Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - trompes de chasse

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Haut-Rhin : « halte au massacre » alerte la FDC

La situation est sérieuse et c’est une véritable coalition qui s’est formée pour dénoncer les plans de chasse excessifs, qui mettent en danger la pérennité de la grande faune sauvage, et par là même, l’ensemble de la biodiversité. Tous se sont regroupés : chasseurs, naturalistes, photographes animaliers, promeneurs et randonneurs, pour lancer ce signal d’alerte. Dans son manifeste, la FDC du Haut-Rhin écrit : « Nous, chasseurs haut-rhinois et naturalistes de l’association Sauvegarde Faune Sauvage, affirmons que la faune sauvage est en danger. Les grands cerfs, mais aussi les chamois, les daims et les chevreuils sont directement menacés. Naturalistes, photographes animaliers, promeneurs et chasseurs, nous faisons tous le constat de la diminution notoire de la grande faune. Aujourd’hui, nous alertons, pour la deuxième fois la population, quant à la mise en péril de la grande faune au profit de la rentabilité de l’agriculture et de l’agroforesterie, suite à des prélèvements trop massifs d’animaux qui nous sont imposés. Nous dénonçons les pressions subies quotidiennement pour tirer toujours plus, et nous nous désolidarisons des pratiques visant à l’éradication des grands animaux. Par le tir exigé, beaucoup trop élevé, de 2000 cerfs par an, 350 chamois, 165 daims et 10 000 chevreuils, s’ajoutant à l’impact des grands prédateurs, nous fragilisons fortement les espèces. Nous refusons d’être les fossoyeurs de tous ces animaux. Face au changement climatique impactant l’environnement, les animaux ne peuvent rester indéfiniment le bouc émissaire, la variable d’ajustement. Les animaux sauvages ont une valeur intrinsèque et écologique reconnue, ils font partie de notre patrimoine et leur protection est indispensable au maintien de la biodiversité ». La FDC et les associations concernées, invitent donc à les soutenir en signant la pétition qu’ils ont lancée.

 

Pour signer la pétition, c’est ICI


Bruxelles et la chasse aux oiseaux migrateurs : passons à la science…

La chasse aux oiseaux migrateurs est un sujet largement débattu dans les médias spécialisés, notamment en raison des recommandations de l’Union européenne qui visent à limiter, ou interdire, cette pratique. Si cette problématique n’est pas nouvelle, les outils d’évaluation de la faune sauvage et de la chasse des espèces autorisées, se sont récemment sophistiqués. Auparavant, le déclin d’une espèce suffisait pour remettre en question sa chasse. Désormais, des données biologiques détaillées permettent de mieux comprendre les dynamiques des populations, et d’évaluer rapidement si une exploitation excessive menace, ou pas, une espèce. Cette méthodologie scientifique, bien qu’efficace, exige cependant un suivi expert, pour confirmer les résultats et orienter les mesures prévues par le droit européen. Les analyses récentes montrent que, pour environ 70 % des espèces, la chasse est durable, et a un impact négligeable, grâce à des réglementations strictes. Parmi les espèces signalées comme potentiellement surexploitées, on trouve principalement des canards. Les études révèlent que la plupart d’entre eux ont des populations hivernantes stables ou en hausse. L’exemple du fuligule milouin, dont une population précise connaît un déclin modéré, illustre les rares cas nécessitant des restrictions supplémentaires. Cette espèce fait déjà l’objet de mesures sous l’AEWA, et pourrait bénéficier d’un plan d’action international. Toutefois, les mêmes progrès ne se constatent pas dans la préservation des habitats pour les oiseaux nicheurs. Si les populations hivernantes de canards migrateurs sont en augmentation, leur reproduction dans l’UE reste compromise par des conditions défavorables. Cela s’explique en partie par le fait que l’UE n’abrite qu'une faible proportion des populations reproductrices, la majorité nichant en Russie. Si l’on prend l’exemple du canard siffleur d’Europe, sa population hivernante dans l’UE a triplé depuis les années 1980, grâce à une augmentation de la population nicheuse en Russie. Mais, soutenir des populations reproductrices dans l’UE nécessite la restauration des zones humides et la protection des nids. Des projets comme « SOTKA » en Finlande, souvent portés par les chasseurs eux-mêmes, montrent l’importance de la chasse comme levier pour l’amélioration des habitats. Cependant, malgré les progrès réalisés, certaines recommandations de l’UE visant à restreindre la chasse sur des bases de précaution, sont perçues comme excessives par les chasseurs. Cela alimente un vif débat et les décisions des autorités devront, de plus en plus, s’appuyer sur des données scientifiques fiables.


Lot : les chasseurs, acteurs actifs de la biodiversité

Le vendredi 22 novembre 2024, à dix heures, sur la commune de Castelfranc dans la vallée du Lot, se sont réunis sur une parcelle en plein cœur du village, des élus. Autour du maire Laurent Bolos, se trouvait la FDC représentée par son président Michel Bouscary accompagné du trésorier adjoint Bernard Dautrey, les chasseurs locaux et les élèves de l’école avec leur enseignante. Le but de cette rencontre portait sur la création d’un ilot de biodiversité. Ce concept consiste à associer, sur une parcelle communale, à l’initiative de la collectivité locale et de la FDC du Lot, la plantation d’arbres fruitiers et l’implantation d’un couvert mellifère. Cette action d’aménagement d’un espace public répond à plusieurs objectifs environnementaux et sociaux, et requiert le partenariat de la commune et des chasseurs locaux. Qui plus est, lorsque les écoliers sont de la partie, la quadrature du cercle de la biodiversité est atteinte. L’ilot de biodiversité répond à la volonté de la trame verte, associant la préservation écologique à des notions de partage et de convivialité, où les acteurs précités se retrouvent au sein d’un chantier participatif. Ce projet est réalisé dans le cadre de l’écocontribution porté par la FDC, avec le soutien financier de la FNC, de l’OFB en partenariat avec l’association « Arbres, Haies, Paysages 46 »…

Par Pierre Périé

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Loup : cinq associations européennes contestent la décision de déclassement

La décision de rétrograder le loup de son statut d'« espèce strictement protégée » à celui d'« espèce protégée » suscite de vives contestations. « Avec nos partenaires Green Impact (Italie), Earth (Italie), LNDC Animal Protection (Italie) et Great Lakes and Wetlands (Hongrie), nous avons déposé un recours devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) », annonce l’association française One Voice. Les cinq associations requérantes demandent l’annulation de la décision prise par le Conseil de l’UE le 26 septembre 2024, laquelle autorise l’Union européenne à soumettre au secrétariat de la Convention de Berne une proposition de déclassement du statut du loup. Selon elles, la Commission européenne a transmis cette demande prématurément, avant l’expiration du délai légal de deux mois pour un éventuel recours, tel que stipulé dans le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Le 3 décembre dernier, le comité permanent de la Convention de Berne a approuvé cette proposition, l’Union européenne disposant de la majorité des voix au sein de l’assemblée. Cependant, cette décision a été vivement critiquée puisque plus de 700 scientifiques et universitaires, ainsi qu’un groupe d’experts de l’UICN, avaient recommandé de rejeter ou de reporter ce vote, estimant que la proposition de l’UE manquait de fondements scientifiques solides. La modification du statut du loup ne deviendra effective qu’à partir du 3 mars 2025, sauf si un tiers des membres s’y oppose d’ici là.


Le premier Commissaire européen dédié au bien-être animal a pris ses fonctions

Le 27 novembre dernier, le Parlement européen a validé la nouvelle Commission européenne, marquant une première historique avec la nomination d’un Commissaire spécifiquement chargé du bien-être animal. Le poste a été confié à Oliver Várhelyi, un diplomate hongrois, avocat de formation. Le nouveau commissaire a dû passer plusieurs auditions avant d’être officiellement confirmé. Son portefeuille inclut la gestion des politiques et des initiatives liées au bien-être animal, un domaine qui suscite de fortes attentes. Cependant, les détails de son programme ne seront dévoilés que le 11 février prochain, lors de la présentation officielle du plan de travail. D’ores et déjà, il est clair que la tâche sera ardue. En effet, la révision des textes législatifs relatifs au bien-être animal, annoncée en 2020 dans le cadre de la stratégie « De la Ferme à la Table », accuse un retard notable. Initialement prévue pour fin 2023, cette révision comprend plusieurs volets essentiels. Pour l’instant, seuls deux textes avancent dans le calendrier : le règlement sur le bien-être des animaux de ferme pendant le transport, avec un vote final attendu d’ici fin 2025, et celui concernant le bien-être et la traçabilité des chiens et des chats élevés, détenus ou commercialisés comme animaux de compagnie à des fins économiques. En revanche, les révisions sur l’abattage, l’élevage et l’étiquetage bien-être animal restent en suspens. Par ailleurs, d’autres enjeux majeurs attendent d’être traités. L’initiative citoyenne européenne « Fur Free Europe », qui appelle à l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure et de la vente de produits contenant de la fourrure dans l’UE, n’a pour l’instant pas donné lieu à des mesures concrètes. De même, la promesse d’interdire l’élevage en cage pour 300 millions d’animaux reste lettre morte. La création de ce poste de Commissaire européen dédié au bien-être animal est, en théorie, un signal positif, mais, face aux retards accumulés et à l’ampleur des défis, les actions d’Oliver Várhelyi seront scrutées avec attention. Le succès de cette nouvelle fonction dépendra de sa capacité à répondre aux attentes des citoyens et des acteurs du secteur.


Des têtes couronnées à la chasse...

Au fil des siècles, les pays où le gibier abondait ont accueilli de nombreux chasseurs, dont certains issus de familles royales ou de hautes lignées. Si les courses de chevaux ou le polo sont souvent désignés comme des « sports de rois », la chasse a su s’imposer comme une activité de prédilection, aussi bien pour les élites que pour les citoyens ordinaires. Pourtant, il fut un temps où les privilèges de chasse n’étaient pas si facilement accessibles qu’aujourd’hui. Au temps de l’Europe médiévale, quand les vastes forêts regorgeaient de gibier, mais où leur exploitation était strictement réservée à la noblesse, tuer un cerf pour nourrir sa famille pouvait coûter la vie à un paysan. Aujourd’hui, il en va tout autrement, et quasiment partout dans le monde, toute personne disposant des permis requis, peut participer à la quête d’animaux sauvages. Cette « démocratie cynégétique » offre également aux visiteurs étrangers, y compris aux membres de familles royales, la possibilité de chasser, à condition de respecter les réglementations. Certes, les expériences des monarques et des nobles diffèrent souvent de celles des citoyens ordinaires qui partent explorer les montagnes, mais cependant, au fil des années, de nombreux nobles européens ont traversé l’Atlantique pour chasser, de l’Amérique du sud à l’Alaska, certains inscrivant même leurs trophées dans les registres des associations qui les collectaient…

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En Dordogne, les sangliers d’un élevage abattus pour cause de maladie d’Aujeszky

Les 16 sangliers d’un élevage situé au Buisson-de-Cadouin, en Dordogne, ont été éliminés le mardi 17 décembre dernier. Les animaux étaient porteurs de la maladie d’Aujeszky, une pathologie hautement contagieuse, mortelle pour les chiens de chasse. Les opérations ont été menées par des lieutenants de louveterie agissant sur ordre de la préfète. La maladie d’Aujeszky affecte principalement les porcs et les sangliers, mais peut se transmettre aux chiens de chasse lorsqu’ils mordent ou entrent en contact avec le sang d’un animal infecté. Afin d’enrayer la propagation, tous les sangliers de cet élevage ont été abattus. L’éleveur devra maintenant procéder au nettoyage et à la désinfection complète des lieux, suivis d’un vide sanitaire d’une durée minimale de 21 jours. Les autorités ont annoncé que l’État l’indemnisera pour les pertes subies. La Dordogne compte une quinzaine d’élevages de sangliers, qui font l’objet de contrôles sanitaires réguliers. Ce nouvel incident s’ajoute aux décès de trois chiens de chasse survenus en début d’année dans le Périgord noir, à Saint-Pardoux-et-Vielvic ainsi qu’à Prats-du-Périgord, également liés à cette maladie. Face à ce cas confirmé, la préfecture a imposé des restrictions sur les mouvements de porcins à travers tout le département, en attendant la désinfection complète de l’élevage concerné. La préfète appelle d’ailleurs tous les éleveurs porcins à une vigilance accrue, leur rappelant l’obligation de signaler rapidement à leur vétérinaire toute suspicion de maladie d’Aujeszky. Cette situation met en lumière l’importance des mesures sanitaires pour protéger les élevages et prévenir de nouvelles contaminations, notamment pour les chiens de chasse, particulièrement vulnérables face à cette maladie. (Illustration FDC Moselle)


Adaptation au changement climatique : s'inspirer de la nature pour agir

Canicules, sécheresses, inondations… Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient et impactent de plus en plus de territoires, aussi bien dans l’Hexagone que dans les Outre-mer. Face à ces défis croissants, il est crucial de continuer à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais également d’accélérer l’adaptation de nos territoires et de nos secteurs économiques. Cette double démarche vise à renforcer leur résilience et à les rendre moins vulnérables aux bouleversements en cours. Les solutions, fondées sur la Nature (SfN), se démarquent par leur efficacité. Ces approches consistent à tirer parti des services rendus par les écosystèmes pour répondre aux enjeux climatiques, tout en préservant la biodiversité et les ressources naturelles. En intégrant à la fois les dimensions écologique, sociale et économique, les SfN offrent une alternative innovante et durable. L’Office français de la biodiversité (OFB), en tant qu’organisme public dédié à la préservation de la biodiversité, s’engage activement dans ce domaine. Avec l’appui de nombreux partenaires, l’OFB pilote le projet Life ARTISAN, un programme ambitieux visant à promouvoir les SfN comme levier d’adaptation au changement climatique. Ce projet, qui s’étend sur huit ans, vise à créer un cadre favorable pour leur déploiement à l’échelle locale, régionale, nationale et même européenne. Un grand nombre de projets reposant sur les SfN sont déjà mis en œuvre à travers la France métropolitaine et les Outre-mer. Ces initiatives exploitent les capacités naturelles des écosystèmes pour atténuer les impacts des aléas climatiques. Par exemple :

- la restauration des zones humides, qui contribue à limiter les inondations en absorbant l’excès d’eau tout en préservant des habitats essentiels à la faune et à la flore,

- la reforestation et l’agroforesterie, qui améliorent la captation du CO, réduisent l’érosion des sols et favorisent une agriculture plus résiliente face aux sécheresses,

- la renaturation des espaces urbains, comme la création de parcs ou de toitures végétalisées, qui permet de lutter contre les îlots de chaleur et d’améliorer la qualité de vie des habitants.

Ces initiatives démontrent l’étendue des co-bénéfices qu’apportent les SfN. Elles ne se limitent pas à la lutte contre les effets du changement climatique, mais soutiennent également la biodiversité, la qualité des sols et des eaux, et renforcent les liens sociaux dans les communautés locales.


Un programme communautaire pour sauver le mystérieux chat doré africain

Le parc national impénétrable de Bwindi, situé au sud-ouest de l'Ouganda, porte bien son surnom : il n’existe aucune route pour s’y rendre et n’est accessible qu’à pied. Une ancienne et dense forêt tropicale, dont la majeure partie se trouve à environ 2 000 mètres d’altitude, s’étend sur des collines escarpées et des vallées profondes. Le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, abrite la moitié des gorilles de montagne du monde (Gorilla beringei beringei), qui partagent leur habitat avec des colobes noirs et blancs (Colobus guereza), des cercopithèques de L’Hoest (Allochrocebus lhoesti), des chimpanzés de l’Est (Pan troglodytes schweinfurthii), des calaos couronnés (Tockus alboterminatus) et des Touracos du Ruwenzori (Gallirex johnstoni), mais aussi le très discret chat doré africain, capturé virtuellement par des pièges photographiques. « Caracal aurata » est le seul félin d’Afrique dépendant de la forêt. Environ deux fois plus gros qu’un chat domestique, le chat doré d’Afrique est recouvert d’un pelage brun/noir, et possède des pattes arrière plus longues que ses pattes avant. Bien qu’il soit classé en tant qu’espèce vulnérable menacée d’extinction sur la liste rouge de l’UICN, il est le félin le moins étudié au monde. Grâce à une petite subvention du Fonds Mohamed ben Zayed pour la conservation des espèces, dirigé par le président des Émirats arabes unis, une étude sur le suivi des chats dorés d’Afrique dans le parc national de Bwindi vient d’être lancée. Elle est menée par un groupe de travail « African Golden Cat Conservation Alliance and Working Group », dirigée par l’ONG Embaka. L’initiative vise à combler les lacunes existantes en matière de connaissances écologiques sur l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce. « Nous espérons que dans cinq ans, nous pourrons faire un lien entre les informations écologiques collectées sur les chats dorés d’Afrique, et les efforts que nous mettons en œuvre avec l’aide des communautés » a précisé le responsable des recherches.


En 2025, jusqu’à 192 loups pourront être abattus en France

Le jeudi 12 décembre, les autorités ont annoncé les nouveaux chiffres concernant la population de loups sur le territoire, et fixé ce plafond, en baisse par rapport à 2024. Cette décision suscite l’inquiétude des éleveurs, qui dénoncent un abandon face à la menace que représentent les attaques sur leurs troupeaux. Une réunion du Groupe national loup, instance consultative rassemblant éleveurs, défenseurs de l’environnement, élus et chasseurs, s’est tenue lundi à Lyon pour débattre de la situation. Selon la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de ce dossier sensible, l’estimation repose sur une nouvelle méthode de comptage utilisant les données génétiques collectées durant l’hiver 2023-2024, dans le cadre d’un plan d’échantillonnage territorialisé. La population de loups est estimée à 1 013 individus, un chiffre quasi stable par rapport à mai (1 003), mais en baisse par rapport aux 1 104 annoncés en septembre 2023. Cette dernière estimation avait servi de base pour calculer le quota d’abattage pour 2024, fixé à 19 % de la population, soit 204 loups. En 2025, ce chiffre diminue à 192. Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO), critique cette estimation, affirmant qu’elle ne reflète pas du tout la pression de prédation sur les élevages. À l’inverse, les défenseurs de l’environnement s’opposent aux tirs, estimant qu’ils ne constituent pas une solution durable. « Le seul moyen de limiter les dommages causés par les loups est de renforcer la protection des troupeaux » affirme un co-référent d’une association pro-loup. Réponse du berger au protecteur nullement concerné par les attaques et les dégâts : « le seul moyen de limiter les dommages est de renvoyer le loup dans les espaces adaptés à sa morphologie, là où il a encore sa place de prédateur… ».


Les sénateurs aux petits soins pour les haies

La Commission des affaires économiques du Sénat a adopté une proposition de loi ambitieuse visant la préservation et la reconquête des haies en France. Cette initiative s'inscrit dans la continuité du « Pacte en faveur de la haie », lancé en 2023, qui visait à préserver et planter 800 000 kilomètres de haies d’ici 2030, avec un budget initial de 110 millions d’€ par an. Cependant, les réductions budgétaires récentes ont souligné la nécessité d’un cadre légal pour garantir la pérennité de cet engagement essentiel à la biodiversité, à l’agriculture et à la lutte contre le changement climatique. Les haies ne sont pas de simples alignements d’arbustes ou d’arbres séparant les parcelles agricoles. Elles constituent des écosystèmes riches et variés, jouant un rôle central dans la biodiversité en offrant refuge et nourriture à de nombreuses espèces animales. Elles agissent également comme des barrières naturelles contre l’érosion des sols, favorisent l’infiltration de l’eau, et participent à la captation du carbone. Pour les agriculteurs, les haies représentent un atout économique sous-estimé. Une gestion durable et bien pensée peut ainsi allier préservation de l’environnement et rentabilité. La proposition de loi adoptée par le Sénat fixe des objectifs à long terme, notamment pour assurer une gestion durable et une gouvernance renforcée des haies. Parmi les mesures phares, on retrouve :

- une cartographie précise et un suivi continu grâce à des outils numériques pour évaluer l’évolution des haies et l’efficacité des actions menées,

- des incitations financières pour encourager les agriculteurs à s’engager dans des pratiques durables. En particulier, un crédit d’impôt de 3 500 € avait été proposé pour les exploitants certifiés « Label Haie – Gestion ». Bien que cette mesure ait été annulée après la censure du gouvernement, les sénateurs prévoient de la réintroduire dans un futur budget,

 - une reconnaissance accrue des haies comme un patrimoine agricole et écologique, afin de transformer leur perception en véritable levier économique et environnemental pour les agriculteurs.


Les calibres 6 mm sont-ils trop petits pour la battue ?

La question revient souvent : les calibres de 6 mm sont-ils adaptés pour abattre un sanglier robuste ou un grand cervidé ? Les balisticiens sont unanimes : la précision prime sur l’énergie. Pourtant, le doute persiste. Certes, les 6 mm offrent une précision remarquable, mais suffisent-ils à faire la différence dans des conditions de chasse exigeantes comme la battue ? Les adeptes du 6 mm BR, du .243 WSSM, du 6 mm Creedmoor, du .243 Win., du 6 mm Rem. ou encore du .240 Weatherby vantent les mérites de ces calibres. Cependant, ils restent peu utilisés en battue, notamment en Europe. À tort, peut-être, car les 6 mm ne sont pas aussi récents qu’on pourrait le croire. Leur histoire débute outre-Atlantique en 1895 avec le 6 mm Lee Navy, conçu pour le fusil à verrou à tirage direct Lee. Ce calibre, utilisant une balle de 112 grains (7,26 g) et atteignant une vitesse de 780 m/s, était innovant pour l’époque. Malgré cela, il fut abandonné en 1935, cédant sa place au fameux .220 Swift. En Europe, dans les années 1920, des manufacturiers britanniques comme Holland & Holland introduisirent des calibres tels que le .240 Flanged Nitro Express et le .240 Belted Nitro Express, tirant des balles de 100 grains à des vitesses respectives de 880 m/s et 915 m/s. Purdey suivit en 1923 avec le .246 Flanged, et d'autres calibres similaires firent leur apparition, comme le .242 Vickers Rimless Nitro Express ou le .244 Halger en Allemagne, atteignant des vitesses impressionnantes pour l’époque. Toutefois, des variations fantaisistes dans le diamètre des projectiles avant-guerre freinèrent leur adoption massive…

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