" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Fête de la nature 2024

La Fête de la nature a lieu tous les ans, pendant 5 jours, autour de la journée internationale de la biodiversité célébrée le 22 mai. La 18ème édition aura donc lieu du 22 au 26 mai 2024, cinq jours pendant lesquels des centaines d'activités seront proposées dans toute la France. Créée en 2007 sur l’initiative du Comité français de l’UICN et du magazine Terre Sauvage, la Fête de la Nature rassemble chaque année, les professionnels et passionnés de la nature et le grand public. Tous les grands organismes publics et privés qui concourent à protéger et à faire vivre la nature (Muséum national d’Histoire naturelle, parcs nationaux et régionaux, Conservatoire du littoral, réserves naturelles, ONF…) participent activement à ces 5 journées d’événements et de manifestations gratuites pour le public : balades en pleine nature, visites de sites remarquables, ateliers pédagogiques, séances d’observation, etc… une occasion unique de découvrir les trésors naturels de nos régions, en métropole comme en Outre-Mer. Pour participer, le site « fetedelanature.com » propose un moteur de recherche, une cartographie et un agenda pour vous aider à trouver une activité proche de chez vous.

 

Pour accéder au site dédié, c’est ICI

Haute-Marne : à Joinville, « Chasse et Nature en fête » a fait le plein…

Organisée par la Fédération des Chasseurs de Haute-Marne, la deuxième édition de « Chasse et Nature en fête », au château du Grand Jardin à Joinville, a tenu ses promesses. Autour de l’exposition obligatoire des trophées de cerfs récoltés au cours de la précédente saison, les pelouses des jardins « Renaissance » accueillaient un éclectique marché du terroir et de nombreuses animations autour de la chasse, de la pêche et de la nature, agrémentées des fanfares de trompes de chasse. Du cinématir à l’initiation au tir à l’arc, en passant par la Fédération de Pêche, tous les stands étaient fortement fréquentés, offrant aux visiteurs les découvertes des produits locaux. Quant au « rallye nature » initié pour les plus jeunes, il leur a permis de découvrir des facettes qu’ils ne soupçonnaient pas, du monde dans lequel ils vivent, conscients qu’ils sont déjà de la nécessité de le protéger. Chaque participant recevait un petit sac d’explorateur, dans lequel il trouvait quelques goodies, une paire de jumelles d’observation et un tire-tique, une façon de le sensibiliser sur les risques véhiculés par ces acariens. Et puis n’oublions pas le pôle chiens, organisé par l’AFACCC 52-88, qui présentait quelques 150 chiens de différentes races, mais tous « chiens courants », indispensables dans la chasse du sanglier... qui cause bien des soucis aux comptables des sociétés de chasse, et... de la FDC. Et pour lancer toutes ces réjouissances, les allées du « Grand Jardin » accueillaient pour l'inauguration (au premier plan et de gauche à droite sur la photo) : Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental de Haute-Marne ; Thomas Corvasce, président de la FDC 52 ; Bruno Sido, sénateur de Haute-Marne ; Jacky Desbrosse, président de la FDC 51 et de la Fédération régionale des Chasseurs du Grand-Est, et Jean Masson, président de l’AFEVST (Association Française des Equipages de Vénerie Sous Terre).

Les faits divers de la semaine passée

- Aisne : le brocard qui avait blessé, le lundi 29 avril, des adolescents à Barzy-en-Thiérache, a été abattu, a confirmé le maire de la commune, Pierre-Marie Tellier. Quant à savoir pourquoi l’animal était devenu si belliqueux ? Certes, la consommation excessive de bourgeons, à cette époque de l’année, peut en être la raison, mais en général, les effets se passent quelques heures après l’absorption. Était-il devenu accro aux vapeurs d’ivresse ou souffrait-il d’une quelconque maladie ou blessure ?

 

- Cher : saisi par l'association One Voice, le Tribunal administratif d'Orléans a ordonné, le jeudi 16 mai, via une procédure d'urgence, la suspension de l'arrêté du 30 juin 2023 du préfet du Cher, prolongeant l’exercice de la vénerie sous terre des blaireaux du 15 mai 2024 au 30 juin 2024, uniquement les samedis, dimanches, lundis et jours fériés. Cette suspension vaut jusqu'à ce qu’il soit statué sur la légalité de l'arrêté attaqué. L'audience sur le fond est prévue le jeudi 6 juin.

 

- Isère : « Je ne l’ai pas tué pour la viande mais pour la beauté du tir » a déclaré au tribunal de Grenoble, l’auteur de la mort de l’aigle pygargue à queue blanche, tué le 24 février dernier. L’avocat de la défense a bien demandé la nullité de la procédure, estimant que les bornages téléphoniques qui ont permis d'identifier les deux chasseurs n’avaient pas été faits dans le respect de la loi, mais cela n’a pas empêché le procureur de la République de réclamer 4 mois de prison avec sursis, 7 000 € d'amende, ainsi que la confiscation des armes et le retrait du permis de chasse durant trois ans pour les deux hommes. Le jugement sera rendu le 17 juillet prochain. Mais au-delà du pénal, l’affaire va se compliquer pour les deux mis en cause, puisque ce ne sont pas moins de 18 associations qui se sont portées partie civile, dont la FDC, et qui demandent quelque 180 000 € de dommages et intérêts. « Je suis outrée, c’est inacceptable. Pour moi, ce ne sont pas des chasseurs, ce sont des délinquants » a déclaré Danielle Chenavier, la présidente de la FDC de l’Isère.

 

- Finistère : à Brest, plus d’un an après l’incendie qui a partiellement détruit l’ancienne capitainerie du port, occupé par les services de l’OFB, l’appel d’offre pour la reconstruction du bâtiment vient d’être lancé. Le feu avait pris dans les combles, à la suite d’une manifestation des marins pêcheurs. Malgré un important déploiement de pompiers, le toit et le deuxième étage du bâtiment étaient totalement détruits. Un choc, pour les 35 agents de l’OFB dont les bureaux avaient été pris pour cible, la veille. La piste d’un feu déclenché par une fusée de détresse était spontanément évoquée. L’OFB a déposé plainte, et l’enquête, confiée à la police judiciaire, est toujours en cours.

 

- Gers : la FDC est aux abois, mais reste inflexible devant l’appel de détresse de quelques sociétés de chasse. En cause, l’instauration d’une « redevance » de 1 000 € pour couvrir les dégâts causés par le gibier. Le président de la FDC, Serge Castéran, ferme sur ses positions, est monté au créneau, face à la révolte d’une poignée de réfractaires, mais d’autres ont fait savoir qu’ils soutenaient la démarche et se joindraient à cette jaquerie. « Ça ne s’est pas très bien passé » a regretté Serge Castéran qui a cependant précisé : « c’est un besoin vital en matière d’indemnisation des dommages causés par le gibier… Si on n’équilibre pas les comptes, le préfet nous fera les équilibrer. Cette redevance, nous l’avons voté il y a deux ans, et nous l’avons encore voté cette année… ».

 

- Landes : ne pouvant plus plumer le bec de l’alouette, les chasseurs landais ont décidé, jusqu’à nouvel ordre, de ne plus participer aux battues de sangliers. La FDC a donc mis ses menaces à exécution, et réfléchit même à d’autres actions. Dans son communiqué, envoyé le vendredi 17 mai, la FDC explique également « suspendre toute collaboration avec les services de l’État en matière de suivis sanitaires de la faune sauvage ». Des menaces que les chasseurs avaient proférées, lors de leur assemblée générale il y a plus d’un an, à Pontonx-sur-l’Adour.

 

- Loir et Cher : invité pour parler protection de la nature, le chef papou Mundiya Kepanga de la tribu des Halis, est venu au parc de Beauval, le mercredi 15 mai. Il est intervenu à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association française des parcs zoologiques. Face aux directeurs de zoos présents, il a souligné son attachement aux animaux « très importants pour nous, dans notre culture. On dit même qu’ils sont nos ancêtres ». Son seul conseil : « Respectez la nature. Elle vous respectera en retour ».

 

- Haute-Loire : le samedi 11 mai, un vététiste en balade sur la commune de Roche en Forez a déclaré avoir aperçu, dans les champs, un puma. Mais son témoignage n’est pas le seul, puisque d’autres signalements ont été faits en Haute-Loire et dans l'Allier. Le cycliste a immédiatement alerté les gendarmes de Montbrison qui se sont rendus sur les lieux, après avoir prévenu les agents de l'OFB qui ont patrouillé sur le secteur. « Nos investigations, ainsi que celles des services de gendarmerie, n’ont pas permis de confirmer l’hypothèse de la présence d’un grand félin » ont déclaré les inspecteurs de l’OFB.

 

- Marne : une convention de partenariat a été signée entre la FDC et le groupement de gendarmerie départementale, pour renforcer la lutte contre les incivilités portant atteinte à l’environnement. Ce partenariat vise à multiplier les « yeux » pour mieux lutter contre les atteintes à la nature dans les territoires ruraux. « Nous avons formé 69 enquêteurs-gendarmes en moins d'un an sur ces questions, en lien avec l'OFB », a précisé le colonel Romuald de la Cruz, commandant le groupement de gendarmerie départementale. « Les chasseurs pourront donc signaler aux référents des forces de l'ordre, les infractions ou les délits constatés sur leurs secteurs… Ce sont des observateurs privilégiés de la nature », a salué Henri Prévost, préfet de la Marne. Quant à Jacky Desbrosse, président de la FDC, il ajoutait : « On ne partage pas l'espace avec les autres usagers, on y cohabite, et il faut aussi que la société civile respecte les règles… ».

 

- Meuse : « Mission Nature » le jeu à gratter de la Française des Jeux, attribuera 510 000 € pour restaurer les pelouses calcaires de Verdun et favoriser la biodiversité du champ de bataille de la Première Guerre mondiale. Avec une mise de 3 €, les joueurs peuvent espérer en gagner 300 000, sachant que, pour chaque billet vendu, 43 centimes d’€ sont reversés à l’OFB pour le financement de projets de restauration du vivant. Une cinquantaine de candidatures de projets ont été soumises à l’OFB, mais à ce jour, 20 ont été retenues, dont le projet meusien. Ces dix hectares des champs de bataille de la Première Guerre mondiale font partie du patrimoine naturel du site mémoriel de Verdun.

 

- Morbihan : un putois d’Europe et un surmulot avaient été retrouvés morts, dans les pièges qu’un septuagénaire avait omis de relever. Le mardi 14 mai, devant le tribunal de police de Lorient, le piégeur avait invoqué le Covid-19 et son confinement pour expliquer pourquoi il n’avait pas pu relever ses cages, en novembre 2022. L’OFB alerté, avait également constaté que le piégeur n’avait pas, non plus, adressé en temps et en heure ses relevés de piégeages à la FDC. Le tribunal a alloué 200 € à l’association One Voice, partie civile, a condamné le piégeur a 100 € d’amende pour chacune des 3 infractions constatées, mais n’a pas suivi le ministère public qui réclamait la confiscation du matériel de capture sachant que le prévenu, à l’audience, avait indiqué vouloir stopper cette activité.

 

- Nièvre : Ce n’est pas un, mais deux arrêtés que le préfet de la Nièvre a signés, autorisant ainsi l’ouverture de deux périodes complémentaires de chasse sous terre aux blaireaux, dans le département. Répondant à une demande formulée par la FDC, il est d’ores et déjà possible de chasser le blaireau, par vénerie sous terre, jusqu’au dimanche 30 juin. Quant au deuxième arrêté, il autorise cette forme de chasse du lundi 1er juillet 2024 au samedi 14 septembre 2024, veille de l’ouverture générale.

 

- Oise : encore un échelon de franchi dans l’interprétation. Près de Beauvais, le chantier d’un McDonald’s, face au Parc Saint-Paul, a été arrêté au début de ce mois, pour « suspicion de construction sur une zone humide » de l’OFB. Là, les juristes vont s’en donner à cœur joie. Pour le maire de la commune de Saint-Paul, Gérard Hédin, il s’agit d’une simple pause, le temps de procéder à toutes les vérifications sur ce terrain acquis par l’enseigne nationale de McDonald’s France. « Le permis de construire est passé par tous les services de l’État, y compris la communauté d’agglomération, mais…». L’ouverture de l’établissement était prévue pour début août. Désormais, il y a suspicion de retard dans les travaux…

 

- Var : pour se protéger des sangliers, Saint-Raphaël se met au passage canadien… Les animaux ont la peur du vide sous leurs pieds, il suffit donc, là où ils passent, de creuser une tranchée et de poser dessus une grille. Ce dispositif est très efficace là où une clôture ne peut être érigée (droit ou servitude de passage). « Il fallait bien trouver une solution pour éloigner ces animaux, sans pour autant entraver la circulation » a justifié la municipalité qui a fait creuser une fosse de 50 centimètres de profondeur recouverte de poutres arrondies. En plus de cette installation, un kilomètre de clôture a été érigé pour confiner les animaux dans la forêt environnante. Ces mesures visent à protéger les habitants tout en permettant aux sangliers de rester dans leur habitat naturel.

 

- Martinique : découverte surprenante d’un trigonocéphale (un serpent fer de lance) devant l’aéroport Aimé-Césaire, qui a nécessité la délicate intervention des pompiers, le jeudi 16 mai. L’animal, venu on ne sait d’où, s’était réfugié sous un banc, et ce sont des chauffeurs de taxis qui l’ont aperçu et alerté les secours. Généralement, cette espèce de serpent privilégie des endroits calmes et retirés comme les forêts du nord, les mornes boisés du sud ou les plantations de canne à sucre, mais peut s’approcher des habitations où il trouve des proies telles que les rats en abondance. Il a été remis aux services spécialisés de l’OFB.

Séminaire technique international « Zones humides Ramsar »

Alors que les deux tiers des zones humides de la planète ont disparu depuis les années 1970, et que leur dégradation et disparition, causée par l’activité humaine, demeure constante, la restauration des milieux humides est désormais une priorité. Ce sera sur ce concept « l’eau, c’est la vie » que se déroulera, du 22 au 24 mai à Saint-Paul de la Réunion, le séminaire international Ramsar. Ce grand rendez-vous international portera sur la restauration de ces écosystèmes essentiels à la vie. L’évènement s’inscrit dans la décennie des Nations unies 2021-2030 sur la restauration des écosystèmes, ainsi que sur le plan stratégique 2016-2024 de la Convention de Ramsar. La convention de Ramsar définit la restauration dans son sens le plus large, incluant les activités favorisant un retour aux conditions avant détérioration, et celles améliorant le fonctionnement d’une zone humide. Ce thème fédérateur s’applique d’une part aux opérations de gestion (lutte contre les espèces exotiques envahissantes, reconnexion hydraulique, plantation d’espèces types de zones humides) et d’autre part aux actions de sensibilisation et de mobilisations citoyennes. Cette édition 2024 sera copilotée par le groupement d'intérêt public de la RNN ESP, engagé dans la valorisation des zones humides et du label Ramsar au niveau de La Réunion, en partenariat avec Ramsar France, le ministère de la Transition écologique et la cohésion des territoires (MTECT), le pôle relais Zones humides tropicales (PRZHT) et les collectivités impliquées dans ces démarches. Le séminaire rassemblera élus et techniciens des collectivités concernées, représentants des sites Ramsar en France, les services de l’État (national, région, département), les associations et les acteurs du territoire intéressés. Il s'ouvre également à l’international avec 60 à 70 gestionnaires de sites Ramsar du sud-ouest de l'Océan Indien : île Maurice, Madagascar, Mozambique, Afrique du Sud, Tanzanie, Kenya et Seychelles.

Loi sur la restauration de la nature : Christophe Béchu apôtre européen de l’Environnement…

« Nous devons agir de toute urgence…». Les ministres de l’Environnement de onze pays, dont la France, ont envoyé une lettre à leurs homologues, mardi dernier 14 mai, pour tenter de sauver la loi européenne sur la restauration de la nature. Ce texte clé du « Pacte vert » doit permettre de restaurer les écosystèmes européens, dont 80 % sont en mauvais état en Europe, allant des champs surexploités aux fonds marins abîmés, en passant par les forêts outrageusement exploitées et coupées. Après de multiples compromis, le texte avait été adopté dans une version édulcorée en novembre dernier par le Parlement européen. Reste désormais à obtenir l’ultime feu vert des 27, pour valider son entrée en vigueur. Mais problème, les ambassadeurs des États membres n’arrivent pas à se mettre d’accord, et la majorité requise (15 pays représentant 65 % de la population de l’UE) n’a toujours pas été atteinte. C’est donc face à ce blocage, que l’Irlande a eu l’idée de rédiger une lettre commune avec dix autres États favorables à l’entrée en vigueur du texte. Ainsi, l’Allemagne, la France, l’Espagne, la République tchèque, le Luxembourg, l’Estonie, la Lituanie, le Danemark, la Slovénie, Chypre et l’Irlande ont signé le courrier, envoyé aux 16 autres États membres (Suède, Pays-Bas et Italie qui sont opposés au texte ; Belgique, Autriche, Pologne, Finlande, Hongrie, Bulgarie, Croatie, Grèce, Lettonie Malte, Portugal, Roumanie, Slovaquie, qui s’abstiennent à ce sujet).

A Limoges, les veneurs sous terre ont reçu le soutien qu’ils méritent…

Le tribunal judiciaire de Paris, saisi en urgence par l’ASPAS, a ordonné à la FDC de la Haute-Vienne, le mardi 14 mai : - de retirer toute communication concernant la « Journée mondiale des blaireaux » ; - de publier un communiqué judiciaire sur leur site Internet ; - de reverser à l’ASPAS un euro symbolique pour préjudice économique et moral, cela ne fera pas oublier le « bide » retentissant de discrétion de One Voice, qui mène le même combat, dimanche dernier, place des Bancs à Limoges, où une poignée de militants de cette association, semblaient « terrés » de consternation, pour dénoncer la chasse sous terre, bien pâle image d’une idéologie aussi absurde qu’irrationnelle.

 

En revanche, hier après-midi à Limoges, c’est une autre tonalité qui a résonné dans les rues de la ville, fière de l’aide apportée aux agriculteurs et aux collectivités victimes des dégâts occasionnés par les taissons, dans les champs, sous les routes, les voies ferrées, les ouvrages d’art. Ils étaient environ cinq cents, certains venus de fort loin, pour soutenir les chasseurs de Haute-Vienne, bien que le tribunal de Paris leur ait interdit de faire référence à la « journée mondiale des blaireaux ». Selon Natacha Poirier, porte-parole de la Fédération des chasseurs de Haute-Vienne : « Cette technique de chasse est tout à fait légale, et c'est la seule possible pour le blaireau, animal nocturne… qui a causé l’an passé sur le département plus de 130 000 € de dégâts aux agriculteurs. L'objectif n'est pas d'éradiquer les blaireaux, mais de gérer leur population ». Ce qui est bien le but de la préfecture du département, qui a pris en début de semaine, un arrêté autorisant l'ouverture d'une période complémentaire de vénerie sous terre du blaireau dans le département, du 15 juin au 14 septembre 2024.

Loi « engrillagement » : les premiers dégâts collatéraux ?

S’estimant trahi par la Société de Vénerie dont il est administrateur, Jean-Noël Cardoux vient de démissionner. En cause, un article publié le 14 mai par la République du Centre, qui laisse entendre que la Société de Vénerie aurait initié une « QPC » (question prioritaire de constitutionnalité) sur la loi dite « engrillagement » dont l’ancien sénateur du Loiret est l’un des piliers. Dans la foulée, Antoine Galon, chargé de communication de la Société de Vénerie, démentait les allégations publiées par la République du Centre. Sous le titre : « Un malentendu regrettable autour de la loi sur les engrillagements : la Société de Vènerie rejette toute responsabilité » on peut lire ceci : « La Société de Vènerie apporte le plus ferme démenti aux allégations diffusées par la République du Centre dans son édition du 14 mai. Il y est prétendu que la Société de vénerie a initié une question prioritaire de constitutionnalité sur la loi dite engrillagement, portée par Jean-Noël Cardoux, ex-sénateur Les Républicains du Loiret. » C’est totalement faux. Une question prioritaire de constitutionnalité a bien été posée sur la loi relative aux engrillagements, initiée par le sénateur Cardoux. Elle est le fait d’un collectif constitué de propriétaires forestiers et agricoles, soucieux d’en vérifier la constitutionnalité relativement au droit de propriété et à sa rétroactivité ; d’ailleurs, le collectif ne remet pas en cause le bienfondé de cette loi sur le plan cynégétique et n’évoque en aucun cas la vénerie ou la pratique de la chasse en général. La Société de Vènerie a travaillé, durant de nombreuses années, en parfaite confiance et sincérité avec Jean-Noël Cardoux, alors président du groupe chasse au Sénat. Le texte de loi relatif aux engrillagements a ainsi fait l’objet, au moment de sa rédaction, de plusieurs échanges entre la Société de Vènerie et l’auteur du texte. Ce dernier a d’ailleurs accepté de prendre en compte certaines de nos propositions, concernant notamment l’entrainement de nos chiens ; nous lui en sommes reconnaissants. La Société de Vènerie regrette profondément ce malentendu ».

La plume est ferme, mais ne peut masquer le malaise qui a irrité l’ancien sénateur. Il y devine une complicité avec quelques grands propriétaires terriens, membres de la Société de Vénerie, qui voudraient, avant de mettre leurs clôtures aux normes, être certains que la loi « engrillagement » est bien conforme à la Constitution. A quelques jours de l’assemblée générale de la Société de Vénerie qui se tiendra le samedi 25 mai à Fontainebleau, cette démission d’un grand serviteur de la chasse fait quand même un peu désordre…

Stratégie « Ecophyto 2030 »

Rendue publique le 6 mai 2024, cette stratégie « Ecophyto 2030 » acte un changement de méthode. Elle fixe des objectifs de réduction des risques et des usages de produits phytopharmaceutiques cohérents avec nos engagements européens et internationaux en matière de lutte contre le changement climatique et de préservation de la biodiversité, tout en donnant aux agriculteurs les moyens de cette transition, par le développement de méthodes alternatives et le renforcement de leur accompagnement dans le changement de pratiques. Conformément au droit européen, la stratégie « Écophyto 2030 » constitue la feuille de route de la France pour atteindre l’objectif ambitieux de réduction de l’utilisation et des risques globaux des produits phytopharmaceutiques, tout en respectant l’objectif de souveraineté alimentaire. Elle traduit la triple ambition de la France en matière agricole :

- préserver la santé publique et celle de l’environnement,

- soutenir les performances économique et environnementale des exploitations,

- maintenir un haut niveau de protection des cultures par une adaptation des techniques utilisées.

Avec cette stratégie, la France poursuit son objectif d’une réduction de 50% de l’utilisation et des risques globaux des produits phytosanitaires, tout en se plaçant dans le respect d’un principe : « pas d’interdiction sans solution ». Elle s’inscrit également dans une perspective d’alignement européen, nécessaire à la cohérence des politiques publiques menées au niveau européen aux fins de conjuguer ambition environnementale et concurrence loyale. Cela doit se traduire dans la poursuite des objectifs de réduction des risques liés à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et dans le calendrier futur de réévaluation des substances aux niveaux national et européen. Pour Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire : « Nous devons à notre agriculture et aux agriculteurs de réussir une transition écologique juste et soutenable. La recherche en est l’une des clés. Elle apporte des réponses concrètes pour réduire l’impact environnemental des activités en faisant émerger des pratiques alternatives et des technologies qui ne dégradent pas la productivité. La stratégie Écophyto 2030 est un acte essentiel pour amplifier nos efforts en la matière et réunir l’ensemble des parties prenantes. Elle nous permettra de transformer durablement notre agriculture vers un système plus durable et résilient ».

La guerre de l’eau n’aura pas lieu…

Alors que sur tout le territoire métropolitain, nous sommes en déficit chronique d’hygrométrie, une embellie apparait enfin. Les « écol’eau », qui depuis 15 ans ont saccagé sur les cours d’eau bien trop d’ouvrages qui maintenaient des niveaux hauts et facilitaient l’infiltration vers les nappes phréatiques, s’attaquent désormais aux bassines. Heureusement, ils sont de moins en moins nombreux (à peine 2 000 samedi dernier) à ne pas encore avoir compris que, pour que l’eau reste, il faut la retenir, sinon elle retourne d’où elle vient, sans délivrer ses bienfaits. Interrogé sur ces contestations, le Premier ministre a déclaré : « depuis l’Antiquité, les hommes stockent de l’eau pour leurs besoins… Je rappelle que l’on se bat tous les jours pour la souveraineté alimentaire en France, pour notre agriculture, et dans ce domaine l’eau est devenue un enjeu absolument majeur. Les stockages d’eau permettent de capter les fortes pluies l’hiver pour les utiliser l’été au moment des sécheresses ». C’est tellement évident qu’il faut être bien godiche pour ne pas l’admettre. Quant au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, il confirmait : « Il nous faut des Sainte-Soline… et nous n’avançons pas assez vite sur ces dossiers. Ces stockages ne sont pas faits n’importe comment. La doctrine est simple : quand un stockage est nécessaire et que la science nous dit qu’il est possible, après des études géologiques et hydrologiques, on le soutient. Et quand les enquêtes publiques sont faites et que les autorisations ont été délivrées, notre rôle c’est de faire respecter la loi ». Un décret, publié samedi dernier au Journal officiel, « adapte les règles du contentieux administratif principalement s'agissant d'ouvrages hydrauliques agricoles et d'installations d'élevage » et s’appliquera aux décisions administratives prises, à compter du 1er septembre 2024 ».

Commercialisation de la venaison : déclaration des chambres froides

Depuis le 1er juin 2021, si vous commercialisez du gibier, vous devez déclarer votre chambre froide en « Centre de collecte ». Cette disposition obligatoire permet de tracer le gibier destiné à un centre de traitement où il est obligatoirement contrôlé par les services de l'État. Un « centre de collecte » est un local équipé d'une chambre froide, où le gibier tué par action de chasse est stocké, et si nécessaire, éviscéré conformément aux règles de l'hygiène, avant sa commercialisation à un consommateur final (particulier), à un commerce de détail (boucher / traiteur/ restaurateur), à un atelier de traitement du gibier par l'intermédiaire (ou non) d'un collecteur professionnel. Un « Centre de Collecte » est soumis à déclaration auprès de la Direction Départementale de l'Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations (DDETS-PP). La déclaration doit se faire selon les modalités prévues dans le formulaire Cerfa 13984. L'exploitant d'un centre de collecte doit respecter les dispositions de l'annexe I du règlement (CE) N° 852/2004, et les dispositions générales du code rural et de la pêche maritime, en particulier :

- le bon entretien général et la propreté des locaux ;

- la disponibilité d'eau potable en quantité suffisante ;

- le respect de la chaîne du froid, les modalités de surveillance des températures, et les actions correctives mises en œuvre en cas d'anomalie ;

- l'identification correcte de la venaison entreposée (individuellement pour le grand gibier et par lot pour le petit) ;

- l'absence d'opérations effectuées sur les venaisons, à l'exception de l'éviscération du grand gibier.

- la congélation du gibier en peau est interdite et la température de stockage doit être de 7°C pour le grand gibier et de 4°C pour le petit gibier. Pour les associations de chasse ne disposant pas de N° de SIRET, la déclaration peut se faire en adressant le Cerfa 13984 directement à la DD(ec)PP du département. Et pour celles disposant d’un N° de SIRET, la déclaration d'activité peut se faire en complétant le formulaire accessible via le site « Mes démarches » du ministère de l'Agriculture. A noter que le partage convivial entre chasseurs n'est pas concerné par cette réglementation.

Pollution plastique : ça ne s’arrange pas !

Les négociations mondiales sur la pollution plastique, à Ottawa, ont pris fin, mais l’ambiance reste amère. Si les 170 États présents ont pu aborder le fond du sujet, les différences de stratégie ont trop souvent laissé la place à un affrontement d'idées, qui n’a pas permis de bien clarifier les positions de chacun. Cependant, quelques progrès sont à noter. Ils mettent en lumière l'ampleur de la tâche qui reste à accomplir pour parvenir à un accord d'ici à la fin de l'année, puisque l'objectif est d’être en mesure de finaliser le texte du futur accord, à Busan (Corée du Sud), du 25 novembre au 2 décembre prochains, cela conformément au mandat adopté lors de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement de mars 2022, qui prévoyait d'aboutir à un accord fin 2024. « Le temps joue contre nous » alertait Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'environnement (Pnue) avant l’ouverture des débats. Petite satisfaction cependant, puisque, au terme des travaux, les 66 États de la « High Ambition Coalition for a Plastic Treaty » (HAC), à laquelle adhèrent notamment l'Union européenne et ses États membres, constataient que les pays « réfractaires » de la « Global Coalition for Plastics Sustainability » lancée par l'Iran, avec la Chine, la Russie, l'Inde et l'Arabie saoudite avaient cessé leur stratégie d'obstruction. À l'issue des négociations, ils repartent avec un projet de traité consolidé, simplifié et partiellement renégocié ligne par ligne. Nul doute que l’ambiance sera chaude en fin d’année à Busan en Corée du Sud, où là, on parlera des financements…

« Biodiversa +» : le partenariat européen pour la biodiversité (2021-2028)

Porté dans notre pays par l’OFB, le partenariat européen pour la biodiversité dit « Biodiversa + » vise à améliorer les connaissances et la surveillance de la biodiversité, pour en augmenter l'impact sur la société et les politiques à travers l’Europe. L'objectif est d’associer la science, les politiques publiques et la surveillance sur le terrain, pour mettre en place des changements transformateurs. Ce partenariat, cofinancé par la Commission européenne à hauteur de 800 MF sur 7 ans, s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l'UE pour la biodiversité à l'horizon 2030, qui vise à la mettre sur la voie du rétablissement dans les années à venir. Il rassemble actuellement 81 partenaires, agences de financement de la recherche et acteurs des politiques environnementales de 40 pays. En France, 4 partenaires sont impliqués : l’OFB, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires (MTECT) et l’Agence nationale de la recherche (ANR). Cinq objectifs principaux ont été déterminés :

- planifier et soutenir la recherche et l'innovation sur la biodiversité à travers une stratégie commune,

- mise en place de programmes harmonisés pour améliorer la surveillance de la biodiversité et des services écosystémiques à travers l'Europe,

- contribuer à des connaissances de haut niveau pour le déploiement de solutions fondées sur la nature et la valorisation de la biodiversité dans le secteur privé,

- assurer un soutien scientifique efficace à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques en Europe,

- renforcer la pertinence et l’impact de la recherche paneuropéenne sur la biodiversité dans un contexte mondial.

 

Pour en savoir plus, c’est ICI