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Chevreuil : la période du rut arrive...

Le chevreuil (Capreolus capreolus) est présent dans presque toute l’Europe, à l’exception des zones les plus arides et des régions extrêmes du nord. Mesurant environ 60 à 75 cm au garrot pour un poids allant de 15 à 30 kg, le chevreuil est un animal discret mais très adaptable, vivant aussi bien en forêt qu’en lisière ou dans les zones agricoles. Il se nourrit principalement de feuillages, de jeunes pousses, de fruits, de bourgeons et d’herbes, ce qui en fait un herbivore sélectif, surnommé « brouteur ». Le chevreuil présente un dimorphisme sexuel modéré : le mâle possède des bois caducs (qu’il perd a l’automne), tandis que la femelle, la chevrette, en est dépourvue. La reproduction du chevreuil est particulièrement originale chez les mammifères. L'accouplement, ou rut, a lieu chaque année entre début juillet et la fin du mois. Cependant, la gestation effective ne commencera pas immédiatement après la fécondation. En effet, l’embryon subit une phase de diapause embryonnaire (aussi appelée implantation différée). Ce phénomène signifie que l’œuf fécondé reste en état de dormance pendant environ quatre mois, ne s’implantant dans l’utérus qu’à partir de fin décembre. Ce décalage permet les naissances au printemps suivant, en mai et juin, période plus favorable en termes de nourriture et de climat. C’est une adaptation remarquable qui permet de concilier un rut estival avec des naissances printanières. Le chevreuil donne généralement naissance à un ou deux faons, exceptionnellement trois, qu’elle élèvera seule, dans la discrétion et la vigilance...

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Surveillance de la caille des blés

Du 10 au 12 juin 2025, la Fédération des Associations de Chasseurs Européens s'est réunie en Espagne avec ses membres de France (FNC), d'Italie (FIDC), de Croatie (HLS), et d'Espagne (RFEC), afin d'explorer des stratégies pour renforcer la surveillance de la caille des blés (Coturnix coturnix). Cet événement a mis en lumière l'importance de cette espèce gibier, et les défis associés à sa surveillance, en raison de sa petite taille et de son caractère discret. Souvent difficile à détecter, même là où elle est encore abondante, la caille des blés passe à travers les méthodes de détection passive. D’où ce projet innovant, développé par la Fondation Artemisan, qui offre une solution prometteuse. Le projet « Coturnix » introduit le système de surveillance spécifique (SEC), spécialement conçu pour la caille des blés pendant sa saison de reproduction. Ce système combine des approches de surveillance passive et active, incluant la capture et le baguage des individus, permettant ainsi un taux de détection bien supérieur à celui des méthodes passives seules. En complément, les chasseurs des zones de surveillance, effectuent également un suivi des prélèvements, fournissant des informations sur la présence de cailles, ainsi que des analyses démographiques détaillées à partir des ailes collectées. Les résultats montrent un rapport sexe-âge équilibré parmi les individus chassés, indiquant une population saine et durable à travers les différentes bio-régions espagnoles. L'intérêt manifesté par les membres de la FACE pour adopter cette méthodologie dans leurs propres pays souligne un progrès significatif vers la collecte de données fiables et harmonisées à l'échelle européenne.


Que révèlent les dessins de 420 écoliers parisiens invités à représenter la « nature » ?

L'expérience conjointe menée par l'Académie du Climat et le Muséum national d’Histoire naturelle a permis de sonder la perception de la nature chez de jeunes citadins. À travers 420 dessins réalisés par des élèves de CE2 à CM2 issus d’une vingtaine d’écoles parisiennes, un constat préoccupant émerge : une représentation fragmentaire et largement biaisée de la biodiversité. Invités à dessiner spontanément ce que représente pour eux la « nature », les enfants ont livré des images dominées par quelques espèces emblématiques. Près de 80 % des dessins contiennent moins de trois espèces animales, révélant une vision appauvrie du vivant. Les mammifères dominent (31 %), souvent incarnés par des loups, des renards ou des chats. Les oiseaux (25 %), très stylisés, sont fréquemment représentés en vol sous forme de « V ». Les insectes, pourtant omniprésents dans la réalité, sont peu évoqués (12 %), principalement sous les traits de papillons, abeilles ou coccinelles. Cette perception est en décalage frappant avec la réalité biologique. Les insectes représentent environ 70 % de la biodiversité animale mondiale, contre à peine 0,5 % pour les mammifères. Des groupes entiers, tels que les amphibiens, les crustacés ou les insectes moins « charismatiques » comme les criquets ou les libellules, sont quasiment absents des représentations enfantines. Selon Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, cette vision réductrice s’explique en grande partie par l’environnement urbain et les références culturelles des enfants, souvent nourries de livres, de films ou d’images numériques. L'étude souligne l’importance cruciale de reconnecter les jeunes générations à la nature réelle, en favorisant l'observation directe de la biodiversité locale, notamment en ville.


Les qualités indispensables d’un chien courant

L’appellation de « courant » peut laisser penser qu’il s’agit tout simplement d’un chien qui court. C’est vrai, mais ça va bien au-delà… Les chiens courants ont une définition qui pourrait être : « poursuivre sur la voie, en donnant de la voix, un gibier qu’il ne voit pas... ». Donner de la voix n’est donc pas une qualité dans le sens de bonne ou mauvaise chose, mais plutôt un point commun. Rien de plus normal donc à ce qu’un chien aboie, car c’est pour lui sa façon de s’exprimer. Cependant, certains chiens crient plus que d’autres, selon les races ou selon le gibier chassé. Un chien qui ne crie pas du tout a un défaut, de même que celui qui est trop bavard. Ainsi les diverses qualités exigées sont extrêmement modulables selon les circonstances, et rien ne saurait être figé en ce domaine. Quelle que soit sa race, un chien courant doit avoir du nez, c’est le minimum indispensable. Comme pour la voix, certains en ont davantage que d’autres, et cela même à l’intérieur d’une même race. Mais, quel que soit le gibier chassé, c’est un critère obligatoire pour que le chien puisse rechercher, trouver et suivre une voie. De même, la façon de chasser en meute peut s’apparenter à celle des loups qui travaillent avec l’objectif de prendre. Ainsi, la faculté à rallier ou à chasser en meute est une qualité inhérente aux courants, même si certains sont plus individuels dans l’action. Il en est de même pour la gorge, qui est différente en timbre et en intensité, selon les cas. Même si elle est à chaque fois différente, une chasse aux chiens courants peut se décomposer en plusieurs phases essentielles, sachant que pratiquement aucune action de chasse n’est identique. C’est ce qui fait dire, d’ailleurs, même aux plus aguerris des piqueurs, qu’il y a toujours à apprendre en ce domaine, et que la chasse, en particulier aux chiens courants, est une magnifique école de la vie qui demande respect, humilité et modestie...

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Le piqueux « âme de la chasse... »

Dans un forlonger littéraire à faire claquer la mèche d’un fouet de vénerie, symbole de l’appartenance du piqueux à la meute, Louis-Gaspard Siclon, qui manie la plume avec une grâce infiniment plus raffinée que le piqueux ne manie sa badine, le décrit comme une perle rare : « un mélange de maître-chien, d’écuyer, de souffleur de cuivre et de diplomate rural, version Sologne ». Par ailleurs biographe talentueux du Marquis de Foudras, Louis-Gaspard brosse le portrait type du piqueux, dans un équipage de vènerie. Il écrit : « Ce personnage haut en bottes et la trompe jamais bien loin du souffle, est la figure emblématique du monde de la vénerie. Le piqueux doit avoir tant de qualités réunies qu’il est bien rare d’en trouver un complet, et quand on en a un à moitié bon, il faut encore savoir s’en contenter, tellement ces gens-là sont recherchés... Imaginez un type capable de reconnaître un chien à 500 mètres, et de rameuter une meute comme un chef d’orchestre dirige un régiment de cavalerie, tout en gardant son cheval aussi calme qu’un notaire sous tranquillisant... ». Le comte Jean-Emmanuel-Hector Le Couteulx de Canteleu, qui fut l’un des plus fameux veneurs du 19e siècle, précisait lui, les responsabilités de celui qu’il nommait « le chef de meute ». Il cite : « Dans une demande d’emploi, un candidat s’est présenté ainsi : poids léger, sonnant de la trompe, bon valet de limier, sait très bien soigner ses chiens et chevaux, et... ne jamais se griser... ». Durant l’inter-saison, période des accouplements et des échanges de lices ou d’étalons, le piqueux règle le ballet amoureux, avec l’espoir de faire naitre ceux qui remplaceront, quelques années plus tard, les chiens les plus célèbres de l’équipage. Et en période de chasse, il est sur tous les fronts. C’est ça, un piqueux. Pas tout à fait domestique, pas tout à fait noble, mais indispensable...

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Moratoire sur 9 espèces chassables : la ministre garde le cap...

Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique (et des pêcheurs) a fermement défendu sa politique vis-à-vis de neuf espèces d'oiseaux chassables menacées par un moratoire, hier à l’Assemblée nationale, lors des questions au Gouvernement. Face aux critiques émanant du monde cynégétique, elle a maintenu une position stricte, soi-disant alignée sur les recommandations de Bruxelles... qui n’a pas encore les conclusions des études des scientifiques, devançant ainsi les directives européennes. C’est dire que l’ambiance risque d’être explosive, au CNCFS qui se tiendra aujourd’hui, sur fond de désaccord concernant la suspension de ce moratoire. La ministre a résolument soutenu sa décision de réduire les prélèvements sur certaines espèces, affirmant que les recommandations de réduction émanaient des scientifiques mandatés par l'Union européenne, et applicables dés à présent. C’est ce positionnement proactif de la France qui a été critiqué pour son manque de clarté et son potentiel déséquilibre. Les tensions politiques sont donc montées d'un cran, avec une contestation croissante parmi les élus ruraux et les FDC. Plusieurs députés ont d’ailleurs demandé de suspendre le projet de moratoire jusqu'à ce qu'une base scientifique solide et incontestable soit établie, sans succès. Ainsi, le débat sur le moratoire de ces 9 espèces chassables prend une ampleur politique, mettant en lumière les défis et les tensions entre conservation écologique et traditions culturelles.


Avec l’ONF : soirées ciné en forêt...

Du 27 juin au 12 juillet 2025, l’Office national des forêts vous convie à une expérience unique : des projections gratuites en plein air au cœur des forêts de Compiègne, Fontainebleau, Meudon, La Grange et Retz, dans le cadre du festival Branche & Ciné. Imaginez-vous, à la tombée de la nuit, confortablement installé dans un transat, entouré par les arbres, sous la voûte étoilée, pour découvrir ou redécouvrir des films où la forêt joue souvent un rôle central. Le programme mêle nouveautés et classiques, avec notamment Les Jardins du roi d’Alan Rickman, Captain Fantastic de Matt Ross, Jungle Cruise de Jaume Collet-Serra, Le Mal n’existe pas de Ryusuke Hamaguchi, ou encore l’incontournable Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki. Ces soirées, gratuites mais sur réservation via branche-et-cine.onf.fr, débutent généralement à 22h et peuvent être précédées d’animations ou de visites commentées pour sensibiliser le public à l’importance écologique et culturelle des forêts. Il est conseillé d’apporter une couverture ou des vêtements chauds, et des transats sont disponibles en nombre limité. Depuis son lancement, ce festival singulier a réuni près de 20 000 spectateurs, attirant en moyenne 230 personnes par séance, avec des pics de plus de 400. Marraine engagée de l’événement depuis sa création, Juliette Binoche incarne l’esprit de cette initiative qui associe nature, cinéma et sensibilisation environnementale dans une ambiance conviviale et immersive. Pour réserver une place de cinéma en forêt, c’est ICI


Le monde a perdu une quantité record de forêts en 2024

En 2024, la perte de forêts à l'échelle mondiale a atteint des niveaux alarmants. Les dernières données du laboratoire GLAD de l'université du Maryland, accessibles via Global Forest Watch du World Resources Institute (WRI), révèlent que la déforestation a culminé à 6,7 millions d'hectares de forêts tropicales primaires, soit deux fois plus qu'en 2023. Pour la première fois, les incendies ont dépassé l'agriculture comme principale cause de destruction, représentant près de la moitié de la perte totale. Elizabeth Goldman, codirectrice de l'Observatoire mondial des forêts du WRI, sonne l'alarme : « Ce niveau de perte de forêts ne ressemble à rien de ce que nous avons vu en plus de 20 ans de données ». Elle appelle à une action collective urgente, soulignant l'impact critique des forêts sur nos économies, communautés et santé. Le Brésil a subi les pertes les plus massives, représentant 42 % de la déforestation totale, principalement due à des incendies exacerbés par la pire sécheresse jamais enregistrée. La Bolivie a également vu une augmentation dramatique de 200 % de la perte de forêt, dépassant la République démocratique du Congo pour la deuxième place mondiale, malgré sa moindre étendue forestière. La Russie et le Canada ont contribué à une augmentation globale de 5 % de la perte forestière mondiale, avec des incendies sévères dans leurs forêts boréales de plus en plus sensibles au climat. Il y a cependant des lueurs d'espoir : l'Indonésie a réussi à réduire de 11 % la perte de forêts primaires grâce à des mesures de restauration et de prévention des incendies. De même, la Malaisie a enregistré une baisse de 13 %, sortant pour la première fois du top 10 des pays en perte de forêt tropicale primaire.


Chasse des migrateurs : la FNC en appelle au Premier ministre...

Dans un courrier adressé au Premier ministre, plusieurs représentants du monde cynégétique (FNC, ANCGE, LSF, Unacom) expriment leur profonde indignation face à l’ordre du jour du prochain Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) qui se tiendra demain. Établi unilatéralement par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, il propose une série de mesures jugées inacceptables par les auteurs de la lettre. Selon eux, ces décisions allant de l’allongement de moratoires à l’interdiction pure et simple de la chasse de certaines espèces migratrices, en passant par des réductions de périodes de chasse, ne reposent sur aucun fondement scientifique ou juridique solide, et relèveraient davantage d’une posture idéologique que d’un réel souci de conservation. Les signataires dénoncent à la fois la forme et le fond de cette démarche, soulignant l’absence totale de concertation avec les instances représentatives des chasseurs. Ils rappellent également que la question des espèces migratrices est déjà en cours de discussion à l’échelle européenne, et appellent le Premier ministre à retirer ce texte « liberticide » de l’ordre du jour du CNCFS, au nom du respect du dialogue, de la science, et de la pratique raisonnée de la chasse. Le prochain CNCFS (Conseil national de la chasse et de la faune sauvage) est officiellement prévu demain, jeudi 26 juin 2025...

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Agriculture : conditions de tirs de défense contre les loups

Publié la semaine dernière au Journal officiel, un arrêté signé par les ministres Agnès Pannier-Runacher et Annie Genevard, marque un tournant dans la régulation des interactions entre éleveurs et loups en France. Il assouplit les conditions, mais uniquement pour les éleveurs de bovins et de chevaux (les bergers attendront encore un peu...), en autorisant les tirs de défense contre les loups, même en l'absence d'attaques préalables documentées contre leur troupeau. Cette mesure révise un arrêté précédent de février 2024, qui exigeait une prédation avérée attribuée au loup dans les 12 derniers mois, pour justifier de telles actions. Cette décision fait suite à une période de consultation publique lancée le 10 juin dernier, au cours de laquelle plusieurs mesures visant à renforcer la protection des troupeaux ont été discutées. Parmi celles-ci, les éleveurs doivent désormais adopter au moins une mesure de précaution, comme le vêlage en bâtiment, le regroupement nocturne des animaux, ou des inspections régulières, pour légitimer tout recours aux tirs de défense. Cette évolution est justifiée par les dommages substantiels causés par les loups, avec 759 attaques rapportées et 2 617 bêtes prédatées du début de l’année au 12 mai 2025. L'arrêté, soumis à une consultation publique ayant reçu plus de 5 000 contributions, répond aux exigences de la loi du 24 mars 2025 visant à renforcer la souveraineté alimentaire et à soutenir l'agriculture pour les générations futures. Plus précisément, il modifie les conditions de dérogation permettant aux préfets de gérer les populations de loups, éliminant la nécessité d'une coordination préfectorale pour définir les mesures de réduction de la vulnérabilité des troupeaux. L'arrêté actuel exclut cependant les éleveurs ovins et caprins. 


Chasse des oiseaux migrateurs

Depuis 2021, un groupe d’experts scientifiques, mandaté par la Commission européenne (le TFRB), évalue la durabilité de la chasse pour 33 espèces d’oiseaux en Europe. Ces travaux reposent sur des modélisations démographiques et des données nationales de chasse, et sont partagés avec les États membres via le NADEG, instance consultative de la directive Oiseaux. En novembre 2024, avant même la présentation complète des résultats, la Commission a émis des recommandations prématurées et jugées infondées. Face à l’opposition majoritaire des États membres, elle a finalement accepté de suspendre toute décision jusqu’à l’automne 2025, le temps que les travaux scientifiques soient finalisés. À ce jour, seules trois espèces ont été identifiées comme nécessitant une gestion adaptative : le fuligule milouin, la caille des blés et le canard siffleur. Mais, excès de zèle sans doute, la France vient d’annoncer des restrictions sur neuf espèces, allant bien au-delà des conclusions scientifiques. Le ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, prévoit notamment un moratoire sur le fuligule milouin et une réduction des périodes de chasse pour plusieurs autres espèces migratrices. La FNC, dans son communiqué, dénonce une décision politique, déconnectée de la science et isolée à l’échelle européenne. Elle critique également l’ajout d’espèces non concernées par les études européennes, comme le lagopède alpin. Le président de la FNC dénonce donc l’attitude de la ministre Agnès Pannier-Runacher, accusée d’ignorer les travaux scientifiques pour imposer une idéologie écologiste...

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