Dans son communiqué, l’exécutif de l’Association nationale des élus de la montagne (ANEM), Jean-Pierre Vigier, président et député de la Haute-Loire, Frédérique Espagnac, secrétaire générale et sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, et Xavier Roseren, vice-président et député de la Haute-Savoie, déplore la multiplication du nombre d’attaques causées par les loups dans tous les massifs.
« L’ANEM tient d’abord à se féliciter du projet d’arrêté facilitant les tirs de défense, actuellement en consultation publique jusqu’au 19 décembre, qui correspond à une demande constante formulée par les élus de montagne. Cette avancée restera néanmoins insuffisante sans une révision du plafond des prélèvements et de la méthode de comptage, conditions préalables pour sécuriser durablement les éleveurs de montagne. Selon les données 2025 de l’OFB, rendues publiques par la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes, la population de loups atteindrait 1 082 individus, soit une augmentation de 69 loups. Pour l’ANEM, cette augmentation semble sous-estimée et en contradiction avec la réalité des territoires de montagne où la pression exercée par la prédation atteint des niveaux inédits. En un an, les attaques ont augmenté de 18 %, le nombre de victimes de 26 % et la présence du loup s’étend désormais à 79 départements, contre 54 en 2023. Chaque année, les tirs doivent être ralentis dès la mi-juin pour éviter d’atteindre trop tôt le plafond annuel des prélèvements fixé à 19%, laissant les éleveurs sans marge d’action en pleine saison d’estive. Face à l’urgence de la situation qui menace le pastoralisme en montagne, l’ANEM :
- réaffirme la nécessité d’intégrer le nombre d’attaques annuelles dans le calcul du plafond des prélèvements ;
- saisit officiellement Monique Barbut, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature de France, et Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire, pour une demande de révision du taux annuel de prélèvement ».

Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a d’ores et déjà rendu un avis défavorable sur ce projet, estimant que la simplification des démarches pourrait accroître le risque de pertes irréversibles pour la biodiversité et compromettre les efforts de reconquête écologique engagés ces dernières années. Pour de nombreux experts, les haies jouent un rôle central dans le maintien de la biodiversité, la régulation des sols, la lutte contre l’érosion et le stockage du carbone. Elles constituent également des corridors essentiels pour de nombreuses espèces animales et végétales, et leur densification est un levier clé pour la résilience des paysages agricoles face au changement climatique. Le projet prévoit notamment d’alléger les démarches administratives pour certaines coupes jugées « non sensibles », ce qui pourrait accélérer l’arrachage ou l’élagage de haies anciennes dans des zones où elles sont déjà fragmentées. Selon le ministère, ces mesures doivent permettre de concilier développement agricole et respect de l’environnement, en encourageant en parallèle la plantation de nouvelles haies, avec un suivi précis de leur densité et de leur qualité écologique. La consultation, ouverte jusqu’au 16 décembre 2025, invite citoyens, collectivités, associations environnementales et professionnels agricoles à s’exprimer sur ce texte, afin d’évaluer ses impacts potentiels et d’identifier des mesures de mitigation. Les résultats de cette consultation permettront au ministère d’ajuster le décret pour trouver un équilibre entre la simplification administrative et la préservation de ce patrimoine naturel, indispensable pour atteindre l’objectif de gain net de 50 000 km de haies d’ici 2030. (Photo OFB)
Une courte perturbation, du 3 au 5 octobre, liée à la tempête « Amy » ayant frappé les îles Britanniques, a temporairement modifié cette tendance. À partir du 19 octobre, la France a été traversée par une série de perturbations actives, accompagnées de rafales violentes, notamment le 23 avec la tempête « Benjamin », et le 20 dans le Val-d’Oise avec une tornade exceptionnelle. Les précipitations ont été très hétérogènes selon les territoires. Le nord-ouest et certaines régions méditerranéennes ont connu un déficit notable, atteignant 90 % par endroits, tandis que l’extrême nord, le centre-est et certaines zones du sud-ouest ont enregistré des cumuls excédentaires, parfois jusqu’à trois fois la normale. Ces disparités se reflètent dans les sols superficiels : l’humidité est proche de la normale sur une grande partie du territoire, plus élevée que la normale en Lorraine et Alsace, mais déficitaire sur le nord-ouest et la Corse, avec un assèchement marqué près des Pyrénées et du Languedoc-Roussillon. Du côté des nappes souterraines, les premières recharges d’octobre sont observées après les pluies de fin août et septembre, mais elles restent limitées. Les nappes réactives montrent une légère amélioration, tandis que les nappes inertielles demeurent généralement en baisse. Les situations les plus préoccupantes concernent le Roussillon, l’Aude et le sud de la Corse, où les niveaux sont bas à très bas. Au niveau des cours d’eau, les débits montrent également de fortes disparités régionales, déficitaires dans l’ouest et le sud-est, excédentaires dans le quart nord-est. Au 14 novembre, dix-neuf départements ont été soumis à des restrictions des usages de l’eau, dont dix en niveau de crise. Ce constat souligne la variabilité saisonnière et régionale des ressources hydriques et l’importance de mesures de gestion adaptées pour préserver la disponibilité de l’eau et anticiper les épisodes de sécheresse.
La dose unique du Butantan-DV permet donc d’accélérer et de simplifier la protection de la population, un avantage crucial pour un pays où la dengue reste un problème de santé publique majeur. Les essais cliniques ont impliqué plus de 16 000 volontaires dans 14 États brésiliens sur huit ans. Les résultats sont impressionnants : une efficacité de 91,6 % contre les formes graves de la maladie. « Une maladie qui nous afflige depuis des décennies peut désormais être combattue avec une arme très puissante », a déclaré Esper Kallas, directeur de l’Institut Butantan. Le gouvernement brésilien a également signé un accord avec l’entreprise chinoise WuXi pour la fourniture d’environ 30 millions de doses au second semestre 2026, garantissant ainsi un approvisionnement suffisant pour les campagnes de masse. Transmise par le moustique tigre, la dengue provoque fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, nausées et éruptions cutanées, et peut être mortelle dans de rares cas. Le réchauffement climatique contribue à la propagation de ce moustique, autrefois limité aux régions tropicales, et favorise ainsi l’expansion de la maladie, y compris en Europe. L’arrivée de ce vaccin à dose unique marque un tournant dans la lutte contre la dengue et illustre les progrès scientifiques et médicaux capables de répondre à des menaces sanitaires de longue date. Pour le Brésil, il s’agit d’une victoire majeure pour la santé publique, offrant l’espoir de réduire significativement les décès et d’améliorer la protection de millions de personnes exposées à cette maladie.
Dans de nombreuses communes rurales ardéchoises, la prolifération de ces animaux provoque des dommages importants aux cultures, aux voiries... et les agriculteurs comme les particuliers subissent des pertes ou des sinistres qui ne sont pas toujours couverts par le dispositif actuel. Depuis plusieurs décennies, les FDC assument seules la charge financière de l'indemnisation des dégâts agricoles provoqués par le grand gibier, conformément au dispositif instauré par la loi n° 2000-698 du 26 juillet 2000 relative à la chasse. Or, la situation a profondément évolué : la population de sangliers a connu une croissance exponentielle, passant de 35 000 animaux abattus en 1970 à près de 863 000 en 2023-2024. Parallèlement, les dégâts agricoles n'ont cessé d'augmenter, avec plus de 52 000 dossiers d'indemnisation enregistrés en 2020, contre 37 500 en 2015. Le coût global de ces indemnisations atteint désormais près de 90 à 100 millions d'euros par an, soit plus de 85 % du budget de certaines fédérations de chasse. Dans le même temps, le nombre de chasseurs, contributeurs principaux du dispositif, ne cesse de diminuer - en recul de 30 % en trente ans, avec une perte estimée à 25 000 chasseurs supplémentaires d'ici 2025. Cette évolution fragilise gravement l'équilibre économique et la pérennité du dispositif actuel. Face à un système arrivé à bout de souffle, les élus locaux, les agriculteurs et les chasseurs eux-mêmes appellent à une refonte du dispositif, afin d'y associer l'État et l'ensemble des acteurs concernés, pour garantir une gestion équilibrée et durable du grand gibier. Il souhaite donc savoir quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour réviser le système d'indemnisation des dégâts de grand gibier et si l'État y contribuera en vue d'en assurer la pérennité financière ». Publiée dans le JO Sénat du 27/11/2025 - page 5832 et transmise au Ministère délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature.
L’objectif est de renforcer une culture commune autour des systèmes de suivi, de partager les retours d’expérience de terrain et d’identifier des pistes de progrès collectives. La rencontre vise à approfondir quatre grands objectifs : - mieux comprendre et diffuser la logique des indicateurs pression-état-réponse ; - valoriser des démarches opérationnelles déjà mises en place sur différents territoires ; - repérer les ressources, outils et partenariats mobilisables ;
- et enfin, recueillir les besoins, attentes et difficultés rencontrées par les gestionnaires pour structurer de futures actions communes. Accessible à la fois aux professionnels expérimentés et aux nouveaux arrivants, la journée se veut un moment d’apprentissage mutuel, de découverte de méthodes concrètes et de construction d’un langage partagé autour du suivi et de l’évaluation. Témoignages, présentations méthodologiques, ateliers pratiques, posters ou stands thématiques sont possibles. Les contributions pourront traiter de la définition d’indicateurs et d’états de référence, de l’exploitation de dispositifs existants à l’échelle locale ou nationale, de la mise en œuvre du suivi (collecte de données, tableaux de bord, organisation interne), ainsi que de l’interprétation des résultats pour appuyer les décisions de gestion sur tous types d’enjeux (naturels, paysagers, socio-économiques, culturels ou territoriaux) et concerner un site unique ou plusieurs sites.
L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et la Wildlife Conservation Society (WCS) ont salué la décision. Les deux institutions rappellent que l’aire de répartition de l’okapi se réduit dangereusement sous l’effet combiné du braconnage, de la perte d’habitat, des activités minières illégales et du commerce clandestin. Susan Lieberman, vice-présidente de WCS chargée des politiques internationales, a qualifié l’inscription de « moment critique » pour la sauvegarde de l’un des mammifères les plus emblématiques et les plus menacés de la planète. De son côté, Jean-Paul Kibambe, directeur de WCS-RDC, estime que cette décision envoie « un message fort de soutien » aux autorités de conservation et aux communautés locales qui vivent au contact de l’espèce. L’okapi connaît effectivement un déclin marqué, particulièrement dans les forêts du nord-est de la RDC. Pour Yves Milan Ngangay, directeur général de l’ICCN, la protection accrue ne concerne pas uniquement une espèce : elle touche aussi un symbole culturel profondément ancré chez les peuples de la forêt de l’Ituri. Il rappelle que des actions urgentes ont déjà été lancées pour renforcer la gestion des aires protégées et coordonner les interventions transnationales face aux réseaux de braconnage. Les principales populations subsistent aujourd’hui dans la Réserve de faune à okapis, un site de 13 726 km² classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et cogéré par l’ICCN et WCS, ainsi que dans le parc national de la Lomami, le parc national de Maiko et plusieurs forêts communautaires.
Il a notamment démontré qu’en réponse au réchauffement global des températures, il existe une dynamique bien plus complexe qu’un simple déplacement des espèces vers les pôles et les sommets, car les vitesses de migration des espèces animales et végétales sont conditionnées par les activités humaines.
Sylvain Gandon combine des approches théoriques et expérimentales pour mieux comprendre l’adaptation des organismes à leur environnement. Il s’intéresse en particulier à la dynamique épidémiologique et évolutive des pathogènes et de leurs hôtes dans le but de fournir des outils permettant de développer des stratégies de lutte efficaces et durables contre les maladies infectieuses.
Ses travaux vont de la recherche fondamentale sur l’origine des cancers, jusqu’à la mise au point de nouvelles thérapies basées sur des principes évolutifs, en passant par l’étude des cancers dans la faune sauvage, notamment les cancers transmissibles des diables de Tasmanie.
Le futur COP devra impérativement intégrer de tels indicateurs. La mission observe également les efforts importants réalisés depuis la fusion de l’AFB et de l’ONCFS, malgré un contexte de crises, ainsi que l’engagement de l’OFB dans sa nouvelle mission de mobilisation des acteurs. Cette dynamique devra être prolongée. L’établissement est fortement impliqué dans les dispositifs interministériels et les coopérations avec les autres opérateurs publics, notamment sur la police de l’environnement et la lutte contre la délinquance environnementale. En revanche, sa visibilité auprès des collectivités, entreprises et acteurs socio-économiques reste hétérogène. Ses contributions aux politiques agricoles – santé de la faune sauvage, Ecophyto, sensibilisation – méritent d’être mieux mises en valeur. La mission note aussi un déséquilibre entre tutelles, le ministère chargé de l’écologie étant plus présent que celui de l’agriculture, alors que les missions de l’OFB sont transversales. S’appuyant sur les récents rapports de l’IPBES, la mission propose trois orientations majeures pour le futur COP : contribuer à préserver et restaurer le vivant, renforcer la production et la valorisation des connaissances, et mobiliser l’ensemble des acteurs. Cela implique de consolider la police de l’environnement, de développer des indicateurs synthétiques de l’état de la biodiversité, et d’adapter les approches de mobilisation à chaque catégorie d’acteurs, en valorisant notamment l’évaluation socio-économique des impacts. Enfin, la mission recommande une élaboration du COP largement partagée avec le personnel et un renforcement de la gouvernance en Outre-mer. Elle propose onze recommandations et une quinzaine d’indicateurs, privilégiant un suivi resserré mais pertinent pour piloter efficacement l’action de l’OFB.
Elle propose un parcours interactif qui permet d’apprendre, d’observer et de comprendre comment le dérèglement climatique impacte nos forêts. Sécheresses, maladies, dépérissements d’essences et événements météorologiques extrêmes menacent ce patrimoine naturel vital, essentiel à la biodiversité et à la régulation de notre environnement. L’exposition montre également les stratégies mises en œuvre par les forestiers pour accompagner l’évolution des forêts publiques et favoriser leur renouvellement. Conçue avec des supports en bois massif, enrichie de nombreuses illustrations et de dispositifs interactifs tels que trappes à ouvrir, modules ludiques et jeux pédagogiques, l’exposition capte l’attention de tous. Elle transforme une thématique complexe en une expérience accessible, concrète et attractive, favorisant l’apprentissage par l’observation et la manipulation. Chaque visiteur peut ainsi découvrir le rôle crucial des forêts, comprendre les défis liés au changement climatique et prendre conscience de l’importance de leur préservation. L’exposition est disponible pour être accueillie dans divers types de structures : établissements scolaires, collectivités, centres culturels, bibliothèques ou tout lieu souhaitant proposer une démarche éducative et interactive sur l’environnement. Accueillir cet outil pédagogique, c’est offrir à son public l’opportunité d’une découverte concrète et ludique de la forêt et de ses enjeux, tout en soutenant la sensibilisation citoyenne au changement climatique. Pour les enseignants, animateurs et responsables d’institutions culturelles ou éducatives, c’est une chance unique de mettre en valeur l’écologie et la gestion durable des forêts à travers une exposition vivante et interactive. Le Grand Est invite donc toutes les structures intéressées à s’emparer de ce dispositif et à proposer à leur public une plongée instructive au cœur des forêts et de leurs défis climatiques.
Au fondement de cette approche se trouvent cinq principes éthiques intangibles :
Le chasseur moderne documente ses actes, contribue aux inventaires locaux, participe à la science citoyenne et rend compte du sens comme des résultats de ses prélèvements. La communication constitue un chantier majeur. Pour retrouver la place sociale qui fut la sienne, la chasse doit être racontée honnêtement : son rôle dans la régulation écologique, sa participation au financement de la conservation, la formation qu’elle apporte au respect du vivant et à la compréhension du milieu. Communiquer signifie aussi montrer ce qui ne se voit pas : les engagements associatifs. La chasse doit redevenir visible comme école d’humilité et de responsabilité, et non comme loisir spectaculaire. Enfin, cette vision impose des actions collectives. Codes de bonnes pratiques co-construits avec les biologistes et les institutions, financement renforcé de la recherche appliquée, lutte contre l’industrialisation du trophée et généralisation de formations obligatoires à l’éthique, à la sécurité, à l’écologie et à la balistique responsable. Pour restaurer pleinement la valeur de la chasse, chaque chasseur doit agir sur trois leviers : se conformer à ces principes, s’engager publiquement, et participer aux structures de gestion locale. C’est par cette voie que la chasse retrouvera sa dimension fondatrice : un acte culturel enraciné dans le respect du vivant.