" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

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Le cerveau des oiseaux

D’après une étude danoise publiée dans « Biology Letters », la chasse favorise l’intelligence des oiseaux. Les scientifiques ont comparé la taille et le poids des cerveaux de 3781 oiseaux appartenant à 197 espèces. L’ornithologiste Johannes Erritzøe a procédé à l’autopsie de ces oiseaux afin de comparer la taille de différents organes : cœur, poumons, foie… mais seule la taille du cerveau différait chez les espèces chassées. « Cela signifie que la chasse a un effet particulier et spécifique sur le cerveau et non sur les fonctions corporelles de ces animaux » résume Anders Pape Møller, un des auteurs de l’étude. Certains scientifiques sont toutefois sceptiques sur ces résultats, comme Jesper Madsen, de l’Université Aarhaus au Danemark, qui pense que l’on ne peut pas simplement se baser sur une corrélation tirée d’une comparaison de données. Cette objection a fait réagir Anders Pape Møller qui précise qu’une expérience est en cours sans qu’il ne la provoque, et permise par l’interdiction de la chasse de certaines espèces depuis plusieurs années en Europe. Les chercheurs pourraient donc comparer la taille des cerveaux d’oiseaux chassés avant la période d’interdiction et après, pour voir si une sélection a réellement été exercée par la chasse.

Le trophée de chasse : une histoire ou un bilan ?

Le mot trophée vient du grec « tropaion », et ce terme fait référence à une coutume indo-européenne, vieille d’environ six mille ans. Elle consistait à suspendre, en place publique, des objets pris à l’ennemi sur le champ de bataille, afin de commémorer la victoire. Ces Indo-européens, colonisateurs guerriers, venaient des steppes du nord de la Mer Noire. Cet usage du trophée de guerre, s’est ensuite étendu à la chasse. Les guerriers grecs, chasseurs entre deux conflits, se paraient de défenses de sangliers, de canines et de griffes d’ours. Les Gaulois fixaient, pour décorer leurs casques, des ailes et des cornes, et en Europe centrale, le char de Strettweg, (600 ans av JC, musée de Graz en Autriche) est orné d’un cerf, qui pourrait être une représentation de Cernunnos, dieu de la mythologie gauloise. Après la longue période des croisades en terre sainte (1095-1291), nos insatiables ancêtres engagèrent la guerre de Cent ans contre l’Angleterre (1337-1453). Conflit larvé, entrecoupé de trêves plus ou moins longues, sans de véritable grande bataille, mais qui sera marquée par une occupation anglaise qui explique en partie le développement parallèle de la vénerie dans nos deux pays. Génie politique, passionné de chasse, Gaston Phoebus écrivait entre 1387 et 1389 son livre de chasse, un traité de vénerie qui sera considéré comme un ouvrage de référence jusqu’au 19ème siècle. Bien que les anti-chasse dénoncent, entre autres, cette tradition du trophée, une récente enquête commandée par la FACE et à destination du Parlement européen, met en lumière l'importance mondiale de la chasse pour la conservation, en abordant en particulier cette question des trophées. Le désir, légitime, des chasseurs de conserver un souvenir de leur chasse est largement soutenu, comme l’indiquent les résultats de cette enquête, à la condition cependant que l’animal ait été chassé légalement et dans le respect des réglementations internationales. Cette reconnaissance souligne aussi le rôle de la chasse dans la conservation des ressources à régénération naturelle et la protection des espèces, soulignant la compréhension nuancée et l’acceptation des pratiques de chasse par le public.

La raie pastenague javanaise, désormais définitivement éteinte…

Cette mauvaise nouvelle a été publiée à la suite de la dernière mise à jour de la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, en décembre dernier, mais restait suspendue au conditionnel. Selon des scientifiques de l'université Charles Darwin (CDU), en Australie, cette raie pastenague javanaise (Urolophus javanicus) est la première espèce de poisson marin à s'éteindre en raison de l'activité humaine. Cette raie unique, de la taille d'une assiette, n'était connue que par un unique spécimen collecté sur un marché aux poissons de Jakarta, en Indonésie, en 1862. Malgré une surveillance intensive des marchés et des efforts de prospection, aucune trace de cette espèce n'a été trouvée depuis lors. Une réévaluation de son statut « en danger critique d'extinction » a été réalisée depuis 2021, et l'espèce a officiellement été classée éteinte en décembre 2023. L'équipe de scientifiques internationaux a rassemblé toutes les informations disponibles sur l'espèce et a conclu, grâce à la modélisation, que cette espèce a été victime d’une pêche intensive et généralement non réglementée. « Sa disparition constitue un avertissement pour le monde entier. Nous devons protéger les espèces menacées et réfléchir à des stratégies de gestion appropriées, telles que la protection de l'habitat, la réduction de la surpêche, tout en garantissant les moyens de subsistance des personnes qui dépendent de ces ressources halieutiques… » a déclaré le Dr Peter Kyne, chercheur principal à la CDU. La liste rouge recense aujourd'hui plus de 44 000 espèces en voie de disparition, soit près de 30 % des espèces évaluées.

Les marcassins arrivent... couvrez-les !

Comme les sangliers disposent de nourriture à volonté, les jeunes femelles peuvent désormais accéder à la maternité vers un an d’âge, semant ainsi des marcassins tout au long de l’année. Ceux qui vont voir le jour dans les semaines qui viennent, généralement pluvieuses, auront une bonne chance de survie si les températures restent clémentes. Si un froid sec est supportable par les nouveaux nés, associé à la pluie il sera leur plus mortel ennemi. En l’absence de « toit » végétal, le taux de mortalité sera élevé, et dans ce cas, il vaut mieux que la portée entière disparaisse. Après un tarissement rapide des mamelles non sollicitées, la laie retrouvera un cycle de chaleurs et repartira pour une gestation de 113 à 117 jours. Mais, s’il ne survit qu’un seul marcassin, elle l’allaitera. Un aménagement sommaire et provisoire peut cependant aider à limiter les nombreuses pertes de marcassins. Peu de temps avant la mise bas, les laies s’isolent. Loin des compagnies, elles préparent, dans un endroit bien abrité des vents mais pouvant recevoir les rayons du soleil, un nid d'environ 1 mètre de diamètre : le chaudron. Construit avec des végétaux (branchettes, mousse, herbes sèches), il est généralement très confortable et moelleux pour accueillir les nouveau-nés. Ils seront de deux à huit, rarement plus, qui se blottiront les uns contre les autres, toujours prêts à happer une allaite nourricière. Les huit premiers jours seront cruciaux pour eux. Alors, si vous estimez que le couvert végétal manque de consistance, recherchez, dans un endroit éloigné au moins d’une cinquantaine de mètres d’une allée forestière, une trochée de 4 à 6 brins. Ne touchez pas au plus beau, c’est un bois d’avenir, mais entaillez les autres à 60 centimètres du sol, sur la moitié de leur diamètre et couchez-les, côte à côte. De cette façon, ces brins non sectionnés entièrement, resteront alimentés en sève, et rejetteront. Couvrez-les de quelques branchages de résineux et mettez dessous une bonne brassé de paille ou de foin, aspergée de goudron de Norvège. Un toit végétal se reformera, qui pourra durer plusieurs années, toujours apprécié par les futures mamans.

Les experts en communication de la FACE se sont réunis à Salzbourg

Le groupe de travail « Communication » de la FACE s'est réuni en Autriche, à Salzbourg, pour un événement instructif organisé par l'Association autrichienne de chasse (Jagd Österreich), à l'occasion du salon « Die Hohe Jagd & Fischerei ». Des sujets cruciaux pour l’avenir de la chasse en Europe étaient à l’ordre du jour, dont l’un des plus important, l'acceptation sociale de la chasse en Europe, a été souligné. Les participants ont engagé des discussions proactives, ainsi que sur les meilleures pratiques en matière de campagnes médiatiques visant à l'améliorer. En particulier, l'Association autrichienne des chasseurs et l'Association des chasseurs danois (Danmarks Jægerforbund) ont présenté un aperçu de leur expérience et de leurs récentes campagnes réussies de communication. L'une des opportunités à venir sera la communication au cours de la campagne des prochaines élections au Parlement européen, en juin prochain. La FACE continuera de travailler activement pour garantir que l'élaboration des politiques de Bruxelles s'aligne sur les intérêts de la chasse et de la conservation durables en Europe, et comment ils doivent être reconnus et soutenus par les décideurs européens. Puis la deuxième partie de ce colloque était consacrée aux réseaux sociaux, au cours de laquelle les représentants de la chasse des pays européens ont pu approcher ce paysage des médias sociaux en constante évolution. Au terme de ces échanges, ce a abouti à la création d’un groupe diversifié d’experts qui se consacrent à faire progresser la chasse et la conservation à travers l’Europe.

Des odeurs pour tromper les herbivores et protéger les plantes

Les herbivores créent de nombreux dégâts sur certaines cultures, mais aussi sur des espèces végétales menacées. Or, si certaines plantes dégagent des odeurs qui les attirent, d’autres, à l’inverse, les font fuir. C’est sur ce constat que des chercheurs de l’université de Sydney ont publié les résultats de leur étude dans la revue « Nature Ecology & Evolution ». C’est cette faculté de repousser les animaux qui intéresse les scientifiques, car elle pourrait apporter une nouvelle solution à la protection de cultures essentielles pour l’alimentation humaine ou à la protection d’espèces menacées. Ils proposent donc une nouvelle méthode : recréer l’odeur de plantes évitées par les herbivores pour protéger les autres plantes et cultures. Pour tester les odeurs protectrices artificielles qu’ils ont élaboré, les chercheurs australiens ont utilisé le wallaby des marais, et se sont servis d’un arbuste désagréable, de la famille des agrumes, le Boronia pinnata, que les animaux herbivores exècrent. Ils ont ensuite choisi une espèce appréciée par l’animal, l’eucalyptus punctata, qu’ils ont aspergé d’une solution d’odeur artificielle de Boronia pinnata. Et les résultats ont montré que l’odeur seule était aussi efficace pour protéger les plants d’eucalyptus que la plante Boronia pinnata elle-même. La méthode fonctionne donc bien, et surtout plus longtemps qu’avec les répulsifs habituellement employés.

Après le « rendez-vous manqué » du Salon de l'agriculture… la FNSEA promet d'autres actions

A peine les portes du Salon de l'Agriculture étaient-elles refermées que la FNSEA faisait savoir, après « un rendez-vous manqué avec l'exécutif » que les actions sur le terrain allaient se poursuivre. « Sur le plan politique, les choses ne sont clairement pas terminées », a déclaré le président du syndicat, Arnaud Rousseau qui ajoute : « Après les promesses du gouvernement, les exploitants attendent des réalisations concrètes dans leur ferme. Même si la FNSEA n'appelle pas à une mobilisation nationale, chaque département garde l'initiative de pouvoir faire un certain nombre d'actions. Les braises sont brûlantes et rien n'est fini… ». Le syndicat a pris acte des nombreuses annonces du gouvernement, dont beaucoup vont dans le bon sens, mais attend des éléments précis sur la simplification et la compétitivité notamment, avant la présentation attendue à la fin de ce mois, d'une grande loi d'orientation agricole. Il est vrai que certaines déclarations ne sont pas très claires, notamment en termes de simplification, comme cette promesse du Premier ministre Gabriel Attal pour « un contrôle unique administratif annuel », initiative confirmée par les ministres intéressés, mais dénoncée par un certain nombre de corps de contrôle qui affirment que ce n'est pas possible. Pour le monde agricole, il y a donc un vrai décalage entre ce qui est dit au gouvernement et les représentants de l'administration. La pression sera donc maintenue jusqu'à ce que la profession prenne connaissance de ce contiendra le nouveau pacte européen... 

Les faits divers de la semaine

- Aisne : plus de quatre ans après la mort d’Elisa Pilarski, survenue dans de tragiques circonstances en forêt de Retz, le 16 novembre 2019, le juge d’instruction a informé aux parties qu’il avait, en date du 7 février 2024, notifié un « avis de fin d’information » dans cette affaire. Les investigations menées sur le décès par morsures de chien sont donc terminées et les parties ont désormais deux mois formuler leurs observations. Le Parquet livrera ensuite ses réquisitions et décidera de poursuivre, ou non, Christophe Ellul pour homicide involontaire par propriétaire de chien.

 

- Cantal : en « exigeant » la suppression du fromage Cantal, notre BB nationale vient d’orienter les projecteurs sur cette fabrication régionale, oh, combien gustative ! D’après la star, cette fabrication : « entraine de véritables souffrances animales, une barbarie infligée aux animaux ». Elle précise, cette chère Brigitte Bardot que : « la traite des vaches se fait dans un isolement terrible, loin de toute civilisation… (sic) » et elle suggère aux éleveurs de remplacer le Cantal par une pâte végétale à base de fourrage… ». Saint-Foin, ayez une pensée pour elle…

 

- Vosges : la préfecture des Vosges a annoncé que la consultation publique sur le projet de réintroduction du grand tétras, était ouverte depuis le 4 mars et sera clôturée le 24 mars prochain. Entre ceux qui sont pour car : « c’est l’opération de la dernière chance », et ceux qui sont contre cette réintroduction « vouée à l’échec, car c’est gaspiller de l'argent public… » précisons que le coût global de cette opération, pour l'année 2024, s'élève à 100 000 €. On est loin des 6 à 7 millions d’€ consacrés annuellement aux loups, pour faire pleurer dans les chaumières des éleveurs. Là, avec le grand tétras, s’il y a des larmes, elles seront de joie !    

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En Mer Rouge : 21 000 tonnes d’engrais coulées par les Houthis

Le « Rubymar », un cargo chargé de 21 000 tonnes de sulfate d’ammonium, a coulé dans le golfe d'Aden après avoir été endommagé par des missiles des rebelles houthis du Yémen. « C’est un risque majeur, une bombe pour l’environnement » a alerté le Commandement central des États-Unis (CENTCOM). Les attaques se multiplient selon le Fonds monétaire international, qui a annoncé que le transport de conteneurs par la mer Rouge a chuté de près d'un tiers depuis novembre 2023, début de la recrudescence du conflit. L’insécurité qui règne dans la région a amené les assureurs à ne plus couvrir ces risques. Selon l'agence de sécurité maritime UKMTO, dirigée par la marine britannique, le navire attaqué se trouvait à 35 milles nautiques (65 kilomètres) du port yéménite de Mokha (sud-ouest). Les Houthis mènent depuis novembre des attaques contre des navires en mer Rouge et dans le Golfe d'Aden, disant agir « en solidarité avec les Palestiniens de Gaza ». La communauté internationale a mis en place, depuis décembre 2023, une force multinationale afin de « protéger » le trafic maritime dans ces eaux stratégiques.

Congrès de la FNC : Willy Schraen en position défensive...

Hier matin, dans le cadre du congrès annuel de la FNC, Willy Schraen a présenté aux invités et aux présidents des FDC, le bilan de l'année écoulée. En une heure et 15 minutes, les auditeurs ont eu droit à une rétrospective des sujets qui ont animé la saison cynégétique, malheureusement sans propositions nouvelles. Toujours en mode défensif, Willy Schraen était tendu, peut-être par cette sensation qu'il devait avoir de rabâcher d'une année sur l'autre, les mêmes sujets. L'épine dans le pied qu'il avait, avec cette responsabilité de tête de liste du mouvement Alliance rurale, il s'en est débarrassé en moins d'une minute, commentant ainsi sa décision : '' je ne suis plus tête de liste ''. Enterrement de première classe pour ce qui était voué à l'échec tellement la préparation avait failli, au point que certains avaient qualifié cela d'erreur de '' costing ''. Bref, pas un mot pour le futur naufragé Jean Lassalle, qui, et quel que soit désormais le résultat de ces élections européennes, aura bien mérité la médaille d'honneur de la FNC. Regrettons simplement, pour ce qui concerne la chasse, l'absence de projets novateurs, qui nous feraient passer à l'offensive, sans doute ce qui nous manque le plus aujourd'hui. Et puis, ayons une pensée pour ceux qui espéraient devenir Calife à la place du Calife... Willy Schraen ne démissionnera pas pour cause de mauvais résultats le 9 juin prochain. C'est toujours ça de gagné !

La grippe aviaire peut-elle se transmettre aux mammifères marins ?

Les scientifiques sont sur le pont après cette nouvelle alerte. Une étude de l’Université de Californie à Davis et de l’Institut national de technologie agricole (INTA) en Argentine, révèle que le virus de la grippe aviaire H5N1, a évolué et peut se transmettre aux mammifères marins. Ces résultats, s’ils sont confirmés, feraient peser un risque majeur pour la conservation de la faune et la santé des écosystèmes. Pour l’étude, sectorisée sur les côtes atlantiques du nord de l’Argentine, les scientifiques ont collecté des échantillons de cerveau de quatre otaries, d’une otarie à fourrure et d’une sterne trouvés morts. Tous étaient positifs au H5N1. Le séquençage du génome a révélé que le virus était presque identique dans chacun des échantillons prélevés, qui partageaient les mêmes mutations d’adaptation chez les mammifères, que celles précédemment détectées chez quelques otaries au Pérou et au Chili, ainsi que dans un cas humain au Chili. Il convient de noter que les scientifiques ont également découvert toutes ces mutations chez la sterne, ce qui constitue la première découverte de ce type. « Cela confirme que, même si le virus s’est adapté aux mammifères marins, il a toujours la capacité d’infecter les oiseaux » a déclaré Agustina Rimondi, première auteure et virologue à l’INTA. C’est en février 2023, que la grippe aviaire est entrée pour la première fois en Argentine, mais ce n’est qu’en août 2023 que le virus a libéré son potentiel mortel dans la région. Puis, de là, il s’est déplacé rapidement vers le nord, avec des conséquences mortelles pour les mammifères marins. Le virus a tué 70% des bébés éléphants de mer nés au cours de la saison de reproduction 2023 et les taux de mortalité ont atteint 90% début novembre 2023 dans les zones étudiées de la péninsule Valdés en Argentine. Actuellement le virus semble être véhiculé vers l’extrême sud, ce qui inquiète les scientifiques, et présente un risque majeur et mortel pour les manchots et autres animaux sauvages de l’Antarctique.

Bouquetin : nouvelle réintroduction programmée pour juillet en Ariège

En 2014, le bouquetin faisait son grand retour sur les hauteurs d’Ustou, en Ariège. Un premier lâcher d’animaux venait d’être effectué. Après un siècle d’absence, l’espèce se porte bien et pour fêter le succès de cette réintroduction et les dix ans de son retour, le parc entend organiser sur place à Ustou une belle fête le 31 juillet prochain, avec l’ensemble de ses partenaires. Pour l’occasion et le symbole, il sera également procédé à une nouvelle réintroduction d’une dizaine de têtes. Si le programme de cette journée entre randonnées, conférences et moments festifs, se peaufine encore, ce sera « l’occasion d’une belle fête autour de la valorisation du bouquetin et de la biodiversité. On fêtera nos jeux olympiques à nous » savoure déjà Kamel Chibli. Nul doute que de nombreux amoureux apprécieront avec lui, au premier rang desquels le regretté André Rouch, premier président du PNR des Pyrénées Ariégeoises, le « père » de cette réintroduction. En 1910, disparaissaient les derniers bouquetins pyrénéens qui vivaient encore aux environs du lac de Gaube, près de Cauterets. Un siècle plus tard, en 2014, la France et l’Espagne donnaient leur feu vert à l’introduction de bouquetins ibériques dans le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises. Les premiers individus relâchés en 2014, sur la commune d’Ustou, dans le cirque de Cagateille, proviennent d’Espagne, de la sierra de Guadarrama. Ce projet, mené en collaboration avec le Parc national des Pyrénées, connait un succès certain, notamment au travers des naissances des premiers cabris, et aujourd’hui la population, régulièrement renforcée, est estimée à près de 400 têtes.