Les populations de bécassines des marais (Gallinago gallinago), ce petit échassier répandu dans toute l'Eurasie, sont malheureusement en déclin. Depuis 1980, la population européenne a diminué, en moyenne, de 53 %, et dans certains pays, la situation est encore plus dégradée, comme en Allemagne où elle a chuté de 80 %. Si la perte d’habitat semble être le principal facteur de cette chute de population, le manque de connaissances sur la connectivité migratoire entre les zones de reproduction et d’hivernage, dissimule probablement d’autres facteurs. C'est ce manque de données qui a conduit à la création de ce projet de recherche collaborative mené par l'Union pour la conservation de la nature et de la biodiversité (NABU), l'Université d'Aveiro (UA) et le CIC. En équipant des bécassines de certaines populations européennes avec des balises de localisation, les chercheurs souhaitent obtenir des informations clés sur leur comportement et les voies migratoires qu’elles empruntent. Des drones à imagerie thermique et des caméras portables complètent les études par l’identification des nids sur les aires de reproduction. La délégation allemande du CIC a lancé le processus en finançant la partie islandaise du projet,  avec un don de 10 000 €, ce qui a été confirmé par le chef de délégation, le docteur Steffen Koch, qui a déclaré : « En tant que délégation allemande, nous sommes heureux de financer le projet sur les bécassines en Islande, et de collaborer avec NABU et l'Université d'Aveiro, pour explorer les itinéraires empruntés par ces fascinants oiseaux migrateurs… ».