Gite : Chez Papé et Mita

Misère, les lynx se plaisent en Isère...

Récemment observée en Chartreuse et en Nord-Isère, la présence récurrente du lynx intrigue les experts de la faune. Un spécimen a été aperçu dans la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse (et il est fort probable que ce soit le mâle qui a été tué sur l’autoroute A43, le samedi 20 janvier 2024 à hauteur de la commune de Villefontaine), et un autre a été photographié par un coureur, a rapporté le Dauphiné Libéré dans son édition du 23 janvier. En 2023, 14 lynx ont été observés sur le département, mais pour Blandine Parchoux, experte de l’OFB, malgré ces observations, l’espèce ne serait que de passage, et sa présence pourrait n’être liée qu’à la reproduction. « Si on ne sait pas encore avec certitude ce qui les amène dans la région, c’est quand même un bon signe pour la biodiversité » ont déclaré les conservateurs de la réserve, car cela signifie que l’espèce a assez de nourriture pour survivre. Il est vrai que le loup-cervier, consomme en moyenne une proie par semaine, de préférence des chevreuils, jeunes mouflons et éterlous ainsi que quelques autres proies domestiques plus faciles à capturer, là où le loup n’a pas encore tout croqué. L’espèce, quasiment méconnue jusque dans les années 1980, a cependant régressé en Europe de l'Ouest, où plusieurs tentatives de réintroduction ont eu lieu. Le lynx boréal, comme tous les lynx, a des oreilles triangulaires surmontées d'une petite touffe de poils noirs, qui mesurent jusqu'à 4,5 cm de long. Curieusement, il n’a que 28 dents, au lieu des 30 habituelles chez les félins. Toutefois, vestige des croisements peut-être, il peut avoir une dent surnuméraire.

Le Tribunal administratif annule huit arrêtés de 2022 du préfet de la Nièvre

Huit arrêtés du préfet de la Nièvre, autorisant l'abattage de renards, en 2022, viennent d'être annulés par le tribunal administratif de Dijon, en date du 16 janvier. Les associations One Voice, Aves France et Loire Vivante Nièvre-Allier-Cher ont obtenu l’annulation de ces arrêtés signés le 29 juillet 2022, et qui  autorisaient jusqu’au 30 septembre suivant, l’organisation de tirs de nuit de renards sur 23 communes du département : Alluy, Châtillon-en-Bazois, Anthien, Moissy-Moulinot, Magny-Lormes, Ruages, Cours, Myennes, Saint-Benin-d’Azy, Limon, Beaumont-Sardolles, Alligny-Cosne, Chaumot, Chitry-les-Mines, Corbigny, Pazy, Béard, Druy-Parigny, Sougy-sur-Loire, Asnan, Grenois, Taconnay et Talon. Le représentant de l’État avait bien plaidé « une régulation nécessaire pour prévenir les dégâts aux activités humaines et notamment aux activités cynégétiques que la pratique du piégeage et de la chasse ne permettait pas d’atteindre », mais les plaignants ont fait valoir que ces mesures de destruction n’étaient pas justifiées, et venaient s’ajouter aux mesures de régulation mobilisables tout au long de l’année, et qu’il n’était pas établi que la prédation exercée par le renard mettait en péril les populations de petit gibier. Le Tribunal administratif a donc estimé que « la mesure demandée était motivée par l’incompatibilité du renard avec le développement des populations de petit gibier, en particulier le faisan et la perdrix », que le représentant de l’État et la FDC ne justifiaient nullement des dégâts, et que le développement de ces populations de faisans et perdrix pour la chasse n’entre dans aucun des cas pour lesquels les dispositions de l’article L. 427-6 du Code de l’Environnement permettent au préfet d’autoriser des opérations de destruction de spécimens d’espèces non domestiques ».

Convention du Safari Club International (SCI)

Elle débute aujourd’hui mercredi 31 janvier, et se poursuivra jusqu’au dimanche 3 février 2024. Cette grande messe de la chasse et de la conservation de la faune accueillera à Nashville, aux Etats-Unis, les plus ardents défenseurs de la chasse, de la liberté de chasser et des promoteurs de la conservation de la faune dans le monde entier. En tant que seule organisation de défense des droits de chasse dotée d'un siège à Washington, le SCI protège et fait progresser la capacité de chasser pour tous les chasseurs et toutes les espèces. « Les relations de SCI avec d'autres entreprises de l'industrie de la chasse sont un élément clé de notre capacité à fournir aux membres de notre communauté les dernières informations, équipements et mises à jour sur le mode de vie de la chasse. SCI souhaite exprimer sa sincère gratitude à tous ceux qui ont contribué à la Convention des chasseurs de SCI, une célébration sans précédent de la chasse, de la conservation et de la camaraderie en plein air… » a écrit W. Laird Hamberlin, PDG de SCI, qui a ajouté : « La Convention SCI allie harmonieusement le frisson de la chasse dans une fusion unique d'éducation et de divertissement, avec des expositions, des séminaires dirigés par des experts axés sur la conservation de la faune, des techniques de chasse et des conventions spéciales, y compris des ventes aux enchères de renommée mondiale. La Convention propose une vaste exposition présentant les derniers équipements, des expositions de taxidermie et des pourvoyeurs du monde entier. Au-delà de son attrait récréatif, la Convention SCI constitue un phare pour les efforts de conservation, promouvant des pratiques de chasse éthiques et soutenant les initiatives de conservation de la faune sauvage à l'échelle mondiale… ».

Lancement du dispositif français d’assistance au programme LIFE 2024

Instrument financier de la Commission européenne, le programme LIFE est dédié au soutien de projets innovants, privés ou publics, dans les domaines de l’environnement et du climat. Chaque année, le Ministère de la Transition Écologique sélectionne et assiste des porteurs de projets français afin de les aider à répondre aux attentes de la Commission européenne. Pour la période 2021-2027, le programme LIFE est doté d’un budget de 5,4 milliards d’€ à l’échelle européenne, et les appels à projets LIFE 2024 seront publiés le 18 avril prochain. Pour les porteurs de projets français qui souhaitent candidater, une première réunion se tiendra au Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires le mardi 6 février à 14 heures, en visioconférence. Les Points de Contact Nationaux et Enviropéa présenteront le dispositif d'assistance 2024 du Ministère (formation à l’écriture d’un projet, aide au montage du projet, analyse de la proposition…). Cette assistance étant prise en charge par le ministère, elle est donc gratuite pour les porteurs de projets. Pour en bénéficier, ils doivent compléter un formulaire de demande d’assistance (FDA), qui doit permettre d'évaluer le niveau de préparation et d’adéquation du projet avec les exigences du programme LIFE.

 

Pour accéder au formulaire d’inscription, c'est ICI

L’entretien des cours d’eau

Qu’elle manque ou tombe en excès, l’eau est toujours une préoccupation majeure. Depuis début novembre et les crues impressionnantes qui ont touché certaines régions du nord et du sud, les victimes dénoncent les interdictions de curer des fossés et cours d’eau. Or, des règles précises existent, qui encadrent leur entretien, sans oublier ce que rappelle l’OFB : « Certaines interventions peuvent avoir des effets inverses à ceux escomptés. Il faut tout d’abord distinguer les fossés des cours d’eau » précise Emilie Ledein, directrice adjointe de l’OFB qui ajoute : « Les fossés sont créés par les hommes entre les champs ou le long des routes à des fins de drainage. Les cours d’eau, eux, ont globalement une origine naturelle et se caractérisent notamment par un écoulement en majeure partie de l’année… Il faut donc distinguer les opérations d’entretien courant du curage. Parce que ces questions demandent une forme d’expertise, en cas de doute, le premier réflexe est de s’adresser au service « police de l’eau » de la DDT ou DDTM qui pourra donner son avis sur les travaux envisagés… ». Un guide pratique sur les règles entourant l’entretien des cours d’eau à destination des propriétaires riverains est également disponible auprès des préfectures.

Le Kenya au secours de ses rhinocéros noirs

Vingt et un de ces mammifères, en danger critique d’extinction, vont être relocalisés dans le parc privé de Loisaba, situé dans le centre du Kenya. Ce déplacement concerne plusieurs mâles et femelles récupérés dans trois parcs, particulièrement menacés. Grâce à ces actions périodiques, le Kenya tente de sauver ce qui peut encore l’être avec cette espèce, qui comptait près de 300 têtes dans les années 1980, décimées par le braconnage, la destruction de leur biotope et l’élargissement considérable des emprises de la population humaine. « Bien qu’une précédente opération ait viré au fiasco en 2018, avec la mort des 11 animaux relocalisés, la politique gouvernementale, l’engagement de l'agence kényane de la conservation des espèces et l’engagement du secteur privé et des communautés, les populations de rhinocéros retrouvent un peu de vigueur… » a confirmé Tom Sylvester, le directeur du parc Loisaba. Alors qu’il reste, dans le monde, environ 6 000 rhinocéros noirs, selon l’organisation caritative Save The Rhino, ces initiatives kenyanes vont dans le bon sens et si les efforts sont ainsi maintenus, l’objectif de retrouver un millier de ces animaux sur le territoire pourra être atteint d’ici dix ans.

Face à face tendu entre les agriculteurs et les inspecteurs de l’OFB

Vendredi dernier, après plusieurs jours de crise, Gabriel Attal, le Premier ministre, a répondu favorablement à l'une des demandes des syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes agriculteurs, en annonçant que l'OFB : « sera sous la tutelle des préfets afin de faire baisser la pression des contrôles ». Si cette annonce a satisfait, en partie, le monde agricole, elle a déclenché le désaccord à l’OFB, où Vincent Vauclin, secrétaire général CGT-Environnement et également membre du conseil d'administration de l'Office, a estimé qu'un tel placement sous tutelle n'avait pas de sens, rappelant le principe de séparation des pouvoirs. « Les préfets intervenaient déjà dans les opérations de police administrative menées par les agents de l'OFB, mais pas dans la mission de police judiciaire. Le préfet étant le représentant du pouvoir exécutif, il n'a pas à intervenir sur une procédure judiciaire qui doit rester indépendante et autonome » a-t-il déclaré. Quant aux 1 700 inspecteurs de l'environnement, qui disposent de pouvoirs de police administrative et judiciaire, ils considèrent être pris entre le marteau et l’enclume, avec leurs missions de contrôles des pesticides, d'arrachage de haies ou encore de respect des arrêtés sécheresse… Mettant une goutte d’huile sur les braises avec cette question : « Faut-il vraiment être armé quand on vient contrôler une haie ? », le Premier ministre a entendu cette réponse qui montre la largeur du fossé qui sépare les deux clans : « On est armé parce qu'on a affaire à toutes sortes de gens qui peuvent être menaçants et qui nous menacent régulièrement ». Pour le monde agricole, cette accusation est excessive et met au banc des délinquants toute une profession, mais pour Olivier Thibault, directeur général de l'OFB c’est : « Une stigmatisation infondée de notre établissement » ajoutant qu’il apportait « son plein soutien à tous les agents qui ont subi et subissent encore des attaques et des dégradations ces derniers jours ». Mais pouvait-il en être autrement ?

Ariège : 628 animaux domestiques tués par les ours et les loups

Pour l’année 2023, l’Etat a reconnu des attaques d’ours sur 471 animaux domestiques et de loups sur 7. Il a également indemnisé les éleveurs pour 150 autres animaux, ne pouvant exclure une attaque d’ours. Sur ces 628 animaux, 601 sont des moutons, 17 des vaches, 8 des chevaux et 2 des chèvres, auxquels il faut ajouter la destruction de 25 ruches. De meilleurs chiffres, que reconnaissent les éleveurs, puisque sur les 1 300 brebis de l’estive d’Arréou, 48 ont été prédatées et cinq sont manquantes. « Il y a eu un gros travail de surveillance avec la présence de cinq à sept patous et quatre bergers en permanence » précise Eric Fournier, le président du groupement pastoral d’Arréou, ajoutant : « Nous avions organisé une garde 24 heures sur 24… ». « Les quelques présences de loups que nous avons pu documenter dans ce secteur restent des présences d’individus solitaires. Il n’y a donc aucun signe d’installation de meute dans le territoire et les prédations restent assez limitées » a confirmé Stéphane Défos, le directeur de la DDT de l’Ariège. Bien que la situation semble moins perturbée que les deux années précédentes, ce bilan est loin d’être satisfaisant pour les agriculteurs. « L’argent n'achète pas tout, l’argent n'achète pas la vie de ces brebis, l’argent n'achète pas le bien-être psychologique des éleveurs et des bergers » s’est insurgé Philippe Lacube, le président de la Chambre d’Agriculture de l'Ariège.

Euro-Knife Show à Strasbourg samedi et dimanche prochains

Le salon Euro Knive Show 2024, entièrement dédié à la coutellerie custom dans toutes ses expressions, se tiendra à Strasbourg, le samedi 3 et le dimanche 4 février. Des couteliers de renom, venus du monde entier, présenteront leurs réalisations dans l’ambiance feutrée et chaleureuse des salons de l’hôtel Hilton, idéalement situé à 500 m du Conseil de L’Europe et à 5 minutes du centre-ville, facile d’accès et bien desservi. Collectionneurs, artisans, hobbyistes, utilisateurs aux parcours personnels variés se côtoieront durant ces deux journées et partageront ces moments privilégiés où la technique, l’innovation et la convivialité seront les maitres mots. Et il y en aura des choses à voir avec la présence de : Joël Alexanian (Le Foyer Ardent), Romain Alvarez, Metin Anan, Alain André, Guillaume Antoniucci, Maxime Belzunce, Tim Bernard (Atelier Névé), Nicolas Bertet (La Forge de la Rivière), Gabriel Berthelemy, Olivier Briey (Couteaux BK), Nicolas Cablé, Raphaël Calu, Bruno Cappuccio, Carlo Cavedon, François Chapuis, Tanguy Coillot, Frederic Collin, Alain Conesa, Elouan Coude, Gilles Damour, Nicolas Dartus, Fabrice Delbart (Forge Celtique), Filip De Leeuw (Deviant Blades), Stefano Domenicali, Armin Drumm, Maihkel Eklund, Lars Feddersen, Moreno Feltresi, Emiliano Fetel, Jean-René Floch, Marc Forgeois, Laurent Gaillard, Eloi Galipaud (Steeloi Création), Arnaud Gidel (Lames de l’Ouest), Paolo Gidoni, Adrien Giovaninetti, Joël Grandjean, Michel Grini, Gary Headrick, Ruslan Hoffmann (Parus Knives), Daniel Jobim, Cyril Kalisz, Nicolas Kowal, Vincent Lafaye, Denis Lagarde (Atelier 5,96), Olivier Lamy (Skua), Wolfgang Lantelme (Passion France), Véronique Laurent, Jean-Baptiste Leveque, Romain Lopez, Hans Luiken, Sonia Lust, Emmanuel Mare, Jean-Pierre Martin, Alexander Marushin, Joël Matter (Forge Elidor), Fred Mercky, Jean-Luc Millecamps (Celtmen), Marcello Moruzzi, Alexandre Musso (Coutellerie du Finosello), Christophe Oberdorf (La Forge Trankil), Roberto Ottonello, Andrea Paini, Giuseppe Pala, Christian Penot, Michel Philippe-Desneufbourgs (MPHD), Théophile Philippot (La Forge d’Aquilina), Guy Poggetti, Guy Ramspacher, Jean-Louis Regel, Pierre Reverdy § Nicole Piel, Nathalie Robin (Coutellerie le Cellois), Stéphane Sagric, Philippe Soeuvre, Richard Soler, Franck Thomas (Atelier du Lotus), Pierre Thomas (Atelier Odae), Nicolas Tiberghein, Bastien Toubhans, Stéphane Uhlen, Denis Uldanov, Karim Valentin (Les Couteaux d’Hure), Gudy Van Poppel (Popl Custom), Honoré Vilain, Nicolas Weber, Sébastien Werquin, ainsi que : Artic Antiques, Balbachdamast, Bois 52, Côté Cuir, Hoorl 1993, Mercorne, Ovawood, RFC et Tech-Machines.

Finale nationale des journées Saint-Hubert

Le samedi 20 janvier, 77 chasseurs de dix catégories (Jeune moins de 20 ans ou chasseur accompagné ; chasseresse avec chien d’arrêt ; chasseresse avec chien leveur de gibier ; chasseur avec chien d’arrêt ; chasseur avec chien leveur de gibier ; chasseresse avec chien d’arrêt trialisant ; chasseresse avec chien leveur de gibier trialisant ; chasseur avec chien d’arrêt trialisant ; chasseur avec chien leveur de gibier trialisant ; archer avec chien d’arrêt ou leveur de gibier) ont participé à la Finale Nationale des Journées Saint Hubert, à La Faisanderie, sur les terrains du château de Rambouillet. Cette initiative de la Fédération Nationale des Chasseurs, en collaboration avec l'ensemble du réseau fédéral, est avant tout une manière de promouvoir l’exercice de la chasse par l’utilisation du chien de race, et le développement de l’esprit sportif du chasseur, dans le respect de la nature et de l’éthique de la chasse. C’est donc une épreuve de chasse populaire, ouverte à tous les chasseurs et chasseresses propriétaires de chiens d’arrêt ou leveur de gibier. L’épreuve s’est déroulée en 2 étapes : la présentation du concurrent, de son arme et de son chien, puis l’épreuve pratique de vingt minutes. Le jury évalue, lors de ce passage, l’éducation du chien, son aptitude au travail, le comportement du concurrent en action de chasse, ainsi que la relation du duo chasseur/chien. « Ce concours se veut rassembleur du monde cynégétique, et souhaite œuvrer pour que la chasse au petit gibier avec chien d’arrêt ou spaniel retrouve tout son charme. Qu’elle devienne un exemple de chasse moderne permettant de démontrer la capacité des chasseurs d’aujourd’hui à être des acteurs de terrain agissant au profit de la biodiversité » a souligné Willy Schraen, président de la FNC. 

 

 

 

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Proposition de loi concernant l’interdiction d’importer des trophées de chasse en France

Mercredi dernier, 24 janvier, une commission parlementaire examinait la proposition de loi n°1895, présentée par les députés Sandra Regol, Corinne Vignon, Cyrielle Chatelain, Élodie Jacquier-Laforge, Charles Fournier, Jean-Marc Zulesi, Sébastien Peytavie, Anne-Laure Babault, Sophie Taillé-Polian, Philippe Fait, Francesca Pasquini, Benoît Bordat, Christine Arrighi, Josy Poueyto, Marie-Charlotte Garin, Olivier Falorni, Hubert Julien-Laferrière, Aurélien Taché, Jean-Claude Raux, Julien Bayou, Lisa Belluco, Jérémie Iordanoff, Marie Pochon, Sabrina Sebaihi, Nicolas Thierry et Julie Laernoes, concernant l'interdiction d'importer des trophées de chasse en France. Cette proposition de loi aurait dû être introduite via le projet de loi du gouvernement sur les animaux à l'étranger, qui promettait « l'une des interdictions les plus strictes au monde », avant d'être abandonnée en 2022. Mais est arrivée en 2023, cette nouvelle proposition de loi n°1895. A défaut d’avoir pu constituer une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement de l’Assemblée, elle a été renvoyée à la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, et examinée mercredi dernier. On y trouve l’argumentation habituelle (la biodiversité est dangereusement menacée, une pratique d’un autre temps, la grande majorité des Françaises et des Français s’oppose à l’importation de ces trophées…) et l’article unique de cette proposition de loi :

« Après le 3° de l’article L. 415‑3 du code de l’environnement, sont insérés des 3° bis et 3° ter ainsi rédigés :

- 3° bis : Le fait d’importer, d’exporter ou de réexporter tout ou partie d’un animal d’une espèce inscrite aux annexes A, B et C du règlement CE 338/97 du Conseil du 9 décembre 1996 relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages par le contrôle de leur commerce ou un produit de cette même espèce ;

- 3° ter : La promotion, la propagande ou la publicité, directe ou indirecte, sous quelque forme que ce soit, en faveur de la pratique de la chasse d’un animal d’une espèce inscrite aux annexes A, B et C du règlement CE 338/97 du Conseil du 9 décembre 1996 relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages par le contrôle de leur commerce ; ».

Cela bien évidemment a fait réagir la FNC qui, dans le courrier signé par Willy Schraen et adressé à Gérard Larcher, président du Sénat et à Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée Nationale, demande que : « … la proposition de loi soit retirée ou rejetée par le Sénat et l’Assemblée nationale… ».

 

    Pour lire le courrier de la FNC adressé au président du Sénat et à la présidente de l'Assemblée nationale, c'est ICI

   

Pour suivre les débats de la commission de l’Assemblée nationale, c’est ICI

    

Ministère de la Transition écologique : de nouvelles attributions

En conseil des ministres, mercredi dernier 24 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a précisé le périmètre d’intervention des membres de son gouvernement. Au ministère de la Transition écologique, ministère de tutelle de la chasse, Christophe Béchu voit ses attributions élargies à la mer, à l’efficacité énergétique et à la sûreté nucléaire. Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires depuis juillet 2022, confirmé dans ses fonctions lors du dernier remaniement le 11 janvier dernier, ces nouvelles casquettes confirment l’élargissement des responsabilités attribuées à Christophe Béchu, résultat de la partition de l’ex-ministère de la Transition écologique. Le ministre angevin, qui était auparavant secondé par cinq ministres délégués et secrétaires d’État, devra encore attendre un peu avant de répartir les différentes tâches désormais attachées à son ministère. Le gouvernement, voulu resserré par le Président de la République, ne sera complété qu’après la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, qui doit avoir lieu le 30 janvier.