On se souvient de la sinistre plaisanterie de Notre-Dame-Des-Landes, objet de vives tensions entre les initiateurs du projet de construction d’un aéroport, et les opposants, les fameux « zadistes » qui ont occupé la zone, en y laissant les traces « écologiques » encore visibles aujourd’hui. Retour sur un demi-siècle d’histoire mouvementée :
- 1965 : le préfet de Loire-Atlantique recherche un site pour un nouvel aéroport dans le Grand Ouest afin d’accueillir l’avion de l’avenir, le supersonique Concorde. Notre-Dame-des-Landes est retenue en 1967, parmi dix-sept zones, et le Comité interministériel d’aménagement du territoire (CIAT) valide ce choix en 1970.
- 1974 : une zone d’aménagement différé (ZAD) de 1 225 hectares est instituée. Grâce à cette disposition juridique, le Conseil général de Loire-Atlantique peut acquérir progressivement les terrains. Puis… le silence s’installe.
- 2000 : le Premier ministre Lionel Jospin relance le projet de la ZAD, mis en sommeil pendant plus de 25 ans. Un débat public n’apporte aucun consensus.
- 2008 : un décret déclarant le nouvel aéroport d’utilité publique (DUP) est publié le 10 février 2008 au Journal officiel, après l’avis favorable de la commission d’enquête.
- 2009 : des militants anticapitalistes commencent à s’installer sur la ZAD en août 2009, après la tenue d’un « Camp action climat ». Les zadistes s’insurgent contre l’impact environnemental du projet…
- 2010 : l’entreprise Vinci remporte l’appel d’offres pour la conception, le financement, la construction et l’exploitation du futur aéroport, pour une période de cinquante-cinq ans…
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