- Alpes-Maritimes : sur les hauteurs de Menton, la saison de chasse à tir, autorisée jusqu’au 11 janvier 2026, réveille un débat récurrent entre tradition et sécurité. Les chasseurs locaux revendiquent une pratique ancestrale, transmise de génération en génération, et affirment participer à l’équilibre écologique en régulant les populations de sangliers et de chevreuils. Mais de nombreux riverains s’inquiètent du bruit des détonations et du risque d’accidents, d’autant plus que les sentiers de randonnée et zones résidentielles jouxtent parfois les zones de tir. « Nous vivons dans la peur dès qu’on entend les coups de feu », confie une habitante du quartier de Gorbio. Les associations environnementales appellent à une meilleure cohabitation entre promeneurs et chasseurs, suggérant une limitation des jours de chasse ou un renforcement de la signalisation. La municipalité de Menton a indiqué suivre la situation de près et rappelle que la réglementation impose le respect strict des distances de sécurité. Le débat, profondément ancré dans le territoire, semble loin d’être clos.
- Ariège : à Varilhes, la campagne de régulation des pigeons menée par la municipalité provoque une vive controverse. Selon l’association de défense animale PAZ (Paris Animaux Zoopolis), 635 pigeons auraient été abattus au cours des deux dernières années dans le cadre d’une opération de contrôle de la population.
L’association dénonce une pratique « cruelle et inefficace », estimant qu’elle ne règle pas durablement le problème et cause des souffrances inutiles aux animaux. L’association appelle la mairie à « mettre fin à ces tirs injustifiés » et à privilégier des alternatives éthiques, telles que la stérilisation ou la distribution de graines contraceptives, déjà expérimentées avec succès dans plusieurs villes françaises. De son côté, la municipalité justifie cette régulation par la nécessité de limiter les nuisances et les risques sanitaires liés à la prolifération des volatiles. L’association a adressé un courrier officiel au maire de Varilhes et envisage d’autres actions pour faire évoluer la politique municipale vers des méthodes non létales de gestion de la faune urbaine... mais n’a pas proposé ses services pour aider au nettoyage.
- Cher : le procès en appel de six chasseurs solognots, initialement relaxés pour vice de procédure en avril 2025, a été renvoyé au 4 juin 2026 par la cour d’appel de Bourges. L’enquête, menée durant deux ans par l’Office français de la biodiversité, avait débuté en 2023 après la découverte de traces de véhicules dans des zones forestières interdites à la circulation. Les investigations, incluant perquisitions et écoutes téléphoniques, avaient mis au jour des pratiques illégales remontant à plusieurs années : chasse nocturne avec jumelles thermiques, abattage illégal d’animaux et actes de cruauté, notamment le fait de percuter volontairement des sangliers pour « des sensations fortes ». Plus de trente armes avaient été saisies, certaines non déclarées. En première instance, le tribunal de Châteauroux avait annulé l’enquête, estimant que les pièges photographiques de l’OFB avaient été installés sans autorisation du procureur. À l’ouverture de l’appel le 13 novembre 2025, de nouveaux incidents d’audience ont éclaté : la défense a dénoncé l’impossibilité de plaider les nullités, déposant un pourvoi en cassation. Face aux tensions, la présidente a décidé de reporter l’audience.
- Haute-Corse : un accident de chasse s’est produit le mardi 11 novembre 2025 sur la commune de Ghisoni. Un homme âgé d’une trentaine d’années a été blessé par balle lors d’une battue.
L’alerte a été donnée en fin de matinée, mobilisant rapidement les sapeurs-pompiers et l’hélicoptère Dragon 2B de la Sécurité civile. La victime a été évacuée vers le centre hospitalier de Corte, où elle a été prise en charge. Son pronostic vital n’est pas engagé, précisent les secours. Selon les premières informations recueillies par le maire de Ghisoni, Don Marc Albertini, le drame serait lié à un tir accidentel : l’un des chasseurs aurait déclenché son arme de manière non maîtrisée, atteignant par erreur son compagnon de chasse. Une enquête a été ouverte afin de déterminer avec précision les circonstances de ce tir et de vérifier le respect des règles de sécurité. Cet incident relance le débat sur la prudence nécessaire lors des chasses collectives, alors que plusieurs accidents similaires ont été signalés en France depuis le début de la saison...
[ LIRE LA SUITE... ]