Le rapport de l’IPBES met en lumière une réalité préoccupante : les espèces exotiques envahissantes (EEE) représentent une menace majeure pour la biodiversité mondiale et, par extension, pour la santé des écosystèmes et le bien-être humain. L’importance de ce problème nécessite des actions concertées, notamment la prévention, la détection précoce et la mobilisation de toutes les parties prenantes. Les EEE, introduites dans de nouveaux écosystèmes par des activités humaines, comptent parmi les cinq principales causes de perte de biodiversité, aux côtés du changement climatique et de la pollution. Sur les 37 000 espèces exotiques répertoriées, environ 3 500 sont envahissantes, provoquant des extinctions d’espèces locales et fragilisant les écosystèmes. Leur gestion est particulièrement complexe dans les milieux marins et aquatiques, où l’éradication se heurte à des défis techniques et financiers. Le rapport souligne que les stratégies les plus efficaces pour lutter contre les EEE sont :
- la prévention : empêcher l’introduction de nouvelles espèces,
- la détection précoce et la réponse rapide : réagir avant que les populations envahissantes ne s’établissent durablement,
- la gestion durable : maintenir des mesures de contrôle adaptées aux contextes locaux.
Des succès notables existent, en particulier dans les éradications insulaires. Cependant, de nombreux pays peinent à appliquer ces solutions, souvent faute de ressources, de coordination et d’adhésion des parties prenantes. Les chasseurs, via des initiatives comme le Code de conduite européen sur la chasse et les EEE, élaboré par la FACE, jouent un rôle central dans la gestion des espèces envahissantes. Ce code guide les pratiques de chasse pour limiter la propagation des EEE. En collaborant étroitement avec les autorités et les communautés locales, les chasseurs contribuent à la détection, à l’éradication et à la sensibilisation, tout en favorisant une meilleure acceptation des mesures. En combinant science, politique et engagement citoyen, il est possible d’atténuer les impacts des EEE et de protéger durablement notre patrimoine naturel. Le temps presse, mais les solutions existent : il appartient désormais à chacun, décideurs comme citoyens, de se mobiliser.