Des perdrix facilement

 

 

 

Des perdrix facilement

 

un manuel pour sauver la perdrix grise 

 

 

 

Agriculteur céréalier proche de Chalons en Champagne, François Mercier est un chasseur passionné de petit gibier et de la perdrix grise en particulier. A partir d’un territoire de référence de 200 ha, il montre comment construire un environnement favorable à l’espèce : morcellement des parcelles, implantations des îlots buissonneux, création de bandes enherbées, de jachères fleuries, combinaison des assolements, techniques culturales, préservation des bordures et autres accotements. Mais François Mercier est aussi un chef d’entreprise qui sait compter, et saisir les opportunités que peuvent offrir la PAC et autres dispositions actuelles pour la préservation et l’amélioration des milieux… 72 pages de documentation pédagogique à ciel ouvert pour la conservation de la perdrix grise !

 

Cet ouvrage est disponible au prix de 10 € (+5 € de frais d’envoi) auprès de : François Mercier, Ferme de Belle Croix, 51520 Saint-Martin sur le Pré - Téléphone : 06 08 67 36 91, ou par courriel à : f.mercier51@yahoo.fr

Les grands prédateurs

La question du bien-fondé de la présence des grands prédateurs (ours, loups, lynx pour le moment…), au beau milieu de nos espaces très impactés par l’activité humaine, peut légitimement se poser. De plus, il est évident qu’aujourd’hui, la problématique est devenue beaucoup plus complexe que la vision simpliste des ayatollahs de la biodiversité, qui nous assènent, à longueur de journées, que tout organisme vivant doit absolument retrouver sa place dans notre société. Vu sous un angle purement philosophique, pourquoi pas. Mais imaginons que demain, la fonte des glaces, au pôle nord, permette de mettre à jour un couple de mammouths, congelés dans de suffisamment bonnes conditions pour que des scientifiques avant-gardistes puissent tenter de leur redonner vie, faudrait-il les relâcher dans la nature sous statut de protection intégrale ? Nous n’en sommes pas sûrs du tout. En revanche, ce dont nous sommes certains, c’est que ce débat sur le retour des grands prédateurs est légitimement fondé. En tant qu’acteurs du milieu naturel, ce serait même un devoir de nous y impliquer. Pour ou contre, nous tenterons d’y voir plus clair, mais de prime abord, aucune des deux positions ne doit être frappée d’anathème, c’est évident, et ceux qui disent le contraire sont des dictateurs intellectuels. Certes, avec le retour du loup, de l’ours et du lynx, qui n’exige aucun aménagement, ni aucun effort, certains de nos concitoyens y retrouvent une bonne conscience, faisant fi de la situation dramatique dans laquelle se sont retrouvés des éleveurs, les seuls touchés de plein fouet par la présence des fauves. Mais la biodiversité ce n’est pas que cela, et nos détracteurs se gardent bien de s’attaquer au fond du problème…

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Le « bouc de Harris »

Qui pourrait penser que, sous ce nom, se cache l’une des quatre sous-espèces d’antilope de sable, « Hippotragus niger » dite aussi antilope noire, identifiée par Cornwallis Harris en 1836, et initialement appelée « bouc de Harris ». Cette antilope, gibier et trophée d’exception pour un chasseur, qui vit dans l'arrière-pays côtier de la Tanzanie et au sud-est du Kenya, porte le nom de Roosevelt. Elle fut découverte lors du safari Roosevelt, en 1909/1910, mais en fait nommée ainsi en l'honneur de Kermit Roosevelt, le second fils du président américain Theodore Roosevelt, présent tout au long de l'expédition. Au cours de ce safari, le zoologiste américain Edmund Heller a exploré les collines de Shimba, sur la côte du Kenya, et a d'abord décrit cette antilope comme différente du mâle Harris reconnu depuis longtemps. Les biologistes pensaient alors que l'espèce s'étendait vers le sud en Tanzanie, mais il fallait le vérifier. Ce ne fut qu’à la fin des années 1990, avec les premières applications ADN, que l'Institut berlinois de biologie zoologique et de recherche sur la faune (IZW) a commencé à faire des recherches, en comparant des échantillons de tissus d'animaux kenyans et tanzaniens. Et, officiellement publiés en 2002, les résultats ADN confirmaient que les « Sable » de l'est de la Tanzanie sont bien des « Roosevelt ».

​​​​​​​22 ans après sa disparition, le bouquetin ibérique étend son aire de répartition

Réintroduit du côté français, le bouquetin ibérique se porte bien, très bien même puisqu'un jeune mâle a été aperçu côté espagnol du massif pyrénéen. Il a été observé, pour la première fois depuis 22 ans, par des agents espagnols, dans le Parc national d’Ordesa Monte Perdido. L’animal aurait traversé la frontière du côté de Cauterets ou de Luz-Saint-Sauveur et serait remonté vers le nord depuis la Sierra de Guara. « Nous sommes dans la période de rut et les mâles bougent pour aller trouver des femelles » a précisé Eric Sourp, le responsable du programme de réintroduction des bouquetins ibériques, au Parc national des Pyrénées, qui a ajouté : « C'est une bonne nouvelle, on voit qu'ils circulent et ils pourraient ainsi coloniser les Pyrénées espagnoles… ». Côté français, le bouquetin ibérique n’était plus présent depuis un siècle, et fut réintroduit en 2014 avec un premier lâcher de 16 animaux. Plus petit que le bouquetin des Alpes, le bouquetin ibérique est adapté à la vie en montagne grâce à ses pattes robustes et ses sabots qui  « collent » à la roche. Aujourd’hui, selon les spécialistes qui le suivent, 335 spécimens sont présents sur le parc national des Pyrénées, et, compte tenu du taux de reproduction de l’espèce qui est de l'ordre de 20% par an, ce nombre pourrait doubler dans les 5 ans. Pour conforter ces bons résultats, un nouveau lâcher de 10 femelles et 2 mâles est programmé au printemps 2023, à Gavarnie-Gèdre.

Pyrénées : les ours sous ADN

Les premiers résultats d’analyses génétiques sur l’année 2022 ont été dévoilés, et ont permis d’identifier 35 individus différents (22 mâles et 13 femelles). Dans cette population, trois femelles et leurs oursons ont pu être identifiés génétiquement. Pour collecter les indices sur le terrain, un réseau d’observateurs de l’OFB collecte des poils et des laissées qui permettent la réalisation du profil ADN de chaque individu. Les résultats obtenus ont également permis d’identifier l’ours subadulte trouvé mort le 20 juin 2022, sur la commune de Melles (31). C’est une femelle identifiée « New20_12 », née en 2020 et issue des ours « Gaia » et « Boet ». En 2021, l’effectif minimum détecté était de 70 individus, un chiffre en hausse d’environ 10% par an, en moyenne, ce qui, expliquent les responsables du suivi « est bien pour une espèce qui était au bord de la disparition, avec seulement 5 individus en 1995 ». Mais ils ajoutent : « Cela n’est pas suffisant pour espérer conserver l’espèce. Le nombre d’ours reste faible, et engendre second problème, la baisse de la qualité de la diversité génétique… ».

Sanglier : les gros ne sont plus rares, mais les nains ?

Lors d’une battue, dernièrement, un chasseur posté, respectueux des consignes, tire un petit sanglier qui se présentait seul sur la ligne. Il arrivait quelques minutes après le passage d’une compagnie. A son coup de carabine, le chasseur constate que l’animal prend la balle, tombe inanimé deux secondes, se relève brusquement et disparaît dans la végétation. Une demi-heure plus tard, à l’approche des traqueurs, un fox qui avait pris les devants remonte la voie et disparaît à son tour sous les fourrés. Plusieurs minutes se passent et soudain, à une centaine de mètres, un léger récri se fait entendre, puis un second plus intense. Quelques secondes de silence et de nouveau la petite voix du chien qui donnait toujours à la même place. Sur la ligne, que le chef de traque venait d’atteindre, le tireur donnait ses explications : « j’ai tiré un petit sanglier haut comme ça » affirma-t-il en montrant la hauteur de sa botte. « Ne bougez pas, j’y vais » dit le responsable aux chasseurs postés et aux autres traqueurs, et accompagnés de ses deux bassets vendéens et de son seul couteau de chasse pour servir l’animal blessé, il pénètre dans le sous-bois…

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Dégâts de gibier, enclos de chasse : un décret qui encadre !

Le gouvernement vient (enfin) de publier, plus de deux ans après la consultation publique ouverte entre février et mars 2020, le décret relatif à « la maîtrise des populations de grand gibier ». Mais n’y figure plus la mesure la plus polémique, qui devait faciliter la chasse du sanglier à partir du 1er juin. Le texte a pour but de modifier quelques règles du Code de l’environnement pour tenter de limiter la prolifération du grand gibier, principalement le sanglier et les dégâts qu’il cause. En mars 2019, un rapport signé du député Alain Perea (Aude) et du sénateur Jean-Noël Cardoux (Loiret) ouvrait des pistes, et s’appuyant sur elles, l'OFB nouvellement créé, présentait un projet proposant des modalités d’incitation à la maîtrise des populations de grand gibier et à la prévention des dégâts agricoles. Ce projet, approuvé par le CNCFS en février 2020, était ensuite soumis à la consultation publique, mais a soulevé d’innombrables protestations. En cause, une disposition qui prévoyait de faciliter la pratique de la chasse avant l’ouverture officielle le 15 août, en supprimant l’autorisation préfectorale individuelle de chasse pour le sanglier et le chevreuil nécessaire pour chasser ces deux espèces à partir du 1er juin. Comme l’a expliqué le ministère dans une réponse à une question parlementaire, en juin 2020, la possibilité de commencer la chasse au sanglier en juin existe déjà actuellement, mais elle est soumise à autorisation préfectorale, relativement souple au demeurant, puisque le silence de l’administration à réception de la demande, vaut autorisation en 5 jours seulement. C’est donc cette disposition qui a fait reculer le gouvernement, et il l'a supprimé. Les autres mesures adoptées concernent les ACCA : le décret prévoit que, désormais les Centres régionaux de la propriété forestière seront sollicités par le ministre pour établir qu’un département doit obligatoirement comporter des ACCA. Quant au reste du décret, il concerne la réglementation des « enclos de chasse » prévue par la loi du 24 juillet 2019, dont la gestion doit être soumise à un « plan ». Il détaille les modalités de ce plan de gestion : interdiction de « lâchers de sangliers », sauf « au sein des terrains clos des établissements professionnels de chasse à caractère commercial ». Est également interdit, désormais, le « nourrissage en vue de concentrer des sangliers sur un territoire ».

Pour voir le décret : c’est ICI

Le statut des animaux sauvages

La faune sauvage qui vit en liberté est qualifiée de « res nullius », bien n’appartenant à personne, par opposition aux animaux domestiques ou détenus en captivité qui sont eux des « res propria » ou « privata », donc des biens appartenant à un propriétaire. Pour un chasseur, l’appropriation de l’animal chassé résulte de sa capture, l’acte d’occupation, et ce, même si cette capture résulte d’un acte illicite volontaire ou non, de braconnage. Le chasseur est responsable de la qualité sanitaire du gibier qu’il a tué, et qu’il remet à un tiers, soit en le donnant, soit en le vendant. En outre un spécimen d’une espèce de faune sauvage issue d’un élevage, donc « res propria », recouvre sa qualité de « res nullius » au moment où il est relâché volontairement dans la nature, ainsi que l’a précisé la Cour de Cassation à différentes reprises. Ainsi, dans l’arrêt n° 80-92139 du 25 février 1981, la Chambre criminelle précise que : « Ne sauraient être considérés comme des animaux apprivoisés, au sens de l’article 453 alinéa 1er du Code pénal, des faisans élevés en enclos qui ont été ensuite lâchés dans la nature pour être chassés ». La notion de gibier, en droit français, a été précisée par la Cour de Cassation par arrêt n°93-83341 du 12 octobre 1994, puis par le Conseil d’État par décision n° 120905 du 26 mai 1995. Pour ces deux cours : « Constituent du gibier, au sens de la législation sur la chasse, les animaux sans maître, appartenant à une espèce non domestique, fût-elle protégée, vivant à l’état sauvage ».

La conservation des rapaces et de leurs biotopes

 

La Directive Oiseaux n° 79/409/CEE, ainsi que ses articles modificatifs, a pour but de protéger, gérer et réguler toutes les espèces d'oiseaux vivants naturellement à l'état sauvage sur le territoire européen des états membres, y compris les oeufs de ces oiseaux, leurs nids et leurs habitats...

 

L’Équateur devient le premier pays à reconnaître les droits juridiques des animaux sauvages

Déjà à l’avant-garde, l’Équateur a été le premier pays au monde à reconnaître en 2008, les droits de la nature au niveau constitutionnel. Aujourd’hui, ce pays va encore plus loin dans la protection animale, en élargissant les droits de la nature aux animaux, à l’échelle individuelle, leur offrant ainsi un véritable statut juridique. Le nouveau texte de loi précise que les animaux ne devraient pas être protégés uniquement d’un point de vue écosystémique ou d’un point de vue axé sur les besoins des êtres humains, mais principalement d’un point de vue axé sur leur individualité et leur valeur intrinsèque. Cela fait suite à une mésaventure tragique, subie par un singe laineux nommé « Estrellita ». Capturée illégalement dans la nature à l’âge d’un mois, cette femelle singe vivait avec Ana Beatriz Burbano Proaño et sa famille depuis 18 ans, lorsque les autorités locales l’ont arrachée de force à son foyer pour la transférer dans un zoo, au motif que la possession d’un animal sauvage est interdite. Moins d’un mois plus tard, l’animal est décédé d’un arrêt cardio-respiratoire. Ce drame a mis en exergue deux étapes de sa vie : l’animal a d’abord été retiré de son milieu naturel, puis a été soudainement arraché à un environnement devenu familier. D’où la décision d’établir de nouvelles règles pour garantir le bien-être des animaux sauvages…

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Des sangliers et des hommes

Comment les clôtures limitent les relations entre les agriculteurs et la faune de la région du Mandement genevois

Tout individu est fait pour survivre et se reproduire : c’est la loi de la sélection naturelle qui mène les êtres de toutes espèces. L’humain a choisi de se considérer supérieur dans le règne animal en raison de sa capacité cérébrale qui lui permet de créer l’artifice – signes, règles, outils. Dès l’instant où il s’est sédentarisé, l’Homme a défendu son territoire contre l’autre (humain et non-humain) en l’éliminant ou en s’en protégeant par des barrières. Il s’est ainsi écarté de son environnement et a soumis pendant des siècles les autres êtres naturels en exploitant les ressources de façon irraisonnée. Le cultivateur, nourricier des siens, a vite fourni toute sa communauté en denrées ; la mondialisation l’obligeant par la suite à surproduire pour rester compétitif. L’humanité s’est répandue dans toutes les régions viables de la planète au détriment de la nature – la religion et la science n’ont fait que l’encourager dans cette voie…

 

Par Manue Piachaud, Master d’anthropotechnologie, Université de Neuchâtel

(Voir l'intégralité du document)

 

 

 

 

          

 

 

Confidences bécassières

Confidences de passionnés de la mordorée, ce film de 2h15 débute par le suivi, durant 45 jours, d’un nid de bécasse découvert dans les Hauts cantons de l’Hérault. Suivent des réflexions sur l’espèce, l’état des lieux, des connaissances actuelles et des avancées scientifiques, notamment établies à partir du bagage des oiseaux. Des spécialistes (biologistes, techniciens de FDC, inspecteurs de l’OFB) apportent leurs témoignages et leurs points de vue sur cet oiseau qui conserve encore quelques secrets. La participation de sculpteur, dessinateur, photographe animalier et de chasseurs apporte une autre vision bécassière. L’impact de l’évolution des milieux naturels, de la météorologie et du changement climatique est également analysé pour mieux saisir les subtilités et les évolutions constatées ces dernières années, notamment sur certains comportements de l’oiseau. L’avenir devra tenir compte, non seulement de la gestion des milieux naturels, de la connaissance des effectifs existants, mais également de la qualité de la reproduction. Ce document, autant scientifique qu’anecdotique, produit en HD, fera date à n’en pas douter auprès des bécassiers, mais plus largement auprès de tous ceux qui sont attachés à la connaissance de l’espèce et de ses milieux. Tous les participants sont unanimes : l’envoûtante bécasse saura souvent se jouer du chasseur et de son chien… La passion à l’état pur… Ce film documentaire, de Philippe Revel, est produit par Frédéric Gleizes. Livré en clé USB 2.0 de 32 GO dans un coffret bambou ou noyer, on peut se le procurer au prix de 20 €. Contact : Frédéric Gleizes, route de Narbonne, 34220 Saint-Pons de Thomières. Tél. : 04 67 97 05 64.