Cet été, plusieurs maladies animales sont réapparues au sein des pays de l’Union européenne (UE) :
- la peste des petits ruminants (PPR) en Grèce et en Roumanie : depuis la mi-juillet, ces deux pays luttent contre cette maladie également connue sous le nom de peste caprine. Le 20 août, la Commission européenne a annoncé la création de zones règlementées afin d’endiguer la propagation du virus. Conformément aux protocoles de sécurité sanitaire de l’UE, les troupeaux doivent être abattus si une infection est détectée.
- la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne, en Pologne et en Italie : son virus, très contagieux et souvent mortel pour les porcs, a connu une résurgence en août, avec l’apparition de nouveaux foyers en Allemagne, en Pologne et en Italie. Le 20 août, la Commission européenne a proposé des mesures plus strictes dans la région allemande du Bade-Wurtemberg à la suite de nouveaux cas détectés chez des porcs d’élevage. L’Italie a également signalé des foyers dans les régions du Piémont et de la Lombardie, conduisant à l’extension des zones touchées. La région polonaise de Kujawsko-Pomorskie a connu une évolution similaire. A l’heure actuelle, il n’existe ni vaccin ni remède contre la PPA, maladie qui affecte l’industrie de l’UE depuis des années. La Chine interdit depuis 2020 les importations de viande de porc en provenance d’Allemagne, le plus grand producteur de l’UE avec l’Espagne.
- la grippe aviaire en Bretagne et au Portugal : deux nouveaux cas de grippe aviaire ou influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été détectés en France au mois d’août. La saison épidémique 2021-2022 avait entraîné l’abattage de 48 millions d’oiseaux dans les élevages européens, dont 21 millions en France. Le premier cas confirmé depuis janvier a été détecté le 13 août dans un élevage de volailles d’Ille-et-Vilaine, en Bretagne. Le deuxième cas, identifié le 20 août, concernait un élevage de dindes du Morbihan, également en Bretagne. Si le nombre global des détections en Europe est le plus faible depuis 2019-2020, le virus continue de circuler et les autorités de santé publique recommandent une surveillance accrue en attendant les nouvelles vaccinations de l’automne.
- la maladie hémorragique épizootique, de retour en France, en Espagne et au Portugal : le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE) présente des symptômes similaires à ceux du virus de la fièvre catarrhale ovine. Il se transmet via les moustiques et préoccupe grandement les éleveurs. Cet été, le sérotype 8 de la MHE a fait son retour en France, qui avait connu son premier foyer en septembre 2023. La semaine dernière, le gouvernement français a annoncé que plus de 4 000 foyers ont été enregistrés dans les exploitations agricoles du pays. En Espagne, les cas se multiplient dans le nord du pays, où les éleveurs réclament davantage de fonds pour faire face à l’impact économique de la maladie.
- la fièvre catarrhale ovine (FCO) en France, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et au Danemark : ce virus a fait la une des journaux ce mois-ci lorsque des cas de FCO de sérotype 3 (FCO-3), associé à une mortalité accrue chez les ovins, ont été signalés pour la première fois en France, au Luxembourg et au Danemark. Depuis le début de l’été, les cas de FCO-3 se sont aussi multipliés en Belgique, aux Pays-Bas, et en Allemagne. Pour lutter contre l’épidémie, les Pays-Bas ont accordé une autorisation d’urgence pour trois nouveaux vaccins contre la FCO-3, mais ils n’ont pas encore reçu l’approbation de l’UE...
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