Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

L'Association des fabricants européens d'armes à feu de sport (ESFAM), à Bruxelles

L'événement de Noël 2024, organisé par la Fédération européenne pour la chasse et la conservation de la nature (FACE) et l'Association des fabricants européens d'armes à feu de sport (ESFAM), a rassemblé un large éventail de personnalités influentes. Avec plus de 90 participants, notamment des membres du Parlement européen (MPE) et des représentants des principales parties prenantes, cette soirée a offert une plateforme idéale pour discuter des priorités réglementaires et renforcer les collaborations. Cette réception, qui a marqué le début des échanges pour la nouvelle législature, s'est centrée sur des thématiques clés, telles que l'utilisation responsable des armes à feu de chasse et de sport, ainsi que la chasse durable. Marie-Pierre Dechene, présidente de l'ESFAM, a salué l'efficacité de cet espace d'échanges, déclarant que la soirée a permis de « s'aligner sur des objectifs communs et d'aborder les problèmes urgents d'une seule voix ». Laurens Hoedemaker, président de la FACE, a également insisté sur la valeur de cet événement pour sensibiliser les décideurs politiques aux priorités de la chasse durable et du cadre réglementaire européen. L'événement a également mis en lumière la collaboration étroite entre les chasseurs et l'industrie des armes à feu sportives, offrant un espace de dialogue inclusif pour des participants de divers horizons politiques. La FACE et l’ESFAM ont exprimé leur gratitude envers tous les participants, et se projettent vers un futur marqué par des initiatives et des discussions constructives. Cette rencontre s'inscrit dans une volonté de favoriser un dialogue ouvert et des partenariats solides entre les acteurs du secteur et les décideurs européens, créant ainsi les bases d'une législation équilibrée et adaptée aux enjeux du moment.

Innover à la campagne : les lauréats 2024 sont....

Les nommés pour le « Prix spécial Parc 2024 » dans le cadre du concours « Innover à la campagne – J’entreprends là où j’ai envie de vivre » ont été désignés. Leurs trois projets illustrent l’innovation en milieu rural, tout en valorisant les ressources locales et en contribuant à une démarche durable :

 

- SCEA Domaine du Temps Perdu – Parc naturel régional des Alpilles : créé en 2020, ce domaine pionnier en agroforesterie se distingue par sa production diversifiée : huile d’olive, amandes, maraîchage, apiculture et aquaculture. Engagé dans un modèle circulaire, il utilise des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, optimise la gestion de l’eau, valorise les déchets verts et s’appuie sur des énergies renouvelables. Les produits locaux transformés sur place témoignent de son excellence, avec une charte écoresponsable appuyée par les labels AB et Valeurs Parc.

 

- Coopérative Artisanale du Queyras – Pays du Viso – Parc naturel régional du Queyras : fondée en 1988, cette coopérative regroupe 35 artisans passionnés qui perpétuent les savoir-faire locaux. Lieu de création et d’exposition, elle propose des produits artisanaux et des spécialités du terroir dans un espace de 300 m². Forte de son réseau local, elle soutient les jeunes artisans en mettant à disposition des ateliers relais et s’adapte aux nouvelles tendances avec un site de vente en ligne. Un modèle de développement durable qui renforce l’économie locale et préserve les traditions.

 

- D’origine – Parc naturel régional des Causses du Quercy : nouvel acteur, créé en 2024, cette entreprise répond au défi croissant de la réutilisation des matériaux anciens. Elle collecte, restaure et revend pierres, tuiles, bois et autres matériaux issus de bâtiments, offrant une seconde vie à ces ressources. En misant sur des services de tri, de conseil et bientôt de pose, D’origine incarne un modèle innovant d’économie circulaire, essentiel pour la transition écologique dans le secteur du bâtiment. Ces trois initiatives, en phase avec les valeurs des Parcs naturels régionaux, démontrent que l’innovation et la durabilité sont des clés pour dynamiser les territoires ruraux.

Lynx boréal : espèce classée « en danger » par l’UICN

Le lynx boréal, félin emblématique des forêts européennes, est une espèce protégée en France, mais dont la population reste particulièrement fragile. Alors que l’on vient d’apprendre que, depuis le début de l’année, 22 lynx ont été mortellement renversés par des voitures, une étude commandée en 2022 par le Ministère de la Transition Écologique à l'Office français de la biodiversité (OFB) et au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), a été rendue publique le mercredi 4 décembre, et remis au comité de pilotage du plan national d'action (PNA) en faveur de cette espèce. L’expertise, menée pendant dix-huit mois, expose trois obstacles à la conservation de l'espèce sur le territoire français : la faible connectivité des noyaux de populations, les destructions légales et illégales et la faible diversité génétique de la population. Pour surmonter ces obstacles et minimiser le risque de disparation du félin, cinq recommandations sont suggérées, dont l'adoption d'une approche socio-écosystémique et de long terme de la viabilité de la métapopulation française du lynx boréal, une association de différentes stratégies de conservation ou encore le développement de la coopération internationale. Présent en Europe continentale, l’espèce a régressée sur le territoire français depuis la fin du Moyen-Âge, jusqu'à disparaître au début du XXe siècle. Des programmes de réintroduction ont permis sa réapparition depuis 1970, mais la viabilité de l'espèce reste toutefois fragile. Le félin est protégé sous les régimes juridiques international, européen et français, et il est classé espèce « en danger » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Pour compléter le dispositif réglementaire, un PNA a été mis en œuvre en 2022 pour cinq ans, ce qui a motivé la réalisation de cette expertise.

Peste porcine africaine : renforcement de la coopération avec l’Italie

La peste porcine africaine (PPA), ou fièvre porcine africaine, maladie virale hautement contagieuse, affecte les sangliers et les porcs domestiques. Bien qu'elle soit inoffensive pour l’Homme, elle représente une menace importante pour les élevages et la faune sauvage. La France, actuellement indemne de cette maladie, renforce ses mesures de prévention grâce à une coopération internationale accrue. Fin novembre, des experts français se sont rendus en Italie, dans les régions de Ligurie et du Piémont, pour partager leurs expériences et participer à des exercices de terrain. Ces actions comprenaient l’utilisation de pièges pour réduire les populations de sangliers en zones infectées et surveiller leur état sanitaire, le contrôle des règles de biosécurité dans un élevage porcin. La délégation française inclut des représentants des Directions régionales et départementales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que des services en charge de la protection des populations (DDecPP). Leur mission est d’assurer une vigilance accrue face aux risques de propagation via la faune sauvage, notamment par des sangliers infectés originaires d’Italie. Outre la coopération avec l’Italie, la France renforce également ses échanges avec l’Allemagne pour contenir cette maladie animale. Cette collaboration s’inscrit dans un cadre transfrontalier renforcé, amorcé en juin 2024 lors d'une réunion à Nice avec des autorités italiennes. Une nouvelle rencontre aura lieu en France en 2025 pour poursuivre ces échanges.

Pollution plastique : échec (temporaire ?) des négociations

Les négociations internationales visant à élaborer un traité mondial contre la pollution plastique, qui se sont tenues à Busan en Corée du Sud du 25 novembre au 1er décembre 2024, se sont soldées par un échec temporaire. Bien que des progrès aient été réalisés sur certains sujets, des désaccords persistants ont empêché la conclusion d'un accord. Cependant, les discussions reprendront en 2025, mais à une date encore indéterminée. Les points de blocage ont principalement porté sur :

- la réduction de la production mondiale de plastique : plusieurs pays, notamment producteurs de pétrole, s'opposent à inclure des objectifs contraignants pour limiter la production,

- la liste des substances dangereuses : un consensus n'a pas été trouvé sur les molécules jugées nocives à interdire,

- le financement pour les pays en développement : l'aide nécessaire pour soutenir ces nations dans la gestion des déchets plastiques demeure un point de friction.

La majorité des pays, soutenus par une « Coalition des hautes ambitions », plaident pour un traité couvrant l'ensemble du cycle de vie du plastique. Ce groupe inclut des pays comme la France, le Rwanda et le Canada, qui insistent sur l'urgence d'actions globales. En revanche, un bloc mené par la Russie, l'Arabie saoudite, et l'Iran préconise un traité limité à la gestion des déchets plastiques, arguant que le problème est la pollution, pas le plastique. Bien que des avancées aient été enregistrées, notamment sur des mécanismes de contrôle et des objectifs de long terme, les discussions ont été marquées par des blocages systématiques. Des tactiques dilatoires, comme de longues interventions sur des formulations mineures, ont paralysé certaines sessions, selon des diplomates européens. La communauté internationale devra définir un nouveau calendrier et un lieu pour poursuivre les négociations. Ce blocage met en lumière les défis d’un consensus mondial face à des intérêts économiques et géopolitiques divergents, tout en soulignant l’urgence de trouver une solution collective.

Les faits divers de la semaine dernière

- Aveyron : pour se débarrasser des lièvres qui menacent la sécurité des avons, l’aéroport de Rodez a choisi l’option « non létale » pour éloigner les léporidés. Avec la collaboration entre différents acteurs locaux, dont la FDC et les élèves de la Maison Familiale Rurale, les lièvres repris au filet ont été libérés sains et saufs, loin de la piste de l’aéroport dans un but de renforcement de populations à faibles densités.

 

- Dordogne : à partir de 2025, toutes les communes du département seront autorisées à piéger les sangliers. Cette mesure, limitée à la période du 1er avril au 14 août, nécessitera cependant une formation spécifique gratuite d’une journée, organisée par la FDC et la Chambre d’agriculture pour les agriculteurs concernés. En cause, la prolifération des sangliers dont la population a doublé en dix ans, causant des dégâts agricoles croissants (700 000 € en 2023). La catastrophe est-elle pour demain ? Oui si l’on en croit les prévisions des spécialistes du département qui estiment qu’il faudrait tuer 30 000 bêtes noires par an, alors que « seulement » 21 000 ont été tuées au cours de la précédente saison. En 2023, sur les 97 communes qui étaient concernées, 12 pièges ont permis de capturer environ 100 sangliers en deux mois…

 

- Gers : vers l’apaisement ? Les chasseurs ont voté la contribution spéciale « dégâts de gibier », lors de l’assemblée extraordinaire organisée par la FDC. Elle a permis d’amorcer une solution face à la problématique des dégâts causés par le grand gibier. Deux résolutions ont été adoptées, traduisant un consensus relatif parmi les chasseurs. La résolution principale prévoit une contribution supplémentaire de 170 € par territoire de chasse pour la saison en cours (juillet 2024-juin 2025). Cette mesure vise à combler le déficit engendré par les indemnisations liées aux dégâts du grand gibier, notamment des sangliers. Malgré des divergences, cette initiative semble avoir favorisé une meilleure compréhension des enjeux et permis d’obtenir l’adhésion d’une majorité. Mais, si ce vote marque une étape importante, il ne scelle pas totalement la fin des contestations. Certaines associations pourraient refuser de s’acquitter de cette contribution. Dans ce cas, la FDC se verrait dans l’obligation d’exiger les sommes dues. Pour les saisons futures, la contribution sera réévaluée après de nouvelles réunions prévues début dès 2025.

 

- Ille et Vilaine : la scène a été pour le moins inhabituelle et impressionnante. Mercredi dernier, un sanglier de 70 kg environ, a pénétré dans les locaux de Groupama Supports et Services, situés rue des Perrières, dans la zone d’activités, à Mordelles, près de Rennes. Face à cet invité imprévu et imposant, une partie des locaux a été évacuée pour assurer la sécurité des employés et des visiteurs. Des agents spécialisés ont été appelés sur place pour capturer et relocaliser l’animal dans son habitat naturel.

 

- Ille et Vilaine encore : une armurerie a ouvert ses portes dans le centre de Vitré, à la place de l’ancienne Banque de Bretagne, au 1, rue de la Borderie. Son propriétaire, Arthur Barreau, diplômé de l’Ecole d’Armurerie de Saint-Etienne a entièrement réaménagé le local. Tout y est pour les chasseurs, des armes aux vêtements en passant par les accessoires indispensables, les munitions, les montages d’optiques et réparations. Le meilleur accueil vous y est réservé.

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Les indicateurs de changement écologique

S’ils permettent de suivre l’état d’équilibre biologique entre les populations d’ongulés sauvages et leur environnement, ils sont aussi très riches d’enseignement. L’évaluation de l’équilibre entre les populations d’ongulés sauvages et les ressources de leur habitat est cruciale pour garantir une gestion durable des écosystèmes. La simple observation des effectifs de population ne suffit pas à fournir une image complète de cette interaction complexe. C’est pourquoi des chercheurs de l’OFB, de l’INRAE et du CNRS ont conçu, à la fin des années 1990, les indicateurs de changement écologique (ICE). Ces outils, scientifiquement validés, permettent d’analyser en profondeur les interactions entre ongulés et environnement. Dans les ICE, on peut en distinguer trois types :

- les indices d’abondance, qui servent à mesurer les variations relatives des populations d’ongulés à travers des observations répétées sur des circuits ou des points fixes,

- les indices de performance, qui permettent d’évaluer la condition physique des animaux, révélant leur état de santé global et celui des populations,

- les indices de pression sur la flore, qui aident à mesurer l’impact des ongulés sur les écosystèmes, notamment sur le milieu forestier.

L’analyse croisée de ces trois familles d’ICE fournit une vision systémique des dynamiques entre ongulés et leur environnement. Elle permet de guider les décisions de gestion, qu’elles soient d’ordre cynégétique, sylvicole ou environnemental. Ces indicateurs ont été testés sur des sites d’étude de l’OFB avec des méthodes rigoureuses comme le capture-marquage-recapture (CMR), garantissant des résultats fiables. Depuis leur mise en œuvre, les ICE mobilisent un large réseau d’acteurs, comprenant des gestionnaires cynégétiques, sylvicoles, ainsi que des bénévoles. Ces collaborations permettent une récolte de données à grande échelle, aujourd’hui intégrée dans la majorité des départements français. En 2024, un pas supplémentaire a été franchi avec l’édition d’un flyer par la FNC et l’OFB pour sensibiliser encore davantage les parties prenantes. Actuellement, la FNC travaille, en partenariat avec l’OFB, à la création d’une base de données nationale regroupant les informations issues des suivis ICE. Cet outil permettra une analyse centralisée et comparée, offrant de nouvelles perspectives pour une gestion optimisée des ongulés et de leurs habitats.

 

Concours vétérinaire 2025 : une hausse limitée des promotions

L’arrêté sur les sessions 2025 des concours vétérinaires vient d’être publié. Il reflète plusieurs évolutions notables dans le domaine de la formation vétérinaire en France, avec une hausse limitée des promotions, mais une diversification accrue des profils étudiants. Le nombre total de places offertes pour la rentrée 2025-2026 est de 724, marquant une hausse de 2,8 % par rapport à l'année précédente. Cette augmentation, bien que modérée, s'inscrit dans une stratégie de long terme visant à répondre à la croissance de la demande en soins vétérinaires :

- voie post-bac : avec 280 places, elle représente près de 40 % des effectifs des promotions A2 pour la session 2025. C'est une transformation majeure depuis sa création en 2021, avec une augmentation de 75 % des places en seulement quatre ans,

- voie CPGE : en recul, cette voie perd 32 places par rapport à 2024, confirmant une tendance à la baisse pour les classes préparatoires traditionnelles,

- voie licence et BUT : les places offertes par ces voies (respectivement 58 et 46) restent stables, avec toutefois une progression notable pour le BUT par rapport à 2024,

- voie BTS/BTSA : maintien du nombre de places, mais avec un parcours spécifique de classe passerelle avant intégration.

La répartition des places montre un rééquilibrage entre les différentes voies, avec un objectif clair de diversification des parcours. Cette politique vise à élargir l’accès aux études vétérinaires en accueillant des étudiants aux parcours variés, qu'ils viennent de formations post-bac, de licences universitaires ou de BTS. Le plan, annoncé en 2021, visait une croissance substantielle du nombre d’étudiants dans les ENV sur une décennie, avec l'ambition de doubler les promotions pour atteindre environ 1 000 étudiants par année. Cependant, les augmentations constatées ces dernières années restent modestes. Pour 2025-2026, les 724 étudiants se répartiront comme suit :

- ENVA : 182 étudiants ; - ENVT : 180 étudiants ; - Oniris : 180 étudiants ; - VetAgro Sup : 182 étudiants.

 

Plus d’informations sur le site officiel du « Concours Agro-Véto » : ICI

 

Les risques liés aux tiques : toujours source d’inquiétude…

L’analyse de la problématique croissante des tiques en France, réalisée en Argonne par Aude Dziebowski et Philippe Hamman, publiée dans la « Revue Forestière Française » aborde ce problème par ses incidences sociétales, politiques et scientifiques. La problématique des tiques a été popularisée par quatre principaux vecteurs : 1) la mobilisation des associations (France Lyme) plaidant pour la reconnaissance de formes chroniques de borréliose ; 2) des initiatives politiques qui s’appuient sur les rapports d'information de l'Assemblée nationale sur la maladie de Lyme ; 3) l’expertise institutionnelle sous la forme de guides produits par la Haute Autorité de santé ; 4) la médiatisation via des campagnes de prévention. « Malgré son importance, la question des tiques reste dominée par des approches médicales, avec peu de recherches en sciences sociales » écrivent les auteurs qui précisent : « Les travaux en sociologie et en géographie bien que rares, sont cependant pertinents : approche multidisciplinaire, justice environnementale et sanitaire, communication et prévention adaptées, impacts du changement climatique ». Territoire rural caractérisé par son paysage diversifié et ses usages multiples, l'Argonne couvre des portions de la Marne, de la Meuse et des Ardennes. Elle se distingue par une faible densité de population, un mélange d'activités agricoles, sylvicoles, cynégétiques, et des loisirs de pleine nature. Pour comprendre les perceptions et les pratiques liées à la présence des tiques, l'étude a mobilisé une méthodologie qualitative approfondie : le choix des terrains, la collecte de données, les axes d’analyse, les spécificités des milieux, les perspectives des acteurs et la pertinence écologique et sociale…

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Webinaire de la FACE : améliorer la biodiversité et le petit gibier

Le webinaire organisé par la FACE sur le thème « Améliorer la biodiversité et le petit gibier : les leçons tirées de la PAC après 2020 » a rassemblé des experts européens pour discuter des défis et des opportunités liés à la biodiversité et à la gestion du petit gibier dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC). Voici les points clés abordés :

- Budget et priorités environnementales : M. Gregorio Davila-Diaz (DG AGRI) a souligné l’importance des régimes collectifs et axés sur les résultats, notant que 32 % du budget de la PAC est alloué à l’environnement et au climat. Cependant, le Dr Sebastian Lakner (Université de Rostock) a estimé que ces montants restent insuffisants face aux besoins urgents liés à la protection de la biodiversité et à l’adaptation au changement climatique.

- Alignement avec le Pacte vert : Kristian Sniter, représentant de la Cour des comptes européenne, a relevé que les plans agricoles nationaux présentent des lacunes en matière d’alignement sur les objectifs du Pacte vert, malgré des avancées dans l'architecture verte.

- Approches innovantes : le modèle irlandais a été cité en exemple par la Dr Caroline Sullivan (ACRES Breifne) qui a mis en avant les succès des paiements basés sur les résultats (RBPS) en Irlande. Ces programmes encouragent les agriculteurs à améliorer la santé des terres agricoles grâce à des incitations financières ; sont adaptés localement et incluent des équipes de coopération pour une mise en œuvre efficace ; représentent une alternative flexible aux approches standardisées, offrant une inspiration pour d’autres pays.

- L’équilibre entre durabilité et production agricole : Paulo Gouveia (COPA-COGECA) a plaidé pour une PAC équilibrée, tenant compte des trois piliers de la durabilité : environnemental, économique et social. Il a insisté sur la subsidiarité, affirmant que les plans stratégiques doivent s’adapter aux spécificités nationales.

- Perspectives pour le petit gibier et la biodiversité : le débat a également mis en lumière l’impact des mesures agricoles sur les espèces petit gibier. Une meilleure gestion des terres agricoles pourrait non seulement soutenir la biodiversité, mais aussi contribuer au rétablissement de ces populations en déclin.

Le webinaire a donc mis en avant l’urgence d’adopter des approches innovantes, telles que celles basées sur les résultats, tout en appelant à un équilibre entre production et durabilité. Bien que la PAC ait fait des progrès, des ajustements sont encore nécessaires pour garantir que la biodiversité et les espèces emblématiques des terres agricoles puissent prospérer à long terme. Cette discussion s’inscrit dans le cadre des efforts pour faire évoluer la PAC vers des modèles plus inclusifs et adaptés aux enjeux environnementaux contemporains.

Les maires et la chasse

Les maires, en tant que premiers magistrats de leur commune, jouent un rôle clé dans la gestion de la chasse et des territoires communaux. Ils gèrent les biens communaux, y compris le droit de chasse, en accord avec l'article 542 du Code civil. Ce droit peut être laissé librement aux habitants ou confié à des associations de chasseurs, souvent gratuitement, pour une gestion rigoureuse et contrôlée. Ils peuvent également louer ce droit via des baux ou des adjudications, générant ainsi des revenus pour la commune. Dans le cadre des associations communales de chasse agréées (ACCA), le maire intervient dans leur création et leur gestion, notamment en lançant des enquêtes publiques et en transmettant les demandes au préfet. Le maire assure aussi l’affichage des arrêtés préfectoraux relatifs aux périodes de chasse, autorise les battues de destruction des nuisibles et encadre les activités liées au piégeage. Il dispose d’un pouvoir de police pour interdire temporairement l’usage des armes ou la circulation sur certains chemins, garantissant la sécurité publique et la protection de l’environnement. Enfin, le maire intervient sur le plan sanitaire, notamment en demandant l’enlèvement des carcasses d’animaux abandonnées par des chasseurs, ou en organisant leur destruction dans le cadre de ses responsabilités de police. Bien que ses pouvoirs soient encadrés par la loi et le préfet, il demeure un acteur central dans la vie cynégétique d’une commune.

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Ukraine : malgré la guerre, les chasseurs n’oublient pas la chasse durable et le développement économique

Le mois dernier, le Conseil des chasseurs ukrainiens, en collaboration avec la délégation ukrainienne du Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage, a organisé avec succès une conférence intitulée « La chasse comme voie prometteuse pour la croissance économique dans les zones non industrielles et outil essentiel pour la conservation et la restauration de la biodiversité ». L’événement a eu lieu au « Ferma-Rancho Dyke–Pole », dans le village de Pochayevychi, où des experts et les parties prenantes ont exploré les pratiques de chasse durables et leur rôle dans le développement économique et écologique. Cet événement met en lumière une approche proactive face aux défis économiques et environnementaux auxquels l'Ukraine est confrontée, notamment en période de guerre. La chasse durable, au-delà de sa valeur traditionnelle, se révèle être un levier stratégique pour promouvoir la biodiversité et stimuler l'économie rurale. Parme les points clés, on peut noter :

- les tendances globales de l'économie de la chasse : l’analyse des exemples internationaux a montré comment des modèles de chasse durable peuvent servir de moteur économique, notamment dans des régions dépourvues d'industries lourdes ;

- l'industrie de la chasse en Ukraine : une évaluation a permis d'identifier les opportunités de croissance et les défis à relever, posant les bases d'un développement ciblé et résilient ;

- la stimulation des industries connexes : la chasse a été présentée comme un catalyseur pour des secteurs connexes tels que le tourisme rural, l'hôtellerie, l'artisanat et les services liés à la gestion des habitats naturels ;

- l’élevage de gibier mais uniquement pour la conservation : il a été souligné comme une méthode clé pour restaurer des populations d'animaux sauvages et garantir leur équilibre écologique.

Cette initiative ouvre la voie à l’intégration d’approches européennes en matière de chasse durable. En favorisant des pratiques responsables, elle vise à créer des bénéfices à long terme pour les communautés locales et l’environnement. L'accent mis sur la collaboration entre experts locaux et internationaux renforce également la position de l'Ukraine comme acteur engagé dans la préservation de la biodiversité. Dans un contexte où la faune et les habitats naturels subissent des pressions croissantes, cet exemple montre que la chasse durable peut jouer un rôle essentiel en assurant une gestion équilibrée des populations animales, en offrant des opportunités économiques aux communautés rurales, en soutenant la résilience écologique face aux changements climatiques et autres menaces.