Les qualités
Cela revient à parler des caractères primaires (ceux qui se voient au premier coup d’œil) et des caractères secondaires, ceux que l’on ne découvrira que sur le terrain et dans l’action. La « fabrication » de statues n’a, hélas, pas rendu service à certaines races, pour lesquelles les jugements des qualités secondaires sont passés à la trappe.
Ainsi la négligence du mental peut conduire à une dégénérescence néfaste à une race. La vénerie, qui est l’un des arts les plus anciens, contribue au plus haut point à la conservation des qualités naturelles du chien courant. Elle a su garder, et promouvoir, des caractères qui, sans elle, auraient sans doute disparu. Prendre un lièvre en plaine avec des lévriers, ce n’est pas de la vénerie mais de la course. En revanche, forcer un gibier avec une meute fera du conducteur de cette meute un vrai veneur, toujours à la recherche des meilleures qualités : physiques, bien sûr, car il faut tenir l’allure, mais aussi cérébrales pour prendre les initiatives indispensables, celles qui mènent au succès. La « créance » n’en est-elle pas le plus bel exemple ?