- Aisne : après un mois de suspension judiciaire, la chasse au blaireau reprend dans l’Aisne. Le tribunal administratif d’Amiens avait en effet annulé temporairement, le 14 août, un arrêté préfectoral autorisant la vénerie sous terre, estimant que les données sur les effectifs n’étaient pas suffisamment étayées. Mais le répit est terminé : à l’ouverture générale de la chasse, le blaireau redevient une espèce régulée. Animal nocturne et discret, le blaireau n’en demeure pas moins source de nuisances. Ses galeries fragilisent digues et voies ferrées, exposant à des risques d’effondrement. En zone agricole, elles endommagent cultures et prairies. De plus, sa forte densité favorise la propagation de maladies comme la tuberculose bovine, problématique pour les éleveurs. À cela s’ajoutent les collisions routières, de plus en plus fréquentes, liées à la prolifération de l’espèce. Pour les chasseurs, la reprise de la vénerie n’est pas seulement une tradition pratiquée par 22 équipages dans l’Aisne : c’est un outil de gestion indispensable. Les prélèvements, limités en nombre en raison de l’activité nocturne de l’animal, contribuent à maintenir l’équilibre entre biodiversité et activités humaines. La réautorisation de cette chasse vise ainsi à concilier protection de l’environnement, sécurité publique et préservation des intérêts agricoles.
- Allier : âgée de seulement 23 ans, Marion Vergnol incarne la nouvelle génération de forestiers engagés. Depuis le 1er septembre, elle dirige l’unité territoriale de Tronçais de l’ONF, qui couvre la prestigieuse forêt domaniale, ainsi que plusieurs forêts communales du sud du Cher.
À la tête d’une équipe de neuf techniciens, elle succède à Julien Patzourenkoff, désormais en poste dans la Nièvre. Originaire d’Henrichemont, dans le Cher, Marion Vergnol s’est imaginée, très tôt, forestière. « C’était une évidence pour moi. La forêt m’a toujours attirée et je savais que j’y consacrerais ma vie professionnelle », confie-t-elle. Après une classe préparatoire au lycée Lakanal à Sceaux, elle a poursuivi son parcours à l’Institut Agro Dijon, puis à AgroParisTech Nancy, se spécialisant en gestion forestière. Un choix guidé par son goût du terrain et son intérêt marqué pour les grands enjeux environnementaux. Durant sa formation, une mission sur le paysage de Tronçais a marqué un tournant décisif. Aujourd’hui, elle revient sur ce territoire prestigieux avec la responsabilité de concilier exploitation raisonnée, protection et avenir de cette forêt d’exception.
- Aude : un chasseur audois de 48 ans, originaire de Valence-d’Agen, mais installé à Puichéric, a été jugé le mercredi 17 septembre 2025, devant le tribunal correctionnel de Carcassonne. Les faits qui lui étaient reprochés couvraient une période allant du 1er juillet 2023 au 29 janvier 2024 : il détenait treize fusils de chasse sans en avoir effectué la déclaration obligatoire.
Cette omission constitue une infraction à la réglementation concernant la détention d’armes, qui impose aux chasseurs et tireurs sportifs de signaler tout achat, héritage ou possession auprès des autorités compétentes. Le tribunal a prononcé une sanction exemplaire : le retrait de son permis de chasse pour une durée de cinq ans. Cette décision rappelle que la détention d’armes, même dans un cadre de loisir comme la chasse, n’est jamais anodine. La déclaration n’est pas une simple formalité administrative, elle contribue à la traçabilité et à la sécurité publique, en évitant que des armes circulent sans contrôle. Tout détenteur d’arme doit donc veiller à être en règle et à effectuer les démarches nécessaires, notamment via le Système d’Information sur les Armes (SIA). Une négligence peut coûter cher, tant en termes de sanctions judiciaires que de perte du droit de chasse...
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