- Alpes-Maritimes : à Menton, une opération de régulation des sangliers a été annulée après une vive controverse. La DDTM et ses lieutenants de louveterie avaient initialement planifié une « battue administrative » entre 7 h 30 et 13 h, mais cette décision a déclenché une réaction négative parmi les défenseurs des animaux, manifestée notamment sur les réseaux sociaux de la ville. Les critiques ont été directes et passionnées : certains ont exprimé leur soutien aux sangliers en proclamant « Foutez la paix aux animaux », tandis que d'autres, ironiquement, suggéraient d'envoyer la facture des dégâts à la Fondation Brigitte Bardot qui s’était élevée contre cette opération de régulation.
- Aude : une initiative unique en France rapproche sapeurs-pompiers et chasseurs. À l’origine de ce projet, Julien Raulet, président de l’Union Départementale des Sapeurs-Pompiers de l’Aude (UDSP11), qui a impulsé la création d’une section chasse au sein de l’organisation, avec le soutien actif de la FDC. Cette collaboration a vu le jour il y a trois ans, à la suite d’un appel à l’aide lors d’une battue à Mas-Cabardès. Depuis, l’initiative s’est structurée, et une convention visant à former tous les chasseurs aux gestes de premiers secours a été signée. Ces formations couvriront aussi bien l’assistance aux personnes que les soins d’urgence aux chiens de chasse, ainsi que les techniques de brûlage dirigé, utiles à la gestion des milieux naturels.
- Aveyron : la justice a tranché : le projet de parc éolien à Verrières ne verra pas le jour. La Cour administrative d’appel de Toulouse a annulé l’arrêté préfectoral daté du 28 décembre 2022, qui autorisait l’exploitation du parc « Bois de Vinnac ». Ce projet prévoyait l’installation de cinq éoliennes, par la société V’éol, détenue pour moitié par la municipalité, avec l’objectif de soutenir l’économie locale. De nombreuses associations environnementales avaient alerté sur les dangers que représenterait ce parc pour plusieurs espèces protégées, notamment l’aigle royal, le gypaète barbu et le milan royal. La justice a donc estimé que les risques pour la faune sauvage étaient trop importants et que les mesures de protection prévues par les porteurs du projet étaient insuffisantes. Le chantier, envisagé depuis 2013, est donc désormais abandonné.
- Charente : en août prochain, la réintroduction du vison d’Europe dans la nature, sera une première en France. Issus de l’élevage de la Zoodyssée (Deux-Sèvres), 10 à 15 visons nés en captivité seront relâchés près d’un affluent de la Charente, avec l’objectif d’atteindre 100 individus réintroduits d’ici 2031. Cette opération, prévue par le deuxième Plan National d’Actions pour le vison d’Europe, vise à sauver cette espèce en danger critique d’extinction, dont il ne resterait qu’environ 250 individus. Mais ce projet de réintroduction se heurte à une contradiction et la translocation a nécessité un choix précis du site : absence de vison américain (espèce invasive), pas de population locale (le vison d’Europe est très territorial), pas de routes à fort trafic ni de risque d’inondation. Malgré toutes ces précautions, le défi reste immense...