Les arrêtés relatifs aux tirs dérogatoires sur les loups et aux indemnisations des dommages causés par les grands prédateurs, dans le cadre du Plan national d’action loup 2024-2029 ont été publiés. Parmi les mesures phares, on y trouve :
- la possibilité pour les éleveurs de se doter de matériel de vision nocturne lors d’un tir de défense,
- la fin de l’obligation d’éclairage des loups pour les louvetiers dûment formés et assermentés,
- la délivrance des autorisations de tirs dérogatoires dans les 48 heures suivants une attaque, dès lors qu’une autorisation a déjà été délivrée,
- le passage de un à deux tireurs, voire trois, si le préfet le juge nécessaire, pour les tirs de défense simple,
- le relèvement des indemnisations de 25% pour les ovins, et de 35% pour les caprins prédatés par des loups, ours ou lynx,
- la prise en compte de l’impossibilité de protéger les bovins, équins et asins,
- la retenue d’une méthode scientifique, solide et fiable de comptage, aboutissant à un chiffre unique publié chaque année par l’OFB, et déterminant le plafond de prélèvement (19%).
« On a rétabli la viabilité du loup », indique-t-on du côté du gouvernement, évoquant les 1104 individus comptabilisés en 2023. Avec le Plan 2024-2029, le gouvernement affirme aller plus loin dans « la conciliation de la protection de l’espèce et la sécurisation des éleveurs qui contribuent à la préservation des paysages, de la biodiversité et des terroirs via le pastoralisme ». L’instruction technique de la Préfète de la Région Auvergne Rhône-Alpes, publiée également, permet aux préfets de reconnaitre la non-protégeabilité des troupeaux bovins et asins confrontés à l’extension territoriale du loup et à la progression du front de colonisation. Concrètement, il sera possible de demander, toujours à titre dérogatoire, des tirs de défense en l’absence de mesure de protection des troupeaux. Une avance qualifiée de « majeure » par le ministère de l’Agriculture.
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