Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita

Demain, le Parlement européen se prononcera sur la traçabilité des chiens (et des chats...)

La législation de l’Union européenne concernant les chiens (et les chats) demeure fragmentée, laissant chaque État membre appliquer ses propres règles. Cette diversité crée des disparités, trop facilement exploitables par le commerce illégal. Pour combler cette lacune, la Commission européenne a proposé, en décembre 2023, un projet de règlement visant à instaurer des normes minimales harmonisées à l’échelle de l’UE. L’objectif principal est d’améliorer de manière significative les conditions de vie de ces animaux dans les élevages, les points de vente et les refuges. Le Conseil de l’Union européenne a ensuite émis sa propre version du texte en juin 2024, marquant ainsi une avancée significative dans le processus législatif. Puis les membres du Parlement européen se sont engagés dans la révision finale du texte, qui sera présenté demain, et suivi, en juin prochain, du vote en session plénière. Dans le texte, devrait apparaitre l’identification systématique et l’enregistrement de tous les chiens et chats européens, dans une base de données commune, et la création d’un système de vérification des annonces de vente en ligne intégré aux plateformes, ainsi que l’interconnexion des bases de données nationales afin de renforcer la traçabilité des animaux. Un autre point concerne l’interdiction des colliers de dressage coercitifs, tels que les colliers électriques, déjà bannis par certains pays européens.

La semaine en bref...ǰ

Ardèche : dimanche prochain, 18 mai, Bourg-Saint-Andéol se transformera en un véritable sanctuaire de la nature et de la tradition avec la tenue de la Fête de la chasse et de la nature, organisée par l’ACCA communale. Nichée au cœur de la majestueuse forêt du Laoul, cette journée promet une expérience immersive au sein de l'Ardèche sauvage. Dès 10 heures, le site de la maison forestière accueillera les visiteurs dans ce cadre enchanteur de 2000 hectares, réputé pour ses légendes et ses mystères. Parmi les animations : spectacle équestre, tir à l’arc, trompes de chasse, chiens, expositions, marché des producteurs locaux, etc... Buvette et restauration contribueront à la convivialité, dans une ambiance chaleureuse. Cette journée sera aussi un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui souhaitent explorer la richesse naturelle et culturelle de l'Ardèche.

 

- Ariège : depuis début mai, les attaques d’ours se multiplient. A Ustou, un village du Couserans, l'ours a ciblé des brebis dans la nuit du 2 au 3 mai, tuant un bélier reproducteur. Le problème est que ces attaques surviennent avant même que les troupeaux ne montent en estive, une situation inhabituelle qui intensifie les préoccupations. Quelques jours plus tôt, à Ossèze, trois bêtes ont été tuées sur des prés escarpés, suivis par une nouvelle attaque au Cagaloup où une brebis a été mangée et d'autres ont disparu. Les mesures de protection actuelles, principalement basées sur l'usage de chiens de troupeau, sont insuffisantes dans ces zones à fort passage touristique comme le GR10, ce qui pourrait causer d’autres problèmes avec les randonneurs... à moins de leur interdire d’aller en montagne là où peut y avoir des ours.

 

- Aveyron : comme l’an dernier, les chasseurs de Prades-d’Aubrac ont renouvelé leur belle initiative : offrir un repas aux participants d’une course d’orientation. Ils ont donc cuisiné un savoureux civet de biche accompagné d’aligot pour les 200 coureurs venus arpenter les paysages de l’Aubrac. Si les chasseurs n’ont pas pris le départ, ils ont incontestablement remporté tous les suffrages côté convivialité. Leur contribution a été unanimement saluée, renforçant l’image d’un partenariat réussi entre sportifs et chasseurs. Cette belle entente s’est illustrée aussi à travers l’implication de Benoît Mouysset, président du Comité départemental de course d’orientation, et de François Naudan, président de la société de chasse locale, qui ont chacun œuvré avec brio dans leur domaine...

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Chasse à la palombe : le Sud-Ouest mobilisé face à Bruxelles

Le mercredi 7 mai, les représentants des cinq FDC du Gers, de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques, accompagnés de parlementaires locaux, étaient reçus par Agnès Pannier-Runacher, au ministère de l’Environnement, à Paris. A l’ordre du jour, la préservation de la chasse traditionnelle à la palombe. Cette réunion faisait suite à une procédure initiée par la Commission européenne depuis 2019, accusant les méthodes de chasse traditionnelles de ne pas respecter la directive « Oiseaux ». En février dernier, faute de justifications suffisantes fournies par la France, la Commission menaçait de porter l'affaire devant la Cour de justice de l'Union européenne. Les chasseurs, soutenus par leurs parlementaires, ont donc intensifié leurs efforts pour éviter ce cheminement défavorable. Les cinq FDC ont communiqué leur engagement à fournir rapidement les réponses demandées par la Commission, grâce à un mémorandum élaboré avec l'appui de la FNC, et la ministre s'est engagée à transmettre ces éléments dès que le dossier sera finalisé, en promettant une action prompte pour désamorcer la procédure judiciaire imminente. Bien que les fédérations saluent l'implication récente des services de l'État, elles restent vigilantes quant à la nécessité d'une action décisive du gouvernement pour sauver cette pratique de chasse traditionnelle. Elles affirment que les méthodes utilisées, telles que la chasse en palombière, aux pantes et aux pantières, respectent les exigences de la Directive européenne en matière de conservation des oiseaux sauvages. Elles soulignent également l'importance patrimoniale et socioculturelle de cette forme de chasse régionale, qui bénéficie d'un statut de conservation élevé, selon la Convention de Berne. Les chasseurs insistent sur la nécessité de maintenir cette activité de manière sélective et contrôlée, soulignant que les prélèvements sont minimes par rapport à la mortalité naturelle des palombes. En outre, ils mentionnent les dommages aux cultures causés par l'expansion de cette espèce, nécessitant une régulation appropriée.

Après 17 ans passés sous terre, des millions de cigales vont envahir le sud des Etats-Unis

Les cigales périodiques, souvent perçues comme une curiosité naturelle, se préparent à un retour spectaculaire dans le sud des États-Unis. Dans quelques jours, des millions d'entre elles émergeront après dix-sept années de développement souterrain. Cet événement, connu sous le nom de « Brood XIV », est à la fois fascinant et captivant pour les observateurs de la nature. Contrairement aux insectes nuisibles tels que les punaises et les pucerons, les cigales ne représentent pas de danger direct pour les humains ou les cultures. Au lieu de cela, leur retour en masse offre un spectacle impressionnant de transformation biologique, de chant et de comportement social. Les cigales sont un type d'insecte hémiptère, lié à d'autres créatures telles que les punaises diaboliques et les punaises de lit, mais elles se distinguent par leur cycle de vie unique. Il existe près de 3 500 espèces de cigales dans le monde, chacune avec des caractéristiques spécifiques, mais les cigales périodiques sont principalement concentrées dans l'est des États-Unis, avec quelques espèces similaires en Inde et aux îles Fidji. Ces insectes sont célèbres pour leur capacité à rester sous terre pendant des périodes prolongées, ne sortant que tous les treize ou dix-sept ans pour un bref moment de reproduction. Malgré leur rôle bénéfique dans l'écosystème, les cigales périodiques sont confrontées à des défis croissants dus aux perturbations environnementales causées par l'activité humaine. La déforestation et l'urbanisation réduisent leur habitat naturel, tandis que les changements climatiques perturbent leur calendrier de reproduction. Ces facteurs peuvent provoquer des éclosions prématurées ou tardives, mettant en péril leur survie à long terme.

Ces rapports des agences gouvernementales qui arrivent trop tard...

Dans un style incisif, Dominique Bidou, ancien directeur au ministère de l'Environnement, critique, non pas l’utilité des rapports des agences gouvernementales, mais leurs publications trop tardives, rendant ainsi leur impact sur les politiques publiques pratiquement nul. Citant des exemples, il rappelle le rapport sur les nouvelles technologies génomiques (NTG) prônant la prudence, resté soigneusement ignoré jusqu'à ce que la France, sans ciller, approuve sans réserve les propositions de la Commission européenne. Quel dommage ! Auparavant, le rapport sur le glyphosate, prêt depuis 2016, avait sombré dans l'oubli bureaucratique, ne voyant la lumière qu'à la suite d'une injonction pour non-divulgation de documents administratifs. Et maintenant, c'est le rapport sur les effets des pyréthrinoïdes pendant la grossesse sur le neurodéveloppement des enfants, daté de février 2025 mais publié seulement le 24 avril, qui aurait dû guider les législateurs lors de l'élaboration de la loi de mars 2025 sur la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture. Trop tard, encore une fois ! Face à cette cascade de retards et d'inactions, la solution évidente, selon Dominique Bidou, serait de faire des économies en supprimant ces organismes incapables de protéger efficacement les citoyens des dangers évidents qui les menacent. Une telle décision donnerait raison à ceux qui voient, dans les mesures environnementales, des entraves nuisibles à la prospérité économique, ignorant ainsi le coût bien supérieur de la détérioration de l'environnement par rapport aux coûts des mesures préventives. Comme l'a souligné un commissaire européen lors d'un débat parlementaire sur la restauration de la nature, chaque euro investi dans l'environnement rapporte au moins huit euros en retour. Les politiques environnementales sont donc non seulement rentables, mais indispensables, même si elles dérangent ceux qui préféreraient que rien ne change. L'auteur appelle donc instamment les pouvoirs publics à utiliser efficacement les rapports des agences comme l'ANSES, l'INSERM et l'INRAE pour orienter les politiques, plutôt que de sacrifier la santé et l'environnement au profit d'illusions économiques à court terme... et qui coûteront cher à long terme.

Ils sont 4 sur les rangs pour reprendre Verney-Carron

À la clôture de la période de dépôt des offres pour la reprise de Verney-Carron lundi dernier, quatre entreprises ont manifesté leur intérêt. Chacune apporte une perspective unique et des compétences spécifiques qui pourraient influencer l'avenir de cet illustre fabricant d'armes, en redressement judiciaire depuis février dernier. Il s’agit du belge « FN Browning Group », des tandems « Rivolier/RSBC » et « ACI/Sofema » et de l’entreprise bretonne Atalante Strategic. Mais qui sont donc ces candidats ? 

 

- FN Browning Group : le groupe belge est une figure bien établie dans le domaine des armes à feu, avec une réputation solide en matière de fabrication et de distribution d'armes de qualité. Leur proposition pour Verney-Carron pourrait inclure des synergies de production et d'expansion internationale, tirant parti de leur réseau européen bien développé et de leur expertise technique avancée.

 

- Rivolier/RSBC : ce tandem représente une collaboration locale robuste. Le Français Rivolier est connu pour son engagement dans la vente d'équipements de tir et de sécurité, tandis que le « Family office tchèque » RSBC, dirigé par Robert Schönfeld, possède un portefeuille diversifié (immobilier, agriculture, industrie) et affirme sa volonté de s’implanter durablement dans le secteur de l’armement à travers cette alliance stratégique.

 

- ACI/Sofema : ce consortium est porté par ACI (Ateliers de Construction de l’Isère), une ETI française de mécanique industrielle qui regroupe aujourd’hui 24 sites en France avec environ 700 salariés. ACI est spécialisé dans la fabrication de pièces et sous-ensembles mécaniques (usinage, forge, fonderie, chaudronnerie, etc.), ainsi que des services associés et de la maintenance dans de nombreux secteurs stratégiques (défense, nucléaire, aérospatial, ferroviaire, énergie). Sofema (Société Française d’Équipements Militaires) est un acteur historique de l’armement.  Issue de la fusion en 1997 de deux organismes d’État (Ofema et Sofma), cette société est spécialisée dans la rénovation, la commercialisation et la maintenance d’équipements militaires de première génération (terrestres, aéronautiques et navals). Elle emploie aujourd’hui une centaine de salariés répartis sur deux grands sites logistiques en France : un centre de maintenance et stockage à Châteauroux (36), et un centre de stockage de pièces aéronautiques à La Teste-de-Buch (33).

 

- Atalante Strategic : basée à Trégueux, dans les Côtes d'Armor, Atalante Strategic se distingue par son expertise dans la formation au maniement des armes pour les fonctionnaires armés et d'autres professionnels réglementés. Leur offre pourrait inclure des initiatives de diversification telles que la vente au détail d'accessoires de tir, la réalisation de vidéos promotionnelles, et la gestion d'événements spécialisés. Cette approche pourrait non seulement revitaliser Verney-Carron mais aussi renforcer sa présence dans les domaines de la sécurité et du tir professionnel.

 

Chacun de ces candidats présente des avantages distincts qui seront désormais évalués par l'administrateur judiciaire et discutés avec les représentants des salariés. Les négociations à venir viseront à optimiser les conditions de reprise, y compris la préservation des emplois, avant que les candidats ne soumettent leurs offres finales pour l'arbitrage du tribunal de commerce.

Affaire de l'ours Caramelles : les chasseurs reconnus coupables

Au terme du procès, le 19 mars dernier, concernant la mort de l’ourse Caramelles, en Ariège en 2021, le jugement a été mis en délibéré. Dans son réquisitoire le procureur de la République de Foix avait réclamé quatre mois de prison avec sursis pour le chasseur qui a tiré sur l'ourse, le retrait du permis de chasse et l'interdiction de porter une arme pendant deux ans (période en partie déjà purgée pendant son contrôle judiciaire), ainsi que 600 euros d’amende. Pour les 15 autres chasseurs jugés en même temps, le procureur de la République avait demandé la suspension de leurs permis de chasse et de conduire, ainsi que des amendes allant de 400 à 1 800 €. Le délibéré a été rendu hier, et le Tribunal correctionnel de Foix a suivi les réquisitions. Le chasseur qui avait été gravement blessé par l’ourse et avait tiré pour sauver sa vie, est condamné à quatre mois de prison avec sursis, la confiscation de l’arme, le retrait du permis de chasse avec interdiction d’en demander délivrance pendant six mois, et 550 € d’amende pour contravention de chasse. Les 15 autres chasseurs reconnus coupables ont aussi écopé de diverses contraventions et des retraits du permis de chasse. Mais ça n’est pas tout, puisque des associations de protection des animaux vont percevoir plusieurs dizaines de milliers d’euros, au titre du préjudice écologique et moral, dont : 15 000 € à Pays de l'Ours-Adet ; 10 000 € à Férus ; 2 500 € à One-Voice ; 6 000 € à l'Office national des forêts (ONF) ; 10 000 € à la Société d'étude et de protection de la nature (SNPN) ; 10 000 € à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et 770 € à Nature en Occitanie. Seule la requête de l'association Sea Sheperd a été rejetée. Ce n'est donc qu'une fin provisoire de l’affaire, puisque les chasseurs, soutenus par leur FDC, ont déjà annoncé ne pas en rester là...

Retenir l'eau quand il pleut et la restituer pendant la sécheresse...

Un projet de lutte contre la sécheresse est à l’étude, dans la vallée de la Lèze, en Haute-Garonne. Ces lieux deviennent le terrain d'un projet novateur appelé « Sponge Works », initié dans le cadre d'une étude européenne visant à transformer les sols en véritables éponges hydriques. Cette initiative cherche à améliorer la gestion des ressources en eau en retenant efficacement les précipitations pour prévenir les inondations, et faciliter la résilience face aux périodes de sécheresse. L'objectif principal de « Sponge Works », comme le souligne Sabine Sauvage, ingénieure de recherche au CNRS, est de retenir l'eau lors des épisodes de pluie et de la restituer pendant les périodes de faible précipitation. Cette approche repose sur la transformation des sols pour les rendre aussi perméables que possible, favorisant ainsi l'infiltration de l'eau. Sabine Sauvage explique que maintenir l'eau là où elle tombe permet de créer un effet d'éponge naturelle, essentiel pour la régulation hydrologique de la vallée. Pour atteindre cet objectif, une série de mesures pratiques sont mises en œuvre. Cela inclut la création de haies, de bandes tampons le long des cours d'eau, ainsi que la construction de bassins d'infiltration. De plus, la restauration des rivières et des tourbières, ainsi que la réhumidification des forêts et des prairies, contribuent à renforcer la capacité des sols à stocker et à restituer l'eau de manière optimale...

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Braconnage en Sologne : le Parquet fait appel...

La semaine dernière, le tribunal de Châteauroux a annulé la procédure contre les six hommes accusés de braconnage en Sologne. La décision a été motivée par l'utilisation, jugée illégale, de pièges photographiques par l'OFB, contestée par la défense des prévenus pour vice de procédure. Jean-Noël Rieffel, directeur de l'OFB Centre-Val de Loire, a exprimé sa profonde déception face à cette relaxe, soulignant que l'affaire n'a pas été examinée sur le fond mais seulement sur des questions procédurales. Ces pièges photographiques, introduits en octobre 2023, ont été déterminants pour obtenir les premiers éléments qui ont conduit aux arrestations et perquisitions des suspects, montrant des actes graves, tels que l'écrasement de marcassins et le transport d'animaux tués de nuit illégalement. Cependant, leur utilisation n'a été formellement validée qu'en début d'année 2024, ce qui a été exploité par la défense pour discréditer les preuves recueillies sur une période de 18 mois. Cependant, malgré cette décision du tribunal, le Parquet a décidé de faire appel. Bien que la déception persiste au sein de l'OFB face à ce revers judiciaire, le procès en appel, s’il est déclaré recevable, déterminera si les éléments rejetés seront à nouveau considérés, marquant un chapitre supplémentaire dans cette affaire complexe et fortement médiatisée.

Recrudescence de la maladie de Carré chez les renards

L’alerte a été déclenchée en Savoie, où les chasseurs, depuis plusieurs mois ont observé des renards aux comportements anormaux. Convulsions, agonie puis mort de ces animaux, dans la vallée de la Tarentaise sont remontés à l’OFB qui enquête sur le terrain. Les symptômes correspondent à ceux du virus de la maladie de Carré, un pathogène redoutable qui affecte principalement les carnivores, y compris les renards, les chiens domestiques, et les loups. La maladie de Carré est causée par un virus de la famille des Paramyxoviridae, étroitement lié au virus de la rougeole chez les humains. Il se propage principalement par contact direct avec des fluides corporels infectés, ou par l'air contaminé par les sécrétions respiratoires des animaux malades. Les symptômes varient, mais incluent souvent de la fièvre, une dépression sévère, des vomissements, et des diarrhées. Dans les cas les plus graves, des convulsions, des troubles neurologiques et la mort peuvent survenir rapidement, parfois en seulement quelques jours après l'apparition des premiers signes. La propagation de la maladie de Carré parmi la faune sauvage est une préoccupation majeure pour les autorités et les biologistes. Dans la nature, les renards et les loups étant des animaux sociaux avec des interactions fréquentes, sont particulièrement vulnérables à la transmission virale. Lorsqu'un individu est infecté, il peut rapidement propager le virus à d'autres membres de son groupe social, augmentant ainsi la propagation rapide de la maladie.

Concours : devenez ingénieur de l'agriculture et de l'environnement

Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire organise, au titre de l’année 2025, un concours externe sur titres, d’accès au corps des ingénieurs de l’agriculture et de l’environnement (IAE), accessible à bac+5. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 2 juin 2025. Rejoindre le ministère en charge de l'agriculture, c’est garantir une alimentation saine et durable, accompagner la transition écologique et soutenir les nouvelles générations d’agriculteurs. C’est aussi aider les acteurs du monde agricole à relever les grands défis de notre époque.

Quinze places sont offertes, et pour candidater : un dossier de sélection avec CV, une lettre de motivation et copie des titres ou diplômes requis. Les candidats dont les dossiers seront retenus seront conviés à un entretien avec le jury. Le calendrier est ainsi prévu :

- Inscriptions : jusqu’au 2 juin 2025,

- Présélection des dossiers : à partir du 22 septembre 2025,

- Epreuve orale : à partir du 17 novembre 2025,

- Résultats : à partir du 28 novembre 2025.

Les ingénieurs de l'agriculture et de l'environnement constituent un corps à caractère interministériel classé dans la catégorie A. Ils sont chargés de fonctions d'encadrement, d'ingénierie et d'expertise, et participent au sein du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire à la mise en œuvre des politiques contribuant au développement durable, plus particulièrement dans les domaines suivants : mise en valeur agricole et industries agroalimentaires ; eau, biodiversité et prévention des risques naturels ; mise en valeur de la forêt ; alimentation et santés animale et végétale, impact environnemental.

 

Pour en savoir plus sur ce concours et vous inscrire, c’est ICI

Climat : blanchissement record des coraux

Les récifs coralliens, véritables trésors de biodiversité, jouent un rôle essentiel pour l'environnement et les sociétés humaines. Ils abritent une immense variété d'espèces marines, soutiennent les activités de pêche de millions de personnes, stimulent le tourisme, et protègent les littoraux contre l’érosion en agissant comme des brise-lames naturels (McField et al., 2023). Cependant, ces écosystèmes sont aujourd'hui gravement menacés. Près de 84 % des récifs coralliens mondiaux sont endommagés. Cette situation critique résulte principalement de la surchauffe et de l'acidification des océans, conséquences directes des émissions de gaz à effet de serre (NOAA, 2025). Depuis 2023, les températures océaniques battent des records, entraînant un épisode mondial de blanchissement du corail – le quatrième depuis 1998 – affectant l’Atlantique, le Pacifique et l'océan Indien. Le blanchissement est un phénomène inquiétant : sous l’effet du stress thermique, les coraux expulsent leurs zooxanthelles, des micro-algues symbiotiques qui leur fournissent nutriments et couleurs. Privés de cette source vitale, les coraux perdent leur teinte vive et dépérissent. Si les conditions environnementales ne s'améliorent pas rapidement, beaucoup de récifs pourraient subir des mortalités massives...

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