Face à l’accélération des aléas climatiques, l’ONF change d’échelle dans la gestion du littoral. Responsable de 380 kilomètres de dunes domaniales le long de l’Atlantique, l’Office lance son Plan de gestion destiné à structurer et optimiser ses actions pour les cinq prochaines années. Éléments naturels mobiles, les dunes atlantiques sont soumises à de multiples pressions.
Le changement climatique amplifie les menaces d’érosion marine, d’érosion éolienne et de submersion. Or, ces cordons dunaires jouent un rôle déterminant de barrière protectrice contre l’océan. Chaque année, les équipes de l’ONF interviennent par des techniques de génie écologique et civil pour consolider ces milieux. Mais l’intensité croissante des phénomènes oblige désormais à dépasser la simple réaction ponctuelle pour développer une vision prospective et cohérente à moyen terme. Le plan repose sur une méthode d’analyse diachronique, c’est-à-dire l’étude de l’évolution des variables morphologiques et environnementales au fil du temps. L’objectif est de prédire les trajectoires des dunes et d’anticiper les interventions nécessaires. Ce cadre d’action permet de mieux évaluer l’impact des aléas naturels sur plusieurs enjeux clés :
- les zones urbanisées et infrastructures,
- les équipements d’accueil du public,
- les parcelles forestières,
- la biodiversité dunaire.
Cette analyse établit des niveaux de risque localisés et propose des itinéraires techniques adaptés à chaque contexte, alliant rigueur scientifique et pragmatisme de terrain. Le plan se veut également un outil collaboratif. Dès l’automne, il sera diffusé auprès de l’ensemble des équipes de l’ONF travaillant sur le littoral : techniciens, chefs de projets, aménagistes. L’enjeu est de bâtir une base commune de connaissances pour faciliter la décision, coordonner les actions et optimiser les moyens déployés. Cette mutualisation des savoir-faire doit renforcer la cohérence des interventions et accroître leur efficacité. Pensé sur cinq ans, le plan s’inscrit dans une démarche de résilience à long terme.

L’objectif était de mesurer l’imprégnation des riverains par 56 substances utilisées en protection des cultures, grâce à des prélèvements biologiques (urines, cheveux), des échantillons environnementaux (air extérieur, air intérieur, poussières domestiques, parfois fruits et légumes de jardin), ainsi que par des questionnaires sur les habitudes de vie et de consommation. Les résultats confirment que les habitants proches des vignes présentent une exposition plus importante que ceux éloignés de toute culture, en particulier lors des périodes de traitement. Cette observation vaut tant pour les adultes que pour les enfants, et concerne différentes catégories de substances, qu’elles soient spécifiques à la vigne (folpel, métirame) ou d’usage plus large (glyphosate, cuivre, spiroxamine). Les phénomènes de dérive lors des applications ou de volatilisation après traitement expliquent en partie la présence de résidus dans l’environnement et les habitations. Il est important de noter que certaines substances n’ont pas montré de différences d’exposition, soit parce qu’elles proviennent aussi d’autres usages domestiques ou non agricoles (cas des pyréthrinoïdes), soit parce que leur utilisation dans les vignes a été faible pendant la période étudiée. Par ailleurs, les conditions météorologiques particulières du printemps et de l’été 2022 (peu de pluie, chaleur) ont pu limiter le nombre de traitements, ce qui suggère que l’exposition pourrait varier selon les années. Les agences soulignent que les deux principaux facteurs d’exposition sont la quantité de produits utilisés et la proximité des habitations. Pour réduire l’exposition, elles recommandent de limiter les traitements au strict nécessaire et de réduire leur dispersion, dans le cadre notamment de la stratégie nationale Ecophyto 2030.
L’événement est organisé conjointement par le département de l’Ain et l’Association Ramsar France, sous le thème : « Préserver les zones humides : de la mobilisation à l’action ». Ces zones humides, labellisées Ramsar, se distinguent par une importante richesse écologique et jouent un rôle important dans les services écosystémiques, y compris la filtration de l’eau, le stockage du carbone, la régulation hydrologique et le maintien de la biodiversité. Depuis plus d’une décennie, le département de l’Ain mène une politique ambitieuse et volontariste pour la préservation de ces milieux naturels. En lien avec les collectivités territoriales et les acteurs locaux et régionaux, trois sites humides aindinois ont récemment obtenu le label Ramsar, ou ont vu leur périmètre étendu, afin de mieux protéger leur fonctionnalité écologique. Le programme scientifique du séminaire comporte plusieurs volets : une table ronde sur la valeur des zones humides pour les territoires, des ateliers thématiques (conciliation agriculture-zones humides ; intégration dans les politiques publiques ; résilience face aux effets du changement climatique), des visites de terrain pour observer les pratiques de gestion et les dynamiques locales, ainsi que des conférences sur les actualités nationales et internationales liées à la convention Ramsar.
Créées par la loi biodiversité de 2016, les ORE reposent sur un contrat volontaire entre un propriétaire foncier et une collectivité, un établissement public ou une association. Elles garantissent la gestion écologique d’une parcelle, pour une durée pouvant aller jusqu’à 99 ans, sans priver le propriétaire de l’usage de son bien. Mieux encore : la servitude environnementale se transmet en cas de vente, de donation ou d’héritage. Ce mécanisme ouvre de nouvelles perspectives pour ancrer la protection des milieux naturels dans la durée. La journée du 23 septembre ambitionne de donner aux participants des clés concrètes pour comprendre et mobiliser les ORE. Sous la conduite de Vanessa Kurugky, de la FCEN, le programme se déclinera en trois temps forts. D’abord, un rappel du cadre juridique et des interactions des ORE avec d’autres outils de planification territoriale ou de maîtrise foncière. Ensuite, la présentation d’une trame-type de convention, suivie d’échanges. L’événement se tiendra de 9h30 à 16h30 en présentiel, sans retransmission en visioconférence.
À la tête d’une équipe de neuf techniciens, elle succède à Julien Patzourenkoff, désormais en poste dans la Nièvre. Originaire d’Henrichemont, dans le Cher, Marion Vergnol s’est imaginée, très tôt, forestière. « C’était une évidence pour moi. La forêt m’a toujours attirée et je savais que j’y consacrerais ma vie professionnelle », confie-t-elle. Après une classe préparatoire au lycée Lakanal à Sceaux, elle a poursuivi son parcours à l’Institut Agro Dijon, puis à AgroParisTech Nancy, se spécialisant en gestion forestière. Un choix guidé par son goût du terrain et son intérêt marqué pour les grands enjeux environnementaux. Durant sa formation, une mission sur le paysage de Tronçais a marqué un tournant décisif. Aujourd’hui, elle revient sur ce territoire prestigieux avec la responsabilité de concilier exploitation raisonnée, protection et avenir de cette forêt d’exception.
Cette omission constitue une infraction à la réglementation concernant la détention d’armes, qui impose aux chasseurs et tireurs sportifs de signaler tout achat, héritage ou possession auprès des autorités compétentes. Le tribunal a prononcé une sanction exemplaire : le retrait de son permis de chasse pour une durée de cinq ans. Cette décision rappelle que la détention d’armes, même dans un cadre de loisir comme la chasse, n’est jamais anodine. La déclaration n’est pas une simple formalité administrative, elle contribue à la traçabilité et à la sécurité publique, en évitant que des armes circulent sans contrôle. Tout détenteur d’arme doit donc veiller à être en règle et à effectuer les démarches nécessaires, notamment via le Système d’Information sur les Armes (SIA). Une négligence peut coûter cher, tant en termes de sanctions judiciaires que de perte du droit de chasse...
D’un côté, les modèles conçus pour un usage militaire, considérés comme armes de guerre, sont totalement interdits à la vente et à l’usage. De l’autre, certains appareils civils sont autorisés, à condition qu’ils nécessitent une manipulation manuelle pour fonctionner. En pratique, les monoculaires thermiques portatifs, tenus à la main, peuvent être achetés et utilisés librement, dès lors qu’ils ne sont pas montés sur une arme.
En revanche, les dispositifs mains-libres, comme les lunettes thermiques ou les systèmes montés sur casque, restent prohibés car classés comme matériels militaires. Au niveau européen, le règlement (CE) n° 428/2009 établit que les appareils thermiques dont la fréquence de rafraîchissement excède 9 Hz sont considérés comme des biens à double usage. Leur vente et utilisation dans l’Union européenne ne posent pas de problème, mais leur exportation hors UE est soumise à des autorisations particulières. Cela concerne aussi bien les particuliers que les distributeurs.
Pourtant, cette idée ne repose pas sur des faits scientifiques solides, mais sur une lecture biaisée des comportements animaux. Retracer l’histoire de ce concept permet de comprendre comment une observation partielle est devenue un mythe culturel influent. L’histoire commence en 1947, lorsque Rudolf Schenkel, comportementaliste animalier suisse, observe une dizaine de loups enfermés dans un enclos du zoo de Bâle. Dans cet espace réduit et artificiel, il constate que certains individus dominent leurs congénères, formant un couple dit « alpha ». Il note aussi que les hiérarchies évoluent selon les tensions internes, ce qui lui fait conclure que la position d’alpha repose sur la capacité à supprimer toute concurrence. Schenkel reconnaît néanmoins qu’à l’état sauvage, une meute est en réalité composée de parents et de leurs jeunes. Mais cette nuance, capitale, est largement ignorée à l’époque. Ses travaux popularisent alors l’idée que les loups vivent dans une société de domination permanente, avec un mâle alpha au sommet. Dans les années 1960, d’autres recherches prolongent cette vision, toujours à partir de loups captifs. Puis, en 1970, le biologiste américain L. David Mech publie « The Wolf: Ecology and Behavior of an Endangered Species ». Cet ouvrage, devenu une référence, consacre le terme « alpha » et diffuse largement l’image d’un chef de meute dominant...
Prédateur longtemps absent, le loup pousse ses proies à se déplacer, et celles-ci trouvent, de plus en plus souvent, refuge à l’ombre des lampadaires. Les sangliers y trouvent leur compte, la nourriture y est abondante et disponible, y compris les vers de terre extraits des pelouses, et autres « délicatesses ». Et ces dégâts se multiplient quand les animaux descendent par les vallons, pour dévaster, la nuit, tous ces espaces verts domestiqués. Mais ces intrusions posent un problème concret. Les chasseurs se retrouvent démunis dans ces « zones périphériques » où la chasse est interdite ou trop dangereuse. « On est vraiment en plein dans le cœur d’un lotissement, contre les balançoires, contre les routes. Là, il est difficile de pouvoir chasser » déclarait un président de FDC. Résultat, d’année en année, la présence du grand gibier s’accentue, y compris dans les secteurs urbains, jadis ceinturée par des zones agricoles. Dans ces mosaïques de champs, friches et zones boisées, les animaux trouvent des couloirs de passage et en profitent. Si l’homme des centres villes n’y voit pas nuisance, les autres concèdent que cette proximité croissante entraîne des situations problématiques, parfois dangereuses, notamment près des axes routiers où l’on croise des sangliers pataugeant dans les fossés...
S’appuyant sur une approche statistique appliquée à la criminologie, ce travail estime que seuls 4 à 6 % des actes de braconnage sont détectés et sanctionnés. Autrement dit, près de 95 % de ces infractions échappent encore aux contrôles, formant ce que les experts appellent le « chiffre noir » de la criminalité environnementale. Selon l’étude, le coût estimatif annuel du braconnage en Europe atteindrait environ 3 milliards d’euros, sachant que cette estimation combine les pertes financières liées aux amendes non perçues, aux dépenses publiques consacrées à la surveillance et aux poursuites, ainsi que la valeur écologique et économique des animaux prélevés illégalement. « Le braconnage est une atteinte directe au patrimoine naturel commun des Européens. Il ne s’agit pas seulement d’une question de biodiversité, mais aussi d’une perte économique et culturelle considérable », a déclaré le rapporteur de l’AEE, lors de la conférence de presse. Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont mené des entretiens avec des gardes forestiers, les forces de police, des magistrats, des chasseurs, des propriétaires fonciers et même des braconniers, condamnés dans plusieurs États membres.
Ils ont identifié différentes typologies de ces actes illégaux :
jusqu’à sa renaissance tant attendue en décembre 2024, le patrimoine architectural a prouvé combien il fait partie intégrante de la mémoire nationale. L’engouement pour les Journées européennes du patrimoine en est la meilleure illustration : l’an dernier, plus de 6,5 millions de visites ont été recensées dans 17 000 lieux, du monument emblématique au site plus confidentiel. Cette année encore, le rendez-vous s’annonce comme un moment privilégié de découverte et de transmission. En 2025, le patrimoine architectural sera mis à l’honneur dans toute sa diversité. Selon l’Académie française, l’architecture est « l’art de construire, de disposer ou d’orner des édifices ». Elle est à la fois art et technique, fonction et symbole, ancrage dans l’histoire et projection vers l’avenir. Des châteaux de la Loire aux maisons à colombages de Normandie, des arènes antiques de Nîmes aux lignes contemporaines de la Grande Arche de La Défense, l’éventail des lieux ouverts promet d’être aussi vaste que passionnant. Monuments religieux, demeures privées, bâtiments civils ou infrastructures audacieuses : autant de témoignages d’un savoir-faire et d’une créativité qui continuent de façonner nos paysages...
Un constat qui renforce l’idée d’une crise globale de la biodiversité. L’enquête, dirigée par Keith Sockman (Université de Caroline du Nord), s’est déroulée à 3 200 mètres d’altitude, dans une prairie isolée entourée de zones sauvages. Pas d’agriculture, pas d’urbanisation, pas de modification du paysage depuis des décennies. Les seuls aménagements se résument à une route secondaire et à deux campings rudimentaires. Les chercheurs y ont installé, entre 2004 et 2024, des pièges standards afin de suivre les insectes sur 15 hectares.
Leur conclusion est sans appel : même loin des champs et des villes, les insectes disparaissent à un rythme de 6,6 % par an en moyenne. L’analyse des données météo révèle une corrélation forte entre le déclin des populations et l’augmentation des températures estivales, surtout la nuit. Depuis 1986, elles ont grimpé de 0,8 °C par décennie. Or, les insectes, dont la physiologie dépend directement de la température, peinent à survivre dans ce nouveau contexte. La reproduction, la survie hivernale et la disponibilité en ressources végétales s’en trouvent perturbées. Plus encore, la chaleur nocturne empêche la récupération des organismes après des journées déjà éprouvantes. L’étude met en lumière la fragilité particulière des insectes de haute altitude. Ces espèces se sont adaptées à des conditions extrêmes, froid, rayonnement UV, rareté des plantes, mais cette spécialisation les rend incapables de s’ajuster rapidement au réchauffement. Contrairement aux espèces de plaine qui peuvent migrer, celles vivant déjà près des sommets n’ont nulle part où aller. Ce « piège altitudinal » les condamne à un déclin, voire à l’extinction. Ce que l’on observe dans les Rocheuses pourrait se reproduire dans les Alpes, l’Himalaya ou les Andes...
Le décret crée un chapitre III bis dans le code de la santé publique (articles R. 5143-11 à R. 5143-19) pour définir la vente en ligne de médicaments vétérinaires comme une activité économique consistant à proposer par voie électronique, à la demande individuelle d’un destinataire, la vente au détail de médicaments vétérinaires non soumis à ordonnance. Cependant, seules certaines personnes peuvent exercer cette activité :