Le 18 novembre 2024, le Conseil d’État a confirmé une décision importante en matière de protection de la biodiversité. La plus haute juridiction administrative française a rejeté le pourvoi du développeur du parc éolien de Bandiat-Tardoire, situé en Charente, qui contestait un délai fixé pour déposer une demande de dérogation concernant les espèces protégées. Cette affaire remonte à 2020, lorsque des associations de protection de l’environnement et d’autres acteurs ont contesté un arrêté préfectoral de 2019 autorisant la construction de huit éoliennes, malgré la forte présence de chauves-souris, espèces protégées. En 2023, la Cour administrative d’appel de Bordeaux avait imposé un délai de quatre mois pour régulariser la situation. Le promoteur jugeait ce délai trop court, mais le Conseil d’État a estimé qu’il était suffisant. En outre, les mesures proposées par le développeur pour limiter les impacts sur les chauves-souris, comme un système de bridage en temps réel et la désactivation des détecteurs de mouvement pour l'éclairage, ont été jugées insuffisantes par le Conseil. Le promoteur dispose désormais de quatre mois pour se conformer à la réglementation, avant une nouvelle évaluation de la légalité de son projet. Cette décision réaffirme la priorité donnée à la préservation de la biodiversité.