Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

 

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Demande d'une étude scientifique pour identifier les conditions sylvo-cynégétiques optimales...

En juin 2025, le sénateur de Meurthe-et-Moselle, Olivier Jacquin, a interpellé la ministre de la Transition écologique sur la nécessité de mener une étude scientifique concernant l’équilibre entre populations de cervidés et régénération forestière, essentielle dans un contexte de changement climatique. Selon l’Office national des forêts (ONF), près de 50 % des forêts domaniales sont touchées par une surpopulation d’ongulés (cerfs, biches, sangliers), ce qui compromet leur renouvellement. Les forêts du Grand Est sont particulièrement affectées, avec 217 000 hectares dégradés sur 1,95 million. La situation varie selon les départements : la Moselle est fortement touchée (62 000 hectares dégradés sur 187 000), tandis que la Meurthe-et-Moselle reste relativement préservée (11 000 sur 165 000), mais pourrait entrer prochainement en vigilance. Les cerfs, organisés en hardes de 20 à 40 individus, consomment chacun 15 à 17 kilos de jeunes pousses par jour, empêchant la croissance d’arbres indispensables à l’adaptation des forêts au climat futur. Face à cette pression écologique, forestiers et chasseurs collaborent pour réguler les populations à travers des recensements et des plans de chasse. Toutefois, ces dispositifs, basés uniquement sur le comptage des animaux, apparaissent insuffisants. Le sénateur propose donc une étude de grande ampleur, confiée à l’Office français de la biodiversité (OFB), afin de déterminer les conditions sylvo-cynégétiques optimales. L’objectif serait de mieux calibrer la régulation des cervidés et de garantir la coexistence entre biodiversité animale et renouvellement forestier durable, dans la perspective de créer la forêt résiliente de demain...

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Rencontres nationales et européennes « Territoires de Faune Sauvage »

Fort de quelques 650 territoires en Europe, dont une centaine en France, le label « Wildlife Estates » (Territoires de Faune Sauvage), a réuni les 9 et 10 septembre derniers, à la Maison de la Chasse et de la Nature à Paris, près de 150 participants venus de tous pays de l’Union européenne et de Grande-Bretagne. Propriétaires, gestionnaires, et responsables institutionnels associés au concept à divers niveaux, ont ainsi partagé leurs expériences au cours d’une longue journée faite d’une succession de communications, selon un programme pilotée par la Fondation François Sommer, et dont le point d’orgue était une table ronde animée par Alexandre Chavey, sur les retours d’expériences de quatre acteurs engagés en faveur du patrimoine naturel : Jean-Christophe Aloé, président de la Fédération des Chasseurs du Calvados ; Marine Lauer, responsable environnement au Centre National de la propriété forestière pour l’Île de France et Centre-Val de Loire ; François Mercier, pour la Ferme de la Belle Croix ; et Carlos Otero Muerza, président du Conseil scientifique de Wildlife Estate. Le lendemain, un groupe d’une cinquantaine de participants, sous l’œil bienveillant de Michèle Papalardo, vice-présidente de la Fondation François Sommer, était emmené en autocar à l’est de Melun, en Seine et Marne, sur le site de la propriété forestière des Etablissements Peugeot Frères...

Par Jean-Marc Thiernesse

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Silence... On coule !

Pendant que l’on marche sans y penser, le sol sous nos pieds est peut-être en train de s’enfoncer. Ce phénomène, appelé subsidence, touche aujourd’hui des centaines de villes dans le monde. Selon une étude publiée dans Science, près d’une grande ville sur cinq est concernée, et d’ici quinze ans, un cinquième de la population mondiale pourrait en subir les conséquences. Ce processus discret, mais progressif, constitue ainsi un défi majeur du XXIe siècle. La subsidence, du latin subsidere signifiant « s’enfoncer », désigne l’affaissement progressif d’un sol. Ses causes sont multiples : exploitation excessive des nappes phréatiques, poids des constructions sur des terrains meubles, exploitation minière, ou encore assèchement de zones humides. Souvent imperceptible au quotidien, elle peut pourtant provoquer de graves dégâts : fissures dans les bâtiments, déformation d’infrastructures, et surtout aggravation des risques d’inondation, puisque les sols plus bas se trouvent davantage exposés à la montée des eaux. La France n’échappe pas à ce phénomène, même si elle reste relativement épargnée par rapport à certaines régions du globe. Plusieurs sites emblématiques témoignent néanmoins de cette fragilité. À Nice, l’aéroport s’enfonce de plus de 3 millimètres par an, conséquence de sa construction sur des terrains artificiels gagnés sur la mer. Dans les années 1990, ce tassement atteignait même 16 millimètres annuels. À Palavas-les-Flots, près de Montpellier, l’affaissement dépasse 6 millimètres par an, lié à la consolidation des sédiments dans cet environnement lagunaire. Plus au nord, au Havre, deuxième port français, les infrastructures portuaires descendent de près de 3 millimètres par an en raison de la compaction des sols maritimes...

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Congrès international 2025 sur la faune sauvage de l'IUGB

Le Conseil international pour la conservation de la faune sauvage (CIC) était largement représenté la semaine dernière au Congrès international sur la faune sauvage de l'Union internationale des biologistes du gibier (IUGB) , qui s'est tenu à Lillehammer, en Norvège. Avec plus de 500 participants venus du monde entier, ce congrès a réuni des chercheurs, des praticiens et des décideurs politiques de premier plan pour partager leurs connaissances et leurs innovations en biologie et gestion de la faune sauvage. La Division des sciences appliquées du CIC, dirigée par le professeur Klaus Hackländer et le Dr Heidi Krüger, a présenté des perspectives sur la gestion des terres respectueuse de la faune sauvage et la régénération de la biodiversité. Leur contribution a souligné l'importance d'intégrer des solutions scientifiques à la conservation, tout en montrant comment des pratiques durables d'utilisation des terres peuvent favoriser le rétablissement des espèces et la préservation des paysages ruraux. Outre son rôle scientifique, le CIC a profité du Congrès pour approfondir ses partenariats et renforcer ses réseaux avec des organisations telles que la VWJD (Association des biologistes et scientifiques allemands de la faune sauvage) et des universités, dont l'Université BOKU de Vienne. Ces échanges illustrent la mission plus large du CIC, qui consiste à fédérer science, politique et culture pour relever les défis actuels en matière de biodiversité et faire progresser les objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité à l'horizon 2030.


Du 16 au 18 septembre, au Parc des Expos à Rennes : SPACE 2025

Au cœur du Grand Ouest, l’une des plus grandes régions d’élevage en Europe, le SPACE 2025 se tiendra du 16 au 18 septembre au Parc-Expo de Rennes. Ce rendez-vous incontournable rassemblera pendant trois jours l’ensemble des acteurs des filières animales pour s’informer, échanger et construire l’avenir de l’élevage. Plus qu’un Salon, le SPACE est un véritable carrefour stratégique, où se décident des investissements, où se créent des partenariats durables et où s’affirme le dynamisme des filières au-delà de nos frontières. Chaque édition témoigne de la vitalité, de l’innovation et de la modernité de l’agriculture. Le Salon permet de nourrir une réflexion collective constructive, essentielle pour accompagner les transitions en cours et répondre aux grands enjeux : durabilité, performance économique, bien-être animal et adaptation aux évolutions sociétales. Éleveurs, chercheurs, industriels et étudiants s’y retrouvent pour partager leurs expériences et ouvrir des perspectives d’avenir. En 2025, un focus particulier sera mis sur la santé animale et humaine avec la présence des scientifiques de l’ANSES. Sous le prisme du concept « One Health – Une seule santé », ils aborderont des thématiques majeures comme l’antibiorésistance, enjeu crucial de santé publique, et l’influenza porcin, sujet de vigilance pour l’ensemble de la filière. Les experts des laboratoires de Ploufragan-Plouzané-Niort, de Fougères et de l’Agence nationale du médicament vétérinaire viendront partager leurs travaux et dialoguer avec les professionnels sur les maladies animales, les médicaments vétérinaires et les résistances antimicrobiennes. Le SPACE 2025 sera ainsi un moment unique pour découvrir les dernières innovations, rencontrer les experts et préparer collectivement l’avenir. Il confirme son rôle de vitrine internationale de l’excellence agricole et de laboratoire d’idées au service de toutes les filières d’élevage. Pour en savoir plus, c’est ICI


La semaine en bref...

- Ain : le 6 septembre, un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé, touchant cinq bovins non vaccinés. Il s’agit du deuxième cas recensé dans ce département depuis le début de la crise, après un premier signalement le 23 août. Bien que la couverture vaccinale nationale dépasse 90 % et que le nombre de foyers hebdomadaires ait nettement diminué, la présence persistante du virus démontre que la situation sanitaire n’est pas encore totalement maîtrisée. Tous les animaux du foyer ont été abattus immédiatement afin de limiter les risques de propagation. Les autorités rappellent l’importance de maintenir une vigilance élevée et de poursuivre la stratégie de lutte : surveillance attentive des troupeaux, signalement rapide des cas suspects, abattage total des animaux infectés, vaccination obligatoire et respect strict des règles de biosécurité. La zone réglementée a d’ailleurs été élargie vers le nord de l’Ain.

 

- Ardèche : on croit rêver ! Après avoir passé des années à militer pour la destruction des barrages construits par nos anciens, accusés de tous les maux possibles, voilà que les mêmes écolos s’extasient devant… les castors. Oui, ces rongeurs qui, sans diplôme d’ingénieur ni subvention publique, refont exactement ce que l’homme avait déjà mis en place : retenir l’eau. On nous explique donc, la larme à l’œil, que grâce à « l’architecte des rivières », de pauvres ruisseaux asséchés se transforment en oasis. Miracle de la nature ! Sauf que les générations d’avant avaient déjà compris, et à l’époque, ça s’appelait de l’aménagement hydraulique. Aujourd’hui, c’est ringard si c’est fait par l’homme, mais génial si c’est signé castor junior. Les militants verdâtres n’ont plus de mots assez grands : « biodiversité », « zones humides », « captation de carbone ». On attend presque qu’ils attribuent au castor le prix Nobel de la paix. Tout ça pour applaudir ce que l’on condamnait hier. Bref, après avoir cassé les barrages humains, les voilà qui célèbrent les barrages animaux. Cohérence : zéro. Ironie : totale. Conclusion : quand l’idéologie mène la danse, le ridicule n’est jamais bien loin...

 

- Aube : à Fouchères, le château de Vaux se prépare à résonner des récris et des fanfares de trompes de chasse samedi prochain, à l’occasion de la première chasse de l’équipage « Tiens bon Champagne », fondé par Edouard Guyot, qui se déroulera en forêt de Fiel, sur chevreuil. La meute, qui est composée de grand Anglo-français blanc et orange, a été présentée au public lors du festival « Chasse & Campagne » organisé au château en août dernier. Quant au massif de Fiel, c’est une forêt domaniale située sur la commune d’Arrelles...

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Humbert CTTS prépare sa relocalisation stratégique à Andrézieux-Bouthéon

Le projet est désormais sur les rails : Humbert CTTS, filiale française du groupe Beretta, prévoit de quitter ses locaux historiques de Veauche pour s’implanter à Andrézieux-Bouthéon, au cœur de la Loire. Cette relocalisation, qui représente un investissement de 10 millions d’euros, doit permettre à l’entreprise de franchir une nouvelle étape dans son développement, tout en modernisant ses infrastructures. Le futur site prendra place sur un terrain de 1,2 hectare au sein de la Zone d’activités d’intérêt national (ZAIN) d’Andrézieux-Bouthéon, aménagée par Novim. Il comprendra un bâtiment de 6 000 m² regroupant stockage, distribution et service après-vente. La livraison est programmée pour juin 2027, sous réserve de l’accord de la préfecture de la Loire. Une enquête publique de trois mois est en cours pour consulter les riverains et parties prenantes. Lors d’une première réunion publique, les participants ont principalement soulevé la question des risques incendie. Une seconde rencontre est prévue le 18 novembre 2025, en présence du commissaire-enquêteur. Installée depuis 1981 à Veauche, dans trois bâtiments anciens datant de 1952, la société occupe aujourd’hui 3 500 m² en zone urbanisée. « Ces locaux ne correspondent plus aux besoins actuels », souligne Pierrick Mazodier, directeur général d’Humbert. L’entreprise veut non seulement regrouper ses activités de Veauche avec son site de stockage de Grandfresnoy, dans l’Oise, mais aussi se rapprocher de deux atouts stratégiques : le Banc national d’épreuve de Saint-Étienne, étape obligatoire pour la mise sur le marché des armes, et l’École stéphanoise d’armurerie, vivier de main-d’œuvre qualifiée...

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De Bruxelles à la COP20 : la chasse au cœur du débat sur la conservation

Le Parlement européen a accueilli, le 3 septembre, un débat de haut niveau pour définir la position de l’Union européenne en vue de la prochaine Conférence mondiale sur le commerce des espèces sauvages (COP20 de la CITES), prévue à Samarcande en novembre. Diplomates africains, experts et élus ont souligné l’importance d’un commerce réglementé, à la fois outil de conservation et moteur économique pour les communautés locales. La CITES, qui encadre le commerce international de plus de 40 000 espèces, fêtera ses 50 ans cette année. Pour l’UE, membre depuis 2015 et principal bailleur de fonds de la convention, la COP20 doit confirmer son rôle de leader dans la défense d’un commerce durable, légal et traçable. « La CITES protège la faune et la flore de la surexploitation. L’Europe doit défendre des décisions fondées sur la science et promouvoir l’utilisation durable », a déclaré Pietro Fiocchi, eurodéputé italien et hôte de la rencontre. Il a insisté sur le double enjeu : préserver les écosystèmes tout en soutenant les moyens de subsistance des communautés. Le message a été renforcé par Christina de Avila, de la Commission européenne, qui a présenté les travaux préparatoires menés avec les États membres, et par Ivonne Higuero, secrétaire générale de la CITES. Cette dernière a salué le rôle clé de l’UE, « championne de la transparence et de la science », tout en rappelant que des investissements soutenus seront indispensables pour préserver les écosystèmes et renforcer les contrôles...

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Comprendre et maîtriser le recul des armes à feu

Lors d’un tir, le recul est une réalité incontournable. Or, ce phénomène, souvent résumé à une « gifle dans l’épaule », repose en fait sur des bases physiques précises et complexes. Comprendre ses causes, ses manifestations et les moyens de le réduire permet de mieux choisir son arme et ses munitions, mais aussi d’améliorer ses performances. Le recul d’une arme provient de trois causes principales, qui agissent presque simultanément :

- 1) la réaction liée à l’accélération du projectile : lors du départ du coup, la balle passe de l’immobilité à une vitesse initiale très élevée en une fraction de seconde. D’après la mécanique de Newton, la quantité de mouvement du projectile doit trouver un équilibre : ainsi, l’arme se déplace en sens inverse, générant le recul. L’équation classique illustre ce phénomène : mb × vb = Mf × Vf, où mb est la masse de la balle, vb sa vitesse, Mf la masse de l’arme et Vf la vitesse de recul ;

- 2) la poussée des gaz de combustion : la poudre qui brûle libère une masse de gaz non négligeable, qui s’échappe en même temps que la balle. Pour être précis, il faudrait ajouter ce paramètre dans l’équation du recul : mb × vb + mg × vg = Mf × Vf (mg représentant la masse des gaz et vg leur vitesse). Dans le cas des cartouches à grenaille, il faut même considérer la bourre et d’autres composants en mouvement ;

- 3) la détente brutale des gaz à la sortie du canon : au moment où la balle quitte l’âme, les gaz, jusqu’alors comprimés, se détendent violemment en poussant sur la bouche du canon. Ce phénomène crée une force supplémentaire qui s’ajoute au recul.

En pratique, ces trois séquences s’enchaînent si rapidement que le tireur les perçoit comme un seul et unique mouvement. Le recul peut donc être mesuré à travers deux valeurs : sa vitesse et son énergie...

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La chasse réduite au tableau : la dérive d’une hiérarchie artificielle

Derrière l’image romantique du chasseur en communion avec la nature se cache une réalité bien plus triviale : la course aux tableaux. Là où jadis la chasse pouvait se justifier par la subsistance, la transmission d’un savoir-faire ou le respect d’un équilibre, elle s’est transformée en un concours de prestige où l’essentiel n’est plus l’acte, mais la démonstration. Le Nemrod moderne, avide de reconnaissance, a besoin d’ériger ses captures en symboles, et de faire la preuve tangible de sa supériorité. Pour cela, il établit une hiérarchie qui dénature profondément l’esprit même de la chasse. Au sommet de cette pyramide se dresse bien évidemment l’objet ultime : le trophée. Quand il est présent, peu importe le poids de la venaison, autrefois tant convoitée. Ce qui compte désormais, ce sont les quelques centimètres supplémentaires de merrain, ou de circonférence des meules ou le nombre d’anneaux de croissance. En revanche, quand il n’est pas présent, on trouve sur la deuxième marche de ce podium artificiel le poids de l’animal. Ici, le chasseur joue la carte de l’exploit en se vantant d’avoir abattu une pièce hors du commun. L’émotion feinte cache mal l'orgueil de celui qui cherche à s’élever dans la hiérarchie de ses pairs. Mais cette fierté n’est qu’un simulacre, car elle ne repose plus sur l’expérience vécue, ni sur le respect du gibier, mais sur la simple taille de la capture. La quantité, elle, occupe une place plus modeste mais non négligeable dans cette échelle de prestige. Doublés, triplés, quadruplés : autant de tirs qui s’additionnent comme des points sur un tableau de chasse, dans une logique comptable indigne. Ici, la vie animale se réduit à une statistique, à un score...

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Climat : avec 2° de plus, le sanglier aura-t-il la fièvre ?

Face au défi climatique, l’humanité cherche les moyens à mettre en œuvre pour limiter l’élévation de la température à 1,5° ou 2°C d’ici la fin du siècle. Les projections scientifiques convergent : réchauffement global, fonte des glaciers, élévation du niveau des mers, sécheresses accrues et multiplication d’événements météorologiques extrêmes. Ces bouleversements ne concernent pas uniquement les sociétés humaines, mais aussi les écosystèmes et la faune sauvage, notamment le grand gibier. Les paysages et les biotopes se transforment, modifiant la disponibilité de la nourriture et l’équilibre fragile entre agriculture, sylviculture et chasse. Déjà, les modèles annoncent un déplacement vers le nord des zones méditerranéennes, amenant garrigue, chênes-lièges et lavande jusque dans des régions aujourd’hui tempérées. Ces changements pourraient favoriser certaines espèces comme le sanglier, particulièrement adaptable, mais posent des défis aux forestiers. Dans les massifs montagneux, la réduction de l’enneigement pousse les cervidés et les suidés vers les hauteurs, tandis que les espèces strictement montagnardes comme le chamois ou l’isard voient leur territoire se réduire. L’installation des prédateurs (loups, ours et lynx) en altitude vient compliquer la cohabitation avec l’élevage, ouvrant la voie à des tensions de plus en plus vives, entre acteurs ruraux. Cependant, ces conditions, défavorables aux cervidés, profitent aux suidés qui continuent à se développer massivement...

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