Une loi pour lutter contre le frelon asiatique

La nouvelle loi adoptée pour lutter contre le frelon asiatique à pattes jaunes représente un changement significatif dans la politique de protection des insectes pollinisateurs en France. Promulguée à l'unanimité par l'Assemblée nationale le 6 mars dernier, cette législation marque une réponse collective et organisée face à une menace croissante pour l'apiculture. Initiée par le sénateur Michel Masset, et approuvée précédemment par le Sénat en avril 2024, cette loi vise à remédier aux lacunes perçues dans la lutte contre le frelon asiatique, souvent menée de manière désorganisée et sans le soutien adéquat de l'État. Selon l'auteur de la proposition, le manque de coordination compromait la résilience de la filière apicole face à cette menace. Le cadre législatif établit un plan national dédié à la lutte contre le frelon asiatique, articulé autour de mesures spécifiques visant à valider et à déployer des stratégies à travers des plans départementaux. Cette approche vise à mobiliser à la fois les ressources publiques et l'expertise des acteurs privés, sous la supervision des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement. Une des pierres angulaires de cette législation est le nouveau droit accordé aux apiculteurs de recevoir des indemnisations pour les pertes économiques subies à cause du frelon asiatique. Cette mesure reconnaît les difficultés financières et opérationnelles rencontrées par les professionnels de l'apiculture, renforçant ainsi leur capacité à maintenir leur activité malgré les défis posés par ce prédateur invasif. Le plan national d’action sera élaboré par le gouvernement en consultation étroite avec les parties prenantes, puis mis en œuvre au niveau local par les préfets, en collaboration avec les acteurs régionaux. Cette approche intégrée devrait faciliter une réponse plus rapide et mieux coordonnée aux crises locales.

Engrillagements : des améliorations constate l’OFB

En février 2023, la France a adopté une loi visant à réguler la construction de clôtures dans les zones naturelles et forestières, en réponse à l'impact de ces structures sur la biodiversité. Deux ans après son entrée en vigueur, les résultats sont, selon l’OFB, prometteurs, marquant une avancée significative dans la protection des habitats naturels contre la prolifération des grillages qui fragmentent les écosystèmes et qui entravent la libre circulation des espèces animales. Les clôtures, réglementées par cette loi, doivent désormais respecter des normes strictes : une hauteur maximale de 1,20 mètre, un espace au sol de 30 cm pour permettre le passage des animaux sauvages, et l'utilisation de matériaux non traumatisants. Ces mesures visent à minimiser les blessures et les morts d'animaux causées par des clôtures, tout en préservant la connectivité nécessaire aux déplacements des espèces sauvages. Un aspect particulièrement délicat concerne les étendues réservées à la chasse, et depuis février 2023, l'OFB a recensé 90 signalements conduisant à l'ouverture de 13 procédures judiciaires dans la seule région de la Sologne. Cependant, pour accélérer la mise en conformité des clôtures existantes, l'OFB prévoit une campagne de sensibilisation continue, soulignant les échéances et les obligations légales. La démarche a porté ses fruits puisque, depuis juin 2024, une diminution des signalements de clôtures illégales indique une prise de conscience croissante parmi les propriétaires terriens.

Un traitement miracle pour les animaux victimes de marées noires : la mayonnaise

La marée noire qui a frappé les côtes de la mer d’Azov suite au naufrage des pétroliers Volgoneft 239 et Volgoneft 212, le 15 décembre dernier, a engendré une catastrophe environnementale d'une ampleur considérable. Des milliers de tonnes de mazout se sont déversées, souillant les plages et mettant en péril l'écosystème marin de la région. Cette pollution massive a eu un impact dévastateur sur la faune locale, notamment les oiseaux migrateurs et les mammifères marins, avec des centaines d’oiseaux et plusieurs dauphins retrouvés morts. Si la mobilisation des bénévoles ne faiblit pas, les moyens mécaniques manquent. « Nous avons dû tout mettre en place nous-mêmes. Heureusement, des ornithologues sont venus nous enseigner les protocoles de soin. Nous avons travaillé jour et nuit sans relâche » raconte une volontaire. Malgré les efforts déployés, les spécialistes estiment que 80 % des oiseaux touchés n’ont pu être sauvés. Cependant, un traitement original, découvert il y a quelques années par les Israéliens a permis de sauver quelques animaux terrestres : la mayonnaise. Sur les 160 kilomètres de côtes souillées, les sauveteurs ont testé ce remède surprenant, mais efficace grâce à ses propriétés hydrophiles et hydrophobes. Les molécules de lécithine contenues dans le jaune d'œuf permettent en effet de décomposer le goudron et d'en faciliter l’expulsion du système digestif. En appliquant stratégiquement cette méthode, les sauveteurs ont pu dégager les voies respiratoires d’animaux touchés, nettoyer leurs yeux et leur gorge, tout en leur permettant d'expulser les hydrocarbures ingérés. Si les autorités affirment qu'un quart des 9 000 tonnes de mazout transportées par les deux pétroliers s'est déversé en mer, des images satellite récentes montrent l'apparition de nouvelles taches de pollution. « On nous dit qu'il n'y a pas de fuite, mais les images prouvent le contraire » dénonce Evgueni Simonov, un activiste écologique russe en exil.

Les faits divers de la semaine

- Alpes-Maritimes : le chasseur qui avait tiré sur un chien, le 17 février dernier, s'est dénoncé auprès de la gendarmerie. Le chien Aslan, un Saarloos de 7 ans, avait succombé alors qu’il était de sortie avec sa maitresse. Le tireur, dont l'identité n’a pas été dévoilée, a reconnu les faits, et précisé qu’il avait pris le chien pour un loup. Il aurait tiré d'abord pour l'effrayer, avant de tirer une seconde fois lorsque l'animal a continué sa course. La gendarmerie évoque un homme « de bonne foi », mais l'enquête doit encore éclaircir les circonstances exactes de ce fait divers.

 

- Ardennes : pour accueillir sa première exposition, la « Petite Galerie » si chère à Philomène Bartelt, a ouvert ses portes à François Beaurin-Berthelemy. Tableaux travaillés à l’encre, et bronzes d’un émouvant réalisme, rendent ainsi un vibrant hommage artistique à la faune. Cerfs, chevreuil et sangliers, chiens et chevaux, les œuvres de l’artiste ont émerveillé tous les invités au vernissage de l’exposition, au premier rang desquels toutes les personnalités politiques locales, comme celles ayant contribué d’une manière ou d’une autre à concrétiser le projet si atypique de Philomène Bartelt…  L’exposition se tiendra jusqu’au 30 mars à l’adresse suivante : 128, rue Jean Jaurès, à Nouzonville. Téléphone : 06 72 22 99 66.

 

- Aude : la Société de chasse de Limoux a accueilli, la semaine dernière, un groupe de jeunes scouts et guides de France pour une journée immersive dans la nature. Les enfants, âgés de 8 à 11 ans, « louveteaux » et « jeannettes », ont participé à diverses activités conçues pour enrichir leur compréhension de la biodiversité. Cette initiative pratique a été suivie d'une excursion instructive à travers les habitats naturels, offrant aux jeunes scouts l'opportunité d'explorer et de mieux appréhender la faune et la flore environnantes. La journée s'est conclue par un échange chaleureux où les jeunes se sont montrés désireux d'apprendre des chasseurs expérimentés sur les complexités de la biodiversité. Forts de cette expérience positive, scouts et chasseurs ont prévu de se retrouver en juin pour une nouvelle journée dédiée à la réhabilitation de points d’eau pour la faune sauvage.

 

- Bouches-du-Rhône : la première battue administrative qui s'est déroulée le 6 mars dans le 8 arrondissement de Marseille, près du parc national des Calanques, a permis l’élimination de 7 sangliers. Cette opération était une réponse aux préoccupations croissantes concernant la présence de ces animaux, source de nuisances et de risques pour la sécurité publique. Quarante-cinq chasseurs et plusieurs meutes de chiens ont été mobilisés pour traquer les sangliers, sous la supervision du lieutenant de louveterie du secteur. Pour le moment, les autorités locales n'ont pas encore annoncé d'autres battues à venir, mais la vigilance reste de mise...

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Journée internationale des forêts : du 15 au 23 mars

La Journée internationale des forêts, établie par l'ONU le 21 mars de chaque année, est une célébration mondiale dédiée à la reconnaissance de la diversité et de l'importance des forêts, ainsi qu'à la sensibilisation aux défis auxquels elles font face. Cette journée spéciale, depuis son institution en 2012, offre une plateforme pour mettre en lumière les rôles cruciaux que jouent les forêts dans notre environnement et notre société. En France, l'Office National des Forêts (ONF) organise chaque année depuis 2018 un événement public d'envergure pour marquer cette journée. Ces festivités sont conçues pour engager le grand public dans une exploration interactive et éducative des forêts locales. Les activités proposées vont des balades commentées par des experts forestiers aux conférences sur la biodiversité, en passant par des ateliers pratiques tels que des chantiers citoyens où les participants peuvent contribuer directement à la préservation et à la restauration des écosystèmes forestiers. L'objectif principal de ces initiatives est de sensibiliser les gens à l'importance des forêts comme piliers de la biodiversité, fournisseurs d'oxygène, régulateurs climatiques et sources de ressources essentielles. En mettant en avant la beauté et la complexité des écosystèmes forestiers, les organisateurs visent également à encourager une gestion durable et responsable des forêts pour les générations futures.

 

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Le Conseil d’Etat déboute One Voice...

Le Conseil d’État a rejeté la demande de l’association One Voice, qui voulait imposer de nouvelles restrictions à la chasse pour des raisons de sécurité, écrit la FNC dans un communiqué. Elle ajoute : « La haute juridiction a estimé que la chasse ne constitue pas un trouble à l’ordre public justifiant des mesures supplémentaires. One Voice avait saisi la justice pour contraindre l’État à durcir la réglementation. Mais le rapporteur public a rappelé que le cadre législatif actuel est déjà complet et récemment renforcé. Il a aussi précisé que ces décisions relèvent du législateur, et non du juge. Le Conseil d’État a donc logiquement rejeté cette requête, confirmant que la définition d’une politique publique ne relève pas de son rôle. Pour la FNC, c’est une sage décision du Conseil d’Etat qui témoigne de l’inutilité de toute intervention complémentaire des pouvoirs publics pour assurer la sécurité à la chasse, celle-ci étant déjà suffisamment encadrée. L’objectif de cette association anti-chasse était de faire pression sur les pouvoirs publics, à grand renfort de communication, en faisant accuser l’administration de manquement sur les questions de sécurité à la chasse et donc d’introduire de nouvelles obligations à la charge des chasseurs. Ce serait donc au juge administratif de se substituer aux pouvoirs publics pour déterminer une politique publique ! Cette association fait mine d’oublier que la séparation des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif est le principe fondamental des démocraties représentatives. Il faut savoir que la chasse est encadrée par pas moins de 150 articles dans le code de l’Environnement et qu’il faudrait près de 1 250 pages pour codifier le droit de la chasse dans son ensemble. La FNC ne peut que se féliciter d’un tel résultat et du travail très complémentaire qu’elle a pu réaliser en défense aux côtés du ministère ».

... le Conseil Constitutionnel aussi !

Dans sa décision du 14 février 2025, le Conseil constitutionnel a rejeté les arguments de l’association One Voice visant à donner une valeur constitutionnelle à la protection des animaux. Si la loi du 30 novembre 2021, adoptée pour lutter contre la maltraitance animale, interdit progressivement la détention et l’exploitation commerciale des animaux sauvages dans les cirques itinérants, l’article L. 413-10 du Code de l’environnement prévoit ainsi :

- l’interdiction d’acquérir et de reproduire des animaux sauvages dans ces établissements depuis décembre 2023,

- l’interdiction complète de leur détention et de leur exhibition à partir de décembre 2028.

Cependant, cette interdiction ne s’applique pas aux établissements fixes, comme les zoos, ces derniers étant simplement soumis à des normes de détention plus strictes (article L. 413-11). Ainsi, la captivité des animaux sauvages et leur exploitation commerciale restent légales dans ces structures. Contestant cet arrêté ministériel du 3 juillet 2023, One Voice a saisi le Conseil d’État, qui a renvoyé la question au Conseil constitutionnel. One Voice dénonçait une inégalité de traitement entre les cirques fixes et itinérants, estimant que tous les animaux subissent les mêmes souffrances (exploitation, dressage, exposition publique). Le Conseil constitutionnel a reconnu cette différence, mais l’a jugée légitime. Il a suivi l’argumentaire du gouvernement selon lequel le législateur a voulu cibler spécifiquement les souffrances liées à l’itinérance. En interdisant la détention d’animaux sauvages aux seuls cirques itinérants, la loi visait à limiter le stress causé par les déplacements fréquents. Le Conseil a donc rejeté le grief d’inégalité...

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Le chamois face au changement climatique

La montagne et un milieu attrayant, riche d’une flore et faune sauvage incomparables. Parmi les habitants des sommets, se trouvent les chamois dont l’agilité est proverbiale, mais dont la résistance atteint ses limites. Pourtant parfaitement adaptés à leur environnement rude, ils ressentent les effets du changement climatique. Avec la hausse des températures, les chamois sont poussés vers des températures plus fraiches en montagne, et ce changement d'habitat pourrait cependant ne pas suffire à assurer leur survie à long terme. Le projet « Chamois et changement climatique », dirigé par le Conseil international pour la conservation de la faune sauvage, et coordonné par le professeur Klaus Hackländer, président de la division des sciences appliquées du Conseil, vise à étudier la manière dont les chamois s'adaptent à cette évolution climatique. L'objectif du projet est de mieux comprendre leur changement de comportement, et de développer des stratégies de gestion durable pour protéger à la fois l'espèce et les écosystèmes alpins qu'ils habitent. Avec la montée du mercure, les chamois se déplacent vers des altitudes plus élevées, mais passent également plus de temps dans les forêts de basse altitude. Cette errance a entraîné une augmentation de la population de chamois vivant dans les forêts, déjà mises à rude épreuve par les sécheresses et les infestations parasitaires. Or, cette pression supplémentaire sur le milieu entraine des soins particuliers et une nécessaire reforestation dans des zones plus fragilisées, car ces forêts jouent un rôle crucial dans la protection des infrastructures humaines. Le projet vise donc à garantir que ces animaux continuent de prospérer dans leurs habitats naturels, et défend des pratiques de chasse durables qui équilibrent la conservation. En travaillant en étroite collaboration avec les universités et les instituts de recherche, le « Chamois et changement climatique » s’engage à garantir que les stratégies de gestion sont fondées sur des données scientifiques solides, et répondent aux défis plus vastes posés par cette évolution du climat, afin de trouver les meilleures solutions qui tiennent compte des besoins de la faune, des écosystèmes et des communautés humaines, de manière durable et harmonieuse.

« Innofenso » : la start-up qui utilise des micro-insectes pour lutter contre les ravageurs de cultures

Les lépidoptères, plus couramment connus sous le nom de « papillons », bénéficient d'une réputation souvent positive, mais certaines espèces au sein de ce groupe nuisent gravement à l'agriculture en s'attaquant aux cultures de fruits, légumes, et plantes aromatiques. Parmi ces ravageurs notoires, on compte Héliothis et Cirphis, dont les larves dévastent les plantes, compromettant leur santé et leur rendement. Avec les restrictions croissantes sur l'utilisation des insecticides, les agriculteurs recherchent des solutions respectueuses de l'environnement pour contrôler ces nuisibles. C'est là qu'intervient Innofenso, une start-up innovante spécialisée dans le biocontrôle agricole. Leur solution repose sur l'utilisation de trichogrammes, de minuscules insectes prédateurs qui parasitent les œufs des lépidoptères, empêchant ainsi l'éclosion des chenilles responsables des dommages aux cultures. Cette approche, basée sur des organismes vivants et des processus naturels, représente une alternative durable aux insecticides chimiques. Innofenso ne se contente pas de fournir une solution générique. Ils personnalisent leur approche en fonction des besoins spécifiques de chaque exploitation agricole, tenant compte des types de cultures, des conditions environnementales et des espèces de ravageurs présentes. Les trichogrammes utilisés sont des souches indigènes, adaptées aux écosystèmes locaux pour minimiser les impacts non intentionnels sur la biodiversité...

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L'Écosse et le Pays de Galles pionniers de la restauration de la nature en Europe

La Grande-Bretagne est l'un des pays les plus appauvris en biodiversité, avec des espèces en déclin. Depuis 1986, les populations de 11 espèces d'oiseaux marins en Écosse ont chuté de 49 %, tandis qu'au Pays de Galles, la biodiversité terrestre et d'eau douce a baissé de 20 % depuis 1994. Pourtant, le réensauvagement apporte des solutions concrètes en restaurant les habitats naturels et en atténuant les effets du changement climatique. En menant des initiatives ambitieuses pour restaurer la nature et préserver la biodiversité, l'Écosse et le Pays de Galles sont à l'avant-garde de « rewilding », et sur sa lancée, l'Écosse aspire à devenir la première « nation de ré-ensauvagement » sous l'impulsion de la Scottish Rewilding Alliance, une coalition de plus de 20 organisations. La proposition a été présentée aux ministres, et un sondage révèle que 80 % des Écossais soutiennent cette initiative. Steve Micklewright, de Trees for Life, souligne les avantages économiques et sociaux de la restauration de la nature, notamment la création d'emplois dans les secteurs ruraux, comme la chasse au cerf ou la restauration des tourbières. Une campagne de financement participatif a récolté 200 000 livres sterling en seulement six jours, démontrant ce fort soutien populaire. Cependant, des investissements publics et des lois innovantes restent nécessaires pour concrétiser cette vision...

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Lycées forestiers et ONF : pour former les professionnels de demain...

Dans un contexte où le changement climatique impacte de plus en plus nos forêts, former les générations futures à leur gestion durable est crucial. C'est dans ce cadre que l'ONF et  l’EPLEFPA (Établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricoles) qui regroupe entre autres les lycées des Barres, Le Chesnoy et le CFA45 (Loiret), ont renforcé leur partenariat pour préparer les futurs forestiers aux défis environnementaux. Ce partenariat confirme plus de 20 ans de collaboration active, pour toujours mieux préparer les nouvelles générations de forestiers. Les forêts domaniales du Loiret offrent un terrain d'apprentissage idéal, et ce cadre naturel permet aux étudiants de mettre en pratique leurs connaissances théoriques dans des conditions réelles, ce qui est essentiel pour une formation complète et efficace. Les forêts domaniales proposent un contexte environnemental complexe qui permettra aux étudiants une compréhension approfondie des interactions entre les écosystèmes forestiers et les activités humaines. Cette expérience d'apprentissage unique et pratique permet :

- l’accès aux forêts domaniales : les étudiants bénéficient d'un terrain d'apprentissage grandeur nature dans les forêts domaniales du Loiret, leur permettant de mettre en pratique leurs connaissances théoriques dans des conditions réelles,

- la participation active aux missions forestières : les étudiants ont l'opportunité de s'impliquer dans diverses activités forestières telles que la description des peuplements, le martelage aux côtés des professionnels de l'ONF et l'accès aux chantiers forestiers,

- la formation en immersion : cette collaboration permet aux apprenants de vivre une expérience immersive dans le monde professionnel de la foresterie, les préparant ainsi mieux aux réalités du terrain,

- l’enrichissement des connaissances : les données collectées par les étudiants lors de leurs activités sont mises à disposition de l'ONF, contribuant à l'enrichissement des bases de données existantes et à l'approfondissement des connaissances sur les milieux forestiers,

- la préparation aux défis environnementaux : cette approche pratique aide à former une nouvelle génération de forestiers mieux équipée pour relever les défis du changement climatique et de la gestion durable des forêts.

Cette collaboration crée donc un pont crucial entre la théorie et la pratique, préparant efficacement les futurs professionnels de la forêt aux enjeux actuels et futurs du secteur.

Conservatoire du Littoral : 50 ans de protection par acquisitions foncières

Le Conservatoire du Littoral, créé par la loi du 10 juillet 1975, célèbre cette année son cinquantième anniversaire. Fondé dans un contexte d’urbanisation croissante et de développement du tourisme de masse, cet établissement public s’est donné pour mission de préserver les littoraux et rivages lacustres, en les intégrant au domaine public. Son action repose sur une approche novatrice : l’acquisition foncière, menée en étroite collaboration avec les acteurs locaux. Grâce à cette démarche, 18 % du linéaire côtier, soit plus de 218 000 hectares répartis sur plus de 800 sites, bénéficient aujourd’hui d’une protection durable. Depuis sa création, le Conservatoire du Littoral a su démontrer son efficacité en sécurisant de vastes espaces naturels, souvent dotés d’une grande richesse écologique et patrimoniale. Cependant, face aux défis du changement climatique et à la pression foncière croissante, son action doit évoluer. L’objectif fixé à l’horizon 2050 est ambitieux : protéger un tiers du littoral métropolitain et ultramarin. Pour y parvenir, l’établissement renforce ses actions en matière de résilience et d’adaptation des territoires côtiers aux évolutions climatiques, tout en intégrant les enjeux socio-économiques des populations riveraines. Ce 50ème anniversaire est l’occasion de rappeler les valeurs fondamentales du Conservatoire : accessibilité, protection et transmission. Un programme riche en événements se déploiera tout au long de l’année dans l’Hexagone et les Outre-mer : rencontres, visites, conférences, expositions et spectacles inviteront le public à découvrir ces espaces protégés.