Les négociations internationales visant à élaborer un traité mondial contre la pollution plastique, qui se sont tenues à Busan en Corée du Sud du 25 novembre au 1er décembre 2024, se sont soldées par un échec temporaire. Bien que des progrès aient été réalisés sur certains sujets, des désaccords persistants ont empêché la conclusion d'un accord. Cependant, les discussions reprendront en 2025, mais à une date encore indéterminée. Les points de blocage ont principalement porté sur :

- la réduction de la production mondiale de plastique : plusieurs pays, notamment producteurs de pétrole, s'opposent à inclure des objectifs contraignants pour limiter la production,

- la liste des substances dangereuses : un consensus n'a pas été trouvé sur les molécules jugées nocives à interdire,

- le financement pour les pays en développement : l'aide nécessaire pour soutenir ces nations dans la gestion des déchets plastiques demeure un point de friction.

La majorité des pays, soutenus par une « Coalition des hautes ambitions », plaident pour un traité couvrant l'ensemble du cycle de vie du plastique. Ce groupe inclut des pays comme la France, le Rwanda et le Canada, qui insistent sur l'urgence d'actions globales. En revanche, un bloc mené par la Russie, l'Arabie saoudite, et l'Iran préconise un traité limité à la gestion des déchets plastiques, arguant que le problème est la pollution, pas le plastique. Bien que des avancées aient été enregistrées, notamment sur des mécanismes de contrôle et des objectifs de long terme, les discussions ont été marquées par des blocages systématiques. Des tactiques dilatoires, comme de longues interventions sur des formulations mineures, ont paralysé certaines sessions, selon des diplomates européens. La communauté internationale devra définir un nouveau calendrier et un lieu pour poursuivre les négociations. Ce blocage met en lumière les défis d’un consensus mondial face à des intérêts économiques et géopolitiques divergents, tout en soulignant l’urgence de trouver une solution collective.