- Isère : les deux « frangins flingueurs », âgés de 30 et 35 ans, qui ont abattu le 24 février dernier une jeune femelle pygargue à queue blanche, quelques mois seulement après sa réintroduction dans la nature, vont maintenant passer à la caisse… L’auteur du coup de feu mortel pour l’oiseau a été condamné à 61 300 € de dommages et intérêts, demandés par plusieurs parties civiles, ainsi que de quatre mois de prison avec sursis et le retrait de son permis de chasser.

 

- Loiret : un vautour percnoptère qui vit en Bretagne a quitté, sans prévenir ses soigneurs, le parc zoologique qui l’héberge. Après une grande balade dans la nature, porté par des vents favorables, le bel oiseau s’est retrouvé en perdition durant trois semaines avant de faire escale dans la région de Château-Renard, où, par chance,

une ancienne dresseuse d’animaux pour le cinéma, Céline Reding, a pu l’identifier et le récupérer sain et sauf. Il devrait très prochainement retrouver son lieu d’attache : le parc animalier de la Bourbansais, en Bretagne.

 

- Nièvre : l’écologie punitive des verts continue… Cette fois, ils s’attaquent au feu d’artifice de 14 juillet 2023, tiré par l’artificier Ardi pour le compte de la ville de Nevers, qui aurait, d’après la plainte déposée par trois associations de protection de la nature « intentionnellement perturbé des espèces protégées » (Association nationale pour la biodiversité, Aspas et Global Earth Keeper). « Nous ne sommes plus en 1980, comment peut-on laisser ce genre de choses se produire ?... » a déclaré un vert… peu luisant. Quant au maire de Nevers, Denis Thuriot, il s’est également exprimé : « Je commence à en avoir marre de cette histoire. Différents témoignages ont prouvé que les oiseaux s’étaient envolés et étaient revenus lors du feu d’artifice de l’année dernière. J’ai l’accord de la LPO pour déclencher ces feux, et d’ailleurs, ils n’ont pas porté plainte… ».

 

- Oise : à la suite d’un contrôle sur une brocante à Grandvilliers, les douanes d'Amiens ont saisi, lors d’une perquisition, une vingtaine de fusils et de nombreuses cartouches et munitions ainsi qu’une grenade. « Les brocantes et les marchés font partie des lieux qu'on a sous surveillance tout au long de l'été, parce qu'il y en a une multiplicité à travers la région. Il y a souvent des vendeurs d’objets interdits » a souligné Michael Lachaux, le directeur des douanes de Picardie. Les brocanteurs en question vendaient effectivement des objets classiques, autorisés, mais également des objets soumis à la réglementation, notamment des cartouches, des douilles ou des grenades de la Première Guerre mondiale ». Les deux hommes présentés à la justice, ont fait l'objet d'une composition pénale et d'une forte amende douanière.

 

- Pas de Calais : que de bruit pour « sauver Toto », le sanglier du désordre, récupéré marcassin au cours d’une partie de chasse et élevé au biberon. Menacé d’être euthanasié pour cause de détention illégale, une pétition pour le sauver a recueilli plus de cent mille signatures. Mais peut-être y a-t-il un moyen de contourner tout ça légalement : avec l’assentiment du préfet bien entendu : que l’animal soit stérilisé et que son propriétaire souscrive une assurance responsabilité civile solide… au cas où Toto aurait envie de faire une petite fugue.

 

- Puy de Dôme : les chasseurs de Luzillat se sont retrouvés, dimanche dernier, à la salle des fêtes de Demolle, à l’occasion de l’assemblée générale de la société, sous la présidence de Benoît Jay. Après les parties réglementaires et la présentation des bilans comptables et cynégétiques de la saison passée, les chasseurs ont décidé d’aller de l’avant. « Le petit gibier à plumes est en voie de disparition », a souligné le président, qui souhaite mettre en place un plan de réintroduction du faisan sur une partie du territoire, dès la saison prochaine. Une initiative saluée par tous…

 

- Haute-Saône : le parc animalier de Fougerolles-Saint-Valbert a, la semaine dernière, provisoirement fermé ses portes pour des raisons de sécurité. Le cerf avait quitté son enclos et se promenait hors de sa zone, mais dans le parc. Il est vrai qu’à la suite d’un orage, un arbre était tombé sur la clôture, créant un passage que le cerf a vite trouvé. Mais les extérieurs étant sans doute moins accueillant, le cerf a réintégré, seul, son enclos mercredi dernier, juste le temps que la poudre d’escampette sèche…

 

- Vendée : on se souvient de ce parc national australien qui autorise, deux fois par jour, 6 touristes encadrés par six gardes, à s’approcher de la mer, plonger la main dans un seau rempli de poissons et en donner, chacun un, aux dauphins qui viennent se gratter le ventre sur le sable. Eh bien voilà une réplique semblable dans la baie de l’Aiguillon, qui, pour se mettre à l’abri du tourisme de masse, organise des visites à la découverte de la biodiversité. Ainsi, le mercredi 10 juillet dernier, une dizaine de personnes sont allées observer certaines espèces rares du site. Touristes, vous n’êtes plus les bienvenus. La confiscation de la nature est en marche…  au profit de qui ?

 

Et à l’étranger :

 

- Allemagne : une fusillade a éclaté, dimanche dernier dans l’après-midi, à Lautlingen où un chasseur, pour des raisons que l’enquête devra révéler, a tiré sur des personnes, faisant plusieurs morts et des blessés. Des dizaines de véhicules de la police allemande se sont rendus sur les lieux ainsi que des ambulances et deux hélicoptères médicaux pour prodigués en toute urgence et sur place les premiers soins aux blessés.

 

- Australie : riche d’une population estimée entre 50 et 60 millions de kangourous, il y a sans doute des Australiens qui trouvent que ces animaux sont trop nombreux. Sur un secteur de moins de 200 ha, les autorités ont découvert une centaine de cadavres et quelques animaux blessés, tirés par armes à feu et/ou percutés par des véhicules. Une enquête est ouverte, mais les autorités se sont refusées à tout commentaire sur ces actes apparemment prémédités. Un appel à témoin a été lancé et le gouvernement australien a également annoncé qu'une récompense serait versée à toute personne susceptible de fournir des informations permettant d'identifier les auteurs.

 

- Belgique : le nouveau gouvernement wallon est formé, et la chasse confiée à la ministre Anne-Catherine Dalcq, nommée à la tête du ministère de l'Agriculture et de la Ruralité. Agée de 31 ans, agricultrice, elle est également docteur de la Faculté de Bio-Agronomie de Gembloux, et a été vice-présidente de la Fédération des Jeunes Agriculteurs, puis du Conseil Européen des Jeunes Agriculteurs. Elle sera chargée de mettre en œuvre la « « Déclaration de Politique Régionale » (DPR) dont, écrit le RSHCB « nous nous réjouissons qu'elle fasse largement écho à nos préoccupations ». Parmi les dossiers prioritaires :

- la restauration des habitats naturels des plaines,

- la révision des densités cibles des cervidés, en fonction des évolutions des biotopes,

- le soutien à la promotion de la sécurité à la chasse, ainsi qu’à la formation des futurs chasseurs,

- la simplification des octrois d’autorisations de destruction pour les espèces occasionnant des dégâts,

- la valorisation de la venaison wallonne.

Puis, reprend le RSHCB : « Nous aurons le plaisir de rencontrer notre nouvelle ministre lors de la Foire de Libramont, où nous vous invitons à passer à notre stand, au premier étage du grand hall, aux côtés des grandes administrations. La Foire se tiendra du vendredi 26 au lundi 29 juillet, et elle sera suivie des journées de Demo Forest, à Bertrix, les 30 et 31 juillet, où nous serons également présents ».

 

- Canada : après une saison efficace, qui a permis de réduire le cheptel ours noirs de 76 individus à Prince George, dans le nord de la Colombie-Britannique lors de la saison 2023, des militants verts et anti chasse du groupe « Fur-Bearers » demandent des mesures concrètes pour réduire les prélèvements, deux fois plus importants que les années précédentes. Mais devant l’augmentation des effectifs d’ours, cette mesure était nécessaire pour des raisons sanitaires et de sécurité.

 

- Italie : après l’attaque par un ours, d’un touriste français de 43 ans, alors qu’il effectuait son jogging à Naroncolo, dans la commune de Dro, dans le Trentin, les autorités ont décidé que l’ours serait abattu. Le blessé a été secouru par du personnel sanitaire et transporté par hélicoptère à l’hôpital Santa Chiara de Trente. Les gardes forestiers sont intervenus sur place pour tenter d’identifier l’ours à l’origine de l’attaque et d’établir les circonstances exactes des faits.

 

- Roumamie : idem en Roumanie, après la mort d’une randonneuse, attaquée et poursuivie par un plantigrade. La séance plénière de la Chambre des députés, réunie en séance extraordinaire, a approuvé lundi dernier le projet de loi visant la mise en place de mesures de gestion de la population d'ours, par 214 voix pour, 7 contre, et 23 abstentions et un député qui n'a pas voté. En plus du quota annuel de 55 ours, ce sont donc 426 ours brun qui seront abattu pour réduire une population estimée à près de 8 000 têtes. Pas sûr que ça suffise…