- Ariège : les zones de quiétude, instaurées en 2019 dans la réserve naturelle régionale (RNR) du massif du Saint-Barthélemy, visent à protéger les lagopèdes alpins et les grands tétras, deux espèces fragiles sédentaires des Pyrénées. Ces oiseaux subissent les perturbations liées aux activités humaines, compromettant leur reproduction. La RNR, créée en 2015 près des Monts d’Olmes, est gérée par la mairie de Montségur et l’Ana-Cen Ariège. Laurent Serviere, conservateur de la réserve, souligne la situation critique du lagopède, aussi appelé perdrix des neiges, dont la population locale se limite à une dizaine d’individus entre le massif de Tabe et le pic de Soularac. Cet oiseau adapte son plumage à la neige pour se camoufler, mais son isolement pourrait conduire à son extinction faute de communication avec d’autres populations. Malgré une présence notable dans les Pyrénées, le lagopède reste vulnérable en France, et sa dynamique de reproduction reste mal connue. Ces efforts de conservation cherchent à limiter les dérangements pour permettre à ces espèces de subsister et se reproduire dans leur habitat fragile.
- Charente : lors d'une battue aux sangliers à Combiers, un chasseur de 74 ans, originaire du Grand Angoulême, a perdu la vie, jeudi dernier. Le drame serait dû au ricochet d’une balle tirée par un autre participant, qui l’a mortellement atteint au ventre. Selon les informations rapportées, les secours, alertés immédiatement, ont tenté de réanimer la victime pendant plus d’une heure, sans succès. Les gendarmes se sont rendus sur place pour effectuer les premières constatations, de même que des agents de l’OFB qui ont examiné les conditions de sécurité entourant la battue.
- Dordogne : à seulement 17 ans, Baptiste, un jeune chasseur de Chavagnac, est devenu vice-champion de France junior au concours Saint-Hubert, organisé le 28 décembre à Sissonne, dans l’Aisne. Accompagné de Saphir, son setter anglais de trois ans et demi, Baptiste s'est illustré dans cette compétition annuelle réservée aux jeunes de moins de 20 ans. Sa passion pour les setters anglais vient de son père, Olivier, ancien boulanger-pâtissier devenu éleveur de bovins. Ce dernier a découvert cette race dans... un cadeau de mariage. Il a ensuite créé un élevage, transmettant son amour pour ces chiens à son fils. Ensemble, père et fils partagent des sorties de chasse où les chiens brillent par leur talent et leur discipline. Baptiste nourrit de grandes ambitions : intégrer l’école forestière de Meymac après son bac et, à terme, travailler pour la fédération des chasseurs. Cette médaille d’argent au concours Saint-Hubert est une étape clé pour ce jeune passionné, déjà bien ancré dans la tradition familiale et déterminé à faire de sa passion un avenir professionnel.
- Drôme : le premier prélèvement de l’année 2025 a été effectué dans la nuit du 9 au 10 janvier, dans le cadre de la régulation des loups, sur la commune de Montbrun-les-Bains. Cette région, réputée pour ses paysages préservés, est régulièrement confrontée à cette problématique de cohabitation entre le prédateur et les activités pastorales. Dans les zones comme les Baronnies provençales, où l’élevage extensif représente une part importante de l’activité économique et culturelle, la présence du loup est perçue à la fois comme une menace et un défi. Si certains plaident pour des actions plus fermes afin de protéger les troupeaux, d’autres mettent en avant la préservation de cet inutile prédateur, déclassé dernièrement par la Convention de Berne. Le prélèvement qui vient d’être effectué, inscrit dans un cadre légal, relance le débat sur la gestion du loup en France. Les autorités locales, en collaboration avec les acteurs du territoire, devront poursuivre leurs efforts afin de choisir entre protection des activités humaines et préservation de cette biodiversité... pas très naturelle.
- Haute-Marne : depuis le 26 novembre 2024, 46 brebis ont été tuées sur le département, victimes d’attaques de loups de plus en plus fréquentes et meurtrières. Ces agressions, qui touchent des troupeaux à proximité des habitations, provoquent un lourd impact psychologique chez les éleveurs, déjà confrontés à des pertes financières importantes. Les indemnisations proposées sont jugées insuffisantes, notamment parce qu’elles ne couvrent ni les pertes liées aux agneaux à naître ni les effets du stress sur les troupeaux. Face à des moyens de protection inadaptés et des attaques persistantes, les éleveurs demandent des solutions, et un soutien psychologique renforcé. Pierre-Edouard Brutel, éleveur et représentant syndical, déplore une absence de réponse efficace de la part des autorités et envisage des actions concertées avec d’autres départements touchés. Ces éleveurs, attachés au pastoralisme, réclament avant tout de pouvoir exercer leur métier dans des conditions sereines...
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