En 2024, les enquêtes menées par le Service des données et études statistiques (SDES) révèlent une évolution notable dans les priorités environnementales des Français. Le changement climatique, longtemps évoqué de manière abstraite, est désormais associé à des catastrophes naturelles vécues concrètement. Les inondations et crues récentes, perçues comme conséquences directes du réchauffement, expliquent que ces événements soient devenus une source majeure d’inquiétude. Ainsi, la part des personnes les citant comme préoccupation principale a presque doublé entre 2022 et 2024. Le réchauffement climatique en lui-même recule légèrement, tandis que la pollution de l’air, jadis en tête, occupe désormais la troisième place. D’autres thématiques, telles que la pollution de l’eau ou la disparition d’espèces, suscitent moins d’inquiétude, mais apparaissent souvent comme préoccupations secondaires. En revanche, les déchets ménagers ou les nuisances sonores restent très marginaux dans les réponses. Ces hiérarchies varient selon le lieu de vie et la catégorie sociale : les habitants des grandes villes évoquent davantage la pollution de l’air et le bruit, tandis que les ruraux se montrent plus sensibles aux risques naturels. De même, les cadres expriment une forte inquiétude pour le climat, quand les ouvriers privilégient davantage la prévention des catastrophes. Au quotidien, les principaux désagréments relevés concernent le manque de transports en commun, la pollution atmosphérique et le bruit. Les risques naturels, bien que moins cités en premier, deviennent plus préoccupants lorsqu’on prend en compte les choix secondaires...
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs