Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

Cordons dunaires et submersions marines : le guide réalisé par le Cerema et l'ONF vient de paraître

Le guide publié par le Cerema et l'ONF se concentre sur l'analyse approfondie des cordons dunaires, des formations naturelles essentielles à la protection contre les submersions marines le long des côtes françaises. Ces structures, situées à la frontière entre la terre et la mer, jouent un rôle crucial en constituant une barrière efficace contre les assauts des vagues sur les zones basses. Dans le contexte actuel de montée des eaux, la prise en compte des cordons dunaires dans l'évaluation et la prévention des risques de submersion devient impérative. C'est dans ce cadre que le Cerema et l'ONF ont collaboré, en 2023, pour produire un guide exhaustif sur l'état de ces formations littorales. Il vise à comprendre en profondeur le comportement dynamique des cordons dunaires, ainsi qu'à évaluer les conséquences potentielles de leurs défaillances. Les territoires littoraux français, tout en étant des régions dynamiques et attrayantes, sont également parmi les plus vulnérables. Les événements extrêmes tels que les tempêtes de 2010 et de l'hiver 2013-2014 ont mis en lumière la fragilité de ces formations naturelles, soulevant des préoccupations sérieuses quant à leur capacité à endiguer efficacement les montées des eaux marines. L'étude approfondie menée par le Cerema et l'ONF explore les modifications significatives subies par les cordons dunaires, révélant les préoccupations quant à la possibilité d'inondations majeures par la mer. En réponse à ces défis, le guide propose des clés essentielles pour comprendre non seulement le fonctionnement actuel de ces formations, mais aussi leur évolution à long terme dans un contexte de gestion intégrée des risques littoraux.


Un million d’arbres plantés en Hauts-de-France

La Région Hauts-de-France vient de franchir une étape dans son engagement envers l'environnement, avec la plantation de 1,08 million d'arbres. Lancée en avril 2020 dans le cadre du Plan Arbres, cette initiative marque une contribution majeure à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique. Ce plan a mobilisé les collectivités locales, les associations, les lycées et les résidents, à travers divers programmes soutenus par la région. Le dispositif « Plantations sur propriétés publiques » a joué un rôle clé (700 000 arbres) avec un soutien financier de près de 3,9 millions d'€. Parallèlement, plus de 300 000 autres arbres ont été plantés grâce à des initiatives comme « Génération + Lycée et Nature » et d'autres partenariats stratégiques. La Fondation Engie a également apporté son soutien, renforçant ainsi l'effort régional. Ce succès témoigne non seulement de l'engagement collectif des Hauts-de-France en matière de développement durable, mais aussi de leur capacité à dépasser les objectifs fixés initialement. Pour les années à venir, la région prévoit de poursuivre cette dynamique en adaptant ses stratégies aux défis environnementaux, tout en intensifiant la sensibilisation et la participation communautaire. Avec une mise à jour récente étendant le Plan Arbres jusqu'en 2027, les Hauts-de-France réaffirment leur détermination à construire un territoire plus résilient et plus vert pour les générations à venir. Véronique Teintenier, vice-présidente de la région, exprime avec fierté l'aboutissement de cet objectif, soulignant l'importance cruciale de cette réussite collective.


Les carabines de type Mauser 98 et leurs dérivés

Jusqu’à l’arrivée des culasses à verrouillage linéaire, la culasse Mauser est l’une des inventions les plus importantes en matière d’arme portative. Pour définir ce genre d’arme, nous allons admettre qu’il s’agit de versions civiles du fusil de guerre allemand, qui a servi durant les deux dernières guerres mondiales, et dont le système de culasse a été mis au point par Paul Mauser, en 1888. Cette culasse comporte deux tenons avant opposés qui trouvent leur place, en position verrouillée, dans deux mortaises ménagées à l’intérieur du boitier de culasse dans lequel est vissé le canon. Un troisième verrou de sécurité se situe un peu en arrière du levier d’armement, et il trouve sa place dans la partie inférieure, à l'arrière du boîtier de culasse. L’autre grande particularité de cette culasse réside dans la présence d’un extracteur latéral matérialisé par une lame située sur le flanc droit de la culasse. Cette lame extracteur saisit le culot de la douille durant la phase d’alimentation de la cartouche dans la chambre. Il est d’ailleurs impossible, sur un mécanisme original non rectifié, de verrouiller la culasse suite à une alimentation directe de la chambre. Toutes les cartouches doivent impérativement transiter par le magasin pour être chambrées. Cependant, certaines modifications apportées à cette culasse permettent de procéder à une alimentation directe de la chambre, suite à une rectification de l’extracteur...

[ LIRE LA SUITE... ]


Grands carnivores : réduire les conflits par la gestion

Les représentants d'associations nationales de chasse de 30 pays de l’Union européenne élargie, se sont réunis la semaine dernière à Zagreb, pour célébrer le centenaire de la Fédération croate de chasse, en conjonction avec la réunion des membres de la FACE. Cette rencontre a été l'occasion de discuter des défis cruciaux auxquels les chasseurs européens font face. Parmi les sujets prioritaires abordés, la gestion des grands carnivores a occupé une place centrale, visant à minimiser les conflits et à promouvoir une coexistence que certains jugent toujours possible. Les délégués ont partagé les dernières données du projet « Life Wild Wolf », axées sur la réduction des conflits entre loups et chiens pendant les activités de chasse. L'importance de cette gestion proactive des espèces prédatrices pour la conservation et la régulation des populations, a été soulignée, mettant en exergue l'engagement continu envers la durabilité environnementale. En parallèle, la conférence a exploré d'autres thèmes essentiels comme la chasse aux oiseaux, le bien-être et le transport des chiens, ainsi que les nouvelles technologies pour améliorer la surveillance des espèces chassables. Des scientifiques, des universitaires et des partenaires ont collaboré pour développer des stratégies innovantes adaptées aux défis modernes de la chasse en Europe. Laurent Hoedemaker, président de la FACE, a exprimé sa gratitude envers Ivica Budor, président de la Fédération croate de chasse, pour avoir accueilli cet événement majeur. Quant à Ivica Budor, il a insisté sur l'importance de cette plateforme pour faire avancer les intérêts politiques des chasseurs européens, et souligné que cet anniversaire historique a permis un échange précieux de meilleures pratiques et de connaissances, favorisant ainsi une collaboration fructueuse à travers toute l'Europe, pour le bénéfice des communautés de chasseurs.


L’activisme anti-chasse rémunérateur...

 La Société de vénerie, à la suite de l’immixtion de l’activiste anti-chasse Rigaux dans une chasse à courre au lièvre en Haute-Saône, a publié le communiqué de son président, Pierre-François Prioux, qui alerte les pouvoirs publics sur les risques de dérapage de ce provocateur. « L’activiste Pierre Rigaux se présente comme un expert animaliste, militant français pour l’écologie, la cause animale et l’abolition de la chasse. Vaste programme ! Il a entrepris, depuis quelques semaines, de documenter la chasse à courre, afin d’en révéler tous les aspects à son public. Car Pierre Rigaux a bel et bien un public. Mieux, ce public (très restreint) contribue chaque mois à son revenu via une cagnotte en ligne. Au dernier comptage officiel, ce sont 493 tipeurs qui lui assurent un revenu mensuel de plus de 3 000 €... 493 partisans face à 10 000 veneurs et 100 000 sympathisants, pratiquant une activité légale et règlementée ! La question se pose à lui : comment faire vivre cette petite communauté rémunératrice ? La réponse est simple : la provocation, l’insulte, l’appel à la haine, la perturbation sur le terrain de nos chasses à courre. Il a ainsi été vu dans différents territoires de vènerie à travers la France, jusque dans la Haute-Saône ce samedi. Bardé de caméras sur lui-même, ses comparses et jusque sur son véhicule, il filme ses provocations, insultes et perturbations face à des chasseurs qui peuvent parfois s’en agacer. C’est là qu’il nous attend. Tirant de ces instants un témoignage bouleversant, des agressions qu’il subirait, quand il essuie une simple et copieuse engueulade que ses agissements déplaisants finissent par lui valoir. Les veneurs doivent ignorer les provocations et les appels à la haine de Pierre Rigaux. C’est de cela qu’il tire ses revenus auprès des quelques partisans que sa rhétorique mensongère a convaincus. J’attire l’attention des Pouvoirs Publics sur le risque de réactions face aux menaces incessantes de cet activiste. Si je ne doute pas de la capacité des veneurs à se maîtriser, d’autres pourraient perdre leur sang-froid à force de provocations et de harcèlement ».  Pierre-François Prioux, président de la Société de Vènerie.

Et ça tombe bien puisque le sieur Rigaux est venu faire la fermeture de la saison sur les terrains de l’équipage de Bonnelles, en forêt de Rambouillet. Mal lui en a pris... Superbement ignoré par les veneurs, l’activiste anti-chasse, esseulé, avait plus l’air d’un gamin pris la main dans le pot de confiture, que du grand pourfendeur de la chasse à courre qu’il prétend incarner. Des images appelant à la haine, vous n’en aurez donc point. Reste celles d’un équipage poli et courtois, parfaitement représentatif des traditions de la vénerie française, mais ces images-là, Rigaux se gardera bien de les montrer...


Trophées : la sélection d'avril 2025

Aisne

Un an et déjà 6 cors

Ce trophée d’un six cors arbore une meule déjà conséquente. Il provient d'un jeune cerf d'un an, identifiable par sa mâchoire dotée d'une prémolaire trilobée caractéristique. Ce spécimen particulier est ‘remarquable pour ses bois ramifiés et sa silhouette gracieuse. L'animal a été capturé lors d'une chasse à courre menée par l'équipage de Villers-Cotterêts, dans la forêt de Reitz, le 13 janvier 2024. Ce trophée incarne non seulement la beauté naturelle de l'animal, mais aussi la tradition de la chasse dans cette région historique.

 

Tarn et Garonne

Grand brocard atypique

Ce trophée de brocard a été obtenu lors de l’été 2024, sur le territoire de la commune de Saint-Martin Laguépie, par M. Patrick Rémy. Le bois de droite comporte un andouiller surnuméraire en forme de crochet, qui émane de la base de la perche. Celui de gauche montre un dédoublement de la perche, la partie antérieure étant partagée en 3 andouillers, dont l’un rappelle celui du bois opposé, alors que la partie postérieure se présente tel un merrain sans andouiller antérieur, et avec une petite fourche sommitale. Cette anomalie est certainement occasionnée par un traumatisme ayant eu lieu lors de la période de refait. L’ensemble du trophée qui pèse net 514 grammes pour un volume de 195 ml, s’inscrit malgré tout dans une architecture de 6 pointes. Sa cotation définitive s’élève à 127,30 points.

 

Côte d’Or

Phénomène rare d’actinophytose chez le cerf 

Cette mandibule de cerf a été présentée lors de l’exposition 2024 des trophées, à Beaune. Phénomène bien connu chez le chevreuil, l’actinophytose est une maladie d’origine bactérienne due à un micro-organisme, hôte fréquent des voies respiratoires ou du tube digestif. Il est le plus souvent non pathogène, mais peut le devenir suite à une lésion dans la gencive, ou à un problème dentaire. Il va alors pénétrer dans l’os du maxillaire, lequel réagit par une prolifération irrégulière et hétérogène du tissus osseux, ce qui produit alors une tuméfaction alvéolée et spongieuse. Cette maladie est extrêmement rare chez le cerf…

 

Indre

Un trophée qui ne reflète pas la santé...

Ce jeune cerf au trophée asymétrique, provient du massif de Châteauroux , où il a été tiré lors de la saison 2023/2024. Le merrain gauche réduit et déformé, comporte une très courte pointe en lieu de place de l’andouiller d’œil. Celui de droite, peu développé est de type 8 cors. Ce trophée est sans doute celui d’un animal déficient dont la croissance des bois a été contrariée par une maladie ou autre incident lors de la repousse…

 

Aisne :

C’est bien une première tête...

Ce trophée de type 6 cors irrégulier, et en plus avec des meules, est pourtant bien celui d’un animal d’un an, comme le prouve sa mâchoire… On est donc bien là en présence d’un daguet au développement exceptionnel, que l’on doit certainement à la richesse des potentialités nourricières des territoires de Picardie.

 

Meuse

Beau daguet pendulaire

Ce daguet obtenu dans un massif du nord meusien est la parfaite illustration d’une fracture de pivot… Le bois qui en émane s’est alors développé normalement, mais vers le bas… Il en découle un magnifique daguet, pendulaire !

 

Moselle

Beau panel de daguets de 2e tête

Il faut se rendre à l’exposition des cerfs du département de la Moselle pour découvrir un tel panneau de daguets, de seconde tête. Chaque année le tableau de chasse du massif du Donon, apporte son lot de coiffés âgés de 2 ans, dont beaucoup sont des daguets avec leurs petites meules caractéristiques de leur âge. L’an dernier, sur cette unité cynégétique bien connue du massif vosgien, 607 animaux ont été prélevés du côté mosellan, pour une attribution de quelques 1374 et un prélèvement objectif de 695…

 

Bas-Rhin

Une envergure peu commune

Ce cerf, de type 12 cors irrégulier a été tiré le 19 septembre 2023 dans le massif du Hohwald. Estimé à 7 ou 8 ans, il se caractérise par des merrains d’un écartement atypique, mais encore, par la présence d’un andouiller qui émane de la partie postérieure de la chevillure gauche… Ce qui fait de l’ensemble de la ramure un trophée assez peu commun.


Réforme de l’Etat : le ministère de la Transition écologique a rendu sa copie

Le ministère de la Transition écologique a récemment transmis à Matignon un bilan détaillé de l’ensemble de ses missions, dans le cadre de la réforme de l’État initiée par le Premier ministre François Bayrou. Cette revue interne s’inscrit dans une démarche plus large visant à évaluer l’action des administrations publiques. À l’occasion de la « Rencontre des cadres dirigeants de l’État », le 21 février dernier, François Bayrou avait demandé à chaque ministère d’identifier et de décrire précisément ses missions. L’objectif est d’offrir une vision claire des fonctions de chaque administration, de mesurer leur efficacité et d’impliquer les citoyens dans leur évaluation. Le ministère de la Transition écologique a ainsi réalisé un inventaire détaillé, comprenant un descriptif des différentes missions, les effectifs affectés, les ressources financières mobilisées ainsi que les bénéficiaires et les principaux indicateurs de performance. Les documents transmis permettent de mieux appréhender l’organisation et l’action du ministère. Cette initiative s’inscrit dans un processus de transparence voulu par le gouvernement. François Bayrou a en effet souligné que les résultats de cette revue seraient rendus publics. L’idée est de permettre aux citoyens, aux professionnels et aux fonctionnaires eux-mêmes d’évaluer l’efficacité des missions administratives. Toutefois, cette analyse ne doit pas être confondue avec une autre, lancée en janvier par la ministre Agnès Pannier-Runacher. Selon le cabinet de la ministre, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) poursuit en parallèle une mission d’évaluation. Il reste à déterminer comment ces différents travaux s’articuleront et si leurs conclusions convergeront vers des réformes concrètes.


Congrès 2025 de l’UICN : les inscriptions sont ouvertes

Pour le Congrès mondial de la nature de l’UICN 2025, qui se tiendra du 9 au 15 octobre aux Emirats Arabes Unis, les inscriptions sont ouvertes. Ces rencontres internationales représentent plus qu'une simple conférence : c'est un appel mondial à l'action pour les défenseurs de l'environnement, les décideurs politiques et les scientifiques qui s'efforcent de façonner un avenir durable pour la planète. Organisé à Abu Dhabi, cet événement d'envergure invite à participer à la définition des priorités mondiales en matière de conservation et d'action climatique. L'édition 2025 marquera un moment fort, alors que le monde fait face à des crises environnementales croissantes. Un des aspects clés de ce congrès est la présentation des 45 motions françaises, préparées par le Comité français de l’UICN en collaboration avec plus de 300 experts et 111 organismes internationaux. Ces motions couvrent une gamme diversifiée de thèmes allant de la conservation des écosystèmes terrestres, marins et d'eau douce, à l'amélioration des cadres politiques et juridiques pour la nature. Elles seront soumises à l'adoption lors du congrès, visant à influencer les politiques internationales et nationales pour enrayer l'effondrement de la biodiversité. Le Congrès mondial de la nature est également une plateforme dynamique où naissent des idées novatrices et où les politiques prennent forme. C'est ici que les alliances stratégiques se forgent, essentielles pour surmonter les défis environnementaux mondiaux. Les participants auront l'opportunité de participer à des discussions de haut niveau, d'assister à des négociations internationales et de contribuer à l'élaboration de recommandations pour l'avenir de la conservation.


Les faits divers de la semaine passée

- Ain : la FDC a quitté Bourg-en-Bresse pour s’installer à Pont-d’Ain, dans la zone Ecosphère innovation. Ce déménagement lui permet de bénéficier de locaux modernes et fonctionnels sur un terrain de 6 000 m², améliorant les conditions de travail de ses quinze salariés. Le nouveau siège dispose de bureaux adaptés, d’une grande salle de réunion pouvant accueillir une centaine de personnes et d’un accès facilité pour les personnes à mobilité réduite. Avec près de 10 000 chasseurs dans le département et environ 300 nouvelles inscriptions annuelles, la chasse reste dynamique dans l’Ain. Cependant, les dégâts causés par les sangliers posent un problème majeur. En 2024, 800 000 euros ont été versés aux agriculteurs en compensation des dommages causés aux cultures. Pour limiter ces nuisances, 7 612 sangliers ont été abattus dans l’année. Gontran Bénier, président de la Fédération, souligne que cette nouvelle implantation, plus centrale, offre un meilleur accès aux chasseurs du département et améliore l’organisation des activités cynégétiques.

 

- Ardèche : le tribunal correctionnel de Privas a renvoyé le procès de l'affaire des chiens de chasse abattus à Chanéac, au 3 avril 2025, à 9 heures. Il s'agit d'examiner la plainte de la coopérative agricole et artisanale autogérée Longo Maï. Les faits remontent au 16 décembre 2023 quand un membre de la communauté a abattu sept chiens de chasse qui, a déclaré Longo Maï, s'attaquaient à leurs porcs domestiques. C'est le Parquet qui a demandé ce renvoi. « Il était totalement impensable que le prévenu soit jugé sans que les investigations soient terminées concernant la plainte que nous avons déposée contre les chasseurs » a expliqué l’avocat de Longo Maï. Mais ce n'est pas l'avis de la partie adverse car selon maître Frédéric Vignal, avocat de la FDC et de l’ACCA : « il y a des incidents qui remontent tous les week-ends. Il y a beaucoup de chasseurs des communes limitrophes qui préfèrent ne plus lâcher leurs chiens à proximité, de peur d'être confrontés à des situations de tension qui pourraient dégénérer... ». A l'invitation de la FDC, les chasseurs seront présents devant le Palais de Justice mercredi à 9 heures.

 

- Aude : fin de la saison de chasse au sanglier à Coustouge. Organisée par l'AICA Saint-Victor, cette petite fête a rassembla autour d’une table, les chasseurs de Coustouge, Jonquières et Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, ainsi que des amis non-chasseurs et les maires locaux Jacques Piraud et Paul Berthier, le maire de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse s’étant excusé. Damien Couderc, président de l'AICA annonça que quelques battues supplémentaires étaient prévues jusqu'à la fin du mois, et présenta le bilan de la fructueuse saison 2024/2025 avec 125 sangliers abattus, récompensant ainsi les efforts constants de ses membres tout au long de l'année.

 

- Bouches-du-Rhône : le 18 mars dernier, cinq loups d’une même meute ont été observés près des habitations à Cassis, suscitant l’inquiétude des riverains. C’est une habitante du quartier des Cuettes qui, sur sa vidéosurveillance, a constaté le passage des prédateurs, tout près de son jardin. Depuis deux ans, près de 30 observations de loups ont été confirmées dans la région. Les autorités rappellent que le loup, espèce mobile et nécessitant un large territoire, ne représente pas une menace directe pour l’homme... mais qu’il faut cependant rester vigilant, craignant une augmentation des interactions.

 

- Charente-Maritime : le 18 mars, une opération d'envergure a été lancée pour démanteler un réseau de trafic de civelles, dirigé par des pêcheurs professionnels. Sous l'autorité du parquet de La Roche-sur-Yon, cette initiative a été coordonnée par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), l'OFB et les groupements de gendarmerie locaux. Les civelles, jeunes anguilles particulièrement prisées, sont soumises à une réglementation stricte en France, incluant des quotas de pêche pour la consommation et le repeuplement, ainsi que des périodes de pêche définies. Malgré ces règles, plusieurs pêcheurs sont accusés d'avoir orchestré un trafic clandestin vers l'Espagne, où la valeur de ces alevins atteint des prix exorbitants allant jusqu'à 6 000 € le kilogramme pour les élevages asiatiques. L'enquête préliminaire, menée par le parquet de La Roche-sur-Yon, a révélé que ces individus falsifiaient les déclarations de pêche pour dépasser les quotas autorisés. Les perquisitions menées ont permis de saisir plusieurs viviers clandestins ainsi que des avoirs criminels significatifs, incluant des dizaines de milliers d'euros en numéraire et sur des comptes bancaires, ainsi que cinq véhicules de luxe. Le préjudice écologique, estimé à un minimum de 476 000 €, fait actuellement l'objet d'une évaluation approfondie...

[ LIRE LA SUITE... ]


Les jumelles de poche : légères et pratiques...

Les jumelles de poche, longtemps considérées comme des gadgets bon marché aux performances douteuses, ont fait un bond significatif grâce aux grands fabricants. De la battue en plaine à l'approche en montagne, leur faible poids les rend extrêmement pratiques, bien que leur efficacité dépende du budget alloué. Ces optiques doivent être suffisamment compactes pour tenir dans une poche de chemise ou de pull, ne dépassant pas dix à 15 cm de longueur et pesant entre 200 et 300 grammes, idéalement manipulables d'une seule main. Les dimensions réduites limitent souvent les choix aux modèles 8x20 ou 10x25, adaptés respectivement aux besoins de champ de vision plus large en sous-bois ou de grossissement accru en montagne. Quel que soit le modèle choisi, la qualité reste primordiale. Les revêtements spéciaux sur les verres sont essentiels pour repousser l'eau et protéger contre les traces de doigts fréquentes sur ces jumelles compactes. Les oculaires jouent également un rôle crucial, nécessitant une conception sans lumière parasite pour une observation claire et précise. En termes de confort, une simple courroie autour du cou suffit souvent pour le port quotidien, tandis qu'une poche de poitrine permet de stabiliser les jumelles et de les saisir rapidement en cas de besoin. L'essai des jumelles dans des conditions de faible lumière est nécessaire avant un achat pour évaluer leur performance réelle, particulièrement à l'aube ou au crépuscule, moments où la qualité optique se révèle. Malgré leur petite taille, ces jumelles ne doivent pas être sous-estimées, surtout dans les activités telles que la chasse, où leur légèreté offre un avantage significatif. Cependant, le coût reste un facteur important à considérer, car la technologie nécessaire pour maintenir les performances optiques dans un format réduit implique généralement un investissement financier plus conséquent.


La dernière (et fausse) chasse de Napoléon

En janvier 1813, le déclin de l’Empire était déjà bien entamé, mais il fallait sauver ce qui pouvait encore l’être. Napoléon eut alors l’idée d’utiliser la chasse pour dissimuler ses déplacements. Le mardi 19 janvier 1813, il prit pour prétexte une partie de chasse à Grosbois, pour arriver à l’improviste à Fontainebleau, afin d’y rencontrer le pape Pie VII, et négocier un second concordat. Si l’anecdote de l’empereur brutalisant le pape, inventée par Chateaubriand, est demeurée célèbre, l’épisode de la chasse du 24 janvier est moins connu. Parti des Tuileries à onze heures et demie, Napoléon envoya ses secrétaires à Fontainebleau, chassa jusqu’à quinze heures trente, puis déclara à ses courtisans stupéfaits, qu’ils passeraient la nuit à Fontainebleau, où il arriva au château trois heures plus tard. Le matin du 25 janvier, jour de la signature du second Concordat, un « petit tiré » fut organisé pour meubler l’attente de Napoléon et de ses courtisans avant la signature. Napoléon obligea donc toute sa cour à le suivre à Fontainebleau. La générale Durand se souvint que « personne n’avait de domestique, point de femme de chambre, point de bonnet de nuit, rien enfin pour la toilette. Avec cela il faisait un froid excessif, l’eau gelait auprès du feu ». D’autres témoignent aussi des difficultés du séjour, où « l’impératrice et les dames qui l’accompagnaient n’avaient absolument que leur costume de chasse, et l’empereur se divertit un peu des tribulations de coquetterie que les dames éprouvèrent en se voyant inopinément engagées dans une campagne sans munitions de toilette ». Ces deux journées n’eurent donc que les apparences d’un séjour de plaisance. Les enjeux de la signature du nouveau Concordat étaient en effet très élevés. La dernière grande chasse de cour du règne de Napoléon ne fut donc qu’une mise en scène, loin du rôle qui lui était assigné depuis 1804...