- Allier : l’assemblée générale de la FDC, qui s’est tenue le 26 avril à Moulins, a permis au président Jean-Pierre Gaillard, de plaider pour une réforme du système d’indemnisation des dégâts causés par les sangliers. Malgré un nombre record de 7 367 animaux abattus lors de la saison 2023-2024, les dommages agricoles ont atteint un sommet historique de 715 000 €, principalement sur les cultures céréalières. Et la tendance ne semble pas s’être inversée pour la saison 2024/2025 avec un nombre provisoire déclaré de 6 200 sangliers prélevés. Dans le même temps, le nombre de chasseurs dans le département diminue puisque 217 ont quitté les rangs depuis 2020. Une baisse qui pèse lourdement sur la capacité à réguler les populations de sangliers, en constante augmentation. Devant ce constat, Jean-Pierre Gaillard s’interroge sur la soutenabilité du modèle actuel et met en lumière une double impasse : celle d’un déséquilibre écologique difficile à gérer avec des moyens humains décroissants, et celle d’un système économique qui surcharge les chasseurs sans responsabiliser les autres parties concernées, notamment les anti-chasse.
- Ariège : les associations de protection de l'environnement ont été au cœur des débats, lors de l'assemblée générale des chasseurs qui s’est tenue le 26 avril au Mas d'Azil. Christine Téqui, présidente du Conseil départemental, a vivement critiqué leur implication dans un litige en cours, où un chasseur attaqué par un ours est devenu lui-même accusé. Elle exprime des préoccupations quant à l'issue de cette affaire, soulignant la nécessité de définir clairement la frontière entre l'homme et l'animal sauvage. Jean-Luc Fernandez, président de la FDC, a vigoureusement dénoncé les associations environnementales, accusant leur utilisation abusive des tribunaux pour contester les pratiques de chasse traditionnelles. Il critique leur dépendance aux subventions publiques malgré leur manque de compétence dans les domaines de gestion de la faune. Cette critique a été accueillie avec ironie par les élus présents, la présidente Téqui soulignant sarcastiquement la difficulté de leur ôter quelque chose qu'ils n'ont jamais reçu... Les politiciens locaux, dont le conseiller régional Kamel Chibli et les parlementaires ariégeois, ont, quant à eux, salué le rôle des chasseurs dans la conservation de la biodiversité. Quant à Catherine Lupion, sous-préfète de l'arrondissement de Saint-Girons, elle a tenté de calmer le jeu en rappelant l'importance de préserver les espèces et la biodiversité, tout en promouvant une chasse durable et équilibrée...