Quand les pro-loups marchent sur la tête

Voilà encore une annonce qui va faire bondir (et pas de joie) le monde agricole. L’animateur du réseau Loup-Lynx Alsace-Vosges de l’association Férus n’y va pas avec le dos de la cuiller. Il faut, déclare-t-il : « arriver à au moins 2 500 loups… ». Férus fait partie des associations environnementales qui piétinent allègrement le travail des éleveurs et qui ignorent superbement les bienfaits de l’élevage en montagne, indispensable pour empêcher le biotope de se refermer. Dommage que ces écolos de salon ne soient pas invités, comme les chasseurs, à mettre la main à la poche pour participer à l’indemnisation des millions d’€uros de dégâts que causent les 1104 loups français recensés par l’OFB. Pendant ce temps, les Suisses pourtant réputés posés avant de prendre une décision, viennent de franchir leur Rubicon : ils ont décidé d’autoriser des abattages préventifs de loups afin de tenter de limiter les dégâts. Au pays de Berne, on vient de se rendre compte que les clôtures, les chiens, les bergers, n'ont pas suffi à protéger les troupeaux. Certes, ils prennent encore des précautions, mais les mentalités ont changé et les Suisses, qui avaient en 2020, refusés du bout des lèvres une révision de la loi sur la chasse qui prévoyait déjà des tirs préventifs, sont aujourd’hui très majoritairement pour l’élimination de meutes, le cheptel étant passé, en trois ans, d’une centaine de loups à plus de trois cents en 2022.

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