Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - Transport des chiens -


Les Caisses à Chiens du Châtillonnais

 

 

 

 

 

21450 Saint Marc-sur-Seine

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Les fleurs de lys

Selon les régions, où elles sont assimilées à des bijoux précieux, on les appelle « crochets », « coins » ou « fleurs de lys ». Ce sont les deux seules canines du cerf, qui témoignent de la longue évolution de notre grand cervidé. Ces deux dents sont très prisées par les chasseurs qui les destinent à orner des accessoires originaux, et qui les trouvent, de façon irrégulière, aussi bien chez le cerf que chez la biche. Ces canines des grands cervidés sont situées sur le segment normalement dépourvu de dents, localisé à l’avant de la mâchoire supérieure. N’ayant pas de dents directement opposées, elles s’usent donc très peu, et leur inutilité fonctionnelle fait qu’elles sont ancrées sur la mâchoire par des racines très courtes. Les fleurs de lys s’enlèvent d’ailleurs assez facilement avec la seule pointe d’un couteau. Cette relative insignifiance n’a pas toujours été le cas, car il y a fort longtemps, les grands cervidés portaient des canines bien plus longues, en témoignent les peintures qui illustrent « Le livre de la Chasse » de Gaston Phébus, écrit en 1389. Sur une peinture baptisée « Le brame », un valet caché derrière un arbre observe une harde composée de quatre cerfs et six biches. Sur au moins trois animaux, le peintre a représenté des canines qui dépassent très largement de la partie arrière de la bouche de chaque animal. Si l’échelle a été respectée, ces dents mesuraient au moins cinq centimètres, alors qu’actuellement, elles mesurent entre un et deux centimètres, pas plus. C’est l’action de la salive qui contribue à polir les canines, ce qui leur donne une patine très fine et un éclat des plus brillants. Cette particularité a rapidement intéressé les joailliers qui ont fait, et continuent à faire preuve d’une très grande imagination, quant à l’utilisation de ces « fleurs de lys ».

Le taux de reproduction des bichettes

Méconnu, donc peu utilisé, le taux de reproduction des bichettes est pourtant un indicateur très révélateur de l’état d’une population de grands cervidés. Les différentes études menées sur l’espèce cerf ont montré que, dès qu’elles atteignent un poids d'une cinquantaine de kilos, les jeunes femelles peuvent être saillies et devenir gestantes. On comprend donc la relation étroite qui existe entre cette capacité d’entrer en gestation, et la qualité de leur alimentation. Si cette dernière est riche et abondante, les femelles atteignent le poids nécessaire dans leur deuxième année, plus précisément vers l’âge d’un an et demi, au moment du rut automnal. Cela signifie donc que plus le nombre de bichettes gestantes est important, mieux se porte la population. Il a été clairement établi que, lors de l’occupation d’un nouveau territoire, ce taux de reproduction des bichettes peut atteindre 60% de cette classe d’âge de femelles…A contrario, ce taux va diminuer au fur et à mesure que la population s’approche de la capacité d’accueil maximum du territoire, et chuter pour devenir inférieur à 30%. Ce seuil doit alerter le gestionnaire, quant au sureffectif probable de la population concernée. Pour étayer l’ensemble des observations, le taux de reproduction des bichettes peut être corrélé avec le poids et la longueur de la patte arrière des jeunes, puisque ces trois indicateurs évoluent dans le même sens, à savoir une baisse significative dès que les effectifs augmentent. Cependant, tout n’est pas si simple, car il a un élément très difficile à mesurer : le temps que vont mettre ces bio indicateurs à réagir, par rapport à l’évolution d’une population. Faut-il un an, deux ans ou davantage ? Dans certains cas, le facteur économique pourra prendre de vitesse la biologie, car les forestiers et les agriculteurs auront la volonté d’intervenir avant que ce taux d’évolution ait été correctement évalué. Mais il y a là un outil mis à la disposition des chasseurs, intéressant pour mesurer l’état d’une population de grands cervidés.

Espèce inconnue chez nous : la chouette des terriers

Appelée « chevêche des terriers » (Athene cunicularia), ce petit rapace aux longues pattes est particulièrement bien adapté à la vie dans les prairies d'Amérique du Nord et du Sud. Elle habite principalement les prairies de la Saskatchewan et de l'Alberta au Canada, où elle est menacée, mais abonde cependant dans le néotropique, où on la rencontre même en milieu urbain, dans les parcs et aux alentours des villes. Cette chevêche des terriers possède un plumage gris-brun piqueté de blanc sur le dessus, rayé de blanc sur le ventre, qui lui permet quasiment de passer inaperçue lorsqu'elle est sur le sol. Le mâle et la femelle sont semblables, mais les jeunes ont la gorge de couleur chamois-rouille. Sa tête ronde ressemble à celle des hiboux, mais sa particularité se trouve dans la longueur de ses pattes, en comparaison au corps. La queue est plutôt courte, chez cet oiseau qui mesure environ 24 cm de la tête à la queue, pèse entre 125 et 175 grammes, et peut vivre de 3 à 4 ans. Carnivore, la chevêche des terriers se nourrit de sauterelles, de grillons, de coléoptères, de souris ou encore de petits passereaux. Elle niche dans des sols sablonneux où elle peut creuser ses terriers et chasser ses proies.

Prédateurs et proies : une lutte à mort...

En affectant la physiologie, le fonctionnement et le comportement des animaux prédatés, et seulement blessés, leurs chances de survie sont gravement hypothéquées. Le facteur le plus handicapant tient dans l’amenuisement de la capacité de fuite, qui altère l’instinct et rend la proie, sujette au stress, encore plus fragile. Moins mobiles, les individus blessés sont plus facilement détectés et, pour la facilité de leur capture, préférés des prédateurs pour qui le bilan énergie dépensée/énergie récupérée est positif. Cependant, bien que l'idée que les prédateurs choisissent les proies les plus vulnérables soit courante dans la littérature écologique et les récits populaires sur le comportement animal, cette hypothèse n'a été formellement testée que récemment (Krumm, 2010). Ainsi, la compréhension des conséquences écologiques des proies blessées a largement bénéficié à l'étude du comportement de leurs prédateurs dans quatre axes :

- l’efficacité énergétique : la chasse est gourmande en énergie. Poursuivre, capturer et maîtriser une proie en bonne santé nécessite un effort considérable, souvent avec un risque élevé d'échec. Une proie blessée, en revanche, est plus facile à capturer, car elle est moins capable de fuir ou de se défendre. En préférant une proie affaiblie, le prédateur maximise ses chances de succès tout en réduisant la quantité d'énergie dépensée (Moir & Weissburg,  2009) ;

- la diminution des risques : chasser une proie en bonne santé peut être dangereux, surtout si cette proie est capable de se défendre. Une proie blessée ou affaiblie est moins susceptible de riposter efficacement, ce qui réduit le risque de blessure pour le prédateur ;

- l’opportunisme : les prédateurs sont souvent des opportunistes qui prennent ce qui est le plus facilement accessible. S'attaquer à une proie blessée est l’opportunité de se nourrir avec un effort minimal. La nature privilégie l'efficacité, et les prédateurs sont adaptés pour exploiter ces opportunités ;

- la survie et la sélection naturelle : préférer des proies blessées peut également être vu sous l'angle de la sélection naturelle. En capturant les animaux les plus faibles ou blessés, les prédateurs renforcent indirectement la population globale de la proie, en éliminant les individus les moins aptes, ce qui contribue à la survie des plus forts et à l'amélioration de la qualité génétique de l'espèce.

Chamois : bouc ou chèvre ?

Au niveau corporel, les différences entre mâle et femelle sont très marquées à partir du stade adulte, à savoir cinq ans. Pendant la troisième et la quatrième année, le corps garde encore son aspect juvénile et ne permet pas toujours une distinction probante. Ce n’est que lorsque le squelette a achevé sa croissance, que les caractères propres à chaque sexe se révèlent. Chez le bouc, la masse se ramasse vers l’avant du corps. Dans le même temps, le cou s’épaissit tout en prenant du volume. La tête, quant à elle, se rapproche de plus en plus d’une forme trapézoïdale. En ce qui concerne la chèvre, le corps est généralement plus équilibré avec parfois une légère prédominance de l’arrière-train. Le cou et la tête gardent une légèreté et une gracilité qui ne se démentent pas au fil des années. En action de chasse, lorsque le doute s’installe, il est préférable d’attendre le temps nécessaire à une observation plus complète. Le chamois convoité peut parfois prendre une posture caractéristique qui ne laisse aucun doute. C’est notamment le cas lorsque l’animal urine. Le bouc pisse en dirigeant le jet en avant des pattes postérieures, alors que la chèvre, anatomie oblige, propulse l’urine vers l’arrière. Malgré la persistance des idées reçues, distinguer sans coup férir une chèvre d’un bouc ne relève donc pas de la certitude absolue. De nombreux chasseurs se sont trompés, y compris les plus chevronnés. Ce ne sont que les nombreuses heures d’observation passées sur le terrain, et l’examen régulier des tableaux de chasse qui contribuent à ce que la détermination du sexe d’un chamois ou d’un isard soit la plus fiable possible.

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Printemps rigoureux = rut d’été généreux !

Véritable baromètre pour la réussite des portées, la météo du printemps décide, en grande partie, du nombre et de la qualité des sangliers présents à l’ouverture. Si tout se passe normalement pour la reproduction, à savoir un rut en novembre-décembre, la majorité des naissances se déroule en mars et avril. Ces deux mois, incertains au niveau climatique, sont donc décisifs pour le reste de l’année. Dépourvu de toute régulation thermique, le marcassin est tributaire de la clémence, ou de la rigueur du temps. Si cette particularité physiologique n’est pas très gênante pour une bête noire adulte, elle l’est véritablement pour les nouveaux nés, notamment dès leurs premiers jours de vie. En effet, même si la laie met bas dans un nid bien isolé du sol (c’est d’ailleurs pour cette raison que ce nid s’appelle un chaudron), il n’en demeure pas moins que des températures basses associées à une forte humidité menacent la survie de ces nouveau-nés. Plusieurs cas peuvent alors se présenter, dont les conséquences ne seront pas les mêmes selon que la portée disparaît en totalité, ou qu’il reste un ou plusieurs survivants…

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L’agressivité des grands animaux sauvages

Ce titre nous amène à nous pencher sur l'agressivité animale, dont les chasseurs sont susceptibles de subir les effets. En affrontant les grands carnivores sauvages, la confrontation est inéluctable, ceux-ci répondant à toute agression par une contre-offensive déterminée. Il vaut donc mieux tuer immédiatement le lion, le buffle, l'éléphant ou le grand sanglier car leur recherche, en cas de blessure peut vite devenir périlleuse. Chez nous, ours et loups mis à part, nos plus grands animaux ne sont pas des prédateurs, mais des proies. Attention cependant, car même affaiblies, elles n'ont guère de goût à se laisser croquer sans défense. Elles utilisent alors les moyens dont elles disposent pour faire face à leur prédateur, attitudes et réponses belliqueuses appropriées des mâles pour le plus grand nombre, et coups de pattes pour les grandes femelles herbivores…

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Sanglier : comment distinguer mâle et femelle… sans les voir ?

Cela concerne principalement les chasseurs qui font le pied (chasse à tir), ou le bois (chasse à courre), ce qui permet de remiser le ou les animaux, et d’attaquer la battue ou le laisser courre directement. Dans ces conditions, savoir que l’animal seul remisé à tel endroit est bien  un mâle, et non pas une femelle éventuellement suitée, ne présente que des avantages. Bien qu’une erreur de jugement soit toujours possible, ce qui explique la retenue de certains valets de limiers qui ne sont jamais affirmatifs mais préfèrent le « je crois que… », les indices de présence portent la signature de celui que les a laissés. Alors voyons plus en détail ce qui différencie les mâles et les femelles…

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Animaux proies : une vie faite d’incertitudes…

Bien que le terme incertitude soit diversement utilisé, ce qui conduit à une forme d'incertitude sur l’incertitude, la perception de l’imprévisible peut être considérée comme l’incapacité, pour un être vivant, à estimer avec précision la probabilité d’un événement. Chez les animaux proies, éviter les prédateurs est un défi fondamental, car en plus d’échapper à la mort, il leur faut également se nourrir et pérenniser l’espèce. Quand il manque l’un de ces trois éléments, la fragilité de l'ensemble de la communauté augmente, d’une part par le stress engendré, et d’autre part, par les risques de blessures et l’inanition, qui peuvent entrainer indirectement la mort. Pour aider ces espèces menacées à survivre, une option possible consiste à limiter l’exposition au danger, en réduisant l’activité à des niches spatiales ou temporelles, desquelles les prédateurs seront absents. A contrario, ces niches plus sûres, peuvent manquer de ressources suffisantes, ce qui obligera les proies à accepter un certain risque, afin de maintenir, ou d’augmenter, leur valeur adaptative. Leur survie dépend alors des décisions qu’elles prendront. Mais comment le faire sans la connaissance spatiale et physique de leur environnement, ainsi que de leur propre position et de leurs capacités ? Dans cette perspective, c’est donc l’incertitude « interne » qui va guider l’individu à attribuer des probabilités aux événements, et que l’on appelle couramment… l’instinct. Cependant, un autre facteur peut venir contrarier ce bel ordonnancement : l’incertitude externe, que Duncan (1972) a caractérisé comme étant attribuée au monde extérieur, c’est-à-dire à l’ensemble des facteurs physiques et sociaux qui sont pris en considération dans les décisions comportementales. La conclusion de ces travaux suggère que ce sont les environnements dynamiques et complexes qui causent le plus d’incertitude, mais que les changements environnementaux en sont le facteur le plus important… ce que les Verts décrivent comme étant : « l’incertitude écologique ».

Faune sauvage : sélection n’est pas synonyme d’évolution...

Chez les mammifères, la chasse cible souvent des caractères sexuels secondaires, tels que la taille des cornes ou des bois. Ainsi, pour tenter de modifier les trajectoires évolutives des populations, la sélection par la chasse doit être suffisamment forte pour contrer les effets de la sélection sexuelle. Il est compliqué de déterminer avec certitude le rôle exact de ces caractères secondaires sur le succès de la reproduction, mais chez les espèces où les cornes et les bois sont utilisés comme armes (chevreuil, chamois, chèvre des montagnes), leur taille semble jouer un rôle moindre dans le succès d'accouplement et de reproduction. À l'inverse, les espèces chez lesquelles ces traits secondaires sont utilisés pour repousser l'adversaire (mouflon, bouquetin, cerf), la taille des cornes et des bois joue un rôle plus important dans l'accès à la reproduction. L'impact évolutif de la chasse aux trophées est donc susceptible d'être plus important dans ces derniers cas, où le retrait d'un individu plus âgé, aura un effet plus marquant sur la reproduction. L'organisation sociale peut également affecter les conséquences évolutives de la chasse, comme chez les espèces grégaires, où il est plus facile pour un chasseur d'évaluer la taille relative, et donc de cibler les individus plus gros et/ou ceux avec les plus grands trophées, ce qui peut potentiellement faire de la récolte de ces animaux, une pression de sélection plus importante que chez les espèces solitaires. Il faut donc, pour que la récolte sélective puisse avoir des conséquences évolutives, que certaines conditions soient remplies :

- le trait soumis à la sélection de la récolte doit être héréditaire,

- la sélection par la récolte, dite sélection artificielle, doit exercer une pression significative sur les phénotypes ciblés,

- cette sélection doit être forte, persistante et doit se produire sur de grandes superficies et sur plusieurs générations,

- les animaux des deux sexes seront récoltés, si possible, avant d’être en âge de reproduire.

Faune sauvage : pour survivre, elle évite comme elle peut la consanguinité…

La consanguinité peut entraîner la réduction de la forme physique d'une population donnée, issue de ces croisements. Lorsque deux individus apparentés s'accouplent, la probabilité d'appariement d'allèles récessifs délétères, dans la progéniture résultante, est plus élevée que quand ce sont des individus non apparentés qui s'accouplent, en raison d'une homozygotie accrue. Cependant, la consanguinité permet également de purger génétiquement des allèles délétères qui, autrement, continueraient à exister dans la population, et pourraient potentiellement augmenter en fréquence avec le temps. Un autre effet négatif possible de la consanguinité est un système immunitaire affaibli, en raison d'allèles immunitaires moins diversifiés. L'évitement de la reproduction consanguine est un concept en biologie évolutive. Un équilibre existe donc entre la consanguinité, et son évitement qui se produit dans la nature par au moins quatre mécanismes :

- la reconnaissance de la parenté,

- la dispersion,

- les copulations extra-couple ou extra-groupe,

- la maturation retardée et/ou la suppression de la reproduction.

Il est à noter que ces mécanismes ne s'excluent pas mutuellement, et que plusieurs d’entre eux peuvent se produire dans une population à un moment donné…

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Chasse d’été du brocard : la surprise d’un soir…

Ça s’est passé en début de semaine, au cours d’une sortie rapidement décidée à la suite d’un orage accompagné d’une copieuse averse. Le terrain de chasse n’étant qu’à quelques kilomètres de son domicile, notre chasseur était sur place dès la fin de la pluie. Il ne lui restait plus qu’à rejoindre la prairie et attendre que les animaux sortent du bois, devenu inconfortable avec la chute des dernières gouttes qui tombaient du feuillage. Une demi-heure plus tard, sortait un premier animal, fort de corps, qu’un rapide coup d’œil jugea chevrette, et ne voyant rien derrière, en déduit qu’elle n’était pas suitée. « Un brocard ne doit pas être loin… » pensa-t-il, observant précautionneusement les alentours. L’animal consomma quelques tiges, sans que rien ne se passe. Il restait seul et tranquille sur la prairie. Mais, un peu plus tard, pris d’une envie, il se mit à uriner et… surprise. Si la position semblait presque normale pour une chevrette, le jet d’urine ne jaillissait pas à l’arrière, mais sous le ventre de ce brocard sans bois, et sans aucune trace de pivot sur la tête. Quelques clichés mirent fin à la sortie dont il ne reste que ce souvenir, concrétisé par ces deux photos…

Quand le sanglier sort du bois !

Comme les Gaulois, les sangliers sont dans la plaine… Il s’agit plus là d’opportunités alimentaires que de changement de mœurs, mais depuis une dizaine de jours, l’activité des bêtes noires est visible. Cela signifie que les laies, en fin de période de lactation, se déplacent, entrainant derrière elles des marcassins qui commencent à avoir un solide appétit. En forêt, à cette période de l’année, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous le groin, alors qu’un peu plus loin, en plaine, les épis des céréales sont au stade « laiteux ». Les risques de dégâts se multiplient, et c’est ce qui a déclenché, dans quasiment tous les départements, le tir possible des bêtes noires. Chacun, selon son territoire et les nécessités du moment interviendra à sa façon, mais rappelons que cette chasse d’été a surtout pour objectif d’aider les agriculteurs. Attention donc à ne pas déstructurer les compagnies, ce qui aurait un effet inverse au résultat recherché. Le tir d’un marcassin ou d’une bête rousse, éventuellement une petite bête de compagnie, suffit généralement à décantonner la compagnie, et à assurer la tranquillité des lieux pour une bonne dizaine de jours…

La prédation expliquée par la physique…

Par leurs nombreuses interactions, les espèces sont interconnectées dans la nature, formant des réseaux écologiques complexes. La structure de ces réseaux affecte non seulement les performances des espèces individuelles, mais également la stabilité des communautés, le fonctionnement de l'écosystème et sa résilience, en réponse aux perturbations. Une connaissance précise de l'occurrence et de l'ampleur de ces interactions entre espèces, dans les systèmes naturels, est donc cruciale pour les prévisions écologiques. Des approches fondamentales ont établi un lien entre les caractéristiques des espèces, tels que la masse corporelle, le type métabolique, le mode de locomotion et la stratégie de prédation. Comme les effets des conditions physiques sont souvent prévisibles, ils constituent une base solide à partir de laquelle on peut envisager de construire des modèles qui pourraient être extrêmement utiles pour deux raisons :

- ils représentent une amélioration par rapport aux approches actuelles,

- ils peuvent étendre l'utilité des données d'observation en prenant en compte l'hétérogénéité des réseaux d'interaction à des échelles spatiales plus pointues…

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