Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

L’Union européenne déclare ouverte la chasse aux polluants éternels

La Commission européenne se prépare à lancer une initiative ambitieuse visant à nettoyer les substances per et poly fluoroalkyles (PFAS), connues sous le nom de « polluants éternels », dans le cadre de sa nouvelle stratégie de résilience de l'eau. Prévue pour être dévoilée le 4 juin, cette stratégie vise à répondre aux défis croissants posés par les inondations, les sécheresses et la pollution de l'eau à travers l'Europe. Les PFAS sont des composés chimiques notoires pour leur persistance dans l'environnement et dans le corps humain, posant ainsi des risques significatifs pour la santé publique et l'écosystème. La Commission européenne reconnaît l'urgence d'agir contre ces substances omniprésentes et bioaccumulables, soulignant la nécessité de mesures innovantes pour remédier à la contamination généralisée de l'eau. Un aspect central de cette initiative est le principe du « pollueur-payeur », où le financement public soutiendra le nettoyage des sites contaminés lorsque les responsables ne peuvent être identifiés. Les coûts associés à cette entreprise sont conséquents (plusieurs dizaines de milliards d'€ annuellement), avec des dépenses supplémentaires importantes pour le secteur de l'eau, notamment pour le traitement des eaux usées et des boues d'épuration. À partir de 2026, un partenariat public-privé sera lancé pour détecter et éliminer les PFAS, aligné avec les récentes révisions législatives de l'UE sur les émissions industrielles et la gestion de l'eau. L'accent est mis sur l'innovation et la numérisation pour soutenir le développement du marché européen de l'eau, tout en atteignant la neutralité énergétique dans le secteur des eaux usées. La stratégie inclut également des mesures spécifiques pour restreindre l'utilisation des PFAS dans les mousses anti-incendie d'ici la fin de 2025, soulignant une approche proactive pour réduire les principales sources d'émission de ces polluants persistants.

Olivier Nasti lance le Championnat du Monde de la « Tourte de Gibier - Le Meilleur Pithiviers »

Le 17 novembre 2025, dans l’écrin alsacien du Chambard à Kaysersberg, se tiendra la grande finale d’un concours inédit, ambitieux et hautement symbolique : le « Championnat du Monde de la Tourte de Gibier – Le Meilleur Pithiviers ». À l’initiative de trois figures majeures de la gastronomie française, Olivier Nasti, Éric Briffard et Fabien Pairon, tous trois « Meilleurs Ouvriers de France », cet événement entend redonner ses lettres de noblesse à une spécialité aussi raffinée que méconnue : la tourte de gibier. Inspiré du pithiviers, mets fastueux servi aux rois de France dès le XIVe siècle, ce championnat fait le pari audacieux de remettre en lumière une version salée d’une tradition pâtissière aujourd’hui trop souvent réduite à sa déclinaison sucrée. Ici, point d’amandes ou de crème, mais une farce noble, des viandes de chasse subtilement travaillées, un feuilletage d’orfèvre et une sauce à part, en accord avec les fruits d’automne. Le choix du gibier, exigeant, symbolique et enraciné dans les forêts françaises, inscrit ce plat dans une gastronomie d’émotion, de respect du produit et de maîtrise technique. Ce n’est donc pas un concours de plus, mais une revendication culturelle, portée par ceux qui œuvrent chaque jour à défendre l’excellence artisanale. Pour participer...

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La méthanisation est-elle un danger pour la petite faune sauvage ?

Produire de l’énergie à partir de déchets organiques séduit des agriculteurs et des collectivités en quête d’autonomie énergétique. Cette technique, dite méthanisation, transforme du fumier, des résidus de culture ou des biodéchets alimentaires en biogaz, utilisable pour chauffer des bâtiments, faire rouler des véhicules ou produire de l’électricité. À l’heure où la France cherche à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, cette solution est souvent présentée comme une alternative verte et locale. Mais, derrière cette promesse se cachent aussi des interrogations environnementales, de plus en plus documentées, et en particulier, les effets de la filière de méthanisation sur la biodiversité. Autrement dit, sur les insectes, la petite faune terrestre, les oiseaux, les plantes, les micro-organismes, et tous les autres êtres vivants qui composent les écosystèmes agricoles et naturels. L’OFB a récemment publié un état des lieux scientifique très complet sur le sujet (avril 2025). Il montre que si la méthanisation présente des avantages, notamment en limitant le recours aux engrais chimiques, elle peut aussi entraîner de nouvelles pressions sur la nature (augmentation de cultures dédiées, épandage des digestats, perturbation des sols et récoltes mécanisées). Si les effets de la méthanisation sur la biodiversité ne sont pas encore tous bien connus, les premiers résultats d’études montrent une tendance claire : tout dépend de la manière dont le processus est mis en œuvre...

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A Chambord, l’ANCGG a fêté ses 75 ans d’existence...

C’est dans le cadre prestigieux du château de Chambord que près de 200 membres, venus de tous les départements de France, se sont retrouvés autour du président Matthieu Cousty, pour marquer dignement le 75e anniversaire de l’Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier, fondée par François Sommer et ses proches, en... 1950. Lors de cette AG, différentes communications intéressant la vie des 80 associations départementales ont été présentées sur les thèmes initiés au niveau national : administration, brevet Grand Gibier, formations au tir, formations à l’équilibre forêt-gibier, enquête sur l’efficacité des munitions… Mais le programme se voulait avant tout centré sur l’histoire de l’ANCGG, à travers les actions impulsées par les successeurs de François Sommer : François Junk (de 1965 à 1990), André-Jacques Hettier de Boislambert (de 1990 à 2000), le docteur Alain François (de 2000 à 2013) et Gérard Bedarida (de 2013 à 2024). La table ronde, animée par Guy Bonnet, rédacteur de la revue trimestrielle Grande Faune, rassemblait autour de Matthieu Cousty l’actuel président, et de Jacky Martin  le vice-président, le docteur Alain François et Gérard Bédarida, lesquels ont retracé les moments forts de la vie de l’ANCGG et de leurs actions. Guy Bonnet concluait en situant l’ANCGG en 2025, et son évolution future qui, dans son contexte de modernité et d’innovation, ne doit pas s’écarter des grands principes qui définissent la charte des chasseurs de grand gibier...

Par Jean-Marc Thiernesse

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« Prix de Thèse 2025 » du ministère de la Transition écologique

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche a récompensé, mercredi dernier, les lauréats de la deuxième édition du prix de thèse ministériel. Ce prix, dédié à la Transition écologique, a pour objectif de renforcer les liens entre le monde scientifique et l’administration au bénéfice de l’action publique, et de récompenser l’excellence des travaux en la matière. Lors de la cérémonie de remise des prix, qui s’est tenue à l’Hôtel de Roquelaure, la ministre a distingué 4 lauréats :

- 1er prix : Célia Escribe, pour sa thèse sur les canaux de l'atténuation du changement climatique : perspectives des modèles économiques intégrés avec agents hétérogènes ;

- 2e prix : Constance Blary, pour sa thèse sur la perception visuelle des éoliennes par les oiseaux ;

- 3e prix : Romain Sordello, pour sa thèse sur l’écologie du paysage et écologie sensorielle : prendre en compte les pollutions lumineuses, sonores et olfactives dans les trames écologiques ;

- Prix spécial : Fanny Hugues, pour la thèse sur les débrouilles rurales.

Le jury a également décidé de décerner 2 accessits à :

- Elias Fekhari, pour sa thèse sur la quantification d’incertitudes en simulation multiphysique pour la gestion d’actifs éoliens ;

- Thibault Laigre, pour sa thèse sur le rôle des écosystèmes côtiers dans l’atténuation des impacts des tempêtes dans un contexte caribéen.

Pour s’assurer de la rigueur et de la qualité des travaux, les 96 candidatures reçues ont été examinées par le comité scientifique présidé par :

- Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et coprésidente du groupe n°1 du GIEC de 2015 à 2023 ;

- Anthony Briant, directeur de l'ENPC ;

- Patrick Flammarion, directeur général délégué expertise et appui aux politiques publiques de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) ;

- Didier Gay, directeur de la stratégie, des politiques scientifiques et de la communication de l’INERIS ;

- Laurence Rouil, directrice du service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus ;

- Elsa Cortijo, directrice exécutive de l’agence de programme biodiversité, climat, société durable, portée par le CNRS.

Puis par un jury de l’administration composé de :

- Brice Huet, commissaire général au Développement durable ;

- Paul Delduc, chef de l’Inspection générale de l’Environnement et du Développement durable ;

- Guillaume Leforestier, secrétaire général du Ministère.

Désinformation... et c’est le Maroc qui nous l’apprend !

Alors que certaines ONG, pour discréditer la chasse aux trophées,  ne cessent de dénoncer la dramatique baisse de la faune sauvage en Afrique et annoncent la disparition prochaine de certaines espèces, dont le rhinocéros noir, on apprend, dans un rapport publié par « L’Observateur du Maroc & d’Afrique » que : « L’Afrique australe a triplé la population de rhinocéros noirs en 30 ans, un succès majeur contre le braconnage. L’approche coordonnée de l’Afrique australe en matière de conservation porte ses fruits. En effet, la population de rhinocéros noirs, autrefois au bord de l’extinction, est passée de 2 400 en 1995 à environ 6 400 aujourd’hui. Ce progrès spectaculaire est attribué au Programme des aires de conservation transfrontalières (TFCA), mis en œuvre par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Lors de la réunion du Conseil des ministres de la SADC à Harare, le secrétaire exécutif, Elias Magosi, a salué cette réussite comme un exemple fort de coopération régionale. « Ce rétablissement remarquable souligne l’efficacité de la collaboration transfrontalière et de la gestion intégrée de la faune sauvage », a-t-il déclaré. Les TFCA sont des initiatives écologiques partagées entre plusieurs pays qui permettent de restaurer l’intégrité d’écosystèmes fragmentés par les frontières nationales. La zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze (KAZA), qui regroupe le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe, couvre à elle seule 520 000 km², en faisant l’une des plus grandes au monde. Depuis 1999, les TFCA de la région sont passées de 35 500 km² à plus d’un million de kilomètres carrés. En plus des rhinocéros, les populations d’éléphants y résistent mieux qu’ailleurs sur le continent. Le seul complexe KAZA abrite aujourd’hui plus de 220 000 éléphants. Face à la pression constante des réseaux criminels alimentant les marchés asiatiques en ivoire et cornes, ces succès tiennent à un triptyque : renforcement de l’application de la loi, échanges de renseignements entre pays membres, et implication active des communautés locales ».

Etat de l’environnement en France

Il y a tout juste trente ans, paraissait, en France, le premier « Rapport sur l’état de l’environnement ». Trente années qui ont été marquées par une prise de conscience de plus en plus forte des questions liées à l’environnement et à sa protection, alors même que les manifestations du changement climatique se faisaient plus concrètes et intenses sur toutes les parties du globe. Les parutions successives de ce rapport depuis 1994 répondent à un même objectif : partager la connaissance pour renforcer la prise en compte des enjeux environnementaux dans les décisions collectives et individuelles, et contribuer à la concrétisation de la transition écologique. Le dernier ouvrage de référence « État de l’environnement en France – Rapport 2024 » édité par le Commissariat général au développement durable (CGDD), a été élaboré par le Service des données et études statistiques (SDES), le service statistique des ministères de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique dans le cadre de ses missions d’information environnementale. Alors que certains indicateurs restent préoccupants, des signes encourageants sont identifiés sur les évolutions de long terme dans certains domaines (baisse des émissions, diminution de la pollution de l’air, réintroductions et protections réussies d’espèces...). Ce rapport permet de dresser un état des lieux et d’observer les évolutions de long terme fondées sur les dernières données disponibles, les sources de référence et des indicateurs robustes. Il constitue une photographie inédite en apportant une vision complète des enjeux environnementaux, sous l’angle de quatre grands défis totalement reliés, auxquels nous sommes confrontés :

- l’épuisement des ressources naturelles ;

- la pollution des milieux naturels ;

- le changement climatique ;

- le déclin de la biodiversité.

 

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Les migrations des chevaux ont-elles préparé la biodiversité moderne ?

Le cheval, occupant initial des vastes plaines d'Amérique du Nord depuis des millions d'années, détient une histoire migratoire qui offre des perspectives intéressantes pour la préservation de la biodiversité moderne. Dans une récente étude, des scientifiques ont décortiqué les ponts terrestres formés par la diminution des niveaux marins, qui ont permis aux chevaux de migrer vers l'Eurasie il y a environ quatre millions d'années. Cette migration intercontinentale, mise en lumière par une équipe internationale de chercheurs comprenant 18 scientifiques autochtones de diverses nations (Lakota, Sqilx, Okanagan, Blackfoot, Dene’, Iñupiaq), a été étudiée à travers des analyses génétiques avancées sur des fossiles équins, combinées aux savoirs traditionnels autochtones. Ces échanges transcontinentaux ont perduré jusqu'à la dernière période glaciaire, il y a environ 50 000 à 19 000 ans, et ont joué un rôle crucial dans la survie des méga-herbivores pendant le Pléistocène supérieur. L'étude, publiée dans Science, le 15 mai dernier, dirigée par des scientifiques du Centre d'anthropobiologie et de génomique de Toulouse (CAGT – CNRS/Université de Toulouse), met en évidence les impacts des changements climatiques passés sur ces espèces emblématiques. En intégrant des méthodes géochimiques avancées et les connaissances scientifiques autochtones, l'étude souligne l'importance critique des corridors écologiques pour la conservation de la biodiversité actuelle. Elle démontre comment les modifications environnementales historiques ont influencé la distribution et la diversité génétique des chevaux, offrant ainsi des enseignements précieux pour la gestion contemporaine des habitats naturels. Ainsi, le CNRS établit le lien entre passé et présent, démontrant que les migrations historiques des chevaux peuvent guider efficacement les stratégies contemporaines de conservation et de gestion des écosystèmes.

Encore une étude contre la chasse...

Une étude publiée en avril dernier dans la revue « Ecology Letters » remet en question les lâchers massifs de faisans de Colchide (Phasianus colchicus) en Europe, suggérant qu’ils pourraient contribuer à la propagation de la maladie de Lyme. Certes, ces oiseaux sont relâchés en grand nombre, mais il semble que leurs impacts écologiques sont surestimés... L’étude menée dans le sud-ouest de l’Angleterre a comparé deux types de forêts : celles où des faisans avaient été relâchés l’année précédente et des bois témoins situés à plus d’un kilomètre, hors de leur zone de dispersion typique. Les chercheurs ont collecté des tiques (adultes et nymphes) dans 89 sites différents, et ont effectué des analyses génétiques pour détecter la présence de Borrelia sp., la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Résultat : les forêts avec lâchers présentaient davantage de tiques adultes et une prévalence de Borrelia 2,45 fois plus élevée. En particulier, Borrelia garinii, une espèce plus liée aux oiseaux, a été fréquemment retrouvée. Les auteurs suggèrent donc que la présence des faisans pourrait amplifier les risques zoonotiques, à l’image de ce qu’on a observé ailleurs avec d'autres espèces exotiques. Cependant, cette conclusion mérite une analyse plus objective. Tout d’abord, la maladie de Lyme est essentiellement transmise par des tiques vectrices qui se nourrissent principalement de mammifères. Or, les animaux à poils (cervidés grands et petits, sangliers, rongeurs...) sont connus pour être les principaux hôtes des tiques en zone forestière, bien plus que les oiseaux. Les faisans, s’ils peuvent effectivement porter quelques tiques, ne représentent en aucun cas un réservoir majeur comparé à ces mammifères. Ils sont d’ailleurs bien souvent des hôtes « pauvres » pour les tiques au stade adulte, qui préfèrent des animaux plus gros et poilus pour se fixer durablement. De plus, les chiffres de l’étude montrent des écarts relativement modestes : 110 tiques adultes contre 54 dans les zones témoins, et un nombre équivalent de nymphes. Cela ne constitue pas une explosion du nombre de tiques, mais une variation statistique modérée qu’il faut relativiser. Enfin, l’étude ne démontre pas de lien direct entre les faisans relâchés et la hausse de la prévalence bactérienne, mais simplement une corrélation géographique, sans exclure d'autres facteurs environnementaux. Cette étude s’inscrit donc dans une tendance plus large de remise en question des pratiques cynégétiques, en particulier des lâchers de gibier. Toutefois, accuser les faisans d’être des agents majeurs de propagation de la maladie de Lyme semble exagéré. La maladie est bien davantage liée à la présence de mammifères porteurs de tiques, et non à des oiseaux comme les faisans. Il s’agit donc ici d’un nouvel exemple d’opération anti-chasse, utilisant un argument sanitaire pour critiquer une pratique pourtant réglementée, sans preuve formelle d’un lien de causalité majeur.

Perdrix : la ferme du Montant de la Belle Croix labellisée

Dans la Marne, à Saint-Martin sur le Pré, la ferme du Montant de la Belle Croix est officiellement labellisée « Territoire de faune sauvage ». Haies et ilots arbustifs, bandes enherbées et jachères fleuries, bordures de chemins non fauchées, couverts d’après moissons, tout y est. Et ce, sur une exploitation céréalière où la taille des parcelles a été volontairement réduite, et les assolements pensés dans l’intérêt de la faune, et du monde vivant en général. Voilà ce qui vaut à la Ferme du Montant de la Belle Croix, d’être dorénavant un des territoires labellisé « Territoire de faune sauvage ». Ce label européen, créé à l’initiative d’ELO (Européan Landowner Organisation), compte notamment comme partenaire, en France, la Fondation François Sommer, l’OFB, et la FNC. Ses objectifs ont d’ailleurs été rappelés par Alexandre Chavey, coordinateur du label à la Fondation François Sommer à l’occasion de la remise officielle du label, laquelle s’est déroulée le 16 mai dernier, à la ferme, dans un décor champêtre et céréalier, en présence de nombreuses personnalités locales et du monde agricole. De son côté, Maeva Lebrun chargée de mission agri-environnement à la FNC a notamment souligné le caractère exemplaire de cette exploitation agricole, où la perdrix grise trouve un milieu qui lui est très favorable et assure sa pérennité. Cet investissement, pour l’amour de la perdrix et de sa chasse, que François Mercier à l’image de son père, consacre à sa ferme en matière d’environnement et de biodiversité, reste rentable sur le plan financier. Son exploitation agricole est pensée pour offrir à l’espèce de quoi se protéger et se nourrir tout au long de l’année, ce qui, bien évidemment, profite à tout un cortège d’espèces, et fait de la Ferme du Montant de la Belle Croix, un vrai « Territoire de faune sauvage », dans la plaine céréalière de Champagne... et qui est ouvert à la visite, à toutes celles et ceux désireux de voir sur le terrain combien cette plaine est vivante… (Le travail de François Mercier est décliné dans le livret, « Des perdrix facilement », que l’on peut se procurer à raison de 10 € l’exemplaire à l’adresse suivante : François Mercier, Ferme de la Belle Croix, 51520 Saint-martin sur le Pré. Tél. : 06 08 67 36 91.

JMT

L'application INPN Espèces : une référence dans l’inventaire participatif

INPN Espèces est une application innovante qui se distingue comme un outil précieux pour explorer et contribuer à la biodiversité française, directement depuis votre mobile. En offrant une vue exhaustive des espèces de la faune et de la flore métropolitaines et d'outre-mer, l'application permet à chacun de découvrir les caractéristiques, la répartition et le statut de conservation des espèces environnantes. Grâce à une interface conviviale facilitée par la géolocalisation, il est facile d'identifier et de documenter les observations. Les utilisateurs peuvent participer activement à l'inventaire des espèces de leur commune en soumettant leurs observations aux experts. Il suffit de prendre des photos nettes des espèces sauvages, de géolocaliser l'observation, et de préciser le groupe taxonomique pour contribuer efficacement. Les observations sont traitées avec sérieux par les experts, et les utilisateurs peuvent suivre l'avancement de leurs contributions via l'application. Des quêtes scientifiques régulières visent à approfondir la compréhension écologique et la biologie des espèces spécifiques, avec des projets adaptés aux saisons et aux régions. Depuis 2018, plus de 26 000 personnes ont contribué à ce recensement de la biodiversité. Le seuil de 1,5 million d’observations transmises a été atteint ce mois-ci. Grâce à la participation de la communauté des utilisateurs et des validateurs, la connaissance sur les espèces françaises a pu être, cette année encore, améliorée. Voici quelques chiffres clés qui résument la dynamique de la communauté en 2024 :

- 9 322 observateurs ;

- 441 520 observations transmises (+18 % par rapport à 2023) ;

- 86 % des observations validées en 2024 sont correctement identifiées par les contributeurs ;

- 267 experts ont participé à la détermination des observations en 2024 ;

- 18 120 communes explorées en 2024, ce qui correspond à plus de la moitié des communes françaises ;

- 7 492 espèces différentes ;

- 1 064 764 données (partagées et validées depuis 2018) et diffusées sur l’INPN ;

- 49 quêtes proposées : 3 143 participants (+ 57 % par rapport à 2023) et 20 922 observations partagées (+ 93 % par rapport à 2023).

L'ensemble des données validées sont ainsi intégrées dans l'INPN et diffusées en open-data. En mai 2025, le million d'observations intégrées a été dépassé (1 057 891 données du flux opportuniste et 22 770 d’observations de quête).

 

Pour voir le rapport complet, c’est ICI

Valoriser les algues vertes : une idée qui fait son chemin...

Longtemps perçues comme un symbole d’échec environnemental, les algues vertes (comme les sargasses), font aujourd’hui l’objet d’une attention renouvelée au Parlement. Le 30 avril 2025, la mission flash de l’Assemblée nationale sur la valorisation des algues proliférantes a rendu ses conclusions, traçant les contours d’une stratégie de valorisation économique complémentaire aux politiques de prévention. Ces algues, qui prolifèrent sur le littoral breton et dans les départements d’outre-mer, trouvent leur origine dans les excès de nitrates issus majoritairement de l’agriculture intensive. Si les politiques publiques s’efforcent depuis des décennies de limiter cette pollution à la source, la mission parlementaire considère qu’il est temps de mobiliser également des solutions aval, fondées sur l’exploitation encadrée de cette biomasse envahissante. Cette démarche ne vise pas à se substituer aux efforts de réduction des nitrates, mais à en atténuer les effets en offrant une seconde vie à ces déchets naturels. Le rapport propose ainsi une « politique complémentaire » fondée sur l’innovation technologique, la création de filières locales et une coordination interinstitutionnelle renforcée. Il s’agit notamment d’encourager la recherche appliquée sur la transformation des algues en biomatériaux, bioplastiques, biogaz ou même en ingrédients pour la cosmétique et l’agroalimentaire, en tenant compte des contraintes sanitaires et écologiques spécifiques à chaque territoire...

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