La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, s’est rendue jeudi dans les Corbières, dans l’Aude, une semaine après l’incendie le plus dévastateur qu’ait connu le pourtour méditerranéen français depuis au moins cinquante ans. Ce sinistre, déclenché le 5 août, a causé un mort, parcouru 17 000 hectares, détruit 36 habitations, une vingtaine de hangars agricoles et ravagé entre 1 000 et 1 500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges. Les effets de la fumée sur le raisin encore debout restent incertains, pouvant compromettre sa vinification. À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village viticole lourdement touché, la ministre a exprimé la « solidarité nationale » face à un « traumatisme » qui concerne non seulement les habitants et agriculteurs locaux, mais l’ensemble du pays. Elle a participé à une réunion axée sur des « mesures d’urgence » et des « solutions durables » visant à reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées. Pour répondre aux attentes des viticulteurs, déjà fragilisés par les aléas climatiques et économiques, Annie Genevard a annoncé la création d’un fonds d’urgence de huit millions d’euros. Cette enveloppe servira à indemniser les pertes de récoltes, la destruction de vignes, de bâtiments et de matériels agricoles. Elle a souligné la nécessité de repenser certains choix agricoles et d’intégrer la gestion de l’eau, afin de transformer la région en « lieu d’expertise » en matière de prévention et d’adaptation...
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