La chasse en Bretagne

6e école vétérinaire de France : Limoges défend sa candidature avec détermination

Alain Rousset, le président de la région Nouvelle-Aquitaine, n’est pas content et a voulu le faire savoir, à l’occasion d’une conférence de presse organisée le mardi 21 janvier. La raison de son mécontentement : le rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) sur l’opportunité d’ouvrir une 6e école vétérinaire française à Limoges. « De la part de hauts fonctionnaires, c’est impensable... » a déclaré Alain Rousset, visiblement contrarié. Et son mécontentement ne semble pas dénué de fondement, car les enjeux soulevés vont bien au-delà d'une simple divergence d'opinions administratives. Le rapport en question met en lumière une prévision concernant l'avenir du secteur vétérinaire en France, soulignant le risque d'un surplus de praticiens d'ici 2030. Cette prédiction repose sur le constat actuel de jeunes Français s'inscrivant dans des écoles vétérinaires à l'étranger, une tendance qui pourrait s'accentuer avec le temps. Face à cette réalité, l'ouverture d'une nouvelle école vétérinaire en France devient un choix stratégique complexe, ayant des implications financières et sociétales significatives...

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Les faits divers de la semaine passée

- Ardèche : un incendie a ravagé intégralement le local des chasseurs à Sanilhac, situé à Cubagnac, lundi après-midi, sans que l'on connaisse encore la cause de l'embrasement. Les sapeurs-pompiers de Largentière, appuyés par des renforts d'Aubenas et un camion-citerne, ont lutté contre les flammes dès 15 h 30. Malgré leurs efforts, le sinistre a consumé entièrement le bâtiment. Vers 19 heures, les pompiers ont réussi à maîtriser l'incendie, mais les dégâts représentent un coup dur pour la communauté des chasseurs de la région, qui utilisait le local pour diverses activités. Une enquête est en cours.

 

- Ardennes : le démontage des clôtures « anti-sangliers », installées en 2019 pour limiter la propagation de la PPA, a débuté dans les Ardennes. À l’époque, ce dispositif avait permis de créer une « zone blanche » visant à éradiquer les sangliers, source potentielle de contagion. La DDT a consulté les propriétaires concernés, leur laissant la possibilité de conserver ou retirer les clôtures. Cette initiative marque une nouvelle étape dans la gestion de la biodiversité locale.

 

- Cantal : un chasseur d’une cinquantaine d’années a été gravement blessé lors d'une sortie de chasse à Massiac, le dimanche 19 janvier. Vers 11 heures du matin, il a dévalé une pente sur une distance d'environ trente mètres, subissant des blessures sérieuses. Les secours ont rapidement réagi, dépêchant un hélicoptère pour transporter le chasseur en urgence absolue, à l'hôpital d'Aurillac.

 

- Drôme : dans la nuit du 17 au 18 janvier, un loup a été abattu à Oriol-en-Royans, marquant le deuxième cas de prédation éliminé cette année. Le loup a été abattu par un lieutenant de louveterie alors qu'il attaquait un troupeau. Ce tir, qualifié de défense simple, s'inscrit dans les mesures complémentaires de protection mises en place par l'éleveur pour prévenir la prédation.

 

- Hérault : le préfet de l'Hérault a déposé plainte suite aux actes de vandalisme perpétrés par des membres de la Coordination rurale (CR 34), sur les locaux de l'OFB. Les incidents ont eu lieu dans la nuit du 19 au 20 janvier, avec des tags apposés sur les portails des bureaux de Pérols, Grabels et Bédarieux. Le préfet François-Xavier Lauch a condamné fermement cet acte, le qualifiant d'action inacceptable, surtout dans un contexte où les relations entre l'agriculture et l'OFB semblent tendues localement. Arnaud Poitrine, porte-parole local de la Coordination rurale, a justifié ces actions en expliquant qu'elles visaient à répondre à la déclaration du syndicaliste de l’OBF qui mettait sur un même plan les agriculteurs et les dealers...

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Parcoursup : plus de 30 000 places à pourvoir dans l’enseignement agricole

L’enseignement agricole propose plus de 150 formations sur Parcoursup allant du baccalauréat au diplôme d’ingénieur agronome ou vétérinaire. Il couvre plus de 200 métiers, et offre aux diplômés une insertion rapide et durable sur le marché du travail. Ces voies d’excellence, accessibles à tous les élèves, offrent des réponses aux grands défis que sont le renouvellement des générations d’agriculteurs, les transitions et la souveraineté alimentaire. Avec 15 000 places en voie scolaire et plus de 15 000 en apprentissage, l’enseignement agricole est un acteur-clé de la réussite éducative en France. 75 % des diplômés des formations professionnelles trouvent un emploi dans les six mois. Un taux qui atteint 85 % pour les BTS agricoles. Ces cursus donnent accès à des secteurs dynamiques comme l’agriculture, l’agroéquipement, l’environnement, l’alimentation et l’aménagement paysager, qui affichent une forte demande et des opportunités d’emploi stables et attractives. Sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, l’enseignement agricole est le deuxième système éducatif en France. Administré par la Direction générale de l'Enseignement et de la Recherche (DGER), il propose des formations techniques et supérieures. Il compte 217 000 élèves, étudiants et apprentis, ainsi que plus de 800 établissements répertoriés sur Parcoursup, qui garantissent aux élèves de nombreuses de formations près de chez eux...

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CIC, bilan de l'année 2024 : amplifier la voix des chasseurs et façonner la conservation mondiale

L'année écoulée a réaffirmé avec force l'importance cruciale de faire entendre la voix des chasseurs dans l'élaboration des politiques mondiales de conservation. Le Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage (CIC) s'est distingué par son engagement inébranlable à représenter les intérêts des chasseurs dans des forums internationaux décisifs. Ces efforts ont été couronnés de succès à travers des victoires significatives, un plaidoyer continu et un engagement renforcé dans des plateformes historiquement influentes. En 2024, le CIC a joué un rôle déterminant lors de la Convention de Berne en Europe. Son implication active a permis de garantir que les décisions de gestion concernant le loup reposent sur des données scientifiques solides, conduisant ainsi à la reclassification de l'espèce, passant d'une protection stricte à une protection régulée. Cette initiative a été cruciale face aux défis uniques posés par les populations de loups pour les communautés rurales et les chasseurs, renforçant ainsi le rôle du CIC en tant que défenseur crédible de la gestion durable de la faune sauvage. Parallèlement, le CIC a intensifié ses efforts contre les interdictions d'importation de trophées, notamment au Royaume-Uni et en Belgique. En utilisant des données probantes et en dialoguant avec les décideurs politiques, le CIC a souligné l'importance économique de la chasse dans le financement de la conservation, tout en insistant sur la nécessité de décisions fondées sur la science. En France, le CIC a également marqué des points importants en mobilisant les défenseurs de la chasse durable et en amplifiant la voix des communautés locales, mettant en avant les avantages étendus d'une gestion équilibrée des ressources fauniques. Ces efforts ont illustré la valeur de la collaboration mondiale pour promouvoir des modèles de conservation efficaces qui bénéficient à la fois à la faune et aux populations locales.

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Les pièges photographiques incontournables pour la surveillance de la faune sauvage

Les pièges photographiques sont devenus incontournables pour la recherche et la surveillance de la faune, mais une compréhension approfondie de leur potentiel et de leurs limites est essentielle. Une analyse couvrant une décennie (2012-2022) de leur utilisation en Australie met en lumière les avancées et défis associés. L’étude intègre une revue de la littérature, un sondage auprès de 132 professionnels, un atelier réunissant 28 experts, et une cartographie des pratiques. L’utilisation de ces appareils a connu une augmentation exponentielle jusqu’à atteindre un plateau, avec un ralentissement des publications en raison d’un traitement manuel saturé et de contraintes analytiques. Les analyses avancées, comme la modélisation hiérarchique, restent sous-exploitées malgré leur potentiel pour corriger les biais de détection, et affiner les estimations d’occupation, d’abondance et de densité. Les études se sont concentrées sur les mammifères de taille moyenne à grande dans les forêts côtières du sud-est de l’Australie, souvent près des grandes villes. Les études multi-espèces, multi-sites et pluriannuelles sont rares, freinées par une collaboration limitée et l’absence de partage systématique des données et l’absence d’un référentiel d’images universel complique l’exploitation des données issues des caméras. L’Atlas of Living Australia (ALA), bien que dominant pour le partage de données d’occurrence, ne prend pas en charge les absences détectées, essentielles pour les modélisations complexes...

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Chasse illégale et braconnage...

« La chasse, l'exploitation forestière, la surpêche et l'intensification de l'agriculture menacent bien plus la biodiversité que le réchauffement climatique », affirment trois chercheurs de l’université du Queensland en Australie, après avoir analysé les menaces pesant sur 8 688 espèces menacées. Selon eux, la surexploitation des ressources naturelles et l’agriculture sont les principales causes du déclin de la biodiversité, avec la chasse comme troisième facteur. Dans leur chapitre intitulé « Les ravages des fusils, des filets et des bulldozers », Sean Maxwell, James Watson et Richard Fuller mettent en lumière le braconnage ciblant des espèces comme le rhinocéros de Sumatra, le gorille de l'Ouest ou le pangolin de Chine, pour leur viande ou des parties prisées pour la médecine traditionnelle ou les trophées. Toutefois, l’emploi flou des termes « chasse illégale » et « braconnage » mérite d’être clarifié. Si, sur le fond, la chasse illégale et le braconnage renvoient à des activités similaires, la destruction de la faune en violation des lois, leur utilisation médiatique est source de confusion. Pourtant, ces deux actes présentent des différences significatives, tant sur le plan juridique que sur le plan éthique et écologique...

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Restauration des cours d'eau : état des lieux et enjeux

Le ministère de la Transition écologique confirme que la restauration de la continuité écologique des cours d'eau reste une priorité. Cette politique vise à équilibrer la préservation de la biodiversité, la promotion de la petite hydroélectricité, la valorisation du patrimoine et les activités en eaux vives. À ce jour, 11 % du linéaire total des cours d’eau nécessitent une restauration écologique, avec des interventions planifiées sur environ 5 000 ouvrages d’ici 2027. Plutôt que leur suppression, les solutions techniques privilégient l’aménagement, comme la mise en place de passes à poissons, de rivières de contournement ou l’abaissement de seuils. Les études scientifiques montrent que l’effacement de petits ouvrages améliore la migration des poissons, la biodiversité et la qualité des eaux. Ces bénéfices, validés par le conseil scientifique de l’OFB, sont également corroborés par les collectivités locales exerçant la compétence GEMAPI. Les retenues d’eau créées par des seuils exacerbent l’évaporation, le réchauffement, et favorisent des problèmes tels que l’eutrophisation et la prolifération de cyanobactéries. Par conséquent, la restauration écologique contribue à renforcer la résilience aux sécheresses, améliore la qualité de l’eau et limite les inondations. Dans certains cas, les seuils aggravent les inondations locales ou causent des sur-inondations en aval lors de ruptures. Toutefois, depuis la loi « Climat et résilience » de 2021, l’effacement des seuils de moulins ne peut plus être prescrit pour satisfaire les obligations écologiques, sauf exceptions liées à la sécurité ou à la fin d’usage. Les effacements restent envisageables pour d’autres ouvrages inutilisés. De nombreuses ressources, accessibles sur le site de l’OFB, détaillent ces retours d’expérience et actions en cours.

Les chasseresses invitées à présenter leurs trophées

« Women Go Hunting » est une initiative du SCI qui met en lumière l'implication des femmes dans la chasse, quelle que soit la manière dont elles choisissent d’y participer. L'objectif principal de ce programme est de promouvoir le rôle essentiel des chasseresses dans l’avenir de cette activité traditionnelle, en soulignant leur influence sur les générations futures. En effet, selon le slogan de l'initiative :  « Quand maman chasse, toute la famille chasse », les femmes jouent un rôle clé dans la transmission de cette passion et de ce mode de vie aux membres de leur entourage. Parmi elles, Vanessa Lindner a soumis un potamochère, également connu sous le nom de sanglier rouge qu'elle a mis à son palmarès lors d’une expédition au Cameroun, au concours 2025, organisé par « Women Go Hunting » (WGH). Ce défi annuel vise à inciter un plus grand nombre de femmes à partager et documenter leurs exploits de chasse dans le cadre du programme « World Hunting Awards » du Safari Club International (SCI). Le concours est ouvert à toutes les chasseresses, quelle que soit leur expérience. Les participantes doivent télécharger un formulaire d'inscription disponible en ligne, puis le soumettre, accompagné d'une photo d'elles-mêmes en compagnie de l'animal qu'elles souhaitent inscrire. Les mesures et les scores des prises ne sont pas exigés, ce qui rend ce concours accessible et inclusif pour toutes celles qui souhaitent partager leurs expériences de chasse, qu'elles soient débutantes ou expérimentées. Pour s'inscrire, les participantes peuvent envoyer leurs formulaires et leurs photos directement à Barbara Crown, à l’adresse électronique suivante : bcrown@scifirstforhunters.org. Ce concours annuel représente une opportunité unique pour les femmes de faire partie d'une communauté internationale dynamique, et de contribuer activement à la promotion de la chasse auprès d’un public plus large.

Nouveau record de fréquentation pour le château de Chambord en 2024

Le château de Chambord, joyau de la Renaissance française et symbole du Val de Loire, a enregistré en 2024 un nouveau record de fréquentation, confirmant son attractivité croissante. Avec précisément 1 186 851 personnes, le domaine national affiche une augmentation de 3,34 % par rapport à 2023, selon les chiffres communiqués le lundi 6 janvier. Cette performance remarquable illustre le dynamisme culturel du monument, déjà reconnu comme le site le plus visité de la région et le deuxième château le plus fréquenté de France après Versailles. Outre son affluence record, le château a également connu une année florissante sur le plan financier. Les recettes liées à la fréquentation ont atteint 21,48 millions d'€, en hausse de 5,51 % par rapport à l'année précédente, où elles s'élevaient à 20,3 millions d'euros. Ces chiffres témoignent de la réussite d'une stratégie ambitieuse qui combine offres culturelles, activités de loisirs et mise en valeur d'un patrimoine exceptionnel. Parmi les événements marquants de 2024, l'exposition intitulée « Botticelli : deux Madones à Chambord » a attiré un large public. Présentée dans la chapelle historique du château, cette exposition unique a permis aux visiteurs d'admirer des chefs-d'œuvre inestimables du maître italien. Ce type d’initiative renforce le rayonnement international de Chambord tout en séduisant les amateurs d’art et d’histoire...

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Les 3 plus beaux arbres de France pour l'année 2025

Le concours de l’arbre de l’année, organisé depuis 2011 par le magazine Terre Sauvage et l’ONF a dévoilé ses lauréats. Ils étaient quatorze à concourir, 14 arbres remarquables sélectionnés parmi 120 candidats pour le concours de l’arbre de l’année, organisé depuis 2011. Après le vote du public, du 8 novembre au 20 décembre, le jury s’est réuni jeudi dernier pour la délibération finale. Les trois « gagnants » sont :

- Prix du Public : le chêne de l’abbaye Saint-Maurice, situé à Clohars-Carnoët (Finistère). Âgé de 200 à 250 ans, ce majestueux chêne situé sur les bords de la Laïta impressionne par son tronc imposant de plus de quatre mètres de circonférence et « sa couronne étalée et tortueuse ». C’est cet arbre qui représentera la France au concours de l’arbre européen de l’année.

- Prix du Jury : le chêne de l’ancien château, situé à Pont-sur-Seine (Aube). Selon la légende, ce chêne pédonculé de 250 ans aurait vu défiler à son pied de nombreuses personnalités dont le prince de Saxe, Jean Casimir-Perier, Président de la République de 1894 à 1895, ou Letizia Ramolino, la mère de Napoléon 1er...

- Prix Coup de Cœur : le chêne de la Reine Jeanne à Vence (Alpes-Maritimes). Vieux de plus de 300 ans, ce chêne, remarquable par sa taille imposante et sa longévité, complète le palmarès en décrochant ce prix « Coup de Cœur ».

 

Réduction budgétaire pour l'écologie dans le budget 2025

Le Sénat a approuvé une réduction de près d’un milliard d’€ du budget dédié à l’écologie et au développement durable pour 2025, conséquence de deux amendements déposés par le gouvernement. Ces coupes touchent principalement la transition énergétique et le soutien aux énergies renouvelables. Le premier amendement, déposé fin novembre, prévoit une baisse de 668,8 millions d’€, alignant le budget sur une trajectoire antérieure à la crise énergétique. Le second amendement ajoute une réduction de 326 millions d’euros, motivée par les retards causés par la censure du gouvernement précédent. Ces coupes portent le total à près d’un milliard d’€. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a justifié ces mesures par la nécessité d’adapter les financements, notamment en recentrant les efforts sur les flottes d’entreprises. Les sénateurs de gauche ont vivement critiqué ces diminutions. Ronan Dantec a dénoncé l’impact sur l’acquisition de véhicules propres, tandis qu’Olivier Jacquin a mis en garde contre les conséquences pour l’industrie automobile. Christine Lavarde, rapporteure LR, a souligné que certaines dépenses seraient reportées à 2026, en raison de l’absence d’appels d’offres en 2025. Malgré ces réductions, des hausses budgétaires ont été adoptées pour deux fonds spécifiques. Le fonds Barnier, destiné à la prévention des risques naturels, voit ses moyens augmenter de 225 millions d’euros, atteignant 300 millions, à la suite des inondations de 2024. Cependant, le fonds vert, dédié à la transition écologique des territoires, ne bénéficie que d’un ajout de 150 millions d’€, insuffisant pour compenser la baisse d’un milliard par rapport à 2024. Ces choix budgétaires suscitent de vives critiques sur leur impact potentiel sur la transition écologique et l’acceptation de celle-ci par les citoyens, notamment dans un contexte de crise climatique et énergétique.

Une réforme encore en rodage : la police sanitaire unique et ses défis

La mise en place de la police sanitaire unique de l’alimentation, un volet clé de la réforme publique visant à réorganiser la sécurité sanitaire, connaît un démarrage laborieux. Cette initiative, lancée en 2023, a pour objectif de rationaliser les contrôles sanitaires en transférant certaines compétences de la DGCCRF vers d’autres instances, tout en laissant à la DGCCRF ses missions liées à la loyauté, à la concurrence et à la lutte contre les fraudes. Cependant, cette réorganisation a généré des tensions parmi les équipes des Directions départementales de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DD(ETS)PP). Pour évaluer l’impact de cette réforme, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a mandaté le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Le rapport de ce dernier met en lumière les difficultés rencontrées sur le terrain : complexité des procédures de délégation, manque de clarté dans la répartition des rôles et formation insuffisante des agents impliqués. Ces obstacles freinent l’atteinte des objectifs initiaux, notamment en matière de simplification et d’efficacité des contrôles. La réforme ambitionnait également de mieux harmoniser les pratiques sur l’ensemble du territoire français. Or, des disparités régionales persistent, dues à une adaptation variable des équipes locales à ce nouveau cadre organisationnel. Malgré ces défis, les autorités s’efforcent d’ajuster le dispositif. Des sessions de formation renforcées sont prévues pour les agents, et un dialogue accru est encouragé entre les différentes parties prenantes afin d’améliorer la coordination et de résoudre les points de friction. À terme, la police sanitaire unique doit garantir un niveau élevé de sécurité sanitaire tout en optimisant les ressources publiques. La réforme reste donc en construction, nécessitant un accompagnement soutenu pour atteindre ses ambitions. Un défi stratégique pour renforcer la confiance des citoyens dans le système de contrôle alimentaire français..