La chasse en Bretagne

Locations des droits de chasse en forêts domaniales

En 2016, un système de location du droit de chasse en forêts domaniales a été instauré, incluant une évaluation triennale des objectifs du contrat cynégétique et sylvicole lié à chaque bail de chasse. Cette mesure permet au locataire de solliciter la résiliation amiable de son bail à ces échéances. En 2025, l'Office national des forêts organise six adjudications de chasse pour les lots disponibles en forêt domaniale, réparties par région administrative. Chaque adjudication concerne une ou plusieurs régions administratives et se déroulera en mars 2025. Les détails spécifiques à chaque adjudication seront publiés progressivement et seront accessibles au fur et à mesure de leur disponibilité. Ces événements marquent une étape cruciale dans la gestion et l'exploitation des ressources cynégétiques des forêts publiques, assurant une régulation efficace et durable des activités de chasse tout en tenant compte des objectifs de conservation et de gestion sylvicole définis par les contrats associés. Ces démarches visent à optimiser l'utilisation des ressources naturelles tout en garantissant la durabilité des pratiques cynégétiques et forestières. Les adjudications de 2025 représentent donc non seulement une opportunité pour les acteurs de la chasse, mais aussi une responsabilité envers la préservation des écosystèmes forestiers et de la biodiversité associée. Chaque région administrative concernée par ces adjudications jouera un rôle crucial dans la gestion participative et équilibrée des ressources cynégétiques, contribuant ainsi à la gestion durable des forêts domaniales françaises.

 

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Lutte contre le commerce illégal de chiots dans l’Union européenne

Le commerce illégal de chiots constitue un problème majeur en Europe et dans le monde. Il entraîne des souffrances pour les animaux, des complications sanitaires, et compromet le bien-être général des chiens. Malheureusement, les éleveurs enregistrés et responsables, affiliés à la FCI (Fédération Cynologique Internationale), sont souvent injustement tenus pour responsables des conséquences de ce marché illicite. Pour mieux comprendre et combattre ce fléau, la FCI organise une conférence en ligne inédite, ouverte à tous, qui se tiendra le 4 février 2025, à 14 heures. Intitulée « Le commerce illégal de chiots dans l’Union européenne – causes, conséquences et solutions », cette conférence abordera : les origines du commerce illégal de chiots, ses impacts sur la santé animale et le bien-être général, les mesures concrètes pour lutter contre ce problème. Le programme se déroulera de la façon suivante :

- 14h00 : Ouverture par le Dr Tamás Jakkel président de la FCI, et Jørgen Hindse président de la Section Europe de la FCI.

- 14h15 : Aperçu du commerce illégal de chiots par Nick Weston, directeur des campagnes internationales, Four Paws.

- 14h45 : Problèmes de bien-être et luttes dans les pays « producteurs » par le Dr Gabriella Markus, Fondation Vétérinaires pour le Bien-être Animal.

- 15h15 : Les objectifs de l’UE pour lutter contre le commerce illégal de chiens par Lucie Carrouée, (DG SANTE, Unité G3 Bien-être animal) et Alicja Muznik (DG SANTE, Unité G5 Hygiène alimentaire).

- 15h45 : Risques pour la santé de naître dans une ferme à chiots par le Dr Lilla Balatonyi, vétérinaire clinicienne.

- 16h15 : Futurs problèmes de comportement des chiots issus du commerce illégal par le Dr Ágnes Sátori, vétérinaire comportementaliste

- 16h45 : Différences culturelles et tendances humaines affectant le commerce illégal de chiots d'après l'enquête de la FCI par Attila Márton, conseiller en relations publiques de la FCI.

Modératrice de la conférence : Wenche Charlotte Lagmo, présidente du comité pour le bien-être et la santé canins.

Cet évènement est une opportunité unique de s'informer et de s'impliquer dans la lutte contre ce commerce. Des experts partageront leurs connaissances, proposeront des solutions et répondront à vos questions. L'inscription est gratuite, mais obligatoire.

 

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Une carotte de glace datant de plus d’un million d’années forée en Antarctique

Un consortium international de chercheurs, incluant le CNRS et l’Institut polaire français, a extrait en Antarctique une carotte de glace de 2 800 mètres de profondeur contenant des enregistrements climatiques remontant à 1,2 million d’années, un record surpassant le précédent de 800 000 ans établi en 2004. Cet exploit a été réalisé dans le cadre de la quatrième campagne de forage du projet européen « Beyond EPICA – Oldest Ice ». Ce projet vise à comprendre la transition climatique du mi-Pléistocène, il y a environ un million d’années, période où les cycles glaciaires ont vu leur amplitude augmenter et leur durée passer de 41 000 à 100 000 ans. Les échantillons permettront d’étudier les températures atmosphériques et les concentrations de gaz à effet de serre, notamment le CO2, suspecté d’avoir joué un rôle clé dans ces changements. Des analyses préliminaires confirment que les 200 mètres les plus profonds pourraient contenir des glaces encore plus anciennes, malgré une possible perte partielle des informations climatiques. Les scientifiques espèrent également collecter des données sur les inversions et effondrements du champ magnétique terrestre ainsi que sur les périodes de déglaciation du continent. Cette avancée scientifique a été réalisée sur le site de Petit Dôme C, grâce à une collaboration impliquant douze institutions de dix pays européens. En France, le projet mobilise quatre laboratoires du CNRS et l’Institut polaire français. Des moyens logistiques colossaux, incluant des navires, des avions, et des convois terrestres, ont permis de maintenir le camp isolé de forage en lien avec la station Concordia. Les analyses approfondies des carottes, une fois en Europe, devraient offrir des réponses sur l’évolution climatique de la Terre sur plus d’un million d’années. Ce projet ambitieux, soutenu par l’Union européenne et des agences nationales, prendra fin en 2026.

Laurent Wauquiez contre Hugo Clément : le terrain contre l'idéologie

La proposition de Laurent Wauquiez visant à abolir l'Office Français de la Biodiversité (OFB) a déclenché une vive réaction de la part d'Hugo Clément, journaliste environnementaliste engagé, qui a vertement critiqué l’homme politique pour ce qu'il perçoit comme une contradiction flagrante : d'un côté, condamner le laxisme en France, et de l'autre, proposer la suppression d'une agence chargée de faire respecter les lois environnementales. Dans une vidéo diffusée sur X, Hugo Clément a directement interpellé Laurent Wauquiez, soulignant le rôle crucial de l'OFB dans la prévention des déversements illégaux, le contrôle agricole pour éviter la destruction de zones protégées et l'utilisation de produits interdits, ainsi que la supervision des activités de chasse pour prévenir les pratiques illégales. Il a accusé Wauquiez « confortablement installé dans son bureau », de vouloir supprimer un service de terrain essentiel. En réponse, Laurent Wauquiez a défendu sa position en soulignant les critiques à l'égard de l'OFB, notamment des comparaisons controversées faites par certains agents, entre les contrôles de l'OFB et les interventions policières dans les zones sensibles. Il a maintenu son soutien aux forces de l'ordre tout en remettant en question les méthodes de l'OFB, qu'il accuse de traiter injustement les agriculteurs comme des criminels présumés. La confrontation a attisé les tensions déjà vives entre l'agriculture et l'OFB, illustrées par des manifestations récentes dénonçant les contrôles de l'organisation. Face à cette atmosphère tendue, Laurent Wauquiez a proposé à Hugo Clément de visiter une exploitation agricole pour un échange direct avec les agriculteurs, une offre que Clément a accepté, tout en insistant sur le respect dû aux agents de l'OFB qui risquent leur vie pour faire appliquer la loi, comme rappelé par la tragédie de 1996 (deux agents tués par un braconnier). Cette passe d'armes reflète non seulement un désaccord sur la gestion environnementale et agricole en France, mais aussi des perceptions divergentes sur le rôle et les méthodes de l'OFB. Alors que la tension monte et que les acteurs du secteur agricole exigent des révisions dans la façon dont l'OFB exerce son autorité, le débat sur la protection de l'environnement et le soutien aux agriculteurs continue de diviser les opinions publiques et politiques.

Lutte contre les espèces exotiques envahissantes : des mesures urgentes nécessaires

L’IPBES a publié un rapport alarmant sur les espèces exotiques envahissantes (EEE), mettant en lumière leur menace croissante pour la biodiversité, les écosystèmes et le bien-être humain. Avec 3 500 espèces devenues envahissantes sur les 37 000 introduites par l’homme, les EEE figurent parmi les cinq principales causes de perte de biodiversité, aux côtés des changements d’affectation des sols, du changement climatique, de la pollution et de la surexploitation. Ces espèces provoquent des extinctions et affaiblissent les écosystèmes. Le rapport souligne que la prévention, la détection précoce et les réponses rapides sont essentielles pour limiter ces impacts. Bien que certaines éradications aient réussi, notamment sur les îles, les environnements marins et aquatiques posent des défis supplémentaires. Impliquer les peuples autochtones et les communautés locales est crucial pour assurer l’efficacité et la durabilité des stratégies de gestion. Cependant, l’application des politiques reste insuffisante. Bien que de nombreux pays intègrent la gestion des EEE dans leurs stratégies, les mises en œuvre sont souvent incomplètes ou inefficaces, entravées par des perceptions divergentes, des intérêts conflictuels et un manque de sensibilisation. Le renforcement des capacités, des ressources durables et une communication adaptée sont indispensables pour une adoption efficace des mesures.

En Europe, des codes de conduite volontaire, tels que celui élaboré par la FACE avec l’UICN et la Convention de Berne, ont été créés pour mieux encadrer les pratiques liées à la chasse et limiter la propagation des EEE. Ce code, adopté en 2013, a permis de sensibiliser les chasseurs et d’harmoniser les pratiques avec les réglementations européennes. Les chasseurs peuvent jouer un rôle clé dans la détection, la gestion et la sensibilisation. Des investissements accrus dans la prévention et le contrôle, ainsi que des campagnes d’information, sont indispensables pour combler l’écart entre la politique et l’action, et lutter efficacement contre les EEE.

Influence de l’hiver sur les arbres

L'hiver exerce une influence profonde et complexe sur les arbres, dictant des adaptations essentielles pour leur survie durant cette saison rigoureuse. Avant de s'engager pleinement dans l'hiver, les arbres préparent activement leurs défenses contre le froid imminent. Cette préparation commence par une phase appelée « paradormance », où l'arbre ralentit sa croissance et se met en veille pour protéger ses bourgeons. Des écailles se forment là où les futures pousses feuillées émergeront, prêtes à éclore au retour des conditions printanières favorables. La transition de la paradormance à la dormance marque une cessation totale de la croissance. Cependant, même en apparente inactivité, les arbres maintiennent des processus vitaux tels que la respiration cellulaire et la préparation des racines pour une éventuelle repousse. Pour ceux qui conservent leur feuillage pendant l'hiver, comme les conifères, la photosynthèse et la transpiration se poursuivent à un rythme ralenti malgré le faible ensoleillement et les températures froides. Les mécanismes de protection deviennent cruciaux à mesure que les températures chutent. Les arbres déploient des stratégies sophistiquées pour prévenir les dommages causés par le gel. Les bourgeons et les tissus végétaux subissent un processus d'endurcissement qui augmente leur tolérance au froid. En parallèle, des mécanismes de réparation sont activés pour éviter la formation de bulles d’air dans les vaisseaux conducteurs de sève, essentiels pour le transport des nutriments du sol vers les parties supérieures de l'arbre...

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Au Musée de la Chasse : salon littéraire « Lire la Nature »

Le salon littéraire « Lire la nature » revient pour sa septième édition au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, les 1er et 2 février 2025. Cet événement gratuit met à l’honneur la biodiversité à travers rencontres, débats et animations, dans un cadre patrimonial unique. Une trentaine d’auteurs, dont Charles Stépanoff, Carole Martinez et Cédric Gras, partageront leurs réflexions sur les relations entre l’Homme et la nature, aux côtés d’écologues pour des échanges passionnants. Le programme inclut également des animations immersives pour enfants : ateliers créatifs, lectures déambulatoires, visites théâtralisées et même une grande dictée. Pendant ce temps, les adultes pourront assister à des débats sur les enjeux environnementaux et la place de l’Homme face à une biodiversité menacée. La Fondation François Sommer, organisatrice de l’événement, révélera le lauréat de son prix littéraire dédié aux œuvres explorant les liens entre nature et humanité. Depuis 1980, ce prix récompense romans ou essais qui enrichissent notre compréhension du monde naturel. En parallèle, les visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir le musée, installé dans deux hôtels particuliers parisiens. Outre ses collections permanentes, le musée proposera une exposition temporaire d’Edi Dubien. Ses espaces emblématiques, tels que le Grand Salon, l’escalier Mansart ou les salles voûtées, accueilleront pour l’occasion une librairie éphémère et divers ateliers. Le salon "Lire la nature" offre ainsi une occasion unique de célébrer les liens entre littérature et nature, dans un lieu où patrimoine, art et écologie s’entrelacent harmonieusement. Un rendez-vous incontournable pour les amoureux de la nature et des mots.

L’OFB entre doutes et inquiétudes

L’Office Français de la Biodiversité (OFB) traverse une crise sans précédent, au point que certaines voix s’élèvent pour réclamer sa dissolution pure et simple. L’institution est accusée, par le monde agricole, d’adopter des méthodes autoritaires et parfois coercitives, creusant un fossé grandissant entre l’OFB et les acteurs de terrain. Cette tension est devenue manifeste lors des questions au gouvernement, quand Josiane Corneloup, députée de la deuxième cisconscription de Saône-et-Loire, a interpellé Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, sur les dysfonctionnements de l’OFB et les exaspérations qu’il suscite chez les agriculteurs. Mais, à la surprise générale, c’est la ministre de la Transition écologique qui a pris la parole, défendant les agents de l’Office, tout en éludant les critiques sur leurs pratiques controversées. Pour de nombreux agriculteurs, les interventions de l’OFB sont perçues comme intrusives et déconnectées des réalités du terrain. Ils dénoncent des contrôles abusifs, un manque de dialogue et une attitude répressive qui étouffe toute tentative de coopération. Si protéger la biodiversité est un objectif louable, encore faut-il que cette mission ne se fasse pas au détriment des hommes et des femmes qui façonnent les paysages agricoles de notre pays. Face à une telle défiance, des élus de tous bords, sauf bien évidemment les verts, sont de plus en plus nombreux à demander une réforme profonde de l’OFB, voire même sa disparition pour incompatibilité, afin de restaurer une relation de confiance avec les agriculteurs. L’instance de divorce est enclenchée, car à force d’imposer des décisions d’en haut, l’institution risque de perdre toute légitimité sur le terrain qu’elle prétend protéger...

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Le secteur de la chasse en Europe en 2025 : attentes futures et impacts sur l’industrie

Demain, mercredi 29 janvier 2025, la FACE (Fédération européenne de chasse et de conservation de la nature) organisera un événement dédié au secteur privé de la chasse lors du salon JAGD & HUND à Dortmund, en Allemagne. Sous le thème « Le secteur de la chasse en Europe en 2025 : attentes futures et impacts sur l’industrie », cet événement vise à rassembler partenaires, parties prenantes et acteurs de l’industrie. Les participants bénéficieront d’un aperçu des grandes tendances influençant la chasse en Europe. Seront abordés : Evolutions chez les chasseurs ; Innovations en armes et munitions ; Tendances du petit et grand gibier ; Gestion des loups et autres grands carnivores ; Santé animale ; Acceptation sociale de la chasse ; Plaidoyer de FACE et rôle de l’Intergroupe Chasse au Parlement européen. Avec  7 millions de chasseurs en Europe, cet événement mettra en lumière les opportunités et défis à venir. Il permettra également de mieux comprendre l’impact des politiques européennes, sachant que 80 % des règles nationales concernant la chasse et la conservation sont issues de Bruxelles. La FACE discutera des moyens de garantir un accès à des connaissances et ressources de qualité, tout en renforçant le poids politique nécessaire à un avenir durable pour la chasse et la conservation. Cet événement se veut un point de rencontre pour créer des partenariats stratégiques et renforcer la collaboration entre les acteurs du secteur. Il s’adresse en particulier aux entreprises, représentants de l’industrie et exposants du salon. Laurens Hoedemaker, président de la FACE, invite chaleureusement toutes les parties intéressées à participer à cette rencontre clé pour garantir un avenir solide à la chasse et à la conservation en Europe. Date : 29 janvier 2025. Heure : 18h00-19h00. Lieu : Scène KNIFE ZONE, hall 5, JAGD & HUND (Rheinlanddamm 200, D-44139 Dortmund, Allemagne).

FACCC : finale nationale 2025 sur renard : du vendredi 31 janvier au dimanche 2 février

La saison cynégétique 2024-2025 sera ponctuée par l'organisation de 4 épreuves nationales FACCC. Hasard des candidatures, elles se dérouleront exceptionnellement toutes en région Sud-Ouest et Sud-Est. La première épreuve sera la Finale Nationale sur Renard qui se déroulera à Sadournin, dans les Hautes-Pyrénées. Cette compétition, toujours de haut niveau, se tiendra du vendredi 31 janvier au dimanche 2 février, avec les meutes sélectionnées lors des épreuves départementales et régionales. Sadournin, réputé pour ses vastes terrains de chasse et son cadre pittoresque, offre un cadre idéal pour cet événement d'envergure nationale. Situé dans le Sud-Ouest de la France, ce lieu est choisi non seulement pour sa tradition cynégétique mais aussi pour sa capacité à accueillir confortablement les nombreux participants et spectateurs qui convergeront vers cet événement. Les organisateurs se préparent activement pour que cette finale soit la vitrine du respect de la nature et de la compétence technique des meutes et de leurs conducteurs. Les terrains proposés seront essentiellement situés à cheval sur le Magnoacais et le Pays Triais. Ce territoire est composé de nombreuses vallées assez rectilignes, parallèles, orientées sud/nord, descendant directement du piémont pyrénéen. La faune présente y est très riche et le renard est, lui aussi, très présent sur tous les secteurs qui lui sont favorables et où les meutes auront l’occasion de s’exprimer....

La Mélioïdose : une maladie tropicale ignorée

Une méthodologie innovante a permis de redéfinir la distribution de la mélioïdose, une maladie infectieuse tropicale grave. Endémique en Asie du sud-est et dans le territoire du nord australien, cette maladie a été détectée aux Antilles, révélant une extension de la bactérie Burkholderia pseudomallei, au-delà des zones connues. Transmise par contact avec des sols ou eaux contaminés, cette maladie polymorphe touche principalement les poumons, entraînant souvent un diagnostic erroné. Un traitement antibiotique de six mois peut la guérir si elle est détectée tôt, mais son taux de mortalité varie de 20 % à 80 %, selon l'accès aux soins. Pour éclaircir la présence de la bactérie en Guadeloupe, Martinique et Guyane française, une équipe pluridisciplinaire de chercheurs a mis en place une approche novatrice. À partir de cas rapportés, des prélèvements sanguins d'animaux de ferme ont été réalisés pour utiliser ces derniers comme sentinelles. Ce procédé a permis d’identifier des zones propices à la présence de la bactérie dans les sols, notamment aux Saintes (Guadeloupe), où elle a été isolée pour la première fois hors des régions endémiques. Cette découverte confirme la Guadeloupe comme une zone d’émergence. En outre, des études sérologiques régulières ont révélé que certains animaux restaient séronégatifs malgré une exposition, remettant en question des hypothèses scientifiques antérieures. Cette méthode, intégrant l'approche « Une seule santé », ouvre la voie à de nouvelles recherches pour mieux comprendre la dynamique de la bactérie. Les scientifiques avertissent que la mélioïdose pourrait devenir une menace sanitaire mondiale, exacerbée par le changement climatique et l’érosion des sols, qui pourraient favoriser la propagation de la bactérie. Face à l’impossibilité d’éradiquer l'agent pathogène sans nuire aux écosystèmes, l’urgence est d’identifier les zones à risque, d’y renforcer les diagnostics et de sensibiliser les autorités sanitaires. Cette étude marque un tournant vers une meilleure reconnaissance de la mélioïdose, avec l'espoir qu'elle soit classée comme maladie tropicale négligée par l’OMS.

Loups dans les Alpes : trop, c’est trop !

Les présidents des huit départements alpins (Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Alpes-Maritimes, Hautes-Alpes, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence) ont adressé une lettre à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, pour réclamer une augmentation des quotas de prélèvements sur les loups gris. Face à la croissance des populations de loups et aux nombreuses prédations sur les troupeaux, ils demandent de porter le taux de prélèvement de 19% à 30% de la population estimée. Selon l’OFB, la population lupine en France comptait 1013 individus en 2024, un chiffre en baisse de 89 par rapport à 2023. Cependant, les élus dénoncent une sous-estimation manifeste, soulignant que les éleveurs et acteurs locaux constatent sur le terrain une pression croissante sur les troupeaux. En appliquant le nouveau taux de 30%, 304 loups pourraient être abattus en 2025, contre 192 actuellement autorisés, soit une hausse de 112 individus. Les signataires rappellent également que le loup gris, autrefois classé comme « strictement protégé » dans la convention de Berne, a vu son statut évoluer en « espèce protégée », justifiant une intervention plus large. Outre l’augmentation des quotas, ils réclament des mesures pour accompagner les éleveurs : meilleure indemnisation des pertes, statut pour les chiens de protection et harmonisation des interventions des agents agréés. Ces propositions visent à soulager les éleveurs et ruraux de l’arc alpin, durement affectés par la présence accrue de ce super-prédateur, tout en rétablissant un équilibre entre la faune sauvage et les activités humaines.