Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

L’OFB, épinglé par la Cour des comptes

La Cour des comptes a dressé une série de recommandations pour l’OFB, implacable avec les agriculteurs, mais au fonctionnement très perfectible. Si les missions de l’Office consistent en la surveillance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité terrestre, aquatique et marine, ainsi que la gestion équilibrée et durable de l’eau, il peut aussi délivrer des procès-verbaux, des amendes, des avertissements judiciaires ou encore privilégier la pédagogie et la médiation. L’OFB, écrit la Cour des comptes, s’est surtout fait connaître, en France, pour sa police de l’environnement lors de la mobilisation nationale des agriculteurs en début d’année, quand plusieurs locaux de l’établissement ont été dégradés. Selon la Cour des comptes, cette police, qui a les mêmes prérogatives qu’une police administrative et judiciaire, est la seule à avoir un tel pouvoir en Europe. Mais la Cour pointe les manquements de l’établissement, dont sa fragilité financière, une absence de mesure d’impact des actions menées, un manque de déclaration des conflits d’intérêt, un manque de transparence quant à l’attribution des subventions. Les ressources mises à la disposition de l’établissement, comparées à celles dont bénéficient ses homologues européens, ont été jusqu’en 2023 insuffisantes pour couvrir l’ampleur de ses missions, souligne la Cour, qui précise que le déficit, sur l’exercice 2023, est de 10 917 013 €. Par ailleurs, toujours selon la Cour des comptes, l’OFB manque de transparence quant à l’attribution des subventions. La publication des informations concernant chaque aide individuelle de plus de 100 000 € n’est pas prévue dans les procédures de l’OFB, qui s’est contenté de publier la liste des subventions supérieures à 23 000 € seulement pour l’exercice 2023. Les magistrats de la rue Cambon pointent aussi l’absence d’indicateurs d’impact et de qualité de service, en dépit de leur disponibilité dans la réglementation européenne, les traités internationaux, pour rendre compte des résultats des actions de l’OFB.

Lutte contre les maladies animales : mobilisation de l’État pour répondre aux difficultés de collecte et de traitement des déchets animaliers

L’entreprise ATEMAX, chargée de l’équarrissage - l'enlèvement des animaux morts et leur traitement dans le nord-est et l'ouest du pays, connaît depuis plusieurs jours des difficultés sur ses sites de Vénérolles (Aisne) et de Saint-Langis-lès-Mortagne (Orne). Ces difficultés sont en particulier liées aux récents pics de chaleur, ayant entraîné notamment un afflux de matières particulièrement dégradées. Ces difficultés dans le traitement ont entraîné des retards de collecte des animaux morts, ainsi que des délais de traitement des matières organiques accumulées dans les sites. Les services de l’Etat, pleinement mobilisés, ont proposé leur appui à l’entreprise afin de régler cette situation. La priorité de l’Etat est d’assurer un traitement des produits dans des conditions optimales de sécurité sanitaire et environnementale. Grâce à l’action des services préfectoraux et des services du ministère, des solutions ont été mises en place, en lien avec toutes les entreprises du secteur, afin de permettre un traitement en toute sécurité des matières, ainsi qu’une reprise totale des collectes et un rétablissement de l’activité des deux sites. Après avoir été interrompues lors de la journée du 19 août, les collectes d’animaux mort dans les fermes ont repris sur toute la zone depuis le 20 août, avec quelques perturbations résiduelles localement. Dès cette semaine, une partie des produits en attente pourra être traitée, et des points quotidiens sont effectués avec l’entreprise, responsable de son activité, pour assurer un traitement de toutes les matières accumulées, avec le niveau requis de protection sanitaire et environnementale, dans la perspective d’un retour rapide à la normale.

Les mammifères des villes deviennent plus grands et… plus gros

En cause l’urbanisation galopante qui, sur tous les continents, bouleverse la vie des animaux. Si l’on en croit les conclusions de la revue « Communications Biology » publiée le 16 août dernier, elle ferait grandir et grossir de nombreuses espèces de mammifères déclarent les chercheurs. Contrairement à la règle de Bergmann, qui conclut que le réchauffement climatique joue sur la réduction de la taille des animaux, les biologistes supposent que : « l'urbanisation et le nouvel environnement qu’elle amène, peut entraîner une diminution du taux de prédation et une augmentation des ressources alimentaires. Avec moins de dangers, plus de nourriture, plus de chaleur, plus d’abris, les conditions s’additionnent pour favoriser un développement corporel plus volumineux ». Plus de 140 000 relevés de tailles et de poids d'animaux ont été comparés, grâce à des collections de musées et à des travaux sur le terrain. Le constat est sans appel : les mammifères urbains sont plus longs et plus gros que les ruraux, quelle que soit la température. Faut-il souhaiter que les sangliers viennent vivre dans les sous-sols des immeubles ?

 

Grippe aviaire : cas en baisse en Europe mais surveillance recommandée…

L’Europe a enregistré le plus faible nombre de cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) chez les volailles et les oiseaux sauvages depuis 2019/2020 et le risque pour la population générale reste limité. Telles sont les principales conclusions du dernier rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et du laboratoire de référence de l’UE (EURL), basé sur les données communiquées entre avril et juin 2024. L’amélioration de la situation peut être liée à plusieurs facteurs : immunité développée par les oiseaux sauvages après une infection antérieure, réduction de certaines populations d’oiseaux sauvages, diminution de la contamination environnementale, changements dans la composition des génotypes viraux. La transmission directe de bovin à bovin n'a pas encore été confirmée, tandis que le lait cru des vaches a été observé comme une nouvelle voie de transmission inattendue. Les données actuelles indiquent que la pasteurisation industrielle joue un rôle important dans l'inactivation du virus de l'IAHP dans le lait cru des vaches. Dans l’hémisphère sud, l’Australie a dévoilé des cas d'IAHP, de différents sous-types pas encore signalés dans le reste du monde.

Le mystère des sangliers radioactifs enfin résolu

Depuis des années, les sangliers, amateurs de champignons, sont porteurs de radioactivité. Mais ce que les scientifiques viennent de découvrir, c’est que le phénomène ne date pas de Tchernobyl. Cependant, après la catastrophe il y a eu plus de surveillance, ce qui leur a permis de trouver beaucoup plus de traces de césium 137 chez les suidés sauvages. C’est en Bavière que les compteurs Geiger se sont le plus affolés. Dans une étude publiée par « Environmental Science & Technology », les chercheurs précisent que : « la contamination des sangliers en Europe centrale est connue pour ses niveaux élevés et persistants de césium-137. Mais, en l'absence d'identification fiable des sources, l'origine de ce problème vieux de plusieurs décennies est incertaine… ». Après avoir intrigué les scientifiques pendant tout ce temps, les chercheurs penchent de plus en plus vers une contamination combinée entre les retombées de Tchernobyl et celles, plus anciennes des essais nucléaires des années 1950. Ils ont analysé la viande de 48 verrats dans 11 districts bavarois et utilisé le rapport entre le césium 135 et le césium 137 dans les échantillons, pour en déterminer la source. Les résultats ont montré que 88% des échantillons prélevés dépassaient la limite allemande pour le césium radioactif, et que 68% des contaminations provenaient d’essais d’armes nucléaires. Une forte présence de césium 135 indique des explosions d’armes, tandis qu’une dominance de césium 137 indique que les réacteurs nucléaires en sont la source probable. « Cette étude montre que les décisions stratégiques visant à effectuer des essais nucléaires atmosphériques il y a 60 à 80 ans ont encore aujourd'hui un impact sur les environnements naturels éloignés, la faune et une source de nourriture humain » concluent-ils.

Les faits divers de la semaine

- Aisne : le Parquet de Soissons a annoncé, mardi dernier, le renvoi en correctionnelle de Christophe Ellul, après la mort de sa compagne Elisa Pilarski, le 16 novembre 2019 à Saint-Pierre-Aigle. Il sera poursuivi du chef d’homicide involontaire par agression d’un chien. Dans son communiqué, le procureur de la République révèle que « trois fautes caractérisées » (non précisées) ont été retenues par le magistrat instructeur contre le mis en cause.

 

- Ardennes : le lundi 26 août, dans la matinée, lors d’une partie de chasse qui se déroulait à Stonne, un homme de 70 ans a été touché par un tir à la poitrine. L’accident s’est produit dans les bois de la commune de Stonne, à l’intersection des lieux dits « La côte des rouges champs » et « Noires Terres ». Conscient à l’arrivée des secours, le chasseur est ensuite tombé en arrêt cardio-respiratoire. Les secouristes mobilisés sur place ont tenté de le réanimer, mais en vain. L’homme est décédé des suites de sa blessure. L’auteur du tir, âgé de 74 ans, en état de choc, a été examiné par un médecin présent sur les lieux de l’accident. Une enquête est en cours.

 

- Aveyron : à la Pouncho, lundi dernier, un événement attendu avec impatience par les amateurs de nature et les défenseurs de la faune sauvage ne s’est pas déroulé comme prévu. Un jeune vautour fauve de l’année devait prendre son envol devant un public invité pour la circonstance par les bénévoles du Centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage Caussenard, mais l’oiseau a obstinément refusé la liberté. Après plusieurs tentatives infructueuses, les soigneurs ont donc été contraints de le remettre dans sa cage et de le ramener au centre. « Si la réussite de ce relâché dépendait avant tout de la volonté de l’oiseau de reprendre son envol, ce type de comportement, bien que décevant pour le public présent, rappelle que la nature reste imprévisible et que les animaux agissent selon leur propre rythme et instinct a précisé le représentant de la LPO qui ajoute : « Il faut savoir qu’environ 1 000 vautours ont pondu cet hiver sur le territoire des Grands Causses, et sur ces  1 000 nouveau-nés, environ 650 survivent la première année, ce qui est un super taux ! Les 350 autres font partie des échecs d’incubation ou d’élevage, et ils meurent. C’est la sélection naturelle… ».

 

- Dordogne : c’est un bruit anormal qui a alerté un couple de retraités, quand un projectile est venu toucher un carreau d’une fenêtre de leur maison. Mais l’objet n'a pas brisé la vitre, il a seulement laissé un éclat dans le carreau et projeté un bout de verre à l'autre bout de la pièce. Bien que des chasseurs évoluaient à proximité, ils ont assuré n’avoir tiré aucune balle, ce que corrobore l’impact qui n’a pas brisé la vitre. Sur recommandation de la police, une plainte a été déposée au commissariat de Périgueux.

 

- Gard : le premier accident mortel de chasse de la saison, sur le territoire métropolitain, a coûté la vie à un homme de 57 ans. A Sauve, les pompiers sont intervenus, mercredi dernier dans la matinée, pour un accident de chasse dans lequel la victime serait seule en cause. L’homme, qui est mort lors d'une battue aux sangliers, originaire de la commune, se serait tiré dessus accidentellement. Une enquête est en cours.

 

- Hautes-Alpes : les protecteurs du loup, qui n’ont pas à subir les méfaits de ce « bandit », craignent pour sa survie… qui ne serait pas garantie à moyen et long termes en France, selon le rapport annuel du « Groupe Loup PP Alpes ». En 2023, la quarantaine de naturalistes bénévoles mettent au jour une baisse significative de la productivité : une meute sur quatre ne se reproduit pas. C’est donc une excellente nouvelle pour les éleveurs. Quant au préfet « référent loup », Jean-Paul Celet, il assure ne pas disposer d’éléments indiquant une baisse de la population lupine. « Pour l’instant, je ne peux pas dire qu’il y a, après quatre années précédentes d’une hausse constante et exponentielle de la population, un renversement de tendance » a-t-il précisé. La suite repose donc sur l’estimation 2024 qui sera faite selon une nouvelle méthode de comptage, par analyses génétiques d’indices biologiques collectés selon un maillage précis. Encore une bonne raison pour les écolos de « crier aux loups »…

 

[ LIRE LA SUITE... ]

Lundi prochain 26 août : « Journée mondiale du chien 2024 »

Cette journée tient son origine du « National Dog Day », célébrée aux États-Unis depuis 2004. Elle a été officialisée par l’IFAW (International Fund for Animal Welfare) dans le but de prendre soin et de protéger les  droits du meilleur ami de l’homme. L’objectif est de promouvoir et améliorer les  conditions de vie des chiens dans le monde entier, en apportant un soutien aux projets consacrés à parfaire la qualité des  soins  qui leur sont prodigués. Cette journée est aussi l’occasion de fournir de nombreuses informations sur le chien et son éducation, rappeler l’importance du lien qui l’unit à l’homme, et informe le public sur l’abandon  et la maltraitance animale qui sévit partout dans le monde. La France, malheureusement, détient le triste  record  européen avec près de 50 000 abandons de chiens chaque année, dont les trois-quarts en saison estivale. Petit cocorico à cette occasion puisque les chiens de chasse ne sont concernés qu'en infime minorité. Les chiens les plus abandonnés varient selon différents facteurs, et principalement la taille, la race et le comportement. Cependant, certains types sont plus fréquemment abandonnés pour plusieurs raisons :

- les chiens de grande taille : Chiens de montagne des Pyrénées, Dogues allemands, lévriers, Boxers, Dobermann, Schnauzer géant) sont le plus souvent abandonnés parce que leurs propriétaires ont sous-estimé les coûts et l'espace nécessaires pour les garder ;

- les chiens utilisés pour la chasse : pour quelques sujets, les abandons se passent généralement à la fin de la saison de chasse et concernent curieusement un plus grand nombre de chiens d’arrêt. D’autres peuvent l’être en cours d’année s’ils ne satisfont pas l’attente de certains chasseurs ;

- les chiens de travail : les chiens de troupeau et les chiens de garde sont les plus nombreux à être laissés de côté, lorsqu'ils ne sont plus nécessaires ou lorsque leur formation devient un fardeau ;

- les chiens croisés ou de race spécifique : victimes de leurs origines génétiques qui créent quelquefois des surprises à la croissance, ces chiens sont parfois abandonnés parce que les propriétaires n’ont pas pu prévoir l’évolution de leur taille ou de leur caractère ;

- les chiens à problèmes de comportement : ces chiens, mignons au demeurant leur première année de vie, deviennent pour diverses raisons, imprévisibles, voir même dangereux s’il y a des enfants en bas-âge à la maison. Ils sont abandonnés quand leurs propriétaires ne sont pas en mesure de gérer ou de corriger ces comportements ;

- pour cause de situation personnelle : les événements de vie imprévus, tels que la perte d'emploi, un déménagement, ou des problèmes de santé, peuvent conduire à l'abandon d'un chien, lorsque les propriétaires ne peuvent plus prendre soin d'eux. Généralement, il s’agit plus d’un reclassement dans un milieu sûr et accueillant, que d’un abandon à l’oubli ;

- manque de préparation à l’accueil d’un chien : adoptés sur un coup de tête, sans que les propriétaires ne mesurent pleinement les responsabilités à long terme que cela implique, ces chiens sont laissés pour compte. Simple objet dont on a oublié qu’ils étaient porteurs de sentiments, ces chiens aussi méritent une seconde chance…

Votre, ou vos chiens, font intégralement partie de votre famille, il est donc primordial de les respecter et de leur offrir un quotidien qui répond à leurs besoins et surtout, énormément de tendresse et de complicité.

Semaine mondiale de l'eau 2024

La semaine mondiale de l’eau, un évènement majeur pour les acteurs internationaux, se tiendra du 25 au 29 août, à Stockholm. Pour souligner l’importance de la coopération transfrontalière sur ces questions, le thème principal retenu pour cette édition 2024 est : « Relier les frontières : l’eau pour un avenir pacifique et durable ». Bien évidemment on y parlera des hautes eaux, des eaux basses, des eaux courantes et des solutions possibles pour relever les défis liés au précieux liquide. En tant qu'établissement public chargé de la protection de la biodiversité, l'OFB organisera deux sessions thématiques :

- le mercredi 28 août de 14h à 15h30 : « La gouvernance mondiale de l’eau depuis la conférence onusienne sur le sujet en mars 2023 : quelles suites attendre ? » : Si pendant longtemps la gestion de l’eau n’était pas un sujet dont s’étaient saisies les Nations Unies, la dynamique lancée en mars 2023 laisse à penser qu’une réorganisation du paysage international est à prévoir. Cette session explorera les différents événements internationaux passés (Forum Mondial de l’Eau en mai 2024), et futurs (One Water Summit piloté par la France et le Kazakhstan, conférence onusienne de 2026), et leurs impacts sur la gouvernance de l’eau.

- le jeudi 29 août de 9h à 10h30 : « L’approche intégrée de la source à la mer et les solutions fondées sur la nature à l’échelle des bassins versants » : Cette session vise à montrer les liens entre la gestion dite « de la source à la mer », qui examine tout le bassin versant, et les solutions fondées sur la nature, qui doivent, elles aussi, êtres connectées entre échelles. Dans un contexte de changement climatique et d’effondrement de la biodiversité, ces deux approches complémentaires doivent êtres mises en avant dans la planification et dans les modes de gouvernance de l’eau et de la biodiversité.

Ces deux sessions thématiques seront diffusées en ligne. Pour les visionner, une inscription est nécessaire.

 

Pour s’inscrire : c’est ICI

Le « plancton terrestre » victime (entre autres) de l’automobile

Les mouches, les moustiques, les papillons, les sauterelles, les fourmis, les araignées et tous les pollinisateurs font partie de notre quotidien. Mais que se passerait-il si tous ces insectes venaient à disparaitre ? Diagnostiqué il y a déjà plus de trente ans, leur déclin s’accélère dans l’indifférence quasi générale, mettant en péril de nombreuses espèces. Les chiffres sont inquiétants : les populations d’insectes ont diminué de 70 à 80 % dans les paysages européens mixtes agro-industriels, comme le démontrent de nombreuses études menées durant ces dix dernières années, principalement en Allemagne et au Royaume Uni. Pourtant, malgré les signalements de la communauté scientifique, force est de constater que rien ou vraiment peu est fait pour les sauver, eux qui sont les premiers maillons de la chaine alimentaire de tous les animaux terrestres. Pris également dans le tourbillon de la perte de biodiversité, plus d’un million d’espèces sont à la limite de l’extinction selon le dernier rapport de l’IPBES. La disparition des insectes est identifiée comme « phénomène complexe et multifactoriel », dans lequel l'automobile, entre autres, joue un rôle significatif dans ce déclin…

[ LIRE LA SUITE... ]

Les chats harets : un danger mortel pour la petite faune sauvage

Le chat haret (ou chat errant) est un chat domestique qui vit en permanence ou sporadiquement à l’état sauvage ou semi-sauvage. La féralisation (ou marronage) d’un sujet peut être récente (fuite accidentelle, abandon) ou issue d'une lignée dont le retour à l'état sauvage remonte à plusieurs générations. De sorte que la différence entre le chat haret et le chat domestique proprement dit n'est pas génétique, mais uniquement éthologique. Le chat haret ne doit donc pas être confondu avec les autres sous-espèces naturelles : Felis silvestris, Felis silvestris silvestris, Felis silvestris lybica, ni avec les autres espèces appelées « chat ». Cependant, ces populations sont à même de s’accoupler et sont fertiles non seulement entre elles, mais également avec les espèces sauvages. Si cette hybridation existe depuis la domestication de Felis silvestris, elle prend aujourd’hui des proportions considérables avec la pression exercée par la population humaine, ainsi qu’avec le recul et le morcellement de l’habitat du chat forestier (Felis silvestris silvestris), au point de menacer le maintien de l’intégrité génétique des espèces sauvages. En Italie ou en Espagne, les chats hybrides peuvent représenter 20 % des populations sauvages. Il n’est donc pas toujours aisé de distinguer chat haret, chat hybride et chat forestier…

[ LIRE LA SUITE... ]

Royaume-Uni : le nouveau gouvernement travailliste présente un projet de loi « pour l’interdiction d’importation des trophées de chasse »

Malgré le risque que ferait peser l’interdiction d‘importation des trophées de chasse aux pays africains, les Britanniques restent arc-boutés sur leur position, cependant de plus en plus controversée. Le gouvernement travailliste, qui s'était engagé avant les élections à interdire les trophées de chasse, cherche un moyen de sortir de ce piège. Les principaux éléments du projet de loi 024 2023-24 tel que déposé le 22 janvier 2024 stipulent que :

- Il est interdit d’introduire un trophée de chasse en Grande-Bretagne, lorsque le trophée de chasse provient d’un animal auquel s’applique la présente loi…

- Dans la présente loi, « trophée de chasse » désigne le corps d'un animal, ou une partie ou un produit dérivé, facilement reconnaissable d'un animal, qui est obtenu par une personne en chassant l'animal…

- La présente loi s’applique à un animal d’une espèce inscrite à l’annexe A ou B du Règlement principal sur le commerce des espèces sauvages…

- Le secrétaire d’État doit nommer un comité consultatif sur les trophées de chasse (pour le conseiller et suggérer les réponses pour toutes questions relatives à l’importation en Grande-Bretagne de trophées de chasse)…

Dans un document qu’il vient de publier, « l’Institute of Economic Affairs » (IEA), un groupe de réflexion basé à Londres, a examiné de plus près les efforts déployés au Royaume-Uni pour introduire cette interdiction, mettant en garde qu’elle fragiliserait la position du Royaume Uni auprès des pays africains et nuirait gravement à la conservation et au développement. Quant au Dr Francis Vorhies, directeur de l'African Wildlife Economy Institute (AWEI), il alerte que cette interdiction porterait atteinte au Royaume-Uni en tant que membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et partisan du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Il note en outre que cette proposition de loi annule les réglementations déjà en vigueur de la CITES, créant une « dépendance post-Brexit inhabituelle à l’égard des réglementations de l’UE sur le commerce des espèces sauvages, en se référant aux annexes de l’UE pour les listes d’espèces, au lieu des annexes de la CITES ». Bref, rien n’est joué Outre-Manche et il est de moins en moins sûr que ce projet arrive devant les « Member of Parliament ».

Changement climatique : de nouvelles essences d'arbres testées en forêt d'Orléans

Face à l'urgence climatique, planter certaines essences d'arbres issues de milieux plus chauds et secs, semble être une solution… expérimentée par l'ONF depuis plusieurs années. Cependant, la méthode est loin de faire l'unanimité. Dans une note de position publiée début mai 2024, le comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère que la technique doit être « mise en œuvre avec précaution ». Cette « migration assistée » consiste à déplacer une espèce hors de l'enveloppe géographique de son aire naturelle de répartition, vers des habitats qu'elle n'a pas encore colonisés, mais qu’elle ne pourrait faire naturellement et seule. Une nouvelle expérience est tentée en forêt d’Orléans, où des agents de l'ONF testent l'introduction de nouvelles essences. Depuis début juillet, et jusqu'au 30 septembre prochain, une partie du massif est fermée avant abattage d’arbres, dont la plupart sont touchés par un champignon qui les fait dépérir. Dans les emplacements devenus vides et libres, l’ONF insère progressivement ces nouveaux venus afin de tester leur résistance au climat de la région. Les agents sont donc en train de planter des essences de chêne en provenance du sud-ouest pour la majorité, mais sans garantie absolue qu'ils s'adapteront. Et comme il faudra au minimum un siècle de recul pour mesurer l’efficacité de la mesure, aucun forestier d’aujourd’hui n’en verra le résultat. Et si tout ça ne cherchait qu’à masquer les erreurs et fautes d’exploitations commises depuis les années 1980 ?