Une récente étude britannique révèle une baisse alarmante de 63% de la population d'insectes volants, entre 2021 et 2024. Ce déclin spectaculaire, comparable à celui observé dans d'autres pays européens, s'aggrave avec une chute totale de 80% sur deux décennies. Les scientifiques mettent en garde contre les conséquences désastreuses de cette diminution sur l'environnement global. Les facteurs contribuant à cette crise sont multiples. Outre le changement climatique, la destruction des habitats naturels, l'agriculture intensive, la pollution des sols et l'utilisation généralisée de pesticides sont cités comme des causes significatives. Vincent Devictor, chercheur au CNRS, souligne que la destruction d'habitats ne suffit pas à expliquer à elle seule ce déclin rapide sur une période aussi courte. Il indique que le changement climatique, bien que potentiellement favorisant pour certaines espèces, pourrait également exercer des pressions négatives sur d'autres. Les insectes jouent un rôle crucial dans l'écosystème en tant que pollinisateurs essentiels pour la reproduction des plantes à fleurs, indispensables à la biodiversité et à la sécurité alimentaire humaine. En outre, ils servent de nourriture à de nombreux oiseaux et autres insectes, et sont des recycleurs naturels des matières organiques. Ces créatures, bien que souvent mal-aimées, sont indispensables à l'équilibre écologique global. Pour enrayer ce déclin, des actions à l'échelle individuelle sont recommandées : éviter l'utilisation d'insecticides dans le traitement des cultures et jardins, favoriser la culture d'espèces végétales indigènes, aménager des habitats favorables comme des hôtels à insectes, et laisser des espaces en jachère ou avec une végétation sauvage peuvent tous contribuer à soutenir la biodiversité locale.