Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

Haro sur les souris !

Depuis le 19ème siècle et les grandes expéditions, des souris ont été introduites, involontairement par l’homme, et se sont acclimatées et reproduites. Aujourd’hui, elles sont tellement nombreuses (entre un et deux millions) qu’elles menacent les oiseaux de l’île Marion, une ile australe sud-africaine de l'océan Indien, à 1800 km de Port Elizabeth, classée réserve naturelle depuis 1995. Ces mignonnes petites souris, pour se nourrir, s’attaquent aux œufs et aux oiseaux, menaçant la survie et la pérennité de plusieurs espèces. Pour tenter de les sauver, un projet porté par le gouvernement sud-africain et BirdLife South Africa, une branche de l’ONG BirdLife International, vise l’éradication complète des petits destructeurs. Baptisé « Mouse-Free Marion » et d’un coût de 29 millions de dollars, ce projet prévoit la dispersion sur l’ile de 600 tonnes de granulés contenant des rodenticides au cours de l'hiver, période durant laquelle les souris sont les plus affamées. « Il faut s’en débarrasser, jusqu’à la dernière. S'il ne restait qu’un seul mâle et une seule femelle, l’opération serait un échec car les souris recommenceraient à se reproduire… Depuis 2003, les souris se sont mises à dévorer les poussins d'oiseaux de mer vivants et, dix ans plus tard, elles ont découvert que s'attaquer aux adultes n’était pas une mauvaise idée. Elles grimpent sur les oiseaux, les mordent et les mangent lentement jusqu'à ce qu'ils succombent. Nous perdons ainsi des centaines de milliers d'oiseaux marins chaque année à cause des souris », a déclaré M. Anderson, le responsable de l’opération.

Petit gibier : toujours dans l’impasse

Depuis des années, les instances cynégétiques affichent comme priorité la restauration des populations de petit gibier. Mais entre vœu pieux et réalité, le fossé est loin d’être comblé. Perdrix, lièvres, faisans, lapins souffrent d’une absence de politique nationale volontariste, leur sort n’étant plus que dans les mains de rares passionnés inconditionnels, curieusement abandonnés dans leurs efforts méritoires. En ce début de saison de chasse, revient encore cette constatation : faute de données objectives, il est impossible d’établir un état des lieux fiable, compte tenu des critères d’appréciation et de l’hétérogénéité des situations. Pourtant, il y a peu de temps encore, la restauration du petit gibier devait être l’un des moteurs de la reconquête des effectifs de chasseurs, mais dans ce domaine il faut bien admettre que le monde cynégétique piétine. Alors de deux choses l’une : ou la transformation des campagnes induit inévitablement l’effacement d’un certain nombre d’espèces, dont le petit gibier. Dans ce cas, à quoi bon espérer inverser la tendance. Ou la reconquête est possible, à condition de mettre en œuvre des mesures qui compensent le bouleversement des habitats, cause principale du déclin. Malheureusement, dans cette option, les oppositions et difficultés apparaissent rapidement à travers ces quatre freins :

- l’appréciation des territoires chassables et leur regroupement,

- la répartition des aménagements,

- la gestion des prédateurs,

- et enfin dans le prélèvement… qui ne peut être que proportionnel aux densités…

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Fichier national du permis de chasser : le décret est paru

Contraint par le Conseil d’Etat de publier le décret nécessaire pour préciser les modalités de constitution et de mise à jour du fichier national du permis de chasser, le gouvernement (démissionnaire) a répondu à l’injonction le 5 septembre, plus de cinq ans après la création de l’OFB. En plus de la constitution de ce fichier (qui existe déjà), et selon la loi de 2019 portant création de l’OFB, il s’agit surtout de définir les conditions de sa consultation par les agents de l’OFB et ceux habilités par la FNC, afin de faciliter les contrôles en matière de police de la chasse et identifier les détenteurs d’un port d’arme validé. Les autorités justifient ce retard qui serait dû à certaines difficultés d'ordre juridique et technique, du fait notamment des interconnexions devant être réalisées entre les fichiers FINIADA et SIA. Il est prévu que le fichier national du permis de chasser soit maintenant cogéré par l’OFB et la FNC, à partir des données croisées du fichier central des titres permanents du permis de chasser (FCTP) de l’OFB, et du fichier central des validations et autorisations de chasser (FCVA) de la FNC. Pour rappel, le droit de chasser est conditionné à la détention de trois éléments :

- un titre permanent du permis de chasser (obtenu par la réussite d'un examen et délivré à vie),

- la validation du permis de chasser (demande administrative et cotisation à renouveler chaque année auprès de la FDC compétente),

- la souscription d'une assurance chasse.

Le décret liste également d’autres destinataires tels que les inspecteurs de l'environnement affectés à l’OFB et dans les parcs nationaux, les agents de développement des FDC, les agents des réserves naturelles et de l'ONF, la police et la gendarmerie nationale pour lesquels la consultation du fichier se fera sur « requête individuelle ».

Les faits divers de la semaine

- Aisne : l’Office de tourisme Cœur de Picard, en collaboration avec l’ONF, organisent quatre soirées exceptionnelles au cœur de la forêt de Saint-Gobain. Des animateurs de l’Office guideront les participants tout au long de ces sorties nocturnes pour permettre d’entendre et peut-être d’apercevoir le roi de la forêt courtiser ses belles. Ces soirées sont programmées les jeudi 19, vendredi 20, jeudi 26 et vendredi 27 septembre à partir de 20h30 (Tarif adulte 15 € et enfant de moins de 14 ans 9 €). Durée de la sortie de 2h30 à 3h30, fortement déconseillé aux enfants de moins de 10 ans et aux personnes à mobilité réduite. Le lieu de rendez-vous sera communiqué lors de la réservation obligatoire auprès de l’Office de tourisme Cœur de Picard ou au Bureau d’Informations Touristiques à Coucy-le-Château-Auffrique, ou encore ICI 

 

- Alpes-de-Haute-Provence : alors qu'une montgolfière survolait Puimoisson, un habitant d'une soixantaine d'années, que le survol de sa propriété excédait, a tiré au fusil de chasse sur le ballon qui transportait 6 passagers en plus de l’aérostier. Le coup de feu ayant touché les parois de la montgolfière, le pilote ainsi que trois passagers ont été légèrement touchés par des plombs, heureusement affaiblis par une haie, et une belle frayeur. Les gendarmes se sont rendus au domicile du tireur rapidement identifié, où d'autres armes ont été retrouvées. Le sexagénaire a été placé en garde à vue après son interpellation.

 

- Aube : une centaine de personnes ont manifesté devant le tribunal de Troyes, le vendredi 30 août, en soutien à la filière piscicole, touchée par l’abondance destructrice des cormorans. Accusés pour des faits d’empoisonnement et de braconnage d’oiseaux protégés, après la découverte d’un cadavre de pygargue à queue blanche en mai 2024 dans le sud des Ardennes. Lors de leur audition, ils ont reconnu l'empoisonnement du rapace, mais aussi la destruction de cormorans, de grèbes huppés, de hérons et d’une cigogne noire… Le jugement sera rendu le 1er octobre prochain.

 

- Côte d’Or : pour les semaines européennes du développement durable, qui se dérouleront du 18 septembre au 8 octobre, le Parc national de forêts proposera plusieurs animations pour sensibiliser le public à la protection de la nature. Pour suivre tout ou partie de ce programme inédit, il convient de s’inscrire sur le formulaire du Parc national de forêts ou appeler le 06 74 23 30 91 pour plus de renseignements, ou encore par courriel à l’adresse suivante : evenements@forets-parcnational.fr

 

- Côte d’Armor : le cadavre d’un sanglier de près de 150 kg a été découvert, mardi dernier, à l’embouchure du Gouessant, près de la plage de Saint-Maurice, à Morieux. « À ce stade, il n’est possible ni d’exclure, ni de confirmer l’hypothèse d’un décès lié à l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues vertes, et les investigations destinées à faire la lumière sur les circonstances du décès de cet animal continuent d’être diligentées en urgence » a déclaré le procureur de la République de Saint-Brieuc. Une enquête est en cours pour atteinte irrégulière à un animal non-domestique d’une réserve naturelle…

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Le rythme nycthéméral

Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la pleine lune qui déclenche le brame du cerf, mais l’état physiologique des biches, lui-même influencé par l’état hormonal qui dépend de la photopériode, de l’alimentation et du climat. Pour certains spécialistes des grands cervidés, la température semble jouer sur la précocité des dates du rut, entrainant ainsi des naissances plus précoces. Cependant, comme les nuits claires et étoilées coïncident avec un temps anticyclonique calme et frais, elles favorisent les activités nocturnes des animaux à découvert, donc une meilleure observation… des animaux par l’homme, mais aussi de l’homme par les animaux. On constate également que c’est la pleine lune qui a le plus d’influence sur le gibier, via le cycle de la mélatonine. Cette molécule, appelée également hormone du sommeil, est synthétisée surtout la nuit. Elle a une fonction de régulation des rythmes chrono-biologiques, et contrôle de nombreuses sécrétions hormonales chez tous les mammifères. Elle est sécrétée par la glande pinéale (dans le cerveau) en réponse à l’absence de lumière. De nombreux animaux utilisent la variation de la durée de la production de mélatonine comme repères biologiques de la saison. Cela a amené certains scientifiques à penser que le rythme nycthéméral (alternance d’un jour et d’une nuit correspondant à un cycle biologique de 24 heures) pouvait, chez les animaux, comme pour l’homme d’ailleurs, être modifié durant les phases de lune, en fonction de la quantité de lumière disponible. Quant à la mélatonine, (synthétisée N-acétyl-5-méthoxytryptamine), c’est un produit vétérinaire qui permet, toute l’année, de déclencher le processus de reproduction chez des mammifères d’élevage (chèvres, porcs…). Dans la nature, certains aliments en contiennent beaucoup, facilement absorbable par l’organisme. C’est notamment le cas des noix et des noisettes, mais aussi, dans des proportions moins importantes, du maïs… Comme ce taux de mélatonine est, chez les laies, le plus faible en été, il serait intéressant de connaître l’influence de la consommation excessive de maïs à cette époque, et de mesurer l’augmentation « artificielle » du taux de cette hormone, avec ses conséquences sur la reproduction. Il faut ajouter que cette molécule joue également un rôle sur l’augmentation de l’appétit, et par effet secondaire, la prise de poids. Et comme une jeune laie atteint la maturité sexuelle en fonction de son poids…

Féminicides et armes de chasse

Mercredi dernier, 4 septembre 2024, se tenait l’audience opposant l’écologiste Sandrine Rousseau à la FNC, qui accuse l’élue de « dénigrement » et d’« atteinte aux intérêts moraux et aux droits fondamentaux des chasseurs ». En cause, des propos tenus par Sandrine Rousseau le 22 février 2022 lors d’une interview sur France 2, où la parlementaire avait notamment déclaré que : « Ça n’est pas un loisir que d’aller tuer des animaux le week-end avec des fusils… Et le reste de la semaine, on peut aussi le braquer contre sa femme. On a vu que 1 féminicide sur 4 est lié à des armes de chasse… ». Au titre du « préjudice moral », la FNC lui réclame 9 887,94 euros de dommages et intérêts (soit un centime d’euro par détenteur de permis de chasse validé en 2022). Me Nicolas Benoit, conseil de la FNC, a rappelé au tribunal l’étude de la délégation interministérielle aux victimes, qui établit que : « 35 % des féminicides ont pour mode opératoire les armes à feu, mais elles ne sont pas toutes nécessairement des armes de chasse », accusant Sandrine Rousseau d’avoir sciemment « stigmatisé les chasseurs et d’en faire des assassins en puissance…». La décision du tribunal (qui, en mars 2023, avait rejeté la demande de nullité et d’irrecevabilité de l’assignation formulée par l’écologiste Sandrine Rousseau) a été mise en délibéré au 30 octobre.

Journée mondiale des limicoles

Célébrée tous les ans le 6 septembre, la « Journée Mondiale des Oiseaux Limicoles » (petits échassiers de l'ordre des Charadriiformes) invite les ornithologues amateurs et expérimentés du monde entier à participer au recensement international de ces oiseaux. Près de 50 % des espèces sont en déclin, et leur habitat naturel, principalement les zones humides de l’intérieur des terres et du littoral, est en train de disparaître. Le comptage international des limicoles a donc pour but de mieux connaître ces oiseaux, qui seront, du 20 au 24 septembre 2024, au cœur du colloque du « Wader Study Group ». Il rassemblera à PlanetOcéan à Montpellier, des scientifiques du monde entier qui travaillent sur la connaissance et la conservation des oiseaux limicoles, afin de :

- partager les dernières connaissances sur ces espèces et échanger sur différents thèmes liés,

- renforcer le réseau international d'experts,

- aider à la prise de décision basées sur des études scientifiques.

Dès le vendredi 20, pré-conférence en français par des scientifiques internationaux reconnus. L’évènement est coorganisé avec le Cefe/CNRS et le CEN Occitanie. Il a pour objectif de permettre à des personnes ne parlant pas ou peu anglais de pouvoir échanger sur ces sujets ornithologiques. Ensuite, du samedi 21 au lundi 23, ce sera 3 jours de présentations et d'échanges :

- présentations scientifiques (orales et posters)

- assemblée générale du WSG

- gestion des limicoles et de leur environnement dans le contexte de changement global.

Enfin pour terminer le mardi 24, visites de terrain en trois excursions commentées.

La pression du gibier sur la forêt

Le sujet fait régulièrement débat, surtout au moment de l’ouverture générale de la chasse du grand gibier, car les forestiers et les chasseurs posent deux regards différents sur l’environnement forestier. Il y a donc nécessité de s’accorder sur les éléments d’estimation des dégâts, afin de « parler le même langage ». L’objectif est, d’une part de préserver l’avenir de la forêt (semis et plants), et d’autre part la faune sauvage qu’elle abrite. Il apparait alors nécessaire que le meilleur compromis soit trouvé entre les deux parties. Pour les forestiers, les indices de consommation par le gibier, qui sont recherchés prioritairement sur les semis ou les plants, ont une importance capitale, car c’est l’avenir et la pérennité de la forêt qui sont en jeu. Les futurs arbres doivent être en nombre suffisant, et posséder une bonne conformation. Les abroutissements, les frottis et la mise à nu des racines peuvent, par leur intensité, compromettre leur développement normal, voire provoquer leur disparition. De la notion d’indice de présence d’animaux, on passe donc à celle de dégâts forestiers, qui seront quantifiés par un diagnostic. Il existe différentes méthodes pour évaluer cette intensité, mais toutes reposent sur un échantillonnage statistique permettant de mesurer un taux de dégâts. Les chasseurs peuvent être invités à participer, avec le forestier, à la réalisation de ces relevés, en parcourant la totalité de la parcelle, mais excluant les lisières, lieux d’alimentation privilégiés des animaux. L’observation se limitera sur les semis et/ou plants ayant un intérêt recherché par le forestier. Selon les essences majoritaires, aux 100 ha, une forêt pourra supporter de 2,5 à 4,5 grands cervidés et de 4 à 8 petits cervidés.

Les changements environnementaux dépassent les taux d’adaptation évolutive des forêts

Si le bagage génétique détermine, en partie, la capacité de la forêt à s’adapter à un environnement changeant, il en va de même pour les nombreux types de modifications épigénétiques, qui se produisent entre elles, et qui varient sur des échelles de temps beaucoup plus rapidement que l’émergence de nouveaux allèles bénéfiques. Dans les populations d’arbres à longue durée de vie, lorsque les changements environnementaux dépassent les taux d’adaptation évolutive, la plasticité des traits liés à la tolérance au stress, à la dormance, et à la dispersion, peut être vitale pour prévenir l’extinction. En conséquence, la plasticité phénotypique induite par la modification épigénétique peut être particulièrement critique pour les organismes sessiles à longue durée de vie, tels que les arbres, qui doivent compter sur cette plasticité pour suivre le rythme des changements environnementaux anthropiques rapides. Des études ont fait état d’effets importants de la méthylation de l’ADN, mais on sait peu de choses sur leur rôle dans les plantes non modèles, et en particulier chez les arbres. Cependant, des découvertes en épigénétique végétale, en particulier celles qui concernent la capacité des arbres à s'adapter, ou à échapper aux facteurs de stress associés au changement climatique rapide, offrent une voie prometteuse vers la compréhension des réponses des arbres au changement du climat.

INPN : 3,4 millions de données d’observations d’espèces transmises via « CardObs »

« CardObs » est un outil en ligne de saisie et de gestion de données naturalistes et d’informations associées (localisations, dates, etc.) accessible depuis 2007 à toute personne ou structure ayant des compétences naturalistes, et qui souhaitent stocker et valoriser ses données. Il couvre à la fois la France métropolitaine et l’Outre-mer, ainsi que l’ensemble de la faune, de la flore, et de la fonge, qu’elle soit terrestre ou marine. Cet outil rassemble aujourd’hui plus de 750 utilisateurs actifs qui contribuent, par la transmission de leurs données à l’INPN, au Système d'information de l'inventaire du patrimoine naturel (SINP). Les données d’observations saisies sous « CardObs » ont récemment dépassé les 3,4 millions d’occurrences, sur plus de 62 400 taxons. Une importante diversité taxonomique se retrouve au sein de ces données, qui comprennent notamment 35 % d’insectes, 29 % de végétaux, 14 % de vertébrés (dont 10 % d’oiseaux), 12 % d’arachnides, 6 % de mollusques, et 4 % d’autres groupes. Ces données alimentent les synthèses communales et départementales disponibles sur l’INPN, et seront bientôt disponibles en consultation et téléchargement via OpenObs. Elles sont également accessibles à la demande via le formulaire dédié de l’INPN.

Le loup présent dans 83 départements français

Selon la Fédération nationale ovine (FNO) le loup est désormais présent dans plus de 80 départements français. Autant dire qu’il est partout, ce qui inquiète encore plus les éleveurs. Alimentée régulièrement par des constats d’attaques de troupeaux, ovins et bovins, en montagne principalement, cette présence suscite le doute quant au nombre de loups annoncés par les autorités. Alors que les estimations sont loin d’être précises pour les espèces qui ne font qu’un petit par an, les grands cervidés par exemple, la fiabilité des comptages, pour les loups, relèvent pour les éleveurs qui sont tous les jours sur le terrain, de la plus grande fantaisie. Claude Font, secrétaire général de la FNO a déclaré : « Au total, ce sont 83 départements qui ont sollicité les services de l’État pour mettre en place des mesures de protection des troupeaux contre le loup, c’est-à-dire la présence de bergers, de parcs nocturnes électrifiés et de chiens patous. Dans 60 départements, il y a eu des actes de prédation du canidé attestés par des constats de l’OFB ». Mais cela n’empêche pas l’association France Nature Environnement, de déclarer le loup en danger de survie en France. Quant à l’indispensable utilité du prédateur, vantée par ceux qui n’en ont sans doute jamais vu en liberté, elle questionne ainsi : comment avons-nous pu vivre sans loup pendant presque un siècle ?

Union européenne : les maladies animales sont de retour

Cet été, plusieurs maladies animales sont réapparues au sein des pays de l’Union européenne (UE) :

- la peste des petits ruminants (PPR) en Grèce et en Roumanie : depuis la mi-juillet, ces deux pays luttent contre cette maladie également connue sous le nom de peste caprine. Le 20 août, la Commission européenne a annoncé la création de zones règlementées afin d’endiguer la propagation du virus. Conformément aux protocoles de sécurité sanitaire de l’UE, les troupeaux doivent être abattus si une infection est détectée.

- la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne, en Pologne et en Italie : son virus, très contagieux et souvent mortel pour les porcs, a connu une résurgence en août, avec l’apparition de nouveaux foyers en Allemagne, en Pologne et en Italie. Le 20 août, la Commission européenne a proposé des mesures plus strictes dans la région allemande du Bade-Wurtemberg à la suite de nouveaux cas détectés chez des porcs d’élevage. L’Italie a également signalé des foyers dans les régions du Piémont et de la Lombardie, conduisant à l’extension des zones touchées. La région polonaise de Kujawsko-Pomorskie a connu une évolution similaire. A l’heure actuelle, il n’existe ni vaccin ni remède contre la PPA, maladie qui affecte l’industrie de l’UE depuis des années. La Chine interdit depuis 2020 les importations de viande de porc en provenance d’Allemagne, le plus grand producteur de l’UE avec l’Espagne.

- la grippe aviaire en Bretagne et au Portugal : deux nouveaux cas de grippe aviaire ou influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été détectés en France au mois d’août. La saison épidémique 2021-2022 avait entraîné l’abattage de 48 millions d’oiseaux dans les élevages européens, dont 21 millions en France. Le premier cas confirmé depuis janvier a été détecté le 13 août dans un élevage de volailles d’Ille-et-Vilaine, en Bretagne. Le deuxième cas, identifié le 20 août, concernait un élevage de dindes du Morbihan, également en Bretagne. Si le nombre global des détections en Europe est le plus faible depuis 2019-2020, le virus continue de circuler et les autorités de santé publique recommandent une surveillance accrue en attendant les nouvelles vaccinations de l’automne.

- la maladie hémorragique épizootique, de retour en France, en Espagne et au Portugal : le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE) présente des symptômes similaires à ceux du virus de la fièvre catarrhale ovine. Il se transmet via les moustiques et préoccupe grandement les éleveurs. Cet été, le sérotype 8 de la MHE a fait son retour en France, qui avait connu son premier foyer en septembre 2023. La semaine dernière, le gouvernement français a annoncé que plus de 4 000 foyers ont été enregistrés dans les exploitations agricoles du pays. En Espagne, les cas se multiplient dans le nord du pays, où les éleveurs réclament davantage de fonds pour faire face à l’impact économique de la maladie.

- la fièvre catarrhale ovine (FCO) en France, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et au Danemark : ce virus a fait la une des journaux ce mois-ci lorsque des cas de FCO de sérotype 3 (FCO-3), associé à une mortalité accrue chez les ovins, ont été signalés pour la première fois en France, au Luxembourg et au Danemark. Depuis le début de l’été, les cas de FCO-3 se sont aussi multipliés en Belgique, aux Pays-Bas, et en Allemagne. Pour lutter contre l’épidémie, les Pays-Bas ont accordé une autorisation d’urgence pour trois nouveaux vaccins contre la FCO-3, mais ils n’ont pas encore reçu l’approbation de l’UE...

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