Biodiversité : l’UE parvient à un accord sur un texte clé

Le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne (UE) sont parvenus, jeudi, à un accord sur un projet législatif clé sur la restauration de la nature et la biodiversité. En lien avec l’accord international Kunming-Montréal (COP15 Biodiversité), la législation adoptée impose désormais aux vingt-sept états de restaurer, d’ici 2030, au moins 20% des terres et des espaces marins de l’Union, selon le communiqué du Conseil européen. Avant les négociations entre les États membres et le Parlement, des craintes avaient été émises concernant la sécurité alimentaire en Europe, mais les législateurs européens ont trouvé, au terme de plusieurs heures de discussions, « ce résultat historique qui définit des règles ambitieuses et praticables par tous», a déclaré Pascal Canfin, à la tête de la commission sur l’environnement au Parlement. Quant à la ministre espagnole pour la Transition écologique, Teresa Ribera Rodriguez, elle s’est dit « fière de la loi, qui nous aidera à reconstruire des niveaux sains de biodiversité et préserver la nature pour les générations futures, tout en combattant le changement climatique ». Selon Bruxelles, la situation actuelle n’est pas mirobolante puisque 80% des habitats naturels dans l’UE sont dans un état de conservation « mauvais ou médiocre ». 

Enorme bémol cependant, avec la suppression des obstacles sur des cours d'eau. Si la pluviométrie est identique à ce qu’elle apportait dans les années 1950, avant la motorisation de l’agriculture, il n’est pas pris en compte les modifications des biotopes. Avec la traction animale, les coteaux et les plateaux restaient en friches, et ce couvert végétal était une véritable éponge qui retenait une quantité phénoménale d’eau, et la restituait tout au long de l’année, maintenant ainsi un étiage élevé. Aujourd’hui, tout est cultivé et le restera pour des raisons de nécessité. Détruire les barrages et autres retenues va accélérer l’écoulement du précieux liquide, qui file déjà vers la mer deux fois plus vite qu’auparavant. La garantie d’une pluviométrie régulière n’étant pas assurée, les périodes de manque d’eau vont donc encore se multiplier. Mais ce n'est pas grave, dans cinq ans, on reconstruira les retenues !

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