Chaque été, les incendies de forêt marquent tragiquement l’actualité. Si les images se concentrent souvent sur les flammes et les dégâts matériels, un autre drame se joue à huis clos : celui de la faune sauvage. Du plus petit insecte au plus imposant des ongulés, chaque espèce doit faire face à la menace d’un environnement qui s’embrase. Mais toutes n’y réagissent pas de la même manière. Les stratégies varient selon la taille, la mobilité, l’instinct et même… l’histoire évolutive. Et la différence est notable entre un petit feu maîtrisé, et un incendie massif et incontrôlable... Chez les insectes, la survie dépend souvent de la rapidité à trouver un refuge. Beaucoup, comme certaines fourmis ou coléoptères, s’enfouissent profondément dans le sol ou se glissent sous des écorces épaisses. Quant aux larves, elles peuvent échapper au feu, si elles sont assez profondément enfouies sous terre. Fait étonnant : certaines espèces, appelées insectes pyrophiles, sont attirées par les incendies. Les coléoptères du genre Melanophila, par exemple, détectent l’infrarouge à plusieurs kilomètres et viennent pondre leurs œufs dans les troncs encore fumants, là où les prédateurs sont rares et la nourriture abondante...
Petits animaux terrestres : se cacher ou fuir
Rongeurs, reptiles et amphibiens ont deux options : l’évasion ou le camouflage. Les terriers profonds offrent une protection efficace, tout comme les fissures rocheuses ou les troncs creux encore verts. Si le feu est lent, certains parviennent à s’éloigner à temps. Mais face à un incendie rapide, comme lors de fortes rafales de vent, leur vitesse limitée les rend très vulnérables. Après le feu, les rescapés sont confrontés à un nouveau défi : retrouver un habitat et une nourriture suffisante dans un paysage calciné...