donc pas ignorer la tendance actuelle des émissions de gaz à effet de serre mondiales. L'hypothèse d'un réchauffement mondial supérieur à 2°C d'ici la fin du siècle ne peut pas être exclue. Le rapport de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable, publié en février, recommande que la France se dote d'une trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation au changement climatique. C'est l'ambition de cette consultation. Le document propose la définition de la trajectoire de réchauffement climatique. Cela permettra de calibrer et d'harmoniser l'ampleur des dispositifs d'adaptation au changement climatique et de les décliner localement. Ce travail enrichira la mise à jour du Plan national d'adaptation (PNACC) qui devra comporter des actions très concrètes découlant du scénario de référence.

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Haute-Marne : chasse, nature et fête au château du Grand Jardin à Joinville

C’était la fête au Château du Grand Jardin, à Joinville, le week-end dernier. Pari réussi pour la FDC qui renouait avec le nord du département de la Haute-Marne, pour l’organisation de (l’obligatoire) exposition annuelle des trophées. Inaugurée par le président du Conseil départemental, Nicolas Lacroix, guidé par le président de la FDC Thomas Corvasce, en présence de Jacky Desbrosse président de la FRC du Grand-Est et de la FDC 51, plus de 300 trophées de cerfs, prélevés lors de la précédente saison de chasse étaient présentés et classés par unité de gestion, témoignant de la vitalité de la grande faune sauvage et de son indispensable gestion…

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Aujourd’hui, lancement de la 17ème édition de la Fête de la Nature

Elle se déroulera jusqu’au 29 mai 2023, soit 5 journées de festivités sur les deux mille lieux où seront organisées par les associations, collectivités, entreprises, écoles et particuliers passionnés, toutes sortes d’animations pour mettre la nature à l’honneur. Cette édition 2023 ne sera pas portée par une thématique particulière, mais elle mettra en avant une mosaïque de sujets. La nature est partout, et partout mise à mal. Créée en France en 2007, la Fête de la Nature a pour objectif de faire prendre conscience, à tous, de la fragilité des biotopes dans lesquels nous vivons. En 2010, à Madrid, Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, offrait à tous les ministres européens, un « kit » pour permettre à chaque pays d’organiser à son tour une Fête de la Nature, avec le soutien de la Commission européenne. Cette année encore, sont déjà recensés pour la France, plus de 2000 lieux de festivités.

 

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Cerf poursuivi en gare de Chantilly en 2021

Le maitre d’équipage et le piqueux du Rallye des Trois Forêts ont comparu lundi dernier, au Tribunal correctionnel de Senlis, pour l’affaire du cerf, qui, chassé le 12 janvier 2021, avait traversé les voies ferrées en gare de Chantilly, nécessitant l’interruption, durant deux bonnes heures, du trafic ferroviaire pour raisons de sécurité. Comme le prévoit la loi, la gendarmerie est intervenue, et après avoir sécurisée la zone, a fait appel au vétérinaire du secteur qui a anesthésié l’animal, transporté puis relâché en forêt. Bien qu’une représentante des anti-chasse à courre « AVA » ait déclaré : « On espère que le maire prendra un arrêté car, dans les faits, aujourd'hui ce qui s'est passé n'avait rien d'illégal », l’affaire s’était enflammée quand Karima Delli, candidate EELV à la présidence des Hauts de France, déposait, devant la gare de Chantilly, là où « n’a pas mouru le cerf inconnu », une gerbe de fleurs. « Cet hommage au cerf inconnu, qui se veut le pendant de celui au soldat inconnu, constitue une insulte aux soldats morts pour la France. A mettre les animaux sauvages et les êtres humains sur le même plan, on détruit les fondements de notre civilisation humaniste » déclarait Pierre de Rouälle, alors président de la Société de Vénerie. Le ministère public a requis : 1 500 € d'amende avec sursis pour le piqueux, 1 500 € d’amende pour l'ex-président, et pour l'association 11 500 € d'amende ont été demandés. La décision devrait être rendue le 26 juin prochain.

Le siècle des épizooties : la PPA de retour !

Grippe aviaire, maladie hémorragique épizootique, échinococcose, tularémie, rage, maladie d’Aujeszky, maladie de Newcastle, variole ovine et variole caprine, dermatose nodulaire contagieuse, fièvre aphteuse, fièvre catarrhale, fièvre de la vallée du Rift, maladie vésiculeuse des suidés, peste bovine… Et voilà que réapparait la peste porcine africaine en Indonésie et en Europe. Alors que l’EFSA vient de publier son rapport (rédigé en 2022 mais concernant l’année 2021), dans lequel on peut lire que tout va bien et que la maladie recule, il y a déjà, pour 2023, plus de cas déclarés que pour toute l’année 2022. Sept pays européens sont particulièrement touchés : la Pologne (540 nouveaux cas) ainsi que l’Allemagne, la Hongrie, la Roumanie, la Lettonie, la Moldavie et l’Italie qui ont également signalé des carcasses de sangliers positives. Selon la Commission européenne, 6 285 cas de peste porcine africaine chez les sangliers européens ont déjà été comptabilisés pour cette année 2023. Dans les élevages, la Commission européenne a enregistré 286 foyers chez des porcs domestiques, dont 11 en Roumanie qui ont entrainé l’euthanasie de 2 330 animaux.

Base de données des oiseaux « chassables »

Dans chaque pays de l’UE, pour contribuer aux dialogues politiques sur la durabilité de la chasse aux espèces d'oiseaux, une source importante d'informations est contenue dans les données sur l'état de la nature, réalisées au titre de la Directive Oiseaux (article 12). Afin d’en faciliter l'accès, ces données sont traitées pour aider à leur compréhension par les utilisateurs. La Directive oblige les États membres à faire un rapport tous les 6 ans sur l'état et les tendances des espèces. Le dernier cycle ayant été remis en 2018, le prochain est donc en préparation pour 2024. Il complètera les évaluations nationales sur lesquelles s’appuiera la Commission européenne, afin de déterminer les tendances et l'état des espèces d'oiseaux, les types de pressions et de menaces, les liens entre la chasse et la conservation, les recommandations sur les espèces, la conservation des habitats, le suivi, la recherche et la communication. Autant dire que ce travail conditionne une bonne partie des décisions qui seront prises pour les six années à venir (2024/2030). 

Perspectives d’avenir pour l’alimentation et l’agriculture mondiales

Dans le rapport qui vient d’être communiqué, l’OCDE présente trois scénarios à long terme pour le monde, en… 2050. Le premier traite d’une croissance fragmentée reposant sur les énergies fossiles. Le deuxième sur une croissance durable, portée par l’engagement citoyen, et le troisième évoque une croissance rapide reposant sur la coopération internationale. Dans le cadre de ces trois possibilités, la capacité des marchés agricoles à relever les défis identifiés est décortiquée. Le monde agricole devra en effet nourrir une population toujours plus nombreuse, plus aisée et exigeante, tout en préservant les ressources naturelles limitées (terres et eau) et les écosystèmes sensibles (biodiversité), mais aussi augmenter la productivité tout en atténuant les effets du changement climatique et contribuer à la prospérité des zones rurales. L’OCDE évalue ensuite ces scénarios selon sept critères différents : les régimes alimentaires, la sécurité alimentaire, la sûreté alimentaire, la durabilité de l’agriculture, la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, et les maladies animales. D’après l’organisation, et dans les trois scénarios, la part de l’agriculture, dans le produit intérieur brut et l’emploi, devrait continuer de baisser à l’échelle mondiale et conclut-elle : « La viabilité des exploitations dépendra des transformations structurelles réalisées. L’avenir du système alimentaire et agricole passe finalement par une croissance durable de la productivité, qui se nourrit d’innovation, de pluridisciplinarité des acteurs publics et privés, de coopération et de communication… ». Mais ça, on le savait déjà…

La maladie hémorragique épizootique se développe en Europe

Découvert pour la première fois aux États-Unis en 1955, le virus de la maladie hémorragique épizootique affecte principalement les cerfs de Virginie et les bovins domestiques. Le virus s’est depuis répandu en Asie, en Australie et en Afrique, mais jusqu’à l’année dernière, aucun signalement n’avait été fait en Europe. Un premier cas a été détecté fin 2022, en Sardaigne, et depuis, plusieurs troupeaux ont été contaminés en Espagne et en Italie. Chez les bovins, cette maladie potentiellement mortelle se traduit par de la fièvre, de l’anorexie, des boiteries et une détresse respiratoire. L’ANSES, qui a contribué à l’identification du virus surveille sa propagation, véhiculée par des moucherons piqueurs du genre Culicoïdes. « Il y a une quinzaine d’années, on n’imaginait pas que la maladie puisse un jour arriver en Europe » a déclaré Stéphan Zientara, directeur de l’unité mixte de recherche Virologie, qui associe des scientifiques de l’Anses, d’Inrae et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort, ajoutant : « Son extension est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos régions. Il est possible que le virus ait été introduit par le transport de bovins infectés, ou que des moucherons aient été transportés à travers la Méditerranée par le vent ». Pour le moment, aucun vaccin contre ce sérotype n’étant disponible, la seule mesure pour freiner la propagation du virus est de tester les animaux et d’interdire leur transport depuis les zones infectées. Concernant la faune sauvage, on ne sait pas encore si les cervidés européens sont sensibles à la maladie. Un cerf infecté a bien été dépisté en Sardaigne, mais il est encore trop tôt pour savoir s’il s’agit d’un cas isolé. Une surveillance a été mise en place en France, avec pour objectif d’analyser tout animal suspect.

Prévention feux de forêts : 50 € d’amende par m² non débroussaillé sur les terrains soumis à obligation

L’Assemblée nationale a examiné, la semaine dernière, la proposition de loi pour mieux prévenir les feux de forêts. La ministre des Collectivités territoriales, Dominique Faure, a soutenu la hausse des amendes, qui passent de 30 à 50 € par m² soumis à une obligation de débroussaillement, et ce pour limiter les propagations d’incendies dans des territoires classés à risque, et les départements où les bois et forêts sont particulièrement exposés. « Il existe déjà, dans les textes, des sanctions pénales et financières… mais il vaut mieux dialoguer plutôt que passer par la sanction » a plaidé la députée Catherine Couturier, appelant à ne pas alourdir les factures des petits propriétaires. « Il s’agit d’une obligation légale qu’il faut mettre en œuvre pour la sécurité de tous » a intimé au contraire la rapporteure de la PPL, avant que l’article ne soit adopté. Adoptés également un article pour limiter les risques aux abords des sites Seveso, un autre pour intégrer des dispositions de prévention des incendies dans les schémas régionaux de gestion sylvicole (SRGS) qui définissent des règles de bonne gestion des forêts privées et l’interdiction de fumer dans les bois et forêts lors des périodes à risques. En revanche, et contre l’avis du gouvernement et de la rapporteure, les députés ont rejeté, à deux voix près, la possibilité de recourir à des drones pour contrôler la mise en œuvre des obligations légales de débroussaillement.

La taxidermie sud-africaine dans la tourmente

Ils sont inquiets les taxidermistes sud-africains, depuis l’adoption de la loi britannique en mars dernier, qui interdit l’importation des trophées de chasse au Royaume-Uni. Ils craignent effectivement que cette mesure fasse des émules dans d’autres pays, ce qui amènerait la disparition de ce métier ancestral et de nombreuses pertes d’emplois dans les principales destinations de chasse internationales en Afrique australe. L’argument des anti-chasse est toujours le même : à cause de la chasse, les animaux sauvages sont en voie de disparition. Mais des voix s’élèvent dans les sphères économiques des pays concernés pour démontrer que la cause de cette baisse est due à la démographie galopante des pays africains, dont les populations, pour survivre, confisquent la nature sauvage pour en faire des cultures et des élevages d’animaux, incompatibles avec la grande faune et ses prédateurs. Heureusement que, grâce à la chasse, des territoires sont encore protégés, et que la saine gestion de la faune, qui permet l’abattage d’un petit nombre d’animaux sélectionnés, généralement âgés, génère des revenus indispensables pour les efforts de conservation et de lutte contre le braconnage, la déforestation, et permet ainsi de sauvegarder près de 30 000 emplois directs et indirects apportant au pays entre 700 et 800 millions de dollars.

Proposé aux fonctions de directeur de l’OFB, Olivier Thibault a été auditionné

En application de l’article 13 de la Constitution, M. Olivier Thibault dont la nomination est proposée pour les fonctions de directeur général de l’Office français de la biodiversité a été auditionné mercredi dernier par la Commission du développement durable. L’ancien directeur de l’ONCFS (de mars 2017 à novembre 2019) a donc défendu, devant les députés, sa vision d’un OFB « dont l’installation réussie, reste néanmoins fragile… » a-t-il plaidé. Olivier Thibault a laissé l’empreinte positive de son passage dans la sphère cynégétique. Polytechnicien (1996), il a ensuite rejoint l’Ecole nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (1998) avant d’entamer une carrière au service de l’Administration.

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Construction en rivière : amendes, remise en état et réparation du préjudice écologique

« La gestion collective de l'eau l'emporte sur les intérêts privés ! » s’est félicité France Nature Environnement Auvergne-Rhône-Alpes (FNE-Aura) dans son communiqué. En cause, un jugement rendu le 4 mai dernier par le Tribunal de Privas (Ardèche), qui a condamné les 17 auteurs d'un chantier illicite, à Joyeuse, qui avaient entrepris de reconstruire, certes sans autorisation, ce que les écolos avaient fait casser deux ans plus tôt, un petit barrage au lieu-dit « seuil de la Tourasse » pour ralentir l’écoulement de l’eau. Les contrevenants, parmi lesquels figurent deux élus locaux, ont écopé de 1 000 € d'amende chacun, et ont été condamnés à verser 11 400 € de réparation aux trois associations parties civiles (FNE Aura, Fédération de pêche de l'Ardèche, AAPMA Beaume-Drobie), à prendre en charge la remise en état du site et à verser 22 400 € à l'État au titre du préjudice écologique. Les écolos ont déclaré : « Dans un contexte de sécheresse inédite, résultant à la fois d'un manque de précipitations et d'une gestion inadaptée de l'eau disponible, il y a urgence à rendre à nos cours d'eau leur liberté de circulation pour des rivières propres et vivantes… », mettant en cause les entraves que constituent ces seuils pour la circulation des espèces aquatiques, en particulier celle de l'Apron, un poisson endémique du bassin du Rhône en danger critique d'extinction. Certes, la continuité écologique est le crédo de ces « assécheurs » verts, mais que viennent faire dans ce contexte la Fédération de pêche et l’AAPMA Beaume-Drobie ? Eux le savent mieux que quiconque : sans eau, il ne leur restera plus que la chasse… aux galets !