Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

L'OFB et l’INRAE signent un nouvel accord-cadre

En présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE, et Olivier Thibault, directeur général de l'OFB, ont signé, au Salon de l’agriculture, un nouvel accord-cadre témoignant de la volonté des deux établissements d’unir leurs compétences et expertises en appui aux politiques publiques, et au plus près des problématiques des acteurs des territoires. Déjà engagées conjointement suite à la signature en 2020 d’un premier accord-cadre, les priorités de travail s’articulent désormais autour de 4 thèmes stratégiques majeurs, couvrant la préservation des ressources en eau et des écosystèmes aquatiques, la biodiversité terrestre, la transition agroécologique et les approches intégrées pour une transition écologique à l’échelle des territoires. L'OFB, en tant qu'acteur majeur de la préservation de la biodiversité en France, et l’INRAE, leader mondial de la recherche dans les domaines de l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, unissent donc leurs forces pour relever les défis posés par le dérèglement climatique et les pressions anthropiques sur les écosystèmes. L’agence de programmes « Agriculture et alimentation durables, forêt, et ressources naturelles associées », dont l’INRAE a la charge, a pour mission de connaître et coordonner l’ensemble des forces de recherche nationales sur les thématiques de son périmètre, de construire des priorités de recherche sur des enjeux clés de société, et de participer à établir une vision stratégique nationale sur ces sujets. Le partenariat renouvelé s’inscrit dans cette dynamique, avec l’ambition commune de valoriser, diffuser les connaissances et résultats qu’ils produisent le plus largement possible, au profit des acteurs publics et, au-delà, de l’ensemble de la société.

6ème session de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement

Cette réunion du « Parlement mondial de l'environnement » s'est tenue la semaine dernière à Nairobi, au Kenya. Plus de 6 000 délégués venus de 182 pays y ont participé, pour faire face à la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la nature et de la pollution. S’adressant à la presse internationale, Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, déclarait : « Nous avons tous ressenti, et vu, les effets du changement climatique : chaleur accablante, tempêtes intenses, disparition de la nature et des espèces, sols dégradés, air sale et mortel, océans remplis de déchets plastiques et bien plus encore. Aujourd’hui, plus personne n’est à l'abri » a-t-elle ajouté. Ce fut l’occasion, pour les dirigeants réunis, d’aborder les engagements des pays aux accords de protection de l’environnement, mais aussi de discuter des voies et moyens pour renforcer les ambitions en vue de répondre aux défis croissants du changement climatique. Cette session s’est également penchée sur l’examen et l’adoption de plusieurs résolutions et décisions portant sur le rôle du multilatéralisme et l’importance des actions durables, inclusives et efficaces. Puis, à tour de rôle, les dirigeants des pays se sont succédé à la tribune, pour rappeler l’urgence de répondre au danger commun qui est le réchauffement climatique, à travers la promotion des projets des énergies propres, notamment d’énergies solaires, éoliennes et géothermiques. Organe décisionnel le plus important au monde en matière d'environnement, l’assemblée se réunit tous les deux ans pour fixer les priorités environnementales mondiales, et développer le droit international de l'environnement. 

[ LIRE LA SUITE... ]

Salon de l’environnement 2024 de l’EGPN à Aix en Provence

Organisé tous les ans, dans la ville de Aix-en-Provence, par des étudiants en École de Gestion et de Protection de la Nature (EGPN), cet événement est l’occasion d’en apprendre davantage sur les actualités et les progrès du moment. Ce salon de l’environnement est un outil de sensibilisation pour petits et grands, professionnels ou simples curieux, afin de discuter et d’accompagner les visiteurs à travers un monde en perpétuel changement. Il ouvrira ses portes les 8 et 9 mars 2024, au cœur même du Campus Diderot Éducation, avenue du Club Hippique, à Aix-en-Provence. Du sol aux prédateurs, en passant par leurs menaces et leurs utilisations, les découvertes récentes vous surprendront. Parmi les thèmes qui seront abordés :

- les sols, fondement de la vie sur Terre, regorgent de vie microscopique et de nutriments. De l’agriculture aux écosystèmes, ils sont essentiels…

- les écosystèmes forestiers, complexes et variés, sources de diversité des écosystèmes et des habitats,

- la faune sauvage : discussion ouverte sur nos relations avec les prédateurs,

- l’Homme et la forêt : seront abordés les problématiques liés aux activités de l’Homme, les impacts, et les mesures à mettre en place pour les sauvegarder,

- les forêts primaires : sensibiliser le public face à leur importance en tant que foyer de biodiversité.

Cette édition 2024 sera placée sous le patronage de Marc-André Selosse, professeur du Musée National Histoire Naturelle (MNHN) à Paris.

La « Proposition Wolf » : un nouvel outil de conservation

C’est une initiative de la Commission européenne qui vise à moderniser la gestion du loup dans toute l’Europe, en proposant une approche équilibrée qui respecte les objectifs de conservation existants, tout en abordant les défis pratiques de la coexistence. Concernant le loup en Europe, dans le cadre juridique actuel, ces prédateurs sont strictement protégés par l’Annexe II de la Convention de Berne et l’Annexe IV de la Directive Habitats de l’UE. Ce statut a considérablement limité la flexibilité des États membres pour adapter leurs pratiques de gestion à l'augmentation des populations de loups, entraînant des défis administratifs et juridiques. Ces restrictions ont, non seulement imposé une charge aux États membres, mais ont également eu un impact localement sur les loups eux-mêmes. La « Proposition Wolf » permet donc aux Etats membres, sous certaines conditions, de déroger aux interdictions du régime de protection stricte, notamment pour protéger les intérêts socio-économiques. Les points clés de la proposition :

- solidarité et choix : les États membres ne sont pas obligés de modifier leur statut de protection. Mais pour ceux qui possèdent des loups dans un état de conservation favorable, et qui souhaitent un changement de statut, une voie vers une plus grande flexibilité s’ouvre désormais, créant la possibilité de modifier le statut de protection, éventuellement à l’avenir ;

- balancing Act : il vise à équilibrer la conservation avec les besoins pratiques de gestion, en facilitant la résolution des conflits dans les zones rurales, sans compromettre les objectifs de conservation ;

- considérations sur l'état de conservation : malgré la croissance continue de la population, la proposition note que cela ne se traduit pas automatiquement par un état de conservation favorable. Il faut également prendre en compte l'habitat et les menaces de l'espèce. En termes simples, à mesure que la population de loups augmente en Europe, cela se traduit par un nombre croissant d'évaluations d'un état de conservation défavorable au niveau biographique.

Mission d’inspection croisée en Antarctique

Dans le cadre de la mise en œuvre du « Traité sur l’Antarctique », la France et l’Australie effectuent une inspection croisée de leurs installations en Antarctique pendant la saison polaire 2023-2024. L’objectif de cette démarche est de s’assurer de la conformité des activités humaines avec les dispositions du « Traité sur l’Antarctique » et de son « Protocole de Madrid » relatif à la protection de l’environnement. Cette inspection est conforme aux engagements internationaux de la France pour la promotion des plus hauts standards de soutenabilité, notamment s’agissant des activités ayant un impact sur la cryosphère, comme rappelé dans « l’Appel de Paris » pour les glaciers et les pôles lancé lors du One Planet-Polar Summit. Une équipe d’observateurs français a donc été constituée pour procéder à l’inspection de la station scientifique australienne Casey qui s’est déroulée du 21 au 28 février 2024. Coordonnée par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (direction des affaires juridiques), elle était composée d’agents de l’institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV), de Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires (direction de l’action européenne et internationale). L’équipe d’inspection australienne s’était, quant à elle, rendue à la station française Dumont d’Urville en décembre 2023. Parmi les points cruciaux de ces inspections croisées : - la protection de l’environnement, - la vérification des infrastructures (transport, stockage, production d’électricité), - la gestion des déchets, - le respect des principes de non-militarisation et non-nucléarisation de l’Antarctique.

Le laboratoire « Labocéa », en vedette au Salon de l’agriculture

Les portes du salon se sont refermées sur un bilan, somme toute assez satisfaisant, malgré l’ambiance des premiers jours plombés par la crise agricole. Cependant, dans ce contexte, quelques vitrines ont élégamment sorti leur épingle du jeu, ce qui fut le cas du laboratoire public « Labocéa », le plus important labo de santé animale qui traque les épidémies dans les élevages. « MHE », « BVD », « PPA », « FCO », « IAHP »… voilà des appellations inconnues du grand public, mais qui sont la hantise des éleveurs, car derrière ces abréviations menacent de terribles maladies comme la peste porcine africaine ou la grippe aviaire, qui font planer de lourdes menaces sur les cheptels et bien des espèces de faune sauvages. Répartis sur cinq sites en Bretagne, les 600 collaborateurs de « Labocéa » traquent sans relâche les dangers qui pèsent sur les animaux, mais également sur les humains dans le cas de zoonoses, ces maladies transmissibles à l’homme. Agréé par les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement, chaque site du laboratoire possède son propre champ d’intervention : porcs et volailles à Ploufragan (Côtes-d’Armor), poissons à Quimper, ruminants à Fougères (Ille-et-Vilaine), environnement, qualité de l’eau, agroalimentaires à Brest et biologie végétale à Combourg…

[ LIRE LA SUITE... ]

Signature d’une convention-cadre entre l’ONF et la Fondation François Sommer

Vendredi dernier, 1er mars 2024, Valérie Metrich-Hecquet, directrice générale de l’ONF et Alban de Loisy, directeur général de la Fondation François Sommer, ont signé une convention cadre en présence de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, lors du salon international de l’Agriculture. Prévue pour une durée de 5 ans, cette convention a pour but de renforcer les liens existants entre l’établissement gestionnaire des forêts publiques françaises, et la Fondation reconnue d’utilité publique, qui gère le musée de la Chasse et de la Nature à Paris, l’Ecole et Domaine de Belval dans les Ardennes et le Parc national de Gilé au Mozambique. « Dans le contexte de l’adaptation des forêts au changement climatique et de la mobilisation de l’Etat en faveur de la résilience des forêts, l’équilibre sylvo-cynégétique est plus que jamais un enjeu majeur pour réussir le renouvellement forestier. Ce partenariat amplifié avec la Fondation Sommer permettra de partager nos connaissances, de développer les expérimentations et de réaliser des formations communes » déclarait Valérie Metrich-Hecquet. Elle était suivie en cela par Alban de Loisy : « Cette convention-cadre confirme au niveau national une collaboration déjà forte à Belval, notamment sur la thématique du maintien de l’équilibre forêt-gibier, d’une meilleure connaissance scientifique des écosystèmes forestiers et de pratiques sylvicoles expérimentales. L’ouverture, en 2026, du nouveau centre de formation et de recherche de la Fondation à Belval, sera l’occasion de renforcer encore davantage ce partenariat avec l’ONF »...

[ LIRE LA SUITE... ]

Les faits divers de la semaine

- Aisne : un sanglier en liberté fait la manche auprès des automobilistes du côté de Soissons. N’ayant aucune crainte, ni de l’homme ni du véhicule, l’animal vraisemblablement apprivoisé, a été filmé et photographié à Longpont. Echappé ou abandonné, son comportement inquiète néanmoins et une association tente de le capturer pour éviter une collision ou autre incident du genre.

 

- Alpes-Maritimes : une ponette pleine, qui aurait dû mettre bas en avril, a été tuée et dévorée par une meute de loups, dans le PN du Mercantour. Ce nouvel incident, qui est à mettre sur le compte de cet inutile prédateur, grand destructeur de tout ce qui bouge dans la faune sauvage et les animaux domestiques, s’est passé dimanche dernier. Selon le communiqué, c’est un agent de la DDTM qui a relevé les premières constatations qui semblent ne faire aucun doute sur la responsabilité des loups.

 

- Ardennes : un accident de chasse s'est produit à Senuc, le dimanche 25 février. Un chasseur a été blessé à la cuisse par l’explosion du canon de son arme. Sérieusement touché, son état a nécessité son transport à bord de l'hélicoptère de la structure mobile d'urgence et de réanimation (Smur) vers le CHU de Reims. La gendarmerie était présente sur les lieux pour sécuriser la situation et établir les circonstances de l'accident. 

 

- Ardennes encore : en partenariat avec la FDC 08, l’Association  Ardennes Gibier d’eau » a confectionné une bonne centaine de nids, destinés à accueillir les futurs canes couveuses des lacs, étangs et autres plans d’eau du département. Réalisés par un groupe de jeunes bénévoles de l’association, sous l’œil bienveillant du président Loris Savart, ils sont à la disposition des chasseurs qui en feront la demande au 03 24 59 85 20, et ce gratuitement, mais sous réserve de simplement s’engager en retour à signaler à l’association si ces nids ont été occupés ou non… Cette opération intitulée « Balance ton nid ! » est renforcée par le regarnissage de près de 20 autres nids tubulaires anciens.

 

- Aube : la semaine dernière, la photo d’un sanglier « monstrueux » de 196 kg, tué en forêt de Clairvaux, était diffusée sur Facebook. L’évènement était repris par des médias qui en rajoutaient une louche, en précisant que l’animal était très bien armé, et qu’il était à mettre au palmarès d’un invité. Il ne s’agissait en fait que d’une plaisanterie de fin de saison, une fausse annonce pour un vrai canulard de potache. Précisons donc que le record est toujours ce sanglier de 171 kilos, prélevé sur ce même massif il y a une vingtaine d’années… un jour de Saint-Nicolas !

 

- Dordogne : des sociétés de chasse du sud-ouest du département dénoncent la hausse de la taxe territoriale et demandent notamment une mutualisation des coûts des dégâts. Une vingtaine de signataires ont adressé en ce sens un courrier à leur FDC, lundi dernier, pour faire part de leur mécontentement. En ligne de mire, la hausse de 300 %, dans les secteurs les plus touchés, de la contribution territoriale due au titre des dégâts du grand gibier qui est passée de 0,35 €/ha à 1,08 €/ha. Alors qu’une quarantaine d’agriculteurs ont manifesté le jeudi 22 février devant la FDC, les présidents des associations se disent « conscients du problème » et en appellent à davantage de solidarité départementale.

[ LIRE LA SUITE... ]

Ministère de la Transition écologique : 3000 postes à pourvoir

A la recherche de compétences en aménagement du territoire, en énergie, transport, chimie, environnement, construction, biologie… le ministère de la Transition écologique cherche ses futurs talents. Par le biais de la marque employeur « Écrivez avec nous l'histoire de la transition écologique », le ministère lance une vaste campagne de recrutement. En ligne de mire, 3000 postes sont à pourvoir, ouverts à tous les types de profils de bac à bac+5, dont un tiers par concours et deux tiers par voie contractuelle. Plus de 200 métiers sont accessibles dans toutes les filières : logement, prévention des risques, habitat, protection de la biodiversité, aviation civile, transport, énergies renouvelables, climat… « Si nous recherchons beaucoup d'ingénieurs et de techniciens, nous sommes aussi en quête de candidats sur des fonctions supports dans le juridique, la communication, le numérique », précise Sofiène Bouiffror, chef de projet attractivité à la Direction des ressources humaines du ministère. Dix métiers sont particulièrement mis en avant : chef de projet opérations routières, ingénieur de la sécurité et de l'aviation civile, chargé de rénovation urbaine, chargé de la police de l'eau, gestionnaire de paie… Mais aussi chef de projet énergie renouvelable pour travailler sur l'éolien, le photovoltaïque, ou encore un métier qui nécessite des compétences en écologie, météorologie, géologie, modélisation. Les futures recrues auront pour vocation de renforcer la politique publique dans la filière prévention des risques. Ils auront aussi pour mission de répondre aux enjeux de la loi Industrie verte, via la réindustrialisation durable. Les postes à pouvoir sont ouverts sur tout le territoire. « 90% de nos agents évoluent en région avec notamment des missions en Outre-mer et à l'international au sein d'ambassades » précise encore Sofiène Bouiffror. En outre, quel que soit leur niveau de compétences, toutes les nouvelles recrues bénéficieront d'un accompagnement. Les candidats recrutés par concours intégreront les écoles de la fonction publique. Quant aux agents engagés issus d'autres ministères ou du privé, ils suivront des formations professionnalisantes afin d'accéder aux compétences qui viendraient à leur manquer ». Si des offres d'emploi sont d'ores et déjà diffusées sur le portail du ministère, la plupart des postes seront à pourvoir à partir de septembre 2024.

Le Parlement européen a adopté le règlement sur la restauration de la nature

Selon la Commission européenne, 81% des habitats et des écosystèmes de l’UE sont en mauvais état de conservation, et cette dégradation a un impact sur les espèces végétales et animales. Malgré ce constat, il s’en est fallu de peu, le 12 juillet 2023, que la restauration des écosystèmes européens passe à la trappe, résistant à 12 voix près, à la tentative d’annulation pure et simple du texte. Changement de ton et de cap mardi dernier, quand le Parlement européen a adopté le règlement sur la restauration de la nature. Les Etats membres vont donc devoir s’engager à mettre en place des mesures de restauration sur 20% des terres et mers européennes d’ici 2030, et sur 100% des surfaces dégradées d’ici 2050. Cet objectif général sera décliné par type d’écosystème (marins, forestiers, agricoles, urbains, etc.) et adapté aux réalités environnementales nationales. A cause de ces contraintes supplémentaires, les opposants au texte ont déclaré que celui-ci aurait des effets néfastes sur l’agriculture, la pêche et la société en général, menaçant la sécurité alimentaire de l’Europe et les emplois. Les Etats membres ont désormais deux ans pour élaborer leurs plans nationaux de restauration, qui seront révisés par la Commission jusqu’en 2027 au plus tard.

A l’ONF : des indicateurs biologiques pour évaluer les populations de cervidés

Durant le mois de mars, les forestiers de l'ONF réalisent des bio-indicateurs dans la majorité des forêts domaniales. Indices d’abondance et indice de pression floristique sont les éléments de comparaison qui permettent d’établir de façon objective et scientifique le suivi des populations de cervidés, garant du subtil équilibre entre leur maintien et le renouvellement des forêts. Les animaux sont friands des bourgeons de jeunes arbres et se frottent également à eux en les abîmant et les fragilisant quand ils sont jeunes. En trop grand nombre, les cervidés exercent donc une pression excessive sur le milieu. Les indices nocturnes (IN) sont menés dans les principales forêts où le cerf est présent. Le circuit est parcouru 2 à 4 fois, de nuit, pendant lequel sont notés tous les contacts avec des cerfs. Un indice statistique est ensuite calculé et suivi dans le temps. Pour le chevreuil, se sont les indices kilométriques (IK) qui sont mesurés. Chaque secteur est parcouru à pied, 4 fois (2 fois le matin, dans un sens puis l'autre), dans les 2 heures qui suivent le lever du soleil, puis 2 fois le soir, dans un sens puis l'autre, dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil. A la fin de la saison des IK, pour chaque forêt, un indice kilométrique d'abondance est calculé et suivi dans le temps. Enfin, un dernier indice est calculé sur la base de la consommation de la végétation (IC). Il traduit le niveau de population des cervidés. Le principe est de mesurer l'abroutissement (consommation de la végétation) dans un quadrat de 1m², toujours au même endroit, au cours du temps. Une carte de ces placettes d'observation par quadrat est établie par forêt. Sur la base de ces suivis et en couplant avec la surface de forêt arrivant au stade de renouvellement dans les années à venir, les quantités d’animaux à prélever, par type, sexe et âge, pour permettre de maintenir le point d’équilibre, sont définies et proposées lors des instances CDCFS. Elles prennent alors la forme d’une proposition de plan de chasse. Après analyse et étude des éléments objectifs apportés, la commission statue sur un plan de chasse, avec un minima et maxima à réaliser. Ce dernier est ensuite soumis au public pendant plusieurs semaines avant d’être arrêté par arrêté préfectoral (vers mai). Ce plan de chasse est transmis ensuite aux locataires de chasse pour mise en œuvre pendant la prochaine saison de chasse.  

L’antechine : aimer à en perdre le sommeil... et la vie !

L’antechine est un petit mammifère de la famille des marsupiaux, minuscule cousin du kangourou. Endémique de la Tasmanie et du Queensland en Australie, il passionne les scientifiques qui, dans une étude qui vient d’être publiée par « Current Biology » du 5 février dernier, mettent en lumière son comportement surprenant. Les mâles sont sémelpares, c’est-à-dire qu’ils ne survivent pas après la saison de reproduction. Quant aux femelles, leur espérance de vie n’est guère plus longue, puisqu’elles disparaissent aussi après deux portées consécutives. Le temps est donc compté pour ces animaux, s’ils veulent assurer leur descendance. L’étude de ces petits animaux s’est déroulée en laboratoire et en semi-liberté, sur deux types d’antechine : le sombre et l’agile. Les chercheurs ont placé des accéléromètres sur les animaux pour contrôler leurs déplacements, ont effectué de nombreux contrôles sanguins, et surtout ont étudié leur sommeil. Car l’antechine a besoin de mille périodes de sommeil par jour, des micro-siestes qui permettent de moduler la consommation de sommeil journalier, lors de la période cruciale de la reproduction. Plus de temps en éveil, c’est plus d’opportunités de se reproduire… la survie de l’espèce en dépend. Une fois la mission reproductive accomplie, la fin est proche pour l'antechine mâle, qui a trop perturbé son sommeil. Des troubles apparaissent ainsi que des déficits d’attention, de mémoire, et de réactions émotives exagérées. Les chercheurs ont détecté une augmentation des corticostéroïdes, signature de stress, et du taux de testostérones. L’hypothèse est que l’augmentation de ce type de molécules va affaiblir leur système immunitaire et dégrader leur état physiologique, et pas en seul en réchappe…