Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

Campagne « PlantHealth4Life » de l’Union européenne

Dans le cadre d’une étude qui a porté sur 6 495 espèces de coléoptères, réalisée en collaboration avec l'Université de Padoue (Italie), l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a identifié 12 espèces de scolytes présentant un risque élevé pour la santé des végétaux dans l'UE. Et ces coléoptères, qui s'attaquent aux arbres à feuilles larges, sont en constante progression en Europe. Classés « insectes potentiels des organismes nuisibles », ils appartiennent à la sous-famille des Scolytinae, parasites qui entrent dans nos pays par le biais de bois, de produits dérivés du bois, et de végétaux destinés à la plantation. Une fois introduits, ils s'établissent et prospèrent là où les plantes « hôtes » les supportent, en adéquation avec le climat. Bien que des mesures de contrôle aient déjà été prises pour empêcher leur propagation, les auteurs de l’étude ont souligné « un manque de méthodes fiables, ce qui rend difficile leur identification lors des contrôles d'importation aux frontières ». Afin d'éclairer les décisions relatives à une éventuelle mise en quarantaine, et à la mise en œuvre d'options d'atténuation des risques, en vertu de la législation de l'UE, la Commission européenne a demandé à l'EFSA de procéder à une évaluation quantitative du risque posé par ces nuisibles. Intitulée « Campagne PlantHealth4Life » cette initiative pluriannuelle vise à sensibiliser les citoyens européens à l'importance de la santé des végétaux et à la responsabilité de chacun de la préserver.

La fonte du permafrost : une menace pour l’environnement

D’énormes quantité de carbone sont figées dans cette couche de terre gelée, mais, sous l’effet du réchauffement, pourraient être émises dans l’atmosphère sous forme de gaz à effet de serre. Afin de freiner la menace, des scientifiques allemands suggèrent de s’inspirer de l’expérience du parc du Pléistocène, une réserve naturelle russe située dans le nord-est de la Sibérie, qui a mis en place une vaste expérimentation visant à recréer les écosystèmes de l’ère glaciaire. Les chercheurs de l’université de Hambourg estiment que pour préserver 80% du pergélisol, il faudrait simplement augmenter les populations d’herbivores, domestiques ou sauvages. Les animaux, en cherchant leur nourriture, dispersent la neige en l’écrasant au sol, ce qui la rend plus compacte et isolante, maintenant ainsi le froid dans les couches inférieures. Sans intervention, 40% du pergélisol pourrait fondre avant la fin du siècle.

Le pergélisol (permafrost en anglais), existe depuis des centaines de milliers, voire des millions d'années. Il s'est formé au cours des périodes glaciaires, lorsque des régions du globe ont connu des climats extrêmement froids. Plus précisément, le pergélisol s'est principalement constitué durant le Pléistocène, une époque qui a commencé il y a environ 2,6 millions d'années et s'est terminée il y a environ 11 700 ans. Pendant cette période, les températures étaient suffisamment basses pour que de vastes régions, notamment dans l'hémisphère nord, soient recouvertes de glaciers et de terres gelées. Le pergélisol s'est formé et maintenu dans ces conditions extrêmes, se retrouvant parfois à plusieurs centaines de mètres de profondeur dans certaines régions comme la Sibérie, l'Alaska et le Canada. Cette couche de sol, gelée en permanence, contient non seulement de la glace, mais aussi des matières organiques figées, comme des restes de plantes et d'animaux datant de ces périodes anciennes.

C’est voté : en Europe, le statut du loup est passé de « strictement protégé » à « protégé »

Le vote en faveur du changement du statut du loup de « strictement protégé » à « protégé », en vertu de la Convention de Berne est une triple victoire se réjouit la FACE. La proposition de modification du statut de protection est le fruit de nombreuses demandes formulées par les États membres depuis de nombreuses années, soutenues par quatre résolutions du Parlement européen. Elle est également soutenue par le Comité des régions, qui l’a réclamée dans son avis sur « Une vision à long terme pour les zones rurales » en 2022. En réponse à ces demandes, la Commission européenne a lancé en septembre 2023 une nouvelle phase de travail pour répondre aux défis posés par le retour des loups. La Commission a invité les communautés locales, les scientifiques et toutes les parties intéressées à soumettre des données actualisées sur les populations de loups et leurs impacts. Le déplacement du loup de l'annexe IV à l'annexe V ne remet pas en cause les obligations légales de conservation du loup : les États membres doivent toujours atteindre et maintenir un état de conservation favorable, également en vertu de l'annexe V. En outre, les États membres resteront toujours libres de prendre leurs propres décisions, comme c'est le cas aujourd'hui. Ainsi, chaque État membre peut mettre en œuvre les mesures de gestion les mieux adaptées à son territoire et à sa population. La proposition de la Commission européenne a été accueillie positivement en tant qu'initiative visant à équilibrer la conservation et la gestion des espèces. Elle représente un nouvel équilibre dans une Europe diverse…

Les sciences de l’écologie et de l’environnement innovent…

Aujourd’hui, parait « Explorer l’environnement - Des solutions pour innover » à CNRS Éditions. Ouvrage collectif coordonné par CNRS Écologie & Environnement, il traite d’exemples d’innovations sur des sujets variés et à diverses échelles, et illustre comment des résultats de recherche peuvent être directement valorisés pour la société. L’innovation est définie de manière générale comme la conception de nouveaux produits, services ou procédés, souvent technologiques, qui contribuent à améliorer l’existant. En écologie et en sciences de l’environnement, elle prend un sens beaucoup plus large, focalisé sur des innovations technologiques à destination d’industriels. Les innovations peuvent passer d’abord par des intermédiaires de terrain comme les bureaux d’étude ou les sociétés de conseil, et en suite aux utilisateurs qui peuvent être des collectivités, des associations, des agences de gestion de l’environnement, des entreprises privées, ou des enseignants. Dans l’ouvrage, l’objectif est de montrer des applications concrètes, compréhensibles par le plus grand nombre, mais c’est aussi de décortiquer la « mécanique » de la recherche, ou comment une question scientifique amène à des expérimentations, puis à des résultats qui peuvent alors être utilisés en dehors du monde académique. Cet ouvrage, réalisé sous la direction de Éric Fouilland et Françoise Gourmelon est le fruit d’une collaboration entre plus de 180 chercheurs, sur les avancées scientifiques majeures dans les domaines de l’écologie et de l’environnement.

 

Il est en vente au prix de 26 €. Pour se le procurer, c’est ICI

 

Afrique : 18% des forêts tropicales de montagne ont été rasées entre 2003 et 2022

D’après le rapport de scientifiques et chercheurs africains, intitulé : « Déforestation amplifies climate change effects on warming and cloud level rise in African montane forests », environ 18 % (soit 4 millions d’ha) de forêts de montagne africaines, ont été perdues entre 2003 et 2022. Selon la source, cette déforestation a entraîné une augmentation notable de la température maximale de l’air (entre 0,58 et 1,37 °C) et de la hauteur de la base des nuages (de 87 à 236 m), dépassant les modifications attribuées uniquement au changement climatique. Ce rapport, qui se base sur des images satellitaires et des mesures in situ, souligne que la perte du couvert forestier trouve essentiellement son origine dans l’expansion des terres cultivées à petite échelle. Le document précise également que la perte du couvert forestier a principalement concerné les altitudes inférieures ou égales à 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), entre les années 2000 à 2020, le continent africain a perdu environ 100 millions d’hectares de forêts, soit environ 10% de sa couverture totale. Au regard de ces constatations, les auteurs du rapport appellent à une attention urgente sur la déforestation montagnarde, car elle constitue une menace sérieuse pour la biodiversité, l’approvisionnement en eau et les services écosystémiques dans les tropiques.

La Cour des Comptes a examiné ceux de l'ONF

La Cour des Comptes s’est penchée sur la situation de l’ONF, qui, comme ses arbres, dépérit. Si les causes ne sont pas les mêmes, pour les magistrats de la rue Cambon, il est temps que l’Etat prenne les dispositions indispensables pour tenter de sauver la maison ONF, (NDLR : qui paie aujourd’hui les erreurs du passé des années 1980 à 2010). Créé en 1964 sur les cendres de feu le service des « Eaux et Forêts », l’ONF est un établissement public industriel et commercial (EPIC), chargé de la gestion durable des forêts publiques. En métropole, l’Office a la charge d’environ 1,7 million d’hectares de forêts domaniales appartenant à l’État et de 2,9 millions d’hectares appartenant à d’autres propriétaires forestiers publics, notamment les communes (appelées forêts soumises). Les principes encadrant la gestion de ces forêts sont, depuis 1827, définis dans le code forestier et constituent le « régime forestier ». Doté d’un budget de plus de 900 millions d’€ et d’un effectif de 8 043 agents à fin 2023, l’ONF gère donc environ 25 % de la surface forestière de métropole, et commercialise 40 % des volumes de bois produits en France. L’Office mène également des missions d’intérêt général pour le compte de l’État, par exemple en faveur de la préservation de la biodiversité, et son statut d’EPIC lui permet également d’intervenir dans le domaine concurrentiel en proposant des prestations de travaux, d’expertise ou de maîtrise d’œuvre…

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Photovoltaïque et biodiversité : le CNPN (Conseil national de protection de la nature) tire le signal d'alarme

Dans le cadre d'une auto-saisine, le CNPN alerte sur un développement désordonné des installations photovoltaïques qui menace les zones naturelles. « Le développement actuel de l'énergie photovoltaïque se fait-il actuellement au détriment de la biodiversité ? ». Oui, répond en substance le CNPN qui a mis en ligne une série de recommandations pour assurer ce développement dans le respect des écosystèmes. « L'un des inconvénients majeurs de l'énergie photovoltaïque est qu'il s'agit d'une des productions d'énergie qui consomme le plus d'espace, du fait de son faible facteur de charge » pointe le document. Or, les objectifs de développement de cette énergie sont importants, puisque le Président de la République, dans son discours de Belfort, en février 2022, fixait un objectif de 40 gigawatts installés en 2028, pour atteindre ensuite 100 GW en 2050. A la fin de 2023, les capacités installées s'élevaient à 20 GW, soit la moitié de cet objectif intermédiaire. Cette croissance rapide ne va pas sans quelques ajustements, et malgré les obligations d'équipement des toitures et des parkings, la limitation de l'emprise des centrales photovoltaïques à 25 ha en milieu forestier, et l'encouragement de l'agrivoltaïsme, la loi d'accélération de la production des énergies renouvelables du 10 mars 2023, et ses textes d'application, « n'exclut aucun milieu naturel d'un équipement éventuel, même au sein des aires protégées », déplore le CNPN, soulignant que les récentes statistiques du ministère de la Transition écologique font état de l'installation d'1 GW durant le seul premier trimestre 2024. « Alors que l'ambition répétée par tous les acteurs institutionnels est d'équiper d'abord les zones artificialisées, l'installation de ces centrales sur des espaces naturels et semi-naturels s'amplifie, au point que de nombreux scientifiques alertent les instances publiques sur le risque d'incohérence entre le développement des énergies renouvelables sur des milieux naturels et semi-naturels, d'une part, et les enjeux de préservation des puits de carbone et de la biodiversité, d'autre part », pointe l'avis qui déplore en plus que : « nombre d'écosystèmes sont détruits car considérés à faible enjeu, malgré les espèces qu'ils abritent… La taille des projets s'accroît avec des emprises atteignant parfois 500 ha sur les étangs de Fos-sur-Mer, et même 680 ha pour le projet Horizeo porté par Engie et Neoen en Gironde… Les objectifs en matière d'énergie photovoltaïque doivent être mis en œuvre sur les espaces artificiels comme les parkings et les toits, même si c'est plus cher et plus compliqué » conclut Maxime Zucca, membre du CNPN et pilote de cette auto-saisine.

Demain, journée mondiale de la mer

Les océans sont aujourd’hui de plus en plus pollués par des plastiques. Cette pollution a de graves conséquences pour la faune et la flore. « Naviguer vers l'avenir : la sécurité d'abord ! » est le thème choisi pour célébrer la « Journée mondiale de la mer » en 2024. Il reflète les travaux de l'Organisation maritime internationale (OMI), visant à concilier la sûreté et la sécurité maritime avec la protection du milieu marin, tout en anticipant et en s’adaptant au rythme rapide des changements technologiques et de l'innovation. « Mission Océan » est un parcours pédagogique, créé pour sensibiliser les collégiens et lycéens, au développement durable et aux enjeux qui concernent l’océan, jusqu’ici peu présent dans les programmes scolaires. D’une part, le projet développe des pédagogies innovantes, centrées sur les outils numériques. D’autre part, il fait le lien avec les futurs métiers qui pourraient intéresser les élèves. Dans le but de les sensibiliser, eux qui seront acteurs et actrices de demain, l’Ifremer propose un projet éducatif complet, grâce à « Mon lopin de mer » qui donnera aux élèves la possibilité de travailler en groupe, en s’inspirant de la démarche scientifique. L’accent sera mis sur l'utilisation de nouvelles technologies et les carburants alternatifs, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires. Ce thème est lié au Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et aux objectifs de développement durable, les ODD, en particulier :

- l’ODD 7 qui porte sur la garantie d'un accès à des services énergétiques fiables, durables et modernes, en facilitant l'accès à la recherche et à la technologie en matière d'énergie propre,

- l’ODD 8 : sur la promotion d’une croissance économique soutenue, partagée et durable, ainsi que du plein emploi productif et d’un travail décent pour tous,

- l’ODD 9 : sur la construction d’infrastructures résilientes, avec la promotion d’une industrialisation inclusive et durable et la promotion de l’innovation,

- l’ODD 13 : sur la prise de mesures urgentes pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions,

- l’ODD 14 : sur la conservation et l’exploitation de manière durable des océans, des mers et des ressources marines aux fins du développement durable.

Peste porcine africaine : des nouvelles en demi-teintes…

Voici le point de situation de la PPA en Allemagne de l’Ouest au 22 septembre 2024 : 200 sangliers porteurs du virus et 8 foyers domestiques dans l’ouest de l’Allemagne (Länder de Hesse, Rhénanie Palatinat et Bade Wurtemberg) ont été confirmés. La propagation de la maladie s'est fortement ralentie en septembre et l'épidémie semble se stabiliser. Le cas sauvage le plus proche de la frontière avec la France reste à 78 km, mais le foyer en élevage le plus proche est à 60 km, à Bad Dürkheim, et remonte au 15 août, date d’abattage de 3 porcs atteints. Plus en détail :

- en Hesse : à la date du 20 septembre 2024 : - dans la faune sauvage, un total de 149 sangliers testés positifs sur 937 testés, répartis entre le district de Gross Gerau (127), de Darstadt-Diebourg (7) et de Landkreis Bergstrasse (15). - En élevage : pas de nouveaux cas depuis le 26 juillet, mais 8 élevages à ce jour ont été touchés dans l’Hesse, tous dans le district de Gross Gerau. Le nombre de porcs détenus par ces derniers allant de 17 à 1800 porcs.

- en Rhénanie-Palatinat : le 22 septembre : - dans la faune sauvage : 50 sangliers positifs sur 50 testés : 11 dans l’arrondissement d‘Alzey-Worms, et 39 dans l’arrondissement de Mayence-Bingen. – En élevage : 1 foyer de trois porcs domestiques confirmé le 15 août à Gerolsheim Bad Durkheim , à 60 km de la frontière française. Aucun sanglier porteur du virus n’a depuis été détecté, autour de ce foyer.

- en Bade-Wurtemberg : un unique cas de PPA a été détecté chez un sanglier en limite avec l'Hesse, près de Hemsbach, dans le district de Rhin-Neckar dans le nord du Bade Wurtemberg. Il s’agit d’un sanglier signalé malade, abattu par un chasseur le 9 août. Aucun autre cas positif n'a été signalé suite aux recherches intensives autours de ce cas. Les mesures de restrictions liées à la chasse ont été allégées dans ce district.

Les mesures en place présentées par l’Allemagne à la commission européenne, le 28 août dernier, étaient les suivantes pour les trois länder :

- restrictions des mouvements,

- contrôles des établissements porcins (pas de gros élevages),

- recherche active de carcasses (dans HE > 64 000 ha jusqu'à présent),

- dépeuplement dans les établissements porcins touchés,

- enquêtes épidémiologiques, avec appui de la FLI,

- début de la mise en place des clôtures,

 - préparatifs en vue du piégeage.

Concernant les clôtures, il est précisé qu’en tenant compte des nombreuses autoroutes aux alentours, de la présence du Rhin, et d’une faible densité de sangliers à l'ouest et une forte densité à l'est, il était programmé pour la Rhénanie Palatinat : la clôture des routes de campagne le long du Rhin ; pour la Hesse : une clôture au sud et à l'est de la zone centrale. Au vu de l’évolution actuelle de l’épidémie, plutôt vers l’est, les premiers allégements des mesures sont intervenus dans certaines zones. Pour exemple, la chasse est à nouveau autorisée au cas par cas, par les autorités et selon des prescriptions précises notamment sur des espèces prédatrices...

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Un rideau de bulles sur les canaux parisiens pour récupérer les déchets

En amont du bassin de la Villette, sur le canal de l'Ourcq à Paris, le jeudi 12 septembre a été inauguré un « rideau de bulles ». Il s'agit de trois tuyauteries, placées au fond du canal, qui, en libérant de l'air comprimé, forme un rideau de bulles qui dirige les déchets flottants vers une zone de collecte, où ils sont ramassés 5 à 6 fois par jour. La structure a coûté 80 000 €. Le brevet de cette technologie est détenu par la société canadienne « Canadian Pond », et elle est commercialisée en France par « Poralu Marine », qui a remporté le marché public lancé par la Ville de Paris pour ce projet. Un dispositif expérimental de ce type fonctionne depuis 2021 pour « VNF (Voies navigables de France) qui l’utilise à d’autres fins : créer une barrière naturelle aux plantes exotiques envahissantes et éviter ainsi leur prolifération. Quelques détails techniques restent à affiner, tels que l'équilibrage de la pression entre les tuyaux diffuseurs et le déplacement des lourdes chaînes de fixation des tuyaux du bord jusqu'au fond de l'eau, mais Thierry Duguet, adjoint à la cheffe du service des canaux de la Ville de Paris, assure que « le rideau de bulles n'entrave pas la bonne continuité piscicole, grâce à des espaces permettant aux poissons de passer ». 

Ces nouveaux ministres qui vont avoir la chasse entre leurs mains...

Evacuons la première question : « mais où sont les hommes dans notre ministère de tutelle ? », et commençons par ce ministère, qui vient d’être confié à Agnès Pannier-Runacher. Née en 1974 à Paris, diplômée d’HEC en 1995, Agnès Pannier-Runacher entre ensuite à Science Po, puis intègre l’ENA en 1998 dont elle sort en 2000. Elle commence sa carrière comme inspectrice des Finances. Nommée samedi, elle remplace Christophe Béchu, et devient ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques. A la gauche du parti Renaissance, au gouvernement depuis 2018, elle a fait un premier passage de 2022 à 2024, en tant que ministre de la Transition énergétique, en duo avec Christophe Béchu. Voilà donc, seule aux commandes, celle qui a la réputation de savoir faire avancer ses dossiers. Outre le plan d’adaptation, Agnès Pannier-Runacher devra s’atteler à la programmation pluriannuelle de l’énergie et à la troisième stratégie nationale bas carbone, mais elle devra aussi préparer deux événements majeurs à venir d’ici à la fin de l’année : la COP 29 en Azerbaïdjan, ainsi que la COP 16 biodiversité en Colombie.

 

- Vient d’être également nommée « ministre déléguée en charge de l’Énergie » Olga Givernet. Née en 1981, cette ingénieure en aéronautique de formation selon son profil sur X, est députée de la troisième circonscription de l’Ain depuis le 7 juillet 2024. Elle siégeait à la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, et était aussi membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.

 

- A la tête de la « ruralité », la sénatrice d’Ille et Vilaine, Françoise Gatel, aura le titre de « ministre déléguée, chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat ». Membre du groupe Union centriste, elle siégeait au Palais du Luxembourg comme membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale, et présidait la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation. Elle sera donc le nouveau visage des campagnes du gouvernement Barnier, bien connue des élus locaux pour son caractère bien trempé. Elle a notamment fait voter au Sénat une loi visant à adapter l’organisation des communes nouvelles à la diversité des territoires, dite « loi Gatel ».

 

- Enfin au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a été nommée Annie Genevard, qui était vice-présidente de l'Assemblée nationale. Titulaire d’un CAPES, cette ancienne professeure de lettres était plutôt attendue au ministère de l’Education nationale, mais c’est elle qui a eu la préférence pour succéder à Marc Fesneau. La tâche est délicate, d’autant plus que le monde agricole, sur les dents, est prêt à croquer l’auteure de la première contrariété.

L’Europe et l’environnement : une Suédoise à la tête de la Commission

La nomination de Jessika Roswall au poste de commissaire européenne à l’Environnement a été accueillie très positivement par les autorités suédoises, mais son audition de confirmation, devant le Parlement européen s’annonce difficile. « Jessika Roswall aura pour tâche importante de contribuer à la préservation de notre environnement et à l’équilibre de la nature… de développer une économie plus durable et plus compétitive et de diriger les travaux sur la résilience de l’eau», a déclaré la présidente de la Commission lors de sa présentation, mardi dernier.  Au sein de la nouvelle Commission, la commissaire suédoise travaillera en étroite collaboration avec Wopke Hoekstra, qui conserve son rôle de commissaire au Climat, et Teresa Ribera, la nouvelle vice-présidente exécutive chargée d’une Transition propre et juste. Le portefeuille de la Suédoise comprend la sylviculture, dont l’Union européenne définit des lignes directrices et soutient la gestion durable des forêts. Une fois confirmée dans ses fonctions, il appartiendra à Jessika Roswall de concilier la position de son pays avec celle de la Commission, qui devrait être appliquée avant le 1er novembre, mais, compte tenu des retards, ce sera plutôt en décembre.