ESOD : le Conseil d’État rebat les cartes...

L'arrêté du Conseil d’État du 13 mai a modifié le paysage de la régulation des espèces « ESOD » (anciennement nuisibles). Historiquement, c'est le ministère de tutelle qui, tous les trois ans et compte tenu des remontées d’informations des FDC, via les DDT et DDTM, établit la liste de ces « ESOD », facilitant ainsi leur régulation pour protéger les cultures et les élevages. Cette classification, précisée par le ministère de la Transition écologique, est basée sur deux critères principaux : les dommages économiques significatifs causés par ces espèces, et le nombre d’animaux prélevés les années précédentes. Un département, en fonction des nuisances constatées, peut donc demander l'inclusion d'une espèce dans cette liste ESOD pour une période de trois ans, si elle cause des dégâts conséquents évalués à plusieurs milliers d'euros, et si au moins 500 individus ont été prélevés antérieurement. Mais des critiques, à l'égard de ce classement, ont été émises par des défenseurs de ces àimaux, qui contestent les critères utilisés. En revanche, ceux qui subissent des dégâts (agriculteurs, éleveurs, maraichers, particuliers) jugent souvent la liste trop restrictive. Une fois de plus, ce sont des personnes aucunement concernées par les dégâts qui remettent en cause le classement des ESOD, piétinant ainsi la régulation raisonnée que pratiquaient les piégeurs et les chasseurs, ouvrant la voie à la pire des solutions : le poison. Le Conseil d’Etat, qui s’est laissé prendre au piège, a donc déclassé...

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