On parle des balles, bien évidemment, alors voyons quelle est la relation entre la forme et sa masse. En d’autres termes, est-ce que la balle conserve la même forme, quelle que soit sa masse, et en corollaire, existe-t-il une masse limite pour chaque calibre ? On comprend vite que ce sujet n’est pas simple, mais reste cependant compréhensible. En fait, tout part de la cartouche telle qu’elle se présente dans les normes qui définissent ses dimensions, et que l’on trouve dans les documents émis par la C.I.P. ou le S.A.A.M.I. selon que l’on est dans la sphère d’influence européenne ou américaine. Pas de souci de ce côté-là, puisque les deux organisations conversent harmonieusement, ce qui conduit à des documents de définition des cartouches parfaitement cohérents, en dépit d’une présentation légèrement différente. Ces documents, purement techniques, définissent les limites dimensionnelles de la chambre et de la cartouche. Pour tout dire, on y fixe les dimensions de la cartouche à ses cotes maximales, et la chambre, à ses cotes minimales. Ça, c’est pour être certain qu’en toutes circonstances, la cartouche « rentrera » sans difficulté dans la chambre. En conséquence, ces cotes sont le moyen de dialogue entre les fabricants d’armes et les fabricants de munitions. On pourrait supposer que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes… Eh bien non ! Il manque encore un paramètre, la longueur hors tout de la cartouche, y compris la balle. En effet, dans le cas d’une carabine basculante, express ou kipplauf, cela n’a aucune espèce d’importance, puisque le chargement se fait à la main. En revanche, pour les carabines à répétition, il est indispensable de fixer la longueur du chargeur. Les cotes de la cartouche sont donc totalement encadrées, et si l’on revient à la balle, elle se trouve donc coincée en termes de longueur, coté base par la place occupée par la poudre dans la douille, et côté extrémité par la cote maximale de la cartouche...
Balistique de but… pour gagner en efficacité