" L'Atelier d'Armes" Julien Navarro

L'arme de l'année consacrée à l'archipel des Galapagos

Depuis les années 1990, Krieghoff révèle son « arme de l’année ». Chacune est unique, et celle qui a été décorée par Chantal Schaschl, formée aux techniques de Ferlach, le modèle K-80/S, se caractérise par une gravure profonde et une quantité abondante d'or qui dirige le regard autour de l'œuvre d'art. Le récepteur est entièrement couvert de son interprétation des oiseaux, des mammifères, des reptiles et de la vie marine des Galapagos. Sur la plaque latérale gauche, elle a choisi de mettre les reptiles uniques de l'île, comme les iguanes marins et la célèbre tortue géante des Galapagos, alors que du côté droit du récepteur se concentre sur les créatures côtières de l'archipel, notamment le manchot des Galapagos, le fou à pieds bleus et la grande frégate, ainsi que les otaries sentinelles sur la plage. Quant à la base du récepteur, elle regorge de créatures sous-marines, telles que des raies aigles tachetées et une tortue luth glissant sur le récif de corail. La décision de Chantal Schaschl de sculpter un serpent coureur des Galapagos, l'un des trois serpents trouvés sur les îles, est également très intéressante. Il commence au-dessus du récepteur, devant le levier supérieur et la queue continue jusqu'au levier lui-même. Ainsi, lorsque le levier est actionné pour ouvrir le canon, le serpent bouge également, comme s'il se tortillait sur les roches chaudes des îles équatoriales. L'embellissement de cette arme d’exception célèbre donc la biodiversité, que le jeune Charles Darwin inscrivait sur la carte en 1835. C'est ici, aux Galapagos, à 600 milles au large de l'Équateur, que l'étudiant en médecine anglais a étayé sa théorie de la sélection naturelle et in fine, son célèbre livre « L'origine des espèces ».

Chasse du sanglier : retrouvez le réflexe « recherche du gibier blessé »

La recherche du grand gibier blessé est aussi ancienne que la chasse elle-même. L’essor des armes à feu a laissé croire que l’on pouvait s’en passer, mais il n’en fut rien. Ce sont les Allemands qui se sont orientés les premiers vers la recherche au sang, et ont sélectionné des chiens d’arrêt et broussailleurs (tous d’ailleurs d’origines françaises), ainsi que leurs chiens de terrier, vers une polyvalence qui intégrera la recherche du grand gibier blessé. Statistiquement parlant, on admet aujourd’hui qu’une balle sur quatre blesse, et qu’une sur sept, tue. Voilà qui mérite quelques explications : supposons qu’au cours d’une battue, 40 balles soient tirées. Elles feront, d’après les statistiques, 10 animaux blessés (40/4), dont 6 morts (40/7). Il y aura donc potentiellement 4 animaux (10-6) susceptibles d’avoir été touchés plus ou moins gravement, donc devant faire l’objet d’un contrôle de tir, et ensuite d’une recherche, s’il y a lieu. Si vous êtes responsable de chasse, enregistrez sur votre portable les numéros des conducteurs auxquels vous pourrez faire appel, et veillez à ce que tous vos chasseurs soient munis d’éléments non polluants pour marquer l’endroit du tir et/ou des premiers indices. Un moyen pour marquer l'anschuss, qui ne coûte pas cher à fabriquer, consiste à couper un rouleau de papier toilette en deux ou en trois. Les bandes de papier déposées pour indiquer au conducteur de chien de sang le lieu du tir et éventuellement la direction de fuite du gibier, tiendront jusqu’au lendemain, et se dégraderont ensuite rapidement, ce qui n’est le cas des morceaux de tissus, de ficelle ou autre matière plastifiée.

Pour éviter les « ratés »...

Pourquoi on rate ? Pour tenter de cerner le problème, commençons par déterminer les causes les plus fréquentes des tirs manqués à la chasse en battue. En premier, vient le « coup de doigt », suivi par l’appréhension du recul, l’émotion (dite aussi buck fever), un réglage décalé de la visée, la distance, l’angle de tir et les conditions météorologiques. Cela étant établi, voyons comment on peut y remédier…

- une détente trop légère : chacun à son avis sur le sujet, mais sachez qu'en détente directe, un poids de 1 kilogramme est le minimum. Il est conseillé au moins 1,2 kilo, plus sécurisant. Réglé trop bas, ce poids peut être un danger pour le chasseur et son environnement. Un simple choc, un petit accroc contre une branche ou un vêtement et le coup peut partir...   

 

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Julien Navarro : la maitrise parfaite du métier d’armurier

A quarante ans, installé à Saint-Géry depuis juillet 2006, Julien Navarro s’est fait un nom et une notoriété qui dépasse les limites du département grâce à son talent et à ses compétences professionnelles. C’est un véritable artisan, au sens noble du terme, capable de confectionner une crosse à partir d’une belle pièce de noyer ou de restaurer le mécanisme d’une arme de collection. C’est un passionné qui vous immerge dans le monde du travail bien fait. Orfèvre en la matière, il est devenu au fil des ans l’ami et le conseiller des chasseurs et collectionneurs, amoureux de leurs armes. Julien Navarro a fait, après ses études primaires et secondaires, une formation de deux ans à l’Ecole d’armurerie de Liège, en Belgique (1999-2000), puis deux ans en France au terme desquelles il est diplômé de Saint-Etienne (2002). Il rejoint ensuite l’atelier d’artisan chez Chapuis (une référence), puis Manucentre à Aurillac. En juillet 2006, il se lance et monte son armurerie à Saint-Géry, à une quinzaine de kilomètres de Cahors. Son implication sans faille auprès des chasseurs locaux, puis le bouche à oreille, ont boosté sa renommée. Aujourd’hui, il est « la » référence en matière d’armes…

Recueilli par Pierre Périé

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Tir de chasse : attention au vent… fripon quelquefois !

En fonction de sa force, de sa direction et de sa constance, le vent a une interaction sur la trajectoire des projectiles, et sur le terrain, il peut souffler dans n'importe quelle direction. Le mouvement du projectile résulte donc de sa propre vitesse et de celle du vent. Il faut alors tenir compte de :

- la composante axiale qui modifie la trajectoire du projectile sur son plan de progression,

- la composante latérale qui produit la dérive progressive,

- la composante verticale, qui peut être ignorée en plaine, car généralement, le vent souffle horizontalement sur les surfaces planes, ce qui n’est pas le cas en montagne.

En fait, dans la plupart des cas, selon les tables des encartoucheurs, nous pouvons négliger l’effet d’un vent de dos ou de face. A contrario, un vent latéral est plus pénalisant, et cela sera encore plus perceptible s’il souffle fort et que le gibier est éloigné. Comme le tireur, sauf conditions particulières, ne peut bouger de son poste, son choix de balle sera primordial. Tout en restant cohérent avec le projectile le mieux adapté à sa carabine (longueur du pas de rayure notamment), il devra faire son choix en privilégiant, soit la vitesse initiale, soit la masse, car les balles lourdes sont moins sensibles au vent. C’est donc une affaire de compromis.

Tir à balle : la comparaison impossible

S'il est admis que le tir au sol et le tir au vol avec fusil à canon(s) lisse(s) et cartouches à petits plombs sont jumeaux, il n'en est pas de même pour le tir à balle, selon que l’on tirera sur cible, ou à la chasse sur un gibier. Sur cible, le tireur, en technicien, prend le temps d’épauler correctement et de peaufiner sa visée avant de presser lentement la queue de détente jusqu'au départ-surprise, qui évite le coup de doigt. En revanche, à la chasse et sur un gibier mobile, la rapidité d'enchaînement des événements va perturber le tireur qui, toujours à la recherche de la visée parfaite, a tendance à tirer trop tard. Si, dans ces tirs « instinctifs », les organes de visée de l’arme sont bien dirigés vers la zone de la cible à atteindre, ils sont souvent mal alignés, ce qui provoque un décalage entre le point visé et le point touché. Deux paramètres viennent donc se télescoper : d’une part la précision de l’arme, et d’autre part la façon d’épauler… La précision de l’arme est le paramètre le plus facile à gérer. On peut le faire soi-même, ou le confier à son armurier, qui peaufinera au stand de tir, le réglage des organes de visée, lunette ou point rouge pour les optiques, ou guidon et mire pour les visées ouvertes. A ce stade, le chasseur aura bien en main une arme « réglée », mais… ça ne suffit pas toujours. Votre armurier n’a pas, lui, la même façon de viser et d'épauler que vous, et les quelques minutes d’angle d’écart entre sa visée et la vôtre décalera le point touché des centimètres qui pourront faire de votre balle, une « mauvaise balle ». Et pourtant, l’arme est parfaitement réglée. La solution la plus simple est donc, après les tirs de réglage sur cible, de reprendre l’arme en main et d’aller griller une boite de cartouches sur sanglier courant, ce qui vous permettra de constater où la balle arrive avec votre visée personnelle. A ce stade, la correction sera bien plus facile à faire…

Dans la jungle des calibres…

Commençons par cette lapalissade : « Ceux qui parlent en pouces sont les anglo-saxons, et ceux qui parlent en millimètres sont… les autres ». Mais cela est loin de suffire pour classer les calibres selon les normes de la « CIP », (Commission Internationale Permanente) qui a été créée en 1914. Forte de 14 nations, elle établit les règles uniformes (normalisation) pour l'épreuve des armes à feu et des munitions. Si le millimètre est de notre culture, le pouce, qui est égal à 25,4 mm en est d’une autre, et un calibre, contrairement à ce que l’on croit, ne désigne pas uniquement le diamètre de la balle, mais définit également la forme générale de l’étui. La référence est donc celle de la « CIP », qui indique exactement la forme de l’étui (le calibre), sa longueur totale, ainsi que le diamètre des balles…

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Pourquoi les chevrotines sont-elles contraires à l'éthique de la chasse ?

Ces munitions, dont les plus anciens chasseurs connaissent bien leur limite létale, sont considérées contraires à l'éthique de la chasse pour plusieurs raisons. D’une part, par leur composition : un empilage de plombs (9, 12, 15, 17, 21 ou 28) regroupés dans un étui. Lorsqu'une cartouche est tirée, les plombs se dispersent dans différentes directions, augmentant ainsi les chances de toucher la cible. Mais, compte tenu de leur masse et de leur vitesse à l’impact, aucun d’eux n’est en mesure de causer la mort par inhibition, mais seulement par blessures multiples pour les projectiles qui touchent la cible. Étant donné qu'ils se dispersent dès qu’ils ne sont plus « tenus » par l’étui, il est fréquent qu'ils finissent dans des parties non vitales de l'animal, entraînant des blessures sévères, mais non mortelles. Cela peut causer une souffrance prolongée suivie d’une agonie trop longue et inutile pour l'animal chassé, ce qui est contraire aux principes éthiques de la chasse. Pour ces raisons, de nombreux chasseurs et organismes de conservation déconseillent d’utiliser ces munitions, interdites depuis la fin des années 1970, et préconisent plutôt l'utilisation de munitions plus précises et létales, qui permettent une chasse responsable et respectueuse.  

Influences des conditions atmosphériques sur le vol des projectiles de grande chasse…

Au cours de la saison de chasse en battue, en général de septembre à février, les températures oscillent considérablement. Parfois chaudes en début de saison, elles plongent bien en dessous du 0° en janvier et février. Et durant ces deux mois, elles peuvent même, au cours de la journée, subir des écarts importants, avec les variations correspondantes de la pression atmosphérique et de l'hygrométrie. Faut-il s'en préoccuper et modifier les paramètres initiaux de réglage d’une carabine ? Pour y répondre, nous allons chiffrer les conséquences des variations de l'atmosphère terrestre sur le résultat final d'un tir. Les données balistiques fournies par les fabricants de munitions sont ordinairement basées sur une atmosphère dite standard, au niveau moyen de la mer. En Europe, c’est un air sec à 15° C, sous une pression barométrique de 1013,25 hPa. Aux Etats-Unis et îles britanniques, la température est de 59° F (15° C) sous une pression de 29,53 in Hg (750 mm Hg ou 999,92 hPa) et un taux d’humidité relative de 78%. Bien entendu, ces conditions normalisées sont utilisées comme référence, ce qui permet de comparer les performances aérodynamiques des munitions entre elles, ou lorsque les circonstances atmosphériques réelles ne sont pas connues.

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Tir de chasse : jusqu’où peut aller une balle ?

Que la balle soit de gros, ou de petit calibre, la forme générale de la trajectoire reste la même. Ce qui diffère fondamentalement, c’est la vitesse à laquelle on expédie le projectile, et par voie de conséquence, sa portée finale. Si on est, en général, aux alentours de 500 m/s avec une munition pour arme lisse, on peut dépasser allègrement les 1 000 m/s avec certaines balles Short Magnum. Il est donc tout à fait naturel, et légitime, de se poser des questions sur la portée des projectiles lancés dans ces conditions. Mais, mettons de suite un bémol : l’accroissement de la portée n’est pas proportionnel à celui de la vitesse. Ce serait trop simple…

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Chasse du brocard : les balles immobilisantes

Par définition, elles stoppent net l'animal lors de l'impact. Mais, en dehors de la balle d'encéphale, à la fois immobilisante et mortelle, aucune d'entre elles ne provoquent simultanément la mort. Le seul moyen d'arrêter un animal ayant acquis, au fil des années, une aptitude à la course sur quatre membres, est donc d'interrompre la conduction nerveuse (cerveau-membres). La seule balle réellement immobilisante est donc celle qui sectionne la moelle épinière en position haute, cervicale ou thoracique, dont la conséquence immédiate est la suppression de la mobilité et de la douleur en aval. Bien qu’elle ne soit pas mortelle, cette balle fait chuter instantanément l'animal d'un bloc, le privant de toute action motrice. Plus elle sera située haute dans le canal rachidien, plus le coma sera profond, mais la victime devra être achevée, n'ayant plus aucun moyen physique de se rebeller ou de fuir. Cette balle est assez fréquente, puisque la zone à atteindre sur un gibier de profil est assez étendue en longueur, allant de la tête jusqu'au bassin. Faut-il la rechercher ? Pas spécialement, car si la zone est longue, elle est aussi étroite. La balle idéalement placée reste donc la balle qui touche derrière l’épaule, immobilisante si elle est haute, mortelle car de cœur si elle est plus basse.

Balles TPM-C : 100% françaises !

Créée en 1911 par Jules Plubeau, la « Société Plubeau » a fabriqué, pendant plus d’un siècle, des pièces métalliques décolletées pour les domaines du ferroviaire, de l’hydraulique et du médical. En 2015, Olivier Lacreuse, gérant de la SAS, décida de créer la marque TPM, et se lança dans la conception de projectiles monométalliques pour le tir longue distance. La qualité des produits élaborés dans le Territoire de Belfort fut vite reconnue, et elle prit le dessus sur l’activité historique de la société. En 2020, avec la mise sur le marché de jeux d’outils pour le rechargement, et de projectiles de chasse, la société ne proposa plus que ses propres produits, innovants et en évolution permanente, dont les nouvelles balles de la gamme « C », destinées à la chasse du grand gibier…

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Chasse du brocard : comment utiliser au mieux la trajectoire des projectiles

On sait que la trajectoire d’une balle tirée d’une carabine n’est pas rectiligne. Cette balle, tant qu’elle est dans le canon, est soumise sur son arrière à la pression des gaz de combustion de la poudre, et, sur son avant, à la résistance de l’air. Cette force contraire au déplacement du projectile se manifeste dès le début de son mouvement, et non à partir de la sortie du canon, comme beaucoup le supposent. Puis, dès qu’il sort du canon, l’ensemble des forces qui agissent sur lui se modifie. C’est la fin de la poussée due aux gaz, mais c’est en même temps l’apparition du phénomène de pesanteur, puisque son axe de déplacement n’est plus imposé par la rectitude du canon. La balle est alors soumise à une force qui l’entraîne en direction du sol, et à une décélération due à la résistance de l’air…

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« Trijicon » dorénavant distribué par Ammotec

Pour le marché civil français, Ammotec vient d’annoncer qu’il était désormais le distributeur exclusif de « Trijicon », la marque d’optiques américaine fondée en 1981 par Glyn Bindon, un passionné de tir et d'optique. Et c’est en 1986 qu’il eut l’idée qui amena la création du légendaire ACOG. Le prototype fonctionnel et sans batterie fut construit avec l'aide d’un ami propriétaire d’une unité d’usinage et Glyn Bindon y intégra du tritium pour fournir un réticule rouge la nuit. En 1987, cet appareil révolutionnaire fut présenté au monde entier et lui donna le nom de Trijicon (tri pour tritium, icon pour icone et un « j » ajouté pour créer trois points). Aujourd’hui, Trijicon propose une gamme de produits fabriqués entièrement aux Etats Unis, garantissant une qualité irréprochable pour des produits dont la durée de vie n’est plus à démontrer. Quant à Ammotec France, la société vous propose dans son catalogue 2023-2024 sa sélection de points rouges pour armes de poing, carabines de tir sportif semi-automatiques et lunettes de tir pour le tir dynamique et de longue distance.