Le petit journal de la chasse et de l'environnement - tourisme

 

L'écologie des loups examinée à la loupe

Alejandra Zubiria Perez, doctorante en conservation de la faune à l'Université d'État du Michigan, se distingue par ses recherches sur les grands carnivores, notamment les loups gris des Grands Lacs. Son étude majeure, publiée dans Scientific Reports, analyse les effets de la chasse légale des loups au Wisconsin (2012-2014) sur la survie et la reproduction des meutes. Elle a découvert que les taux de reproduction sont restés stables malgré la chasse, grâce à une gestion stratégique des saisons et des zones de chasse. Collaborant avec divers partenaires tels que le Département des ressources naturelles du Wisconsin et le Great Lakes Wolf Collaborative, elle utilise une base de données de télémétrie pour mieux comprendre l'écologie des loups, au-delà des capacités d'une recherche individuelle. Originaire de Mexico, Zubiria Perez a transformé sa passion pour la faune, inspirée par Animal Planet, en une carrière dédiée à la gestion des conflits entre humains et animaux sauvages. Elle est soutenue par une bourse du Boone and Crockett Club, qui valorise son approche scientifique rigoureuse et sa contribution au domaine. Son travail vise à fournir des données robustes pour améliorer la gestion des loups dans un contexte de controverses autour de leur protection et de leur chasse. À l'avenir, elle souhaite explorer davantage les réponses des espèces aux changements anthropiques et développer des méthodes non invasives pour la conservation. En combinant passion, rigueur et collaboration, Zubiria Perez s'affirme comme une figure montante dans la conservation des grands carnivores en Amérique du Nord.


Les membres du Parlement européen ont savouré la viande de gibier

La Semaine européenne de la viande de gibier 2024 a été marquée par une collaboration exceptionnelle entre les membres des associations nationales de chasse européennes pour promouvoir la viande de gibier en tant qu’aliment durable et éthique qui soutient à la fois la conservation de la faune sauvage et le patrimoine culturel. Au cours de la semaine du 4 au 10 novembre, les membres de la FACE ont mis en avant les avantages de la viande de gibier sous le hashtag « GameMeatWeek » qui a récolté quelques deux millions d’impressions favorables sur les réseaux sociaux. Pour célébrer ce succès de manière unique, les membres de la FACE ont apporté une sélection de viande de gibier au Parlement européen, où ils ont été chaleureusement accueillis par les députés qui ont fait part de leur soutien avec ce message : « la Semaine européenne de la viande de gibier a réuni des voix diverses pour célébrer le rôle de cette viande dans un mode de vie durable, la biodiversité et la culture locale… ». Durant la Semaine de la viande de gibier, les membres de la FACE se sont engagés à célébrer la qualité et la valeur de la venaison, à travers un large éventail de canaux de communication et de plateformes. Le succès de cette initiative reflète le dévouement et l'enthousiasme des chasseurs défenseurs de l'environnement, et des amateurs de cuisine.

 


« L’Arbre de l’Année 2024 » : les votes sont ouverts…

Le concours de « l'Arbre de l'année », organisé par l’Office national des forêts (ONF), le magazine Terre Sauvage et l’association « A.R.B.R.E.S », est de retour pour une nouvelle édition, la quatorzième. Cette année, parmi les 120 candidatures, 14 arbres ont été sélectionnés pour porter les couleurs de leurs régions. Des spécimens qui s’illustrent tant par leurs caractéristiques physiques que par leur histoire et leur importance affective et culturelle. Depuis le 8 novembre, et jusqu’au 20 décembre 2024, les internautes sont appelés à choisir sur le site « arbredelannee.com » et voter pour leur arbre préféré. Celui qui rassemblera le plus de suffrages recevra le « Prix du Public ». Qui succédera au hêtre pleureur de Bayeux en Normandie, lauréat 2023, dans le cœur du public ? Verdict le 13 janvier 2025. Le vainqueur aura également l’honneur de défendre les couleurs de la France lors de la finale du concours de « L’Arbre de l’Année Européen » en février 2025.

 

Pour voter, c’est ICI


Mécanisme de la migration différentielle des oiseaux

Les choix migratoires des oiseaux intriguent les scientifiques et suscitent un vif débat, en particulier autour de la « migration différentielle », c'est-à-dire la variation des distances migratoires. Bien que des hypothèses classiques existent pour expliquer ces variations, les recherches ont stagné en raison de tests redondants. Une étude met en lumière la taille corporelle des migrateurs et critique le fait que de nombreuses hypothèses associent cette taille à la distance de migration, sans distinguer les mécanismes sous-jacents. Les auteurs proposent donc deux nouvelles hypothèses basées sur l'efficacité du vol, visant à minimiser le temps et l'énergie dépensés pendant la migration, afin de réduire les risques. De plus, ils affinent deux versions de la dominance sociale, chacune reposant sur des mécanismes différents liés d’une part à la distance migratoire et d’autre part, à l'accès à la nourriture. En tout, ce sont 12 hypothèses qui ont été examinées, dont sept mettent l'accent sur la limitation alimentaire, un facteur majeur de la migration différentielle. L’analyse de 145 études révèle que peu d'entre elles évaluent explicitement ces hypothèses dans le contexte de la migration différentielle. Les auteurs invitent leurs collègues scientifiques à focaliser la recherche sur les liens intra-espèces plutôt qu'inter-espèces, car ils peuvent expliquer la migration entre différentes classes démographiques. Une analyse comparative plus approfondie entre espèces permettrait d'approfondir la compréhension des schémas migratoires actuels et de leur évolution. Le cadre proposé, associé aux nouvelles technologies de suivi des animaux, pourrait améliorer notre compréhension des facteurs influençant la distance migratoire et les décisions prises par les oiseaux pour rejoindre leurs zones d’hivernage et de reproduction.


« Forêts en poche » : l’application guide de l’ONF

Forêts en poche : l’application de l’Office National des Forêts pour une exploration forestière connectée… Depuis le 22 avril 2024, l'Office national des forêts (ONF) a lancé « Forêts en poche », une application gratuite disponible sur Android. Actuellement en phase d’expérimentation dans les forêts domaniales de Roumare, Verte et La Londe-Rouvray, cette application vise à offrir une expérience immersive et sécurisée de découverte de la nature. Les fonctionnalités clés de cette application :

- carte interactive : accès à des cartes détaillées avec géolocalisation via GPS,

- alertes en temps réel : notifications des forestiers sur les conditions des forêts (danger, événements spéciaux),

- actualités et activités : informations sur les activités locales et les dernières nouvelles des forêts favorites,

- personnalisation : sélection de filtres pour personnaliser l’affichage (cartes, points de secours, limites forestières).

Développée depuis novembre 2022 en collaboration avec les agences ONF de Rouen et Orléans, cette initiative s’inscrit dans une stratégie de communication visant à renforcer le lien entre le public et les forêts. En cours de développement pour iOS, l’application pourrait s’étendre à d’autres forêts en France si l’expérimentation est concluante. Disponible sur Google Play, « Forêts en poche » permet une exploration forestière connectée, accessible et respectueuse de l’environnement.


Les Trophées des « Atlas de la Biodiversité Communale » (ABC)

Le 5 novembre 2024, lors de la première journée du Colloque national des Atlas de la biodiversité communale (ABC), cinq collectivités ont été récompensées par les Trophées des ABC. Ce concours, organisé par l’Office français de la biodiversité (OFB) avec le soutien de la Fondation ENGIE, vise à mettre en valeur des projets exemplaires d'ABC, encourageant ainsi la protection locale de la biodiversité. Un ABC est une initiative locale permettant à une commune ou une structure intercommunale d'identifier les enjeux de biodiversité de son territoire. L'objectif est de mobiliser les citoyens et les acteurs locaux, et de mettre en place un plan d'actions pour guider les politiques de préservation. Depuis 2017, plus de 3 500 communes ont bénéficié du soutien financier de l’OFB pour ces projets. En 2024, dans le cadre de la Stratégie nationale biodiversité 2030, le budget alloué à ces initiatives a été porté à 15 millions d’euros, permettant de financer une soixantaine de nouveaux ABC.

 

Les lauréats 2024

Suite à un appel à candidatures en juin 2024, vingt collectivités ont participé au concours dans trois catégories : Connaître, Mobiliser, et Agir et planifier. Voici les cinq lauréats désignés par le jury national :

Catégorie « Connaître » : Dol-de-Bretagne (Ille et Vilaine) a été récompensée pour sa cartographie précise des zones à enjeux, en s'appuyant sur des taxons spécifiques au paysage local.

Catégorie « Mobiliser » (ex-aequo) : Mûrs-Erigné (Maine et Loire) pour sa stratégie de biodiversité dépassant son propre territoire et sa forte implication citoyenne. Thuir (Pyrénées-Orientales) pour l'intégration complète de l'ABC, avec des rapports de qualité et une forte mobilisation des habitants.

Catégorie « Agir et planifier » : Rémire-Montjoly (Guyane) a été distinguée pour son plan d’action solide, axé sur la préservation et la restauration des corridors écologiques.

Prix spécial « toutes catégories » : la Communauté de communes Vallée de l’Hérault, qui s’est démarquée par une mobilisation pérenne, notamment via la formation des viticulteurs à la biodiversité des haies.

Les lauréats, qui ont reçu un prix, seront mis en avant dans des vidéos présentant leurs initiatives, et bénéficieront d'une visite de terrain inspirante, ainsi que d'un abonnement à la revue de l’OFB.


Dégâts de gibier : préparez la monnaie…

Elle tombe bien la question que Didier Le Gac, député de la 3ème circonscription du Finistère, a posé à la ministre de la transition écologique, sur les difficultés grandissantes rencontrées par les FDC pour le paiement des indemnisations des dommages commis par la faune sauvage aux cultures agricoles. «… Aujourd'hui, l'explosion de ce type de dégâts fait augmenter mécaniquement le montant des indemnisations versées aux agriculteurs... Dans ces conditions, les FDC se voient contraintes de demander des efforts financiers supplémentaires à leurs adhérents… » a-t-il écrit, n’ayant sans doute pas encore eu connaissance de l’information que la FNC a diffusé, en fin de semaine dernière…

 

Dans un courrier adressé à l’attention des présidentes et présidents des FDC et FDIDS, la FNC écrit : « Cet été, nous vous avions adressé une première circulaire concernant le versement prévisionnel pour 2024 de l’aide pluriannuelle aux FDC et FDIS en appui à la transition du système d’indemnisation des dégâts, suite à l’accord signé le 1er mars 2023 entre les ministères de l’écologie, de l’agriculture et de la FNC. Il était question d’un versement en deux temps, avec un acompte de 15,2 miilions d’€ qui aurait été suivi de versements d’ajustement pour un total de 20 millions d’€. Or, notre crainte a été confirmée puisque l’Etat a ensuite gelé les paiements dans la période de changement de gouvernement. Puis la ministre nous a annoncé ce qui est confirmé ce jour (NDLR : 8 novembre 2024) par une lettre, que, dans le contexte budgétaire actuel, notre subvention totale était baissée et passait de 20 millions d’€ à 15,2 millions d’€… ». Pour cette année 2024, il manque donc, dans les caisses des FDC, 4,8 millions d’€ que nos instances départementales vont devoir trouver avant la fin de l’année, et ce, au seul endroit possible… dans la poche des chasseurs. Certes, la perte de recettes ne sera pas la même pour tous, puisque établie en fonction du montant des dégâts, mais l’ardoise va être salée, allant de quelques 12 000 € pour les départements à faibles dégâts, à plus de 150 000 € pour les moins vertueux. En outre, précise la FNC : « Vous devrez compléter les éléments d’ici le 13 novembre, dans l’avenant à votre convention financière locale… et l’envoyer immédiatement à votre DDT. Les délais sont serrés pour que les paiements soient effectifs avant la fin de gestion par l’Etat de l’année 2024, qui est très proche ». On peut donc s’attendre, dans les FDC des départements où la trésorerie est moribonde, à des réunions d’urgence pour trouver des solutions...  


Intégrer la biodiversité dans l'aménagement du territoire

Face aux défis climatiques et écologiques, dont la lutte contre l'érosion de la biodiversité, la planification territoriale devient un enjeu crucial. La stratégie écologique territoriale se positionne comme un élément central de cette planification, en proposant une approche globale pour concilier les impératifs écologiques, économiques et sociaux. Cette méthodologie est construite en 5 étapes : - définir une vision écologique à long terme, - impliquer les acteurs et les habitants, - réaliser un diagnostic territorial approfondi, - évaluer et adapter les scénarios d'aménagement, - assurer un suivi et un bilan réguliers. Pour assurer son efficacité et sa pérennité, il est important de raccrocher la stratégie écologique territoriale à un dispositif juridique existant : la séquence ERC (Éviter, réduire, compenser). Cette approche permet de créer des liens entre la biodiversité et d'autres thématiques d'aménagement, et fournit une logique générale pour intégrer la biodiversité dans la planification territoriale. En s'appuyant sur les principes transversaux de la séquence ERC, et en les appliquant à l'échelle de la planification, il devient possible de mettre en évidence les synergies entre la reconquête de la biodiversité et les autres enjeux d'aménagement, contribuant ainsi à créer des territoires plus durables et résilients. Préserver la biodiversité et les services qu'elle nous rend demande une évolution des pratiques liées à certaines activités humaines. La séquence « ERC » porte en particulier sur la planification et les projets d'aménagement du territoire. Un ensemble d'outils permet de comprendre la réglementation associée à ces projets, et de l'appliquer via des référentiels techniques et ouvrages méthodologiques. Renforcer l’effectivité du droit de l’environnement et du droit à un environnement de qualité, comprendre les relations entre modalités de gouvernance, acteurs et tensions sur la biodiversité pour imaginer des futurs possibles, développer la stratégie écologique dans l'aménagement de son territoire : autant de leviers pour passer à l'action.

 

Au sommaire de ce guide : 

- pourquoi intégrer la biodiversité dans la planification ?

- introduction

- la stratégie écologique territoriale : comment la concrétiser ?

- la stratégie territoriale au service d’une vision écologique à long terme

- la concertation : en faire un pilier de la stratégie écologique territoriale

- le diagnostic : comprendre pour agir

- le processus itératif : savoir adapter sa stratégie territoriale

- le suivi et bilan : des outils clés pour atteindre les objectifs

Editeur(s) : - Office français de la biodiversité (OFB), - Unité professionnelle du Génie écologique (UPGE), - Fédération des SCoT


Les faits divers de la semaine

- Aisne : fin octobre, à Paars, une septuagénaire a été attaquée par un ragondin après une altercation, dans la cour de sa maison, entre le rongeur et son chien. En tentant d’intervenir, la retraitée a été mordue à la jambe. Bien que le ragondin ait été occis par la propriétaire, elle a dû se rendre aux urgences de l’hôpital de Soissons, où elle a reçu un traitement préventif contre la leptospirose, une infection bactérienne grave, pour prévenir toute complication.

 

- Alpes de Haute-Provence : jeudi dernier, un chasseur a été très sérieusement blessé à la suite d’une chute d’une cinquantaine de mètres, à Colmars les Alpes, au lieu-dit Les Baussées. Lors d’une partie de chasse, il a été perdu de vue par un collègue qui, inquiet de ne plus l’apercevoir, a alerté les secours. Le PGHM de Jausiers (Ubaye) s’est déplacé sur les lieux pour tenter de retrouver le chasseur disparu, qui avait fait une longue chute depuis une barre rocheuse. L’homme, qui souffre d’un important traumatisme crânien, a été évacué vers le CH Nord de Marseille par hélicoptère.

 

- Hautes-Alpes : un groupe de 15 nouveaux titulaires du permis de chasser a participé à un stage de chasse au chamois de trois jours, dans le Massif des Bauges. Organisé pour la 15 année consécutive par la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage des Bauges, en partenariat avec la Fédération Régionale des Chasseurs d'Auvergne Rhône Alpes (FRC Aura), ce stage vise à récompenser les meilleurs résultats à l'examen du permis de chasser. Ce programme combinait sorties sur le terrain (étude de la biologie des espèces, équilibre sylvo-cynégétique, réglage des armes) et formations théoriques (recherche au sang, réglementation, gestion du parc naturel). L'édition de cette année a été marquée par une participation accrue des femmes et, pour la première fois, par la présence de sangliers au tableau de chasse final. Les participants, venus de 12 départements différents, ont bénéficié des conseils d'intervenants issus d'organismes comme l'OFB, le parc, et l'ONF. Marc Chautan, directeur de la FRC Aura, a souligné que le groupe, composé de chasseurs de divers âges, était plus mature que les années précédentes.

 

- Alpes Maritimes : Christian Plent, président de la société de chasse de Venanson et adjoint au maire, est accusé de braconnage de chamois. Selon l'Office français de la biodiversité (OFB), il aurait, avec ses collègues, utilisé des chiens pour chasser, une pratique illégale depuis 1986. De plus, le groupe, composé de huit chasseurs au lieu des quatre autorisés, a été pris en flagrant délit les 12 et 13 octobre. Suite à ce signalement, le préfet a interdit la chasse au chamois dans la commune de Venanson pour la saison 2024-2025, citant des « actes de braconnage répétés ». Une enquête est en cours.

 

- Ardennes : samedi dernier, un chasseur de 62 ans a été blessé par un cerf à Signy-l’Abbaye, près de Charleville-Mézières. L'animal l'a chargé et l'a piétiné, causant des douleurs et des plaies au thorax. Les secours, alertés, ont transporté le sexagénaire en urgence relative à l'hôpital. La gendarmerie est également intervenue sur les lieux.

 

- Ariège : l'affaire de l'accident de chasse de Varilhes a connu un nouveau développement, cinq ans après le drame, avec la mise en examen de deux nouvelles personnes, dont une personne morale, comme l’a annoncé le 4 novembre 2024 le procureur de Foix, Olivier Mouysset. Cette décision fait suite aux critiques de Philippe Gaychet, fils de la victime, qui déplorait la lenteur de la procédure. La famille attend toujours des réponses pour faire son deuil, alors que l'instruction avait déjà connu des étapes de clôture en 2023. Jean-Paul Gaychet, 70 ans, a été tué lors d'une battue aux sangliers par un tir du chasseur, qui l’aurait confondu avec un sanglier à une distance de 12 mètres. Ce dernier avait été mis en examen pour homicide involontaire, avec interdiction de port d'arme. Le procureur a souligné la poursuite des investigations et rappelé le caractère confidentiel de l’enquête, en vertu de la loi...

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Bilan des prélèvements des grands ongulés pour la saison 2023/2024

Fixées par la loi, quelques 90 espèces sont chassables en France, mais seules celles qui sont citées dans l’arrêté du 26 juin 1987, régulièrement amendé, peuvent faire l’objet d’un acte de chasse. Dans un souci de gestion optimale et de préservation de la biodiversité, le nombre d’individus prélevés sur un territoire donné peut lui aussi être encadré au moyen de quotas. C’est l’objet du plan de chasse et du schéma départemental de gestion cynégétique. Quant à la gestion « adaptative », elle permet, pour les espèces chassées, de réajuster régulièrement les prélèvements cynégétiques. Pour ce faire, des quotas sont mis en place selon l’état de conservation des espèces concernées, de la connaissance de leur fonctionnement et des objectifs recherchés. En France, les travaux d'étude des effets démographiques sont réalisés par le Comité d'experts sur la gestion adaptative (Cega). Pour ce qui concerne les espèces susceptibles d'occasionner des dégâts (ESOD) aux activités humaines, ou d’endommager les équilibres biologiques, leur capture et/ou appropriation est aussi règlementée. La destruction de ces animaux appelés autrefois « nuisibles » est un droit de protection conféré aux propriétaires ou aux agriculteurs, mais il est encadré par des textes (décrets ministériels et arrêtés préfectoraux) qui en précisent la liste, les périodes et les modalités de destruction. Conformément au Code de l’Environnement, le caractère « nuisible » d’une espèce s’évalue au regard de l’un au moins des critères suivants :

- dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publique,

- pour assurer la protection de la flore et de la faune,

- pour prévenir des dommages importants aux activités agricoles, forestières et aquacoles,

- pour prévenir les dommages importants à d’autres formes de propriété, sauf pour les espèces d’oiseaux...

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Balles : comment faire le bon choix ?

Quel que soit l’endroit de l’atteinte, et plus que le calibre employé, c’est le projectile qui occupe la place prépondérante dans la réussite d'un tir. Pour mieux cerner le sujet, il est important de connaître l'architecture d'une balle, qui peut être soit monométal (cuivre ou alliage), soit à noyau de plomb chemisé, indispensable pour prendre le pas de rayures des armes modernes. Or, les vitesses induites aujourd’hui par les poudres avoisinent, voir dépassent les 800 m/s… A l’impact, le projectile provoque des lésions dont le but est d'entraîner la mort dans les plus brefs délais. Mais, plus cette vitesse d'impact est élevée, plus le projectile perd de la matière dans le corps de l’animal. Pour y remédier, les fabricants ont donc augmenté la masse de la balle en veillant toutefois à ce que ce supplément de poids, donc de longueur, ne perturbe pas sa stabilité sur la trajectoire. C’est ainsi que l’on a déterminé qu’une balle ne devait pas avoir une longueur supérieure à 5,3 fois son calibre. Pour matérialiser ce propos, on dira qu'une balle de calibre 7 mm (en réalité 7,21 mm en fond de gorge), ne doit pas avoir une longueur supérieure à : 7,21 x 5,3 = 38,21 mm. Mais, si l'on regarde les nomenclatures des différents fabricants, une balle de chasse de cette longueur est introuvable… pour une simple raison : les pas de rayures des armes n’étant pas identiques, les fabricants ont opté pour le compromis, et sauf exception, dans ce calibre de 7,21 mm, une balle de 175 grains (11,34 g) aura une longueur voisine de 35,56 mm…

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