- Oise encore : autre incident insolite quand la meute d’un vautrait, en menée derrière un sanglier, n’a pas pu être arrêtée avant de pénétrer dans le faubourg de Clermont. Les gendarmes sont intervenus pour ralentir la circulation sur la N31, le temps que les veneurs reprennent la meute et quittent les lieux. Au grand dam des anti-chasse, comme il n’y a pas eu de blessé ni de dégâts, aucune infraction n’a été relevée.
- Meurthe et Moselle : un partenariat innovant entre le CHRU de Nancy et les chasseurs de la région de Val de Briey met en lumière une méthode de formation peu conventionnelle, mais extrêmement précieuse pour les internes en chirurgie. En travaillant sur des chevreuils récemment abattus, ces futurs chirurgiens ont l'opportunité de perfectionner leurs compétences dans la prise en charge des blessures par balle, une expérience rare et particulièrement formatrice. Sous la direction du professeur Sergeï Malikov, spécialiste en chirurgie vasculaire, et d’Éric Chatelain, militaire réserviste et chirurgien vasculaire, les étudiants découvrent l'anatomie des plaies balistiques et les techniques pour réparer tissus et vaisseaux. Travailler sur des corps d'animaux dont les blessures sont comparables à celles des humains leur offre une simulation réaliste, qu’il est difficile de reproduire autrement. Installés dans une tente en pleine forêt, les internes pratiquent avec les outils du laboratoire d'anatomie et reçoivent un enseignement directement applicable en situation d'urgence. Cet exercice leur permet de s'initier à des gestes précis dans des conditions proches de celles du terrain, qu’il s’agisse d’un accident de chasse ou d’un incident nécessitant une intervention rapide en milieu hospitalier. Outre le bénéfice pour les étudiants, ce projet inclut également une formation de premiers secours pour les chasseurs. Ces derniers deviennent ainsi des acteurs clés en matière de premiers soins sur le terrain, ce qui pourrait s’avérer crucial en cas d'accident. Cette initiative témoigne de la synergie entre deux mondes souvent éloignés : celui de la santé et celui de la chasse. Cette approche, qui mêle apprentissage pratique, collaboration interdisciplinaire, et sensibilisation à la médecine d’urgence, pourrait inspirer d'autres initiatives similaires en France et à l’étranger. En intégrant des contextes réels et des partenariats locaux, les formations médicales gagnent en efficacité et préparent mieux les professionnels aux défis qu’ils rencontreront dans leur carrière.
A l’étranger
- Congo : Dans l’étude publiée dans Nature, le rôle crucial des chasseurs dans la conservation des forêts tropicales du bassin du Congo est souligné pour leur connaissance des écosystèmes locaux, ce qui les positionne comme des acteurs clés dans le suivi des populations animales et la gestion durable de la faune. « Regroupés en associations, les chasseurs peuvent ainsi surveiller les populations animales, établir des quotas, et contribuer à l’objectif mondial de protéger 30 % de la planète d’ici 2030… Cependant, la réglementation actuelle, souvent inadaptée, criminalise la chasse traditionnelle, rendant difficile la coexistence entre besoins locaux et conservation. Des réformes sont en cours, notamment pour reconnaître certaines pratiques et espèces partiellement protégées, favorisant ainsi une exploitation plus durable… » écrit l’auteur. On ne saurait être plus clair…
Royaume-Uni : les « Tusk Conservation Awards » ont célébré trois figures majeures de la conservation en Afrique, lors de leur 12ᵉ édition au Savoy Hotel de Londres, en présence du Prince William, parrain de la fondation depuis près de 20 ans. Il a souligné l’importance de préserver la biodiversité pour les générations futures et a salué le leadership de ces lauréats extraordinaires : - Nomba Ganame, engagé dans le « Mali Elephant Project », qui a reçu le prestigieux « Prix Prince William » pour la conservation en Afrique. - Edward Aruna, fondateur du programme « Reptiles et Amphibiens en Sierra Leone », a été honoré pour son travail visant à sauver les tortues capturées dans des filets de pêche, remportant le « Tusk Award pour la préservation ». - Claver Ntoyinkima, principal garde forestier au parc national de Nyungwe au Rwanda, a obtenu le prix « Tusk Wildlife Ranger » pour sa contribution à la protection de la faune.
- Suisse : un garde-chasse des Grisons a abattu, par erreur, trois lynx, les prenant pour des loups autorisés à la chasse. L'incident, survenu de nuit dans la vallée de la Surselva, a été immédiatement signalé par le responsable lui-même. Les victimes sont deux jeunes lynx et un mâle adulte. Adrian Arquint, directeur de l'Office de la chasse et de la pêche, a qualifié cet acte d'erreur grave, et a rappelé que les gardes-chasse reçoivent une formation et un équipement adéquats pour éviter ce genre de confusion, même la nuit. Le garde-chasse a été suspendu de ses fonctions en attendant le résultat de l’enquête pénale qui est en cours…