L’État réautorise, à titre expérimental, certaines chasses « traditionnelles », jusqu’au 20 novembre

Les chasses traditionnelles (tenderie aux vanneaux et pluviers dans les Ardennes) et alouette à l’aide de filets et de cages, sont interdites, mais une étude est menée jusqu’au 20 novembre pour mesurer leur impact. La chasse traditionnelle de l’alouette est l’une des pratiques qui oppose régulièrement les défenseurs des oiseaux et les amateurs de leur capture à l’aide de pantes (filets) ou de matoles (cages). Selon les opposants, cette chasse n’est pas suffisamment sélective et ne permet pas de différencier les espèces piégées. Afin de vérifier si la sélectivité des captures est avérée, une étude, est menée jusqu’au 20 novembre par le ministère de la Transition écologique et la FNC. Elle autorise, par arrêtés préfectoraux (Gironde, Landes, Lot et Garonne, Pyrénées Atlantiques), sur quelques points tests de ces départements, la capture de 6 000 alouettes à l’aide de ces techniques, qui seront sous la surveillance et le contrôle de l’OFB. Laurent Vicini, président de la FDC du Lot-et-Garonne, précise : « Ce n’est pas de la chasse mais une expérimentation, car toutes les prises sont relâchées, après avoir été contrôlées par des agents de l’OFB, pour démontrer que nous ne tuons pas d’espèces non ciblées, et que si un autre oiseau qu’une alouette est attrapé, il est relâché sans dommages ». Malgré ces propos destinés à calmer les ardeurs des anti-chasse à l’alouette, Henri Sabarot, président de la FDC de Gironde est moins serein. Il a écrit, dans un communiqué daté du 11 octobre : « Dans le cercle cynégétique, la FDCG se sent isolée et ne peut se résoudre à l’unique stratégie reposant sur un protocole expérimental pour étudier la sélectivité des filets, d’autant plus que la LPO (Ligue de protection des oiseaux) a déjà annoncé attaquer juridiquement les arrêtés préfectoraux qui autoriseront cette étude. Néanmoins, la FDCG réalisera avec sérieux cette étude – parisienne -, malgré sa complexité ».

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