" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

MHE : la propagation se poursuit

Les premiers foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été déclarés en France en septembre 2023 dans des élevages de bovins du sud-ouest, et de semaine en semaine, les zones et les élevages touchés se multiplient. A la date du 6 octobre, 53 cas de MHE avaient été enregistrés. Une semaine plus tard, le ministère de l’Agriculture faisait état de 453 foyers au 12 octobre 2023, 1216 foyers au 19 octobre et 2019 foyers au 26 octobre. Onze départements sont désormais concernés : les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Gers, les Landes, l’Ariège, l’Aude, le Tarn, le Lot-et-Garonne, la Gironde et le Tarn-et-Garonne. Une étude est engagée dans des élevages infectés pour consolider les données de mortalité et de morbidité. « La MHE qui affecte principalement les bovins, s'étend en France et cela nécessitera de repenser le système sanitaire dans le contexte du changement climatique… » a déclaré, le 25 octobre, le ministre de l'Agriculture. Les températures clémentes de cet automne favorisent la circulation du virus, véhiculés par des moucherons piqueurs, qui le transmettent aux bovins et aux cervidés. Le ministre a également confirmé que : « les conséquences économiques pour les éleveurs, dues aux frais vétérinaires, aux pertes liées à la morbidité et aux déficits de production » étaient en cours d'évaluation, avant d'envisager d'éventuelles aides.

Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune (CPW)

Créé en mars 2013, le CPW (Collaborative Partnership on Sustainable Wildlife Management) était, à l'origine, axé sur la faune sauvage vertébrée terrestre. Initialement chargé d'élaborer des orientations pour une filière de la viande sauvage durable, les partenaires, lors de la 14ème session de juillet 2022, ont reconnu que ce champ d'action devait être étendu afin de traiter les questions plus larges de l'utilisation durable des espèces sauvages. En est sorti une liste de priorités :

- Soutenir les pays pour garantir que l'utilisation et le commerce des espèces sauvages soient légaux, durables et sûrs.

- Sensibiliser aux liens entre l'utilisation durable des espèces sauvages, la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et le bien-être, la culture et l'intégrité des paysages.

- Promouvoir la prévention, la gestion et la réduction des conflits entre l'homme et la nature et améliorer la coexistence ;

- Intégrer l'utilisation et la gestion durables des espèces sauvages dans le programme « Une seule santé » .

- Plaider en faveur d'une économie durable et inclusive des espèces sauvages.

Dans cet esprit, le « CPW » a organisé un événement parallèle la semaine dernière dans le cadre de la 25e réunion de l'Organe subsidiaire, chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA-25) à Nairobi, au Kenya. Sous le titre « Faire progresser la gestion durable de la faune sauvage pour l'homme, la nature et des résultats positifs en termes de moyens de subsistance : perspectives du CPW », l'événement a détaillé le travail passé et futur du CPW pour les participants. Parmi les résultats importants figure le lancement du plan de travail 2023-2025, qui aligne le travail collectif de conservation du CPW sur les objectifs fixés par les accords environnementaux multilatéraux, tels que le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal. Les treize organisations internationales, dont le CIC, se sont fixés cinq objectifs thématiques, pour la gestion durable de la faune sauvage, dans ce plan de travail 2023/2025.

Pierre-François Prioux, président de la Société de Vénerie, à l’Assemblée nationale

Le groupe d’études « condition et bien-être des animaux » de l’Assemblée nationale, compte 65 députés. Présidé par Corinne Vignon, député Renaissance de Haute-Garonne, il a entendu, le 11 octobre dernier, Pierre-François Prioux, président de la Société de Vénerie. Il faut préciser que les plus farouches opposants (Aymeric Caron, Bastien Lachaud, Sandrine Rousseau, Nicolas Thierry…) ayant joué la politique de la chaise vide, l’atmosphère de cette audition s’est immédiatement placée sur un mode informatif et dépassionné, au cours duquel le président Prioux a pu démontrer l’importance que les veneurs accordent à leurs animaux domestiques, chiens et chevaux. Les procédures internes d’enquête dans les équipages, les engagements éthiques exigés des pratiquants, les formations proposées par la Société de Vènerie et les portes ouvertes des chenils organisées par les équipages ont été autant d’arguments pour démontrer la réalité de ces affirmations. Une autre partie importante de l’exposé a été consacrée à démontrer l’importance du rôle de la vènerie pour la sauvegarde des animaux chassés, et donc le bien-être de ces espèces sauvages. L’enquête CSA Research sur la sociologie des veneurs a permis de mettre à mal des idées préconçues sur la typologie des pratiquants de la chasse à courre. Les questions des parlementaires qui ont suivi, ont permis de préciser les modalités de la gestion des abois des cerfs et des sangliers, les conditions de l’exercice de la vènerie dans les massifs périurbains, et la position des équipages de cerf pendant le brame. Les députés et attachés parlementaires présents ont apprécié, et souligné, le sens de la responsabilité des veneurs, et ont remercié le président Prioux de son intervention au cours de laquelle beaucoup d’entre eux ont dit avoir appris des choses susceptibles de faire évoluer leur jugement sur la chasse à courre. Corinne Vignon, la présidente du groupe « condition et bien-être des animaux, » dont la sensibilité animaliste est pourtant bien connue, a vivement félicité Pierre-François Prioux pour la qualité de son exposé, comme des échanges qui ont suivi. A la suite de cette audition, Pierre-François Prioux a déclaré : « La vènerie peut être fière de tout ce qu’elle a mis en place depuis des années pour sa sauvegarde. Il faut continuer dans ce sens ».

L’élévation de température de l'Atlantique Nord entraîne un déclin du phytoplancton

Les températures mondiales de la mer ont battu de nouveaux records de chaleur en 2023, aggravant au fil des années, les populations de phytoplancton, base de la chaîne alimentaire océanique. Alors que les experts prédisent d’autres anomalies thermiques à venir, les espèces de poissons de l’Atlantique se déplacent vers le nord, en direction de l’océan Arctique, à la recherche d’eaux plus froides. Selon la « National Oceanic and Atmospheric Administration » (NOAA) des Etats-Unis, les eaux de l'Atlantique Nord ont atteint un maximum de 24,9° Celsius en juillet, soit un degré de plus que la moyenne climatologique des 30 dernières années. Mais plus important encore que la baisse de la masse de phytoplancton, c’est sa composition qui inquiète les spécialistes. Il pourrait réduire le zooplancton et par voie de conséquences, l'abondance des poissons fourrages qui s'en nourrissent, entrainant « des changements généralisés dans les opportunités de pêche commerciale » dans les mers du plateau continental de l’Atlantique Nord-Est. Les chercheurs pensent que la réduction du phytoplancton modifie la stratification des océans, réduisant ainsi la disponibilité des nutriments et de la lumière solaire dont les micro-organismes ont besoin pour la photosynthèse et la croissance.

Chasses traditionnelles : la justice suspend les expérimentations

Le 17 octobre dernier, la FNC titrait dans son communiqué « de quoi la LPO a-t-elle peur ? », à propos de « l’expérimentation de la sélectivité des chasses traditionnelles » (tenderies, pantes et matoles), conduite par le ministère de la Transition écologique et la FNC. L’objectif était, et seulement sur une période courant jusqu’au 20 novembre 2023, sur les trois sites autorisés par arrêtés préfectoraux, et sur chacun des cinq départements concernés (Ardennes, Pyrénées-Atlantiques, Lot-et-Garonne, Gironde et les Landes), sous le contrôle de l’OFB, de recueillir des données scientifiques sur la sélectivité de ces chasses et sur la santé des oiseaux relâchés. Les associations, LPO et One Voice en tête, ont eu tellement la trouille que les conclusions aillent à l’encontre de ce qu’elles dénoncent arbitrairement depuis des années, qu’elles ont immédiatement saisi en urgence la justice administrative de Bordeaux et de Châlons en Champagne, laquelle a suspendu les arrêtés des Ardennes, de Gironde et du Lot-et-Garonne, le juge des référés de Bordeaux concluant que : « la démarche ne s’inscrit dans aucun programme de recherche aux fins d’études scientifiques ». Et pourtant, il ne s’agissait que de captures, qui auraient toutes été relâchées après identification… Restons dans le noir, on y verra plus clair !

Faits divers et accidents de la semaine passée

- Aude : les faits ont eu lieu le dimanche 22 octobre au matin, au cours d'une chasse organisée à Mazerolles-du-Razès. Un rabatteur a été chargé par un fort sanglier, au cours d'une chasse organisée au domaine de Buscail. Le chasseur s’en est sorti sans trop de casse, ce qui ne fut pas le cas du sanglier qui, sur la bascule, accusa le poids honorable de 146 kg…

- Bouches du Rhône :  un riverain du 8e arrondissement de Marseille a eu la peur de sa vie, lundi soir, lorsque peu après 20h, il a entendu une détonation et un choc dans sa maison qui jouxte le collège Marseilleveyre. Une balle venait de traverser ses volets pour finir sa course dans un mur du logement. L'homme, heureusement indemne, a aussitôt appelé la police… qui a vite trouvé l’auteur, un louvetier en mission de tir de nuit qui venait de tuer un sanglier, mais la balle a ricoché et terminé sa course dans le mur du voisin. Le lieutenant de louveterie a été entendu par la police et a fait l'objet d’un test d'alcoolémie, négatif. Il sera néanmoins reconvoqué ultérieurement par la police.

- Cher : un homme de 57 ans a été blessé au thorax par trois plombs, le samedi 21 octobre, lors d’une partie de chasse, à Brinon-sur-Sauldre. L’auteur du tir, âgé de 40 ans, chassait à ses côtés. La victime a été prise en charge par les pompiers. Son pronostic vital n’était pas engagé.

- Dordogne : une habitante de la Chapelle-Aubareil (Dordogne) a publié sur un groupe Facebook, la photo de la voiture de son compagnon, lunette arrière cassée et un trou percé dans la tôle. Selon elle, il a été victime d'un tir accidentel de chasse le dimanche 22 octobre en fin de matinée. Les photos montrent les impacts de la balle avant qu’elle ne finisse dans le dossier du siège passager. À partir de cette publication, l'OFB a entamé une procédure judiciaire mardi dernier et tous les protagonistes de l'affaire entendus par les inspecteurs de l’Office. Aucun signalement n’ayant été fait, l'enquête devra déterminer dans quelles circonstances s'est produit l'incident.

1- Haute-Garonne : à Aulon, au sud de Toulouse, au lieu-dit Lassère d’Audun, un homme de 70 ans a été victime d’un malaise cardiaque dans une palombière. Pour lui porter secours, le GRIMP a été mobilisé sur cette intervention à 20 mètres de hauteur. Mais, malgré les soins pratiqués sur place, et en arrêt cardio-respiratoire, l’homme n’a pas pu être ranimé.

Chasse de la marmotte : la justice refuse de suspendre l'arrêté

Mardi dernier, en Savoie, le Tribunal administratif de Grenoble a rejeté le recours déposé par six associations (Justice Animaux Savoie, ASPAS, Animal Cross, AVES, FNE Savoie et One Voice), pour suspendre l'arrêté préfectoral, autorisant la chasse de la marmotte. Ces associations s’appuyaient sur l’argumentation : « On ne l'utilise plus pour la manger, ni pour sa graisse, ni pour sa fourrure », mais la juge des référés a considéré : « qu'il n'y avait pas urgence à suspendre l'exécution de l'arrêté, car l'état de conservation de l'espèce ne justifie pas cette suspension », a déclaré l'avocate des associations. Le Tribunal administratif doit dorénavant statuer sur le fond du recours, lors d’une audience qui devrait être programmée dans les prochains mois. La marmotte des Alpes (Marmota marmota) est un mammifère fouisseur de l'ordre des rongeurs. Elle a un poil qui peut être brun, noir ou marron, un corps trapu, des oreilles rondes, des membres courts et puissants et une longue queue. Sa taille est de 46 à 66 cm pour un poids de 2 à 9 kg. Surnommé « le siffleux » par les locaux, elle sonne l'alerte en cas de danger…

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Sangliers en ville : les habitants excédés !

Résultat d’une « protection » irresponsable en zones urbaines et péri-urbaines, les sangliers prennent désormais leurs aises en ville. Si, au départ les quelques bêtes de compagnie ont amusé la galerie qui les nourrissait et les protégeait des « méchants chasseurs », ces animaux se sont reproduits et ont fait de leur environnement, le terrain de vie de leur progéniture. Maintenant, ces animaux, qui n’ont jamais mis une patte en forêt, mais usent leurs onglons sur le macadam, font, sur les pelouses et jardins, les vermillis et boutis que les habitants ne supportent plus. Le comble, c’est que bien souvent les victimes d’aujourd’hui sont les protecteurs inconscients d’hier, qui s'opposaient à leur chasse, mais accusent maintenant les chasseurs de ne pas faire le job. Ainsi l’un d’eux a même déclaré : « Ce n'est pas à moi de prendre un fusil... Il existe des organismes administratifs censés gérer ces situations. Cela ne devrait pas incomber aux particuliers. Je fais ma part en payant mes impôts à l'État, et il est de leur devoir de résoudre ces problèmes… ». Et ça ne va pas rassurer les victimes des dégâts causés par Sus scrofa, de savoir que toutes les tentatives d’effarouchement sont vouées à l’échec. Peut-être les animaux s’éloigneront-ils d’un milieu apparemment hostile quelques jours, mais ce sera pour mieux y revenir. Alors pas de solution ? Bien sûr que si, et c’est peut-être le moment, pour la FNC, d’investir dans quelques containers transformés en cages-pièges, joliment peints extérieurement aux couleurs de notre Fédération nationale, qu’elle pourrait mettre à la disposition des FDC qui en auraient besoin. Déposés à proximité des lieux où les bêtes noires trouvent de la nourriture, et appâtés à l’intérieur, le succès est garanti en quelques jours. Reste à savoir ensuite que faire des animaux capturés…

Loup : la pression européenne s'intensifie…

Dans toute l’UE, l’expansion rapide du prédateur, en nombre et en étendue géographique, nécessite une gestion rigoureuse des populations, car, bien que prévues dans la directive Habitats de l'UE, les annexes n'ont pas été révisées en raison des progrès réalisés depuis son adoption en 1992. Mais la nature n’est pas restée statique et le loup prolifère désormais. L'interprétation stricte de la directive a entravé la gestion du loup et sa chasse est aujourd’hui une revendication appuyée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Quatre mesures concrètes sont nécessaires, qui donneraient à chaque État membre la possibilité de réguler et de gérer la population de Canis lupus :

- Changer de toute urgence le statut de protection juridique des populations de grands carnivores ayant un état de conservation favorable de l'annexe IV à l'annexe V de la directive Habitats de l'UE.

- Permettre une évaluation de l’état des grands carnivores, le cas échéant, sur la base du niveau de population, comme cela a été fait dans le cadre de l’évaluation de l’UICN. Cette approche devrait tenir compte de la nature transfrontalière de ces espèces tout en reconnaissant les circonstances uniques des populations isolées et de certaines sous-populations.

- Reconnaître les implications de l'augmentation rapide des populations de grands carnivores et utiliser les dernières données scientifiques lors de la création ou de la mise à jour des politiques.

- Autoriser des dérogations flexibles dans l'article 16 de la directive Habitats de l'UE pour les populations de grands carnivores afin de tenir dûment compte des exigences économiques, sociales et culturelles des populations locales les plus touchées par les grands carnivores, comme l'exige l'article 2.3 de la directive.

Des organisations de chasseurs de Lettonie, d'Espagne, de Suède et de France (représentée par Nicolas Rivet, directeur de la FNC), se sont réunies la semaine dernière à Värmland, en Suède. Leur message principal est clair et bénéficie d’un fort soutien de la part de nombreux autres pays : « La population de loups augmente rapidement dans toute l'Europe. Cela peut entraîner une anxiété et des dégâts qui touchent une partie de la population humaine, notamment les éleveurs et les chasseurs… Chaque État membre doit avoir la possibilité de gérer ses grandes populations de carnivores ayant atteint un état de conservation favorable… Les signataires appellent les décideurs politiques nationaux et internationaux à donner aux États membres de l’UE les moyens de gérer efficacement les loups… ».

La lune gibbeuse a-t-elle une influence sur la chasse ?

La lune gibbeuse, c’est la lune du chasseur. Visible demain (si le ciel est dépourvu de nuages), elle fait référence à la première pleine lune qui suit la fin des récoltes, généralement en octobre. Elle est ainsi nommée pour sa luminosité car, pleine lune, elle offre aux chasseurs d’oiseaux migrateurs les meilleures conditions pour la chasse crépusculaire et le tir de nuit. A son origine, elle désignait également la chasse d’automne, autrefois indispensable pour faire des réserves de viande de gibier avant les rigoureux mois d'hiver, principalement de sanglier généralement en porchaison à cette période de l'année. Puis, jusqu’au 19e siècle, cette lune du chasseur était l’occasion de festivités, c’est dire si son importance était reconnue dans les traditions et la croyance populaire. Aujourd’hui, les chasseurs, hormis ceux qui pratiquent l’affût, les valets de limiers et les sauvaginiers, sont de moins en moins nombreux à questionner le ciel. Dommage, car il réserve toujours son lot de surprises. Et bien que les observations de l’influence de la lune sur le comportement du gibier soient moins importantes qu’elles ne le furent sans doute auparavant, voyons ce que l’on peut en retenir, notamment pour les quatre principales phases lunaires…

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Plus on protège les forêts, moins il y a d'arbres...

Le constat est affligeant. Malgré toutes les belles promesses, et les financements accordés pour mettre un terme à la déforestation, celle-ci se poursuit sur tous les continents. Dans un nouveau rapport « Evaluation de la déclaration forestière 2023 », publié le 24 octobre, le consultant de « Climate Focus », Erin Matson, l’un des principaux auteurs, écrit : « La déforestation a augmenté de 4% dans le monde en 2022, assombrissant les perspectives de mettre fin à la perte de forêts d’ici 2030 ». Suivent des constatations inquiétantes : le monde a perdu 6,6 millions d’hectares de forêt ; une grande partie de la perte de forêt s'est produite sous les tropiques, et près des deux tiers de cette perte concernaient des forêts primaires relativement intactes ; sur les 145 pays qui s’étaient engagés à mettre fin à la déforestation d’ici 2030, seuls 50 d’entre eux sont parvenus à seulement la réduire. Les causes sont toujours les mêmes : les forêts laissent leur place à des cultures vivrières et fourragères comme le soja, ainsi que pour les pâturages pour le bétail… ». L'évaluation de la Déclaration forestière de 2023 a également examiné, de plus près, les forêts en dehors des tropiques. « Si la déforestation pose moins de problèmes dans les régions boréales et tempérées du nord, la dégradation causée par l’exploitation forestière et les incendies de forêt est grave. Là où ils sont encore debout, les arbres perdent du carbone, perdent leur intégrité structurelle, perdent de la biodiversité année après année » peut-on lire.

Paradoxalement, pour le WWF qui a publié également son premier rapport « Forest Pathways » le 23 octobre, la situation est moins sombre. Fran Price, responsable mondiale des pratiques forestières au WWF a déclaré : « … une dynamique positive est créée. Elle nous donne de l’espoir… maintenant, nous devons poursuivre sur cette lancée… La Malaisie et l’Indonésie ont réussi à réduire la déforestation sur plusieurs années, ce qui a permis à la région Asie de rester sur la bonne voie. Quant au Brésil, qui possède plus de forêts tropicales que tout autre pays au monde, il a intensifié ses efforts pour lutter contre l'augmentation des taux de déforestation, stimulé en partie par un changement de direction du pays… ». Et on en revient, comme toujours, au nerf de la guerre, puisque, pour les experts : « Arrêter la déforestation d’ici 2030 nécessitera probablement un financement vert annuel de 460 milliards de dollars… ». On est loin des 2 milliards qui y sont consacrés aujourd’hui…

Restauration du monde naturel de l’Ukraine : la FACE plaide pour une approche européenne…

En Ukraine, un consortium d'organisations internationales, dont la FAO, s'est réuni avec des chasseurs ukrainiens et des représentants nationaux des pays voisins. L'accent était mis sur l'élaboration de stratégies pour la restauration des populations d'animaux sauvages en Ukraine, et sur le partage des meilleures pratiques issues des expériences mondiales. Invitée à participer à cette rencontre, et représentée par le conseiller politique Tristan Breijer, la FACE a partagé des réussites européennes en matière de réhabilitation de la faune et de ses habitats ainsi que de réintroduction d'espèces dans des régions où la biodiversité a considérablement diminué. Selon les rapports de l'UICN, plus de 70% des mammifères, oiseaux et amphibiens du monde se trouvent actuellement dans des zones de conflits, confrontés à de graves risques en raison des possibilités de conservation limitées. Selon Vasyl Novytskyi de l'Université nationale agraire, plus de 80 espèces sont menacées d'extinction à cause du conflit russo-ukrainien, et 20% des zones protégées sont touchées par la guerre. La FACE s'est donc engagée à fournir des conseils essentiels à ses membres en Ukraine, dans une situation aussi critique. Il est clair que les chasseurs ont un rôle clé à jouer dans les efforts de restauration de la nature, et des efforts de collaboration seront essentiels pour atténuer ces impacts.