Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - transport des chiens


Les Caisses à Chiens du Châtillonnais

 

 

 

 

 

21450 Saint Marc-sur-Seine

Tél. : 07 89 82 92 26   -   Courriel : remi.liady@hotmail.fr

Vols de chiens : les recommandations de la Centrale Canine

En réponse à la hausse préoccupante des vols de chiens en France, la Centrale Canine émet des recommandations pour aider les propriétaires à protéger leurs compagnons. « La situation est particulièrement inquiétante pour les chiens et chiots de race, qui sont souvent revendus illégalement ou utilisés pour la reproduction » précise-t-elle. Voilà quelques conseils et recommandations aux propriétaires de chiens, afin de protéger leur(s) compagnon(s). Quelques bons réflexes à adopter permettent de se prémunir contre ces expériences traumatisantes, tant pour le propriétaire que pour son animal :

- vérifier et faire, si nécessaire, identifier son chien par puce électronique ou tatouage auprès de I-CAD,

- mettre à jour ses coordonnées en cas de déménagement, ou de changement de numéro de portable, etc…

- en dehors de l’action de chasse, ne pas laisser son chien sans surveillance (devant un commerce, en terrasse, dans son véhicule, etc…,

- installez une caméra de surveillance au-dessus du chenil ou des box lorsqu’ils sont en extérieur,

- n’achetez pas d’animaux sur internet à un particulier (les chiens et chiots volés étant la plupart du temps revendus sur Internet),

- si vous constatez qu’un chien vous a été volé, déclarez le vol à la gendarmerie ou au commissariat de police le plus proche, et portez plainte,

- avertissez les services I-CAD pour que l’information soit enregistrée dans le fichier national de l’identification,

- si possible, diffusez l’annonce de son enlèvement sur les réseaux sociaux régulièrement et le plus largement possible,

- contactez les fourrières et SPA de la région pour les avertir du vol du chien.

Pour rappel, sachez que le vol d'animaux est passible de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter la Centrale Canine à cette adresse : www.centrale-canine.fr ou par courriel à : adocom@adocom.fr

Quand la chute des feuilles contrarie la voie

Tous les ans à cette époque, des conducteurs de chiens s’inquiètent. Leurs auxiliaires ne lèvent pas ou mal, ne poursuivent pas ou mal, et perdent facilement la voie du gibier chassé, même quand elle n’est pas de hautes erres. Inutile de dire que le nez des chiens n’y est pour rien, de même que la race, et qu’un peu de patience sera nécessaire avant de retrouver les belles menées. Ce temps couvre deux périodes : celle qui dépouille les arbres et garnit le sol de ce tapis, et celle qui en transformant cette masse en digestat, dégage des effluves au milieu desquels même un « vieux maquin » arrive à dissimuler son odeur. Mais ça n’est pas tout, selon que l’atmosphère sera humide ou sèche, et tempérée ou froide… Dans le premier cas « humide », la fermentation sera plus ou moins rapide en fonction de la température. C’est sans doute ce qui est préférable puisque le processus est relativement rapide et les inconvénients disparaitront après une quinzaine de jour. En revanche, si le temps est sec, les feuilles au sol ne formeront pas un tapis serré, bloquant le système des fermentescibles, et bousculées par le vent, tourneront et se retourneront, masquant ainsi la voie du gibier. C’est aussi dans ces conditions que les chiens se perdent le plus souvent, puisque les indices qui permettent leur retour rapide auront été déplacés…

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L’otite externe chez le chien

Avec la reprise de la chasse, les risques que vos chiens développent une otite externe en septembre et octobre sont encore importants. L'otite externe est une inflammation du conduit auditif externe et constitue un problème relativement courant, mais qu’il ne faut pas négliger. Le point de départ de l'otite est une accumulation de cérumen, le phénomène naturel d'auto-nettoyage de l'oreille se faisant mal pour des causes diverses (corps étranger, parasite, allergie…). Les signes peuvent inclure des tremblements de la tête, des douleurs, une mauvaise odeur, un érythème, une érosion, une ulcération, un gonflement et/ou une inflammation des glandes cérumineuses. Le diagnostic repose sur l'examen otoscopique, la cytologie et la culture. Le traitement dépend du diagnostic spécifique et la cause déclenchante doit être traitée pour éviter une récidive. Cette inflammation peut être due à des parasites, des corps étrangers, une maladie endocrinienne, des troubles de l'épithélialisation ou autres, et nécessite un traitement. Si les glucocorticoïdes réduisent l'inflammation, le gonflement et la douleur, ce qui augmente finalement la capacité du propriétaire à traiter et à nettoyer les oreilles avec succès à la maison, la prednisone et la triamcinolone sont les plus couramment utilisées, la durée et la dose dépendant de la gravité et de la chronicité de la maladie. L'hygiène des oreilles est donc importante, en particulier les poils de la zone pré- et péri-auriculaire qui doivent être coupés, ainsi que les poils de la surface médiale des pavillons auriculaires. Si c’est possible, un premier nettoyage des oreilles sera effectué à la clinique vétérinaire sous la surveillance du propriétaire, qui verra les bons gestes à faire afin de les reproduire ensuite. En plus du nettoyage, un traitement efficace peut nécessiter un traitement antimicrobien et anti-inflammatoire topique et systémique. La durée du traitement peut varier de 7 à 10 jours à plusieurs mois, selon le diagnostic. Dans tous les cas, un traitement efficace est multiforme et doit inclure les étapes suivantes :

- identifier la cause principale de l'otite et la gérer,

- éliminer l'exsudat par irrigation du conduit auditif,

- identifier et traiter l'otite moyenne concomitante,

- sélectionner un antibiotique approprié à partir des résultats de la culture et de la concentration inhibitrice moyenne sur l'organisme, et l'utiliser à une dose efficace pendant une durée appropriée.

Chiens de pied

La chasse du sanglier a pris une telle ampleur dans le paysage cynégétique français que les « chiens de pied » se négocient parfois à des niveaux de prix jamais atteints. Ces chiens ont la tâche de démêler les voies de la nuit, travail exigeant qui ne peut être réalisé que par un véritable spécialiste. Il n’est pas rare d’assimiler le chien de pied au rapprocheur, ce qui n’est pas entièrement faux, car dans la pratique, les deux sont souvent employés. Mais, selon la définition, il existe une différence essentielle entre eux. Le chien de pied est, en principe, mené à la longe et l’on exige de lui qu’il ne se récrie pas sur la piste qu’il travaille en complémentarité avec son conducteur. Il doit donc être parfaitement créancé et savoir indiquer le sens de la voie… qui mènera plus tard, lors de l’attaque, les rapprocheurs où sont remisés les animaux. Ce travail exige de grandes qualités naturelles et une éducation hors pair. Premier intervenant de la journée, le chien de pied devra d’abord trouver une voie, ceci avec l’aide de son conducteur, puis la « travailler » pour la remonter sur une distance suffisamment longue afin d’être sûr que les sangliers ont bien fuité dans la direction, mais aussi courte que possible pour ne pas risquer de mettre les animaux en fuite au cas où ils seraient remisés à proximité. Ensuite, le binôme conducteur/chien effectuera le tour de l’enceinte afin de s’assurer que les bêtes noires n’en sont pas sorties…

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Différences et similitudes comportementales entre les races de chiens

Le chien (Canis familiaris) est la plus ancienne espèce domestiquée. Il cohabite avec les humains dans toutes les cultures et, selon certaines estimations, leur population mondiale serait aujourd'hui supérieure à un milliard d'individus. Si, dans les pays du Nord, les humains considèrent que les chiens remplissent principalement le rôle de compagnons, et dans une moindre mesure, d’animal de travail (chiens militaires, chiens des forces de l’ordre, chiens d'assistance, chiens de troupeau, chiens de chasse, etc….), le plus grand nombre est constitué d'individus sans propriétaire, vivant dans les villes et les villages d'Asie du Sud-Est, d'Afrique et d'Amérique centrale et du Sud. Ces chiens « de rue » demeurent cependant tributaires des ressources humaines, mais leur reproduction, sans restriction, les façonne dans leur apparence et leur comportement, par la sélection naturelle. C'est cette différence entre le canidé sous contrôle humain et le canidé livré à lui-même, qui intéresse les scientifiques des domaines de la recherche fondamentale et appliquée, les races pouvant être caractérisées par des comportements distincts et reproductibles. D’après les chercheurs, l'analyse comparative des races de chiens doit toujours être basée sur des questions de recherche biologiquement pertinentes, et conduire à des conclusions écologiquement valables. Les recherches récentes s’appuient sur ces trois méthodes :

- l'échantillonnage de convenance,

- l'échantillonnage basé sur l'ascendance et basé sur des hypothèses,

- l'échantillonnage fonctionnel basé sur des hypothèses.

En utilisant le système d'évaluation « SWOT » (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats), il a été mis en évidence les qualités et les défauts de chacune de ces techniques, permettant ainsi aux chercheurs d’adopter les meilleures pour approfondir leurs travaux sur les différences morphologiques (masse de 1 à 50 entre les plus légers et les plus lourds), la taille, la longueur des membres et de la queue, la forme et la position des oreilles, la longueur et la texture du pelage, et la couleur des 400 races de chiens différentes, reconnues par diverses organisations canines. 

Comment garder son chien en pleine forme

Qu’ils soient d’arrêt, broussailleurs ou courants, la chasse est un terrain à risques pour nos chiens. Raisons bien suffisantes pour ne pas les considérer comme de simples auxiliaires que l’on sort le dimanche matin, que l’on remise le dimanche soir, et que l’on ressort la semaine suivante. Compte tenu de ce qu’on leur demande, les chiens ont besoin de surveillance, et si un problème quelconque est détecté, de soins. Prophylaxie, alimentation bien adaptée et activité physique à longueur d’année sont les bases de la bonne santé de nos auxiliaires de chasse. Pendant les deux premiers mois de sa vie, un chiot est protégé par les anticorps de sa mère, après quoi il deviendra sensible aux affections et pourra donc, durant toute son existence, contracter différentes maladies contagieuses dont certaines sont mortelles (maladie de Carré, parvovirose, toux du chenil, piroplasmose, leptospirose, rage, etc…). Le seul moyen de prévention est la vaccination à partir du deuxième mois. Elle sera faite par un vétérinaire selon un protocole strict, comprenant les rappels indispensables à intervalles réguliers, sous peine de perdre l’immunisation. Un chiot acheté chez un éleveur professionnel sera obligatoirement vacciné, ce qui ne sera pas toujours le cas si l’on passe par un autre canal, et par précaution, une visite chez un vétérinaire s’impose. Par ailleurs, différents parasites intestinaux (ascaris, ankylostomes, ténias, trichures, dipylidiums…) provoquent des troubles digestifs qui déclenchent des diarrhées, des ballonnements, des vomissements ou des douleurs abdominales, avec pour conséquences l’amaigrissement du chiot, un poil terne, des problèmes de peau et des retards de croissance. Il est donc impératif de les vermifuger tous les mois jusqu’à l’âge de six mois, puis deux fois par an et cela durant toute leur vie. Attention, ces parasites sont transmissibles à l’homme et plus particulièrement aux enfants en bas âge, raison supplémentaire pour bien désinfecter son chien. Tous ces produits spécifiques sont en vente en pharmacie et chez les vétérinaires. Leurs différences viennent du principe actif à spectre large qui varie selon la marque et la forme (sucre, pâte, comprimés, suspension orale). Ils sont tous d’une efficacité démontrée…

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Avez-vous un chien surdoué ?

Certains chiens ont une capacité d’apprentissage plus développée que d’autres, et cette aptitude n’est pas passée inaperçue. Des scientifiques ont donc cherché à découvrir d’où viennent ces compétences, en particulier celles des performances exceptionnelles. Si l’origine génétique est l’assise des capacités d’un sujet, l’environnement et l’entraînement jouent un rôle plus important qu’on ne le pensait. Chez les chiens, les traits cognitifs individuels, et stables dans le temps, se dessinent entre deux et six mois, période délicate de l’imprégnation. Mais, si la plupart des chiots arrivent à un niveau quasiment identique au terme de cette période, l’éducation fera ensuite, et très rapidement, la différence. D’où l’indispensable travail de découverte des fonctions ou actions que le chiot, devenu chien, aura à faire au cours de sa vie. Laisser un jeune chien au chenil et confier son éducation aux seuls autres chiens de la meute est une perte de temps, et créé un retard irrécupérable chez le sujet qui perd ainsi une bonne partie de son capital intellectuel. Pour ne pas perdre ce précieux capital, voici quelques points clés à considérer :

- une socialisation précoce : exposez le jeune chien à diverses situations, personnes et environnement pour l'aider à développer des compétences solides,

- apprentissage des bases : commencez à enseigner la discipline de base (assis, couché, pas bouger…) et utilisez des méthodes de renforcement positif pour encourager le bon comportement,

- stimulation mentale : les chiens surdoués ont souvent besoin de stimulation mentale supplémentaire. Utilisez des jeux interactifs, des jouets de puzzle, et proposez des défis intellectuels pour les garder engagés,

- consistance et patience : soyez cohérent dans vos attentes et dans les méthodes que vous utilisez pour enseigner. La patience est essentielle, car même les chiens surdoués peuvent avoir besoin de temps pour assimiler et répondre aux enseignements,

- formation continue : quel que soit le niveau atteint, continuez à stimuler mentalement votre chien tout au long de sa vie. Les chiens surdoués ont souvent soif d'apprentissage et peuvent bénéficier de nouvelles tâches et de nouveaux défis.

En résumé, bien que les chiens surdoués puissent apprendre rapidement, il est crucial de leur offrir une éducation bien structurée dès leur jeune âge, pour les aider à développer leur potentiel au maximum.

A surveiller : l’arthrose chez les chiens

Cette maladie dégénérative des articulations touche une proportion non négligeable de chiens de chasse, lorsqu’ils commencent à vieillir ou qu’ils ont fait l’objet d’un traumatisme articulaire. Pour soulager ou retarder l’évolution de l’arthrose, trois principes médicamenteux sont utilisés : la chondroïtine, la glucosamine et différents éléments contenus dans les moules vertes de Nouvelle Zélande. Les laboratoires Vetoquinol, spécialistes français de la recherche et du développement de produits vétérinaires, distribuent sur le marché un complément alimentaire, le « Flexadin Advanced », dont les essais cliniques « ont montré une action favorable du sulfate de chondroïtine et de la glucosamine sur le cartilage. De plus, les études pharmacologiques tendent à montrer une bonne absorption de ces molécules, et un tropisme pour le cartilage articulaire ». Pourtant, malgré ces conclusions plutôt favorables au départ, de plus en plus de scientifiques remettent en cause l’efficacité de ces produits. Aujourd’hui, aucune certitude n’existe quant à l’efficacité ou à l’inefficacité de ces molécules, mais la recherche ne s’est pas arrêtée là. Dans le « Flexadin Advanced », les chercheurs ont ajouté une nouvelle molécule, le collagène de type II. Cet élément, contenu dans le cartilage du poulet notamment, est connu par la médecine chinoise depuis la nuit des temps. Il intéresse donc la communauté scientifique. Bien que l’on n’ait pas encore de résultats catégoriques, le produit peut éventuellement paraître relativement couteux (environ 1 € la bouchée, pour un traitement qui pourra s’étendre sur trois mois), mais si ça peut retarder l’évolution de l’arthrose et calmer les souffrances, les chiens apprécieront...

En battues estivales : n'exigez pas trop de vos chiens

A la période la plus chaude de l’année, les chiens courants sont soumis à rude épreuve. Lors des battues, souvent indispensables pour préserver les récoltes et les bonnes relations avec les agriculteurs, trois risques majeurs menacent les chiens : la déshydratation, les brûlures des coussinets et le coup de chaleur.

- La déshydratation : le meilleur moyen de la prévenir est de disposer d’un récipient par chien, d’eau propre et fraiche à volonté. Pour les rafraichir rapidement, une astuce consiste à préparer des glaçons de bouillon de poulet, faible en sodium, ou des glaçons au yaourt. Et pour leur redonner de l’énergie entre deux battues, évitez les croquettes sèches et optez pour des aliments en boîte qui contribuent à procurer une part de l’humidité nécessaire à leur organisme.

- Les brûlures des coussinets : sous le soleil, certains endroits du sol peuvent être très chauds. Evitez de découpler en pleine journée, d’autant que la voie sera meilleure en soleil déclinant. Les signes de brûlures aux coussinets se reconnaissent aux boiteries, à l’effort soutenu pour avancer, au léchage et mordillement des pattes et l’apparition de cloques ou de rougeurs. Si le coussinet est déchiré, il faut rapidement mettre le chien dans un endroit frais et rincer avec de l’eau fraîche avant d’appliquer une crème antibactérienne douce.

- Le coup de chaleur : c’est un risque sérieux pour la santé du chien, pouvant même être fatal. La première des précautions incombe bien évidemment au maître, qui doit éviter de faire travailler son ou ses chiens si les conditions sont défavorables. Un chien qui chasse, surtout en meute, ira au bout de ses forces. La montée en température au cours de la poursuite nécessitera, comme pour les risques de déshydratation, de l’eau fraiche et propre, de l’ombre et un endroit ventilé.

Education canine : c'est le moment de faire, ou de perfectionner, un chien de pied...

Les bons chiens de pied sont la fierté des chasseurs de sangliers. S'il est relativement aisé de choisir, il est préférable de prendre, pour cette spécialité, un sujet issu d’une bonne lignée, dont la taille sera adaptée aux territoires sur lesquels il évoluera. Si les chiots sont quasiment tous dotés des facultés indispensables pour faire ce métier, il ne faut jamais perdre de vue que c’est le maitre, au cours des nombreuses séances d’entrainement, qui l’aidera à les développer. Ensuite, l’expérience finira l’éducation… Un chien de pied est, généralement, mené à la longe dans deux buts :

- soit trouver une voie rentrante dans un buisson, et vérifier qu’il n’y a pas de sortie. Les bêtes noires ainsi localisées seront ensuite attaquées avec des rapprocheurs, avant de découpler le reste de la meute, ou directement « de meute à mort », comme on le dit en vènerie,

- soit remonter une voie jusqu’à la bauge, pour une levée et une attaque directe, ou pour tenir le ferme, le temps de laisser arriver les autres chiens meneurs.

Le chien de pied doit donc être parfaitement créancé, et dans le cas où il ne fait que le travail de recherche de voies, on peut s’appuyer sur l’expérience d’un chien âgé. En revanche, dans le second cas, puisqu’il y aura lancé et menée après la découverte des animaux à la bauge, le chien devra être en pleine possession de ses moyens pour la suite des évènements.

 

Les qualités indispensables

Confiant dans son maître qui assure la sécurité dans l’environnement, un bon chien de pied restera appliqué sur la voie. Un chien emporté ou trop nerveux, voir inquiet, ne sera pas performant dans cette activité. Il lui faut du nez, mais pas trop, afin qu’il ne vous emmène pas sur une voie de hautes erres, ce qui réduirait à néant les chances d’attaquer les sangliers probablement trop éloignés. Cette aptitude à travailler et remonter une voie « saine et froide » se développe avec les années et l’entraînement, mais c’est aussi une faculté innée, très souvent héréditaire. Bien que toutes les races puissent fournir des chiens de pied, la réputation du Saint-Hubert et des chiens du Midi n’est plus à faire, surtout chez les Gascons saintongeois, les Bleus et Ariégeois. Les courants suisses fournissent aussi d’excellents pisteurs ainsi que les Porcelaine ou les griffons. Une place particulière est à faire aux briquets de pays qui s’avèrent très souvent de très bons auxiliaires. Dans cette énumération, il ne faut surtout pas oublier les bassets, qui sont près de la voie et pour cause, de plus en plus employés pour faire le pied. L’exemple en est donné avec le basset Hound qui est utilisé avec succès. De plus, la voie du sanglier est une voie forte et, en principe, point n’est besoin de chiens ayant un nez très fin pour le chasser. Cependant, les grandes distances, les possibilités de change, les fausses remises font de cet exercice un art à part entière.

Plutôt que le ton, les chiens comprendraient bien les mots

Dans une nouvelle étude publiée le 22 mars dernier par « Current Biology », les chercheurs, avec l’aide d'une technique d'imagerie cérébrale, pensent avoir trouvé une preuve de compréhension du sens des mots chez les chiens. Entendre les noms de leurs jouets préférés activerait leur mémoire. « Cela nous montre que ce n'est pas une faculté simplement humaine » a écrit la co-autrice de l'enquête, Lilla Magyari, chercheuse à l'Université Loránd-Eötvös en Hongrie. Au départ, la question était de savoir si les chiens comprenaient les mots ou la situation dans laquelle ils se trouvaient, la science n'ayant pas encore été en mesure d'apporter de réponses claires. Pour de nombreux experts, ce n'est pas ce que nous leur disons, mais la manière et le moment où nous le faisons qui les stimulent. Dans cette étude, les scientifiques ont utilisé une technique d'imagerie cérébrale non invasive sur 18 chiens. A l'aide d'électrodes posées sur leurs crânes, ils ont enregistré leur activité cérébrale. Alors que l'aptitude des chiens à rapporter un jouet spécifique, après en avoir entendu le nom, était auparavant considéré comme un don, cette nouvelle approche « montre que de nombreux chiens apprennent le nom des objets en termes de réponse cérébrale, même s'ils ne le montrent pas dans leurs comportements ». Perplexe devant ces conclusions, Clive Wynne, comportementaliste canin américain à l'Université d'Etat de l'Arizona, s’est dit « partagé » sur ces résultats dont : « la compréhension sémantique n’est pas démontrée, bien que le dispositif expérimental soit ingénieux et permette de tester l'ensemble du vocabulaire fonctionnel des chiens »…

Entrainement de chiens du 8ème groupe en enclos : une fausse bonne idée

La Fédération Cynologique Internationale (FCI), reconnaît l’existence de 349 races de chiens, un chiffre qui évolue régulièrement au gré de la découverte et de la création de nouvelles races à travers le monde. Chacune de ces races présente des standards qui lui sont propres, et liste les critères physiques et les qualités mentales, auxquels doivent répondre les spécimens souhaitant obtenir un pedigree, c’est-à-dire être inscrits dans le Livre des Origines Françaises (LOF). Ces races sont classées en 10 groupes, en fonction des aptitudes de l’animal (chien de troupeau, de chasse, de compagnie, etc.), mais également de sa morphologie. Nous nous intéresserons ici particulièrement aux groupes 6 (chiens courants), et 8 (chiens rapporteurs de gibier, chiens leveurs de gibier et chiens d’eau). Ces chiens, en dehors de la chasse, ont un grand besoin d’entrainement pour entretenir leur forme, les éduquer, les sélectionner, et, pour ne pas perturber les territoires dits « ouverts » en périodes de naissances et d’élevage des jeunes animaux sauvages, l’utilisation de vastes parcs ou enclos est traditionnelle. Mais petit problème : si ces entrainements, en milieux fermés, sont couramment pratiqués pour les chiens du groupe 6 (les courants), il n’en est pas de même pour les chiens du groupe 8 (rapporteurs, leveurs et chiens d’eau), et pour aucune des races de ce groupe 8, la sélection ne comporte, à ce jour en France, d’épreuves en enclos. Dans un contexte difficile, où cette pratique est fortement remise en cause, comment justifier que la SCC l’étende à des races du 8ème groupe, qui ne les ont jamais intégrées dans leurs épreuves de sélection, en France ?

Par Christian Busseuil

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Attention : un limier peut en cacher un autre

Le sanglier, très erratique, peut parcourir bien des kilomètres en une nuit et se rembuche rarement dans le canton d’où il est parti. Comme il a besoin d’un « toit », on le trouvera dans les épais fourrés, de préférence bien exposés. En hiver, il ne sera jamais sur un versant froid orienté au nord et au vent, et par temps de pluie, il trouvera refuge dans une combe abritée des vents d’ouest...

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Au ferme, faut-il encourager les chiens ?

Dur métier que celui de chien à sanglier, surtout quand il fait face à une bête noire, prête à infliger aux plus hardis des blessures sérieuses, parfois mortelles. Aujourd’hui, devant les chiens courants, le comportement du sanglier a bien changé. Son salut n'étant plus toujours dans la fuite, il fait alors face... Acculé, courageusement et de façon délibérée, il tiendra le ferme, attitude classique, soit parce qu’il ne veut pas courir, soit parce qu’il ne peut plus le faire. Dans le premier cas, sa manœuvre sera plus dissuasive, et souvent il finira par prendre son parti, dans le second, il défendra chèrement sa peau et quelquefois la fera payer très cher à ses poursuivants...

 

Par Cyril Jolibois

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