Les optiques à fort grossissement ne sont utiles que pour des tirs lointains, au-delà d'une centaine de mètres. En dessous de cette distance, un grossissement plus modéré est conseillé. Il permettra de déceler les obstacles entre la cible et la sortie de canon. N’oubliez pas ceci : là où l’œil passe, la balle passe, bien que dans tous les cas il sera préférable d’attendre, si possible, que le gibier soit bien dégagé. D’autre part, avec un faible grossissement, le réticule dansera moins sur l’épaule du chevreuil ou du sanglier. C'est en cherchant obstinément à caler son réticule sur un point trop précis que l'on favorise le coup de doigt qui peut gâcher une sortie. Cependant, pour que la réussite soit au rendez-vous, il faut tenir compte en permanence qu’un animal, même si sa vue est médiocre comme celle du sanglier, détecte en premier les mouvements et les contrastes. Quant à son odorat, sans commune mesure avec le nôtre, il démasquera le moindre effluve et mettra l’animal en alerte. De même pour l’ouïe, qui, comparée à la nôtre, nous classerait au niveau des pots. Il est cependant à remarquer que le fait de tenter de progresser « à pas de loup », alors que l’on a l’impression de ne pas faire bruit, est parfois plus inquiétant pour le gibier

 

Discrétion avant tout…

Dans tous les cas, le chasseur devra être aussi discret que possible et se méfier de tous les accessoires qui peuvent produire des reflets parasites : lunettes et jumelles par exemple.  C'est pourquoi un couvre-chef sera toujours très utile en maintenant dans l'ombre le visage du chasseur. Est-il utile de rappeler que les vêtements doivent être parfaitement silencieux, ce qui est très loin d'être le cas avec les textiles modernes, même lorsqu'ils sont traités à la manière peau de pêche. Et c'est bien souvent l'intérieur du vêtement qui est le plus bruyant. Les casques antibruit mettent en évidence ce paramètre. On peut privilégier les lainages, nettement plus silencieux, et même s’il est passé de mode, le loden est le parfait exemple de la tenue du chasseur silencieux. Le problème des odeurs dégagées par l'homme et ses vêtements, même s’il est théoriquement résolu avec les nouvelles tenues intégrant du charbon actif, devra toujours être présent à l'esprit, car il semble que certaines imperfections persistent et peuvent trahir la présence du chasseur. La progression, toujours face au vent, constitue très certainement la solution la plus simple et la plus efficace.