Des premiers cas de MHE (maladie hémorragique épizootique) détectés en France

Des cas de MHE ont été détectés dans trois élevages situés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, a indiqué jeudi dernier le ministère de l'Agriculture dans un communiqué qui précise : « Des mesures de gestion de cette maladie sont mises en place par les services du ministère en lien avec les organisations professionnelles. L'exportation de bovins vivants a été totalement interdite dans les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Landes, le Gers, la Haute-Garonne et l'Ariège, et en partie dans six départements voisins (Gironde, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Tarn, Aude et Pyrénées-Orientales). Selon le syndicat basque ELB, les exportations bloquées vers l'Espagne et l'Italie ne concernent toutefois que les animaux à l'engraissement, mais pas ceux destinés à l'abattage immédiat. « On ne sait pas encore comment le virus va toucher les cervidés européens » a indique à l'AFP Stephan Zientara, directeur du laboratoire de santé animale de l'ANSES, qui avait indiqué, en mai dernier, avoir détecté la maladie pour la première fois en Europe à l'automne 2022, en Sardaigne puis en Sicile. Selon elle, son arrivée sur le continent est une conséquence du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre, car c’est par eux que la maladie est transmise. Découverte aux États-Unis en 1995, la MHE provoque fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires, mais ne génère qu'une très faible mortalité a précisé le ministère qui ajoute cependant que : « Si on observe moins d'1% de mortalité chez les bovins, le virus peut très très mortel chez les cervidés, avec des taux de mortalité de plus de 90% observés aux États-Unis ».

Lire la suite