Un seul remède pour sauver le petit gibier à plumes : le retour des insectes

Le constat est général : du printemps à l’automne, il n’y a plus un seul pare-brise de nos véhicules maculé de ces insectes bien gras, véritable plancton terrestre de la petite faune ailée. Ce que l’on oublie trop souvent, c’est que la plupart des oisillons, les deux premières semaines de leur vie, ont besoin d’une nourriture riche en protéines et facilement assimilable par leur organisme : les insectes. Mais, partout dans le monde, ce premier maillon de la chaine alimentaire est en déclin, et cela a des conséquences négatives sur les écosystèmes. Il y a plusieurs facteurs qui contribuent à sa disparition : la perte d'habitat, les pesticides, la pollution de l'air et de l'eau, le changement climatique, et d'autres pressions anthropiques. Pour y remédier, plusieurs mesures peuvent être prises :

- la conservation ou restauration de l'habitat peuvent aider à fournir des refuges aux insectes, ainsi que la création de réserves naturelles et de zones de conservation ;

- la réduction de l'utilisation de pesticides ou l’utilisation de produits moins nocifs : tous y travaillent, des labos aux agriculteurs, conscients du chemin à parcourir pour changer les méthodes, afin de réduire l'exposition des insectes à ces produits ;

- l’éducation et la sensibilisation de tous sur l'importance des insectes dans les écosystèmes, et les inciter à prendre des mesures pour les protéger peut avoir également un impact positif. Mieux vaut une bonne tapette à mouches qu’une vaporisation de produits toxiques ;

- la recherche, qui continue ses travaux sur les causes du déclin des insectes, les moyens de les protéger et la mise en point de molécules adaptées ;

- la politique de conservation que les gouvernements peuvent mettre en place, telles que les réglementations sur l'utilisation des pesticides et des incitations à la préservation de l'habitat des insectes ;

- les particuliers, en pratiquant un jardinage respectueux de la faune. Leur contribution, en créant des jardins favorables aux insectes en utilisant des plantes indigènes, aura très rapidement un effet positif, que les premiers intéressés, les oiseaux insectivores mettront à profit, signe d’un rétablissement écologique.

La protection des insectes, premier maillon de la chaine alimentaire, est cruciale pour maintenir la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes. Ce sont les actions en leur faveur, individuelles et collectives, qui permettront d’inverser leur déclin et préserver leur rôle vital dans la nature.

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