Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Quand l’eau ne coule plus (suffisamment) de source...

Depuis plusieurs années, une question interpelle les gestionnaires de l’eau, les citoyens et les scientifiques : malgré une pluviométrie annuelle stable, autour de 800 à 900 mm, pourquoi assiste-t-on à une diminution alarmante des débits des rivières et des nappes souterraines ? En France comme ailleurs, l’eau, au sens propre comme au figuré, ne coule plus de source. Les chiffres sont accablants : en quelques décennies, les débits de nombreux cours d’eau ont chuté de moitié, voire davantage, alors que les statistiques météorologiques n'indiquent pourtant pas de baisse significative des précipitations annuelles. Comment expliquer cette paradoxale raréfaction de l’eau disponible ? Plusieurs facteurs interdépendants contribuent à cette crise. D'abord, la répartition inégale des précipitations sur l'année joue un rôle évident. Malgré une moyenne stable, les pluies sont de plus en plus concentrées en périodes courtes, provoquant des ruissellements rapides et moins efficaces pour la recharge des nappes phréatiques. Les périodes de sécheresse s’allongent et s'intensifient, surtout aux moments critiques pour la végétation et l'agriculture. L'artificialisation croissante des sols aggrave la situation. L'urbanisation galopante, le bétonnage et les infrastructures routières limitent l’infiltration de l’eau. De même, l'agriculture intensive augmente la vitesse de ruissellement et réduit la capacité naturelle des sols à absorber l’eau. Parallèlement, les demandes ne cessent de croître. L'irrigation agricole, les usages domestiques et industriels accrus contribuent à une pression sans précédent sur les ressources hydriques. Les infrastructures urbaines obsolètes aggravent le gaspillage et les fuites...

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Ravageur des cultures, le scarabée japonais détecté pour la première fois en France

Les scarabées japonais, détectés pour la première fois en France dans les villes de Mulhouse et Saint-Hippolyte, représentent une menace croissante pour l'agriculture et la biodiversité européennes. Originaire d'Asie, Popillia japonica a été vu en Suisse en 2023, à Zurich, suivi d'une autre observation à Bâle, en 2024, éveillant les craintes des autorités françaises quant à son arrivée imminente. Ces insectes, connus pour leur capacité à se propager par vol et à s'accrocher à des supports transportés par trains, camions ou voitures, ont été interceptés près de grands axes de communication, suggérant une propagation humaine assistée. Le scarabée japonais, une espèce polyphage, représente une menace sérieuse en raison de son appétit pour plus de 400 espèces végétales, y compris des cultures essentielles telles que le gazon, la vigne, le maïs, le soja, les arbres fruitiers, les rosiers et le tilleul. Pendant l'été, les adultes se regroupent en grappes, dévorant les feuilles jusqu'aux nervures et causant des dommages aux fruits et aux fleurs. Sous terre, les larves se nourrissent des racines de graminées, aggravant les dégâts souterrains. Physiquement reconnaissables par leur corps vert métallique et leurs élytres brun cuivré, ornés de touffes de soies blanches, les scarabées japonais mesurent jusqu'à 10 mm de long. Les femelles pondent entre 40 et 60 œufs, dont les larves hivernent dans le sol avant d'émerger comme nymphes au printemps et de devenir adultes en été. Face à cette menace, les autorités françaises ont mis en place des mesures de surveillance strictes, incluant l'utilisation de pièges pour détecter précocement sa présence. Elles recommandent également de limiter le transport de matériaux végétaux afin de prévenir la propagation de l'insecte et de ses larves. En cas de découverte d'un spécimen, il est vivement conseillé de contacter les services locaux pour une identification précise et une gestion appropriée.

Pogéis : une avancée majeure dans la gestion écologique

Cette plateforme innovante vise à améliorer l'état écologique des sites en facilitant leur gestion et leur restauration, grâce à des pratiques de génie écologique adaptées. Elle agit comme un hub collaboratif, en connectant les propriétaires de terrains et les porteurs de projets écologiques, simplifiant ainsi la qualification des sites éligibles pour la restauration ou la compensation écologique, conformément à la séquence « éviter - réduire – compenser », imposée par la législation environnementale. Conçu de manière concertée avec divers acteurs, Pogéis repose sur une méthodologie standardisée pour évaluer le potentiel écologique de chaque site. Cette évaluation englobe l'amélioration des habitats, la conservation des espèces et le renforcement des fonctions écologiques des écosystèmes. En utilisant des données nationales et les contributions des utilisateurs, la plateforme génère des fiches descriptives détaillées, intégrant des informations provenant de multiples bases de données publiques. Les fonctionnalités de Pogéis ont été présentées lors d'un webinaire public, soulignant son rôle stratégique dans la planification territoriale et la conservation de la biodiversité. Accessible via un site web dédié, Pogéis encourage activement la participation des utilisateurs en proposant des sites et en contribuant à l'évaluation des sites référencés. Il est important de noter que Pogéis ne se substitue pas à l'expertise de terrain, mais offre un pré-diagnostic utile pour évaluer la pertinence des interventions écologiques. Actuellement centré sur la France métropolitaine, Pogéis envisage de s'étendre à l'avenir pour inclure les territoires ultramarins et les zones marines, élargissant ainsi son impact potentiel sur l'ensemble du territoire français.

Le rewilding, un concept de plus en plus controversé...

S’il incarne l'espoir d'une régénération naturelle face aux impacts dévastateurs de l'activité humaine sur les écosystèmes, il prône aussi le retour à une nature plus sauvage, dont celui des grands prédateurs. Contrairement à l’argument agité par les écolos, argument qui reprend l’exemple du parc de Yellowstone où les loups auraient contrôlé la population de cerfs de Virginie, il a fallu l’intervention du directeur du parc lui-même, qui a précisé que les loups n’y étaient pour rien, et que la nature avait repris vigueur après les incendies de 2018. Le rewilding n'est donc pas sans défis majeurs. Des exemples comme celui d'Oostvaardersplassen, aux Pays-Bas, soulignent les risques d'une approche mal ajustée. L'ambition de créer un écosystème autonome s'est heurtée aux conditions météorologiques, entraînant une crise de famine parmi les herbivores réintroduits. Mais le rewilding suscite aussi des préoccupations sociales et éthiques. Les conflits croissants entre les prédateurs réintroduits et les communautés rurales mettent en lumière des tensions inévitables autour de la promiscuité entre les humains et cette faune sauvage qui peine à montrer son utilité. Ces défis soulèvent des dilemmes éthiques sur la nature artificielle de la « sauvagerie » recréée et sur les véritables motivations derrière cette restauration... pas très naturelle. Si le rewilding représente une promesse de renaissance pour des écosystèmes dévastés, il exige une approche équilibrée, tenant compte des limites écologiques et des réalités sociales. Seule une gestion prudente et informée peut transformer cette ambition en succès durable, faisant de cet artifice une stratégie de conservation, mais aussi un testament à notre capacité à réparer et à coexister harmonieusement avec la nature.

Compte-rendu du CNCFS du 16 juillet 2025

Le 16 juillet 2025, le Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage (CNCFS) s’est réuni en visioconférence pour émettre ses avis sur plusieurs textes clés concernant la gestion adaptative. La FNC a ouvert la séance en présentant « ChassAdapt », une application de déclaration de prélèvements déjà utilisée par 140 000 chasseurs. Fiable, sécurisée et enrichie d’intelligence artificielle, elle permet une gestion individualisée des quotas et une collecte de données, utiles à la connaissance des espèces. Sept textes majeurs ont été abordés :

- l’encadrement des prélèvements : des plafonds journaliers sont définis pour certaines espèces sensibles, et la déclaration sur ChassAdapt devient obligatoire (sauf pour la caille, qui fera l’objet d’une enquête fédérale en fin de saison). (NDLR : on peut d’ailleurs se demander quelle mouche a piqué le CNCFS avec cette déclaration : « Afin de limiter la pression cynégétique sur certaines espèces sensibles... Caille des blés : un plafond de 15 individus par jour et par chasseur est instauré. Pour une liste d’espèces comprenant l’ensemble des espèces de sauvagines, les prélèvements sont encadrés comme suit : 15 oiseaux maximum par jour et par chasseur ; pour la chasse de nuit, 25 oiseaux maximum par installation sans que le quota individuel ne puisse dépasser 15 ». Voilà qui ne va pas redorer l'image de la chasse...).

- la suspension de la chasse de l’eider à duvet : mesure forte face à l’état critique de l’espèce. Suspension pour 5 ans, validée à 22 voix contre 4 ;

- la gestion adaptative : le fuligule milouin rejoint la liste des espèces soumises à cette gestion. Le CEGA, comité d’experts remanié, sera désormais composé de quatre docteurs (moitié proposés par la FNC, moitié par les associations de protection de la nature). Il devra statuer dans un délai fixé (ou 3 semaines) sur les quotas. Les avis devront respecter les recommandations internationales ;

- la prolongation des moratoires : pour le courlis cendré et la barge à queue noire, la chasse reste suspendue un an de plus, dans l’attente de nouvelles données ;

- la capture de l’alouette : autorisation encadrée pour les départements du Sud-Ouest avec quotas spécifiques, grâce à des tests concluants sur la sélectivité des méthodes ;

- la révision de l’arrêté du 1er août 1986 : modifications techniques validées sur l’usage des beepers, jumelles thermiques (observation seulement), caméras embarquées (type Shotkam), et sécurisation du transport d’armes ;

- le bilan sécurité : 100 accidents ont été recensés en 2024-2025, dont 11 mortels. Malgré une tendance à la baisse sur 20 ans, l’année reste préoccupante avec 5 auto-accidents mortels.

Tous les textes ont été adoptés, mais contrairement à ce que laissent croire certains médias, aucune décision n’a été prise puisque le CNCFS n’est que « consultatif » et donne son avis aux ministères concernés (Transition écologique et Agriculture). Ce sont eux qui prendront les décisions, après les consultations du public. La bataille juridique s’annonce donc féroce, face à l’opposition annoncée des associations de protection de la nature.

Participaient à ce CNCFS : Willy Schraen, Dominique Buisson, Benoît Chevron, André Douard, Christian Lagalice, Jean Masson, Didier Lefevre, Olivier Berthold, Éric de Lavenne, Paul Bourrieau, Nicolas Rivet, Christophe Urbaniak, Pascal Lapebie, Jean Michel Dapvril et Guillaume Firmin.

Une grande première en Loir-et-Cher : un comptage de cerfs par drones

Dans le cadre d'une expérimentation régionale, la FDC 41 (Loir et Cher) a piloté une opération de comptage du grand gibier par drone sur le massif forestier de Marchenoir (4 200 ha). L’objectif : tester l’efficacité des drones équipés de capteurs thermiques pour dénombrer cerfs élaphes, chevreuils et sangliers. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des essais réalisés en 2023 à Amboise, et en 2024 à Hableau, centrés sur la détection du cerf élaphe. Quatorze télépilotes issus des FDC de la région Centre-Val de Loire et d’Île-de-France ont été mobilisés. Un important travail préparatoire, mené début 2025, a permis de diviser le massif en lots de 300 hectares, de définir les points de décollage et de former les équipes. L’opération, programmée fin février, a été conçue pour bénéficier de conditions optimales (absence de feuillage et contrastes thermiques favorables). Chaque télépilote était accompagné d’un observateur issu de différents horizons (technicien, chasseur, propriétaire forestier, OFB, agriculteur), renforçant la dimension collective du projet. Grâce aux capteurs thermiques, les drones ont survolé les zones à 120 mètres d’altitude afin de localiser les animaux, tandis que des caméras optiques ont permis d’identifier les espèces observées. Trois éléments ont assuré le succès de l’opération : une couverture simultanée de l’ensemble du massif, une intervention rapide (de 8h à 13h), et une méthode non intrusive, minimisant le dérangement de la faune. Les résultats ont été probants : malgré un vent de 20 km/h, 64 observations de cerfs élaphes ont été enregistrées, représentant un minimum estimé de 268 individus, dont 86 % recensés sur 48 % de la surface. Chevreuils, sangliers et autres espèces (renard, martre, blaireau, bécasse) ont aussi été repérés. Cette méthode complète les Indices de Changement Écologique (ICE) et offre une vision précise, à un instant donné, des populations présentes. Elle représente une avancée prometteuse pour améliorer la qualité des estimations de gibier et optimiser leur gestion. Le président de la FDC 41, Hubert-Louis Vuitton, a salué l’engagement des participants, voyant dans cette opération une première étape vers une gestion plus technologique et concertée de la faune sauvage.

La semaine en bref...

- Isère : une résidente de Nivolas-Vermelle, dans le nord du département, a intenté une action en justice contre ses voisins, à cause du chant matinal trop bruyant de leur coq, Ricco. Après s'être installée en 2021, elle a réclamé non seulement le départ du coq, mais aussi 4 500 € de dommages et intérêts pour le préjudice subi. Le tribunal de Bourgoin-Jallieu a décliné sa compétence sur ce sujet le 4 juillet dernier, mais a tout de même pris une décision inattendue : il a condamné la plaignante à verser 2 000 € pour réparer le préjudice moral infligé aux propriétaires du coq, qui résident dans le quartier depuis 25 ans, ainsi que 1 500 € pour couvrir leurs frais de défense. Ricco est mort il y a peu, victime d'un renard, mettant ainsi un terme abrupt à la bataille judiciaire, mais il aura rappelé que sa place est bien à la campagne, et que son chant fait partie des « bruits naturels de la campagne » malgré les désaccords de certains voisins.

 

- Jura : l'opération « Un jeune, un arbre », lancée en novembre 2023, n'a pas eu les résultats escomptés. Initiée avec la participation d'Emmanuel Macron, à Moirans-en-Montagne, cette campagne visait à renforcer le reboisement en France. Cependant, les arbres plantés par le Président et des collégiens ont été largement décimés par les cerfs, avec une mortalité atteignant la moitié des jeunes pousses. Florent Dubosclard, directeur de l'ONF du département, exprime sa préoccupation face à cette situation. Il souligne que les cerfs, en consommant jusqu'à 12 kg de végétaux par jour, causent d'importants dommages aux plantations. Pour contrer cette menace et atteindre les objectifs de reboisement fixés, il préconise une intensification de la chasse pour réguler une population de cervidés en constante croissance. Le choix du Jura pour le lancement de ce programme n'était pas anodin, étant le quatrième département forestier de France, confronté à des défis tels que la sécheresse, le dépérissement des essences et les incendies.

 

- Lozère : la FDC lance quatre nouvelles initiatives pour dynamiser la prochaine saison de chasse, et mieux accueillir les chasseurs, locaux ou de passage. Elle souhaite relancer l’Association des Jeunes Chasseurs (AJC), en sommeil depuis plusieurs années, en appelant les moins de 30 ans motivés à s’y investir, et à insuffler une nouvelle énergie. L’opération « Adopte un chasseur » vise à encourager le parrainage, dont deux types sont proposés : 1) Pour les anciens chasseurs n’ayant pas validé leur permis depuis au moins trois ans, un parrain peut les accompagner dans leur reprise. Une réduction de 30 € est accordée aux deux (parrain et filleul), après validation des permis. 2) Pour les nouveaux chasseurs, le parrain les accompagne durant leur première année. Il bénéficie alors d’une réduction de 30 € sur sa propre validation l’année suivante. Chaque parrain ne peut avoir qu’un seul filleul, et ces offres ne sont pas cumulables. Enfin, pour répondre à la demande croissante de chasseurs extérieurs, la FDC met en place une liste, non publique, de territoires de chasse disponibles. Les détenteurs de territoires peuvent proposer des accueils, et les chasseurs intéressés peuvent s’inscrire pour être mis en relation...

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Les chasseurs européens vent debout contre la France... C'est la faute à Jadot !

L'interdiction d'importation de trophées proposée par la France risque de nuire à la conservation mondiale... C’est sous ce titre que le CIC fustige le projet de loi n° 741. visant à interdire l'importation et l'exportation de trophées de chasse d'espèces protégées, déposé par le sénateur Yannick Jadot le 12 juin dernier, arguant que la chasse aux trophées est incompatible avec la conservation et les valeurs nationales. Il cite pour justification le rapport de l'IPBES et un sondage Ifop de 2023 suggérant un soutien de 91 % de la population. Mais, pour le CIC, ce chiffre ne reflète pas la réalité. Une enquête YouGov de 2024, commandée par le CIC, la FACE et leurs partenaires, a révélé que seulement 31 % des citoyens français soutenaient une interdiction d'importation de trophées, lorsqu'ils étaient informés que cela pourrait nuire à la biodiversité ou aux communautés rurales. En revanche, 65 % ont reconnu le rôle de la chasse dans la gestion de la faune sauvage, et plus de 70 % ont déclaré que la politique de chasse devrait être fondée sur des preuves scientifiques plutôt que sur l'idéologie ou l'émotion. En juin 2025, la Commission européenne confirmait que l'approche de l'UE, concernant les importations de trophées de chasse ne changerait pas, réaffirmant que celles-ci restaient réglementées au niveau de l'UE par le biais d'un examen scientifique, au cas par cas, dans le cadre de la CITES...

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En Haute-Marne, le bracelet unique « cerf » fait des vagues...

En Haute-Marne, le bracelet unique « cerf » fait des vagues, d’où l’initiative de François Jehlé qui demande la réinstauration d’un bracelet « grand cerf », pour permettre aux animaux les plus prometteurs de vieillir. La FDC 52 a répondu à la tribune parue le 7 juillet dernier dans le Journal de la Haute-Marne, en produisant des chiffres sur les résultats obtenus lors des deux dernières campagnes de chasse. Pour François Jehlé, ce sont donc bien des chiffres officiels, et leur analyse en fait la base de cette discussion. Ce n’est pas le nombre de cerfs prélevés qui importe en priorité, c’est la constitution de la pyramide des âges, qui représente le capital cynégétique. Les chiffres communiqués sont clairs : en 2023/2024 les prélèvements de jeunes et daguets représentaient 75%, et en 2024/2025, avec le bracelet unique, ils descendent à 61%. A contrario, les prélèvements de vieux et grands cerfs qui étaient de 25% pour la saison 2023/2024, sont passés à 39% pour la saison suivante 2024/2025. « C’est là que nous dérapons, et en procédant ainsi, en 3 saisons nous aurons une pyramide complètement désorganisée, sans vieux cerfs... » soutient François Jehlé qui précise : « Il est urgent d’agir. Pour faire un grand cerf mature il faut dix ans. Compte tenu qu’une biche, avec un sex-ratio de 1/1 pour l’espèce, fait, en moyenne, un faon mâle tous les deux ans, il faut donc des années pour reconstituer une pyramide des âges. Mettons-nous autour d’une table avec tous les vrais chiffres, et essayons de sauver ce qui est l’attractivité de notre territoire... ».

Ce problème, qui d’ailleurs ne devrait pas en être un, invite donc à reconsidérer les bases mêmes de la sélection, à partir des deux critères visibles des grands cervidés qu’il faut laisser vieillir, afin de profiter pleinement de leurs qualités de géniteurs : le nombre de cors d’une part, et la longueur des merrains d’autre part, critères déjà considérés par le passé, mais utilisés individuellement. Les réunir sur une base à définir collégialement, faciliterait l’identification rapide des cerfs, permettant, en chasse en battue, une réalisation plus aisée des plans de chasse. Souhaitons donc qu'une réunion soit organisée prochainement pour tenter de sauver ce riche capital cynégétique des forêts haut-marnaises.

Petit gibier : abandonné à son triste sort...

Depuis plusieurs décennies, le constat est amer pour le petit gibier en France. Alors que le grand gibier prospère, les petits animaux disparaissent dans un renoncement coupable. Cette disparité reflète non seulement la complexité des évaluations, mais aussi la diversité des situations locales, rendant inopérante la formulation d'une politique unifiée. Pourtant, l'urgence qui se faisait sentir dans les départements, semble ne plus être un sujet prioritaire pour les FDC. La première question est donc celle des objectifs : quelles sont les motivations derrière la volonté de restaurer les populations de petit gibier ? Si c’est simplement pour procurer des cibles aux chasseurs, cela révèle une vision très limitée de la conservation du patrimoine naturel. En revanche, si l'objectif est de restaurer l'équilibre écologique perturbé par les activités humaines, notamment l'agriculture intensive qui a transformé les paysages, alors la dimension écologique prend tout son sens. Quelques avancées méritent cependant d’être soulignées, mais la question des prélèvements reste au cœur du débat, puisque les quotas de prélèvements doivent désormais être strictement basés sur les densités de populations, garantissant ainsi une gestion durable des ressources. Cela implique que les initiatives locales doivent être extrapolées à une échelle nationale, pour avoir un impact significatif. Est-ce réalisable ? L'idée fait son chemin... Les chiffres montrent une réalité incontestable : selon les données du Ministère de la Transition Écologique, les populations de perdrix grises ont chuté de 80 % en vingt ans, tandis que celles des lapins de garenne ont subi une diminution alarmante de près de 90 %... Restaurer les populations de petit gibier demande donc une approche holistique, combinant conservation écologique, gestion cynégétique responsable et soutien actif des communautés locales. L'enjeu dépasse largement le cadre de la chasse pour toucher celui de la préservation du patrimoine naturel français. La route est longue et semée d'obstacles, mais la nécessité d'agir est pressante si l'on veut restaurer la diversité faunique et les équilibres écologiques pour les générations futures.

Samedi 26, dimanche 27 juillet 2025 : salon « Chasse et Nature en Bourgogne »

Les passionnés de chasse, de nature et de traditions se retrouveront une nouvelle fois à Saint-Honoré-les-Bains, pour le 23 salon « Chasse et Nature en Bourgogne », organisé par l’Association des Loisirs Cynégétiques. Fort du succès des éditions précédentes, ce rendez-vous incontournable s’annonce riche en découvertes, en échanges et en animations. Dès le samedi matin, les allées du salon s’animeront autour d’une centaine d’exposants venus de toute la France et de l’étranger. Ils proposeront une large gamme d’équipements dédiés à la chasse et autres loisirs d’extérieur : vêtements techniques, coutellerie artisanale, optiques, accessoires pour chiens, véhicules tout-terrain, ainsi que des offres de séjours et safaris cynégétiques. Les visiteurs pourront également rencontrer les associations cynégétiques départementales, présentes pour informer, échanger et promouvoir les bonnes pratiques de la chasse durable. Au cœur du salon, les amateurs pourront admirer l'exposition annuelle des trophées, témoin de la saine et bonne gestion des grands cervidés. Les passionnés de chiens auront le plaisir de voir évoluer différentes races canines utilisées à la chasse : chiens d’arrêt, retrievers, chiens courants, terriers et chiens de recherche. Le salon s’adresse aussi aux familles et aux curieux avec un programme d’animations varié. Au fil des deux jours, on pourra assister à des démonstrations de chiens, dans leur spécialité, des présentations, et le concours de « ferme sur sanglier (artificiel), façon de voir les qualités de ces auxiliaires indispensables dans la régulation des bêtes noires, et même s’initier au tir à l’arc. Les plus jeunes auront leur part de divertissement grâce à un espace trampoline dédié, qui ravira les enfants. Côté papilles, le salon mettra à l’honneur les saveurs régionales avec un vaste espace terroir. Fromages affinés, salaisons, charcuteries, confiseries, pains rustiques, brioches dorées, vins et bières artisanales composeront un véritable festin de produits locaux. Le service de restauration proposera également, tout au long du week-end, un repas convivial autour du traditionnel jambon à la broche, accompagné d’une buvette bien achalandée. Moment fort du dimanche, la messe de Saint-Hubert, patron des chasseurs, sera célébrée en plein air à 11h dans le parc thermal. Elle sera ponctuée par les sons solennels des trompes de chasse, dans une ambiance à la fois spirituelle et festive. Enfin, le samedi soir, dès la nuit tombée, le ciel bourguignon s’embrasera aux lueurs du grand feu d’artifice. Ce spectacle pyrotechnique viendra illuminer la fin de journée dans une explosion de couleurs et d’émotions. Un moment magique, à ne pas manquer pour prolonger la fête en beauté.

Projet de fusion des Parcs Nationaux dans l’OFB

Ils étaient déjà cousins, mais il semble que le ministère (des Finances), pour des raisons budgétaires, semble vouloir aller plus loin. Il envisage et a suggéré de regrouper les Parcs Nationaux français au sein de l'Office Français de la Biodiversité (OFB), une initiative qui soulève des préoccupations parmi les agents et les acteurs locaux de ces structures emblématiques. Ce projet de fusion, qui est motivé par des objectifs d'économies budgétaires, suscite cependant des inquiétudes quant à l'impact sur la gestion locale et la spécificité de chaque parc. Actuellement, la France compte onze Parcs Nationaux, chacun doté de sa propre gouvernance et adapté aux particularités régionales. Pour la co-secrétaire du SNFE-FSU, syndicat représentant les personnels des Parcs Nationaux, cette gouvernance locale est déterminante, puisqu’elle souligne que les décisions prises localement permettent une gestion efficace et adaptée, favorisant le développement économique et la préservation environnementale dans chaque région. La proposition de fusion au sein de l'OFB, bien que présentée comme une mesure d'efficacité administrative, est donc perçue comme une menace pour cette gouvernance locale, craignant une perte de contrôle sur les décisions stratégiques et opérationnelles.