Le petit journal de la chasse et de l'environnement - tourisme

 

Agrifaune : unir chasse et agriculture pour préserver la biodiversité

Agrifaune, lancé en 2006, vise à promouvoir des pratiques agricoles favorables à la biodiversité en partenariat avec des acteurs tels que les chambres d’agriculture, la Fédération nationale des chasseurs (FNC), la FNSEA, et l’Office français de la biodiversité (OFB), principal contributeur avec 53 % du budget (1,5 million d’euros par an). Cette journée, organisée par la FRC Pays-de-la-Loire, a rassemblé une centaine de participants, en présence de Philippe Chopin, préfet de Maine-et-Loire ; Roland Marion, membre du Conseil régional des Pays-de-la-Loire ; Philippe Justeau président de la FDC Pays-de-la-Loire ; Olivier Thibault, directeur général de l’OFB ; Jean-Alain Divanac’h, président de la FDSEA du Finistère ; Laurent Lelore, de la chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire. Les discussions ont porté sur des pratiques agricoles comme la gestion des bords de champs et l’adaptation du machinisme pour protéger la faune. Un focus particulier a été mis sur la haie, essentielle à la biodiversité, avec des ateliers pratiques sur sa plantation et gestion. La journée a posé les bases pour un avenir écologique durable. Olivier Thibault, directeur général de l’OFB, a présenté la convention-cadre 2024-2027. Deux nouveautés majeures ont été introduites : un groupe technique dédié à « l’Arbre en milieu agricole », se concentrant sur les arbres isolés dans les prairies permanentes et la restauration des haies, ainsi que l’élargissement du comité de pilotage technique à des instituts de recherche et des associations environnementales. Cependant, la signature de cette convention a été reportée, officiellement pour « incompatibilité d’agenda », suscitant des interrogations, notamment de la part de la FNC et de la FNSEA….


Restauration écologique ou réensauvagement ?

Face à l'effondrement de la biodiversité, la simple protection des écosystèmes existants ne suffit plus. Il devient crucial de restaurer les écosystèmes dégradés, comme le souligne la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030). Cette approche proactive vise à rétablir non seulement les espèces, mais aussi les fonctions écologiques essentielles pour la résilience des écosystèmes. Pour ce faire, deux disciplines complémentaires émergent dans ce contexte : la restauration écologique et le réensauvagement.

La restauration écologique

Cette approche consiste à ramener un écosystème à son état d'origine en se basant sur des références historiques. Elle inclut des interventions humaines directes telles que la plantation d'espèces natives ou l'élimination d'espèces invasives. Parmi ses principes clés figurent la participation des communautés locales, l'utilisation des savoirs traditionnels, et l'adaptation aux changements climatiques. Au sens strict, la restauration écologique a été définie par la « Society for Ecological Restoration International » (S.E.R., 2002) comme « le processus d'assister l'auto-régénération des écosystèmes qui ont été dégradés, endommagés ou détruits ». Il s'agit donc d'une activité intentionnelle qui initie ou accélère le rétablissement d'un écosystème antérieur (ancien ou récent) par rapport à sa composition spécifique, sa structure communautaire, son fonctionnement écologique, la capacité de l'environnement physique à supporter son biote (ensemble des organismes vivants) et sa connectivité avec le paysage ambiant. Cela suppose et nécessite une bonne connaissance de l'écologie fonctionnelle et évolutive des écosystèmes ciblés, de l'histoire de la dégradation anthropique (due à l'homme) et, enfin, du choix d'un écosystème de référence pour guider la planification, la réalisation, le suivi et l'évaluation du projet de restauration (White et Walker, 1997 ; Egan et Howell, 2001).

 

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Prix de recherche 2025 du CIC

Si vous êtes un étudiant universitaire, passionné par la gestion de la faune sauvage, son utilisation durable et la conservation de la biodiversité, le Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage (CIC) vous invite à postuler pour le « Prix de recherche d'opinion pour les jeunes 2025 ». Organisé chaque année par le groupe de travail CIC Young Opinion, ce prix récompense et soutient les projets universitaires qui font progresser la gestion durable de la faune sauvage. Les projets éligibles doivent aborder un ou plusieurs des piliers clés de la gestion durable de la faune sauvage : économique, socioculturel et écologique.

Les points forts de prix 2025 :

- Prix de 750 € pour le vainqueur et le prestigieux « Young Opinion Research Award »,

- Le gagnant sera invité à la 71e Assemblée générale du CIC à Doha, du 25 au 27 avril 2025, avec inscription gratuite, hébergement et aide au voyage.

Pour concourir : ce prix est ouvert aux étudiants poursuivant un baccalauréat, une maîtrise ou un doctorat. La date limite de dépôt est fixée au 12 janvier 2025.

Ce prix représente l'engagement du CIC à favoriser la recherche scientifique qui soutient l'utilisation durable et la conservation, conformément à sa mission et à ses valeurs.  Rejoignez-nous pour faire progresser la recherche significative pour un avenir durable.

 

Pour plus d’informations, c’est ICI

 


Renforcer la couverture médiatique des enjeux écologiques : une proposition de loi ambitieuse, mais dangereuse…

Le 13 novembre, le député socialiste Stéphane Delautrette, accompagné de neuf autres parlementaires de différents groupes politiques, a déposé une proposition de loi visant à améliorer le traitement médiatique des questions environnementales. Présentée en commission des affaires culturelles et de l'éducation, cette initiative comporte sept articles destinés à renforcer la présence des sujets écologiques dans l'audiovisuel. L’un des points forts de ce texte est le renforcement des missions de l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique). Les chaînes de télévision et les stations de radio seraient ainsi tenues de consacrer un volume horaire spécifique aux questions environnementales. Pour assurer le suivi de ces engagements, un observatoire sera mis en place, veillant à ce que les médias respectent ces nouvelles obligations. La proposition de loi prévoit également des dispositions spécifiques pour les périodes électorales. En effet, les médias devront alors garantir qu'une proportion minimale de leurs contenus soit dédiée aux enjeux écologiques. L’objectif est d’assurer une meilleure sensibilisation du public à ces sujets cruciaux, notamment dans un contexte où les décisions politiques peuvent avoir un impact significatif sur l’environnement.

 

Vers des « contrats climat » obligatoires ?

Autre mesure clé du texte : la généralisation des « contrats climat » introduits par la loi Climat de 2021. Ces contrats visent à réduire la publicité pour des produits jugés nuisibles à l’environnement, notamment en limitant la promotion de biens à forte empreinte carbone. La proposition de loi entend rendre ces contrats obligatoires pour tous les médias audiovisuels. Cette initiative législative est le fruit d’un travail collaboratif entre différents acteurs. Dès juillet 2023, un groupe de travail transpartisan a été constitué, en partenariat avec des associations telles que « QuotaClimat » et « l’Institut Rousseau ». Si le calendrier législatif le permet, ce texte pourrait être discuté à l’Assemblée nationale dès le premier semestre 2025. Cependant, cette proposition de loi soulève des interrogations quant à la liberté éditoriale des médias. Faut-il imposer aux chaînes et radios de consacrer des volumes horaires aux questions environnementales, au risque de restreindre leur liberté de choix éditorial ? Une contrainte qui pourrait nuire à la diversité des contenus et à la pluralité de la presse...


Marché au gibier de Bouillon (Belgique) : la foule pendant trois jours…

Une fois de plus, le marché au gibier de la petite ville frontalière de l’Ardenne belge n’a pas failli à sa réputation, bien au contraire. Elargi au week-end, il a attiré, durant trois jours, des milliers de personnes venues de tous les horizons, et en particulier des pays du Benelux, en famille, en groupes et parfois même amenées à destination en bus. Installé le long de la Semois, le marché est bien sûr centré sur le gibier et notamment tous les ongulés des forêts environnantes. On pouvait aussi y acheter du gibier à plumes (canards colverts, pigeons, perdrix, faisans) et autres lièvres, présentés avec le meilleur soin, ainsi que toutes les déclinaisons préparées à base de sanglier et gibier rouge : terrines pâtés, saucisses aux assaisonnements divers et variés, merguez de mouflons. Un sanglier, cuit au feu de bois, dégageait une odeur des plus sympathiques et se mêlait aux délicats fumets de civets de biche, préparés en continu… et que l’on pouvait apprécier tout en flânant. Succès incontesté encore pour tous ces morceaux présentés sous vide, sur les étals des bouchers locaux, et aux prix du kilo variant de 22 € pour le civet, à 72 € pour le filet de chevreuil parfaitement paré. « Starsavor » proposait des marcassins et bêtes rousses en carcasses à 7 € le kilo, et des chevreuils à 15 € le kilo..

Par Jean-Marc Thiernesse

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Aux Etats-Unis, Donald Trump adulé par les chasseurs

Ce n’est pas une déclaration d’amour, mais ça y ressemble. L’élection de Donald Trump a déclenché ce communiqué dithyrambique du SCI (Safari Club International) : « Le Safari Club International célèbre la victoire du président Donald Trump comme une victoire pour les chasseurs, les pêcheurs et la conservation. Safari Club International (SCI) félicite le président Trump pour sa victoire à l'élection présidentielle de 2024, marquant une victoire cruciale pour les chasseurs, les pêcheurs et les défenseurs de l'environnement américains. Après l'élection la plus importante de mémoire récente, le SCI est désormais fier de se tenir aux côtés de la nouvelle administration Trump, qui respectera le patrimoine extérieur de l'Amérique et défendra les principes de gestion responsable de la faune sauvage, comme il l’a fait de 2017 à 2021. Merci à tous les chasseurs qui sont allés voter. SCI est fier de poursuivre son leadership infatigable en étant toujours le premier pour les chasseurs ».

Quant à W. Laird Hamberlin, le PDG du SCI, il surenchérissait ainsi : « Cette élection représente une victoire pour tous ceux qui croient en la conservation de nos ressources naturelles, grâce à des pratiques d’utilisation durable. Avec le président Trump, nous avons à nouveau un dirigeant à la Maison Blanche qui apprécie le rôle des chasseurs et des pêcheurs dans le financement de la conservation et la garantie de la santé des habitats fauniques. Nous sommes impatients de poursuivre nos efforts communs pour préserver l’accès aux terres publiques et préserver l’héritage de la chasse aux États-Unis ».

De même, John Mc Laurin, président du SCI ne cachait pas sa joie : « Le président Trump écoutera les voix des chasseurs et des pêcheurs et reconnaîtra leurs contributions à la conservation de la faune. Son administration respecte notre patrimoine de plein air et, ensemble, nous serons en mesure de faire progresser les initiatives en faveur de la chasse et de la conservation qui profiteront non seulement aux membres du SCI, mais à tous les Américains qui apprécient les paysages naturels de notre pays ».

C'est évident, entre leur monde et le nôtre... un océan nous sépare.


Browning fait entrer Sofisport dans son groupe

Depuis la fin des années 1990 et la fermeture de l’établissement de Giat Industries du Mans, la France n’a plus la capacité de produire les munitions de petit calibre utilisées par ses forces armées, ce qui l’oblige à s’approvisionner auprès de fournisseurs étrangers. Par le passé, cela a parfois posé des problèmes, notamment au niveau de la qualité des cartouches livrées. Pourtant, la Direction générale de l’armement (DGA), a régulièrement soutenu que relocaliser une capacité de production de telles munitions ne serait guère viable économiquement, alors qu’il n’y a aucune difficulté à s’approvisionner à l’étranger. En 2015, un rapport publié par deux députés contesta cette vision en posant la question de savoir si la France serait toujours certaine d’être apprivisionnée en cas de conflit majeur. En outre, selon les deux parlementaires, réinstaller en France une filière industrielle exigerait 100 millions d’investissement, avec une rentabilité assurée à partir d’une production annuelle de 60 millions de cartouches, sous réserve qu’un niveau de commandes constant soit assuré durant les cinq premières années. Dans le sillage de ce rapport, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, décida de restaurer une capacité de production française de munitions de petit calibre en s’appuyant sur l’entreprise NobelSport, spécialiste des cartouches pour la chasse et le tir sportif, ainsi que TDA Armement, filiale de Thales, et la société Manurhin. Et de parler d’un « acte de souveraineté nationale », après la signature d’un protocole d’accord avec les acteurs impliqués dans ce dossier. Mais, la Revue stratégique de 2017 eut raison de cet élan, estimant que la production de munitions de petit calibre n’était pas stratégique. Depuis, le Délégué général pour l’armement reprend les arguments qui avaient jusqu’alors avancés contre la relocalisation d’une telle capacité de production. En outre, de telles munitions n’étant pas considérées comme stratégiques au regard du droit européen, il aurait été juridiquement compliqué de justifier une non-mise en concurrence au niveau européen afin de privilégier une filière française…

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Salon des maires et des collectivités locales

Comme les années précédentes, la Fédération nationale des chasseurs (FNC) participera au Salon des maires et des collectivités locales, qui se déroulera, à Paris, les 19, 20, et 21 novembre 2024. Le stand est situé dans le Pavillon 2.2/C13. Pour cette édition, la FNC met à l’honneur le savoir-faire des chasseurs en matière de protection et promotion de la haie, essentielle à nos campagnes, à nos paysages ruraux et au maintien de la biodiversité. À ce jour, plus de 600 communes ont répondu présent. Ce nouveau dispositif a obtenu le soutien financier de l’OFB. Symboliquement, pendant toute la durée du salon, la FNC offrira aux maires et aux élus territoriaux des plans de pommier (Malus Sylvestris) ou des plans de noisetier commun (Corylus Avellana), qui sont des essences fruitières des haies de nos paysages. De plus, des agents de développement seront présents, chaque jour, sur le stand de la FNC, dans leur tenue officielle. Ils expliqueront leurs actions sur le terrain (suivi de la faune sauvage, formation…) et leur collaboration avec les collectivités locales (enquêtes administratives, présences d’animaux sauvages en zone urbaine…). Une animation culinaire autour du gibier sera également proposée durant ces 3 jours pour promouvoir cette viande qui cumule tous les attributs en vogue pour le consommateur : proximité, naturalité, authenticité et qualité. Enfin, le mercredi 20 novembre à 15 heures, le renouvellement de la convention cadre de partenariat liant la FNC et l’Afac-Agroforesteries (association française arbres champêtres et agroforesteries) sera signée. Elle souligne le rôle déterminant et indispensable de la haie dans le maintien de la petite faune et de la biodiversité dans l’espace agricole, ainsi que l’apport en ressources humaines, techniques, et stratégiques des signataires afin de répondre à cette ambition.


Les faits divers de la semaine

- Ain : un cycliste a été attaqué par un sanglier lors d'une sortie en vélo le samedi 9 novembre près de Cormoranche-sur-Saône. Alors qu'il roulait seul sur un chemin isolé, un sanglier de 120 kg l'a violemment percuté, provoquant une chute et une blessure au mollet. Le cycliste a dû être conduit aux urgences, où il a reçu 19 points de suture, dont sept au niveau musculaire. Il devra attendre une semaine avant de reprendre ses activités habituelles.

 

- Hautes-Alpes : un incident s'est produit le samedi 9 novembre, quand un lieutenant de louveterie a accidentellement tiré sur un chien lors d'une mission de protection des troupeaux contre les loups. Le chien, blessé, est décédé le lendemain. Suite à cet accident, le tireur a immédiatement informé la Direction départementale des territoires (DDT) et l'Office français de la biodiversité (OFB). Il a depuis été suspendu de ses fonctions en attendant les résultats d'une enquête administrative. La propriétaire du chien sera entendue prochainement pour éclaircir les circonstances de l'incident. Dans un communiqué, le préfet a exprimé ses regrets tout en réaffirmant son soutien aux lieutenants de louveterie et à leur rôle crucial dans la protection des élevages face à la prédation lupine.

 

- Aveyron : c’est fini pour Phiphi, le sanglier porteur d’un collier de localisation depuis deux ans, mais qu’il avait perdu il y a quelques semaines. Après ses aventures à travers les forêts, l'histoire de Phiphi va donc s’arrêter là. Capturé une première fois en novembre 2022, alors qu’il pesait 40 kg, Phiphi a, bien malgré lui, participé à un projet de recherche sur les déplacements des suidés. Au fil du temps, il a triplé son poids, atteignant 108,1 kg le jour où il a été tué. Suivi de près par la FDC, Phiphi a traversé 11 communes, déjouant habilement les chasseurs, surtout en période de chasse. Sa stratégie était atypique. Loin des grandes cachettes habituelles des bêtes noires, il préféra se mettre à l’abri de simples haies ou sous quelques fougères, ce qui le rendait insaisissable. C’est finalement à Manhac que son périple a pris fin, quand l’équipe des chasseurs a réussi à le surprendre dans ses cachettes peu conventionnelles. Phiphi a donc confirmé que les sangliers, s’ils sont erratiques, conservent l’esprit de leur clocher et laissent à d’autres espèces le soin de migrer…

 

- Doubs : les agriculteurs du Doubs ont mené une action coup de poing en accrochant une génisse morte aux grilles de la sous-préfecture de Pontarlier, pour protester contre les attaques de loups. Cette génisse avait été tuée à proximité d'un village. Les éleveurs dénoncent leur incapacité à se défendre face aux loups, faute de signature d'un diagnostic de vulnérabilité par la préfète, qui permettrait des tirs de défense simple. Ils se sentent trahis par les associations environnementales qui ont attaqué l'État pour avoir autorisé certains tirs. En signe de ras-le-bol, ils promettent d'exposer des carcasses à chaque refus de protection.

 

- Doubs encore : un braconnier a été pris en train de capturer illégalement des oiseaux protégés à l'aide de glu. Lors d'une perquisition menée par l’Office français de la biodiversité, trois oiseaux protégés ont été retrouvés à son domicile. Ce sont des chasseurs locaux qui ont alerté les bénévoles de la LPO après avoir remarqué des pratiques suspectes. Ce braconnier risque jusqu'à 150 000 € d'amende et trois ans de prison. Malgré la découverte, les oiseaux n'ont pas été saisis, car aucune maltraitance n'a été constatée.

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Vols de chiens : les recommandations de la Centrale Canine

En réponse à la hausse préoccupante des vols de chiens en France, la Centrale Canine émet des recommandations pour aider les propriétaires à protéger leurs compagnons. « La situation est particulièrement inquiétante pour les chiens et chiots de race, qui sont souvent revendus illégalement ou utilisés pour la reproduction » précise-t-elle. Voilà quelques conseils et recommandations aux propriétaires de chiens, afin de protéger leur(s) compagnon(s). Quelques bons réflexes à adopter permettent de se prémunir contre ces expériences traumatisantes, tant pour le propriétaire que pour son animal :

- vérifier et faire, si nécessaire, identifier son chien par puce électronique ou tatouage auprès de I-CAD,

- mettre à jour ses coordonnées en cas de déménagement, ou de changement de numéro de portable, etc…

- en dehors de l’action de chasse, ne pas laisser son chien sans surveillance (devant un commerce, en terrasse, dans son véhicule, etc…,

- installez une caméra de surveillance au-dessus du chenil ou des box lorsqu’ils sont en extérieur,

- n’achetez pas d’animaux sur internet à un particulier (les chiens et chiots volés étant la plupart du temps revendus sur Internet),

- si vous constatez qu’un chien vous a été volé, déclarez le vol à la gendarmerie ou au commissariat de police le plus proche, et portez plainte,

- avertissez les services I-CAD pour que l’information soit enregistrée dans le fichier national de l’identification,

- si possible, diffusez l’annonce de son enlèvement sur les réseaux sociaux régulièrement et le plus largement possible,

- contactez les fourrières et SPA de la région pour les avertir du vol du chien.

Pour rappel, sachez que le vol d'animaux est passible de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter la Centrale Canine à cette adresse : www.centrale-canine.fr ou par courriel à : adocom@adocom.fr


En Croatie : un forum pour relever les défis de la gestion des grands carnivores

Lors de la journée célébrant le patrimoine culturel et la stratégie de conservation, le CIC (Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage) et la Fédération croate des chasseurs ont accueilli les représentants des chasseurs de 11 pays d'Europe centrale et orientale dans le parc national de Paklenica. L'événement a débuté le dimanche 3 novembre par une procession traditionnelle de la Saint-Hubert et une messe à Zadar, où les chasseurs ont porté un trophée de cerf à travers le centre historique de la ville. La procession s'est terminée à la cathédrale de Sainte-Stoija, où les chasseurs ont assisté à la messe célébrée par l'archevêque Milan Zgrabli. La cérémonie a été diffusée à l'échelle nationale, soulignant l'importance du patrimoine de la chasse dans la culture croate. Après la messe, les participants se sont rassemblés au bord de la mer Adriatique, formant un symbole vivant d'une perdrix pour représenter leur engagement en faveur de la conservation, avant de passer au « Forum de coordination du CIC pour l'Europe centrale et orientale », où la gestion des grands carnivores a occupé une place centrale. Des experts et les parties prenantes se sont penchés sur les problèmes urgents liés aux grands carnivores, tels que les loups, les ours et les lynx, ainsi que sur l’impact croissant des populations de chacals dorés, sur la biodiversité locale. Les discussions ont notamment porté sur la nécessité de méthodes et de stratégies de surveillance des populations fiables et rentables, pour atténuer l’impact socio-économique des attaques de carnivores sur les communautés rurales, en particulier les agriculteurs et les chasseurs. Les participants ont souligné la nécessité d’une coopération européenne pour établir des systèmes de surveillance efficaces et durables. Cependant, des inquiétudes ont été soulevées quant à l’intégrité des données et à ses implications pour les politiques de gestion fondées sur la science, qui soutiennent à la fois les intérêts de la faune sauvage et ceux de l’homme. Ce forum a aussi servi de tremplin à deux initiatives importantes visant à renforcer la coopération régionale en matière de conservation de la faune sauvage. Quant à la Fédération croate des chasseurs, elle a annoncé la création d'un magazine scientifique bilingue qui servira de plate-forme de recherche aux défenseurs de l'environnement d'Europe. En outre, une enquête sur les populations de grands carnivores sera distribuée aux associations de chasse, l'analyse des données étant dirigée par le professeur Ovidiu Ionescu , président de l'Association roumaine de chasse. Les résultats éclaireront les politiques affectant la conservation et les communautés locales.