La cohabitation entre l'homme et le loup a toujours été un sujet délicat, marqué par des siècles de méfiance et de conflits. Alors que le loup, éradiqué de France, réapparaît progressivement dans nos campagnes, les tensions se ravivent entre conservationnistes, agriculteurs et habitants ruraux. La question n’est plus de savoir si le loup est de retour, il l’est, mais s’il est encore possible de l’encadrer. La prétendue « coexistence pacifique » entre l’homme et le loup tient de l’utopie. Plus de cinquante générations nous ont précédés sans jamais y parvenir.
Il est donc illusoire de croire que les écologistes contemporains, en quelques décennies, réussiront là où des siècles d’expérience et de bon sens ont échoué. Depuis 1500 ans, aucune trace d’une quelconque utilité de cet animal n’a été trouvée. En revanche, ses méfaits ont nourri l’histoire et la mémoire collective, jusqu’à sa disparition du territoire national dans les années 1920. Aujourd’hui, dans une France où chaque mètre carré de nature est influencé ou façonné par l’homme, vouloir réintroduire ou tolérer le loup relève d’un dogmatisme hors-sol. Dans un biotope artificialisé, totalement anthropisé, ce grand prédateur n’a tout simplement plus sa place. Porté par des politiques de protection strictes, le loup a reconquis depuis les années 1990 des territoires entiers. Alpes, Massif central, Vosges, Jura, Pyrénées, puis aujourd’hui les plaines agricoles, sa progression semble inexorable. Or, cette expansion ne se limite pas aux zones sauvages ou peu peuplées. Les loups s’adaptent, s’approchent des villages, chassent à proximité des habitations, et s’attaquent de plus en plus fréquemment à des troupeaux pourtant gardés et protégés. Ce phénomène illustre une réalité inquiétante : nous ne maîtrisons plus rien...
alabillebaude
La chasse... demain !