Vu de l’extérieur, il n’est qu’un tube, d’apparence banale pour la plupart. Mais, bien mystérieux ce qui se déroule à l’intérieur au moment du tir d’une cartouche. Quel est donc le processus de cette séquence extrêmement courte ? Dès que la cartouche est introduite dans la chambre d’une arme, le tireur est prêt à déclencher un enchaînement énergétique impressionnant par sa violence. Son extrême vélocité se déroule selon une succession de phases immuables, quelle que soit la cartouche, le calibre et l’arme mise en œuvre. Le tir, proprement dit, est déclenché par l’utilisateur, dès l’instant où il estime que le placement de l’arme en direction de l’objectif est satisfaisant. Il appuie alors sur la détente qui libère le mécanisme de percussion. C’est là que se manifeste le premier temps significatif : la durée du parcours du percuteur de la position armée jusqu’à ce qu’il frappe l’amorce. Ce laps de temps n’est pas innocent.
Pendant qu’il s’écoule, le tireur a toutes les chances de produire le « bougé » si redouté des tireurs sur cible fixe, et il en est même pour le chasseur. On peut donc en déduire que, plus la course de percussion est réduite, moins grand sera ce risque. Les meilleurs résultats en la matière sont obtenus sur les carabines de compétition. Immédiatement après, se trouvent la plupart des carabines à verrou récentes, et ces temps de latence sont les plus grands dans les armes où la percussion résulte du mouvement d’un chien oscillant. Dès que le percuteur écrase la charge de l’amorce, le composé contenu par cette dernière détonne. C’est le mot consacré pour définir sa brutale transformation en flamme incandescente qui « allumera » la charge de poudre contenue dans l’étui. Quasi instantanément, cette poudre s’enflamme, puis le processus de montée en pression démarre. La poudre est un produit chimique combustible, dont la transformation de solide en gaz s’auto-entretien jusqu’à la combustion complète. Les gaz qui en résultent, portés à haute température (de 2 500 à 3 000°) se dilatent et peuvent atteindre, à l’intérieur de la cartouche, une pression de l’ordre de 4 000 bars...
Balistique de but… pour gagner en efficacité