Gite : Chez Papé et Mita

En Dordogne, les sangliers d’un élevage abattus pour cause de maladie d’Aujeszky

Les 16 sangliers d’un élevage situé au Buisson-de-Cadouin, en Dordogne, ont été éliminés le mardi 17 décembre dernier. Les animaux étaient porteurs de la maladie d’Aujeszky, une pathologie hautement contagieuse, mortelle pour les chiens de chasse. Les opérations ont été menées par des lieutenants de louveterie agissant sur ordre de la préfète. La maladie d’Aujeszky affecte principalement les porcs et les sangliers, mais peut se transmettre aux chiens de chasse lorsqu’ils mordent ou entrent en contact avec le sang d’un animal infecté. Afin d’enrayer la propagation, tous les sangliers de cet élevage ont été abattus. L’éleveur devra maintenant procéder au nettoyage et à la désinfection complète des lieux, suivis d’un vide sanitaire d’une durée minimale de 21 jours. Les autorités ont annoncé que l’État l’indemnisera pour les pertes subies. La Dordogne compte une quinzaine d’élevages de sangliers, qui font l’objet de contrôles sanitaires réguliers. Ce nouvel incident s’ajoute aux décès de trois chiens de chasse survenus en début d’année dans le Périgord noir, à Saint-Pardoux-et-Vielvic ainsi qu’à Prats-du-Périgord, également liés à cette maladie. Face à ce cas confirmé, la préfecture a imposé des restrictions sur les mouvements de porcins à travers tout le département, en attendant la désinfection complète de l’élevage concerné. La préfète appelle d’ailleurs tous les éleveurs porcins à une vigilance accrue, leur rappelant l’obligation de signaler rapidement à leur vétérinaire toute suspicion de maladie d’Aujeszky. Cette situation met en lumière l’importance des mesures sanitaires pour protéger les élevages et prévenir de nouvelles contaminations, notamment pour les chiens de chasse, particulièrement vulnérables face à cette maladie. (Illustration FDC Moselle)

Adaptation au changement climatique : s'inspirer de la nature pour agir

Canicules, sécheresses, inondations… Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient et impactent de plus en plus de territoires, aussi bien dans l’Hexagone que dans les Outre-mer. Face à ces défis croissants, il est crucial de continuer à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais également d’accélérer l’adaptation de nos territoires et de nos secteurs économiques. Cette double démarche vise à renforcer leur résilience et à les rendre moins vulnérables aux bouleversements en cours. Les solutions, fondées sur la Nature (SfN), se démarquent par leur efficacité. Ces approches consistent à tirer parti des services rendus par les écosystèmes pour répondre aux enjeux climatiques, tout en préservant la biodiversité et les ressources naturelles. En intégrant à la fois les dimensions écologique, sociale et économique, les SfN offrent une alternative innovante et durable. L’Office français de la biodiversité (OFB), en tant qu’organisme public dédié à la préservation de la biodiversité, s’engage activement dans ce domaine. Avec l’appui de nombreux partenaires, l’OFB pilote le projet Life ARTISAN, un programme ambitieux visant à promouvoir les SfN comme levier d’adaptation au changement climatique. Ce projet, qui s’étend sur huit ans, vise à créer un cadre favorable pour leur déploiement à l’échelle locale, régionale, nationale et même européenne. Un grand nombre de projets reposant sur les SfN sont déjà mis en œuvre à travers la France métropolitaine et les Outre-mer. Ces initiatives exploitent les capacités naturelles des écosystèmes pour atténuer les impacts des aléas climatiques. Par exemple :

- la restauration des zones humides, qui contribue à limiter les inondations en absorbant l’excès d’eau tout en préservant des habitats essentiels à la faune et à la flore,

- la reforestation et l’agroforesterie, qui améliorent la captation du CO, réduisent l’érosion des sols et favorisent une agriculture plus résiliente face aux sécheresses,

- la renaturation des espaces urbains, comme la création de parcs ou de toitures végétalisées, qui permet de lutter contre les îlots de chaleur et d’améliorer la qualité de vie des habitants.

Ces initiatives démontrent l’étendue des co-bénéfices qu’apportent les SfN. Elles ne se limitent pas à la lutte contre les effets du changement climatique, mais soutiennent également la biodiversité, la qualité des sols et des eaux, et renforcent les liens sociaux dans les communautés locales.

Un programme communautaire pour sauver le mystérieux chat doré africain

Le parc national impénétrable de Bwindi, situé au sud-ouest de l'Ouganda, porte bien son surnom : il n’existe aucune route pour s’y rendre et n’est accessible qu’à pied. Une ancienne et dense forêt tropicale, dont la majeure partie se trouve à environ 2 000 mètres d’altitude, s’étend sur des collines escarpées et des vallées profondes. Le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, abrite la moitié des gorilles de montagne du monde (Gorilla beringei beringei), qui partagent leur habitat avec des colobes noirs et blancs (Colobus guereza), des cercopithèques de L’Hoest (Allochrocebus lhoesti), des chimpanzés de l’Est (Pan troglodytes schweinfurthii), des calaos couronnés (Tockus alboterminatus) et des Touracos du Ruwenzori (Gallirex johnstoni), mais aussi le très discret chat doré africain, capturé virtuellement par des pièges photographiques. « Caracal aurata » est le seul félin d’Afrique dépendant de la forêt. Environ deux fois plus gros qu’un chat domestique, le chat doré d’Afrique est recouvert d’un pelage brun/noir, et possède des pattes arrière plus longues que ses pattes avant. Bien qu’il soit classé en tant qu’espèce vulnérable menacée d’extinction sur la liste rouge de l’UICN, il est le félin le moins étudié au monde. Grâce à une petite subvention du Fonds Mohamed ben Zayed pour la conservation des espèces, dirigé par le président des Émirats arabes unis, une étude sur le suivi des chats dorés d’Afrique dans le parc national de Bwindi vient d’être lancée. Elle est menée par un groupe de travail « African Golden Cat Conservation Alliance and Working Group », dirigée par l’ONG Embaka. L’initiative vise à combler les lacunes existantes en matière de connaissances écologiques sur l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce. « Nous espérons que dans cinq ans, nous pourrons faire un lien entre les informations écologiques collectées sur les chats dorés d’Afrique, et les efforts que nous mettons en œuvre avec l’aide des communautés » a précisé le responsable des recherches.

En 2025, jusqu’à 192 loups pourront être abattus en France

Le jeudi 12 décembre, les autorités ont annoncé les nouveaux chiffres concernant la population de loups sur le territoire, et fixé ce plafond, en baisse par rapport à 2024. Cette décision suscite l’inquiétude des éleveurs, qui dénoncent un abandon face à la menace que représentent les attaques sur leurs troupeaux. Une réunion du Groupe national loup, instance consultative rassemblant éleveurs, défenseurs de l’environnement, élus et chasseurs, s’est tenue lundi à Lyon pour débattre de la situation. Selon la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de ce dossier sensible, l’estimation repose sur une nouvelle méthode de comptage utilisant les données génétiques collectées durant l’hiver 2023-2024, dans le cadre d’un plan d’échantillonnage territorialisé. La population de loups est estimée à 1 013 individus, un chiffre quasi stable par rapport à mai (1 003), mais en baisse par rapport aux 1 104 annoncés en septembre 2023. Cette dernière estimation avait servi de base pour calculer le quota d’abattage pour 2024, fixé à 19 % de la population, soit 204 loups. En 2025, ce chiffre diminue à 192. Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO), critique cette estimation, affirmant qu’elle ne reflète pas du tout la pression de prédation sur les élevages. À l’inverse, les défenseurs de l’environnement s’opposent aux tirs, estimant qu’ils ne constituent pas une solution durable. « Le seul moyen de limiter les dommages causés par les loups est de renforcer la protection des troupeaux » affirme un co-référent d’une association pro-loup. Réponse du berger au protecteur nullement concerné par les attaques et les dégâts : « le seul moyen de limiter les dommages est de renvoyer le loup dans les espaces adaptés à sa morphologie, là où il a encore sa place de prédateur… ».

Les sénateurs aux petits soins pour les haies

La Commission des affaires économiques du Sénat a adopté une proposition de loi ambitieuse visant la préservation et la reconquête des haies en France. Cette initiative s'inscrit dans la continuité du « Pacte en faveur de la haie », lancé en 2023, qui visait à préserver et planter 800 000 kilomètres de haies d’ici 2030, avec un budget initial de 110 millions d’€ par an. Cependant, les réductions budgétaires récentes ont souligné la nécessité d’un cadre légal pour garantir la pérennité de cet engagement essentiel à la biodiversité, à l’agriculture et à la lutte contre le changement climatique. Les haies ne sont pas de simples alignements d’arbustes ou d’arbres séparant les parcelles agricoles. Elles constituent des écosystèmes riches et variés, jouant un rôle central dans la biodiversité en offrant refuge et nourriture à de nombreuses espèces animales. Elles agissent également comme des barrières naturelles contre l’érosion des sols, favorisent l’infiltration de l’eau, et participent à la captation du carbone. Pour les agriculteurs, les haies représentent un atout économique sous-estimé. Une gestion durable et bien pensée peut ainsi allier préservation de l’environnement et rentabilité. La proposition de loi adoptée par le Sénat fixe des objectifs à long terme, notamment pour assurer une gestion durable et une gouvernance renforcée des haies. Parmi les mesures phares, on retrouve :

- une cartographie précise et un suivi continu grâce à des outils numériques pour évaluer l’évolution des haies et l’efficacité des actions menées,

- des incitations financières pour encourager les agriculteurs à s’engager dans des pratiques durables. En particulier, un crédit d’impôt de 3 500 € avait été proposé pour les exploitants certifiés « Label Haie – Gestion ». Bien que cette mesure ait été annulée après la censure du gouvernement, les sénateurs prévoient de la réintroduire dans un futur budget,

 - une reconnaissance accrue des haies comme un patrimoine agricole et écologique, afin de transformer leur perception en véritable levier économique et environnemental pour les agriculteurs.

Grippe aviaire : sommes-nous à la veille d'une nouvelle pandémie ?

Le virus de la grippe aviaire H5N1, connu depuis des décennies, suscite aujourd’hui une inquiétude grandissante. Sa récente progression, marquée par une hausse des contaminations chez les mammifères et quelques cas humains, soulève la question : pourrait-il bientôt se transmettre entre humains et déclencher une pandémie ? Depuis son émergence en 1996, le H5N1 s’est largement répandu parmi les oiseaux. Cependant, depuis 2020, son expansion s’intensifie de manière alarmante. Malgré des mesures drastiques, comme l'abattage de plus de 300 millions de volailles et le renforcement des protocoles sanitaires, le virus s’est propagé dans 80 pays. Il affecte désormais non seulement les oiseaux migrateurs et d'élevage, mais aussi des mammifères ayant été en contact avec eux : phoques, vaches, chiens ou encore chats. Si les cas humains demeurent rares, ils n’en sont pas moins préoccupants. La majorité touche des personnes exposées à des animaux infectés. Toutefois, certains cas sans contact direct avec des animaux contaminés laissent penser que le virus pourrait s’adapter lentement à l’espèce humaine. Selon les experts, une seule mutation génétique pourrait suffire pour qu’il devienne transmissible entre humains. Cependant, pour provoquer une pandémie, le H5N1 devrait également développer une capacité de réplication rapide et efficace chez l’homme. Pour limiter les risques, les autorités sanitaires appellent à une vigilance accrue :

- par le renforcement des mesures agricoles : contrôles sanitaires stricts et utilisation d’équipements de protection adaptés,

- par le développement de vaccins : certains pays, comme le Royaume-Uni, ont déjà commandé des doses préventives,

- par les consignes diffusées auprès du grand public : éviter de consommer du lait cru, protéger les animaux domestiques des contacts avec des oiseaux, et s’abstenir de manipuler des oiseaux sauvages.

Même si le risque immédiat reste limité, chaque nouvelle infection représente une opportunité pour le virus de muter et de franchir les barrières entre espèces. En restant vigilants et proactifs, on limite les risques de voir émerger une nouvelle pandémie mondiale.

La lettre d'information du réseau Ours brun

L’Écho des tanières synthétise, en cours de saison, les relevés de terrain effectués par le réseau Ours brun : itinéraires de prospection, suivi d’appareils photo et vidéo automatiques. Il résume aussi des faits marquants concernant le suivi de l’espèce dans les Pyrénées. Entre septembre et fin novembre 2024, 360 indices indirects d’ours ont été collectés, et 67 séries de photos et vidéos collectées. Dans le numéro 64, vous y trouverez :

- les indices collectés sur 4 départements des Pyrénées françaises, entre la commune d’Aydius (64) à l’ouest et la commune d’Aston (09) à l’est,

- les 25 itinéraires qui ont permis de collecter 67 indices d’ours au cours de cette période,

- les relevés des 26 caméras automatiques qui ont saisi 74 séries de photos et vidéos, dont un ours indéterminé qui a de nouveau été détecté dans la vallée de Luchon (31).

Les premiers résultats génétiques permettent d’identifier 8 portées différentes sur la partie française des Pyrénées. Certains de ces génotypes demandant encore à être précisés et/ou confirmés par le biais d’échantillons encore en cours d’analyse, l’ensemble de ces résultats sera détaillé dans le rapport annuel 2024 du réseau Ours brun qui sera publié début avril 2025.

 

Pour lire la lettre d’information, c’est ICI

La « Fondation Luciole – Institut de France » lance son Grand Prix doté de 100 000 € pour la transition écologique

Créée en 2006, la « Fondation Luciole - Institut de France » œuvre tant en France qu’à l’étranger dans deux domaines essentiels : l’éducation et la protection de l’environnement. Dans le domaine de la formation, elle soutient les personnes les plus vulnérables, qu’il s’agisse d’enfants ou d’adultes, en leur offrant des opportunités d’acquérir des compétences qui favorisent leur autonomie. Elle facilite l’accès à l’alphabétisation et à la connaissance, tout en sensibilisant aux questions d’hygiène et de santé. Concernant la protection de l’environnement, la Fondation s’engage à promouvoir l’éveil et la sensibilisation à la préservation de la nature et de l’environnement, avec un accent particulier sur le respect de la terre et de l’eau, dans une optique d’agro-écologie. La prise de conscience de l’urgence de protéger la nature et le vivant est au cœur de ses programmes d’action. À partir de 2025, le Grand Prix Luciole sera décerné lors de la cérémonie annuelle des Grands Prix des fondations sous la Coupole de l’Institut de France, un événement phare dans la vie de l’Institut. Le Grand Prix Luciole, doté de 100 000 €, distinguera des initiatives sociétales ou des recherches scientifiques contribuant à la transition écologique, tant en France qu’à l’étranger. Cette transition écologique englobe les changements profonds nécessaires pour limiter l’impact humain sur l’environnement et garantir un avenir solidaire et durable. Les enjeux environnementaux visés par la Fondation sont les suivants :

- La protection de la nature et de la biodiversité,

- La transition écologique, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des transports, de l’énergie, de la consommation et du vivre-ensemble,

- La prévention des risques naturels ou sanitaires,

- L’éducation à la transition écologique.

 

Pour voir l’appel à candidatures, c’est ICI

Les associations écolos en manque de fonds

Les associations écologistes font face à une crise de financement. La diminution des dons privés et des subventions publiques les place dans une situation précaire. Certaines associations ont déjà annoncé des déficits, menaçant le maintien de leurs activités. Le climat économique actuel, marqué par l'inflation et l'incertitude politique, pèse lourdement sur leurs ressources. Les donateurs se font plus rares, souvent contraints de privilégier des besoins plus immédiats. Selon les organisations, les réductions de subventions publiques, particulièrement au niveau régional, aggravent la situation. Dans ce contexte, certaines associations ont dû revoir leur budget et réduire leurs effectifs, voire annuler des projets. Pour faire face à cette crise, les associations écologistes cherchent de nouvelles sources de financement. Elles se tournent notamment vers le mécénat et les fondations, mais là aussi les ressources se sont également taries ces dernières années. Les défis sont d'autant plus complexes que les débats politiques actuels alimentent un climat de remise en question des actions écologistes, jugées trop radicales. Cerise sur le gâteau, en plus de cette situation que nos adversaires qualifient de « difficile », plusieurs initiatives ont montré des résultats peu encourageants contre des projets qu’ils jugent nuisibles à l'environnement. La mobilisation ne répond plus, ce qui va obliger le mouvement écologiste à repenser ses stratégies.

L’Office national des forêts et le Secours populaire français signent une convention de partenariat

Le 6 décembre 2024, Valérie Metrich-Hecquet, directrice générale de l’Office national des forêts et Thierry Robert, directeur général du Secours populaire français (SPF), ont signé une convention de partenariat visant à mener des actions en faveur de l’éducation populaire et de la solidarité alimentaire. Parmi les engagements solidaires, figure le soutien de l'ONF, dans l'aide alimentaire du Secours populaire français, par des dons réguliers de lots de viandes surgelées de gibiers. En décembre, une tonne de viande de gibier cuisinée sera distribuée à 1 250 familles de quatre personnes, soit l’équivalent de 5 000 repas individuels. La distribution alimentaire ne constituant pas le seul volet de cette convention, l'accord prévoit également l’organisation de classes vertes en forêt à destination des collégiens, lycéens et jeunes adultes accompagnés par le SPF. A cet effet, l’ONF s’engage à leur proposer des visites pédagogiques ou des chantiers participatifs (plantations d’arbres…), dans le but de les sensibiliser à la forêt et de leur faire découvrir ses métiers.

Les faits divers de la semaine passée

- Alpes-Maritimes : samedi, la place du Marché, à Grasse, a été le théâtre d’une scène inhabituelle. Un sanglier a blessé un homme de 51 ans et percuté une voiture avant de prendre la fuite. L’homme, touché légèrement à la jambe, a d’abord été secouru par les agents de sécurité présents sur les lieux, avant d’être pris en charge par les pompiers et transporté à l’hôpital. Selon les autorités, le sanglier se serait retrouvé en centre-ville après une battue organisée dans les environs. Toujours en fuite, l’animal restait introuvable et la mairie conseille : « Si vous apercevez l’animal, ne tentez pas de l’approcher. Prévenez immédiatement les pompiers ».

 

- Doubs : le plan de chasse pour la saison 2024-2025 prévoit l'abattage de 500 chamois, une décision qui a suscité une vive opposition de la part des défenseurs de la cause animale. Samedi dernier, une vingtaine de manifestants se sont rassemblés devant la préfecture, à Besançon, pour dénoncer cette mesure. Appuyés par une pétition, les participants ont qualifié cette décision d'inhumaine, et ont contesté son fondement scientifique. Les autorités ont remis les pendules à l'heure, justifiant ce plan de chasse comme un moyen de réguler une population jugée nuisible, car excédentaire, pour les écosystèmes forestiers et agricoles.

 

- Gard : les chasseurs du département ont offert à la Banque alimentaire de Nîmes une centaine de faisans et 150 terrines de gibier, dans le cadre de l'initiative « Les chasseurs ont du cœur ». Cette action vise à soutenir les plus démunis et à améliorer l'image de la chasse. Cette année, le don est d'autant plus significatif que la Banque alimentaire a récemment perdu six véhicules dans un incendie criminel. Jean-Christophe Chastang, président d’InterProchasse, souligne l'engagement des chasseurs, tandis que Joseph Pronesti, président de la Banque alimentaire du Gard, met en avant l'accès à des produits de qualité pour les familles précaires.

 

- Loiret : en forêt d'Orléans, chaque semaine, les membres du collectif local AVA viennent perturber le déroulement des laisser-courre, créant ainsi des incidents qu’ils exploitent à leur façon pour décrédibiliser la vénerie. Des noms d’oiseaux à des actes plus musclés, les anti-chasse pourrissent la situation dans le plus grand domaine forestier de France, où cinq équipages sont actifs. Et pour faire ça… ils ne sont que trois !

 

- Maine et Loire : la lutte contre les nuisibles dans le territoire du Groupement de Défense contre les Organismes Nuisibles (GDON) de l’Erdre-Argos, se traduit par une efficacité qui ne se démontre plus. Au cours de cette année 2024, ce sont 592 rats musqués qui ont été prélevés par les piégeurs agréés a déclaré Daniel Penven, président du GDON local. Outre les galeries qu’il creuse sur les berges, le rat musqué est vecteur de la leptospirose. Ces chiffres ont été dévoilés lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 5 décembre, chaque responsable de commune (Candé, Chazé, Loiré, Challain et Angrie) ayant fait état des effectifs éliminés.

 

- Haute-Savoie : le dimanche 8 décembre, vers 9 h 30, l’équipe du secours en montagne, composée de membres du peloton de gendarmerie de haute montagne et de sapeurs-pompiers, a porté secours à un chasseur d’une cinquantaine d’années. Ce dernier a chuté alors qu’il chassait dans la forêt de Saint-Jeoire. Il a été héliporté au Centre hospitalier Alpes Léman.

 

- Seine-Maritime : mardi dernier, un braconnier a été arrêté par la police, au Havre, pour détention de chardonnerets élégants, une espèce menacée d'extinction. L’homme avait été repéré en train de capturer des oiseaux. Les volatiles ont été récupérés par les inspecteurs de l’OFB et le braconnier a été arrêté. Il est convoqué devant la justice le 10 octobre 2025.

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Parlement européen : renouvellement de l'intergroupe « Biodiversité, Chasse, Campagne »

Le Parlement européen a officiellement rétabli l'intergroupe « Biodiversité, Chasse, Campagne », bénéficiant du soutien de plus de 100 eurodéputés issus des principaux groupes politiques. Cette décision marque une reconnaissance croissante de l'importance des communautés rurales dans les discussions sur les politiques qui façonnent l'espace rural européen. Ce rétablissement intervient dans un contexte où les acteurs ruraux (propriétaires fonciers, agriculteurs, forestiers et chasseurs) aspirent à une meilleure représentation au sein des débats politiques de l’Union européenne. L'intergroupe continuera de jouer un rôle clé en tant que plateforme de dialogue entre les décideurs politiques, les experts et les représentants des zones rurales, garantissant que leurs perspectives soient intégrées au cœur des discussions législatives à Bruxelles. Juan Ignacio Zoido, eurodéputé et fervent défenseur du rétablissement de l'intergroupe, a déclaré : « Les zones rurales constituent l’épine dorsale de l’identité et de la prospérité européennes. Cet intergroupe est essentiel pour favoriser des discussions sur les enjeux variés des campagnes européennes. Il offrira une tribune pour débattre des politiques qui soutiennent les économies locales, améliorent la gestion des terres, favorisent la conservation et encouragent une chasse durable »…

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