Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Loup : la situation est-elle déjà hors contrôle ?

La cohabitation entre l'homme et le loup a toujours été un sujet délicat, marqué par des siècles de méfiance et de conflits. Alors que le loup, éradiqué de France, réapparaît progressivement dans nos campagnes, les tensions se ravivent entre conservationnistes, agriculteurs et habitants ruraux. La question n’est plus de savoir si le loup est de retour, il l’est, mais s’il est encore possible de l’encadrer. La prétendue « coexistence pacifique » entre l’homme et le loup tient de l’utopie. Plus de cinquante générations nous ont précédés sans jamais y parvenir. Il est donc illusoire de croire que les écologistes contemporains, en quelques décennies, réussiront là où des siècles d’expérience et de bon sens ont échoué. Depuis 1500 ans, aucune trace d’une quelconque utilité de cet animal n’a été trouvée. En revanche, ses méfaits ont nourri l’histoire et la mémoire collective, jusqu’à sa disparition du territoire national dans les années 1920. Aujourd’hui, dans une France où chaque mètre carré de nature est influencé ou façonné par l’homme, vouloir réintroduire ou tolérer le loup relève d’un dogmatisme hors-sol. Dans un biotope artificialisé, totalement anthropisé, ce grand prédateur n’a tout simplement plus sa place. Porté par des politiques de protection strictes, le loup a reconquis depuis les années 1990 des territoires entiers. Alpes, Massif central, Vosges, Jura, Pyrénées, puis aujourd’hui les plaines agricoles, sa progression semble inexorable. Or, cette expansion ne se limite pas aux zones sauvages ou peu peuplées. Les loups s’adaptent, s’approchent des villages, chassent à proximité des habitations, et s’attaquent de plus en plus fréquemment à des troupeaux pourtant gardés et protégés. Ce phénomène illustre une réalité inquiétante : nous ne maîtrisons plus rien...

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Chasse : les interdictions commerciales encouragent le braconnage plutôt que la conservation...

Les débats actuels autour des politiques de conservation et des interdictions commerciales sont marqués par des opinions divergentes sur l'efficacité des restrictions strictes imposées par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). À l'approche de la 20e Conférence des Parties, qui se tiendra en novembre 2025, l'Association allemande de chasse (DJV) et la délégation allemande du Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage (CIC) soulèvent des préoccupations majeures. Elles prônent un changement fondamental de politique, argumentant que les interdictions commerciales, loin de favoriser la conservation, encouragent le braconnage. Elles affirment que les approches basées sur des interdictions généralisées sont souvent motivées par des idéologies, plutôt que par des stratégies scientifiquement fondées. Cette approche, selon elles, nuit aux modèles efficaces de conservation localement adaptés en Afrique, où des pays comme la Namibie, l'Afrique du Sud, le Botswana et le Zimbabwe, cherchent à gérer leurs ressources fauniques de manière durable. Un exemple intéressant est celui de l'éléphant en Afrique australe. Bien que les populations soient stables voire en croissance, le commerce légal de l'ivoire est largement interdit, privant ainsi les communautés locales de revenus précieux pour la conservation et la lutte contre le braconnage. Cette situation crée également des conflits croissants entre les éléphants et les populations locales, mettant en péril les moyens de subsistance et l'harmonie communautaire...

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Prairies naturelles : un groupe de travail européen est lancé

Face à la régression continue des prairies naturelles, et dans un contexte où les pratiques pastorales sont de plus en plus fragilisées, le Parc naturel régional du Haut-Languedoc a pris une initiative forte à l’occasion de la Journée européenne des Parcs : initier un groupe de travail européen sur la multifonctionnalité des prairies naturelles, du pastoralisme et des systèmes d’élevage qui y sont associés. Soutenu par de nombreux partenaires, ce projet collectif a été officialisé par la signature d’une note d’engagement. Celle-ci marque une volonté commune de valoriser les prairies naturelles en tant que ressources essentielles, tant pour l’environnement que pour les territoires ruraux. Ecosystèmes ouverts, riches en biodiversité, composés de flores spontanées non sélectionnées, utilisées comme pâturages, les prairies naturelles jouent un rôle central dans l’autonomie alimentaire des exploitations. Leur grande résilience aux aléas climatiques (sécheresses, canicules, pluies excessives) en fait un atout précieux dans l’adaptation à un climat en mutation. Pour les éleveurs, cela signifie une réduction des intrants, une moindre dépendance aux aliments importés, et une capacité accrue à maintenir leur activité de manière durable. Ces espaces garantissent également une alimentation saine et variée, influant directement sur la qualité nutritionnelle et organoleptique des produits laitiers et carnés. Sur le plan environnemental, elles constituent de véritables réservoirs de biodiversité, hébergeant insectes pollinisateurs, oiseaux nicheurs et plantes endémiques. Elles jouent aussi un rôle-clé dans la lutte contre le changement climatique, avec près de 80 tonnes de carbone stockées à l’hectare. Leur préservation contribue donc à atténuer l’impact des émissions de gaz à effet de serre. Leur disparition signifierait une perte de savoir-faire, de traditions, mais aussi d’attractivité pour le tourisme rural. Ainsi, l’initiative du Parc du Haut-Languedoc dépasse le cadre local : elle porte une ambition européenne pour des territoires vivants, résilients, économes en ressources et riches de leur diversité biologique et culturelle.

Repenser le tourisme de plein air : une nécessité pour éviter l'asphyxie

Le développement croissant des activités récréatives en plein air soulève des questions quant à notre relation avec la faune sauvage et son habitat. Les vacances estivales ou hivernales sont souvent synonymes d'évasion en milieu naturel. Cependant, cette quête des grands espaces peut avoir un impact significatif sur les écosystèmes fragiles et la vie sauvage, souvent perturbée par la présence humaine. Historiquement, la nature a été perçue comme un décor pittoresque, valorisant les panoramas naturels sans toujours considérer les espèces animales qui les habitent. Les premiers parcs nationaux, par exemple, étaient créés principalement pour préserver des paysages exceptionnels, reléguant les interactions directes avec la faune à un plan secondaire. Cette approche a été renforcée par l'émergence des médias et du divertissement, façonnant une perception populaire des animaux sauvages principalement comme des icônes visuelles. Cependant, l'augmentation récente des activités de plein air a suscité de nouvelles préoccupations quant à l'impact sur la faune sauvage, d'où la nécessité de quotas et de régulations strictes, pour contrôler le surtourisme, devenu une réalité inévitable, bien que souvent contestée. Mais ces mesures sont essentielles pour préserver les habitats naturels et minimiser les perturbations...

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Validation des acquis de l’expérience (VAE)

Au 1er septembre 2025, tous les diplômes de l’enseignement agricole seront accessibles sur la plateforme nationale. Ce service permet au grand public d’identifier les diplômes qu’il est possible d’obtenir grâce à la reconnaissance de l’expérience professionnelle. La validation des acquis de l’expérience (VAE) permet à toute personne de faire reconnaître les compétences acquises au fil de son parcours professionnel, en vue d’obtenir un diplôme ou un titre reconnu. Les 30 premiers diplômes et certificats de spécialisation de l’enseignement agricole disponibles depuis le 18 juin 2025 sur la plateforme nationale VAE sont issus des domaines de la production agricole, de l’agroalimentaire et du paysage. Cette première étape ouvre la voie à une montée en puissance : d’ici le 1er septembre 2025, l’ensemble des diplômes relevant du ministère y sera accessible. La VAE constitue un levier concret pour accompagner les reconversions professionnelles, sécuriser les trajectoires et favoriser l’installation en agriculture. Elle permet, par exemple, d’obtenir un brevet professionnel de responsable d’entreprise agricole, ouvrant droit à des aides à l’installation. Elle s’adresse aussi à des salariés agricoles souhaitant faire évoluer leur carrière et prendre davantage de responsabilités. « Près de la moitié des agriculteurs partiront à la retraite d’ici 2030. Face à cet enjeu majeur de renouvellement des générations, la validation des acquis de l’expérience (VAE) est un outil puissant pour attirer de nouveaux talents vers les métiers agricoles. Elle s’inscrit pleinement dans l’ambition de la loi d’orientation agricole, que j’ai menée à son terme, et qui fixe un objectif clair : augmenter de 30 % le nombre d’apprenants dans les formations agricoles et agroalimentaires. La VAE, ouverte à tous, permet de faire reconnaître son expérience par un diplôme. C’est une voie concrète et accessible pour s’engager dans le vivant. J’invite chacun à découvrir, via la plateforme nationale, les nombreux diplômes agricoles désormais accessibles » a déclaré Annie Genevard la ministre de l'agriculture.

Espèces animales non domestiques pouvant être détenues à des fins de compagnie et d’agrément

La loi sur le bien-être animal de 2021, en France, marque un tournant significatif dans la régulation de la détention des espèces non domestiques, à des fins de compagnie ou d'agrément. Pour contrer les acquisitions impulsives d'animaux exotiques, cette loi prévoit l'établissement de listes spécifiant quelles espèces peuvent être détenues sans formalités administratives préalables. Afin de définir cette liste, une mission conjointe du CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux) et de l'IGEDD (Inspection générale de l'environnement et du développement durable) a été mandatée. Elle s'est appuyée sur une analyse comparative avec d'autres pays européens déjà engagés dans des initiatives similaires, tel que la Belgique et les Pays-Bas, tout en tenant compte des études en cours au niveau de l'Union Européenne. Le rapport recommande un cadre de gouvernance interministérielle pour la mise en œuvre de ces listes, et propose que des organismes publics comme l'Anses, l'OFB, l'INRA et les écoles vétérinaires jouent un rôle clé dans l'évaluation des risques, la santé publique, le bien-être animal et la biodiversité. Un autre défi souligné est de ne pas dissuader les amateurs compétents qui contribuent à la conservation de la biodiversité tout en respectant les règlements. Enfin, la mission a examiné spécifiquement la détention du sanglier par des particuliers, une pratique régulée par des autorisations administratives en France et ailleurs en Europe. Plutôt que de recommander un renforcement réglementaire, l'accent est mis sur l'application effective des règles existantes.

Chasse de la tourterelle des bois...

Dans le cadre de sa politique de préservation de la biodiversité et conformément à la directive 2009/147/CE sur la conservation des oiseaux sauvages, la France adapte ses règles de chasse pour répondre aux exigences de conservation européennes. Un projet d'arrêté, actuellement soumis à l'avis du public, s'inscrit dans ce contexte, aligné sur les recommandations du groupe d'experts NADEG (Nature Directives Expert Group), chargé de surveiller la mise en œuvre des directives « Oiseaux » et « Habitats ». Lors de la réunion du NADEG du 1er avril 2025, la Commission européenne avait noté une amélioration de l'état de conservation de la tourterelle des bois le long de sa voie de migration centre-ouest, une zone incluant la France. Cette évolution positive ouvre la voie à une reprise encadrée de la chasse, avec un plafond de prélèvement fixé à 10 560 individus pour la saison cynégétique 2025/2026, recommandé par le comité d'experts sur la gestion adaptative. L'arrêté propose un cadre strict pour la chasse de cet oiseau, visant à concilier la pratique cynégétique avec les impératifs de conservation de l'espèce. Chaque chasseur sera donc tenu de déclarer immédiatement tout prélèvement, via l'application mobile ChassAdapt, sous peine d'infraction. De plus, les agents habilités utiliseront l'application « ChassControl » pour vérifier les déclarations sur le terrain. Pour assurer un suivi quotidien, les prélèvements seront transmis par la FNC à l'OFB et au ministère en charge de la chasse, et dès que le plafond national sera atteint, toute déclaration via ChassAdapt sera bloquée et tout prélèvement supplémentaire deviendra donc illégal. En fin de saison, la FNC fournira un bilan consolidé des prélèvements et un rapport d'évaluation des contrôles effectués avant le 1er juin 2026. Le projet d’arrêté, ayant une incidence directe sur l’exercice de la chasse et sur l’environnement, nécessite une consultation du public qui est ouverte jusqu’au 22 août 2025.

Vers un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique ?

Les négociations internationales visant à élaborer un traité mondial juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique ont repris à Genève depuis le 4 août 2025, pour une cinquième session qui se poursuivra jusqu’au 14 août. La France, aux côtés de l’Union européenne, y joue un rôle central, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, y mènera les dernières phases de discussion. La pollution plastique est aujourd’hui considérée comme une urgence environnementale et sanitaire. Si rien n’est fait, la production mondiale de plastique pourrait tripler d’ici à 2060. En France, environ 100 000 tonnes de déchets plastiques se retrouvent chaque année dans la nature. Ce fléau a des conséquences graves sur la biodiversité, en particulier dans les milieux marins, et menace également la santé humaine : plus de 25 % des substances chimiques contenues dans les plastiques sont classées comme dangereuses. Dans le cadre de cette cinquième session, la France s’est engagée à défendre un traité ambitieux, couvrant l’ensemble du cycle de vie du plastique, de sa production à sa fin de vie. Sur le plan national, la France a déjà mis en œuvre des mesures concrètes : interdiction progressive des plastiques à usage unique d’ici 2040, promotion du réemploi, développement du recyclage, et responsabilisation des producteurs (REP). La session de Genève représente donc un moment clé : les pays doivent s’entendre sur un texte commun, ambitieux et applicable, pour lutter efficacement contre cette pollution. Agnès Pannier-Runacher a rappelé l’enjeu avec force : « Sans un accord mondial juridiquement contraignant, la production de plastique continuera à croître et avec elle, une pollution aux effets destructeurs pour notre santé et notre planète. Ces négociations sont une opportunité historique pour inverser la tendance. »

Le botulisme : une épizootie silencieuse à fort impact écologique

Le botulisme, toxi-infection paralysante, affecte régulièrement la faune sauvage dans des régions humides. Mais, loin d’être un phénomène anecdotique, cette pathologie touche à la fois la biodiversité, les activités cynégétiques et la santé publique. Une approche rigoureuse permet d’en comprendre les mécanismes, les espèces concernées, les risques de récidive et les réponses à apporter. Le botulisme est provoqué par des neurotoxines très puissantes produites par des bactéries anaérobies du genre Clostridium, principalement Clostridium botulinum, présentes naturellement dans les sédiments. Ce sont les types C et E qui sont le plus souvent impliqués dans les épizooties affectant les oiseaux sauvages. Les conditions favorisant la production de toxine sont bien connues : une température de l’eau supérieure à 20 °C, une faible teneur en oxygène, une forte charge en matière organique et la présence de cadavres ou de débris animaux servant de substrat. Ces paramètres sont fréquemment réunis en été et en début d’automne dans les zones humides eutrophisées, peu profondes, aux eaux stagnantes ou mal renouvelées. La décomposition des animaux morts déclenche un cercle vicieux : les toxines paralysent les oiseaux, qui meurent et deviennent à leur tour des sources de bactéries et de toxines, entraînant une amplification rapide. Les oiseaux d’eau sont les premières victimes. Parmi les espèces les plus sensibles figurent les anatidés (canards, oies), les rallidés (foulques, poules d’eau) et les limicoles (bécassines, chevaliers). Les larves de mouches (asticots) jouant un rôle de vecteur, les oiseaux insectivores peuvent également être contaminés en les ingérant. Plus rarement, les rapaces sont touchés par ingestion de proies contaminées. Le botulisme agit en bloquant la transmission neuromusculaire, provoquant une paralysie flasque. Les oiseaux affectés montrent une incapacité à voler, nager ou tenir la tête droite, ce qui entraîne souvent une noyade ou une mort par épuisement...

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Surveillance et gestion des bécassines : bilan et perspectives...

Depuis sa création en 2006, le réseau bécassines s'est engagé à collecter des données importantes pour la gestion des bécassines des marais et des bécassines sourdes, en France. Le projet Balise, lancé en 2017, vise à identifier les zones de reproduction sur le territoire français et à étudier la migration de ces oiseaux. La saison 2024-2025 s'est révélée exceptionnelle, marquant un succès avec la capture, sur 51 départements, de 3 181 bécassines (2547 bécassines des marais, et 634 bécassines sourdes), le deuxième plus grand nombre depuis l'établissement du réseau. La lettre d’informations de l’OFB présente un bilan détaillé des captures à l'échelle nationale et régionale, ainsi que des résultats sur le ratio d'âge et les reprises de bagues. Elle aborde également les expériences originales, telles que les captures en milieu urbain et par drone, ainsi que les développements récents du programme Balise. Dans une perspective européenne, le groupe d'experts NADEG s'intéresse également à la durabilité de la chasse des espèces migratrices, incluant la bécassine des marais. La France, en tant que l'un des principaux préleveurs européens, est particulièrement concernée et pourrait être amenée à adopter des mesures de régulation, bien que l’analyse menée par le CNRS/CEFE, ne montre pas de déclin significatif, ni d'amélioration notable, depuis 2006-2007. Des données supplémentaires sont donc nécessaires pour une évaluation plus précise, soulignant l'importance continue des efforts de collecte de données, mais nul doute que là encore, l’étau se resserre...

COP 15 : Renforcer l'engagement mondial pour la protection des zones humides est acté...

La 15e Conférence des Parties sur les zones humides (Convention de Ramsar), qui s'est conclue le 31 juillet à Victoria Falls, au Zimbabwe, a marqué un engagement mondial accru en faveur de la conservation des zones humides. Sous le thème évocateur « Protéger les zones humides pour notre avenir commun », cet événement a réuni des représentants gouvernementaux, des experts et des membres de la société civile, unis par leur détermination à sauvegarder ces écosystèmes fragiles, et indispensables pour la biodiversité mondiale. Les discussions ont mis en lumière le rôle vital de ces zones, comprenant des habitats tels que les marais, mangroves, et lacs, dans la régulation climatique, la préservation de la biodiversité et la réduction des risques de catastrophes naturelles. La COP15 a adopté plusieurs résolutions, incluant l'accélération des actions nationales et régionales, l'amélioration des systèmes de suivi et de partage d'informations, ainsi que le renforcement des capacités pour la conservation des zones humides. Un des moments forts a été la « Déclaration de Victoria Falls », appelant à une mobilisation renforcée des ressources financières et politiques pour la restauration et la gestion durable des zones humides à travers le monde. Evelyn Ndlovu, ministre zimbabwéenne de l'Environnement, du Climat et de la Faune, et présidente de la COP15, a souligné l'importance de cette initiative et encouragé les pays participants à intégrer ces engagements dans leurs politiques nationales. L'accent a également été mis sur la protection des espèces menacées comme les oiseaux migrateurs et les dauphins de rivière, considérés comme des indicateurs clés de la santé des écosystèmes des zones humides intérieures. Enfin, la conférence a appelé à renforcer la coopération internationale et à créer des synergies avec d'autres initiatives environnementales mondiales pour mieux répondre aux défis globaux tels que le changement climatique et la pollution plastique.

Climat : la Cour internationale de justice rend un avis consultatif sans précédent

Le 23 juillet 2025 restera gravé dans l'histoire de la justice climatique, marqué par un avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ). Cet avis, rendu à La Haye, siège de la Cour mondiale, est un jalon déterminant dans la reconnaissance des obligations des États à prévenir les dommages environnementaux. Ralph Regenvanu, ministre de l'Environnement du Vanuatu, a exprimé sa satisfaction à la sortie de la lecture de cet avis. Il souligne que cette décision dépasse les attentes, mettant en lumière l'urgence de la question climatique à l'échelle mondiale. L'unanimité des quinze juges de la CIJ, sur cet avis, renforce son impact, réaffirmant la responsabilité des États à protéger le système climatique et l'environnement contre les émissions de gaz à effet de serre, d'origine anthropique. La genèse de cette décision remonte à une initiative du collectif « Pacific Islands Students Fighting Climate Change » en 2019, appuyée par l'État du Vanuatu. Cette démarche a abouti à une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies en mars 2023, demandant à la CIJ un avis consultatif. La Cour, dans son avis, clarifie le droit applicable en identifiant plusieurs textes juridiques, notamment la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et l'Accord de Paris. Elle définit de fait, l'obligation des États de prévenir les dommages et de coopérer, tout en reconnaissant les principes de responsabilités communes, mais différenciées...

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