Laurent Thévenez, taxidermiste

Le castor, un hydraulicien pas toujours bien vu…

Grâce à son statut d’espèce protégée, à la réhabilitation des zones humides, et à la faveur d'opérations de réintroduction, les populations de castors sont en expansion en France. Les derniers chiffres communiqués font état de 15000 individus. Toujours est-il que, protégé depuis 1909, le plus gros rongeur d'Europe a quand eu du mal à se maintenir, avant de se développer. Le castor d’Europe (Castor fiber) a donc progressivement recolonisé des cours d'eau à partir des années 1970, ce qui n’a pas toujours été bien accepté par ceux qui subissaient les hausses de niveau d’eau que créaient les barrages. Bien présent dans le bassin de la Loire, du Rhône, des Cévennes, de Lorraine, l’architecte des cours d’eau construit, toujours et encore…

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​​​​​​​Perdrix : n’attrapez pas le bourdon !

Dans les plaines céréalières, la perdrix a bien du mal à survivre et refaire des effectifs. Avril est le mois de la ponte et le début de la couvaison. Quelle que soit la densité naturelle, on constate souvent un excès de coqs au moment de la formation des couples. Ces « célibataires » nuisent à la tranquillité pendant la couvaison et l’élevage des jeunes. Jadis, les gardes particuliers pratiquaient la reprise des coqs surnuméraires à l’aide de cages et de  « chanterelles », ou même l’écoquetage par le tir sélectif. Aujourd’hui, ces pratiques n’ont plus lieu et pour multiplier les couples, le mieux est de lâcher une poule perdrix adulte en provenance d’élevage, dans le secteur où a été localisé un « bourdon ». Généralement, le couple se forme rapidement. La ponte se fait sur deux, voire trois jours, puis les œufs sont couvés pendant 23 jours. Les oisillons, nidifuges, pèsent environ 20 grammes au moment de l'éclosion de leur œuf, et quittent rapidement le nid. Pour l’observation, la matinée est donc la plus favorable, puisque dans la journée, les oiseaux sont immobiles, couchés dans la plaine ou cachées dans un couvert. Si la perdrix adulte est avant tout végétarienne, les jeunes se nourrissent exclusivement d'une nourriture animale, recherchant au cours des deux premières semaines des larves ou des insectes à carapace molle, très digestibles. A partir de la troisième semaine, la quantité d'insectes consommés diminuera, laissant plus de place aux végétaux riches en verdure de toute sorte. Puis, dès la 4ème semaine, l’alimentation devient presque exclusivement végétale (95% environ), le reste n’étant plus qu’une infime proportion de charançons, de sauterelles et d'araignées.

Petit gibier : y a-t-il encore de l’espoir ?

A voir les populations de petit gibier moribondes, dans des plaines altérées par l’agriculture intensive et les accidents climatiques, il y a effectivement de quoi douter. L’année 2022 a été l’une des plus mauvaises en termes de reproduction, que ce soit pour les perdrix, les faisans, les lièvres et même les chevreuils. Pour la perdrix grise, dans les territoires de référence suivis par les FDC et l’OFB, il a été constaté, là où l’eau était rare, que deux poules sur trois étaient sans progéniture. Quant aux faisandeaux, ils n’ont pas résisté à la chaleur et la sécheresse, comme les levrauts et les chevrillards, dont les survivants présentent des faiblesses corporelles rédhibitoires. Cependant, quelques indicateurs donnent encore quelques raisons d’espérer…

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​​​​​​​Introduire du faisan sur son territoire : est-ce une bonne idée ?

Il ne s’agit pas de lâcher quelques cocottes, mais d’implanter une population sauvage et viable, permettant ensuite la pratique de la chasse. A la question posée, la réponse est donc oui, sans aucune hésitation. Quand les écolos auront compris que cela fait partie de la chaine alimentaire, et que toute la faune en profite également, ils auront fait un grand pas en avant. La méthode suggérée consiste à lâcher des oiseaux, auparavant acclimatés en volières bien réparties sur le secteur concerné. Les lâchers s’effectueront en juillet/août, sur 3 à 4 années, selon les résultats obtenus…

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Le « chat-renard » est bien un félin spécifique à la Corse…

Connu de longue date des bergers corses, ce petit mammifère intrigue les scientifiques depuis des années. Mais la recherche avance et les dernières analyses génétiques ont confirmé la lignée génétique spécifique de cet animal. L'analyse « permet clairement de séparer les prélèvements de chats sauvages corses des prélèvements de chats forestiers continentaux, de chats domestiques (de Corse et du continent) et de chats de Sardaigne… » indique l'OFB dans un communiqué. Le félin, connu sous le nom corse de « ghjattu volpe » (chat-renard) en raison de la longueur de son corps et de sa queue, fait de longue date partie de la mythologie des bergers locaux. « Ils racontaient que ces chats forestiers s'attaquaient aux mamelles de leurs brebis et chèvres. C'est à partir de ces récits, transmis de génération en génération, qu'on a commencé nos recherches » expliquait en 2019 Carlu-Antone Cecchini, chargé de mission chat forestier à l'ONCFS, devenu depuis OFB. Pour les scientifiques, l'histoire a commencé plus récemment, après la capture accidentelle d'un chat de type sauvage dans un poulailler à Olcani, dans le Cap Corse, en 2008. La publication par l’OFB et le laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive (CNRS-Université Claude Bernard Lyon 1) des résultats d’une étude génétique comparant les profils de chats vivant à l’état sauvage en Corse, en France métropolitaine et de chats domestiques, apporte donc un éclairage nouveau, et plusieurs partenaires institutionnels sont engagés dans ce programme en soutien (financier, technique, humain) à l’OFB, qui le coordonne : Collectivité de Corse, Office de l’Environnement de la Corse, Office National des Forêts, DREAL de Corse. Les travaux scientifiques vont se poursuivre, d’une part pour identifier différentes zones de Corse où ce type de chat sauvage est présent, et d’autre part, acquérir de nouvelles connaissances sur l’écologie de ce chat. (Photo OFB)

Est-ce la renaissance du lapin de garenne ?

Ils sont, affirment les témoins, des milliers à envahir, dès le crépuscule, les terres agricoles situées à l’est de Montpellier. Douze communes sont impactées par ce phénomène tout récent, mais impossible encore à endiguer. « Je n’ai jamais vu ça de ma vie », a déclaré Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès, qui ajoute : « Ils causent des dégâts considérables et les agriculteurs, maraîchers et viticulteurs sont désemparés ». La préfecture de l’Hérault a confirmé cette invasion inédite et pour l’heure inexpliquée. Classé « ESOD » par arrêté préfectoral sur les communes de Baillargues, Candillargues, Lansargues, Le Crès, Marsillargues, Mauguio, Montpellier, Mudaison, Saint-Aunès, Saint-Brès, Saint-Just et Saint-Nazaire-de-Pézan, le lagomorphe a déjà détruit, depuis le début de cette année, plus de 1400 ha de grande culture et de vignes. La période de tir a donc été prolongée jusqu’au 31 mars 2023 et le piégeage est autorisé jusqu'au 30 juin 2023 (uniquement par des piégeurs agréés, et avec l'accord des propriétaires des terrains). Les lapins repris par furetage seront expatriés vers la garrigue à Saint-Gély-du-Fesc, « là où les chasseurs n'ont pas de lapin et où il n'y a pas de culture »...

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Sanglier : quand l’agrainage fait débat…

Glands, châtaignes, maïs, pois fourragers… Pour le sanglier, tout est bon, mais pas en permanence. Il a, comme tous les omnivores, des nécessités et… des préférences. Tous les spécialistes de la bête noire sont d’accord sur ce point : lors des années de fortes glandées, le rut du sanglier est plus précoce. Cette avance sur la nature, déclenchée par les qualités nutritives très particulières des glands de chênes, aura une forte incidence sur l’état des populations au cours de l’année suivante. Ce petit fruit forestier est incontestablement le met préféré des sangliers, à un point tel que notre bête noire est capable de délaisser tous les autres apports, y compris le maïs, quand le sol des forêts regorge de cette manne. Cependant, il faut être parcimonieux si, au printemps suivant, on apporte ce maïs en complément, car on pourrait donner aux marcassins un élan de croissance qu’ils n’auraient jamais eu dans un biotope naturel. Cette valeur nutritionnelle ajoutée favorise le développement corporel des jeunes animaux dont les effets « bénéfiques » auront une forte incidence sur la reproduction...

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Le mouflon de Corse

Y-a-t-il encore un territoire, en France, où il prospère ? Hélas non, et après des dizaines d’années d’efforts soutenus, de réimplantation, de protection, de gestion, ce petit bovidé, du genre Ovis, ancêtre de nos moutons domestiques, est impitoyablement croqué par les loups. En 2009, le tableau national augmentait encore, et atteignait même la plus forte croissance enregistrée en dix-huit ans (+ 15,4%). En 2018, l’espèce était chassée dans trente départements, contre 29 en 2017, et il se prélevait un peu plus de trois mille animaux chaque année. Mais, en 2019, le déclin a commencé. L’arc alpin est le plus touché, avec un impact majeur dans la réserve de Grange (Haute-Savoie), où le nombre de mouflons est passé de 166 à 37, en seulement deux ans. Puis suivent de près les départements de l’arc méditerranéen, et principalement l’Aude, les Pyrénées-Orientales et le massif du Caroux-Espinouse, dans l’Hérault...

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​​​​​​​On reparle du chacal doré

En mars 2022, un canidé de forme curieuse a été saisi par un piège photographique dans le sud du Finistère, et cet animal n'a été officiellement identifié qu'en début d'année. Il s'agit d'un chacal doré, espèce de canidé entre le renard et loup. D’après Ouest-France, ce sont des photographies prises en mars dernier dans une ferme pédagogique à Plonéour-Lanvern qui ont permis de dire que l'animal était bien un chacal doré, formellement identifié par un écologue de l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement). Dans les Deux-Sèvres, la préfecture et l'OFB ont confirmé une autre observation de chacal doré dans le département. Il a été vu à deux reprises le 15 et le 22 janvier sur la commune de Saint-Coutant. Le discret animal est passé devant un piège à photo, ce qui a permis son identification. C'est la deuxième fois que cette espèce est aperçue dans le département, et sa première observation a eu lieu en 2021 sur la commune voisine de Sainte-Soline. L’espèce vit principalement en Asie et dans les Balkans, et ce n’est qu’en 1941 que les premières traces de sa présence sont relevées en Croatie. Puis les pics de dispersion se sont multipliés jusqu’à sa première apparition en France, dans les Alpes en 2017. L’année suivante il était observé en Haute-Savoie, puis de nouveau dans les Alpes Maritimes, les Bouches du Rhône et les Deux-Sèvres. La commission européenne a considéré, en 2016, que le Chacal doré ne pouvait être considéré comme une espèce exotique envahissante et l’a, à ce titre, classé en Annexe V de la Directive Habitats 92/43/CEE qui impose aux états membres de mettre en œuvre tout ce qu’il faut pour que le statut de l’espèce reste favorable.

En France, il y a bien plus de lynx qu’annoncé...

Alors que les estimations des « spécialistes » du lynx font état de 150 à 180 animaux sur l’ensemble de l’Hexagone, les derniers chiffres publiés remettent les pendules à l’heure. Il y aurait actuellement sur le territoire métropolitain entre 400 et 500 lynx. Les animaux se portent donc très bien dans les Alpes, les Vosges, le massif du Jura (avec une centaine de lynx dans l’Ain), les Pyrénées et les forêts du Massif central. « Leur répartition géographique varie en fonction des années et de leur capacité à se reproduire et à se déplacer » écrivent aussi ceux qui les suivent, ce qui est une affirmation complètement déconnectée de la réalité. Seuls des déplacements « de survie » quand la nourriture se fait rare ont été constatés, mais en aucun cas des déplacements massifs qui auraient une incidence sur la répartition des animaux. Bref, comme pour les loups, les écolos veulent nous faire croire que tout va mal, alors que c’est quasiment l’inverse. « Les populations de lynx sont surveillées et gérées par les autorités nationales et régionales de la chasse et de la faune sauvage, qui s’efforcent de maintenir un équilibre entre la conservation de cette espèce menacée et les intérêts des communautés locales… ». Allons bon, et comment font-ils ces spécialistes pour maintenir l’équilibre ? Mais précisent-ils un peu plus loin : « Les lynx sont des animaux solitaires et territoriaux… ». Ouf nous voilà rassurés, quoique… On apprend aussi de ces éminents spécialistes que les lynx « se nourrissent principalement de cervidés tels que les cerfs, les daims et les chevreuils, mais ils peuvent également manger des lièvres, des lapins et même des petits rongeurs… Ils se reproduisent tous les ans, avec une saison de reproduction qui dépend de la région… ». Pour ce qui est de la rigueur scientifique, on attendra donc la prochaine mouture…

Le chevreuil ne séduit plus…

Détrôné par le sanglier, le chevreuil intéresse moins les chasseurs qui ont tendance à le ravaler au rang de petit gibier. Pourtant, et bien que ses effectifs progressent encore, le plus petit de nos grands animaux a un petit problème, la baisse de son poids. Le constat est général : le chevreuil a perdu, dans presque toutes les régions, de la corpulence et de la masse. Les poids moyens des adultes et des chevrillards ont chuté d’une manière significative, -10 à -15% pour les adultes, et jusqu’à -25% pour les jeunes, pesés à âge égal, entre six et sept mois. Est-ce dû à la surpopulation ? C’est l’une des causes, disent les spécialistes du petit cervidé, dont les plans de chasse approchent désormais les 700 000 animaux, pour des prélèvements réalisés à près de 90%. Et pour la première fois, au terme de la précédente saison, la barre des 600 000 têtes prélevées a été franchie. Deux départements caracolent en tête : la Moselle (16842) et la Dordogne (15065). Viennent ensuite le Bas-Rhin (14623), le Cher (13849), les Landes (13697), la Haute-Marne (13314), le Loir-et-Cher (12858), la Gironde (12539), la Côte-d’Or (11955), le Haut-Rhin (10634), l’Indre (10392) et la Sarthe (10150)…

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Les grands prédateurs

La question du bien-fondé de la présence des grands prédateurs (ours, loups, lynx pour le moment…), au beau milieu de nos espaces très impactés par l’activité humaine, peut légitimement se poser. De plus, il est évident qu’aujourd’hui, la problématique est devenue beaucoup plus complexe que la vision simpliste des ayatollahs de la biodiversité, qui nous assènent, à longueur de journées, que tout organisme vivant doit absolument retrouver sa place dans notre société. Vu sous un angle purement philosophique, pourquoi pas. Mais imaginons que demain, la fonte des glaces, au pôle nord, permette de mettre à jour un couple de mammouths, congelés dans de suffisamment bonnes conditions pour que des scientifiques avant-gardistes puissent tenter de leur redonner vie, faudrait-il les relâcher dans la nature sous statut de protection intégrale ? Nous n’en sommes pas sûrs du tout. En revanche, ce dont nous sommes certains, c’est que ce débat sur le retour des grands prédateurs est légitimement fondé. En tant qu’acteurs du milieu naturel, ce serait même un devoir de nous y impliquer. Pour ou contre, nous tenterons d’y voir plus clair, mais de prime abord, aucune des deux positions ne doit être frappée d’anathème, c’est évident, et ceux qui disent le contraire sont des dictateurs intellectuels. Certes, avec le retour du loup, de l’ours et du lynx, qui n’exige aucun aménagement, ni aucun effort, certains de nos concitoyens y retrouvent une bonne conscience, faisant fi de la situation dramatique dans laquelle se sont retrouvés des éleveurs, les seuls touchés de plein fouet par la présence des fauves. Mais la biodiversité ce n’est pas que cela, et nos détracteurs se gardent bien de s’attaquer au fond du problème…

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Le « bouc de Harris »

Qui pourrait penser que, sous ce nom, se cache l’une des quatre sous-espèces d’antilope de sable, « Hippotragus niger » dite aussi antilope noire, identifiée par Cornwallis Harris en 1836, et initialement appelée « bouc de Harris ». Cette antilope, gibier et trophée d’exception pour un chasseur, qui vit dans l'arrière-pays côtier de la Tanzanie et au sud-est du Kenya, porte le nom de Roosevelt. Elle fut découverte lors du safari Roosevelt, en 1909/1910, mais en fait nommée ainsi en l'honneur de Kermit Roosevelt, le second fils du président américain Theodore Roosevelt, présent tout au long de l'expédition. Au cours de ce safari, le zoologiste américain Edmund Heller a exploré les collines de Shimba, sur la côte du Kenya, et a d'abord décrit cette antilope comme différente du mâle Harris reconnu depuis longtemps. Les biologistes pensaient alors que l'espèce s'étendait vers le sud en Tanzanie, mais il fallait le vérifier. Ce ne fut qu’à la fin des années 1990, avec les premières applications ADN, que l'Institut berlinois de biologie zoologique et de recherche sur la faune (IZW) a commencé à faire des recherches, en comparant des échantillons de tissus d'animaux kenyans et tanzaniens. Et, officiellement publiés en 2002, les résultats ADN confirmaient que les « Sable » de l'est de la Tanzanie sont bien des « Roosevelt ».

​​​​​​​22 ans après sa disparition, le bouquetin ibérique étend son aire de répartition

Réintroduit du côté français, le bouquetin ibérique se porte bien, très bien même puisqu'un jeune mâle a été aperçu côté espagnol du massif pyrénéen. Il a été observé, pour la première fois depuis 22 ans, par des agents espagnols, dans le Parc national d’Ordesa Monte Perdido. L’animal aurait traversé la frontière du côté de Cauterets ou de Luz-Saint-Sauveur et serait remonté vers le nord depuis la Sierra de Guara. « Nous sommes dans la période de rut et les mâles bougent pour aller trouver des femelles » a précisé Eric Sourp, le responsable du programme de réintroduction des bouquetins ibériques, au Parc national des Pyrénées, qui a ajouté : « C'est une bonne nouvelle, on voit qu'ils circulent et ils pourraient ainsi coloniser les Pyrénées espagnoles… ». Côté français, le bouquetin ibérique n’était plus présent depuis un siècle, et fut réintroduit en 2014 avec un premier lâcher de 16 animaux. Plus petit que le bouquetin des Alpes, le bouquetin ibérique est adapté à la vie en montagne grâce à ses pattes robustes et ses sabots qui  « collent » à la roche. Aujourd’hui, selon les spécialistes qui le suivent, 335 spécimens sont présents sur le parc national des Pyrénées, et, compte tenu du taux de reproduction de l’espèce qui est de l'ordre de 20% par an, ce nombre pourrait doubler dans les 5 ans. Pour conforter ces bons résultats, un nouveau lâcher de 10 femelles et 2 mâles est programmé au printemps 2023, à Gavarnie-Gèdre.