Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

Chevrotines, pièges, filets… Prochaine étape, le poison ?

Si la chasse, dont la survie dépend aussi de son utilité, n’est pas en mesure de faire face aux missions de service public que lui confie l'Etat, alors elle disparaitra. Et si on veut la sauver, il est grand temps de procéder autrement. Ce qui se passe dans quelques départements est d’une extrême gravité, et aura des répercussions. L’Etat s’est doté de deux moyens pour gérer les populations d’animaux sauvages, et il a eu aussi la sagesse de respecter la loi de la nature. Il a donc officialisé la chasse, avec ses périodes de fermeture, afin de laisser aux animaux la quiétude nécessaire à la reproduction. Mais, en cas de nécessités pendant ces périodes d’interdiction de chasser, il a créé un corps de chasseurs assermentés, le bras armé des DDT, les lieutenants de louveterie, pour intervenir quand les chasseurs ne le peuvent pas. Que les agriculteurs se plaignent des dégâts qu’ils subissent, c’est normal, même s’ils sont indemnisés. Ils le proclament haut et fort, comme les éleveurs victimes de la prédation : « nous ne sommes pas là pour nourrir la faune sauvage, mais pour vivre de notre travail ». En revanche, que quelques FDC, pour des raisons purement mercantiles, se laissent aller à des actions contraires à l’éthique de la chasse, ça dépasse l’entendement. Après le retour des chevrotines, nous voilà à la pose de filets pour tenter de capturer quelques bêtes noires, honteusement euthanasiées à l’intérieur de ces pièges. Quelle erreur et quel aveu d’impuissance pour régler ce problème sanglier, alors que quelques mesures simples permettraient de le faire… A ne pas vouloir fixer de barrières, ça déborde de partout, signe qu’il est grand temps de changer nos méthodes de chasse. Feu Gilbert Valet, spécialiste du sanglier à l’INRA, le disait : « les sangliers, quand ils ne sont plus chez vous, ils sont encore chez eux… ». Peut-être est-il temps de promouvoir les regroupements, et mettre les moyens de plusieurs sociétés en commun, autour des points chauds. Il est évident que les chasseurs seraient beaucoup plus performants, et arriveraient à résoudre le problème car, il faut aussi l’avouer, ce n’est pas le grand déferlement de bêtes noires qui tombent du ciel à l’improviste. On sait quasiment tout de leurs remises et de leur défense, mais, comme dans une guerre mal préparée et mal menée, les résultats sont à la hauteur de la stratégie déployée. Voilà le rôle qui incombe aux FDC, chargées de ces missions de service public, et qu'elles laissent aux piégeurs agréés le soin de piéger, aux veneurs sous terre le soin de déterrer, et aux chasseurs celui de chasser proprement...


9ème Conférence ministérielle sur les forêts en Europe

Tous les quatre à cinq ans, les ministres responsables des forêts se réunissent pour soutenir de nouveaux accords, décisions et résolutions. Lors de la 9ème conférence ministérielle qui a réuni début octobre les ministres concernés de 44 pays, la Commission européenne et des représentants de 48 organisations observatrices, on a beaucoup parlé de l'avenir des forêts européennes et de leur gestion future. Lors de la rencontre, les ministres ont signé la « Déclaration ministérielle de Bonn », réaffirmant leur engagement à mettre en œuvre des pratiques de gestion durable des forêts (GDF). Les discussions ont principalement porté sur le renforcement de la résilience des forêts face aux risques tels que les incendies, les infestations de scolytes et les tempêtes. Les ministres ont également exprimé leur soutien continu à l'Ukraine dans la reconstruction de son secteur forestier, gravement touché par le conflit en cours. En outre, la conférence a mis l’accent sur la promotion des emplois verts dans le secteur forestier, l’éducation forestière et l’engagement des jeunes dans l’avenir de la gestion forestière à travers l’Europe. Façonner l’avenir avec des forêts résilientes a été le fil rouge tout au long de cette conférence, les organisations et les pays observateurs jouant un rôle actif en apportant leurs points de vue, pris en compte dans l’élaboration des engagements ministériels. Ces engagements fournissent un cadre pour la mise en œuvre d’une gestion durable, adaptée aux besoins spécifiques de chaque pays, tout en favorisant la coopération pour relever les défis. « Forest Europe », basé à Bonn, pilote le processus et veille à ce que les signataires et les observateurs aient la possibilité d'exprimer leur volonté et leurs expériences nationales et régionales.


En Afrique, le mécanisme « dette contre nature » gagne en popularité…

L’idée fait son chemin et à ce jour, 5 pays africains se préparent à lancer ce qui pourrait devenir le premier échange conjoint « dette contre nature » au monde. L'objectif de cette initiative est de mobiliser au moins 2 milliards de dollars pour protéger les écosystèmes marins de l'océan Indien, une région riche en biodiversité, mais menacée par la dégradation environnementale. Après le Gabon, ce mécanisme de « dette contre nature » gagne en popularité en Afrique, notamment dans les pays surendettés avec un fort potentiel de biodiversité. Selon l’UICN, qui espère que l’opération sera bouclée d’ici juin 2025, le financement se composera de 500 millions issus de financements concessionnels et de 1,5 milliard généré par des échanges obligataires. Pour ce faire, des négociations sont en cours avec plusieurs grandes banques multilatérales de développement, pour mettre en place des garanties de crédit et des assurances, essentielles pour boucler l’opération. Le principe de ces échanges « dette contre nature » est simple : les créanciers acceptent de réduire les obligations financières de ces pays, en échange de leur engagement à utiliser les économies réalisées pour financer des projets de conservation. Ce mécanisme, déjà utilisé par l’Equateur, le Belize, le Gabon et les Seychelles, devient une solution de plus en plus prisée par les pays en développement. Bien que la liste officielle ne soit pas encore dévoilée, on sait que le Kenya, Madagascar, Maurice et la Tanzanie entre autres, sont partie prenante du projet de la « Grande Muraille bleue », vaste  plan, soutenu par les gouvernements américain et britannique, pour restaurer 2 millions d’hectares d'écosystèmes océaniques, d'ici 2030.


En Haute-Marne : plan d'accompagnement à la pratique de la chasse

Lors de la réunion organisée par le Conseil départemental de Haute-Marne présidé par Nicolas Lacroix, et la FDC 52 présidée par Thomas Corvasce, la présentation du « plan d’accompagnement à la pratique de la chasse » a bousculé des idées reçues, et ouvert des perspectives pour les nouveaux et jeunes chasseurs. Se positionner ainsi relève d’un courage politique certain, mais aussi de la conscience que la chasse, au-delà de sa pratique de loisir, est une activité indispensable et motrice de l’économie départementale. Nicolas Lacroix le soulignait : « les chasseurs du département, auxquels il faut ajouter ceux qui viennent en nombre de l’extérieur, génèrent une activité économique, de l’hôtellerie à la restauration, en passant par les gites ruraux, les petits commerces de bouche et d’équipement, que nous ne pouvons ignorer ». D’où l’initiative d’aider les jeunes, qui ne disposent pas toujours des moyens nécéssaires, à entrer dans ce monde cynégétique. Voyons en détail ce que contient ce plan, financé par le Conseil départemental à hauteur de 450 000 € pour les trois années 2024, 2025 et 2026, et qui s’appuie sur 5 volets : Jeunesse, Sécurité, Biodiversité et protection de la faune, Protection animale et Alimentation locale…

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La sérothèque des chasseurs : un outil exceptionnel qui fait progresser la science

Témoin de l’histoire sanitaire des espèces, la sérothèque fédérale nationale est une initiative du réseau des FDC et de la FNC, dont les premiers apports datent de 2008. Elle constitue une collection nationale inédite d’échantillons (sérum, rate et autres prélèvements) de différentes espèces chassables, sur plusieurs années. La journée nationale organisée par la FNC, à Paris, le 9 octobre dernier, a mobilisé près de 40 FDC ainsi que de nombreux partenaires prestigieux, dont des instituts de recherche. Le rôle de cette sérothèque, au service de la connaissance et de la science, a été réaffirmé par tous les intervenants. Ses 40 000 échantillons représentent un « patrimoine biologique » unique, qui permet notamment de participer à des études scientifiques avec l'objectif de mieux comprendre la circulation des différents agents pathogènes dans la faune sauvage, en faisant le lien entre santé animale et santé humaine.

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Les faits divers de la semaine

- Allier : l’année 2024, exceptionnellement pluvieuse, n’aura pas suffi pour redonner la santé aux réputés chênes de la forêt de Tronçais. Les arbres dépérissent en raison du changement climatique, affirment les experts, et pour combattre le fléau et sauver ce qui peut encore l’être, l’ONF vient de mettre en place une cellule de crise. « Comme on peut le voir, les cimes sont très claires et on voit beaucoup de mortalité de branches. Ce n’est pas l’automne qui s’installe. Il y a un mois, ces arbres étaient comme ça. Ils ont été impactés par 3 ans de sécheresse et de canicule en 2018, 2019 et 2020, ce qui a créé beaucoup de mortalité. Tout doucement, ces arbres s’affaiblissent. Certains meurent » alerte Julien Patzourenkoff, responsable de l’unité territoriale de Tronçais.

 

-  Ardèche : après des menaces reçues par un courrier anonyme, quatre chiens de chasse, appartenant à trois chasseurs, ont été empoisonnés avec un raticide, à Saint-Agrève. Le ou les empoisonneurs semblent bien connaitre les lieux, et pour le président de l’ACCA, pas de doute, c'est bien dans les chenils que le raticide a été distribué. Plainte a été déposée auprès de la gendarmerie.

 

- Ardennes : les travaux de réhabilitation du bâtiment, qui accueillera l’atelier de traitement et de découpe de la venaison issue de la chasse ardennaise, ont pris du retard. « On s’est rendu compte que les bâtiments étaient dans un plus mauvais état que prévu et ont nécessité des travaux plus importants que l’on est en train de finaliser » a déclaré Patrick Fostier, vice-président d’Ardenne Métropole qui ajoute : « On finalise les plans, l’exploitant nous a proposé quelques adaptations que l’on regarde avec lui…  on attend aussi le feu vert des services de l’État et notamment les services vétérinaires qui doivent valider le fonctionnement de l’atelier… Je me refuse à donner une quelconque date, je pense que ça passera pour la saison prochaine… ».

 

- Ardennes encore : le vendredi 4 octobre, un homme a été blessé au visage par arme à feu au cours d’une partie de chasse à Voncq. Il a été rapidement pris en charge par les secours. Une enquête judiciaire a été ouverte pour blessure involontaire, afin de déterminer les circonstances de l’accident.

 

- Ariège : la suspension de l’arrêté préfectoral, autorisant la chasse de dix lagopèdes, par le juge du Tribunal administratif, a déclenché une levée de boucliers. La décision prise en « référé liberté », considère que : « l’association requérante est fondée à soutenir que l’arrêté attaqué porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale du droit à un environnement sain, et notamment qu’il aurait des conséquences irréversibles sur l’environnement ». C’est clair et la jurisprudence va pouvoir désormais s’appliquer à tous ceux qui vont prétendre avoir droit « à un environnement sain… ». Du travail en vue pour les avocats.

 

- Bouches du Rhône : à la suite de l’exécution d’un sanglier… à l’arbalète, dans le quartier du Roy d’Espagne, à Marseille, le tireur est activement recherché par les autorités. Il aurait, semble-t-il, tué une laie et des marcassins. L’homme a été décrit comme « instable et tenant des propos incohérents » par des habitants. De son côté, la préfecture a confirmé que des tirs de prélèvement ont été autorisés pour réguler la population des sangliers dans certaines zones, mais que cet incident n’a absolument rien à voir avec la mesure administrative. Une plainte a été déposée au commissariat et une enquête est en cours...

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Numéro spécial SAGIR : bilan des activités du réseau

Ce numéro spécial, qui vient d’être publié, présente le bilan de l'activité du réseau Sagir sur l’année 2023 à travers ses deux modalités principales : le volet généraliste associé au réseau de surveillance de la mortalité anormale d’animaux, et les surveillances renforcées relatives à des maladies ou des espèces. Ces suivis peuvent se faire vis-à-vis des maladies à enjeu, faisant l’objet d’une convention avec le ministère en charge de l’agriculture (grippe aviaire, virus du Nil Occidental, tuberculose bovine, pestes porcines classique (PPC) et africaine (PPA), et brucellose dans les départements de Savoie et Haut-Savoie (en parallèle de la surveillance active du Bouquetin du Bargy et des Aravis), et d'espèces (loup gris, lynx boréal, ours brun, galliformes de montagne, grand hamster…).

Entre janvier 2016 et décembre 2023, il a été relevé 21 031 évènements de collecte, et 25 965 échantillons (cadavres) saisis dans Épifaune, ce qui donne en moyenne et par an :

- 2 200 cadavres sur le volet généraliste,

- 1 000 en surveillance renforcée (hors période de crise).

Il est à noter que, souligne le Réseau Sagir, en dépit des efforts fournis par le réseau et ses correspondants, la base de données Épifaune (contenant les données du réseau et de partenaires depuis 2014) est encore incomplète, et les chiffres présentés sont donc une sous-estimation des prises en charge réelles. Au sommaire de ce bilan annuel 2023 on trouvera donc : - la répartition des collectes 2016-2023 ; - les espèces surveillées 2016-2023 ; - les faits marquants de 2023 ; - la surveillance renforcée tuberculose ; - la surveillance renforcée PPA/PPC ; - la surveillance renforcée West-Nile ; - la surveillance renforcée IAHP ; - la surveillance renforcée brucellose ; - la vie du réseau : récapitulatif 2023 ; - les faits marquants depuis le n°193 ; - le quizz de la rentrée.

 

Pour lire la lettre du Réseau SAGIR, c’est ICI


Améliorer le petit gibier et la biodiversité : un thème introduit dans la prochaine PAC (2028/2034)

Les discussions concernant la prochaine PAC 2028/2034 sont déjà en cours, les propositions de la Commission étant attendues pour juillet 2025. Avec la nécessité d’œuvrer pour la biodiversité et les agriculteurs européens, le petit gibier doit retrouver la place qui était la sienne avant l’essor industriel de l’agriculture. « Une PAC correctement financée doit soutenir les objectifs de la Stratégie de l'UE : s’assurer que les subventions encouragent et récompensent les agriculteurs qui produisent conformément aux meilleures pratiques environnementales… Étant donné l'état actuel de la nature sur les terres agricoles européennes, il est évident que de plus hautes ambitions sont nécessaires, notamment :

- assurer la préservation des éléments paysagers existants et de l'infrastructure écologique,

- empêcher l'élimination d'habitats-clés comme les haies, les petites zones humides et les étangs,

- restaurer les habitats dont plus de 80% sont dans une condition médiocre,

- inclure des mécanismes de récompense des agriculteurs qui respectent les objectifs fixés par l’UE »...

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La sécurité avant tout…

Chaque semaine nous livre son lot d’accidents. Il faut rappeler en permanence que la manipulation d’une arme à feu n’est pas anodine. Cela nous ramène à l’utilisation de nos armes, en action de tir, mais aussi hors action de chasse. La sécurité la plus sure est une arme déchargée, ce que devraient exiger tous les directeurs de battue lors des déplacements des chasseurs pour se rendre à leurs postes ou en revenir. Pour les munitions, partez de préférence avec un étui, une cartouchière ou une boite pleine. Au retour, vous verrez facilement si une alvéole est vide, et si c’est le cas, posez vous la question : où est la cartouche ou la douille qui manque ? En action de tir, n’oubliez jamais les trois recommandations élémentaires : identification, tir fichant et respect de l’angle des 30° (ITF30). Pour ce qui concerne les autres utilisateurs de la nature, soyez plus que vigilants. A cette époque de l’année, les champignons ont poussé et des ramasseurs peuvent se trouver, à votre insu, en forêt, de même que des randonneurs ou autres promeneurs. Raison de plus pour être attentif et correctement baliser l'organisation de la battue. Au sujet de la cueillette des champignons, l’ONF donne ces conseils : en forêt domaniale, le ramassage est réglementé. Cependant, l’État autorise cette activité, mais seulement si elle reste dans le cadre d'une consommation familiale, et si les prélèvements sont « raisonnables », c'est-à-dire qu'ils n'excèdent pas 5 litres par personne et par jour. La revente est donc interdite et le non-respect de la réglementation peut donner lieu à une verbalisation avec contravention de 4e classe. Dans les forêts privées, une autorisation du propriétaire du fond est nécessaire.


Référé/Liberté : la fin justifie le moyen ?

La fin de la chasse bien entendu, entre les mains d’un juge administratif qui sort du droit pour rendre sa décision. Dans son communiqué, la FNC dénonce cet excès de zèle qui, en fait de liberté, est en train de les mettre sous cloche… « Référé liberté : jusqu’où ira-t-on ? » titre la FNC qui développe : « Pour la première fois, un juge administratif a fait droit à une demande de suspension de la chasse dans le cadre de la procédure exceptionnelle du référé liberté. Ce référé liberté avait été engagé par le comité écologique ariégeois contre l’arrêté du préfet de l’Ariège, du 27 septembre 2024, instaurant dans ce département un prélèvement maximal autorisé et fixant les quotas de prélèvements pour la chasse de dix lagopèdes. Il s’agit d’une espèce de galliforme de montagne que les chasseurs gèrent dans une logique patrimoniale à raison de quelques spécimens à prélever par an, en fonction de la qualité de sa reproduction annuelle. Le juge des référés a rendu sa décision dès le 4 octobre, en considérant que « l’association requérante est fondée à soutenir que l’arrêté attaqué porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale du droit à un environnement sain, et notamment qu’il aurait des conséquences irréversibles sur l’environnement ». La Fédération des chasseurs et la FNC ne peuvent se résoudre à une telle appréciation, et elles vont se pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat… Je ne comprends pas que l’on puisse accepter un référé liberté pour faire suspendre la chasse de quelques oiseaux. Cela augure mal de la suite, et si le Conseil d’Etat ne siffle pas la fin de la récré, demain les tribunaux administratifs de France et de Navarre seront totalement embolisés avec une multiplication exponentielle de référés libertés de toutes sortes. Cette décision est très grave et, au-delà de la chasse, elle est potentiellement explosive pour toutes les activités humaines : agriculture, foresterie, pratiques sportives, si on fait appel à un environnement sain » a ajouté le représentant des chasseurs de France.


Les loups des Abruzzes…

Depuis les temps les plus reculés, l’Homme a tenté de contenir la menace que le loup représentait pour ses activités et sa sécurité. C’est ainsi qu’au fil des siècles, sa destruction s’est organisée, puis a été légalisée par les pouvoirs publics, dans un cadre régional, puis national, et ce, jusqu’au début du 20e siècle. L’éradication du fauve était donc une mesure de salut public, encouragée par le versement de primes, d’indemnités et autres ressources versées par l'État. Les temps ont bien changé, et la réhabilitation du loup dans l’espace européen n’est toutefois pas perçue de la même façon entre les pays du nord et ceux du sud. Mais derrière ce que les écolos pro-loups tentent de présenter comme un bienfait pour la biodiversité, se dissimule une dérive profondément anti-chasse. On peut lire, dans le rapport d’activités 2015 de l’ONCFS, un compte rendu sur : « La traque aux fraudeurs sur l'ensemble du territoire : en 2015, la Brigade mobile d'intervention CITES de l'ONCFS, a piloté une enquête de forte ampleur dans plusieurs départements, dont la Gironde, l'Aveyron, le Morbihan, l'Ardèche, le Maine-et-Loire, le Val-d'Oise et la Moselle. Des élevages ont été repérés par cybertracking, dans le cadre de suspicions de croisements entre chiens et loups. Afin de vérifier la légalité des spécimens détenus, ainsi que l'origine et la parenté de ceux-ci, les enquêteurs de l'ONCFS ont conduit une dizaine de perquisitions, mené une douzaine d'auditions, saisi une cinquantaine de loups et hybrides, réalisé des prélèvements génétiques sur une quarantaine d'entre eux, et effectué une vingtaine de réquisitions pour analyses scientifiques et communication de documents. Une dizaine de procédures judiciaires a été ouverte. Certaines affaires présentaient en outre des ramifications à l'étranger : États-Unis, Italie, Espagne, Allemagne, Hollande et Belgique ». Alors qu’ils coûtent aux contribuables français des millions d’€uros par an, comment croire après cela que les loups français sont venus, seuls et à pattes, des Abruzzes…