D’après le dernier rapport de l’OFB, révélé fin juillet, la saison de chasse 2023-2024 a provoqué 97 accidents, dont 6 mortels. Mettant en doute la véracité des déclarations de l'Office, l’ASPAS a déclaré : « Ces chiffres, qui sont en outre forcément en deçà de la réalité (de nombreux incidents n’arrivant jamais aux oreilles de l’OFB), ne vont rien arranger au sentiment d’insécurité ressenti par des millions de Français chaque année en période de chasse, d’autant plus qu’à l’échelle nationale, l’Etat faillit toujours dans sa mission de protection des citoyens face aux dangers de ce loisir mortifère… Pire : de nouveaux cadeaux faits au monde de la chasse en 2024 aggravent encore davantage le risque accidentogène, notamment l’extension de la période de chasse des sangliers à 12 mois sur 12 (!), et l’utilisation, dans les départements à forte densité végétale qui le souhaitent, de la chevrotine, une munition pourtant décriée pour sa dangerosité ! Contre ces nouveaux excès, un recours déposé par l’ASPAS devant le Conseil d’Etat est en attente de jugement. Une action qui intervient en parallèle de notre grande action lancée en octobre 2023 contre « la chasse qui tue (aussi) des humains », avec la saisie du Tribunal administratif de Paris d’un recours en carence fautive de l’Etat. À travers cette requête inédite, nous voulons contraindre le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires et propres à assurer la sécurité et la tranquillité de la population en période de chasse, en adoptant notamment, pour l’ensemble du territoire, un ensemble de règles strictes et proportionnées qui permettent de limiter les accidents, les incidents et les nuisances en marge des actions de chasse. Pour ramener de la sérénité dans nos campagnes, deux mesures fortes devraient au minimum être adoptées : un jour sans chasse au niveau national (le dimanche, jour qui concentre le plus d’accidents), ainsi qu’un périmètre de sécurité d’au moins 3 kilomètres autour des habitations… ».
Futés ces anti-chasse : il suffit d’un simple compas pour constater qu’avec une zone de 3 kilomètres de rayon autour des habitations, il resterait à peine 20% du territoire français qui pourrait être chassé. Bienvenue aux sangliers dans le nouveau monde des écolos-bobos…