Le petit journal de la chasse et de l'environnement - tourisme

 

FNC : l’intelligence artificielle au service d’une chasse durable…

La FNC bat le rappel des troupes, convaincue que c’est par la science et par la connaissance que la légitimité de la chasse sera consolidée. Elle écrit : « L’application ChassAdapt sur smartphone, développée par la FNC, est de plus en plus utilisée par les chasseurs pour déclarer leurs prélèvements. Pour attirer toujours plus de chasseurs, cette année, ChassAdapt propose une nouvelle fonctionnalité innovante : l’analyse en temps réel de photos par l’intelligence artificielle (IA). Cette innovation est opérationnelle pour 4 espèces de canards dès aujourd’hui : chipeau, pilet, siffleur et souchet. Elle s’inscrit dans le cadre du programme écocontribution AutoWing. Afin d’étoffer les données collectées dans le cadre des ateliers de lecture d’ailes organisés par le réseau associatif cynégétique, la FNC a développé, en partenariat avec celui-ci, cet algorithme d’intelligence artificielle sur ChassAdapt. Il permet la reconnaissance automatique du sexe et de l’âge des espèces. Les proportions de jeunes et d’adultes (ou âge-ratio) ainsi que de mâles et de femelles (ou sexe ratio), sont en effet nécessaires au suivi de la dynamique démographique des populations. Disposer de ces données est indispensable pour une meilleure connaissance des espèces d’oiseaux qui se reproduisent à des milliers de kilomètres de la France. Pour utiliser cette nouvelle fonctionnalité, il suffit de prendre une photo de l’oiseau avec son smartphone, après avoir déclaré son prélèvement sur ChassAdapt. Le résultat est envoyé quelques instants plus tard par une notification directement sur ChassAdapt, dès que l’IA a traité l’image. Le développement de cet algorithme a nécessité des milliers de photos de canards. Et c’est grâce à l’effort collectif des chasseurs et des associations de chasseurs de gibier d’eau coordonnées par l’ANCGE (Association nationale des chasseurs de gibiers d’eau) que la FNC peut aujourd’hui proposer cette fonctionnalité à tous. La FNC va développer la reconnaissance automatique par IA pour d’autres espèces, ce qui nécessite, une nouvelle fois, des milliers de photos d’oiseaux pour développer cette nouvelle technologie. C’est pourquoi, dès à présent, les chasseurs sont invités à photographier les canards, oies, grives, bécasses et cailles des blés sur ChassAdapt. Pour ces espèces, le sexe et l’âge ne sont pas encore déterminés en temps réel mais un bilan sera envoyé en fin de saison ».

Ces plantations qui interpellent…

Ils sont de plus en plus nombreux, chasseurs, promeneurs, randonneurs, à constater les changements rapides des forêts. Le témoignage suivant questionne effectivement sur l’orientation qui est prise et l’avenir… : « En marcheur solitaire accompagné de ma fidèle Labrador, quelle ne fut pas ma surprise de me heurter un matin d’avril dernier, à une porte grillagée entravant le chemin d’exploitation que j’avais l’habitude d’emprunter. En fait, la parcelle d’une superficie de 7 ha, partagée en deux parties par ce chemin, avait été totalement engrillagée, et accueillait désormais une plantation géométrique de chênes et de pins, alignés telles les croix d’un cimetière militaire, après le passage d’un broyeur ou autre malaxeur forestier. Situé sur la retombée sud-est du massif ardennais, à 600 m des prairies de lisières, cette parcelle, propriété de la commune de Givonne, était encore, voilà 4 ans, une jeune futaie d’épicéas. Ravagée par les scolytes, elle a été mise à blanc. Les arbres ont été coupés à l’abatteuse, puis débardés en janvier 2021, dans des conditions « difficiles », occasionnant de profondes ornières toujours bien présentes dans le chemin. Ensuite, elle était restée comme à l’abandon… Deux saisons s’écoulent, on y passe je ne sais quels engins qui rassemblent en larges andains, branchages, souches, rémanents, déchets de coupe et d’élagage mécanique, et enfin, début 2024, après un dernier passage de travail du sol, la plantation…

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Au « National Shooting Show » 2025 : lancement du « Championnat européen d’appels de cerf »

Cela fait suite à l’entrée du « National Shooting Show » dans le programme de mécénat de la FACE (Bronze Patron), que se déroulera, les 10 et 11 mai 2025, au Great Yorkshire Showground à Harrogate, ville et station thermale, située en Angleterre dans le comté du Yorkshire du Nord, le premier « Championnat européen d'appel de cerfs ». Les meilleurs compétiteurs de toute l'Europe seront au cœur du spectacle, en créant une plate-forme pour présenter leurs compétences dans une atmosphère célébrant la tradition et l'art de l'appel de cerfs. James Gower, directeur général de Stable Events, qui organise le National Shooting Show, a exprimé son enthousiasme pour cet événement historique : « Nous sommes incroyablement fiers de lancer ce Championnat européen d’appel de cerfs, qui est une compétence vitale et traditionnelle au cœur de la chasse responsable, et cette compétition mettra en valeur le talent et le dévouement incroyables des chasseurs de toute l’Europe. Nous sommes ravis de nous associer à la FACE et d’offrir ce spectacle captivant à notre public ». Quant à la FACE, par la voix de David Scallan, son secrétaire général, elle déclarait : « L’appel de cerfs est une compétence importante qui relie les chasseurs à leur patrimoine et au monde naturel. Nous sommes heureux d’avoir le National Shooting Show comme partenaire du programme de parrainage de FACE et de promouvoir cette compétition auprès de nos membres ». Ce championnat est ouvert à tous les chasseurs et passionnés de la faune sauvage. Les participants seront jugés par un panel d’experts sur leur capacité à reproduire des appels de cerfs précis dans divers scénarios. Les spectateurs peuvent s'attendre à une compétition dynamique et passionnante, ainsi qu'à une gamme de conférences et de démonstrations éducatives sur la chasse et la conservation… ».

 

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Le projet Snipe : en savoir plus sur la bécassine des marais

Le projet Snipe vise à mieux comprendre les schémas migratoires de la bécassine des marais ( Gallinago gallinago ) et les défis environnementaux auxquels elle est confrontée. Cet oiseau, connu pour son vol rapide et sa nature insaisissable, est confronté à un déclin de sa population dans de nombreuses régions d'Europe, avec une chute de 50 % ou plus dans des régions comme l'Allemagne. L'équipe de l’un des acteurs clés du projet, le Dr José A. Alves de l'Université d'Aveiro, a passé de longues journées sur le terrain, travaillant dans les conditions uniques de l'Islande, où la nuit ne tombe jamais. Ces efforts ont produit des résultats initiaux prometteurs, aidant à suivre les itinéraires migratoires de la bécassine, et à recueillir des données cruciales pour les stratégies de conservation. Des leçons en matière de calendrier et de logistique ont également été tirées de la phase pilote, ce qui a permis d'affiner les travaux futurs. La technologie de marquage GPS a été au cœur du projet, avec la possibilité de suivre les oiseaux sur plusieurs continents, offrant de nouvelles perspectives sur leur comportement migratoire et soulignant l'importance des sites de halte clés. Ces données contribueront à éclairer les politiques de conservation et les pratiques de chasse durables, garantissant que la bécassine des marais reste un élément de la biodiversité européenne.

La cartographie nationale, par modélisation des habitats naturels (CarHab), franchit un nouveau cap...

En France, 50% de la surface métropolitaine est cartographiée et consultable. Après les 20 premiers départements mis à disposition en avril 2023, ce sont 24 départements supplémentaires qui ont été ajoutés cette année. Trois régions sont dorénavant complètes : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire et les Hauts-de-France. Ce programme « CarHab » est piloté par PatriNat, en partenariat avec l’IGN, le réseau des CBN et l’EVS UMR 5600 de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. Ainsi, sur la page « CarHab » de l’INPN, chacun des 44 départements couverts et désormais accessible en téléchargement pour obtenir :

- une carte des habitats,

- une carte des biotopes,

- une carte des physionomies de végétation,

- une carte par paramètre de biotope comme l’humidité ou l’acidité du sol,

- une carte de correspondance avec la typologie européenne d’habitats EUNIS,

- une carte de correspondance avec les habitats d’intérêt communautaire listés en Annexe I de la Directive « Habitats-Faune-Flore ».

Autre fonctionnalité très utile, l’outil de visualisation en ligne des données « CarHab ». Il permet d’afficher les données d’habitats dans une carte dynamique, en ayant à la fois une vue d’ensemble et la possibilité de zoomer ou d’opérer des filtres sur ces données. Les fonctionnalités du visualiseur sont décrites lorsque l’on clique sur l’icône « « Aide » (en haut à droite). On peut également télécharger les données de chaque département, directement depuis le visualiseur. La diversité des données « CarHab » permet un large panel d’utilisations : production d’une base d’occupation du sol détaillée, cartes de végétations, cartes de pré-localisation d’habitats d’espèces ou d’habitats à enjeux, etc... Cette carte nationale qui est au 1/25000ème permet ainsi de travailler à la fois à l’échelle nationale, régionale, départementale ou bien d’un bassin versant, d’un parc naturel, etc.. Ainsi, elle constitue un support précieux pour la planification territoriale, le développement de la connaissance et le suivi de la biodiversité.

L’ouette d’Egypte s’installe dans le Grand Est

Ce n’est pas branle-bas de combat, mais ça s’en rapproche. L'ouette d'Egypte a pris ses aises dans l'Est de la France, où elle devient menaçante envers les canards, les cigognes et autres espèces locales. Quasiment tous les départements sont concernés, la présence de cette espèce invasive allant de quelques couples de passage à plusieurs milliers d’oiseaux désormais sédentarisés. De la taille d’une petite oie, facilement reconnaissable aux taches brunes qui enserrent les yeux elles vivent en bordure de plans d’eau et des rivières d’où elles chassent les canards et les poules d'eau. Territoriale, l’ouette d’Egypte est arrivée dans les années 1980, souvent comme oiseau d’ornement qui était mis sur les mares et petits plans d’eau, et les sujets qui se sont échappés ont étendu leur domaine. En 2000, elles étaient installées dans 16 départements, puis à partir de 2005, l’espèce a connu une croissance exponentielle au point que, en 2016, les ouettes étaient présentes dans 83 départements, avec un effectif total supérieur à deux mille individus. Depuis 2017, l’ouette d’Egypte (Alopochen aegyptiaca) est inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes de l'Union européenne et n’est donc plus autorisée à la vente. Enfin pour tenter d’éradiquer ou tout du moins freiner son  expansion, des arrêtés préfectoraux autorisent le tir de l'espèce dans de nombreux départements.

10ème Congrès mondial des Gardes Nature

Organisé par leur Fédération Internationale (IRF), 450 gardes forêt et nature, venus de 80 pays, ont participé, à Hyères, à leur 10ème Congrès mondial. Les travaux avaient pour objectif de rehausser la reconnaissance de leur métier, et de souligner leur rôle essentiel dans la protection des écosystèmes de la planète. Partenaire stratégique de l'Universal Rangers Support Alliance (URSA), le CIC dirigé par Sebastian Winkler, a joué un rôle déterminant dans plusieurs discussions visant à soutenir ces professionnels, et à faire progresser leurs contributions à la conservation. « La profession essentielle des rangers pour sauver notre planète est trop souvent méconnue et sous-équipée. Ils risquent leur vie en tant que travailleurs de la santé planétaire, et leur voix est rarement entendue dans le débat mondial sur les politiques de conservation et de développement durable. 2025 marquera le 10e anniversaire de l'Accord de Paris sur le climat et, après le succès des Jeux Olympiques français, nous veillerons à ce que les rangers défilent sur les Champs-Élysées le 14 juillet 2025, pour reconnaître leur rôle essentiel de gardiens de la nature » a déclaré Sebastian Winkler. Le Congrès a abouti à l’adoption de la Déclaration des Rangers d’Hyères, qui sera présentée à la COP 16 à Cali, en Colombie, cette semaine. Quant à Chris Galliers, président de l’IRF, il a souligné le rôle essentiel des gardes forestiers dans les efforts mondiaux de conservation : « Les aires protégées sont importantes pour la biodiversité, la santé humaine, la sécurité de l’eau, le changement climatique, la paix et la gouvernance. Les gardes nature jouent un rôle essentiel pour relever ces défis mondiaux pour l’humanité… ».

Le projet « ENETwild » de l’EFSA

La faune sauvage fait partie de la chaîne alimentaire et, à ce titre, sa démographie et ses problèmes de santé relèvent de la compétence de l'EFSA. Etant source ou hôte de maladies, une approche One Health dans l'évaluation des risques est aujourd'hui fondamentale. Pour s'attaquer aux problèmes de la faune sauvage, l'EFSA travaille avec des experts en coordonnant et en finançant le projet « ENETwild » dont l’objectif est de collecter des informations sur la répartition géographique, l'abondance et la structure des espèces concernées et d’étudier la dynamique de leurs agents pathogènes et leur interaction avec le bétail et les humains. A ce jour, les maladies les plus surveillés sont la peste porcine africaine (PPA), l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), l'échinococcose alvéolaire humaine (EA), la maladie hémorragique épizootique (EHD), la dermatose nodulaire contagieuse, la rage, la fièvre de la vallée du Rift (FVR) et le SRAS-CoV-2 chez les animaux. En mars 2016, le Parlement européen et le Conseil ont adopté le règlement (UE) 2016/429 relatif à la « Loi sur la santé animale » (LSA), qui est en vigueur depuis le 21 avril 2021. Elle rassemble un certain nombre d'actes juridiques sur plusieurs maladies animales transmissibles et ses principes directeurs portent sur la prévention, la sensibilisation, la surveillance, le contrôle, l'éradication des maladies animales, la biosécurité et la traçabilité des animaux et des produits d'origine animale.

Recherche bioacoustique : un guide pratique pour et par les biologistes et les informaticiens

Le domaine de la détection automatique des événements acoustiques en est encore à ses balbutiements en biologie et en écologie, mais le volume de données recueillies est tel, qu’il rend les analyses manuelles de plus en plus fastidieuses et irréalistes. Cependant, l’augmentation de la puissance de calcul et de la capacité des algorithmes d’apprentissage offrent désormais la possibilité d’effectuer automatiquement certaines des analyses requises, mais multiplient aussi les informations pour en extraire la substance. C’est la principale motivation des chercheurs qui étudient :

- les tendances des applications PAM bioacoustiques,

- leurs implications dans la quantité croissante de données,

- l’apprentissage de différentes méthodes de numérisation afin de développer les analyses automatiques,

- l’extraction des événements acoustiques à partir de grands volumes d’enregistrements.

Malgré les défis, les avancées impressionnantes, en particulier dans le domaine des réseaux neuronaux profonds, offrent le potentiel de développements très importants qui réduiraient le temps de traitement et permettraient une nouvelle vague d’applications bioacoustiques. L’intégration de plusieurs disciplines, l’exploitation de nouvelles technologies et la normalisation rigoureuse des protocoles et des ensembles de données devraient ouvrir de nouvelles opportunités pour la recherche écologique et comportementale, grâce à la détection automatisée pour la bioacoustique. Organisé avec le soutien financier du Cambridge Centre for Data-Driven Discovery et du Programme Accelerate pour la découverte scientifique, ce programme est soutenu par l'African Institute for Mathematical Sciences South Africa, le Centre de recherches d’Ottawa pour le développement international, le gouvernement du Canada, l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et le soutien du gouvernement français (France 2030), géré par l'Initiative d'Excellence d'Aix-Marseille Université.

Vétérinaire hors normes, Michel Klein est décédé

Apôtre de la protection animale, Michel Klein, le vétérinaire le plus célèbre du petit écran, est décédé samedi dernier à l’âge de 103 ans. Né en Roumanie en 1921, ses parents l’avaient envoyé en France pour suivre des études vétérinaires, interrompues de 1939 à 1945 par la guerre, à laquelle il prit part, puisque très actif dans la résistance. A la fin du conflit, il reprend ses études avec succès, et il ouvre, en 1950 l’un des premiers cabinets vétérinaires de Paris. Attaché aux progrès de la médecine vétérinaire, notamment en anesthésie générale et au bien-être des animaux, la souffrance animale ne passera pas par lui. Dans les années 1960, sa participation dans des émissions télévisées lui permettra de promouvoir ses idées (Je cherche un maître ; Les Animaux du monde ; 30 millions d’amis ; Terre, attention danger…) puis de les écrire dans son livre : « Les Bêtes qui m’ont fait homme » (1976). Longtemps vice-président de la Société protectrice des animaux (SPA), il a cofondé le Conseil national de la protection animale et est à l’origine, avec le soutien de Jacques Chirac, de la création de l’Ecole des chiens guides pour aveugles et malvoyants de Paris. L’Ordre national des vétérinaires a salué « la mémoire du doyen de la profession », estimant que « Michel Klein a contribué au rayonnement de la profession en France, et que les nombreux vétérinaires qui lui doivent leur vocation sont aujourd’hui orphelins… ».

Alouette : l’expérimentation confortée par le Tribunal Administratif de Pau

Le mardi 15 octobre, les préfectures des Pyrénées-Atlantiques et des Landes ont publié des arrêtés autorisant la capture des alouettes avec des pantes et des matoles. C’est donc le retour souhaité de l’expérimentation qui encadre la pratique jusqu’au 20 novembre. Bien que le fond du débat n’ait pas changé, la controverse porte sur la sélectivité ou non de cette méthode de chasse traditionnelle. D’autres oiseaux sont-ils pris dans les pantes et les matoles ? Oui affirment les écolos qui rappellent que la directive Oiseaux de l’Union européenne interdit toute capture non sélective. Non rétorquent les chasseurs puisque les oiseaux sont capturés vivants et que ceux qui seraient pris sont immédiatement relachés. C’est ce qu’a retenu le Tribunal administratif de Pau, dans sa décision d’autoriser que l’expérimentation se poursuive sous le regard attentif des observateurs de l’OFB. Dans leurs arrêtés, les préfectures confirment en indiquant que ces méthodes de chasse sont « non létale et sélective, dès lors qu’elle n’entraîne que de faibles volumes de prises accidentelles pouvant être relâchées rapidement, sans que ne leur soit causé aucun dommage autre que négligeable ». Les préfectures soulignent également qu’aucune publication scientifique n’a jamais été publiée sur la sélectivité des méthodes de chasses traditionnelles. Quant aux FDC concernées, elles assurent et souhaitent prouver que cette chasse traditionnelle capture peu d’oiseaux : « L’an passé, nous avons seulement pu attraper et relâcher 500 oiseaux dans les deux départements » a fait remarquer Didier Garat, président de la FDC des Pyrénées-Atlantiques. Bien évidemment, la LPO dénonce la décision et a déclaré qu’elle allait déposer un recours, très probablement en référé…

Des traditions françaises menacées par des sénateurs

« Le 14 novembre prochain, une proposition de loi (PPL) visant à interdire la corrida et les combats de coqs en présence de mineurs de moins de seize ans, sera étudiée au Sénat dans la niche parlementaire du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI) » peut-on lire dans le communiqué de la FNC qui ajoute : « Cette initiative de 5 sénateurs minoritaires dans le groupe parlementaire RDPI (qui soutient le Président de la République et qui est présidé par François Patriat, sénateur de Côte d’Or) a immédiatement obtenu le soutien du groupe des Verts et de quelques sénateurs de gauche et de droite. Elle a été déposée par Samantha Cazebonne, sénatrice représentant des Français de l’étranger qui veut, depuis son élection, la fin des traditions spécifiques de certains territoires de la métropole et des Outres mers qui font l’objet de la PPL ». Mais voulant dédouaner le sénateur de Côte d’Or, la FNC précise : « Nous avons dialogué avec François Patriat, le président du groupe parlementaire RDPI qui a inscrit cette PPL liberticide sur son temps de parole. Il nous a confirmé qu’il n’était pas signataire de ce texte, qu’il n’en partageait pas la vision, et que personnellement il ne le voterait pas ». Par solidarité avec les autres défenseurs de nos traditions rurales, la Fédération Nationale des Chasseurs demande aux sénateurs de tous les groupes politiques de voter contre cette proposition de loi.