Principal facteur qui influence la survie des nids, la prédation animale est amplifiée par les inondations et le machinisme agricole. Ces trois causes de destruction ont été étudiées en plaine, afin de déterminer l’importance de l’emplacement des nids, et les risques encourus pendant la période d’incubation. Les recherches ont montré que :
- environ 60% des pertes observées sont dues à la prédation animale par les mammifères, les becs droits et les rapaces, les autres 40% pouvant être attribués à des événements tels que les excès d'eau dus à des pluies abondantes ou des inondations, ainsi qu'à des pertes accidentelles causées par l'intervention humaine.
- l’impact négatif des inondations sur la survie des nids diminuait à mesure que la saison de reproduction avançait, tandis que les risques de prédation animale augmentaient au cours de la même période,
- les nids placés sous des arbustes étaient moins susceptibles d'être attaqués que ceux situés dans l'herbe ou dans les cultures,
- les nids à proximité d’eau (ru, ruisseau, rivière, étang) avaient moins de risques de destruction entre mai et juillet.
Les recherches des nids ont été réalisés de la mi-avril à la mi-juillet, les zones propices à la nidification ont été répertoriées et cartographiées selon la méthode standard consistant en l'observation d'individus chanteurs ou de couples en parade nuptiale. Puis les nids ont été contrôlés à différentes fréquences en fonction de leur disponibilité et de leur emplacement, au minimum deux fois pendant la période de nidification pour les plus discrets, et généralement à des intervalles de 3 à 7 jours pour les autres plus accessibles.
Mesurer la destruction des nids de la petite faune ailée est donc un processus complexe qui implique plusieurs méthodes et approches :
- le marquage des nids par la pose d’étiquettes ou autres repères visuels à proximité pour faciliter leur identification ;
- la localisation GPS pour plus de précision ;
- la surveillance directe par observation visuelle, et l’utilisation de pièges photographiques ou de caméras pour enregistrer l'activité autour des nids ;
- le suivi périodique pour vérifier leur état et enregistrer toute destruction ou altération ;
- l’analyse des débris de nids pour identifier les causes potentielles de destruction, telles que les marques de morsures, les plumes, ou d'autres indices de prédation ;
- les prélèvement d'échantillons pour des analyses plus approfondies, par exemple, des tests ADN pour identifier les prédateurs ;
- le marquage biologioque à la poudre fluorescente pour suivre les mouvements des prédateurs ;
- encourager les observateurs de la faune à signaler les destructions de nids via des applications ou des plateformes en ligne ;
- éventuellement mettre en place des nids artificiels pour étudier les taux de prédation et de destruction sous des conditions contrôlées ;
- compiler les observations et les résultats des différentes méthodes de suivi ;
- utiliser des logiciels statistiques pour analyser les données et identifier des tendances ou des corrélations entre les différents facteurs de destruction.
Ainsi, en combinant plusieurs de ces méthodes, il est possible d'obtenir une image plus complète et plus précise de la destruction des nids de la petite faune ailée, la diversité des approches permettant de mieux comprendre les dynamiques en jeu, et de développer des stratégies de conservation plus efficaces.