Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - trompes de chasse

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

 

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De nouvelles lignes directrices pour améliorer la protection de la faune sauvage

Selon l’OMSA (Organisation mondiale de la santé animale), pour avoir une surveillance efficace, elle doit être à la fois active (collecte systématique de données), passive (notification de cas de maladie), fondée sur des événements (détection rapide d’événements inhabituels) et de type sentinelle (surveillance d’espèces spécifiques). En premières lignes de cette protection on trouve les gardes forestiers, les chasseurs, les collectivités locales et les populations autochtones, qui jouent un rôle crucial, puisqu’ils ont la capacité unique de détecter les changements dans la santé des espèces sauvages. De plus, « la coordination entre les parties prenantes garantit que les actions sont fondées sur des données probantes, et évitent les dommages écologiques à long terme ». Grâce à la mise à jour des lignes directrices effectuée pour la première fois depuis 2015, des programmes de surveillance efficaces (avec des objectifs clairs, des parties prenantes concernées impliquées, un choix de stratégies appropriées et l’élaboration de budgets performants) peuvent être mis en place, en intégrant la surveillance dans une approche plus large. Dans son communiqué, l’OMSA précise de nouvelles lignes directrices portant sur la surveillance des maladies, des agents pathogènes et des agents toxiques chez les animaux sauvages en liberté, et ces données sont maintenant disponibles. « Définir un cadre permettant de mieux comprendre et d’atténuer les risques liés aux maladies des espèces sauvages, ainsi que leur impact potentiel sur la santé humaine, tel est l'objectif de l’UICN et de l’OMSA qui viennent de publier ces lignes directrices actualisées, relatives à la surveillance des maladies. Elles sont destinées aux autorités responsables des espèces sauvages et aux personnes travaillant avec elles. Ainsi, comme le rappelle l'OMSA : « plus de 60 % des agents pathogènes humains sont zoonotiques, c’est-à-dire qu’ils peuvent passer de l’animal à l’être humain… ».

Les faits divers de la semaine

- Alpes de Haute Provence : un chasseur d'une vingtaine d'années s'est accidentellement tiré dans le pied, à Riez, dimanche dernier. Selon les premières constations sur place, il progressait dans un champ, au niveau du chemin de Prayon, et c’est en glissant, que la queue de détente de son fusil a été actionnée. Grièvement blessé au talon ; le chasseur a reçu des premiers soins sur place par les pompiers et le SMUR avant d’être hospitalisé. La gendarmerie a ouvert une enquête pour reconstituer les circonstances de cet accident.

 

- Aveyron : dans un projet d'arrêté, la préfecture envisage d'instaurer des mesures d'éloignements des vautours fauves, souhaitées par les éleveurs. L’expérimentation, pour une période limitée, a pour objet de provoquer, par tir d’effarouchement avec des munitions bruyantes et non létales,  l'envol et l'éloignement des rapaces, du premier mars au 15 novembre, pour les deux prochaines années, sur 102 communes du département.

 

- Côte d’Or : par poignées, des clous ont été semés sur le chemin qui mène à la barraque de chasse de l’ACCA « Le Rallye seurrois ». Pour le président de l’association, il s’agit d’un acte délibéré, visant spécifiquement les chasseurs. Sept véhicules etaient touchés par cet acte de malveillance, qui s’est soldé par un dépôt de plusieurs plaintes à la gendarmerie. Une enquête est donc en cours.

 

- Dordogne : l’OFB a mené un contrôle le dimanche 27 octobre. Pas d'infractions constatées, mais l'occasion de rappeler les règles essentielles de sécurité. Les deux inspecteurs de l'environnement étaient accompagnés de gendarmes, ce qui leur a permis de mener également des contrôles d'alcoolémie, tous négatifs.

 

- Doubs : le chamois se porte bien et arrive même à causer des dégâts en certains endroits. Compte tenu de l’importance de la population et du taux de prélèvement à réaliser pour la maintenir, le plan de chasse pour la saison a été porté à 487, chamois. Bien évidemment, pour ceux qui ne connaissent rien à sa gestion, c’est beaucoup trop alors que pour Jean-Maurice Boillon, le président de la FDC, ce plan de chasse a été établi en fonction des éléments connus et dans le but de maintenir la population à son niveau actuel, pas plus, mais pas moins…

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L’Intelligence Artificielle en clinique vétérinaire : une révolution pour les soins des chiens de chasse

L’intelligence artificielle (IA) s’immisce progressivement dans de nombreux domaines, et la médecine vétérinaire ne fait pas exception. Cette technologie, autrefois réservée aux grandes structures médicales, s’invite aujourd’hui dans les cliniques vétérinaires, offrant de nouveaux outils pour améliorer la prise en charge des animaux. Cette évolution est particulièrement bénéfique pour les soins aux chiens de chasse, qui nécessitent souvent des interventions d’urgence après des blessures en terrain accidenté, ou suite à des rencontres avec des sangliers belliqueux. Bien que certains vétérinaires hésitent encore à adopter ces nouvelles solutions, l’IA s’impose peu à peu comme un allié de taille, transformant des tâches répétitives en opportunités d’optimisation et d’innovation. En premier lieu, les avantages concrets de l’IA pour les vétérinaires leur permet de gagner un temps précieux dans l’évaluation des blessures ou des pathologies, grâce à des outils d’analyse d’imagerie et des systèmes d’aide à la décision qui facilitent la détection rapide de problèmes critiques. Par exemple, Renal Detect, un outil actuellement en développement aux États-Unis, analyse des échantillons de sang et d’urine pour anticiper les risques d’insuffisance rénale, une avancée qui pourrait être cruciale pour les chiens de chasse soumis à des efforts intensifs. Dans le cadre d’urgences comme les fractures ou les hémorragies, l’IA peut guider les praticiens vers un diagnostic plus rapide, leur permettant d’intervenir sans perdre de temps…

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Consultation du public : demande de dérogation à la réglementation relative aux espèces protégées, déposée par l’OFB

La réglementation relative à la protection des espèces, relève de l’article L. 411-1 du code de l’environnement, qui prévoit la possibilité de dérogations dont les conditions d’octroi sont précisées au 4° de l’article L. 411-2 du même code. Etablissement public administratif sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture, l’OFB contribue, s’agissant des milieux terrestres, aquatiques et marins, à la surveillance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité, ainsi qu’à la gestion équilibrée et durable de l’eau, en coordination avec la politique nationale de lutte contre le réchauffement climatique (articles L. 131-8 et suivants du code de l’environnement). La mise en œuvre, par l’OFB, de ses programmes scientifiques, inventaires, suivis de populations, état de la biodiversité, dispositifs et actions de formation, requiert un panel d’opérations et actions réalisées sur les spécimens protégés par des agents de l’OFB, justifient des compétences requises. Dans ce contexte, la présente demande de dérogation à la réglementation relative aux espèces protégées est sollicitée par l'OFB pour procéder, ou faire procéder à la capture avec relâcher immédiat sur place de spécimens d’espèces protégées, notamment à des fins d’identification, de connaissances, d’études scientifiques et de recherche. Pour certaines espèces, le relâcher sera réalisé de manière différée. Certaines des opérations conduites peuvent nécessiter le transport et la détention de tout ou partie de spécimens morts, qui peuvent donner lieu à leur naturalisation et détention par l’OFB, à des fins pédagogiques. Le périmètre géographique de la présente demande de dérogation concerne l’ensemble du territoire métropolitain, des collectivités régies par l’article 73 de la Constitution, des collectivités de Saint Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon, ainsi que des Terres australes et antarctiques françaises. La durée de la période de dérogation sollicitée est de 6 ans. Cette demande est soumise à la procédure de consultation du public préalablement à la décision ministérielle qui sera rendue à son sujet, conformément aux dispositions de l’article L. 123-19-2 du Code de l’environnement.

 

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Fabien Roussel, président d’une nouvelle FNC… communiste ?

Dans son édition du dimanche 27 octobre dernier, on pouvait lire dans La Dépêche : « L’alliance avec les écologistes ne fait pas que des heureux au sein du Nouveau Front populaire (NPF). Les Communistes par exemple s’inquiètent de la défiance que les amis de Marine Tondelier suscitent dans les campagnes et craignent d’y perdre leur ancrage populaire. D’où les prises de position médiatiques d’un Fabien Roussel sur les barbecues et la chasse. En 2021, il estimait que les chasseurs étaient essentiels à la préservation de notre environnement. Il a récemment franchi un pas de plus vers cet électorat qu’il n’entend pas laisser à la droite et à l’extrême-droite en fondant… une fédération de chasse communiste... ». Ne nous y trompons pas, le rusé, au-delà d’un coup de com et contrairement à la pensée unique, ne fait pas un pas vers les chasseurs. Il ne veut que se démarquer de ses alliés, en particulier des écolos anti-chasse, et si au passage ça ramène quelques voix, ce sera toujours ça de pris. L’ancien député du Nord, battu en 2024, a la rancune tenace envers ceux que ne l’ont pas soutenu, et bien qu’il ait dégainé et menacé ses ex-amis, il n’a pas fait grand cas de la chasse noyée dans l’amalgame de ses revendications ou promesses électorales. Roussel n’aime pas les chasseurs et veut tout simplement que leurs voix n’aillent pas vers la droite… Pourtant, il devrait savoir, en fin connaisseur du milieu politico-cynégétique que… plus les canons tirent à gauche, plus les chasseurs corrigent vers la droite. Evident non ?

Un vrai « grand vieux sanglier »

Le 25 octobre dernier, sur un territoire frontalier du massif de Sedan-ouest, un sanglier de 184 kg a été tiré par Cyrille Camus, lors d’une battue organisée à la Taille Minette, par Jacky Conraux secondé par Pascal Paquit son directeur de chasse. Alors que, dans son édition de dimanche dernier, le quotidien local faisait écho d’un sanglier de 180 kg obtenu dans la Marne, ce solitaire sedanais vient se placer en tête du palmarès régional des gros sangliers qui hantent les rêves de tout chasseur. A notre connaissance, jamais un sanglier d’un tel poids n’avait été enregistré jusqu’alors dans cette zone du massif ardennais. Cependant, l’animal était connu depuis plusieurs années, et on peut estimer qu’il avait au moins 6 ou 7 ans, faisant de lui un grand vieux sanglier. Fantôme rusé, il avait jusqu’alors toujours échappé à toutes les stratégies imaginées par les chasseurs locaux. C’est aussi grâce à Dominique Chopineaux, traqueuse passionnée et compagne du président, que le solitaire s’était décidé à franchir la ligne des postés, tombant, malheureusement pour lui, sur le chasseur calme et adroit qu’est Cyrille Camus. Longeant un layon, Dominique avait entendu l’animal se caler dans un fourré, et prudente, elle avait simplement donné quelques coups de bâton sur le tronc d’un arbre, ce qui avait provoqué la fuite du solitaire…

Recueilli par Jean-Marc Thiernesse

Sandrine Rousseau : 1, FNC : 0

Poursuivie pour « dénigrement » et « atteinte aux intérêts moraux et aux droits fondamentaux des chasseurs », la FNC réclamait à Sandrine Rousseau, qui avait déclaré, lors de l’émission « Télé matin » de France 2, en février 2022, que : « un féminicide sur quatre est lié à des armes de chasse », 9 887,94 € de dommages et intérêts (soit un centime d’€ par détenteur de permis de chasse validé en 2022). Le 4 septembre, la députée EELV s’exprimait dans le cadre de cette procédure civile et l’affaire était mise en délibéré… Hier, la décision de justice est tombée, brisant l’espoir de la FNC de voir la députée EELV condamnée. Mais il n’en fut rien, le juge ayant considéré que l’action de la FNC au civil était infondée, puisque juridiquement, elle ne pouvait agir pour la défense de la réputation des chasseurs dans le cadre de la loi sur la presse… au motif que : les chasseurs ne sont pas considérés comme une communauté protégée par la loi… La FNC réfute ce jugement qui, dit-elle, « reflète, en réalité, l’animosité du tribunal à l’encontre des chasseurs ». Elle a donc décidé de faire appel de cette décision…

Le « Boone and Crockett Club » a signé un partenariat avec « Chevron »

Chevron, l'une des plus grandes sociétés énergétiques intégrées au monde, a signé un partenariat avec le Boone and Crockett Club, rejoignant ainsi le programme « Gold Trailblazer in Conservation ». Cet accord inclut un soutien financier aux programmes universitaires du club, permettant d’aider les étudiants spécialisés dans la gestion de la faune. Ce partenariat vise aussi à renforcer la mission de conservation du club, qui inclut la gestion de la faune et de ses habitats, ainsi que la promotion de la chasse éthique et de l’esprit sportif. Tony Schoonen, directeur général du Boone and Crockett Club, a souligné que ce partenariat avec Chevron aidera les futurs diplômés à se préparer à une gestion responsable des ressources naturelles. Quant à Chevron, par le biais de son vice-président Kim McHugh, elle a réaffirmé son engagement envers la conservation de la faune, précisant que ce partenariat vise également à améliorer la compréhension des impacts environnementaux liés à l’exploitation des énergies fossiles. Depuis sa création en 1887 par Theodore Roosevelt, le Boone and Crockett Club a promu des politiques pour la protection des terres publiques et le développement des lois modernes sur le gibier, notamment par des accords avec des agences gouvernementales, des entreprises et des universités.

Plan national d'adaptation au changement climatique

Le 3ème Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc 3), l'un des trois documents de programmation composant la Stratégie française énergie-climat (Sfec) pour la décennie à venir, est ouvert à la consultation publique jusqu’au 27 décembre prochain. L’annonce a été faite par le Premier ministre, Michel Barnier, à l'occasion d'un déplacement à Givors, dans le Rhône. Prenant l'exemple des fortes intempéries sévissant dans l'Hexagone, le nouveau locataire de Matignon confirme : « Nous devons nous préparer aux conséquences du changement climatique, la prévention étant moins traumatisante et moins onéreuse que la réparation… ». Le projet de ce Pnacc 3 comprend 51 mesures partagées entre cinq axes : la protection de la population, la résilience des territoires et de leurs infrastructures, la résilience économique et alimentaire, la protection du patrimoine naturel et culturel sans oublier les moyens humains et financiers pour y parvenir. Le chef du Gouvernement a donc promis l'augmentation du Fonds de prévention des risques naturels majeurs (ou Fonds Barnier) de 75 millions d'euros supplémentaires pour l’année 2025. Le dispositif, mis en place en février 1995, s'appuiera désormais sur une cartographie nationale des risques naturels. La Trajectoire de référence pour l'adaptation au changement climatique (Tracc), projetant un réchauffement moyen de la température de l'Hexagone de 4°C d'ici à la fin du siècle, devra également être prise en compte dans tous les documents publics de planification ou d'aménagement. Ce projet de Pnacc 3 fera ensuite l'objet de deux concertations menées en parallèle : l'une dite « sectorielle », mêlant les différentes filières de l'économie et les ministères idoines, mais également les organisations syndicales et les assureurs. L’autre « territoriale » se fera avec les collectivités en cohérence avec leurs COP régionales.

Suivi du lynx boréal en France

Pour suivre la présence régulière du Lynx boréal en France, plusieurs zonages géographiques spécifiques sont analysés. Le suivi de cet animal rare et discret nécessite une méthodologie de recherches de données rigoureuses pour comprendre son implantation et son expansion. Le réseau Loup-lynx collecte depuis 1989 des indices de présence, qui peuvent être classés comme réguliers (indiquant un établissement stable de l'espèce) ou irréguliers (présence sporadique ou non durable). Ces données permettent d’évaluer l’état de conservation du lynx et son évolution sur le territoire national. La présence régulière est identifiée dans des mailles de 100 km², avec au moins deux observations sur une période de deux ans. La méthode « des biennales chevauchantes » est utilisée pour analyser la présence du lynx sur des périodes de trois années biologiques, permettant de suivre l’évolution de manière continue. Depuis 2020, l’aire de présence régulière du lynx a fortement augmenté en France, passant de 10 800 km² à 15 800 km² en 2023, avec une expansion particulièrement visible dans le massif jurassien, où la présence régulière s'étend sur 11 000 km². Cependant, la population reste vulnérable, notamment en raison de sa faible connectivité avec d'autres populations, de la consanguinité et de certaines anomalies génétiques observées. Dans les Alpes françaises, la présence régulière a doublé en surface, atteignant 2 600 km², principalement dans les départements du nord des Alpes. Les populations du lynx dans les Vosges et les zones périphériques présentent des signes de réintroduction réussie, bien que l'établissement durable reste fragile. La connectivité écologique entre les massifs est cruciale pour assurer la viabilité de cette espèce, particulièrement face aux pressions anthropiques et aux risques de collisions routières. Ce bilan souligne la nécessité d’un suivi de long terme pour renforcer la conservation du lynx en France, notamment aux frontières des massifs où le lynx continue d'explorer de nouveaux territoires. Un suivi accru et une surveillance des corridors écologiques sont nécessaires pour garantir une expansion durable de la population.

L’impact du climat étudié sur 10 espèces de cervidés

Les résultats d'une étude européenne, dont l'objectif est d'aider les gestionnaires de parcs naturels et de forêts, ont été publiés. Menée par l'Université suédoise des sciences agricoles et à laquelle a participé l’INRAE, ces recherches font le bilan de 20 années de travaux sur les effets du changement climatique sur les populations de cervidés d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord. La synthèse de 218 publications scientifiques, publiée dans « Global Change Biology », montre que si des hivers plus doux avantagent de nombreuses populations de cervidés, les étés plus chauds et secs pourraient dépasser leur tolérance d'adaptation, et les pousser vers des zones géographiques plus au nord. Sur les 10 principales espèces de cervidés des régions boréales et tempérées : élan, chevreuil, wapiti, cerf élaphe, cerf sika, daim, cerf de Virginie, caribou et renne, les scientifiques ont constaté que l'augmentation des températures au printemps et en automne a pour conséquences de raccourcir les périodes de couverture neigeuse et en réduisent l'épaisseur, ce qui change le calendrier et les routes migratoires de certaines espèces, et pourrait provoquer leur sédentarisation. Ce bilan de 20 ans de recherche permet d'avoir une vision globale de la façon dont les cervidés réagissent et réagiront aux conditions climatiques. Les scientifiques ont également identifié plusieurs champs à approfondir, notamment l'impact potentiel des événements météorologiques extrêmes. Ces résultats devraient également aider les gestionnaires de parcs naturels et de forêts ainsi que les chasseurs à adapter leur stratégie de gestion, pour préserver ces populations.

Cet hiver, la Niña devrait s'abattre sur l'Europe

La Niña, phénomène météorologique, se caractérise par des changements dans les températures des vents et des océans dans le Pacifique, par l'intensification des alizés et par la remontée des eaux froides des profondeurs de l'océan. Il en résulte des températures océaniques plus fraîches que la moyenne dans l'est du Pacifique, qui influencent la position du courant-jet, une fine couche d'air circulant d'ouest en est autour du globe, et le poussent vers le nord. Ce courant-jet se trouve alors au-dessus de l'océan et son niveau d'humidité peut avoir pour effet d'accroître les précipitations et d'influencer la trajectoire des tempêtes. Si la Niña arrive bien en Europe, elle succédera à un été instable dû aux effets d’El Niño, d'après le Centre de prévision du climat de la National Oceanic and Atmospheric Administration. La Niña, qui se prolonge jusqu’en mars, a pour effet d'abaisser la température de l'eau et de l’air dans la zone Pacifique équatoriale. Mais, comme El Niño, elle peut provoquer des conditions météorologiques extrêmes dans le monde entier. Selon les scientifiques, cet hiver 2024/2025 sera probablement marqué par ce phénomène dont l'intensité devrait être faible à modérée, et qui pourrait s'étioler début 2025. Les prévisionnistes s'attendent donc à une baisse des températures sur le continent, en novembre et décembre. La Niña a également tendance à générer des conditions météorologiques plus humides et plus froides dans les Alpes, ce qui peut entraîner des chutes de neige plus fréquentes et plus abondantes. Si certains chercheurs estiment que le lien entre le dérèglement climatique et les phénomènes La Niña et El Niño n'est pas clairement établi, il est certain qu'il accentue les phénomènes météorologiques extrêmes, à l'échelle mondiale.