La Méditerranée, région à la fois riche en diversité écologique et fragile face aux pressions croissantes sur ses ressources naturelles, est confrontée à un défi majeur : la sécurité hydrique. Pour y répondre, plusieurs initiatives œuvrent à renforcer les capacités des sociétés et des institutions locales, en plaçant l’eau au cœur d’une diplomatie fondée sur l’équité, la coopération et la durabilité.
Parmi elles, le programme BRIDGE (Building River Dialogue and Governance) et l’Alliance Méditerranéenne pour les Zones Humides (MAW) constituent deux leviers complémentaires. Lancé en 2011 par l’UICN, BRIDGE vise à améliorer la gouvernance de l’eau dans les bassins fluviaux transfrontaliers. Le programme repose sur l’apprentissage, la mise en pratique et le dialogue entre acteurs, afin de favoriser une gestion partagée et durable des ressources hydriques. En une décennie, il a été déployé dans une vingtaine de bassins à travers le monde, contribuant à instaurer une « paix bleue » par l’eau. La cinquième phase (2022–2026) consolide ces acquis en se concentrant sur la facilitation de négociations, la médiation institutionnelle et l’appui technique, impliquant les usagers de l’eau, les autorités municipales et nationales, les associations, les institutions régionales et des acteurs internationaux. Créée en 2023, l’Alliance Méditerranéenne pour les Zones Humides (MAW) complète cette dynamique en rassemblant plus de 30 organisations issues de 18 pays. Elle agit comme plateforme régionale pour défendre, restaurer et promouvoir l’utilisation durable des zones humides et rivières. Grâce à ses mécanismes Wetland Red Alert (alerte sur les menaces) et Green Light (valorisation d’initiatives positives), l’Alliance renforce les capacités locales et mène des actions de plaidoyer. Elle constitue également un centre de connaissances partagé, garantissant que les voix communautaires soient prises en compte dans les décisions de haut niveau.
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs

« Chaque année, des millions d'€ s'évaporent pour compenser des cultures agricoles ravagées par des sangliers toujours plus nombreux… Et rien ne change » a écrit le président de la FNC, dans son éditorial. Pourtant, au départ, l’accord était limpide. Emmanuel Macron, soucieux d’entretenir son lien privilégié avec le monde rural et cynégétique, avait acté une prise en charge partielle par l’État, des dégâts agricoles causés par les sangliers. Le 1er mars 2023, un accord entre l’État, la FNC et les syndicats agricoles avait été signé lors du Salon international de l’Agriculture. Son objectif : réduire de 20 à 30 % les surfaces détruites par le grand gibier d’ici à trois ans, par rapport à 2019.
Sur le plan financier, l’État s’engageait à verser 60 M€ sur trois ans aux FDC : 25 M€ en 2023, 20 M€ en 2024 et 15 M€ en 2025. Une enveloppe complémentaire de 20 M€, issue du plan de relance, avait également été prévue pour compenser l’augmentation des coûts d’indemnisation, liée notamment à la flambée des prix des matières premières. Ces accords ont été transposés par un arrêté et un décret du 28 décembre 2023 (JO du 30/12). L’arrêté modifie celui du 1er août 1986 : il réintroduit la chevrotine en battue et encadre strictement l’agrainage dit dissuasif. Le décret précise la procédure d’indemnisation : seuil minimal fixé à 150 € par exploitation et par campagne (R.426-11), délais d’estimation raccourcis, contre-expertise possible dans les 48 h ouvrées, et absence de recours pour les décisions unanimement inférieures à 3 000 €. Il établit également un suivi renforcé via les commissions départementales administratives paritaires. Mais rien n’est prévu après 2025, alors que les dégâts n’ont pas baissé, et flirtent désormais avec les 90 M€ par an (source FNC). Ces sommes restent principalement à la charge des FDC, financées par les cotisations cynégétiques et un mécanisme de péréquation nationale. Avec un nombre de chasseurs en recul constant, le système apparaît aujourd’hui « exsangue et au bout du rouleau », selon les termes mêmes de la FNC...
Contrairement au simple suivi du brame, ce comptage repose sur une approche plus complète. Les équipes d’observateurs se déploieront à l’aube et au crépuscule, aussi bien sur les places de brame que dans les zones périphériques, afin de repérer, identifier et dénombrer les animaux. Chaque observation prend en compte non seulement le nombre de cerfs, mais également leur structure : mâles adultes, biches, jeunes de l’année ou daguets. Cette méthode, qui combine écoute du brame, comptage au phare et observation directe, permet de fiabiliser les résultats et de localiser avec précision les noyaux de populations. Lors du précédent comptage, réalisé en 2018, plus de 320 bénévoles avaient été mobilisés sur l’ensemble du Plateau de Millevaches. En deux soirées d’observations, environ 1 150 animaux avaient été recensés, avec une répartition équilibrée entre Creuse et Corrèze. Les analyses avaient montré que la population se structurait alors autour de 40 % de femelles, 35 % de mâles et près de 25 % de jeunes de l’année, un indicateur encourageant du dynamisme de reproduction. Ces résultats avaient permis d’affiner les plans de chasse et de mieux comprendre la répartition spatiale des cerfs, qui occupent aujourd’hui près de 60 000 hectares de milieux forestiers et de landes sur le Plateau.
Victime de multiples piqûres, la patiente pensait succomber à un choc anaphylactique. Contre toute attente, ses symptômes ont commencé à s’estomper. Quatre jours plus tard, fièvre, inflammations et fatigue cognitive s’étaient dissipées. Selon ses médecins, la bactérie responsable de la maladie de Lyme, Borrelia burgdorferi, semblait avoir disparu de son organisme. Cette guérison spectaculaire a conduit certains chercheurs à s’intéresser de plus près au venin d’abeille. L’un de ses composants, la mélittine, est un petit peptide connu pour sa capacité à détruire les membranes bactériennes. Des travaux menés en laboratoire sur des cellules et des modèles animaux ont déjà montré ses propriétés antibactériennes, antifongiques et anti-inflammatoires. Son potentiel antiviral et anticancéreux est également étudié. Néanmoins, les spécialistes insistent : il s’agit d’un cas unique, qui ne saurait être considéré comme un traitement reconnu. Si les venins animaux constituent une piste prometteuse pour de futurs médicaments – comme l’ont déjà montré des recherches sur les venins d’araignée ou de lézard – aucune preuve scientifique solide n’existe encore pour valider l’usage du venin d’abeille contre la maladie de Lyme...
L’association estime que ces arrêtés, autorisant la chasse dans les Landes, le Lot-et-Garonne, la Gironde, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques, vont à l’encontre des textes européens. Selon elle, les filets utilisés seraient « non sélectifs », donc prohibés. Ce discours n’est pas nouveau : depuis des années, les écolos multiplient les recours contre différentes formes de chasse traditionnelle, qu’il s’agisse de l’ortolan, de l’alouette ou désormais de la palombe. C’est un nouvel épisode d’une offensive systématique contre un patrimoine cynégétique multiséculaire. Jusqu’à présent, le Conseil d’État n’avait jamais été amené à trancher sur la palombe. Mais il avait déjà, sous la pression d’associations similaires, interdit d’autres modes de capture jugés contraires au droit européen. De quoi inquiéter les chasseurs du Sud-Ouest, attachés à ces pratiques qui allient tradition, transmission et identité culturelle. Face à cette attaque, la FNC appelle le gouvernement à tenir ses engagements. Dans un communiqué, elle exige que « les services du ministère assurent une défense sans faille de ces chasses patrimoniales devant le Conseil d’État ». Pour les chasseurs, il s’agit avant tout de préserver une culture locale, un savoir-faire transmis de génération en génération, loin des caricatures véhiculées par certaines associations militantes. La décision du Conseil d’État ne pourra sans doute pas être connue avant des mois, mais One Voice espère déjà que 2026 marquera la fin de cette tradition, confirmant ainsi sa volonté d’effacer, petit à petit, toutes les formes de chasse traditionnelle. Même en cas d’annulation, le gouvernement garde la possibilité de publier de nouveaux arrêtés, comme il vient de le faire pour la chasse à l’alouette. Mais là encore, les écolos ont immédiatement annoncé de nouveaux recours. Régis Hargues, directeur de la Fédération départementale des chasseurs des Landes, a réagi : « Nous ne sommes pas surpris de l'attaque, mais nous sommes surpris de ne pas avoir été prévenus » a-t-il déclaré au lendemain de la révélation de la saisine du Conseil d'Etat par One Voice.
L’opération devrait s’étendre jusqu’en octobre et constitue une étape décisive dans la gestion du site Natura 2000 du golfe d’Ajaccio. L’enjeu est de taille : le rat noir, espèce invasive introduite accidentellement par l’homme (probablement via les bateaux dès l’Antiquité), représente une menace considérable pour les colonies d’oiseaux marins. Prédateur opportuniste, il consomme les œufs, attaque les poussins et perturbe les sites de nidification. À cela s’ajoute la dégradation des habitats, qui fragilise davantage les espèces déjà vulnérables.
Parmi elles, on compte les puffins de Scopoli, les puffins Yelkouan, les océanites tempête et les martinets pâles, dont la reproduction est particulièrement lente, chaque couple ne pondant qu’un seul œuf par an. En Corse, on estime que 34 îlots sont infestés par le rat noir, dont onze abritent des colonies d’oiseaux marins en danger. Sur Mezu Mare, environ 800 pièges doivent être installés. L’objectif est de permettre à terme la recolonisation de l’île par le puffin Yelkouan, aujourd’hui absent en raison de la pression exercée par les rats. L’opération s’inscrit dans une démarche de long terme. Comme l’a rappelé Christian Balzano, directeur du SMGS, la dératisation des Sanguinaires est une action prioritaire du document d’objectifs (Docob) élaboré dès 2020. Après plusieurs années de concertation locale et une étude de faisabilité approfondie, le projet entre enfin dans sa phase opérationnelle. Cette initiative bénéficie aussi du soutien du programme européen Life Espèces marines mobiles, coordonné par l’OFB et financé par l’Union européenne et l’État français. Ce programme ambitieux, qui implique douze partenaires, vise à enrayer le déclin de 23 espèces marines d’ici 2030.
Le Dr Steffen Koch, chef de la délégation, et son adjoint Hannes Siege ont accueilli les membres dans ce cadre historique, avant d’ouvrir des échanges centrés sur des projets de recherche et des enjeux de gestion faunistique. Les membres ont présenté plusieurs initiatives soutenues par la délégation. Parmi elles, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour l’identification des grands cervidés, destinée à améliorer le suivi et la reconnaissance des individus, ainsi qu’une étude novatrice sur la migration des bécassines, grâce à des balises GPS. Ces projets témoignent de l’engagement du CIC dans les sciences appliquées. La vitalité de la délégation a également été mise en avant avec l’intégration de 25 nouveaux membres, dépassant largement l’objectif de croissance fixé. La section CIC Young Opinion a pour sa part souligné l’enthousiasme et la créativité des jeunes générations investies dans la protection de la faune. Mais l’attention s’est surtout portée sur un sujet sensible : l’expansion rapide du chacal doré (Canis aureus) en Allemagne. Ce carnivore, originaire d’Europe du sud-est, déjà présent dans certaines zones méditerranéennes, colonise désormais de nouvelles régions sans véritable régulation. S’il n’est pas considéré comme une espèce invasive par l’Union européenne, son installation dans les écosystèmes allemands soulève des interrogations majeures...
L’arrêt vise à réparer un « préjudice écologique » directement lié à l’usage des produits phytopharmaceutiques, avec des conséquences reconnues sur la santé humaine et l’environnement. Le jugement reproche aux autorités françaises, et en particulier à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), de ne pas avoir respecté les obligations fixées par le règlement européen de 2009. Celui-ci interdit la commercialisation de pesticides susceptibles d’avoir des effets nocifs sur la santé humaine, animale ou sur les écosystèmes.
Or, selon la cour, l’ANSES n’a pas évalué les produits en fonction des dernières avancées scientifiques, notamment concernant leurs impacts sur les espèces non ciblées comme les insectes pollinisateurs. La Cour enjoint donc à l’État de mettre en œuvre, dans un délai de vingt-quatre mois, une évaluation complète des risques liés aux pesticides. Elle précise que toutes les autorisations délivrées sur la base de méthodologies jugées insuffisantes devront être réexaminées et, le cas échéant, corrigées ou retirées. Cette décision marque un durcissement par rapport au jugement de première instance rendu en juin 2023. À l’époque, le tribunal administratif s’était contenté d’enjoindre au gouvernement de prendre des mesures pour réparer le préjudice écologique, sans obligation précise de revoir les autorisations existantes. Insatisfaites, les associations environnementales avaient fait appel afin de combler les lacunes des méthodes d’évaluation. Elles obtiennent aujourd’hui gain de cause, parlant d’une « victoire historique ». Ce jugement ouvre la voie à un renforcement du contrôle des pesticides en France et pourrait avoir des répercussions importantes sur l’industrie phytosanitaire. Il consacre surtout le principe selon lequel les politiques publiques doivent s’adapter aux connaissances scientifiques les plus récentes pour garantir la protection de la biodiversité et de la santé des populations.
Jacques Aurange, président de la FDC se dit préoccupé : « Les indices de présence montrent que les sangliers demeurent nombreux et que leur reproduction reste soutenue. Cette situation risque d’entraîner de nouvelles dégradations dans les cultures et les forêts, accentuant la pression sur le monde agricole. Nous avons déjà connu des saisons difficiles, mais celle qui s’annonce pourrait être du même ordre », confie-t-il, appelant à la vigilance et à une implication forte de tous les chasseurs.
Les secouristes sont parvenus à l’extraire rapidement et sans dommage, malgré un environnement très dangereux. L’intervention ne sera pas facturée au randonneur, mais son prix réel pour l’État se chiffre en plusieurs milliers d’euros, puisque, selon la Cour des comptes, une heure de vol d’hélicoptère est de l’ordre de 5 000 €. Sur Facebook, le PGHM a rappelé un message simple : « Soyez prudents ». Ce sauvetage illustre une nouvelle fois l’importance de mesurer ses capacités face à la haute montagne.
Quant au second, il n’a pas montré le même empressement. Resté sur la plateforme de décollage, il s’est contenté de se lisser les plumes et d’observer les alentours. Compte tenu du passage fréquent sur le site, l’oiseau a finalement été replacé en cage pour un relâcher ultérieur. Mais ces initiatives ne font pas l’unanimité. La FDSEA dénonce ces relâchés, estimant que la population de vautours est déjà surabondante et génératrice de dégâts pour les éleveurs. Le syndicat agricole interpelle : « À quand une responsabilité collective et le respect du travail de chacun ? ». Ces débats accompagnent une réalité : plus de 1 000 vautours fauves survolent aujourd’hui les Grands Causses...
Son objectif est clair : frapper l’opinion avec des images chocs et caricaturales, au détriment de l’exactitude. Passons donc en revue les principaux arguments. Dès l’introduction, l’ASPAS parle de « terreur », de « sinistre institution », de « tueurs bénévoles », de « tuerie administrative ». Ces termes sont soigneusement choisis pour provoquer l’indignation et le dégoût. Or, un document censé informer devrait présenter des données vérifiables, pas un champ lexical de l’horreur. Cette rhétorique émotionnelle remplace le raisonnement rationnel : c’est une stratégie militante classique, mais pas une analyse sérieuse. Le texte dépeint le chasseur comme un sadique sanguinaire, jouissant de la souffrance des animaux et posant avec des trophées « ensanglantés ». Or, cette image ne reflète ni la diversité du monde de la chasse, ni la réalité réglementaire française :
Cependant, la réussite de cette prévention repose sur une compréhension fine de la répartition des espèces introduites, et de la dynamique des invasions au fil du temps. Malheureusement, les données existantes restent fragmentaires, inégales selon les régions et souvent incomplètes. Si des inventaires régionaux ou spécifiques à certains groupes taxonomiques existent, une vision globale est rare. L’évaluation menée par l’IPBES (Groupe intergouvernemental sur la biodiversité et les services écosystémiques) constitue donc un apport majeur, en dressant un état des lieux mondial des espèces exotiques dans différents taxons (bactéries, protozoaires, champignons, plantes et animaux).
Les résultats confirment la présence d’espèces exotiques dans toutes les régions, y compris dans des zones isolées comme l’Antarctique ou les îles éloignées. Leur nombre est en constante augmentation et cette tendance s’accélère, quel que soit le groupe biologique étudié. L’évaluation met en lumière la difficulté d’obtenir un suivi fiable. Cependant, l’étude identifie six défis majeurs : améliorer la couverture géographique et taxonomique des données, harmoniser les méthodes de suivi, renforcer la coopération internationale, intégrer de nouvelles technologies, mieux relier la recherche scientifique à la décision politique et développer des stratégies de prévention efficaces. Elle souligne aussi l’urgence de combler les lacunes de connaissances afin de guider les politiques publiques et de renforcer les capacités de réponse face à ce phénomène global.