- Hautes-Alpes : un randonneur âgé d’une vingtaine d’années a été violemment attaqué, le dimanche 5 octobre, par quatre chiens de troupeau, alors qu’il empruntait un sentier balisé près du pic du Morgon, sur la commune de Crots. Les chiens, dont des bergers d’Anatolie, se seraient échappés de leur enclos et ont assailli l’homme à environ 400 mètres de la bergerie. Pendant près d’une heure, ils l’auraient mordu sur l’ensemble du corps, alors même que la victime, sans réseau mobile, tentait de se déplacer pour appeler les secours. Alertés, les secouristes du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de Briançon sont intervenus en hélicoptère. Ils ont dû faire face à l’agressivité persistante des chiens pour extraire la victime. Gravement blessé, le randonneur a été transporté au centre hospitalier de Briançon, où il a été opéré. Une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie d’Embrun afin d’établir les responsabilités.
Aveyron : le Challenge National Chasseur de France, organisé à Salles-la-Source, a tenu toutes ses promesses. Un cadre splendide, une équipe locale enthousiaste et une organisation exemplaire menée par Maxime et Benoît ont assuré le succès de cette édition. Le soleil et des faisans endurants ont aussi contribué à la réussite du week-end.
Plus de 60 spectateurs sont venus admirer le travail des chiens, tandis que la société de chasse locale s’est distinguée par son accueil chaleureux et son délicieux sanglier à la broche accompagné d’aligot. Les organisateurs remercient chaleureusement leurs partenaires : Alcedo Villefranche-de-Rouergue, Armurerie Bernad (Rodez), Comptoir Nature Aveyronnais (La Loubière), Solignac Nutrition (Bessières), RAGT Plateau Central, AOA Dépannage et OPC Vincent Prat. Une édition mémorable, placée sous le signe du partage, de la convivialité et de la passion.
Les résultats : Jeune chasseur : Maël Valat-Pic ; Chasseresses : Patricia Calmettes ; Trialisant féminines : Charlotte Legrand ; Archers : Thierry Capelle ; Chasseur trialisant : Jean-Luc Reynes ; Trophée 2025 : Louis Garrigues. (Photo FDC 12)
Cantal : après cinq années d’observations, le parc naturel régional de l’Aubrac dresse un constat préoccupant : les prairies fréquentées par les biches et cerfs subissent en moyenne 30 % de pertes de fourrage, atteignant parfois 60 % dans certains secteurs des vallées des Boraldes.
Ces résultats, obtenus grâce à la participation des éleveurs locaux, serviront à ajuster la régulation des populations de cervidés, en complément des comptages réalisés par l’ONF et les FDC concernées. Le projet a aussi eu une dimension pédagogique. Une cinquantaine d’élèves du lycée agricole de Saint-Flour ont participé aux relevés dans une trentaine d’enclos-exclos. Ces structures permettent de comparer la repousse du fourrage à l’intérieur, protégée du broutage, et à l’extérieur, exposée aux animaux. Pour les étudiants, cette étude offrait une expérience concrète de gestion de la faune et des milieux naturels, mais aussi un échange enrichissant avec les agriculteurs. Fort de cette collaboration réussie, le Parc prévoit de reconduire l’opération en 2026 afin de suivre l’évolution de la pression exercée par les cervidés sur les pâturages...

Sa coque dure et sa cupule rugueuse ne rebutent pas les sangliers, dont le groin puissant fouille la litière avec une précision de laboureur. Omnivore et opportuniste, la bête noire trouve dans ce fruit tout ce que la forêt peut lui offrir de meilleur : matière énergétique, fibres, et même un léger effet fermenté quand les glands commencent à se décomposer au sol. Là où l’homme goûterait l’amertume, lui y voit un mets de choix. Le tanin, que son estomac sait digérer, lui confère même une résistance accrue aux parasites. Dans les années dites « à glands », le sanglier cesse presque de retourner les prairies ou les cultures : il se gave sous les chênes, mais cette abondance n’est pas sans conséquence.
Plus nourri, plus fort, le sanglier devient aussi plus sédentaire, plus territorial. Les compagnies se rassemblent autour des zones de fructification, ce qui marque en réalité le début d’une tension silencieuse, car, quand la forêt offre tout, le sanglier n’a plus peur de rien...
Cette démarche s’inscrit dans une volonté forte de valoriser les savoir-faire ruraux et de renforcer la souveraineté alimentaire du pays. En mettant en lumière une viande à la fois saine, locale et durable, « Gibiers de France » répond à une attente croissante des consommateurs : 89 % des Français souhaitent consommer davantage de produits Made in France, alors qu’aujourd’hui plus de la moitié du gibier commercialisé (51 %) provient de l’étranger. Le gibier sauvage, évoluant sans intervention humaine, offre une viande naturelle, sans antibiotiques, à faible empreinte carbone. Riche en protéines et pauvre en graisses, elle constitue une alternative vertueuse aux viandes d’élevage intensif. Pour Willy Schraen, président de la FNC, « promouvoir cette viande et la rendre accessible à tous, c’est écrire ensemble la nouvelle histoire de la venaison française. Manger du gibier, c’est aussi découvrir la chasse sous un angle plus culturel et gastronomique ». Le label « Gibiers de France » repose sur des exigences strictes d’origine, de traçabilité et d’agrément sanitaire. Certipaq, fort de plus de 30 ans d’expérience, assure des audits réguliers et aléatoires à chaque étape de la filière : collecte, transformation, distribution. Seules les viandes répondant aux critères d’origine française et sauvage peuvent être estampillées du label. Cette transparence totale vise à rassurer les consommateurs et à valoriser la qualité du patrimoine cynégétique français.
La première concerne le grand gibier (cerf, sanglier, chevreuil) et se pratique à cheval, l’équipage suivant une meute de chiens courants spécialement créancés pour poursuivre l’animal dans son milieu naturel. La seconde, la vénerie à pied, s’applique au petit gibier (renard, lièvre, lapin) et mobilise également une meute, mais les veneurs progressent à pied, souvent accompagnés de quelques auxiliaires. Dans les deux cas, la chasse repose entièrement sur le travail de la meute :
le chien est l’acteur principal, le veneur n’étant que l’accompagnateur et le garant du bon déroulement du laisser-courre. Contrairement aux autres formes de chasse qui reposent sur l’usage d’armes (à feu ou de jet), la vénerie met en œuvre un mode de poursuite où l’animal conserve jusqu’au dernier instant, la possibilité de se soustraire à ses poursuivants, en usant de sa vitesse, de son endurance et de ses ruses naturelles. L’équipage, qu’il soit monté ou à pied, mobilise donc un ensemble de savoir-faire précis et complémentaires : élevage et dressage des chiens, gestion du territoire forestier ou bocager, connaissance fine des habitudes du gibier, maîtrise des codes traditionnels (tenues, sonneries de trompe, organisation hiérarchisée). La chasse à courre est ainsi un exercice complexe qui s’inscrit dans une logique d’observation attentive de la nature et de ses équilibres...
Trois grandes spécialités :
Toutefois, cette décision n’a pas mis un terme à la demande, notamment en Asie, où l’ivoire conserve une valeur culturelle et symbolique importante. Face à l’ampleur persistante du braconnage et au trafic qui l’alimente, plusieurs États ont choisi de détruire leurs stocks d’ivoire saisi. Ces événements publics avaient pour objectif de montrer une volonté politique forte et de dissuader toute commercialisation future. L’exemple le plus marquant demeure celui du Kenya, qui en avril 2016, a brûlé environ 105 tonnes d’ivoire, soit l’équivalent des défenses de plusieurs milliers d’éléphants. Cette pratique suscite maintenant des débats intenses. D’un côté, les partisans de la destruction y voient un acte fort, qui classe l’ivoire comme marchandise interdite et réduit le risque de fuites illégales. De l’autre, ses opposants soulignent les effets potentiellement pervers : raréfaction de l’offre et hausse des prix sur le marché noir, perte de revenus potentiels pour les pays producteurs, et incertitudes quant à l’impact réel sur le braconnage. L’objectif de cet article est donc d’analyser cette politique sous trois angles : ses effets sur le marché mondial de l’ivoire, ses conséquences pour les pays détenteurs de stocks, et son efficacité en termes de conservation...
En France, les régions de l’Ouest et du Sud pourraient être particulièrement affectées, entraînant des périodes prolongées de temps sec. Ce phénomène, couplé à un réchauffement climatique déjà en cours, pourrait accentuer les risques de sécheresse, affectant l'agriculture et les ressources en eau. Dans l'Est de la France, les conditions pourraient être plus variables. Des fluctuations de température, parfois intenses, pourraient survenir, avec des épisodes de chaleur suivis de refroidissements soudains. Les régions montagneuses, telles que les Alpes, pourraient connaître des épisodes de neige imprévisibles, tandis que les plaines pourraient voir des vagues de chaleur plus marquées. Bien que La Niña ait des effets plus prononcés dans les régions tropicales, les zones côtières de l'Atlantique, notamment les îles françaises comme la Guadeloupe, la Martinique ou la Réunion, pourraient être exposées à un risque accru de cyclones tropicaux. Bien que La Niña soit un phénomène cyclique, ses impacts sur la météo mondiale, y compris en France, sont de plus en plus surveillés. Les spécialistes, prudents, concluent : « la France devra donc se préparer à un hiver plus sec, avec des épisodes de températures plus douces et un risque accru de sécheresse, notamment dans les régions de l’Ouest et du Sud... ». Pour vérifier tout cela, il ne reste plus qu’à attendre le printemps !
Pour vérifier cette idée, une équipe de scientifiques a conçu une expérience originale. Dans un labyrinthe en forme de Y, haut de 2,35 mètres, des chauves-souris devaient choisir entre deux sorties : d’un côté, une pale blanche d’éolienne reflétant une lumière artificielle imitant celle de la lune, et de l’autre côté, une pale noire, moins brillante ou une issue libre. L’expérience visait à reproduire les conditions crépusculaires, période où les collisions sont les plus fréquentes. Les résultats se sont révélés éloquents : les chauves-souris se sont dirigées deux fois plus souvent vers la pale blanche que vers la noire. Lorsqu’une sortie libre était proposée, près des trois quarts des chauves-souris cendrées et la quasi-totalité des chauves-souris argentées ont malgré tout choisi la pale réfléchissante. Ces observations suggèrent que la lumière agit comme un leurre visuel, trompant leur système de navigation. Les chauves-souris s’orientent normalement grâce au ciel ouvert ; les surfaces réfléchissantes des turbines pourraient alors simuler un couloir de fuite, les incitant à voler droit vers l’obstacle. Selon Kristin Jonasson, écologiste physiologiste, ce phénomène perturbe profondément la perception de ces animaux. Bien que menée en laboratoire sur seulement deux espèces, cette recherche apporte un éclairage nouveau sur un facteur encore méconnu : la pollution lumineuse réfléchie. Elle invite à repenser la conception des éoliennes afin de réduire leur attractivité visuelle, par exemple en modifiant la couleur, la texture ou la finition des pales. Publiée dans Biology Letters, cette étude ouvre la voie à de nouvelles investigations sur le terrain. Mieux comprendre l’influence de la lumière, du bruit ou des turbulences permettra de concevoir des turbines plus sûres et de limiter un impact écologique encore trop souvent ignoré.
Désormais, les éleveurs n'ont plus besoin d'une autorisation préalable pour abattre un loup attaquant leur troupeau, ils doivent simplement déclarer le tir après coup. Cette simplification administrative est saluée par les professionnels, mais elle ne répond pas à leurs préoccupations majeures : le quota de prélèvement annuel reste fixé à 19 % de la population estimée, un plafond jugé insuffisant face à l'augmentation des attaques. En 2025, les attaques ont progressé de 25 % par rapport à l'année précédente, notamment dans les zones récemment colonisées par le loup. Jean-Paul Celet a défendu le maintien de ce taux, le qualifiant de « l'un des plus élevés d'Europe ». Il a également souligné que toute augmentation du prélèvement au-delà de ce seuil pourrait compromettre la stabilité de la population lupine, dont le taux de survie est estimé à 66 %. Pourtant, des projections suggèrent que ce taux pourrait entraîner une décroissance de la population si les prélèvements restent élevés. Face à cette situation, la FNO appelle à une révision des critères d’évaluation, proposant de prendre en compte la pression réelle de prédation sur les territoires plutôt que de se baser uniquement sur l’estimation de la population de loups. Claude Font, secrétaire général de la FNO, a insisté sur la nécessité d'adapter les mesures à la réalité du terrain pour préserver l'équilibre entre la conservation de l'espèce et la protection des élevages.
Elles ne rendent donc pas compte des variations rapides de l’état interne des individus. Face à ces limites, l’imagerie thermique infrarouge (ITI) s’impose comme une méthode prometteuse. En enregistrant la température de surface du corps, elle permet d’inférer de manière non invasive les processus physiologiques sous-jacents, à la fois rapides et lents, chez les oiseaux et les mammifères. Cette technologie, désormais portable et accessible, ouvre la voie à une observation fine des réponses physiologiques dans la nature, sans perturber les comportements. Une récente étude a analysé les liens entre la température corporelle de surface et quatre grandes fonctions physiologiques : thermorégulation, métabolisme, stress et immunité. Les résultats suggèrent que les variations thermiques liées à la thermorégulation, au métabolisme et aux réactions de stress aigu (moins de trois minutes) sont largement généralisables entre espèces et contextes. En revanche, les réponses thermiques associées à l’activation immunitaire semblent dépendre fortement des conditions environnementales. Malgré ces avancées, les mécanismes reliant température de surface et physiologie interne restent encore mal compris. Le développement de modèles robustes exigera donc des validations croisées entre expérimentation en laboratoire et observations de terrain, une rigueur méthodologique accrue, et la prise en compte des variables telles que le sexe, le stade de vie et les conditions thermiques. Si ces défis sont relevés, l’imagerie thermique pourrait révolutionner l’étude de la physiologie animale en milieu naturel, offrant une approche éthique, précise et hautement informative des processus adaptatifs.
L’année 2024, elle, restera celle de la reproduction record : 13 femelles et au moins 22 oursons, selon le Réseau Ours Brun. De quoi réjouir les caméras automatiques et les amateurs de peluches grandeur nature. Parmi les cas notables : Caramellita, fille de Flocon, Bambou, dont les trois oursons sont attribués à Néré, et Toundra, qui a eu la bonne idée d’avoir deux pères différents pour ses petits, un rare cas de « multipaternité » que la nature, parfois, invente mieux que les scénaristes. Mention spéciale à Mila, fille de Flocon, qui a donné naissance à une oursonne du même mâle : la reproduction père-fille fait donc son entrée dans le feuilleton de la faune pyrénéenne. Les noms des nouvelles mamans (Carline, Stella, Silène, Mila) ont été choisis par des écoliers, histoire de rappeler que la pédagogie commence tôt, même quand il s’agit de consanguinité. L’association Pays de l’Ours – Adet salue « le chemin parcouru » : dix ours relâchés entre 1996 et 2018 ont permis de sauver l’espèce. Aujourd’hui, face au risque de consanguinité, le message est clair : il faudra sans doute en relâcher de nouveaux. Les éleveurs apprécieront la perspective ! En attendant, le public peut participer à des randonnées d’observation, de mai à novembre, pour suivre les traces de l’animal et respirer l’air du succès écologique. Véritable symbole des Pyrénées, l’ours brun continue d’incarner un « succès de conservation », un peu fragile, certes, mais diablement photogénique. (Photo OFB)
Car octobre est aussi le mois où les grands animaux sauvages sont en « porchaison » ayant accumulé la graisse nécessaire pour mieux passer l’hiver. La lune gibbeuse, miroir du changement, fait donc partie des huit grandes phases lunaires. On la dit croissante lorsqu’elle s’arrondit avant la pleine lune, puis décroissante lorsqu’elle s’amenuise après. Déjà dans l’Antiquité, on lui associait trois divinités : Artémis, Séléné et Hécate, symboles des âges de la vie et des cycles du monde.
Sur le plan spirituel, cette phase invite à ajuster, transmettre, laisser mûrir. C’est une période de rééquilibrage : en lune gibbeuse croissante, on affine ses projets, on s’aligne avec ses intentions. Et en lune gibbeuse décroissante, on récolte et on remercie. L’astre devient alors un compagnon de sagesse, entre introspection et expansion.