La polémique enfle entre chasseurs et agriculteurs autour d’un sujet aussi sensible qu’ancien : les dégâts causés par les sangliers. Les surfaces agricoles, notamment les pois, les céréales en lait, les maïs et les prairies, subissent chaque année des dommages considérables, évalués à plusieurs dizaines de millions d’euros à l’échelle nationale. Ce sont les fédérations départementales de chasseurs (FDC) qui indemnisent les exploitants, financées par les cotisations des chasseurs et, parfois, de subventions publiques. Mais face à la persistance du problème et au coût croissant des indemnisations, la FNC a récemment proposé une piste explosive : demander une participation financière directe aux agriculteurs. Cette idée, portée par Willy Schraen, président de la FNC, a immédiatement suscité un tollé au sein du monde agricole. Pour Grégory Nivelle, président de la Commission « Faune sauvage » de la FNSEA, le raisonnement est inacceptable. « Il ne faut pas inverser le problème », prévient-il. À ses yeux, faire contribuer les agriculteurs reviendrait à considérer qu’ils sont, d’une certaine manière, responsables des dégâts. Or, selon lui, ils en sont avant tout les victimes. Cependant, les chasseurs avancent un argument récurrent : en cultivant massivement du maïs, culture particulièrement appréciée des sangliers, les agriculteurs favoriseraient indirectement leur concentration et leur prolifération. La présence de « cultures appétentes » constituerait donc une forme de complicité involontaire...
alabillebaude
La chasse... demain !