Sangliers : « Quand ils ne sont plus chez nous, ils sont encore chez eux… » 

Depuis début mars, les sangliers délaissent majoritairement les céréales d’agrainages, qui restent en revanche toujours très appréciées des autres consommateurs opportunistes (cervidés, blaireaux, oiseaux…). Dans les forêts de feuillus, la recherche des fruits forestiers, en retournant le tapis de feuilles mortes, entretient les animaux dans un labeur nocturne de labourage en forêt. Néanmoins, il est bien difficile de les empêcher de vagabonder et de commettre des ravages alentours. Comme tout plait et fait profit à cet omnivore vorace, toutes les cultures sont d’un attrait certain. A la moindre pluie, prés et pâtures sont retournés, signature tenace de la proximité de sangliers en maraudes, à la recherche de protéines. Si, autrefois, l’hiver et le printemps étaient une mauvaise saison pour tous les animaux sauvages, et affaiblissaient les organismes, y compris ceux des sangliers, ils devaient se déplacer, poussés par la faim. Voyageurs ou pas, ces sangliers perdaient donc du poids. Aujourd’hui, au contraire, ils en gagnent, d’une part par la clémence des températures, et d’autre part par une profusion de nourritures. L’instinct génésique explique quelques rares déplacements de mâles, tout juste pubères, mais le plus souvent, on les retrouve esseulés en périphérie des compagnies, baugés avec discrétion dans un buisson ou un bosquet. Après le pic des naissances, les compagnies, encore plus importantes vont se reformer. C’est le moment de mettre en place les mesures de protection des cultures.

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