Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita

Encore quelques interrogations sur l’avenir de Verney-Carron

Si FN Browning Group reste discret sur le déroulement des tractations en cours, Cybergun a fait un point sur la situation de sa filiale Verney-Carron et attire l'attention sur l'incertitude concernant l'avenir de ce fleuron historique de l'industrie armurière française. Une offre ferme a été présentée par un acteur majeur de l'armement de petit calibre à l'échelle mondiale (FN Browning Group) pour acquérir une participation majoritaire au sein de Verney-Carron, aux côtés de Cybergun. Cette démarche vise à renforcer non seulement les capacités financières déjà injectées par Cybergun, mais aussi à doter Verney-Carron des moyens industriels nécessaires pour soutenir une stratégie à long terme, en harmonie avec son riche héritage et son expertise distinctive. Cependant, la réalisation de cette opération reste tributaire d'une condition préalable majeure : la restructuration financière de Verney-Carron. Dans cette optique, Cybergun s'est engagé à renoncer à ses avances en compte courant, totalisant 9,7 millions d'euros, avec la perspective d'une récupération conditionnelle si la situation financière s'améliore. Parallèlement, le groupe a sollicité un prêt de 4,5 millions d'€ auprès du Fonds pour le développement économique et social (FDES), soutenu par la Délégation Générale pour l'Armement et le ministère des Armées. Mais sans l'octroi de ce prêt, tout le processus de revitalisation de Verney-Carron pourrait être compromis et une issue défavorable pourrait même précipiter l'entreprise vers une liquidation judiciaire...

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Expérience écologique inédite en Australie

La méthode d'aversion au goût, développée avec succès par des scientifiques australiens, pourrait offrir une lueur d'espoir pour la préservation de nombreuses espèces d’animaux indigènes menacés. Importés accidentellement en Australie depuis l'Amérique du Sud dans les années 1930, les crapauds venimeux ont causé une mortalité dévastatrice sur la faune locale, notamment les lézards goanna, les serpents et les crocodiles d'eau douce. Ces derniers, en particulier, ont été confrontés à une menace directe en se nourrissant de ces amphibiens toxiques. Pour y remédier, des chercheurs de l'université Macquarie à Sydney, ont collaboré avec des gardes forestiers et des agences de conservation pour élaborer une solution innovante : utiliser l'aversion gustative pour dissuader les crocodiles de se nourrir de crapauds venimeux. En injectant dans les carcasses de crapauds un produit chimique provoquant une maladie temporaire chez les crocodiles, ils ont créé des appâts qui enseignent à ces prédateurs redoutables à éviter ces proies toxiques. Le Dr Georgia Ward-Fear, principale auteure de l'étude, explique que cette méthode a été cruciale pour réduire les décès de crocodiles dans les zones d'intervention. Dans les régions où cette approche a été déployée, les résultats sont impressionnants : aucun décès de crocodile n'a été enregistré là où les appâts avaient été placés, et une réduction de 95 % des décès a été observée dans les zones où cette méthode était en place depuis plusieurs années...

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XyloDensMap : un jeu de données unique pour suivre les variations de densité du bois

Des scientifiques issus d'INRAE, de l’IGN et de l’ENSG-Géomatique ont récemment dévoilé « XyloDensMap », une nouvelle base de données scientifiques exhaustive sur la densité du bois de 156 espèces d’arbres en France. Cette initiative innovante combine les forces de l'Inventaire forestier national et la technologie de tomographie à rayons X, pour mesurer la densité du bois de manière précise et à grande échelle. Récoltées entre 2016 et 2019, les données proviennent de 110 763 carottes de bois prélevées à hauteur de poitrine sur 20 697 placettes forestières réparties uniformément sur le territoire français. L'objectif principal de « XyloDensMap » est de fournir une ressource cruciale pour évaluer la biomasse forestière produite en France ainsi que les caractéristiques technologiques du bois, essentielles pour diverses applications en recherche, gestion forestière et comptabilité carbone. En combinant les données de densité du bois avec les informations disponibles dans l’inventaire forestier national, ce projet permet non seulement d'évaluer les stocks de carbone forestier, mais aussi de quantifier leur contribution à l'atténuation du changement climatique. L'originalité de « XyloDensMap » réside dans deux aspects majeurs : d'une part, l'utilisation innovante de la tomographie à rayons X pour mesurer la densité du bois avec une précision accrue, et d'autre part, la création d'une xylothèque qui peut être explorée pour d'autres études telles que l'analyse de la composition chimique du bois. Les données compilées comprennent la densité moyenne des échantillons de bois en kilogrammes par mètre cube, fournissant ainsi une base essentielle pour évaluer les propriétés technologiques du bois produit, et la biomasse forestière, des éléments clés pour la séquestration du carbone.

L'inquiétante disparition des papillons

Une étude de scientifiques de l’Université d'État de New York à Binghamton, publiée dans la revue Science, révèle qu'entre 2000 et 2020, les populations de papillons ont diminué d’un tiers. Ce déclin touche particulièrement 107 espèces, dont 22 ont vu leur population chuter de plus de 90%. Mais ces conclusions ne se limitent pas à un simple constat localisé. Elles reflètent une tendance mondiale préoccupante, où les insectes essentiels à nos écosystèmes, voient leurs populations décliner. En Europe, par exemple, les insectes pollinisateurs ont diminué de 70 à 80% dans les paysages agro-industriels au cours des dernières décennies, selon le Muséum National d’Histoire Naturelle. Les causes de ce déclin sont diverses et souvent interconnectées. L'urbanisation entraîne la perte d'habitats naturels des papillons, tandis que l'utilisation massive de pesticides et d'insecticides contribue également à cette hécatombe. Les changements climatiques jouent également un rôle crucial, la sécheresse et les températures élevées réduisant les zones favorables pour ces insectes, les poussant vers des climats plus frais. Pourtant, malgré ces défis, des solutions existent. Les chercheurs soulignent que la protection et la restauration des habitats peuvent favoriser la reprise des populations de papillons. Des initiatives telles que le Parc Urbain des Papillons, à Marseille, montrent que des aménagements urbains adaptés peuvent accroître la biodiversité locale. En outre, la conservation de petites zones naturelles telles que les haies peut offrir des sanctuaires cruciaux pour ces insectes. Les chercheurs insistent sur l'importance d'une sensibilisation continue et d'une collaboration étroite entre les scientifiques, les décideurs politiques et le grand public pour assurer un avenir où les papillons, et par extension l'ensemble des insectes pollinisateurs, peuvent prospérer.

« Biodiversité, Chasse, Campagne » : l'Intergroupe du Parlement européen a lancé sa nouvelle législature

Réunis à Strasbourg le 13 mars 2025, les membres de l’Intergroupe « Biodiversité, Chasse, Campagne » ont élu Juan Ignacio Zoido, eurodéputé de l’Espagne (PPE), à la présidence. Cette première réunion a également permis de constituer un conseil d'administration diversifié. Dans ses premières déclarations, Juan Ignacio Zoido a souligné la fierté de diriger un intergroupe aussi robuste, capable de représenter efficacement les intérêts variés des zones rurales européennes, afin de défendre et promouvoir les valeurs et traditions des campagnes, tout en influençant les politiques de manière constructive. La réunion a vu la participation active de la Fédération européenne pour la chasse et la conservation, ainsi que de l'Organisation des propriétaires fonciers européens, agissant conjointement en tant que co-secrétaire de l'Intergroupe. Ensemble, ils ont approuvé un programme de travail, soulignant l'engagement à aborder, au sein du Parlement européen, des initiatives politiques cruciales liées à l'environnement, à la chasse durable et à l'utilisation des terres. Le Dr. David Scallan, secrétaire général de la FACE, a exprimé sa confiance dans le soutien bipartisan de plus de 100 eurodéputés. Jürgen Tack, secrétaire général de l'ELO, a ajouté que la nomination du conseil d'administration marque un tournant crucial pour les zones rurales. Il a appelé l'Intergroupe à servir de pont entre les décideurs politiques et les gestionnaires fonciers, assurant ainsi que les voix des zones rurales seront entendues et que les politiques futures soutiendront efficacement la protection des terres, la sécurité alimentaire et la biodiversité.

Une loi pour lutter contre le frelon asiatique

La nouvelle loi adoptée pour lutter contre le frelon asiatique à pattes jaunes représente un changement significatif dans la politique de protection des insectes pollinisateurs en France. Promulguée à l'unanimité par l'Assemblée nationale le 6 mars dernier, cette législation marque une réponse collective et organisée face à une menace croissante pour l'apiculture. Initiée par le sénateur Michel Masset, et approuvée précédemment par le Sénat en avril 2024, cette loi vise à remédier aux lacunes perçues dans la lutte contre le frelon asiatique, souvent menée de manière désorganisée et sans le soutien adéquat de l'État. Selon l'auteur de la proposition, le manque de coordination compromait la résilience de la filière apicole face à cette menace. Le cadre législatif établit un plan national dédié à la lutte contre le frelon asiatique, articulé autour de mesures spécifiques visant à valider et à déployer des stratégies à travers des plans départementaux. Cette approche vise à mobiliser à la fois les ressources publiques et l'expertise des acteurs privés, sous la supervision des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement. Une des pierres angulaires de cette législation est le nouveau droit accordé aux apiculteurs de recevoir des indemnisations pour les pertes économiques subies à cause du frelon asiatique. Cette mesure reconnaît les difficultés financières et opérationnelles rencontrées par les professionnels de l'apiculture, renforçant ainsi leur capacité à maintenir leur activité malgré les défis posés par ce prédateur invasif. Le plan national d’action sera élaboré par le gouvernement en consultation étroite avec les parties prenantes, puis mis en œuvre au niveau local par les préfets, en collaboration avec les acteurs régionaux. Cette approche intégrée devrait faciliter une réponse plus rapide et mieux coordonnée aux crises locales.

Engrillagements : des améliorations constate l’OFB

En février 2023, la France a adopté une loi visant à réguler la construction de clôtures dans les zones naturelles et forestières, en réponse à l'impact de ces structures sur la biodiversité. Deux ans après son entrée en vigueur, les résultats sont, selon l’OFB, prometteurs, marquant une avancée significative dans la protection des habitats naturels contre la prolifération des grillages qui fragmentent les écosystèmes et qui entravent la libre circulation des espèces animales. Les clôtures, réglementées par cette loi, doivent désormais respecter des normes strictes : une hauteur maximale de 1,20 mètre, un espace au sol de 30 cm pour permettre le passage des animaux sauvages, et l'utilisation de matériaux non traumatisants. Ces mesures visent à minimiser les blessures et les morts d'animaux causées par des clôtures, tout en préservant la connectivité nécessaire aux déplacements des espèces sauvages. Un aspect particulièrement délicat concerne les étendues réservées à la chasse, et depuis février 2023, l'OFB a recensé 90 signalements conduisant à l'ouverture de 13 procédures judiciaires dans la seule région de la Sologne. Cependant, pour accélérer la mise en conformité des clôtures existantes, l'OFB prévoit une campagne de sensibilisation continue, soulignant les échéances et les obligations légales. La démarche a porté ses fruits puisque, depuis juin 2024, une diminution des signalements de clôtures illégales indique une prise de conscience croissante parmi les propriétaires terriens.

Un traitement miracle pour les animaux victimes de marées noires : la mayonnaise

La marée noire qui a frappé les côtes de la mer d’Azov suite au naufrage des pétroliers Volgoneft 239 et Volgoneft 212, le 15 décembre dernier, a engendré une catastrophe environnementale d'une ampleur considérable. Des milliers de tonnes de mazout se sont déversées, souillant les plages et mettant en péril l'écosystème marin de la région. Cette pollution massive a eu un impact dévastateur sur la faune locale, notamment les oiseaux migrateurs et les mammifères marins, avec des centaines d’oiseaux et plusieurs dauphins retrouvés morts. Si la mobilisation des bénévoles ne faiblit pas, les moyens mécaniques manquent. « Nous avons dû tout mettre en place nous-mêmes. Heureusement, des ornithologues sont venus nous enseigner les protocoles de soin. Nous avons travaillé jour et nuit sans relâche » raconte une volontaire. Malgré les efforts déployés, les spécialistes estiment que 80 % des oiseaux touchés n’ont pu être sauvés. Cependant, un traitement original, découvert il y a quelques années par les Israéliens a permis de sauver quelques animaux terrestres : la mayonnaise. Sur les 160 kilomètres de côtes souillées, les sauveteurs ont testé ce remède surprenant, mais efficace grâce à ses propriétés hydrophiles et hydrophobes. Les molécules de lécithine contenues dans le jaune d'œuf permettent en effet de décomposer le goudron et d'en faciliter l’expulsion du système digestif. En appliquant stratégiquement cette méthode, les sauveteurs ont pu dégager les voies respiratoires d’animaux touchés, nettoyer leurs yeux et leur gorge, tout en leur permettant d'expulser les hydrocarbures ingérés. Si les autorités affirment qu'un quart des 9 000 tonnes de mazout transportées par les deux pétroliers s'est déversé en mer, des images satellite récentes montrent l'apparition de nouvelles taches de pollution. « On nous dit qu'il n'y a pas de fuite, mais les images prouvent le contraire » dénonce Evgueni Simonov, un activiste écologique russe en exil.

Les faits divers de la semaine

- Alpes-Maritimes : le chasseur qui avait tiré sur un chien, le 17 février dernier, s'est dénoncé auprès de la gendarmerie. Le chien Aslan, un Saarloos de 7 ans, avait succombé alors qu’il était de sortie avec sa maitresse. Le tireur, dont l'identité n’a pas été dévoilée, a reconnu les faits, et précisé qu’il avait pris le chien pour un loup. Il aurait tiré d'abord pour l'effrayer, avant de tirer une seconde fois lorsque l'animal a continué sa course. La gendarmerie évoque un homme « de bonne foi », mais l'enquête doit encore éclaircir les circonstances exactes de ce fait divers.

 

- Ardennes : pour accueillir sa première exposition, la « Petite Galerie » si chère à Philomène Bartelt, a ouvert ses portes à François Beaurin-Berthelemy. Tableaux travaillés à l’encre, et bronzes d’un émouvant réalisme, rendent ainsi un vibrant hommage artistique à la faune. Cerfs, chevreuil et sangliers, chiens et chevaux, les œuvres de l’artiste ont émerveillé tous les invités au vernissage de l’exposition, au premier rang desquels toutes les personnalités politiques locales, comme celles ayant contribué d’une manière ou d’une autre à concrétiser le projet si atypique de Philomène Bartelt…  L’exposition se tiendra jusqu’au 30 mars à l’adresse suivante : 128, rue Jean Jaurès, à Nouzonville. Téléphone : 06 72 22 99 66.

 

- Aude : la Société de chasse de Limoux a accueilli, la semaine dernière, un groupe de jeunes scouts et guides de France pour une journée immersive dans la nature. Les enfants, âgés de 8 à 11 ans, « louveteaux » et « jeannettes », ont participé à diverses activités conçues pour enrichir leur compréhension de la biodiversité. Cette initiative pratique a été suivie d'une excursion instructive à travers les habitats naturels, offrant aux jeunes scouts l'opportunité d'explorer et de mieux appréhender la faune et la flore environnantes. La journée s'est conclue par un échange chaleureux où les jeunes se sont montrés désireux d'apprendre des chasseurs expérimentés sur les complexités de la biodiversité. Forts de cette expérience positive, scouts et chasseurs ont prévu de se retrouver en juin pour une nouvelle journée dédiée à la réhabilitation de points d’eau pour la faune sauvage.

 

- Bouches-du-Rhône : la première battue administrative qui s'est déroulée le 6 mars dans le 8 arrondissement de Marseille, près du parc national des Calanques, a permis l’élimination de 7 sangliers. Cette opération était une réponse aux préoccupations croissantes concernant la présence de ces animaux, source de nuisances et de risques pour la sécurité publique. Quarante-cinq chasseurs et plusieurs meutes de chiens ont été mobilisés pour traquer les sangliers, sous la supervision du lieutenant de louveterie du secteur. Pour le moment, les autorités locales n'ont pas encore annoncé d'autres battues à venir, mais la vigilance reste de mise...

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Journée internationale des forêts : du 15 au 23 mars

La Journée internationale des forêts, établie par l'ONU le 21 mars de chaque année, est une célébration mondiale dédiée à la reconnaissance de la diversité et de l'importance des forêts, ainsi qu'à la sensibilisation aux défis auxquels elles font face. Cette journée spéciale, depuis son institution en 2012, offre une plateforme pour mettre en lumière les rôles cruciaux que jouent les forêts dans notre environnement et notre société. En France, l'Office National des Forêts (ONF) organise chaque année depuis 2018 un événement public d'envergure pour marquer cette journée. Ces festivités sont conçues pour engager le grand public dans une exploration interactive et éducative des forêts locales. Les activités proposées vont des balades commentées par des experts forestiers aux conférences sur la biodiversité, en passant par des ateliers pratiques tels que des chantiers citoyens où les participants peuvent contribuer directement à la préservation et à la restauration des écosystèmes forestiers. L'objectif principal de ces initiatives est de sensibiliser les gens à l'importance des forêts comme piliers de la biodiversité, fournisseurs d'oxygène, régulateurs climatiques et sources de ressources essentielles. En mettant en avant la beauté et la complexité des écosystèmes forestiers, les organisateurs visent également à encourager une gestion durable et responsable des forêts pour les générations futures.

 

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Le Conseil d’Etat déboute One Voice...

Le Conseil d’État a rejeté la demande de l’association One Voice, qui voulait imposer de nouvelles restrictions à la chasse pour des raisons de sécurité, écrit la FNC dans un communiqué. Elle ajoute : « La haute juridiction a estimé que la chasse ne constitue pas un trouble à l’ordre public justifiant des mesures supplémentaires. One Voice avait saisi la justice pour contraindre l’État à durcir la réglementation. Mais le rapporteur public a rappelé que le cadre législatif actuel est déjà complet et récemment renforcé. Il a aussi précisé que ces décisions relèvent du législateur, et non du juge. Le Conseil d’État a donc logiquement rejeté cette requête, confirmant que la définition d’une politique publique ne relève pas de son rôle. Pour la FNC, c’est une sage décision du Conseil d’Etat qui témoigne de l’inutilité de toute intervention complémentaire des pouvoirs publics pour assurer la sécurité à la chasse, celle-ci étant déjà suffisamment encadrée. L’objectif de cette association anti-chasse était de faire pression sur les pouvoirs publics, à grand renfort de communication, en faisant accuser l’administration de manquement sur les questions de sécurité à la chasse et donc d’introduire de nouvelles obligations à la charge des chasseurs. Ce serait donc au juge administratif de se substituer aux pouvoirs publics pour déterminer une politique publique ! Cette association fait mine d’oublier que la séparation des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif est le principe fondamental des démocraties représentatives. Il faut savoir que la chasse est encadrée par pas moins de 150 articles dans le code de l’Environnement et qu’il faudrait près de 1 250 pages pour codifier le droit de la chasse dans son ensemble. La FNC ne peut que se féliciter d’un tel résultat et du travail très complémentaire qu’elle a pu réaliser en défense aux côtés du ministère ».

... le Conseil Constitutionnel aussi !

Dans sa décision du 14 février 2025, le Conseil constitutionnel a rejeté les arguments de l’association One Voice visant à donner une valeur constitutionnelle à la protection des animaux. Si la loi du 30 novembre 2021, adoptée pour lutter contre la maltraitance animale, interdit progressivement la détention et l’exploitation commerciale des animaux sauvages dans les cirques itinérants, l’article L. 413-10 du Code de l’environnement prévoit ainsi :

- l’interdiction d’acquérir et de reproduire des animaux sauvages dans ces établissements depuis décembre 2023,

- l’interdiction complète de leur détention et de leur exhibition à partir de décembre 2028.

Cependant, cette interdiction ne s’applique pas aux établissements fixes, comme les zoos, ces derniers étant simplement soumis à des normes de détention plus strictes (article L. 413-11). Ainsi, la captivité des animaux sauvages et leur exploitation commerciale restent légales dans ces structures. Contestant cet arrêté ministériel du 3 juillet 2023, One Voice a saisi le Conseil d’État, qui a renvoyé la question au Conseil constitutionnel. One Voice dénonçait une inégalité de traitement entre les cirques fixes et itinérants, estimant que tous les animaux subissent les mêmes souffrances (exploitation, dressage, exposition publique). Le Conseil constitutionnel a reconnu cette différence, mais l’a jugée légitime. Il a suivi l’argumentaire du gouvernement selon lequel le législateur a voulu cibler spécifiquement les souffrances liées à l’itinérance. En interdisant la détention d’animaux sauvages aux seuls cirques itinérants, la loi visait à limiter le stress causé par les déplacements fréquents. Le Conseil a donc rejeté le grief d’inégalité...

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