Le petit journal de la chasse et de l'environnement - tourisme

 

Le plomb dans les zones humides

L’association Firearms United Network et ses membres ont contesté un règlement européen de 2021, interdisant l’utilisation de grenaille de plomb dans les zones humides, fondé sur les conclusions de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) : risques environnementaux et sanitaires du plomb. Entré en vigueur en février 2023, le règlement inclut une présomption d’usage en zone humide pour les personnes transportant de la grenaille de plomb à proximité de telles zones. La Cour de Justice de l’UE (CJUE) dans sa décision (arrêt C-105/23 P du 17 octobre 2024) précise deux points en matière d’interdiction d’utilisation du plomb en zone humide :

- d’abord sur la définition de la zone humide dans laquelle ces restrictions s’appliquent : il doit s’agir d’une zone qui sert d’habitat aux oiseaux d’eau. Sont donc exclus les fossés et flaques d’eau, temporaires notamment ;

- le deuxième point a trait à la détention de cartouche à grenaille de plomb en zones humides. L’interdiction n'établit pas une présomption de décharge illégale de munitions au plomb, au seul motif que la personne portant ces munitions s'est déplacée dans ou autour des zones humides. C’est donc à l'autorité chargée de l'application de la loi de le démontrer. La présomption d’innocence l’emporte donc sur la présomption de culpabilité, et en pratique, comme la FNC l’avait annoncé dès septembre 2023, le simple fait, pour un chasseur, de marcher dans un milieu humide en étant porteur de grenailles de plomb, n'est pas interdit. C’est à l’autorité de prouver le tir avec cette grenaille de plomb.

Cette décision, qui valide définitivement le règlement, conforte l’analyse de la FNC sur le cas des chasseurs qui ne sont pas verbalisables, s’ils sont simplement porteurs de grenailles de plomb, et sur la prise en compte des seules zones humides définies par l’article L 424-6 du code de l’environnement.

Partenariat franco-sud-africain pour la biodiversité

Depuis juillet 2023, l'Office français de la biodiversité (OFB), SANParks (agence des parcs nationaux d'Afrique du Sud) et SANBI (Institut national sud-africain de la biodiversité) collaborent dans le cadre d'un programme visant à renforcer la conservation de la biodiversité terrestre et marine entre les deux pays. Ce partenariat s'inscrit dans un accord quadripartite signé en juin 2022, impliquant également l'Agence française de développement (AFD). Il vise à renforcer les capacités de gestion des aires marines protégées (AMP) en Afrique du Sud, où SANParks étend son réseau couvrant désormais 5,4% de sa zone économique exclusive, améliorer la cartographie, l’évaluation et la gestion de la biodiversité terrestre avec l’appui de SANBI et faciliter le partage d'expertise entre les agents de l'OFB et leurs homologues sud-africains. Financé par le fonds FEXTE de l'AFD, ce projet soutient la mise en œuvre des objectifs du développement durable (ODD) :

- ODD 14 (vie sous-marine) : conservation des écosystèmes marins,

- ODD 15 (vie terrestre) : préservation des écosystèmes terrestres,

- ODD 17 (partenariats) : collaboration internationale pour la biodiversité.

Jusqu’en 2027, diverses activités (ateliers, visites de terrain, webinaires) seront organisées en Afrique du Sud et en France. Ce partenariat vise également à aligner les efforts avec les objectifs globaux, comme ceux du cadre mondial pour la biodiversité, adopté lors de la CoP 15 en 2022, avec des cibles ambitieuses pour 2030. Le projet renforcera le rôle de la France dans la région, en soutenant des initiatives telles que la stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) 2030. Les échanges de compétences attendus amélioreront la gestion des AMP des deux pays, tout en contribuant à une meilleure conservation globale des écosystèmes.

Sans la poursuite du gibier, y a-t-il encore chasse ?

La chasse, telle que pratiquée depuis des siècles, repose sur un triptyque fondamental : la quête du gibier, la poursuite, et la capture. Cependant, les avancées technologiques et les changements culturels remettent en question ces principes traditionnels. Les équipements modernes tels que les affûts électroniques, les caméras thermiques, et même la chasse derrière des clôtures bouleversent les pratiques cynégétiques, suscitant de vifs débats au sein de la communauté des chasseurs. Mais alors, que reste-t-il de l'essence même de la chasse si la poursuite se réduit à une simple observation facilitée par la technologie ? De nombreux chasseurs s'interrogent sur l'impact des nouvelles technologies dans l'équité de la chasse. D'un côté, les dispositifs de repérage sophistiqués augmentent les chances de succès, permettant une gestion plus efficace des populations animales et contribuant à la préservation des habitats. De l'autre, ils soulèvent des questions d'éthique : est-il juste d'utiliser des technologies avancées qui réduisent à néant les chances de fuite du gibier ? La chasse derrière des clôtures, en particulier, provoque des réactions contrastées. Certains y voient un moyen de mieux contrôler les populations d'espèces invasives, tandis que d'autres considèrent qu'elle retire au gibier toute opportunité de s'échapper, privant ainsi le chasseur de l'essence même de l'art cynégétique….

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La 11e édition des European PRRS Research Awards récompense un projet français

Parrainé par Boehringer Ingelheim, cet événement vise à encourager la recherche autour du syndrome dysgénésique et respiratoire du porc, domestique et sauvage. Chaque année, trois projets de recherche sont récompensés. Cela fait maintenant de nombreuses années que le laboratoire Boehringer Ingelheim encourage la recherche sur le syndrome dysgénésique et respiratoire du porc (PRRS pour Porcine Reproductive and Respiratory Syndrome), au travers les European PRRS Research Awards. Cet événement récompense plusieurs projets de recherche, avec une bourse de 25 000 euros chacun. Pour sa 11e édition, un projet français a été récompensé. Il est porté par l’Anses, et le chercheur et vétérinaire Olivier Bourry, et vise à étudier de manière expérimentale la transmission aérienne de deux souches de PRRSV-1 (souches faiblement et hautement pathogène) et l'efficacité d'un système de filtration pour prévenir cette transmission. Les deux autres bourses ont été attribuées à un projet autrichien sur les nouvelles approches diagnostiques, et à un projet néerlandais sur l’amélioration des méthodes de séquençage pour différencier les mutations des souches PRRSv en circulation, des souches nouvellement introduites et des souches de type vaccinal.

Les dix nouveaux projets français financés dans le cadre du programme LIFE

L'Union européenne a récemment annoncé un financement de plus de 380 millions d’€, pour 133 nouveaux projets LIFE dans toute l'Europe, dont 10 en France, afin de soutenir la transition écologique. Ce financement s'inscrit dans le cadre du Pacte vert pour l'Europe, avec des projets couvrant des domaines tels que l'économie circulaire, la biodiversité, la résilience climatique, et la transition énergétique. La durée moyenne des projets qui seront financés portent sur des échéances de 3 à 5 ans, avec un taux de cofinancement européen compris entre 60 et 95 %. Avec un budget total de 54 millions d’€, dont 31 millions d’€ de subvention européenne, les projets français retenus sont :

- LIFE Stop Extinction : protection de cinq espèces d’oiseaux menacées en Polynésie française,

- Projet Dorsancy : amélioration de la résilience climatique en haute Dordogne,

- LIFE Vinoshield : protéger les vignes contre les aléas climatiques,

- LIFE_adapto_plus : renforcer la résilience côtière en utilisant des solutions fondées sur la nature sur 10 sites pilotes,

- Maraisilience : accroître la résilience du Marais poitevin face aux changements climatiques,

- Otter LIFE : encourager les rénovations énergétiques dans les régions d'Aix-Marseille-Provence et Strasbourg,

- ENERPROD : accélération des projets d’énergie renouvelable citoyenne,

- LIFE Reno Tides : mise en œuvre de rénovations zéro carbone avec des systèmes collectifs innovants,

- OCTOPUS : soutenir la transition énergétique locale via l'implication des municipalités,

- SPARKLE : programme éducatif pour renforcer les compétences des municipalités en matière de durabilité.

Ces projets démontrent l'engagement de la France à répondre aux objectifs européens en matière de climat et de développement durable, en mobilisant divers acteurs publics et privés pour des initiatives à fort impact environnemental.

Le Prix « Diana » 2024 décerné à Manuel Gallardo, président des chasseurs espagnols

La Fédération des Associations de Chasseurs de l'Union Européenne (FACE) a récemment honoré Manuel Gallardo, président de la Fédération Royale Espagnole de Chasse (RFEC), en lui décernant le prix « Diana » 2024. Cette distinction prestigieuse récompense son engagement infatigable en faveur de la chasse durable en Europe. Manuel Gallardo, membre du conseil d'administration de la FACE depuis quatre ans, a été reconnu pour son rôle crucial dans l'élaboration des politiques de l'organisation. La remise du prix a eu lieu lors d'une cérémonie au Parlement européen, dans le cadre des célébrations de la « Semaine européenne de la viande de gibier ». C’est Laurens Hoedemaker, président de la FACE, qui a remis le prix, soulignant le travail remarquable pour la promotion de la chasse durable à l’échelle continentale. Cette reconnaissance arrive à un moment clé pour la communauté des chasseurs européens, alors que l'Union européenne intensifie ses régulations affectant directement les pratiques de chasse. Dans son discours de remerciement, Manuel Gallardo a exprimé sa gratitude, non seulement pour cette distinction personnelle, mais aussi pour la reconnaissance du rôle vital de la RFEC dans le paysage européen de la chasse. Il a souligné l'importance d'une approche unifiée au sein de la FACE, qui regroupe 37 pays, pour défendre la chasse en tant qu’outil de gestion durable de la faune. « Les décisions prises à Bruxelles ont un impact direct sur la chasse et la conservation en Espagne, et nous devons rester unis pour défendre nos pratiques », a-t-il affirmé. Grâce à ses efforts, Manuel Gallardo a renforcé la coopération entre les chasseurs européens, promouvant une chasse responsable et respectueuse. Sous sa direction, la RFEC s'est engagée à garantir que les pratiques de chasse contribuent non seulement à la préservation des traditions culturelles, mais aussi à la gestion durable des écosystèmes. Le prix « Diana » met en lumière le rôle déterminant que peuvent jouer les leaders du secteur cynégétique pour une chasse bien encadrée. Cette distinction souligne aussi l'influence croissante de la RFEC sur la scène internationale, consolidant la position de l’Espagne comme un modèle de chasse durable.

Salon Animal Art Paris 2024

La 13ème édition en France du Salon International des Artistes Animaliers se tiendra du vendredi 22 au dimanche 24 novembre 2024 à l'Hippodrome d'Auteuil (Paris 16). Avec près de 7 000 visiteurs à Paris et Bruxelles, ce salon est devenu la plus grande exposition-vente en Europe entièrement consacrée à l’art animalier contemporain, avec une dominante faune européenne et faune sauvage (Afrique et autres continents), chasse, chiens, chevaux… Ouvert pendant 3 jours au public (invitation gratuite mais inscription obligatoire) à l’Hippodrome d’Auteuil, sur près de 1 000 m², plus de 50 artistes professionnels français et étrangers, sélectionnés par le Comité du salon, seront présents pendant toute la durée de l’exposition, qui permettra aux amateurs et collectionneurs d’art animalier, de découvrir ou retrouver des artistes confirmés, des artistes émergents, et de leur acheter en direct leurs créations les plus récentes. Plus d’un millier de gravures, peintures, dessins, sculptures, photographies, objets d’art et de décoration seront exposés et vendus directement par les artistes, sans commissions ni intermédiaires, à partir d’une centaine d’euros.

 

Pour recevoir une invitation gratuite, c’est ICI

Agrifaune : unir chasse et agriculture pour préserver la biodiversité

Agrifaune, lancé en 2006, vise à promouvoir des pratiques agricoles favorables à la biodiversité en partenariat avec des acteurs tels que les chambres d’agriculture, la Fédération nationale des chasseurs (FNC), la FNSEA, et l’Office français de la biodiversité (OFB), principal contributeur avec 53 % du budget (1,5 million d’euros par an). Cette journée, organisée par la FRC Pays-de-la-Loire, a rassemblé une centaine de participants, en présence de Philippe Chopin, préfet de Maine-et-Loire ; Roland Marion, membre du Conseil régional des Pays-de-la-Loire ; Philippe Justeau président de la FDC Pays-de-la-Loire ; Olivier Thibault, directeur général de l’OFB ; Jean-Alain Divanac’h, président de la FDSEA du Finistère ; Laurent Lelore, de la chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire. Les discussions ont porté sur des pratiques agricoles comme la gestion des bords de champs et l’adaptation du machinisme pour protéger la faune. Un focus particulier a été mis sur la haie, essentielle à la biodiversité, avec des ateliers pratiques sur sa plantation et gestion. La journée a posé les bases pour un avenir écologique durable. Olivier Thibault, directeur général de l’OFB, a présenté la convention-cadre 2024-2027. Deux nouveautés majeures ont été introduites : un groupe technique dédié à « l’Arbre en milieu agricole », se concentrant sur les arbres isolés dans les prairies permanentes et la restauration des haies, ainsi que l’élargissement du comité de pilotage technique à des instituts de recherche et des associations environnementales. Cependant, la signature de cette convention a été reportée, officiellement pour « incompatibilité d’agenda », suscitant des interrogations, notamment de la part de la FNC et de la FNSEA….

Restauration écologique ou réensauvagement ?

Face à l'effondrement de la biodiversité, la simple protection des écosystèmes existants ne suffit plus. Il devient crucial de restaurer les écosystèmes dégradés, comme le souligne la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030). Cette approche proactive vise à rétablir non seulement les espèces, mais aussi les fonctions écologiques essentielles pour la résilience des écosystèmes. Pour ce faire, deux disciplines complémentaires émergent dans ce contexte : la restauration écologique et le réensauvagement.

La restauration écologique

Cette approche consiste à ramener un écosystème à son état d'origine en se basant sur des références historiques. Elle inclut des interventions humaines directes telles que la plantation d'espèces natives ou l'élimination d'espèces invasives. Parmi ses principes clés figurent la participation des communautés locales, l'utilisation des savoirs traditionnels, et l'adaptation aux changements climatiques. Au sens strict, la restauration écologique a été définie par la « Society for Ecological Restoration International » (S.E.R., 2002) comme « le processus d'assister l'auto-régénération des écosystèmes qui ont été dégradés, endommagés ou détruits ». Il s'agit donc d'une activité intentionnelle qui initie ou accélère le rétablissement d'un écosystème antérieur (ancien ou récent) par rapport à sa composition spécifique, sa structure communautaire, son fonctionnement écologique, la capacité de l'environnement physique à supporter son biote (ensemble des organismes vivants) et sa connectivité avec le paysage ambiant. Cela suppose et nécessite une bonne connaissance de l'écologie fonctionnelle et évolutive des écosystèmes ciblés, de l'histoire de la dégradation anthropique (due à l'homme) et, enfin, du choix d'un écosystème de référence pour guider la planification, la réalisation, le suivi et l'évaluation du projet de restauration (White et Walker, 1997 ; Egan et Howell, 2001).

 

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Prix de recherche 2025 du CIC

Si vous êtes un étudiant universitaire, passionné par la gestion de la faune sauvage, son utilisation durable et la conservation de la biodiversité, le Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage (CIC) vous invite à postuler pour le « Prix de recherche d'opinion pour les jeunes 2025 ». Organisé chaque année par le groupe de travail CIC Young Opinion, ce prix récompense et soutient les projets universitaires qui font progresser la gestion durable de la faune sauvage. Les projets éligibles doivent aborder un ou plusieurs des piliers clés de la gestion durable de la faune sauvage : économique, socioculturel et écologique.

Les points forts de prix 2025 :

- Prix de 750 € pour le vainqueur et le prestigieux « Young Opinion Research Award »,

- Le gagnant sera invité à la 71e Assemblée générale du CIC à Doha, du 25 au 27 avril 2025, avec inscription gratuite, hébergement et aide au voyage.

Pour concourir : ce prix est ouvert aux étudiants poursuivant un baccalauréat, une maîtrise ou un doctorat. La date limite de dépôt est fixée au 12 janvier 2025.

Ce prix représente l'engagement du CIC à favoriser la recherche scientifique qui soutient l'utilisation durable et la conservation, conformément à sa mission et à ses valeurs.  Rejoignez-nous pour faire progresser la recherche significative pour un avenir durable.

 

Pour plus d’informations, c’est ICI

 

Renforcer la couverture médiatique des enjeux écologiques : une proposition de loi ambitieuse, mais dangereuse…

Le 13 novembre, le député socialiste Stéphane Delautrette, accompagné de neuf autres parlementaires de différents groupes politiques, a déposé une proposition de loi visant à améliorer le traitement médiatique des questions environnementales. Présentée en commission des affaires culturelles et de l'éducation, cette initiative comporte sept articles destinés à renforcer la présence des sujets écologiques dans l'audiovisuel. L’un des points forts de ce texte est le renforcement des missions de l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique). Les chaînes de télévision et les stations de radio seraient ainsi tenues de consacrer un volume horaire spécifique aux questions environnementales. Pour assurer le suivi de ces engagements, un observatoire sera mis en place, veillant à ce que les médias respectent ces nouvelles obligations. La proposition de loi prévoit également des dispositions spécifiques pour les périodes électorales. En effet, les médias devront alors garantir qu'une proportion minimale de leurs contenus soit dédiée aux enjeux écologiques. L’objectif est d’assurer une meilleure sensibilisation du public à ces sujets cruciaux, notamment dans un contexte où les décisions politiques peuvent avoir un impact significatif sur l’environnement.

 

Vers des « contrats climat » obligatoires ?

Autre mesure clé du texte : la généralisation des « contrats climat » introduits par la loi Climat de 2021. Ces contrats visent à réduire la publicité pour des produits jugés nuisibles à l’environnement, notamment en limitant la promotion de biens à forte empreinte carbone. La proposition de loi entend rendre ces contrats obligatoires pour tous les médias audiovisuels. Cette initiative législative est le fruit d’un travail collaboratif entre différents acteurs. Dès juillet 2023, un groupe de travail transpartisan a été constitué, en partenariat avec des associations telles que « QuotaClimat » et « l’Institut Rousseau ». Si le calendrier législatif le permet, ce texte pourrait être discuté à l’Assemblée nationale dès le premier semestre 2025. Cependant, cette proposition de loi soulève des interrogations quant à la liberté éditoriale des médias. Faut-il imposer aux chaînes et radios de consacrer des volumes horaires aux questions environnementales, au risque de restreindre leur liberté de choix éditorial ? Une contrainte qui pourrait nuire à la diversité des contenus et à la pluralité de la presse...

Marché au gibier de Bouillon (Belgique) : la foule pendant trois jours…

Une fois de plus, le marché au gibier de la petite ville frontalière de l’Ardenne belge n’a pas failli à sa réputation, bien au contraire. Elargi au week-end, il a attiré, durant trois jours, des milliers de personnes venues de tous les horizons, et en particulier des pays du Benelux, en famille, en groupes et parfois même amenées à destination en bus. Installé le long de la Semois, le marché est bien sûr centré sur le gibier et notamment tous les ongulés des forêts environnantes. On pouvait aussi y acheter du gibier à plumes (canards colverts, pigeons, perdrix, faisans) et autres lièvres, présentés avec le meilleur soin, ainsi que toutes les déclinaisons préparées à base de sanglier et gibier rouge : terrines pâtés, saucisses aux assaisonnements divers et variés, merguez de mouflons. Un sanglier, cuit au feu de bois, dégageait une odeur des plus sympathiques et se mêlait aux délicats fumets de civets de biche, préparés en continu… et que l’on pouvait apprécier tout en flânant. Succès incontesté encore pour tous ces morceaux présentés sous vide, sur les étals des bouchers locaux, et aux prix du kilo variant de 22 € pour le civet, à 72 € pour le filet de chevreuil parfaitement paré. « Starsavor » proposait des marcassins et bêtes rousses en carcasses à 7 € le kilo, et des chevreuils à 15 € le kilo..

Par Jean-Marc Thiernesse

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