Pour alerter le public sur l'érosion de la biodiversité et la « perte de chance » que cela représente pour l'humanité, Gilles Bloch, nouvellement nommé pour quatre ans à la tête du Muséum National d'Histoire Naturelle, a lancé cette phrase choc, lors de la présentation de la saison 2023/2024 : « Il faut qu'on monte le son ! ». Ce polytechnicien, médecin et chercheur venu de l'Inserm, a pris les rênes d'une institution vieille de presque quatre siècles, aujourd'hui plébiscitée par le public. « En 2022, les 12 sites du MNHN en France, dont la Grande galerie de l'évolution, le Musée de l'Homme, le parc zoologique de Paris et l'arboretum de Versailles-Chèvreloup, ont drainé 3,5 millions de visiteurs payants. Un sommet historique ! » se félicite Gilles Bloch qui entend porter certains thèmes tels que l'alimentation et les zoonoses. « Le grand enjeu, c'est de comprendre les dynamiques de circulation des pathogènes depuis les réservoirs animaux vers les populations humaines, et d'expliquer que, si on ne prend pas garde à préserver les habitats naturels de la faune sauvage, ce qu'on a vécu en 2020 va inéluctablement se reproduire. L'exposition phare de la nouvelle saison, - Mondes disparus -, traverse en réalité virtuelle l'évolution de la planète sur des milliards d'années, façon d’expliquer, avec de la pédagogie mais aussi de l'émerveillement, comment arriver à faire accepter à nos concitoyens des mesures contraignantes contre l'anthropisation des espaces naturels » a-t-il ajouté.
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