Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita

Sortie du « Petit Futé du Parc national des forêts »

Depuis le 3 avril, une déclinaison du célèbre guide touristique le Petit Futé consacrée au Parc national de forêt est disponible à la vente. Pratique et rempli de bons plans, le guide « Petit Futé Parc national de forêts » permet de découvrir ce territoire d’exception en prenant son temps et en respectant l’environnement. Au fil des 144 pages, cinq circuits thématiques sont proposés :

- le circuit artistique : pour découvrir des œuvres inspirées par les patrimoines du territoire, à travers les regards d'artistes locaux ;

- le circuit insolite : pour explorer les lieux moins connus, qui révèlent les trésors cachés du Parc national ;

- le circuit patrimonial : pour plonger dans l’histoire, l’architecture et les traditions qui ont façonné le Parc national ;

- le circuit au fil de l’eau : pour une visite apaisante et contemplative, en suivant les rivières et cours d’eau qui jalonnent le Parc national ;

- le circuit des sens : pour se faire plaisir en rencontrant les producteurs locaux engagés.

Ce guide fait également la part belle aux acteurs locaux, comme les bénéficiaires de la marque « Esprit parc national – forêts », qui dynamisent et font vivre le territoire. Plusieurs témoignages inspirants permettront ainsi aux lecteurs de découvrir des savoir-faire et des traditions locales. Situé sur les départements de la Côte d’Or au nord, et la Haute-Marne au sud, le Parc national de forêts est le plus récent des parcs nationaux français et le premier dédié à la protection des forêts feuillues de plaine. Sur près de 200 000 hectares, il abrite de nombreuses espèces remarquables comme le Sabot de Vénus ou la Cigogne noire, et des milieux naturels préservés : marais tufeux, pelouses calcaires, prairies…

 

Le silence des grandes associations nationales cynégétiques

Les grandes associations nationales de chasse sont d'une discrétion... inquiétante. Où sont les prises de position parfois musclées des Henri de Pontalba, Jean Servat, Jacques Chevalier, Victor Scherrer au Saint-Hubert Club de France ; d’André-Jacques Hettier de Boislambert et du docteur Alain François à l’ANCGG ; de Hubert Stoquert et François Magnien à l'UNUCR, etc... Si d’autres assurent leur présence, donc leur existence (FACCC, Société de Vénerie, AFEVST, etc...), le constat est cependant que, face à toutes les associations anti-chasse (Fondation Brigitte Bardot, One Voice, Aspas, LPO, 30 Millions d’Amis, SPA, etc...) qui occupent le terrain médiatique en permanence, l’absence de ces relais manquent à la chasse. Historiquement, les organisations cynégétiques ont été des voix influentes dans les débats politiques et sociétaux, mais leur rôle et leur influence ont fluctué au fil du temps. Au cours des dernières décennies, les normes sociales et légales autour de la chasse ont évolué, et la pression croissante des mouvements écologistes et animalistes, ainsi que les préoccupations concernant la biodiversité et le bien-être animal, ont placé la chasse au centre de débats souvent polarisés. Les associations de chasseurs ont-elles choisi le silence stratégique pour éviter des confrontations directes, le font-elles pour s'adapter à un cadre réglementaire de plus en plus strict, ou est-ce une question de leadership ?

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Dix mesures pour un dialogue apaisé entre l'OFB et le monde agricole

Hier à Auffargis, dans les Yvelines (78), lors d'une visite au domaine de Saint-Benoît de l'OFB, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, accompagnée d'Annie Genevard, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, ont dévoilé dix mesures pour promouvoir un dialogue constructif entre les agents de l'OFB et le secteur agricole. Ces initiatives ont pour but de clarifier les actions gouvernementales et de renforcer la confiance mutuelle. Au cours de cette visite, les ministres ont échangé avec les agents de l'OFB, soulignant l'importance cruciale de leur mission dans la protection de la nature et le soutien aux politiques publiques à travers la France métropolitaine et les territoires d'outre-mer. Au menu de ces dix mesures :

- déploiement du port d’arme discret pour l’ensemble des contrôles administratifs programmés dans les corps de ferme ;

- inscription dans la loi de l’habilitation des inspecteurs de l’environnement à mettre en place le port de la caméra individuelle et lancement sans délai des procédures de déploiement progressif, dès avis de la CNIL ;

- mise en place d’un guichet/adresse électronique permettant de porter à connaissance des contrôles problématiques et mise en place d’une inspection générale au niveau national au sein de l’OFB pour enquêter sur ces interventions problématiques ;

- formalisation des échanges réguliers entre le réseau des chambres d’agriculture et l’OFB, aux niveaux national, régional et départemental ;

- publication par l’OFB et les ministères de tutelle de fiches pratiques sur les sujets les plus irritants pour expliquer la réglementation et accompagner les agriculteurs ;

- généralisation des formations des inspecteurs de l’environnement aux enjeux agricoles et des agents de développement des chambres d’agriculture aux enjeux de biodiversité. Tous les policiers de l’environnement seront formés d’ici 5 ans ;

- lancement d’une large campagne de communication consacrée aux enjeux de la protection de l’environnement ;

- chaque année, une journée sera consacrée à des contrôles à blanc à visée pédagogique, sur une thématique environnementale choisie, visant à améliorer les contrôles et à intégrer les enjeux environnementaux dans les actions en cours dans les départements concernés en lien avec les préfets ;

- lancement d’une réflexion de revue des normes et échelles des peines afin d’adapter les réponses pénales aux enjeux tout en améliorant la lisibilité et la compréhension des normes concernées, sous l’égide du Premier ministre ;

- organisation d’un colloque national sur la police de l’eau et de la nature...

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Les parcs africains vestiges du colonialisme vert ?

Le colonialisme vert, une réalité insidieuse derrière les décors grandioses de la savane et des montagnes africaines, révèle une histoire complexe et souvent méconnue. Depuis plus d’un siècle, des experts occidentaux ont façonné une vision idéalisée de l’Afrique comme le dernier paradis sauvage, tout en imposant des politiques de conservation qui ont profondément impacté les populations locales. Au cœur de ce phénomène, l’historien Guillaume Blanc a mis en lumière l’origine de ce mythe. À la fin du 19ème siècle, des scientifiques européens, marqués par l’industrialisation de leur continent, ont projeté sur l’Afrique une image nostalgique d’une nature intouchée, déconnectée de l’humanité. Cette représentation édénique a été popularisée par des figures comme Hemingway et des médias occidentaux influents, érigeant l’Afrique en symbole d’une sauvagerie immaculée, mais vide d’habitants. La création des premières réserves visait initialement à préserver le commerce de l’ivoire, protégeant ainsi les éléphants de la chasse intensive. Toutefois, à partir des années 1940, ces espaces ont été transformés en attractions touristiques pour les visiteurs occidentaux, sous l’égide d’anciens administrateurs coloniaux devenus experts en conservation. Des figures telles que Julian Huxley, Edgar Worthington et Edward Max Nicholson ont institué des politiques environnementales teintées d’eurocentrisme, visant à transformer l’Afrique en un vaste parc naturel mondial, tout en marginalisant les communautés locales...

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Avant dernière étape franchie pour le déclassement du loup

Hier, mercredi 16 avril, les représentants des États membres (Coreper) ont approuvé le mandat du Conseil, visant à réviser le statut de protection du loup au niveau de l'UE, conformément à la Convention de Berne mise à jour. La proposition comprend une modification ciblée de la directive « Habitats », faisant passer le statut du loup de « strictement protégé » à « protégé ». L’objectif est de donner aux États membres plus de flexibilité dans la gestion des populations de loups, de soutenir la coexistence et de faire face aux impacts socio-économiques. La position du Conseil étant conforme à la proposition initiale de la Commission, reste donc le Parlement européen qui devrait faire connaitre sa décision le mois prochain. En cas d'alignement, la directive sera formellement adoptée et les États membres disposeront de 18 mois pour transposer le statut de protection révisé, dans leur législation. Des mesures nationales plus strictes resteront possibles. Le nombre de loups a presque doublé au cours de la dernière décennie dans l’UE, passant de 11193 en 2012 à...  20300 en 2023. Cette croissance a accru les conflits avec les activités humaines et la capacité de gérer les loups est devenue de plus en plus complexe dans le cadre de l’annexe IV.

Myxomatose : la « loi de la virulence décroissante » mise à mal…

La myxomatose est une maladie virale qui provoque des nodules cutanés (myxomes), des œdèmes de la tête et des paupières, des lésions au niveau des oreilles et des troubles respiratoires. Au départ, le virus en cause était tellement virulent qu’il décimait, en deux semaines, 99% des lapins infectés. Néanmoins, au fil du temps, le virus s’est atténué, ne tuant plus que 60% des lapins infectés et sur une période plus longue. C’est à partir de ce constat que la « loi de la virulence décroissante » a été avancée, suggérant que les virus s’atténuent naturellement avec le temps. Les scientifiques, qui ont étudié leur évolution se sont penchés sur trois variants. L’un des trois a induit une réponse différente chez les lagomorphes : un gonflement plus important des tissus cutanés à la base des oreilles et autour des paupières, précisément là où les moustiques sont le plus susceptibles de piquer. L’immuno-suppression induite semble donc être une adaptation évolutive de ce dernier, et surtout révèle une forte corrélation avec une virulence et une transmissibilité augmentées. Alors, non, le virus de la myxomatose n’a pas faibli ces dernières décennies, il est juste entré dans une course d’adaptation évolutive avec les lignées de lapins sauvages. Il y a probablement là, une explication à la recrudescence de la mortalité observée chez les lapins depuis une vingtaine d’années...

Attention aux chenilles processionnaires du chêne et du pin

Pendant le printemps et le début de l'été, il est essentiel de se méfier des chenilles processionnaires du chêne et du pin. En milieu forestier, leurs poils urticants représentent un danger potentiel pour la santé humaine et animale, notamment pour les chiens. L'Office national des forêts (ONF) appelle à la vigilance sur l'ensemble du territoire français et rappelle que les chenilles processionnaires sont les stades larvaires de papillons de nuit Thaumetopoea processionea pour le chêne, et Thaumetopoea pityocampa pour le pin. Elles sont actives du printemps au début de l'été. La chenille processionnaire du chêne s'est répandue en Europe occidentale depuis la fin du 18ème siècle et est présente dans toute la France. Elle affectionne les chênes en forêt, dans les parcs, et même dans les zones urbaines chaudes. Les œufs, pondus à la fin de l'été, éclosent généralement en avril. Ces chenilles vivent en colonies et construisent des nids soyeux qui deviennent de plus en plus imposants avec l'âge et le nombre d'individus. Ces nids sont fixés sur le tronc ou sous les branches des chênes. Les chenilles sortent en procession le soir pour se nourrir des feuilles de chêne. Les chenilles processionnaires du pin tissent des nids en forme de fuseaux blancs. Elles descendent des arbres en procession dès le mois de mars après avoir hiverné dans leurs nids, pour s'enterrer dans le sol où elles se transformeront en papillon...

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Réouverture de l’Arboretum des Barres

A Nogent-sur-Vernisson (Loiret), dans la région naturelle du Gâtinais, l’Arboretum des Barres a été labellisé « jardin remarquable ». Il ouvrira ses portes les 19, 20 et 21 avril pour une saison prometteuse. Ce site d'exception est un écrin de biodiversité unique en Europe. Sur 35 hectares, dont 10 accessibles aux personnes à mobilité réduite, il accueille une collection impressionnante de 9 250 arbres et arbustes représentant 2 600 espèces et sous-espèces venues des cinq continents. Depuis son ouverture au public en 1985, l'Arboretum s'est imposé comme un acteur majeur de l'éducation à l'environnement. Chaque année, écoliers, étudiants et passionnés viennent y découvrir les richesses du monde végétal à travers des activités variées, encadrées par une équipe dédiée. Fidèle à l'héritage de la famille de Vilmorin, le site perpétue son engagement en faveur de la transmission des savoirs botaniques. Afin d'enrichir l'expérience des visiteurs, l'Arboretum propose une programmation culturelle diversifiée : spectacles, concerts, rencontres artistiques, balades thématiques et ateliers culinaires. Loin d'être un simple jardin, il est un espace de découverte sensorielle où chaque visiteur, seul ou accompagné, peut explorer librement la richesse de ce patrimoine naturel...

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Simuler la mort pour sauver sa vie…

C’est une ruse bien connue dans le monde animal. On a tous en tête la fuite de la perdrix, aile ballante, faisant croire à l’animal blessé, proche de la capture. Pourtant, la rusée est en parfaite santé et ne cherche qu’à éloigner le danger de ses rejetons, figés dans une immobilité, indétectables. Mais quand le danger est encore plus près, la tromperie prend des proportions bien plus curieuses. Feindre sa mort est sûrement l’astuce la plus roublarde, la plus risquée aussi, que les animaux ont développé pour échapper à leurs prédateurs. Ce comportement, que l’on appelle « thanatose » ou simulacre de mort, est présent chez tous les animaux, des oiseaux aux mammifères, en passant par les poissons. Des chercheurs se penchent sur ces comportements, qui ont cependant d’autres buts que d’échapper à la mort. Si, en cas de danger, l’opossum de Virginie ouvre sa bouche, sort sa langue, vide ses intestins et expulse des fluides malodorants, il n’a d’autre but que de convaincre son prédateur qu’il n’est pas très bon à consommer. En revanche, chez l’araignée Pisaurina mira, les femelles s’attaquent souvent aux mâles. Ainsi, pour s’accoupler, le mâle s’attache à un petit paquet de nourriture et simule sa mort. La femelle emmène le repas, et lorsqu’elle commence à le manger, monsieur se réveille et… passe à l’action. Une expérience a permis aux scientifiques d’observer comment les renards se comportent avec leurs proies. Dès qu’ils étaient saisis, la plupart des oiseaux attrapés se faisaient passer pour morts. Les jeunes renards les apportaient alors jusque dans leur tanière pour les manger plus tard… laissant des proies s’échapper. C’est ainsi qu’avec l’expérience, les renards adultes ont appris qu’il fallait les tuer ou les blesser, s’ils voulaient faire bombance. C’est ce qui a donné le nom de « la dernière chance » à ce comportement. Si la proie bouge, elle est condamnée. Si elle simule la mort, elle a une petite chance de s’en tirer…

L'Affaire du siècle : un nouveau chapitre dans la lutte pour l'adaptation au changement climatique

Depuis la condamnation de l’État français il y a quatre ans pour son inaction face aux défis climatiques, le dossier connu sous le nom de « L’Affaire du Siècle » fait de nouveau parler de lui. Cette fois-ci, les associations « Notre affaire à tous », « Oxfam France » et « Greenpeace France » ont uni leurs forces avec onze sinistrés climatiques, dans une démarche juridique. Leur objectif : contraindre l'État à s'adapter de manière significative au changement climatique, une responsabilité qu'ils estiment négligée. Le mardi 8 avril, ces quatorze plaignants ont donc déposé un recours mettant en lumière « le manque d'adaptation au changement climatique » de la France. Une correspondance a été adressée au Premier ministre ainsi qu'à huit ministres clés, dans laquelle les plaignants exhortent les autorités à prendre « toutes les mesures utiles » pour garantir une lutte efficace. À défaut d'une réponse satisfaisante dans les deux prochains mois, les requérants se réservent le droit d'intenter un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d'État. Leur objectif : obtenir l'annulation de la décision du Premier ministre de refuser la révision du plan national d'adaptation, et de pas adopter les mesures complémentaires que les demandeurs jugent nécessaires. Parmi les requérants, figurent des victimes d'inondations dévastatrices dans le Pas-de-Calais, des résidents de la Sarthe et de Seine-Saint-Denis, aux prises avec des fissures dans leurs habitations à cause de la sécheresse croissante, ainsi que des Mahorais confrontés à une pénurie d'eau critique.

​​​​​​​INPG : 200 nouvelles inscriptions de sites géologiques

L'Inventaire National du Patrimoine Géologique (INPG) est un programme français visant à recenser et à valoriser les sites géologiques d'intérêt à travers le pays. Lancé en 2007 par le ministère de l'Environnement, ce projet s'inscrit dans le cadre de la loi sur la démocratie de proximité de 2002, qui reconnaît la nécessité de préserver et de promouvoir divers aspects du patrimoine naturel, y compris géologique, minéralogique et paléontologique. Actuellement, l'INPG répertorie plus de 3 950 sites à travers la France, allant des sites d'intérêt international à ceux d'intérêt local. Ce chiffre devrait dépasser les 5 000 à terme, marquant ainsi une première phase ambitieuse de collecte d'informations. L'objectif principal de cet inventaire est d'identifier, de documenter et de hiérarchiser ces sites, tout en évaluant leur vulnérabilité et en déterminant les besoins de protection. L'inventaire est également conçu pour servir de référence nationale intégrée dans le Système d'information de l'inventaire du patrimoine naturel (SINP), facilitant ainsi l'accès du public aux informations sur les richesses géologiques de leur région. Les gestionnaires du territoire peuvent utiliser ces données comme outil d'information et de prise de décision, contribuant ainsi à la préservation des biotopes et géotopes sensible...

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L'avenir, encore incertain, de Verney-Carron

Le dernier fabricant français d'armes légères, établi à Saint-Étienne, reste au cœur des préoccupations économiques et sociales. Propriété du groupe Cybergun depuis 2022, l'entreprise se débat actuellement dans un processus de redressement judiciaire débuté en février. Initialement prévue pour le 9 avril, l'audience devant le Tribunal de Commerce a été repoussée au 23 avril, laissant dans l'expectative les salariés, déjà confrontés à des mois d'activité partielle depuis décembre 2024. Un plan de redressement par continuation est envisagé, avec Cybergun en première ligne, pour assurer la pérennité de l'entreprise. Cependant, si ce plan échoue, une alternative pourrait être mise en œuvre : la cession totale ou partielle des actifs de Verney-Carron. Déjà, le groupe belge FN Browning s'est positionné pour la reprise, malgré quelques inquiétudes exprimées sur les potentielles conséquences sociales d'un tel rachat. L'intervention de l'État français, sollicité pour un prêt de 4,5 millions d’€ reste suspendu à la décision de Bercy, alors que de son côté, la ville de Saint-Etienne s’est engagée en proposant de racheter les locaux de l'entreprise pour 2 millions d'€, une mesure locale visant à préserver l'ancrage de Verney-Carron dans la région. À l'approche de la nouvelle audience, après un report lié à des contingences judiciaires, il devient indispensable de dépasser la seule logique financière pour envisager l’avenir de Verney-Carron. La disparition de cette entreprise ne représenterait pas seulement une perte économique pour la région stéphanoise, et un drame humain pour ses 67 salariés, elle marquerait aussi un recul stratégique majeur pour la souveraineté industrielle et militaire de la France. À l’heure où les tensions géopolitiques n’ont jamais été aussi vives, maintenir sur le sol national un savoir-faire centenaire en matière d’armement léger relève non seulement du bon sens, mais de l’intérêt supérieur de l’État. Face à ces enjeux conjoints, emplois, sécurité, indépendance, l’hypothèse d’un abandon pur et simple ne saurait être envisagé. C’est pourquoi l’intervention de l’État, en soutien à une solution de reprise durable et enracinée localement, apparaît aujourd’hui comme une impérieuse nécessité.