A partir d’aujourd’hui, débute la chasse d’été du brocard, et dans beaucoup de départements, celle du sanglier également. L’abondance démographique du chevreuil s’accompagne logiquement de l’accroissement de la mortalité, ce qui a amené les acteurs du monde cynégétique à s’intéresser de plus près aux pathologies de ces animaux. Selon les régions et les conditions climatiques qui règnent depuis le début des naissances, le temps, cette année, a été plutôt favorable, et les premières chevrettes qui ont été aperçues, étaient apparemment en excellent état sanitaire. Dans les secteurs plus froids et humides, où la mortalité est plus forte, ne pas anticiper les corrections nécessaires dans les plans de chasse est la quasi-certitude de vivre, au minimum, deux années avant le rétablissement des densités. Certes, cela ne modifie en rien la chasse d’été du brocard, et invite à ne pas oublier les fondamentaux, c’est-à-dire se focaliser en juin, sur les animaux mâles déficients et les éliminer avant le rut, puis attendre
quasiment mi-juillet pour prélever les grands trophées. De cette façon, le meilleur du potentiel génétique sera conservé. Pour la période de reproduction qui commencera à la fin de ce mois de juin, le brocard veut être seul chez lui. Il va s’y employer, et pour cela, chassera impitoyablement les éventuels concurrents. Tout juste acceptera-t-il la présence d'un tout jeune brocard, n'ayant encore aucune prétention territotiale. Quant aux sangliers, discrets depuis le printemps, ils se montrent de nouveau. Les laies meneuses, qui s’étaient isolées pour les mises bas, reconstituent leur cellule familiale. Ces compagnies, généralement composées de trois générations, deviennent plus actives au moment où, dans les champs, les épis des céréales arrivent au stade « laiteux », une gourmandise pour les bêtes noires. C’est là, près de ces cultures qu’il faut les attendre et, si possible, décantonner le groupe en éliminant une bête rousse. Les jours qui arrivent sont les plus favorables à l’observation, au balayage des sentiers de pirsch et à l’aménagement des petits postes d’affût.