Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

Réseau Ours brun : l’Echo des Tanières

La lettre d'information du réseau Ours brun, « L’Écho des Tanières » synthétise, en cours de saison, les relevés de terrain effectués par le réseau : itinéraires de prospection, suivi d’appareils photos et vidéos automatiques. Il résume aussi des faits marquants concernant le suivi de l’espèce dans les Pyrénées. Lors des mois de juillet et août 2024, ce sont 520 indices indirects d’ours, ainsi que 111 séries de photos et vidéos, qui ont été collectés sur 4 départements des Pyrénées françaises. Un total de 22 itinéraires ont permis de collecter 68 indices d’ours au cours de cette période. Trente-deux caméras automatiques ont également permis de relever 111 séries de photos et vidéos. Un ours indéterminé a notamment été détecté sur la commune de Luchon (31) où sont généralement observés les mâles adultes Cannellito et Néré. Des indices permettent également de constater que des jeunes ours continuent de coloniser l’est et le nord de l’aire de répartition de l’espèce. Les informations actuelles de reproduction permettent d’identifier un minimum de 10 portées différentes sur la partie française des Pyrénées. Les résultats des analyses génétiques ainsi que la collecte de nouveaux échantillons permettront d’affiner ces résultats ainsi que de discriminer d’éventuelles autres portées… 15 nouveaux oursons ont été recensés ces derniers mois dans la partie française, selon le Réseau ours brun. Ces nouvelles portées ont été détectées sur les communes de Ustou, Couflens et Seix en Ariège et Melles en Haute-Garonne.

Origines du Covid : une nouvelle étude renforce l'hypothèse du marché de Wuhan

Près de cinq ans après son émergence, la communauté scientifique internationale n'est pas encore parvenue à déterminer avec certitude l'origine du Covid-19. Deux hypothèses ont été émises : fuite d’un laboratoire de la ville où des virus proches étaient étudiés, ou animal intermédiaire ayant infecté les personnes qui fréquentaient un marché local. L'étude publiée jeudi dernier dans la revue « Cell » s’appuie sur l'analyse de plus de 800 échantillons collectés dans ce marché, où étaient vendues différentes espèces d'animaux sauvages. Les échantillons, recueillis en janvier 2020 après la fermeture du marché, ont été prélevés sur des surfaces dans divers stands du marché, y compris ceux qui vendaient des animaux sauvages, et dans les égouts. Dans le cadre de l'étude, « des chariots d'animaux, une cage, un chariot à ordures et une machine à enlever les poils et plumes provenant d'un stand de faune sauvage » ont été testés positifs au SARS-CoV-2 et il y avait dans ces échantillons « plus d'ADN d'espèces de mammifères sauvages qu'humain. Ces données indiquent que, soit les animaux présents sur cet étal ont libéré le SARS-CoV-2 détecté sur le matériel, soit que des cas humains précoces non-signalés de Covid-19 ont émis le virus au même endroit exact que les animaux détectés » expliquent les auteurs de l'étude qui précisent que : « un autre élément pointe vers le marché comme point de départ de la propagation du virus, puisque l'étude établit que l'ancêtre commun le plus récent (MRCA) de SARS-CoV-2 trouvé dans les échantillons du marché, c'est-à-dire la souche originelle, est génétiquement identique au MRCA de la pandémie dans son ensemble. Cette nouvelle étude « fournit des preuves très solides montrant que les étals de faune sauvage du marché (...) étaient un foyer d'émergence de la pandémie de Covid-19" » conclut James Wood, épidémiologiste à l'Université de Cambridge, auprès de l'organisme Science Media Center.

Les hippopotames sont-ils les mégaherbivores les plus influents d'Afrique ?

Une étude de l'ingénierie des écosystèmes par l'hippopotame commun semi-aquatique (Hippopotamus amphibius), démontre son rôle vital, sous-estimé jusqu'à présent. Ces animaux influencent profondément à la fois les écosystèmes terrestres et aquatiques grâce à leurs caractéristiques biologiques et à leurs comportements spécifiques. Leur mode de vie semi-aquatique, leur grande taille, ainsi que leurs habitudes de piétinement et de défécation, permettent d'influencer, voir modifier la structure de la végétation terrestre, la chimie de l'eau et même les formations géomorphologiques des cours d'eau. En pâturant, ils créent des pelouses spécifiques, ce qui aide à réguler les incendies et à maintenir certaines formes de végétation, tandis que leurs excréments dans l'eau enrichissent les milieux aquatiques en nutriments, stimulant ainsi la chaîne alimentaire. Comparés à d'autres mégaherbivores africains, leur influence s'avère particulièrement variée et intense. Malheureusement, cette ingénierie écologique est menacée par les activités humaines telles que la pollution, l'extraction de l'eau et les conflits humains-faune. La survie à long terme des hippopotames, ainsi que leur capacité à maintenir l'équilibre écologique de leur habitat, est donc préoccupante, d'où l'appel des auteurs pour une conservation accrue et une meilleure reconnaissance de leur rôle crucial dans les écosystèmes africains…

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Fièvre catarrhale ovine : les cervidés peuvent être touchés...

Face à la propagation de la maladie, la zone de vaccination volontaire prise en charge par l’État a été élargie, le 30 août dernier, aux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Pays-de-la-Loire, ainsi qu’aux départements de l’Ille-et-Vilaine, des Deux-Sèvres, de la Vienne, de la Haute-Vienne, de la Creuse, de la Corrèze, et depuis le 20 septembre, l'ensemble de la Bretagne a été intégrée à la zone vaccinale. Deux sérotypes du virus de la fièvre catarrhale ovine sont présents depuis novembre 2017, le BTV8 et le BTV4, mais à la fin de l’année 2023, un nouveau sérotype a été introduit dans le nord de l’Union européenne. Au 19 septembre 2024, étaient recensés  2 812 foyers répartis dans les départements suivants : Aisne, Ardennes, Haute-Marne, Marne, Meurthe et Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Orne, Pas-de-Calais, Saône-et-Loire, Somme, Aube, Doubs, Nièvre, Haute-Saône, Sarthe, Yonne, Cher, Eure-et-Loire et Loiret, Mayenne et Seine-Maritime. La campagne de vaccination volontaire a été lancée le lundi 12 août et se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2024. La fièvre catarrhale ovine (FCO), aussi connue sous le nom de fièvre catarrhale du mouton (Bluetongue en anglais), est une maladie virale qui affecte principalement les moutons, les chèvres et les bovins. Elle est transmise par des insectes vecteurs comme les moucherons. Bien que la FCO ne soit pas dangereuse pour les humains, elle peut être problématique pour le gibier comme les cerfs et les daims dans certaines régions où elle se propage.

Un nouveau président à la tête des chasseurs européens

La semaine dernière, les représentants des associations nationales de chasse européennes se sont réunis à Bruxelles, pour l'Assemblée générale de la FACE. L'élection du nouveau président et des membres du conseil d'administration ont constitué l'un des moments forts de cet événement. Un hommage unanime a été rendu au président sortant, Torbjörn Larsson, qui a conclu, avec succès, son deuxième mandat de trois ans. Son leadership a permis à la FACE d'accomplir des progrès organisationnels et de mener les réformes nécessaires, ce qui lui a valu d’être nommé président honoraire. Puis les participants ont élu le Conseil d'administration de la FACE, pour les trois prochaines années, et mis à la tête de l’institution Laurens Hoedemaker, nommé président pour les trois prochaines années. Vétérinaire de formation et délégué expérimenté de la Fédération européenne, il connait parfaitement son fonctionnement. En évoquant l’unité des chasseurs européens, Laurens Hoedemaker a déclaré : « Des chasseurs unis dans la diversité, cela reflète notre engagement commun envers la chasse et la conservation. Bien que nous ayons de nombreuses cultures et traditions de chasse différentes à travers l’Europe, nous sommes unis dans notre objectif de conserver la biodiversité et de promouvoir une chasse durable pour les générations futures ».

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Les suidés sauvages dévastent les cultures aux Etats-Unis

Une étude, qui vise à évaluer l'étendue complète des dommages causés par les sangliers et autres cousins impurs, aux producteurs de six cultures, dans 11 États américains (Alabama, Arkansas, Californie, Floride, Géorgie, Louisiane, Mississippi, Missouri, Caroline du Nord, Caroline du Sud et Texas), a été lancée en 2022, par le Service national de statistiques agricoles de l'USDA auprès de 11 495 producteurs de maïs, de soja, de blé, de riz, d'arachides et de sorgo. Les résultats, qui viennent d’être communiqués sont éloquents, puisque le fardeau économique se monte à près de… 700 millions de dollars, soit 626 millions d’€. Avec un tel montant, inutile de préciser que les choses sont prises au sérieux et que des moyens colossaux sont mis en œuvre pour tenter de limiter la casse. Répertoriés dans les espèces exotiques envahissantes les plus dangereuses au monde, les trois formes de suidés sont présentes États-Unis : le sanglier sauvage (Sus scrofa), son cousin le porc issu de domestique (introduit en Amérique du Nord vers 1500) qui vit à l’état sauvage, et les hybrides de ces deux formes de suidés. Les populations sont estimées à 7 à 8 millions de têtes, et quand on connait le taux moyen de reproduction, il y a vraiment de quoi être inquiet puisque les naissances annuelles sont de l’ordre de 13 millions par an.

Semaine nationale du chien 2024

Forte de son succès en 2023, la « Semaine nationale du chien » qui a débuté samedi, se poursuivra jusqu’à dimanche prochain, 6 octobre. Afin de célébrer, une fois de plus, le meilleur ami de l’Homme et faire découvrir son rôle bénéfique dans notre société, cette nouvelle édition est bâtie sur le thème du sport et des activités canines. Lancée en 2023 par la Centrale Canine et ses associations, son objectif, au-delà de rassembler les passionnés, est d’informer, de sensibiliser et de promouvoir, à toutes les échelles cette semaine pour « faire du sport avec son chien ! ». Parmi les centaines d’évènements organisés à travers l’Hexagone, l’accent sera mis sur ces activités sportives : canicross, agility, sauvetage à l’eau, traîneau, attelage, pistage, hoopers, cavage, coursing, et d’autres encore.  La SCC sera présente à la « Fête de l’animal », à Blanc-Mesnil, le samedi 5 octobre. Bien évidemment, la Semaine du chien ne s’arrête pas à ces quelques évènements puisque des salons, promenades de groupe, expositions, démonstrations, initiations, portes ouvertes sont organisées partout en France. Vous pouvez les retrouver sur :

 

https://semaineduchien.fr/

Journée « Tous résilients face aux risques »

Depuis 2022, le Gouvernement a instauré la journée « Tous résilients face aux risques ». Elle est organisée annuellement avec un point d’orgue, le 13 octobre, en cohérence avec la « Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes » de l’Organisation des Nations unies. Cette journée vise à sensibiliser, à informer et à acculturer tous les citoyens aux risques naturels et technologiques qui les environnent. L’objectif est que chacun connaisse ceux qui pourraient menacer son territoire, les bons comportements à adopter en cas de catastrophe et devienne ainsi acteur de sa propre sécurité. L'édition 2023 a totalisé près de 3 000 actions sur l’ensemble du territoire national, à destination de tous les publics, dont près de 700 dans les établissements scolaires. Afin que la culture du risque soit de plus en plus présente dans notre quotidien, un appel à projets 2024 permettra de labelliser ceux qui sont organisés toute l’année, mais seuls les projets organisés autour du 13 octobre pourront concourir pour avoir un prix. Toutes les parties prenantes, citoyens, entreprises, employeurs publics, élus et collectivités territoriales, établissements d’enseignement, opérateurs publics, associations, experts et spécialistes chargés de la prévention et de la gestion des catastrophes, médias sont invités à se mobiliser !

 

Pour en savoir plus, c’est ICI

Les faits divers de la semaine

- Ain : si tout va bien, tout devrait être prêt fin décembre pour le déménagement et l'ouverture des nouveaux locaux de la FDC début janvier 2025. A la suite de l’incendie du 10 juillet sur une partie du nouveau bâtiment de 800 m2, les conséquences ont donc été minimes. Dans ces nouveaux locaux, il y aura un vaste garage, une salle de formation et de réunion pour 100 personnes, les bureaux de l'administration et même un labo pour la découpe de venaison. Quant aux formations pratiques, elles continueront à se faire à Rosy. Subventionné par la Région et le Département : « Nous serons parfaitement situés, quasiment à une heure de chaque coin de l'Ain » a déclaré Gontran Bénier, le président de la FDC.

 

- Ariège : pour exprimer leur ras-le-bol, les éleveurs ont symboliquement brûlé, en guise de protestation, un ours en peluche, lors de la 700e édition de la Foire agricole de Saint-Mathieu, à Auzat. Action très symbolique mais controversée, se pose toujours la question de la prédation sur les animaux d’élevage, les pro-ours rêvant encore d’une « possible cohabitation », alors que le monde agricole sait pertinemment qu’entre les prédateurs et leurs proies, elle est impossible.

 

- Aveyron : le dimanche 22 septembre, une habitante de la commune de Verrières, dans le Sud-Aveyron, a été attaquée par un vautour. La dame, âgée de 86 ans, était dans son jardin, quand elle a été attaquée, griffée et agressée à grands coups de bec par le vindicatif animal. Bras, main et cheville bien touchés, les blessures ont nécessité des points de suture. Quant aux raisons qui ont poussé le vautour a passer à l’acte, on ne les connait pas, mais elles battent en brèche les affirmations des écolos-bobos qui prétendent qu’il n’y a aucun risque et que la cohabitation est possible.

 

- Gers : l’Association de défense de la chasse traditionnelle à la palombe du Gers a tenu son assemblée générale à Vic-Fezensac en présence de Serge Castéran, président de la FDC. Concernant la chasse de la palombe au filet, c’est le statu quo. Serge Castéran et le président de l’ADCTP, Jacques Prénassi, ont expliqué : « Nous savons très bien que la Commission européenne veut abolir toutes les chasses traditionnelles. Le conseil d’Etat français a retourné sa veste plus d’une fois. Le Président de la République n’a pas déposé de dossier quand nous avons été au conseil d’Etat, notamment pour l’alouette. Ce qui n’est pas normal. Nous sommes suspendus pour le moment, nous n’avons pas d’informations nouvelles concernant la chasse au filet…».

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La chasse marginalisée ?

Le Conseil d'administration de la FNC aurait-il dû accepter la démission de Willy Schraen ? C’est la question que se posent des présidents de FDC, de plus en plus nombreux à percevoir les conséquences d’une démission annoncée, mais pas suivie d’effet. Pour les autres présidents, Willy Schraen reste un défenseur acharné des chasseurs, et depuis son arrivée à la tête de la FNC, considèrent qu’il a renforcé l'organisation, et contribué à créer un lien fort entre la FNC et les décideurs politiques. Malheureusement, et pour les raisons que l’on connait, ce bel échafaudage s’est effondré. La politique est impitoyable, et dans ce milieu l’amateurisme n’a pas sa place. Que reste-t-il aujourd’hui ? Un président qui a failli à sa parole, et un Conseil d’administration qui a fui ses responsabilités. Certes, refuser la démission de Willy Schraen permettait de maintenir cette continuité et de ne pas risquer de perdre l'influence acquise, mais, avec les bouleversements de ces trois derniers mois, auprès de qui ? Les positions fermes et parfois jugées provocatrices du président de la FNC ont renforcé l'opposition à la chasse dans certains milieux politiques et écologiques, qui considèrent que l’homme devient de plus en plus polarisant. Accepter sa démission aurait sans doute permis à la FNC de tourner une page, et de chercher un leadership plus consensuel. Ce profil existe-t-il au sein du CA de la FNC ?

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Campagne « PlantHealth4Life » de l’Union européenne

Dans le cadre d’une étude qui a porté sur 6 495 espèces de coléoptères, réalisée en collaboration avec l'Université de Padoue (Italie), l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a identifié 12 espèces de scolytes présentant un risque élevé pour la santé des végétaux dans l'UE. Et ces coléoptères, qui s'attaquent aux arbres à feuilles larges, sont en constante progression en Europe. Classés « insectes potentiels des organismes nuisibles », ils appartiennent à la sous-famille des Scolytinae, parasites qui entrent dans nos pays par le biais de bois, de produits dérivés du bois, et de végétaux destinés à la plantation. Une fois introduits, ils s'établissent et prospèrent là où les plantes « hôtes » les supportent, en adéquation avec le climat. Bien que des mesures de contrôle aient déjà été prises pour empêcher leur propagation, les auteurs de l’étude ont souligné « un manque de méthodes fiables, ce qui rend difficile leur identification lors des contrôles d'importation aux frontières ». Afin d'éclairer les décisions relatives à une éventuelle mise en quarantaine, et à la mise en œuvre d'options d'atténuation des risques, en vertu de la législation de l'UE, la Commission européenne a demandé à l'EFSA de procéder à une évaluation quantitative du risque posé par ces nuisibles. Intitulée « Campagne PlantHealth4Life » cette initiative pluriannuelle vise à sensibiliser les citoyens européens à l'importance de la santé des végétaux et à la responsabilité de chacun de la préserver.

La fonte du permafrost : une menace pour l’environnement

D’énormes quantité de carbone sont figées dans cette couche de terre gelée, mais, sous l’effet du réchauffement, pourraient être émises dans l’atmosphère sous forme de gaz à effet de serre. Afin de freiner la menace, des scientifiques allemands suggèrent de s’inspirer de l’expérience du parc du Pléistocène, une réserve naturelle russe située dans le nord-est de la Sibérie, qui a mis en place une vaste expérimentation visant à recréer les écosystèmes de l’ère glaciaire. Les chercheurs de l’université de Hambourg estiment que pour préserver 80% du pergélisol, il faudrait simplement augmenter les populations d’herbivores, domestiques ou sauvages. Les animaux, en cherchant leur nourriture, dispersent la neige en l’écrasant au sol, ce qui la rend plus compacte et isolante, maintenant ainsi le froid dans les couches inférieures. Sans intervention, 40% du pergélisol pourrait fondre avant la fin du siècle.

Le pergélisol (permafrost en anglais), existe depuis des centaines de milliers, voire des millions d'années. Il s'est formé au cours des périodes glaciaires, lorsque des régions du globe ont connu des climats extrêmement froids. Plus précisément, le pergélisol s'est principalement constitué durant le Pléistocène, une époque qui a commencé il y a environ 2,6 millions d'années et s'est terminée il y a environ 11 700 ans. Pendant cette période, les températures étaient suffisamment basses pour que de vastes régions, notamment dans l'hémisphère nord, soient recouvertes de glaciers et de terres gelées. Le pergélisol s'est formé et maintenu dans ces conditions extrêmes, se retrouvant parfois à plusieurs centaines de mètres de profondeur dans certaines régions comme la Sibérie, l'Alaska et le Canada. Cette couche de sol, gelée en permanence, contient non seulement de la glace, mais aussi des matières organiques figées, comme des restes de plantes et d'animaux datant de ces périodes anciennes.