Frères et sœurs très liés
Après le sevrage, les choses changent un peu. L’attachement mère-jeunes tend à se fissurer, et il est vraisemblable que les relations des jeunes avec les autres femelles adultes de la compagnie suivent la même loi. Cette émancipation s’effectue au profit de comportements dirigés vers les autres jeunes, avec cependant une préférence pour les individus de la fratrie. Ces comportements semblent perdurer jusqu’à la phase subadulte (bêtes de compagnie) et parfois plus, si rien ne vient perturber le bon ordre des choses (accident, prédation, chasse…). À la remise, les bauges communes perdurent pendant tout le stade bête rousse, voire plus. Ce besoin d’empilement, qui était impératif dans les premiers jours de vie pour éviter la perte de chaleur, devient un élément de confort et de socialisation important. Cette période juvénile, que nous pourrions comparer à l’adolescence, correspond à des centres d’intérêts orientés vers les autres jeunes du groupe et à une persistance forte des liens entre frères et sœurs, aux dépens des liens mère-jeunes. Pendant la première partie de leur existence, les différences liées au sexe sont peu importantes. Comportement ludique, agressivité simulée ou réelle, simulation de monte sont équivalentes pour les petites femelles et les petits mâles. Puis, un début de hiérarchie se met en place, lors de la phase subadulte, après le stade bête rousse. Une ségrégation sociale liée au sexe commence…