Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

L’impact du climat étudié sur 10 espèces de cervidés

Les résultats d'une étude européenne, dont l'objectif est d'aider les gestionnaires de parcs naturels et de forêts, ont été publiés. Menée par l'Université suédoise des sciences agricoles et à laquelle a participé l’INRAE, ces recherches font le bilan de 20 années de travaux sur les effets du changement climatique sur les populations de cervidés d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord. La synthèse de 218 publications scientifiques, publiée dans « Global Change Biology », montre que si des hivers plus doux avantagent de nombreuses populations de cervidés, les étés plus chauds et secs pourraient dépasser leur tolérance d'adaptation, et les pousser vers des zones géographiques plus au nord. Sur les 10 principales espèces de cervidés des régions boréales et tempérées : élan, chevreuil, wapiti, cerf élaphe, cerf sika, daim, cerf de Virginie, caribou et renne, les scientifiques ont constaté que l'augmentation des températures au printemps et en automne a pour conséquences de raccourcir les périodes de couverture neigeuse et en réduisent l'épaisseur, ce qui change le calendrier et les routes migratoires de certaines espèces, et pourrait provoquer leur sédentarisation. Ce bilan de 20 ans de recherche permet d'avoir une vision globale de la façon dont les cervidés réagissent et réagiront aux conditions climatiques. Les scientifiques ont également identifié plusieurs champs à approfondir, notamment l'impact potentiel des événements météorologiques extrêmes. Ces résultats devraient également aider les gestionnaires de parcs naturels et de forêts ainsi que les chasseurs à adapter leur stratégie de gestion, pour préserver ces populations.

Cet hiver, la Niña devrait s'abattre sur l'Europe

La Niña, phénomène météorologique, se caractérise par des changements dans les températures des vents et des océans dans le Pacifique, par l'intensification des alizés et par la remontée des eaux froides des profondeurs de l'océan. Il en résulte des températures océaniques plus fraîches que la moyenne dans l'est du Pacifique, qui influencent la position du courant-jet, une fine couche d'air circulant d'ouest en est autour du globe, et le poussent vers le nord. Ce courant-jet se trouve alors au-dessus de l'océan et son niveau d'humidité peut avoir pour effet d'accroître les précipitations et d'influencer la trajectoire des tempêtes. Si la Niña arrive bien en Europe, elle succédera à un été instable dû aux effets d’El Niño, d'après le Centre de prévision du climat de la National Oceanic and Atmospheric Administration. La Niña, qui se prolonge jusqu’en mars, a pour effet d'abaisser la température de l'eau et de l’air dans la zone Pacifique équatoriale. Mais, comme El Niño, elle peut provoquer des conditions météorologiques extrêmes dans le monde entier. Selon les scientifiques, cet hiver 2024/2025 sera probablement marqué par ce phénomène dont l'intensité devrait être faible à modérée, et qui pourrait s'étioler début 2025. Les prévisionnistes s'attendent donc à une baisse des températures sur le continent, en novembre et décembre. La Niña a également tendance à générer des conditions météorologiques plus humides et plus froides dans les Alpes, ce qui peut entraîner des chutes de neige plus fréquentes et plus abondantes. Si certains chercheurs estiment que le lien entre le dérèglement climatique et les phénomènes La Niña et El Niño n'est pas clairement établi, il est certain qu'il accentue les phénomènes météorologiques extrêmes, à l'échelle mondiale.

Aujourd’hui, lancement de la 2ème édition du « Loto de la biodiversité »

L'année dernière, la première édition de ce jeu de la FDJ avait permis de recueillir 7 millions d'€ pour financer 21 projets. Les joueurs étaient au rendez-vous puisque le cap des 15 millions de tickets vendus a été franchi. La deuxième édition du « Loto de la biodiversité », appelé également « Mission Nature », sera lancée aujourd’hui, lundi 28 octobre. Ce loto doit permettre de financer une vingtaine de projets très concrets, très locaux, sur tout le territoire français, y compris en Outre-Mer expliquait la semaine dernière la ministre de la Transition écologique qui précisait : « C'est un instrument parmi d'autres, mais une façon de rendre visibles les actions qui peuvent être menées à destination du grand public en matière de biodiversité. Sur le plan technique, avec un ticket vendu 3 €, des joueurs pourront gagner jusqu'à 30 000 € de gain au maximum. Les bénéfices de ce loto sont affectés à l'Office français de la biodiversité (OFB) pour financer ces divers projets environnementaux, comme la protection des habitats naturels, la reforestation, et la préservation des espèces menacées. Ce dispositif s'inscrit dans les efforts de sensibilisation et de mobilisation des citoyens pour la cause environnementale.

Le groupe belge FN Browning s’intéresse à l’armurier Verney-Carron

On en parle dans les milieux autorités et selon des sources concordantes, le groupe belge FN Browning Group (anciennement Herstal Group) s’intéresserait à la société Verney-Carron, détenue depuis mars 2022, à 65% par le groupe Cybergun, et à 35% par la famille Verney-Carron, via Verney-Carron Développement. Pour le moment rien n’est encore concrétisé, les deux entités poursuivant les pourparlers. De son côté, Cybergun souhaite trouver un partenaire industriel pour reconquérir un marché à la taille de Verney-Carron, actuellement en cours de restructuration. Quant à FN Browning, basé à Herstal (Belgique) et détenu à 100% depuis 1997 par « Wallonie Entreprendre », outil économique et financier de la Région wallonne, il avait déjà étudié le dossier en 2022 avant de le clôturer. Mais les circonstances évoluent et le savoir-faire de Verney-Carron en matière d’armes pourrait se voir confier des opérations de production et MCO (maintien en condition opérationnelle). Cette opportunité ne semble pas déplaire à Verney-Carron, qui retrouverait son métier d’origine après des années difficiles, la société de 90 salariés ayant réalisé un chiffre d’affaires en légère hausse à 5,4 millions d’€, mais pour un résultat opérationnel négatif de 3,4 millions d’€, selon le rapport financier annuel de Cybergun. En revanche, le groupe FN Browning (marques FN, Browning, Winchester et Noptel) est en pleine forme. Dirigé par Julien Compère, le groupe belge a présenté en 2023 un bénéfice net historique de 75 millions d’€ et un EBIT de 90 millions d’€. Toutefois, le chiffre d’affaires du groupe FN Browning, qui emploie 3090 salariés, est en baisse (908 millions d’€ par rapport à 2022 (956 millions). La division Défense & Sécurité contribue à hauteur de plus de 500 millions d’€ au chiffre d’affaires, et la division Chasse & Tir sportif plus de 400 millions d’€.

Les faits divers de la semaine

- Hautes-Alpes : Saisi par plusieurs associations dont One Voice et la LPO, le Tribunal administratif de Marseille a suspendu, le 21 octobre dernier, la chasse des perdrix, bartavelles et tétras lyres dans le département. Si les écolos se réjouissent, la FDC des Hautes-Alpes : « déplore cette décision de justice fondée exclusivement sur un vice de forme, à savoir l’absence de consultation du public pour l’arrêté préfectoral du 15 septembre 2023, fixant les fourchettes de plan de chasse ».

 

- Alpes-Maritimes : à Antibes, entre la Siesta et le Fort carré, dans des bois charriés par la tempête Leslie, des promeneurs ont découvert le cadavre d'un sanglier en état de putréfaction. Victime des intempéries et piégé par les flots boueux l’animal a été emporté jusqu’à la mer. Combien d’autres qui ne seront jamais retrouvés, enfouis sous les mètres cubes de terre boueuse ? Les chasseurs des sociétés qui bordent les zones touchées ont pris la mesure des dégâts et vont tenter d’établir un état des lieux.

 

- Ardennes : un accident de la circulation s'est produit lundi dernier sur la route départementale 946, vers Ecly à Rethel, quand un véhicule a percuté une biche. Son conducteur, un homme de 27 ans, touché à la poitrine, a été transporté à l’hôpital de Rethel par les secours composés de 6 pompiers, mobilisés sur les lieux.

 

- Calvados : résultats de la journée Saint-Hubert du Calvados 2024 à Landelles-et-Coupiny. Lors de cette journée, les concurrents se sont mesurés dans cette amicale compétition, devant un public ravi. Au palmarès : - catégorie chasseurs avec chiens d’arrêt : Bertrand Leger avec Oria des terres d'Hudson ; - catégorie chasseresse avec chiens d'arrêt : Lucie Puisney avec Lady ; - catégorie jeunes chasseurs : Arthur Renouf avec Narco ; - catégorie chien leveur : Fabrice Petitpas avec Spicy. Rendez-vous leur est donné le samedi 23 novembre 2024 pour la finale régionale à la salle des fêtes de Canappeville (Eure).

 

- Drôme : face à l'accumulation des dégâts provoqués sur les troupeaux, les départements alpins entendent recenser la population lupine avec la technique des hurlements provoqués, un protocole validé par l’OFB depuis 2020. La demande, formulée en mars 2024 étant restée sans réponse, le département de la Drôme l’a renouvelée. Dans un courrier en date du 17 octobre 2024, Marie-Pierre Mouton, présidente du Conseil départemental de la Drôme, accompagnée des sept autres Départements alpins (Haute-Savoie, Savoie, Isère, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Vaucluse), a interpellé la nouvelle ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, sur ce grave problème de la prédation par les loups...

[ LIRE LA SUITE... ]

Référé liberté : attention grand danger !

Le 10 octobre dernier, un communiqué de la FNC titrait : « Référé liberté : jusqu’où ira-t-on ? », et dénonçait le zèle d’un juge de Tribunal administratif qui a fait droit à une demande de suspension de la chasse, dans le cadre d'une procédure exceptionnelle le « référé liberté », engagé par le comité écologique ariégeois contre l’arrêté du préfet de l’Ariège, du 27 septembre 2024, instaurant dans ce département un prélèvement maximal autorisé et fixant les quotas de prélèvements pour la chasse de dix lagopèdes alpins… Le juge considérait que : « l’association requérante est fondée à soutenir que l’arrêté attaqué porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale du droit à un environnement sain, et notamment qu’il aurait des conséquences irréversibles sur l’environnement ». Ces termes ont donc inquiété les milieux de la chasse, mais pas que…

 

Dans un courrier dont nous avons pu prendre connaissance, le ministère de la Transition écologique alerte ainsi ses services décentralisés des DDT et DDTM : 

« Nous souhaitons porter à votre attention et celle de vos équipes une information juridique nouvelle appliquée à la chasse. En effet, pour la première fois, un juge administratif a fait droit à une demande de suspension de la chasse dans le cadre de la procédure exceptionnelle du référé-liberté (ce juge peut intervenir sous 48h)... Le Conseil d’État, saisi en appel par le Ministère contre l'ordonnance du juge des référés du TA de Toulouse, a rejeté notre requête le 18 octobre, quelques heures après l’audience. Cette décision ouvre ainsi une nouvelle voie de recours (particulièrement efficace en termes de délais) contre les différents arrêtés pris en matière d'environnement, notamment la chasse. Pour rappel, un référé-liberté permet à un juge administratif de prendre en urgence des mesures pour préserver la jouissance d’une liberté fondamentale en cas d’atteinte grave et manifestement illégale par une autorité publique. La requête qui en découle est instruite de façon accélérée puisque le juge doit statuer dans les 48 heures après sa saisine pour prendre des mesures provisoires afin de faire cesser l'atteinte. Au regard des actes de chasse potentiellement contestables et de la décision évoquée ci-contre, il faut envisager la possibilité que les associations aient de plus en plus recours à la procédure de référé-liberté, et qui doit nous conduire dans la mesure du possible à accorder une vigilance supplémentaire à la qualité et aux motivations des actes chasse que nous sommes amenés à prendre ».

NDLR : Si dix lagopèdes représentent : « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale du droit à un environnement sain et notamment qu’il aurait des conséquences irréversibles sur l’environnement », alors effectivement on a du souci à se faire...

FNC : l’intelligence artificielle au service d’une chasse durable…

La FNC bat le rappel des troupes, convaincue que c’est par la science et par la connaissance que la légitimité de la chasse sera consolidée. Elle écrit : « L’application ChassAdapt sur smartphone, développée par la FNC, est de plus en plus utilisée par les chasseurs pour déclarer leurs prélèvements. Pour attirer toujours plus de chasseurs, cette année, ChassAdapt propose une nouvelle fonctionnalité innovante : l’analyse en temps réel de photos par l’intelligence artificielle (IA). Cette innovation est opérationnelle pour 4 espèces de canards dès aujourd’hui : chipeau, pilet, siffleur et souchet. Elle s’inscrit dans le cadre du programme écocontribution AutoWing. Afin d’étoffer les données collectées dans le cadre des ateliers de lecture d’ailes organisés par le réseau associatif cynégétique, la FNC a développé, en partenariat avec celui-ci, cet algorithme d’intelligence artificielle sur ChassAdapt. Il permet la reconnaissance automatique du sexe et de l’âge des espèces. Les proportions de jeunes et d’adultes (ou âge-ratio) ainsi que de mâles et de femelles (ou sexe ratio), sont en effet nécessaires au suivi de la dynamique démographique des populations. Disposer de ces données est indispensable pour une meilleure connaissance des espèces d’oiseaux qui se reproduisent à des milliers de kilomètres de la France. Pour utiliser cette nouvelle fonctionnalité, il suffit de prendre une photo de l’oiseau avec son smartphone, après avoir déclaré son prélèvement sur ChassAdapt. Le résultat est envoyé quelques instants plus tard par une notification directement sur ChassAdapt, dès que l’IA a traité l’image. Le développement de cet algorithme a nécessité des milliers de photos de canards. Et c’est grâce à l’effort collectif des chasseurs et des associations de chasseurs de gibier d’eau coordonnées par l’ANCGE (Association nationale des chasseurs de gibiers d’eau) que la FNC peut aujourd’hui proposer cette fonctionnalité à tous. La FNC va développer la reconnaissance automatique par IA pour d’autres espèces, ce qui nécessite, une nouvelle fois, des milliers de photos d’oiseaux pour développer cette nouvelle technologie. C’est pourquoi, dès à présent, les chasseurs sont invités à photographier les canards, oies, grives, bécasses et cailles des blés sur ChassAdapt. Pour ces espèces, le sexe et l’âge ne sont pas encore déterminés en temps réel mais un bilan sera envoyé en fin de saison ».

Ces plantations qui interpellent…

Ils sont de plus en plus nombreux, chasseurs, promeneurs, randonneurs, à constater les changements rapides des forêts. Le témoignage suivant questionne effectivement sur l’orientation qui est prise et l’avenir… : « En marcheur solitaire accompagné de ma fidèle Labrador, quelle ne fut pas ma surprise de me heurter un matin d’avril dernier, à une porte grillagée entravant le chemin d’exploitation que j’avais l’habitude d’emprunter. En fait, la parcelle d’une superficie de 7 ha, partagée en deux parties par ce chemin, avait été totalement engrillagée, et accueillait désormais une plantation géométrique de chênes et de pins, alignés telles les croix d’un cimetière militaire, après le passage d’un broyeur ou autre malaxeur forestier. Situé sur la retombée sud-est du massif ardennais, à 600 m des prairies de lisières, cette parcelle, propriété de la commune de Givonne, était encore, voilà 4 ans, une jeune futaie d’épicéas. Ravagée par les scolytes, elle a été mise à blanc. Les arbres ont été coupés à l’abatteuse, puis débardés en janvier 2021, dans des conditions « difficiles », occasionnant de profondes ornières toujours bien présentes dans le chemin. Ensuite, elle était restée comme à l’abandon… Deux saisons s’écoulent, on y passe je ne sais quels engins qui rassemblent en larges andains, branchages, souches, rémanents, déchets de coupe et d’élagage mécanique, et enfin, début 2024, après un dernier passage de travail du sol, la plantation…

[ LIRE LA SUITE... ]

Au « National Shooting Show » 2025 : lancement du « Championnat européen d’appels de cerf »

Cela fait suite à l’entrée du « National Shooting Show » dans le programme de mécénat de la FACE (Bronze Patron), que se déroulera, les 10 et 11 mai 2025, au Great Yorkshire Showground à Harrogate, ville et station thermale, située en Angleterre dans le comté du Yorkshire du Nord, le premier « Championnat européen d'appel de cerfs ». Les meilleurs compétiteurs de toute l'Europe seront au cœur du spectacle, en créant une plate-forme pour présenter leurs compétences dans une atmosphère célébrant la tradition et l'art de l'appel de cerfs. James Gower, directeur général de Stable Events, qui organise le National Shooting Show, a exprimé son enthousiasme pour cet événement historique : « Nous sommes incroyablement fiers de lancer ce Championnat européen d’appel de cerfs, qui est une compétence vitale et traditionnelle au cœur de la chasse responsable, et cette compétition mettra en valeur le talent et le dévouement incroyables des chasseurs de toute l’Europe. Nous sommes ravis de nous associer à la FACE et d’offrir ce spectacle captivant à notre public ». Quant à la FACE, par la voix de David Scallan, son secrétaire général, elle déclarait : « L’appel de cerfs est une compétence importante qui relie les chasseurs à leur patrimoine et au monde naturel. Nous sommes heureux d’avoir le National Shooting Show comme partenaire du programme de parrainage de FACE et de promouvoir cette compétition auprès de nos membres ». Ce championnat est ouvert à tous les chasseurs et passionnés de la faune sauvage. Les participants seront jugés par un panel d’experts sur leur capacité à reproduire des appels de cerfs précis dans divers scénarios. Les spectateurs peuvent s'attendre à une compétition dynamique et passionnante, ainsi qu'à une gamme de conférences et de démonstrations éducatives sur la chasse et la conservation… ».

 

Pour plus d'informations et s’inscrire à l'événement, c’est ICI

Le projet Snipe : en savoir plus sur la bécassine des marais

Le projet Snipe vise à mieux comprendre les schémas migratoires de la bécassine des marais ( Gallinago gallinago ) et les défis environnementaux auxquels elle est confrontée. Cet oiseau, connu pour son vol rapide et sa nature insaisissable, est confronté à un déclin de sa population dans de nombreuses régions d'Europe, avec une chute de 50 % ou plus dans des régions comme l'Allemagne. L'équipe de l’un des acteurs clés du projet, le Dr José A. Alves de l'Université d'Aveiro, a passé de longues journées sur le terrain, travaillant dans les conditions uniques de l'Islande, où la nuit ne tombe jamais. Ces efforts ont produit des résultats initiaux prometteurs, aidant à suivre les itinéraires migratoires de la bécassine, et à recueillir des données cruciales pour les stratégies de conservation. Des leçons en matière de calendrier et de logistique ont également été tirées de la phase pilote, ce qui a permis d'affiner les travaux futurs. La technologie de marquage GPS a été au cœur du projet, avec la possibilité de suivre les oiseaux sur plusieurs continents, offrant de nouvelles perspectives sur leur comportement migratoire et soulignant l'importance des sites de halte clés. Ces données contribueront à éclairer les politiques de conservation et les pratiques de chasse durables, garantissant que la bécassine des marais reste un élément de la biodiversité européenne.

La cartographie nationale, par modélisation des habitats naturels (CarHab), franchit un nouveau cap...

En France, 50% de la surface métropolitaine est cartographiée et consultable. Après les 20 premiers départements mis à disposition en avril 2023, ce sont 24 départements supplémentaires qui ont été ajoutés cette année. Trois régions sont dorénavant complètes : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire et les Hauts-de-France. Ce programme « CarHab » est piloté par PatriNat, en partenariat avec l’IGN, le réseau des CBN et l’EVS UMR 5600 de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. Ainsi, sur la page « CarHab » de l’INPN, chacun des 44 départements couverts et désormais accessible en téléchargement pour obtenir :

- une carte des habitats,

- une carte des biotopes,

- une carte des physionomies de végétation,

- une carte par paramètre de biotope comme l’humidité ou l’acidité du sol,

- une carte de correspondance avec la typologie européenne d’habitats EUNIS,

- une carte de correspondance avec les habitats d’intérêt communautaire listés en Annexe I de la Directive « Habitats-Faune-Flore ».

Autre fonctionnalité très utile, l’outil de visualisation en ligne des données « CarHab ». Il permet d’afficher les données d’habitats dans une carte dynamique, en ayant à la fois une vue d’ensemble et la possibilité de zoomer ou d’opérer des filtres sur ces données. Les fonctionnalités du visualiseur sont décrites lorsque l’on clique sur l’icône « « Aide » (en haut à droite). On peut également télécharger les données de chaque département, directement depuis le visualiseur. La diversité des données « CarHab » permet un large panel d’utilisations : production d’une base d’occupation du sol détaillée, cartes de végétations, cartes de pré-localisation d’habitats d’espèces ou d’habitats à enjeux, etc... Cette carte nationale qui est au 1/25000ème permet ainsi de travailler à la fois à l’échelle nationale, régionale, départementale ou bien d’un bassin versant, d’un parc naturel, etc.. Ainsi, elle constitue un support précieux pour la planification territoriale, le développement de la connaissance et le suivi de la biodiversité.

L’ouette d’Egypte s’installe dans le Grand Est

Ce n’est pas branle-bas de combat, mais ça s’en rapproche. L'ouette d'Egypte a pris ses aises dans l'Est de la France, où elle devient menaçante envers les canards, les cigognes et autres espèces locales. Quasiment tous les départements sont concernés, la présence de cette espèce invasive allant de quelques couples de passage à plusieurs milliers d’oiseaux désormais sédentarisés. De la taille d’une petite oie, facilement reconnaissable aux taches brunes qui enserrent les yeux elles vivent en bordure de plans d’eau et des rivières d’où elles chassent les canards et les poules d'eau. Territoriale, l’ouette d’Egypte est arrivée dans les années 1980, souvent comme oiseau d’ornement qui était mis sur les mares et petits plans d’eau, et les sujets qui se sont échappés ont étendu leur domaine. En 2000, elles étaient installées dans 16 départements, puis à partir de 2005, l’espèce a connu une croissance exponentielle au point que, en 2016, les ouettes étaient présentes dans 83 départements, avec un effectif total supérieur à deux mille individus. Depuis 2017, l’ouette d’Egypte (Alopochen aegyptiaca) est inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes de l'Union européenne et n’est donc plus autorisée à la vente. Enfin pour tenter d’éradiquer ou tout du moins freiner son  expansion, des arrêtés préfectoraux autorisent le tir de l'espèce dans de nombreux départements.