Les entreprises européennes se sont réunies à Helsinki les 23 et 24 octobre pour discuter de la compétitivité respectueuse de l’environnement. Organisé par la Plateforme européenne des entreprises et de la biodiversité et financé par la Commission européenne, le sommet, en collaboration avec Sitra, le Fonds finlandais pour l’innovation, a rassemblé des acteurs issus des industries innovantes, des institutions financières et des sphères politiques. À mi-parcours vers les objectifs de 2030, les participants ont souligné l’urgence d’intensifier les efforts pour atteindre les objectifs de développement durable et enrayer le déclin de la biodiversité.
Malgré les tensions géopolitiques et économiques, tous ont convenu que la restauration de la nature demeurait un levier essentiel de résilience et de compétitivité pour les entreprises européennes. Durant une journée et demie de travaux, l’EBNS a mis en lumière la manière dont les entreprises peuvent renforcer leur performance économique tout en s’appuyant sur la nature. Des sociétés pionnières ont présenté des solutions concrètes, tandis que des experts financiers ont démontré comment transformer les engagements environnementaux en investissements durables. À l’issue des discussions, plusieurs décisions clés ont été adoptées :
- la création d’un réseau européen d’entreprises engagées pour la biodiversité, chargé de mutualiser les bonnes pratiques et d’élaborer des indicateurs communs de performance naturelle ;
- le lancement d’un fonds pilote pour le financement de la biodiversité, soutenu par la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement, afin de faciliter l’accès au capital pour les projets de restauration écologique ;
- l’engagement de plusieurs grandes entreprises à intégrer la neutralité nature dans leurs stratégies d’ici 2030 ;
- la mise en place d’un groupe de travail sur l’économie circulaire et la bioéconomie, chargé d’identifier les filières les plus prometteuses pour une transition respectueuse de l’environnement.
Les interventions de Jessika Roswall, commissaire européenne à l’environnement, de Sari Multala, ministre finlandaise du Climat et de l’Environnement, et d’Eric Mamer, directeur général de la Commission européenne, ont réaffirmé la volonté politique d’ancrer la compétitivité européenne dans la durabilité. Comme l’a rappelé la commissaire Roswall, « investir dans la nature et renforcer notre résilience est essentiel pour notre avenir ». Le sommet s’est conclu sur une vision partagée : faire de la bioéconomie durable, de la restauration de la nature et des solutions fondées sur la nature les piliers d’une prospérité européenne résiliente et respectueuse de la planète.

- Muttersholtz (Grand Est) – Capitale française de la Biodiversité 2025
Dans les Hautes-Alpes, la Fédération départementale des chasseurs dit « prendre acte » de ce jugement tout en regrettant une décision qu’elle juge injuste pour les pratiquants d’une chasse traditionnelle et réglementée. Cette suspension relance le débat récurrent entre défenseurs de la biodiversité et acteurs de la chasse, dans une région où l’équilibre entre préservation des espèces et activités de montagne reste particulièrement sensible. (Photo Gérard Vaglio)
À 19 heures, six gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Jausiers, accompagnés d’un médecin du service départemental d’incendie et de secours (Sdis), sont intervenus. En raison des conditions météorologiques difficiles, l’hélicoptère ne pouvait pas être utilisé pour l’évacuation. Les gendarmes ont donc décidé de passer la nuit avec le chasseur dans une tente pour le maintenir au chaud. Le lendemain, vers 8 h 30, l’hélicoptère Dragon 13 de la sécurité civile a enfin pu atteindre le site et transporter le septuagénaire blessé vers l’hôpital de Digne-les-Bains pour y recevoir les soins nécessaires.
Les algorithmes d’IA analysent des milliers de données comportementales et physiologiques, identifiant des schémas imperceptibles à l’œil humain. Cette détection précoce représente un véritable atout : elle permet d’intervenir avant qu’un malaise ne se transforme en pathologie plus grave. L’un des exemples les plus emblématiques est le collier intelligent, capable de mesurer en temps réel la température, la respiration, la fréquence cardiaque, l’activité ou encore la douleur. Relié à une plateforme cloud, il offre aux vétérinaires et gestionnaires de chenils un tableau de bord complet sur la santé de chaque animal. Ce dispositif a déjà prouvé son efficacité, notamment pour repérer des signes de stress ou des anomalies chez des chiennes gestantes, contribuant ainsi à une meilleure prévention et à une réduction des risques sanitaires. Dans le même esprit, la caméra intelligente surveille les comportements collectifs : elle analyse les mouvements, les vocalisations et les interactions sociales, signalant instantanément tout changement anormal. Ces innovations facilitent le travail du personnel, qui peut ainsi se concentrer sur le contact humain et les soins directs, tout en bénéficiant d’alertes précises et rapides...
Ancienne directrice du WWF France et figure reconnue des négociations internationales sur le climat, elle a défendu une vision pragmatique et participative de l’écologie : « Je ne suis pas pour une écologie punitive, mais pour une écologie à laquelle les gens adhèrent ». Son approche repose sur le dialogue et la conciliation, notamment entre acteurs économiques, collectivités locales et monde rural, un message attentif aux enjeux de la biodiversité et de la chasse, domaines où les tensions sont souvent vives. Elle souhaite ainsi réconcilier les citoyens avec les politiques environnementales, en particulier dans les territoires ruraux où la chasse, la gestion des espaces naturels et la protection de la faune sont intimement liées. La ministre entend également renforcer la cohérence des politiques énergétiques et environnementales. Elle assume un mix associant nucléaire et renouvelables pour garantir à la fois souveraineté énergétique et réduction des émissions. En parallèle, elle fait de l’adaptation au changement climatique une urgence absolue, avec des actions locales en faveur de la protection des sols, de l’eau et des milieux naturels. Sur le plan budgétaire, la ministre défend un budget stable de 8,4 milliards d’euros, tout en reconnaissant qu’il reste perfectible.
Depuis longtemps, le croisement entre chiens et loups fascine autant qu’il inquiète. En captivité, deux lignées officielles existent : le chien-loup tchécoslovaque et le chien-loup de Saarloos, fruits d’expériences menées au 20e siècle. Ces races, aussi impressionnantes qu’imprévisibles, suscitent encore des controverses liées à leur comportement difficile et à leur adaptation à la vie domestique. Mais l’idée d’un croisement naturel, survenu sans intervention humaine, relevait jusqu’ici du mythe. Tout a changé lorsque les biologistes grecs ont analysé une cinquantaine d’échantillons de loups prélevés sur le territoire continental. L’un d’eux a révélé un profil génétique unique : 45 % loup et 55 % chien. Autrement dit, un hybride véritable, issu d’un accouplement spontané entre un loup sauvage et un chien errant. Une découverte d’autant plus étonnante que, dans la nature, de telles unions sont extrêmement rares. Le loup (Canis lupus) défend farouchement son territoire, et tout chien qui s’y aventure est habituellement perçu comme un intrus à chasser, non comme un partenaire...
GPS, caméras thermiques, drones ou applications mobiles s’invitent dans les forêts et les plaines, modifiant les manières de traquer, de tirer et de gérer les populations animales. Si ces innovations renforcent la précision et la sécurité des chasseurs, elles soulèvent aussi des questions éthiques et environnementales. Entre modernisation des pratiques et préservation des équilibres naturels, comment les technologies redéfinissent-elles la chasse et la gestion de la faune ? Les progrès technologiques ont considérablement changé les pratiques de chasse. Les chasseurs disposent aujourd’hui d’outils performants qui permettent de repérer les animaux à distance et de mieux comprendre leurs déplacements. Les applications mobiles, quant à elles, aident à planifier les trajets, identifier les zones de chasse autorisées et partager des données entre membres d’un même groupe. Ces innovations apportent des avantages indéniables : gain de temps, efficacité accrue, meilleure sécurité et amélioration des conditions de tir. Cependant, elles entraînent aussi certaines dérives. L’usage intensif de la technologie tend à dénaturer le caractère traditionnel et sportif de la chasse, fondé sur la patience, la discrétion et la connaissance du milieu...
Parallèlement, la forêt se trouve au cœur des politiques publiques de transition écologique, de biodiversité et de neutralité carbone, appelées à concilier production, adaptation et préservation. Le rapport souligne que, malgré les perturbations, les objectifs du contrat 2021-2025 ont été globalement atteints : stabilité sociale, équilibre budgétaire et continuité du régime forestier. Toutefois, l’intensification des aléas climatiques et sanitaires a fragilisé le cadre contractuel, révélant la nécessité d’une approche plus flexible et résiliente. L’évaluation met en avant la responsabilité de l’État dans la stabilisation économique du modèle forestier public, notamment par le soutien financier accru et la clarification des missions confiées à l’ONF. La pression exercée par les ongulés sauvages est identifiée comme un enjeu majeur, conditionnant la réussite des politiques de renouvellement forestier. Pour la période 2026-2030, la mission appelle à une consolidation plutôt qu’à une transformation structurelle de l’ONF. Les recommandations privilégient la continuité du modèle de gestion publique, tout en insistant sur plusieurs conditions fondamentales : la régulation durable des populations d’ongulés, la garantie de financements adaptés aux missions d’intérêt général et la modernisation des outils de gestion dans un contexte d’incertitude climatique. L’État est invité à renforcer son rôle moteur, tant dans la coordination des politiques forestières que dans la sécurisation des ressources financières.
Douze chefs venus de France, du Japon, du Canada et de Belgique se sont affrontés autour de ce plat emblématique de la gastronomie française, symbole de patience, de technique et de générosité. Sous la présidence du Meilleur Ouvrier de France Olivier Couvin (restaurant Paul Bocuse), un jury prestigieux, comptant notamment David Bizet, Olivier Nasti, Mélanie Serre, Frédéric Duca, Sébastien Sanjou et Christophe Marguin, a départagé les candidats après plusieurs heures d’épreuves intenses. Le verdict a couronné Yoichi Nakaaki, chef du restaurant « A Table » à Tokyo, qui a été sacré « Champion du Monde du Lièvre à la Royale 2025 ». Cette première victoire japonaise consacre la portée universelle d’un plat profondément français, mais désormais partagé par les gastronomies du monde. En deuxième position, Edgar Laymet (Nomicos, Paris) a conquis le jury par une interprétation classique et d’une grande précision : un lièvre ficelé en trois temps, cuit dans un torchon, accompagné d’une sauce nappante et équilibrée. Sa sincérité et sa rigueur lui ont également valu le prix Coup de cœur Food&Sense, saluant un travail empreint de tradition et d’élégance. La troisième place revient à Ludovic Brethenoux (Le Malu, Vendôme), dont la lecture personnelle du plat a séduit par la profondeur du jus et la richesse aromatique du gibier. Trois approches différentes, un même objectif : sublimer le lièvre à la royale sans en trahir l’âme. Pour Thomas Boullault, fondateur du concours et chef étoilé de « L’Arôme » à Paris, cet événement « incarne tout ce que la gastronomie française a de plus noble : la transmission, la rigueur et la convivialité ». Né de son attachement à la Sologne, le championnat s’est imposé, en moins de dix ans, comme un rendez-vous incontournable des artisans du goût, soutenu par des partenaires fidèles.
En effet, le tir du sanglier depuis un poste fixe constitue une méthode de contrôle des populations animales essentielle pour prévenir des dégâts agricoles importants. La décision du Conseil d’État repose sur l’idée que l’usage d’engins agricoles pour rabattre les sangliers équivaut à un rabattage mécanique, pratique prohibée par le code de l’environnement. Cette interprétation stricte pourrait toutefois avoir des effets indésirables sur la gestion de la faune sauvage et la protection des exploitations agricoles. Dans le Loiret, plus de 850 dossiers d’indemnisation pour dégâts causés par les sangliers ont été recensés en 2024, ce qui illustre l’ampleur du problème. La suppression de cette modalité de régulation risque donc de compliquer le contrôle des populations de sangliers et pourrait entraîner une augmentation des indemnisations versées par les fédérations de chasse. Dans ce contexte, Mme Martin souhaite connaître les intentions du Gouvernement sur plusieurs points. Elle interroge d’abord sur les solutions alternatives envisagées pour assurer une régulation efficace des populations de sangliers, notamment pendant les périodes de récolte, tout en garantissant la sécurité des agriculteurs et des tiers. Elle s’interroge également sur les dispositifs d’accompagnement financier ou assurantiel prévus pour soutenir les exploitants victimes de dégâts, dans l’attente d’une éventuelle évolution réglementaire. Enfin, elle souhaite savoir quels travaux de concertation ont été engagés avec les représentants du monde agricole et cynégétique afin de définir un cadre juridique stable et équilibré. L’objectif serait de concilier protection des cultures et respect du droit de la chasse, tout en assurant une régulation responsable et sécurisée de la faune sauvage. Publiée dans le Journal officiel du Sénat le 16 octobre 2025, page 5275, cette question souligne les tensions entre la protection de l’environnement, la gestion de la faune sauvage et les besoins de l’agriculture, et appelle le Gouvernement à clarifier sa position sur ce sujet sensible.
Deux agriculteurs, Pierre-Elie Dequidt (Pas-de-Calais) et Olivier Desmarets (Somme), incarnent cette transition réussie. Le premier cultive sans insecticides sur cent hectares, jalonnés de haies plantées tous les 36 mètres, véritables refuges pour abeilles, araignées et oiseaux. « J’ai fait le choix de travailler sans insecticides, c’est la faune sauvage qui joue ce rôle », explique-t-il. Ces haies, peu fauchées, favorisent la reproduction des insectes et offrent ombre et abri au bétail. Chez Olivier Desmarets, l’étude du sol a révélé jusqu’à 400 vers de terre au mètre carré, signe d’une terre vivante et fertile. « Les insectes et les lombrics sont de formidables indicateurs de la santé du sol », souligne l’éleveur, convaincu que la richesse biologique renforce la résilience de son exploitation face au changement climatique. Les scientifiques, comme l’entomologiste Emmanuel Vidal, rappellent que ces résultats confirment les tendances observées par l’Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques (ITAB) : l’agriculture bio favorise 23 % d’espèces animales en plus et 32 % d’individus supplémentaires. Mais au-delà des chiffres, cette étude vise à objectiver l’impact réel des pratiques agroécologiques et à inspirer d’autres exploitants. « Il faut réapprendre à regarder les haies, à s’émerveiller devant la vie qu’elles abritent », insiste Emmanuel Vidal, qui milite pour des haies diversifiées mêlant fleurs sauvages et essences locales. Leur présence contribue à la régulation naturelle des ravageurs et à la pollinisation, tout en embellissant les paysages agricoles.
Le TFFF prévoit des aides financières annuelles, calculées grâce à la télédétection par satellite, afin de récompenser les pays qui protègent activement leurs forêts. Le financement total du projet est estimé à 125 milliards de dollars, dont 100 milliards provenant du secteur privé, et le reste de fonds publics et philanthropiques. Une part significative, 20 % des ressources, sera directement allouée aux peuples autochtones et aux communautés locales, soulignant leur rôle central dans la protection de la biodiversité. Sonia Guajajara a insisté sur le fait que ces communautés, par leur mode de vie, sont les principales gardiennes des forêts et jouent un rôle crucial dans l’équilibre climatique mondial. La ministre appelle également l’Union européenne à soutenir ce fonds par des contributions financières, afin d’encourager d’autres pays à suivre cet exemple et à renforcer la protection des forêts tropicales dans le monde. Le projet promet aux investisseurs un retour sur investissement via un portefeuille diversifié de revenus fixes, offrant des rendements supérieurs au coût du capital. Le TFFF a été conçu avec l’appui de grandes institutions internationales telles que la Banque mondiale, la FAO, l’OCDE et le PNUD. Le Brésil a aussi initié un comité international de pilotage regroupant six pays en développement — Brésil, Colombie, République démocratique du Congo, Ghana, Indonésie et Malaisie — et cinq pays investisseurs potentiels — France, Allemagne, Norvège, Émirats arabes unis et Royaume-Uni. Ce comité a pour mission de guider la mise en œuvre et la structuration du fonds. Lors de la dernière Assemblée générale de l’ONU à New York, le président brésilien Lula a annoncé que le Brésil contribuerait à hauteur de 1 milliard de dollars, montrant ainsi l’exemple et encourageant les autres partenaires à apporter des contributions ambitieuses. Le fonds devrait entrer en opération officiellement lors de la COP30, qui se tiendra en novembre en Amazonie.